Mon zombie bien aimé

Harry se promenait en sifflotant dans une ville quasiment déserte, si l'on omettait les quelques zombies qu'il croisait de temps en temps. Le truc génial quand on était un zombie conscient, c'était que les autres zombies le laissaient tranquille. Même quand il les découpait en morceau.

Il s'arrêta brusquement en entendant un bruit derrière lui et se retourna. Il vit un petit groupe d'humain qui avançait prudemment en dehors d'un bâtiment. Il leva un sourcil en les voyant, c'était assez rare pour lui de trouver des survivants. Ils le regardaient avec méfiance mais semblaient décidés à aller à sa rencontre. Il fit demi-tour et s'approcha d'eux, les mains dans les poches. Ils étaient quatre, une femme, deux hommes et un adolescent.

_ Hey ! Je ne savais pas qu'il y avait des survivants ici.

_ Nous ne sommes que de passage pour récupérer des vivres, répondit l'un des hommes.

Ils étaient tous équipés d'armes à feu et avaient un sac sur le dos et leurs vêtements semblaient avoir connus de meilleurs jours. Harry eut un sourire amical et commenta :

_ Pas beaucoup de zombie dans le coin ces derniers temps. Vous allez quelque part en particulier ?

_ On a entendu dire qu'il y avait des refuge à l'Est, répondit l'autre homme.

_ Yep. Je peux même vous y envoyer directement si vous voulez.

_ Comment ça ?

Moldus donc... Pas étonnant. Ils n'avaient pas sortis leurs baguettes et s'ils étaient sorciers, ils l'auraient déjà attaqué de toute façon.

_ Disons que vous devez avoir entendu parler de l'existence de la magie ? Il y a eu quelques incidents avant que l'épidémie ne commence.

Leur regard s'éclaira et ils se tendirent visiblement. Ils étaient encore plus méfiants.

_ Tu es un sorcier.

_ Yep.

_ Pourquoi on accepterait l'aide de ceux qui ont déclenché cette apocalypse ?

_ C'est pas les sorciers qui l'ont déclenchée. C'est la pollution en Chine, tout le monde sait ça. Et même, on a un vaccin et on peut mieux se défendre contre les zombies avec la magie. Les seuls refuges qui existent sont ceux dirigés par des sorciers, donc, à votre place, j'accepterais leur aide. Après c'est que mon avis, moi j'm'en fiche de votre survie ou non.

Il les vit serrer les dents de colère et leva un sourcil. Il s'en fichait réellement. La seule chose qui l'intéressait pour le moment, c'était la chasse aux zombies et éviter les sorciers qui le cherchaient. C'était incroyablement plus compliqué de se cacher maintenant qu'il n'y avait plus de foule pour le dissimuler.

Avec le recule, déclencher une apocalypse n'était peut-être pas la seule solution. Il aurait pu simplement faire s'effondrer les gouvernements. Essayer de créer un sort suffisamment puissant pour rendre leurs bombes normales et atomiques inutilisables. Aller botter le cul de Voldemort avant qu'il ne mette son idée stupide en pratique.

Mais aucune de ces solution n'était viables sur le long terme. Et s'il prenait en compte la pollution, la destruction de la planète et de la nature aux mains des moldus et leur population beaucoup trop grande pour cette Terre, il n'y avait vraiment qu'une seule option viable sur le long terme. Du moins, une seule chose que lui pouvait faire et qui ne consistait pas à déménager tous les êtres magiques sur Mars.

Et c'était déclencher une apocalypse zombie. De cette manière, la surpopulation n'était plus un problème, la planète avait une chance de guérir et la magie de grandir de nouveau.

Mais le problème, c'était que les sorciers le cherchaient et que le seul camp qui ne voulait pas sa mort était celui de Voldemort, qu'il refusait toujours de rejoindre. Phoenix avait beau insister, il ne comptait pas aller auprès du mage noir et lui remettre sa liberté de mouvement entre les mains.

S'il rejoignait Voldemort, alors il pourra dire adieu à sa liberté, parce que l'homme voulait le mettre en sécurité derrière des protections, parce qu'il était son Horcruxe.

Il reporta son attention sur le groupe de survivant qui s'était apparemment décidé.

_ Donc... Vous voulez rejoindre les sorciers ou bien rester ici ?

_ On ne deviendra pas des esclaves des sorciers.

_ Okay. Bye.

Il fit demi-tour et reprit son chemin en sifflotant.

« Tu sais qu'ils te visent de leurs armes ? »

« Je sais. »

« Repas du soir ? »

Il se contenta d'un large sourire sadique avant d'esquiver la première balle en laissant Phoenix prendre à moitié le contrôle de son corps. Il se retourna et fonça vers le groupe à une vitesse inhumaine. Il dégaina son katana et donna le premier coup. Le premier homme tomba au sol, coupé en deux en travers du torse. Il se tourna vers le second homme en esquivant d'autres balle et abattit son sabre. Il s'effondra à son tour et il fonça vers les deux derniers. Le garçon lâcha son arme et se laissa tomber à terre en portant les mains à sa tête dans le signe universel de la reddition. Il sauta par-dessus lui, mais la femme aussi laissa tomber son arme pour se rendre.

« Rho.... Dommage. »

« Phoenix, on a déjà deux cerveaux frais pour le moment, ça devrait suffire pour la semaine. »

Il entendit sa conscience grommeler mais n'y prêta pas attention. Il rengaina son katana et regarda les deux restant.

_ Donc... Vous ne comptez pas m'attaquer de nouveau ?

_ Non, murmura la femme. Laissez juste mon fils en vie s'ils vous plaît.

Il regarda le garçon. Maintenant qu'elle le disait, c'était vrai qu'il lui ressemblait.

_ D'accord. Vous voulez aller au refuge ?

Il vit le garçon regarder sa mère avec l'air de la supplier d'accepter. Il était maigre, sale et semblait épuisé et sa mère n'était pas mieux. Elle finit par hocher la tête lentement. Elle ferait ce sacrifice pour son fils.

Harry hocha la tête avant de prendre un caillou et de le transformer en portoloin. Mais avant de l'envoyer, il eu une idée.

_ Attendez juste deux secondes.

Il sorti de son sac un vieil appareil photo polaroid. Il le tendit à la femme et demanda.

_ Vous pouvez prendre une photo ? Je veux l'envoyer à un clepto qui croit qu'il a le moindre droit de propriété sur moi pour lui faire comprendre que je ne compte pas me laisser emprisonner.

Elle sembla totalement prise au dépourvu mais fini par hocher très lentement la tête. Harry eut un sourire en coin. Il se mit de manière à avoir la rue derrière lui et dégaina son sabre, le mettant nonchalamment sur son épaule droite. Il hocha la tête et la femme prit la photo.

Il sourit joyeusement en voyant le résultat et hocha la tête.

_ Parfait ! Tenez.

Il leur tendit le caillou avec un large sourire.

_ C'est ce qu'on appel un portoloin, il vous conduira directement au refuge le plus proche. Il faut que vous le touchiez tous les deux.

Ils prirent la pierre avec circonspection et il l'activa aussitôt après. Ils disparurent et il soupira. Puis il se tourna vers les cadavre et sortit un couteau de sa poche.

_ Dobby.

L'elfe apparut aussitôt et à eux deux, ils récupérèrent les deux cerveaux ainsi que toutes les possessions des deux hommes qui pourraient servir. Puis, ils partirent rapidement vers une autre ville avant que les sorciers du refuge n'arrivent pour le capturer ou le tuer.

Et il en profita pour envoyer la photo avec Hedwige. Il avait marqué au dos :

« Toujours en liberté. Et je ne compte pas la quitter de ci-tôt. HP. »

-sSs-

Voldemort observa les documents sur son bureau. Pourquoi est-ce qu'il n'avait pas vérifié plus tôt la comptabilité de ses comptes en tant que Lord Serpentard ? Alec Riddle... Sérieusement ? Il était passé à côté d'un indice aussi évident simplement en ne se préoccupant pas de son argent ! Potter avait du bien rire en voyant ça. Car il n'y avait aucun doute sur l'identité de cet héritier. Il n'y avait pas cinquante milles façons d'être héritier par magie. Ajoutez à ça la date qui tombe le jour où son horcruxe accidentel a été créé. Et il avait Harry Potter sous le nom d'Alec Riddle.

Le garçon avait changé son nom magiquement pour que les sorts de détection ne le retrouvent pas. Ça, il l'avait comprit après les avoir tous essayé lors de son départ. Mais désormais, il avait une idée d'un nom probable. Il pouvait donc faire le rituel auquel il pensait.

Il se leva et allait se rendre à sa salle de rituel lorsque Hedwige entra par la fenêtre ouverte de son bureau. Il la laissa se poser sur son bras et retira la photo qui était accrochée à sa patte. Il la regarda avant de la retourner et de lire le message du garçon. Il avait un de ces toupet ! Mais il sera très bientôt à lui. Il laissa la chouette s'envoler de nouveau par la fenêtre. Il avait compris depuis longtemps que ça ne servait à rien d'essayer de la faire suivre ou pister par un quelconque moyen. Elle était anormalement intelligente pour une chouette.

Il sortit de son bureau et se dirigea vers sa salle de rituel. Il y entra et prit le livre dont il aurait besoin sur l'étagère accrochée au mur du fond. Il l'ouvrit et commença à tracer au sol le cercle magique et les runes dont il avait besoin. Il suivit soigneusement les étapes de préparation avant de commencer le rituel en lui-même. Le garçon n'avait plus d'endroit où fuir, il avait fait attention à placer des protections contre les elfes de maisons étrangers autour du manoir. Ils pouvaient entrer, mais pas ressortir.

Il commença à chanter et le cercle s'activa.

La lumière du rituel continua d'augmenter au fur et à mesure que la magie s'accumulait.

Elle finit par se disperser et Voldemort observa attentivement l'intérieur du cercle. Il sourit malicieusement en voyant que son rituel avait fonctionné.

-sSs-

Harry cligna des yeux pour chasser la lumière qui l'avait aveuglé alors qu'il se battait contre un groupe de zombie. Il avait sentit la même sensation que quand il prenait un portoloin et était légèrement désorienté. Lorsqu'il se fut habitué à la luminosité, il vit devant lui le zombie qu'il avait empalé sur son katana, qui essayait de retirer le sabre de son ventre et de l'attraper. Il dégagea son arme et trancha la tête de la créature d'un mouvement vif. Le corps s'effondra à terre, laissant place dans son champ de vision à un Seigneur des Ténèbres visiblement très fier de lui-même.

_ Oh.

Voldemort leva un sourcil à la réaction du garçon.

_ Tu viens de te faire invoquer, et tout ce que tu trouves à dire, c'est « oh » ?

_ Oui. Comment vous avez fait ?

_ C'est un vieux rituel d'invocation qui fonctionne avec le nom de la personne qu'on veut invoquer. Il faut aussi avoir un certain lien avec cette personne, que ce soit sanguin, mentale ou même au niveau de l'âme. Et Alec Riddle ? Sérieusement ?

Il haussa les épaules.

_ C'est le premier nom qui m'est venu à l'esprit. Et vous n'avez rien remarqué pendant quatre ans donc... Vous pouvez vraiment pas me laisser tranquille ? J'étais bien moi à me promener dehors en me battant contre les zombies et les humains qui font la bêtise de m'attaquer.

_ Je te l'ai déjà dis, tu es à moi. Il est hors de question que je te laisse mettre ta vie inutilement en danger.

_ Vous ne vous soucieriez pas autant de ma survie si ce n'était pas pour l'horcruxe dans ma tête. Je vous signal que je peux parfaitement bien me débrouiller tout seul, merci bien. Je suis resté en vie ces quatre dernières années non ?

_ Je préfère t'avoir sous les yeux. C'est plus sûr.

_ Je vois... Et qu'est-ce qui vous garantis que je ne vais pas lâcher Phoenix sur vous ?

_ Phoenix ?

_ Les larmes de phénix se sont basées sur l'horcruxe pour emprisonner l'instinct zombie et créer une espèce d'entité qui squatte mon crâne et qui me sert d'instinct. Si je le laisse me contrôler, il peut facilement détruire votre manoir et m'aider à m'échapper.

Il leva un sourcil et eut un sourire amusé devant le bluff évident du garçon.

_Tu veux dire, par Phoenix, que c'est celui qui depuis ton arrivé n'arrête pas de crier « saute-lui dessus ! » ? Je crois que si tu le relâche, il n'aura pas vraiment envie de s'enfuir.

« Phoenix. Je te hais. »

« Mais saute-lui dessus ! Qu'est-ce qu'on en a à faire de la liberté ! Saute-lui dessus et baise-le ! »

« Non. »

« Rabat-joie. »

_ Je ne vois absolument pas de quoi vous parlez.

_ Bien sûr. J'espère que tu es au courant que toutes les autres communautés magique te recherchent pour avoir déclenché une apocalypse zombie ?

_ Oui. Et tout ça à causes de vos conneries. Non mais quelle idée de déclencher une guerre contre les moldus quand on ne peut même pas se défendre contre leurs armes. Des protections ! Mon œil, elles ont rien foutus vos protections ! On se demande où a bien pu passer votre intelligence pour faire une connerie pareil ! C'est à croire que vous...

Il s'arrêta brusquement en regardant le mage noir. Lequel semblait amusé et leva un sourcil avec un sourire narquois.

_ Oui ?

Harry cligna les yeux alors que l'idée s'installait confortablement dans son esprit.

_ Vous n'avez pas... Bordel de merde. Vous avez... C'était fait exprès pour que je... Mais c'est... J'hésite entre du pur génie et tordu.

_ Je prendrais le génie, merci bien.

_ Vous êtes quand même un sacré enfoiré arrogant avec un ego sur-dimensionné doublé d'un clepto. Vous le savez ça ?

_ Je ne suis pas un cleptomane !

_ Sûr... Tiroir du milieu à droite de votre bureau.

Il pouvait voir que Voldemort était énervé par sa remarque et se retenait de justesse de le maudire. Il eut un sourire en coin avant d'ajouter :

_ Si vous me retenez prisonnier, je peux vous garantir que je serais le prisonnier le plus chiant que vous ayez jamais eut.

_ Tu n'es pas prisonnier, tu es mon invité.

_ Donc je peux partir.

_ Non.

_ Donc je suis prisonnier.

_ Tu sais que ce n'est pas parce que tu es un horcruxe que je ne peux pas te jeter de sort ?

_ Vous savez que je peux bloquer toute magie venant vers moi, même les impardonnables ?

Ils se fixèrent du regard un instant. Harry ne comptait pas céder. Si Voldemort tenait à le retenir prisonnier, alors il allait lui faire vivre un enfer.

Voldemort ne voulait pas laisser partir le garçon. Mais il savait qu'il ne pouvait pas le maintenir enfermer pour toute leurs très longues vies et le mettre dans un coma magique serait extrêmement ennuyeux (il admettait, en rechignant beaucoup, qu'il aimait bien le fait que le jeune homme n'ait pas peur de lui et qu'il puisse avoir une vraie discussion avec quelqu'un.) et il n'était même pas sûr que ça fonctionne sur lui. Il savait qu'il allait devoir le laisser sortir depuis le début. Il cherchait juste à imposer ses conditions. C'est pour cela qu'il prit un air contrarié avant de dire calmement :

_ Je pense que l'on peut trouver un compromis.

_ C'est simple, vous me laissez partir et me fichez la paix.

_ Non. Je ne mettrais pas un morceau de mon âme en danger pour rien. Surtout que les sorciers qui ne sont pas sous mes ordres cherchent à te tuer par tous les moyens.

_ Qu'est-ce que vous voulez ?

_ C'est simple. Tu reviens ici tous les soirs et passe la nuit ici. Et tu portes un portoloin d'urgence sur toi en permanence.

Il leva un sourcil. C'était beaucoup trop simple. Il y avait forcément un piège.

_ Il est où le piège ?

_ Quel piège ?

_ Vous m'offrez sans problème de pouvoir aller et venir comme je veux simplement en échange de mes nuits ici. Où est le piège ?

_ Il n'y a pas de piège. Je veux juste avoir un œil sur toi, rien de plus. Et que tu me jure d'utiliser le portoloin si tu es en danger de mort.

Il n'y avait vraiment pas de piège. Pour le moment. Il savait que le jeune homme fantasmait sur lui et visiblement son instinct lui disait fortement de lui sauter dessus. Ça ne sera absolument pas compliquer de le convaincre d'être son consort. Mais pour cela, il fallait qu'il le voit régulièrement pour pouvoir le charmer sans en avoir l'air. Il décida alors de jouer sa dernière carte.

_ J'ai aussi développé une méthode pour te rendre ton humanité, si tu le désir.

_ Pourquoi est-ce que je voudrais redevenir humain ? Ça ne m'apporterait rien de bon.

_ Tu ne veux même pas recommencer à ressentir des choses ?

Harry hésita. Il s'était souvent plaint de devoir imiter les émotions et sentiments des autres à cause de sa condition ou du fait qu'il les avait totalement réprimés. Mais s'il retrouvait ses émotions, est-ce qu'il n'allait pas regretter ce qu'il avait fait ? Ressentir de la culpabilité ?

Il réfléchit à la question. Il avait tué beaucoup de personnes. Il était responsable pour l'apocalypse zombie actuelle. Il ne ressentait rien en ce moment et se basait sur sa rationalité pour agir. Mais s'il se remettait à ressentir ? Est-ce que son point de vue restera le même ? Est-ce qu'il pensera toujours que c'était pour le mieux ?

Mais en même temps, avant tout ça, il avait du mal à ressentir quoi que ce soit. Il ne se sentait presque jamais coupable à vrai dire. Il avait toujours fait ce qui était nécessaire pour sa survie. L'apocalypse était une chose qu'il avait fait pour sa survie. Et pour sauver ses amis et les sorciers.

Donc était-ce si mal ?

_ Qu'est-ce qui arriverait à Phoenix si j'acceptais ?

_ Je n'en ai pas la moindre idée.

« Phoenix ? »

« Je ne sais pas. Je ne pense pas qu'on puisse nous séparer où même te rendre de nouveau totalement humain. Au mieux, il te rendra juste tes capacités émotionnelles. »

Il pencha la tête sur le côté pensivement. Il n'avait pas grand chose à perdre... Le deal semblait honnête et Voldemort n'avait pas l'air de vouloir l'emprisonner ou quoi que ce soit. Il le regarda de nouveau avec méfiance, mais le visage du mage noir ne laissait rien paraître. Il s'était déjà fait manipuler pour déclencher l'apocalypse. Est-ce qu'il n'essayait pas de le manipuler de nouveau ? Mais pour quoi cette fois ?

_ Alors ?

_ Vous ne m'empêcherez pas d'aller où je veux ? Même si c'est pour me battre contre des zombies ?

_ Tu seras libre d'aller où tu veux, du temps que tu es prudent.

Il lui jeta un autre regard méfiant. Mais Voldemort semblait parfaitement honnête. Il était pourtant persuadé qu'il y avait un piège.

_ J'ai besoin d'y réfléchir.

_ Je comprends. Nip va te mener à ta chambre.

_ Je veux dire, hors de ce manoir.

_ Il en est hors de question. Tant qu'on ne sera pas parvenu à un accord, tu ne quitteras pas ce manoir.

Il serra les dents face à la réponse et le ton sans réplique que l'homme avait utilisé. Il ne voulait pas perdre sa liberté ou se soumettre au mage noir.

Une idée lui vint. Il pouvait toujours dire qu'il acceptait et se casser définitivement.

_ Et n'essaye pas de me doubler en promettant de revenir avant de t'enfuir. Je peux toujours te ré-invoquer.

_ Je peux toujours rechanger de nom.

_ Pas assez vite.

Il avait raison. Autant que ça le dérangeait de l'admettre, Voldemort pouvait toujours l'invoquer de nouveau rapidement avant qu'il n'ait eut le temps de faire le rituel de changement de nom. Il n'avait pas vraiment le choix...

_ Très bien. On fait selon ces règles.

Il lui jeta un regard noir pour bien lui faire comprendre qu'il n'aimait pas du tout ce qui se passait. Il était prisonnier. Et il haïssait ça.

Voldemort sourit, satisfait. Le garçon avait cédé. Pour le moment, il se prenait peut-être pour un prisonnier, mais il finira par voir les choses sous son angle. Et il acceptera de régner à ses côtés. Il appréciait l'intelligence du jeune homme et sa vision des choses et son physique s'était encore plus amélioré ces dernières années. Il fera décidément un bon consort. Une fois qu'il lui aura fait voir les choses de son point de vue.

« Harry. »

« Quoi ? »

« Drague-le pour obtenir ce que tu veux. S'il pense qu'il t'a, alors ils nous laissera plus de liberté. »

« Je ne veux pas être soumis à ses caprices ! »

« On ne sera pas soumis. On le manipulera pour obtenir ce que nous, on veut. C'est différent. »

Il y réfléchit. Et finit par concéder à Phoenix qu'il avait un point. Retourner la situation pour obtenir ce qu'il voulait. Il pouvait essayer ça.