Mon zombie bien aimé

Harry Potter - J. K. Rowling
M/M
G
Mon zombie bien aimé
Summary
Il lui était arrivé beaucoup de choses étranges et incompréhensibles dans la vie, il savait qu'il n'y pouvait rien, il était le Survivant, rien ne pouvait se passer normalement pour lui, qu'il le veuille ou non. Alors peut-être ne devrait-il pas être si surpris lorsqu'il se réveilla avec une sacré fringale et une soudaine envie de cervelle fraîche...
Note
Alors... J'ai écris cette chose au lycée, mon style ici est super vieux. J'ai aussi déjà posté cette histoire sur FFnet sous le même pseudo.Dédicace à Maelle qui adore cette fic !Bonne lecture.Pilou.
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Discutions ?

 

Deux jours passèrent tranquillement. Harry ignorait soigneusement les Weasley et Hermione quand ils lui parlaient et ces derniers commençaient à être légèrement irrités par son comportement enfantin. Ils étaient présentement rassemblés dans la chambre de Ron, assis en cercle.

 

_ Je commences à en avoir assez de me faire ignorer, grommela Ginny.

_ Moi aussi, répondit Hermione. Mais en même temps, on l'a un peu cherché.

_ Ce n'est pas de notre faute si maman et les autres n'arrêtaient pas d'intercepter nos lettres ! S'écria Ron. Il pourrait comprendre qu'on ne pouvait pas lui en envoyer !

_ Mais, est-ce qu'on lui a dit ça ? Fit Fred.

_ Qu'on avait essayé mais qu'on était intercepté ? Ajouta George.

 

Ils se regardèrent. Non, ils avaient oublié de lui dire. Ils n'avaient parlé que de l'interdiction, pas de l'interception. Hermione soupira avant de demander :

 

_ Vous croyez qu'il nous écoutera si on lui dit ?

_ Peut-être, fit Ginny. Il n'est pas devenu sourd.

_ C'est tout comme, marmonna Ron. Hier il n'a rien fait quand je me suis fait attaqué par trois doxis alors qu'il était juste à côté. C'est vraiment nul de sa part de nous ignorer comme ça. Il a quel âge ?

_ Ronald Weasley ! S'écria Hermione. Rappelles-moi donc qui lui a tourné le dos au début de l'année dernière quand il a été inscrit au tournois ? Je penses que tu es le moins bien placé pour lui reprocher quoi que ce soit.

 

Ron baissa la tête en rougissant et en murmurant des excuses. C'était vrai qu'il avait laissé tomber son meilleur ami à cause d'une stupide jalousie pour un stupide tournois et une stupide célébrité. Les jumeaux se levèrent alors :

 

_ On n'a plus qu'à aller le chercher !

_ Vous savez où il est ?

_ Avec Sirius, ils sont toujours enfermés ensemble à cette heure-là, fit Hermione. Ils rattrapent le temps perdu, je crois.

_ Donc on va devoir attendre jusqu'à ce soir, fit Ginny.

_ Il semblerait, acquiesça l'autre fille.

 

Ils soupirèrent, puis Ron commenta :

 

_ Je me demande quel tête va faire Malefoy en le voyant.

_ Je me demandes surtout quel tête feront tous les autres élèves, répondit Ginny. Il a sacrément changé ! Et en plus, avec des vêtements à sa taille, c'est encore mieux.

 

Elle souriait joyeusement. Ron et Hermione échangèrent un regard avec les jumeaux. Elle avait toujours un faible pour Harry... Hermione grimaça avant de dire :

 

_ Oui, il va en faire tourner des têtes à Poudlard.

_ Il va se faire harceler, commenta George.

_ Tout ces pauvres cœurs brisés, ajouta Fred d'un ton mélodramatique.

 

Ils pouffèrent ensemble alors que Ginny rougissait. Elle croisa les bras en disant :

 

_ Vous êtes bêtes, il est trop gentil pour briser le cœur de qui que ce soit.

_ C'est vrai, fit Hermione sans la regarder.

 

Ginny leur jeta un regard suspicieux, ils lui cachaient quelque chose. Soudain, avant qu'elle ne puisse demander des explications, des coups furent frappés à la porte et Molly l'ouvrit.

 

_ Les enfants, le goûter est prêt, descendez.

_ On arrive, m'man, répondit Ron en se levant.

 

Elle leur sourit avant de partit vers la salle que Sirius et Harry se réservaient pour les faire sortir. Les adolescents descendirent, Fred et George préférant transplaner, comme d'habitude et ils s'assirent tous autour de la table avant de commencer à manger. Harry descendit après avec Sirius et s'installa à la table avant de se servir un mug de café noir. Il en buvait beaucoup en ce moment. Il se tartina aussi deux toast de marmelade en silence. Sirius leur sourit avant de se servir à manger à son tour et d'écouter Molly se plaindre auprès de lui qu'ils pourraient aider au nettoyage au lieu de passer leurs après-midi à ne rien faire dans leur pièce.

Hermione finit par poser sa tasse de thé et se leva avant de se planter devant Harry qui l'ignora en se contentant de boire son café.

 

_ Harry, arrête de m'ignorer et écoute-moi deux secondes. On est tous désolés de ne pas t'avoir donné de nouvelles pendant le début des vacances, mais de une, on nous l'avait interdit, et de deux, à chaque fois qu'on essayait de t'envoyer une lettre en douce, on nous interceptaient, que ce soit madame Weasley, Maugrey ou un autre membre de l'ordre. Ils ont même mit un sort autour de la maison pour filtrer les lettres ! On ne pouvait pas t'envoyer le moindre hibou. Alors s'il te plaît, arrête de nous ignorer, on n'y est pour rien nous.

 

Il ne montra aucune trace de réaction et se contenta de poser sa tasse avant de poser ses coudes sur la table et son menton sur ses mains. Il sembla pensif un instant avant de déclarer en reprenant sa tasse :

 

_ Excuses acceptées.

 

Hermione sourit avant de lui sauter dessus pour le prendre dans ses bras. Il eut tout juste le temps de poser sa tasse avant de se faire étouffer. Ginny se joignit à l'étreinte et bientôt les jumeaux les rejoignirent en riant.

 

_ Câlin collectif !

 

Sirius et Molly les regardèrent et l'animagus éclata de rire à cette vue. Ron se leva aussi et donna une tape sur l'épaule de son ami, il n'était pas vraiment pour les câlins. Harry grogna et parvint à dire :

 

_ Je vais mourir étouffé si vous continuez.

 

Ils s'écartèrent de lui et il secoua ses épaules avant de lisser les plis dans ses vêtements. Ils étaient neufs non d'un strangulo avarié ! Il soupira avant de sourire à ses amis et de demander innocemment :

 

_ Donc, comment étaient vos supers vacances ?

 

Hermione secoua la tête face à son comportement, mais ils répondirent quand même et ils passèrent l'heure suivante à discuter entre eux de tout et de rien.

Lorsque le goûter fut finit, Ginny alla aider sa mère à tout ranger et Harry demanda discrètement aux quatre autres :

 

_ C'est moi où elle n'arrête pas de me fixer depuis que je suis arrivé ici ?

_ Elle n'arrête pas de te fixer, confirma Ron.

_ Il faut dire que ta nouvelle apparence attire encore plus les regards, ajouta Hermione.

_ Je vois... Il faudrait peut-être que je lui dise un jour.

_ Je confirme, fit Ron. Ça en devient pathétique la manière dont elle s'accroche.

_ Mais je n'ai pas envie de la blesser.

_ Le plus tôt tu lui diras, le mieux ça sera, commenta Hermione.

_ Qu'elle ne s'attache pas trop, ajouta Fred.

_ Ce serait vraiment bête si elle le découvrait d'une autre manière, compléta George.

_ Découvrir quoi ? Demanda Ginny qui était revenu vers eux sans qu'ils ne la voient.

_ Que je suis gay, répondit nonchalamment Harry.

 

Elle se figea et Hermione lui mit un taquet derrière la tête.

 

_ Est-ce que tu as déjà entendu le mot « tact » ?

_ Quoi ? Y a pas cinquante manières de le dire !

_ Tu... Tu...

_ Je suis gay, oui. J'espère que ça ne te pose pas trop de problèmes.

 

Elle rougit brusquement et secoua la tête en balbutiant un « non » à peine audible avant de partir en courant. Harry soupira et se pinça l'arrêta du nez. Il avait réussi à la faire pleurer, merveilleux.

Fred et George ricanèrent avant de s'échanger de l'argent et Ron leva les yeux au ciel avant de prendre un biscuit qui restait sur la table. Hermione partit à la suite de Ginny, sûrement pour la consoler. Harry finit par se diriger vers Sirius et lui demanda :

 

_ On va continuer ou tu as autre chose de prévu ?

_ Que veux-tu que je fasses d'autre ici ? Aller, vient, on a encore quelques heures avant le dîner.

 

Ils montèrent dans leur pièce, un petit salon contenant un grand canapé, une table basse et des fauteuils, ainsi qu'une bibliothèque. Harry s'assit dans l'un des fauteuils et Sirius fit de même en face de lui. Il reprirent là où ils s'était interrompu avant de descendre, Harry étant plus détendu car il avait fait la paix avec ses amis. Il devait avouer que les bouder n'avait pas été la chose la plus maline à faire... Et ils lui manquaient. Il se détendit dans son fauteuil et ferma les yeux comme le lui avait montré Sirius.

Ils avaient mis de côté l'apprentissage de l'animagus (bien qu'il arrive à entrer dans son esprit pour rencontrer son animal, qu'il n'avait toujours pas trouvé) et étaient concentrés sur la construction de son « monde intérieur » qui lui servira de défense.

L'occlumancie n'était pas une science exacte, même si les bases étaient les mêmes pour tous, chaque défense était personnelle. Sirius, par exemple, avait un chenil et chaque cage enfermait un chien qui gardait ses souvenirs et pensées. C'était une défense basique, mais elle suffisait contre des attaques de force moyenne, si ils arrivaient à entrer, bien entendu.

Harry devait d'abord méditer jusqu'à trouver son « monde intérieur » qui, d'après Sirius, était différent de l'endroit où il trouvait son animagus, c'était compliqué l'esprit. Une fois son MI de trouver, normalement c'était un espace blanc, il pourra créer ce qu'il veut comme défense, en commençant par des choses simples, comme la structure. Sirius et lui avait discuté de la forme de son monde et il s'était décidé pour des étagères comportant un récipient pouvant contenir ses souvenirs, gardés par deux serpents, la salle étant fermée par un mot de passe en fourchelangue. Il comptait créer une petite antichambre juste avant, noire avec une seule porte à laquelle il faudra donner le mot de passe.

Mais pour le moment, il en était encore à vider son esprit et méditer.

 

Une heure plus tard, ils s'arrêtèrent, Harry étant assez fatigué mentalement de tous ces efforts. Mais au moins il avait réussi à entrer dans l'espace blanc et créer son antichambre, c'était déjà ça de fait !

Ils s'assirent en moment en silence avant que le jeune garçon ne demande doucement :

 

_ Dis, Sirius... Ceux qui me croient, ils s'attendent tous à ce que je combattes Voldemort ?

 

Sirius prit son temps pour répondre, étudiant le visage légèrement anxieux de son filleul.

 

_ Oui, pour la plupart. Mais certains veulent te tenir en dehors de tout ça.

_ Je sais... Mais, quand tout le monde saura, ils me demanderont de me battre, n'est-ce pas ?

_ Oui. Pour eux, tu es leur héros, donc oui, ils te demanderont de te battre.

_ Je ne serais pas obligé de le faire, n'est-ce pas ? Je veux dire, c'est un choix que de se battre dans une guerre. On peut rester... neutre ?

 

Avant que Sirius ne puisse répondre, des coups furent frappés à la porte. L'animagus se leva et alla ouvrir, tombant sur Remus.

 

_ Remus ! Tu es rentré.

_ Oui. Ça ne vous dérange pas si je me joint à vous ?

 

Sirius jeta un regard en arrière et Harry hocha la tête. Il s'écarta donc pour laisser entrer son ami et ils s'installèrent chacun dans un fauteuil.

 

_ De quoi vous parliez ?

_ De ma décision de rester neutre et de ne pas participer à la guerre à venir, répondit Harry.

 

Remus l'observa un moment avant de demander :

 

_ Tu es sûr de toi ?

_ Oui.

_ Pourquoi ?

_ On s'en fiche de pourquoi, fit Sirius. C'est sa décision. Harry, quoi que tu décide, quoi que tu fasses, tu resteras mon filleul et jamais je ne t'abandonnerais. Si tu ne veux pas participer, je te soutiendrais et empêcherais les autres de se servir de toi, au mieux de mes capacité, je te le promets.

_ Merci Sirius. Remus... Je ne suis pas un héros, je ne suis pas un sauveur. Je suis juste un gosse de quinze ans qui en a déjà trop vu pour son âge. J'ai faillis mourir plus de fois ces quatre dernières années, que ne le devrait une personne normale. Surtout en considérant que Poudlard est censé être l'endroit le plus sûr au monde. Je n'ai pas envie de risquer ma peau encore plus... Une guerre, c'est pour les adultes, pas pour les enfants...

_ Je suis d'accord avec toi sur ce dernier point, concéda Remus. Et comme Sirius, je te soutiens. Personne n'a le droit de te forcer à faire quoi que ce soit dont tu n'ai pas envie.

 

Il leur sourit, soulagé. Il y avait beaucoup réfléchi ces dernières semaines et il était sûr de lui.

De un : il était techniquement mort, aller sur le champ de bataille et se prendre un AK par accident le ferait se griller tout de suite. Il pouvait certes, clamer qu'il était immunisé depuis l'enfance, mais ce n'était pas crédible.

De deux : Il avait découvert que lors d'une crise de panique ou que quand il ne mangeais pas assez, ses yeux prenait une couleur rouge avec les veines noirs (d'après Dobby) et son instinct de zombie prenait le dessus. Donc, avec un peu de logique, il était possible qu'il passe en mode berserk si son taux d'adrénaline augmentait. Mais il fallait qu'il test cette théorie, en sécurité, là où il ne pourra blesser personne et reprendre contrôle par lui-même. L'occlumancie aidera peut-être sur le dernier point... à voir.

De trois : objectivement parlant, Voldemort était plus fort que lui. Il avait environ soixante, soixante-dix ans, donc beaucoup plus d'expérience et de connaissances que lui. Il avait quinze ans, et certes, il était doué en défense, mais ça ne faisait pas de lui un expert. Il n'avait survécu aux dernières rencontres avec le Lord que par pure chance. Et parce que Voldemort adorait faire des erreurs. Mais, techniquement parlant, il n'avait aucune chance de vaincre. Et il n'était pas (plus?) suicidaire. Visiblement, son côté Serpentard reprenait le dessus.

Et de quatre : Son dernier rêve de Voldemort, de la nuit dernière, lui montrant le Lord qui exultait parce qu'il avait réussi à faire une potion mêlée à un rituel pour lui rendre son corps humain. Et franchement... Il ne pouvait décemment pas affronter un mec sexy à damner un couvent de nonnes. Même si c'était le plus grand enfoiré de ce monde, pour le moment ses hormones le mettaient sur OFF à la vue du corps du Seigneur de Ténèbres. Donc, il était présentement inutile dans cette guerre.

Ses raisons étaient diverses et parfois très discutables, mais il se tiendrait à la neutralité. C'était sa décision.

Il y eut un petit silence, puis Remus demanda :

 

_ Harry... Est-ce que tu n'aurais pas oublié de nous dire quelque chose ?

_ Hum... Non, pourquoi ?

_ Tu es sûr ?

 

Harry se mit sur ses gardes. Il aurait du y penser ! Les sens d'un loup-garou étaient plus développés que la norme.

 

_ Certain.

_ Remus, qu'y a-t-il ?

_ L'odeur de Harry a changé. Les seules fois où j'en ai senti une semblable, c'était sur le champ de bataille ou près d'une personne mourante. Tu es sûr de ne rien oublier ?

 

Harry se mordilla la lèvre sous le regard inquisiteur de son ancien professeur et celui inquiet de Sirius. Que faire ? Leur dire ?

Il ne savait pas. Il n'était plus humain et bien qu'il se soit fait à son alimentation car il n'a plus le choix, il détestait toujours autant ça. Il avait d'ailleurs décidé de chercher une alternative grâce à une potion ou autre comme la potion de sang pour les vampires.

Mais Remus était aussi une créature, un non-humain, un monstre au yeux des autres et de lui-même, il pourrait comprendre, non ?

Sirius avait accepté un loup-garou, pourquoi pas un zombie ?

 

_ Harry, fit gentiment Remus. Dis-nous, on gardera ça pour nous.

 

Il soupira avant de se résigner, c'était leur dire ou avoir tout le monde qui demande. Il se baissa et remonta la jambe de son pantalon, montrant la marque de griffure.

 

_ Vous vous souvenez de cette expérience qui a dérapé au département des mystères ? J'étais en plein milieu de l'une des zones de quarantaine. Pour faire court, les Dursley m'ont enfermé dehors pour la nuit, je suis allé à une cabane que j'ai aménagé pour ces cas là afin de dormir, j'ai vu quelqu'un tomber dehors, je suis allé voir s'il avait besoin d'aide, cette saleté m'a griffé, je lui ai défoncé le crâne avec un tuyau et je suis retourné dormir. Le lendemain, cheveux blanc et fringale de monstre, littéralement.

 

Il n'avait pas levé les yeux vers eux alors qu'il parlait, ne voulant pas voir leur tête. Il n'était plus humain, il était un monstre.

Il sentit soudain quelqu'un le prendre dans les bras et il reconnu le tissus élimé des robes de Remus.

 

_ Oh Harry. Ne pense pas à toi comme un monstre, tu n'y peux rien, tu n'as pas choisi de devenir ce que tu es...

 

Il s'agrippa à Remus et accepta l'étreinte avec gratitude. Sirius se joignit à eux et lui ébouriffa les cheveux.

 

_ Ne t'en fais pas Chiot. J'ai accepté Remus, alors tu peux être certain que je ne te rejetterais pas pour si peu.

_ Merci, murmura-t-il.

 

Ils s'écartèrent et se rassirent avant que Sirius ne dise :

 

_ Bien, raconte nous ça en détail.

 

Il hocha la tête et leur raconta la soirée, précisant les raisons qui l'avaient poussés à dormir dehors. Ils l'écoutèrent jusqu'au bout sans l'interrompre. Sirius était vraiment content d'avoir protégé la pièce contre toutes les oreilles indiscrètes, car ces révélations étaient vraiment choquantes et pouvaient lui attirer des ennuis avec des personnes moins compréhensives que Remus et lui.

Lorsqu'il eut fini de leur raconter les faits et de leur expliquer clairement sa condition, Remus demanda :

 

_ Comment se fait-il que tu ne te sois pas transformé totalement comme tout ceux ayant été mordu ou griffé ?

_ Je penses que je dois ça aux larmes de phénix, répondit-il simplement.

_ C'est une explication plausible, commenta Sirius. Je comprends mieux que tu ais dit que c'était leur faute si tu avais changé physiquement.

_ Oui, c'était plus simple de dire que je suis un macchabée ambulant friand de cervelle fraîche à la sauce piquante.

_ Évidemment...

_ Est-ce que tu contrôles ? Demanda Remus.

_ Oui. Tant que je mange, ça devrait aller. Mais il faut que je vérifie si le surplus d'adrénaline ou d'excitation physique, du genre du Quidditch, ou d'un combat, ne me fait pas passer en mode berserk...

_ D'accord, on testera ça demain avec un petit duel, fit Sirius.

_ Non ! De une, vous pourriez être blessé, de deux, j'ai pas le droit d'utiliser la magie en dehors de l'école.

_ Tu auras jute à esquiver alors. Et Remus et moi on te restreindra si besoin.

_ C'est trop dangereux.

_ Hey ! Je suis un ancien Auror et un combattant confirmé, Remus a aussi toutes les capacités nécessaires, on ira bien. Il faut qu'on soit sûr que tu puisses te contrôler et qu'on trouve un moyen de te calmer si tu deviens Hulk, d'accord.

 

Il se mordilla la lèvre, indécis. Et aussi perplexe face à la référence de son parrain. Hulk... C'était ce gars dans les comics qui devenait vert et super dangereux quand il était en colère, non ?

Il se secoua et regarda les deux adultes. N'avait-il pas décidé de leur faire confiance et les laisser décider ?

Il soupira et finit par acquiescer. Sirius lui fit un grand sourire et lui donna une tape sur l'épaule.

 

_ Parfait. On commence demain.

_ D'accord. Et Sirius, tu as parlé au directeur ?

_ Oui. Il s'excuse pour tout ça. Il est toujours persuadé que ta famille te traite correctement, mais il a promis d'aller leur parler pour l'été prochain.

_ Inutile, je reviens directement ici, tu es mon gardien.

_ C'est ce que je lui ai dit. Et pour ce qui est de ton héritage, il comptait attendre que tu sois assez grand pour t'en occuper. Il ne voulait pas te mettre trop la pression avec ça et comme tu ne t'y es jamais trop intéressé, il a laissé ça de côté. Il comptait t'en parler à tes seize ans.

_ D'accord. C'est un peu ce que je pensais... Il cherche juste... à me protéger, je suppose.

_ Je pense aussi. Dumbledore a beaucoup de responsabilités, surtout en ce moment, il fait juste de son mieux avec ce qu'il a.

_ Je sais. Et pour les clefs ?

_ Précaution de base, répondit Remus. Il les a aussi changées quand tu avais cinq et dix ans. Il s'excuse aussi pour ne pas t'avoir prévenu, mais il comptait te faire passer un message à ton arrivée au QG.

_ Je vois. Merci d'avoir demandé.

_ Ce n'est rien, répondit Sirius.

 

Il leur sourit, heureux de les avoir avec lui. Au moins, il n'était plus seul.

Ils ne purent pas discuter plus car Molly les appela pour dîner et ils descendirent ensemble en discutant. Les choses se présentaient relativement bien pour le moment.

 

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