Mon zombie bien aimé

Harry Potter - J. K. Rowling
M/M
G
Mon zombie bien aimé
Summary
Il lui était arrivé beaucoup de choses étranges et incompréhensibles dans la vie, il savait qu'il n'y pouvait rien, il était le Survivant, rien ne pouvait se passer normalement pour lui, qu'il le veuille ou non. Alors peut-être ne devrait-il pas être si surpris lorsqu'il se réveilla avec une sacré fringale et une soudaine envie de cervelle fraîche...
Note
Alors... J'ai écris cette chose au lycée, mon style ici est super vieux. J'ai aussi déjà posté cette histoire sur FFnet sous le même pseudo.Dédicace à Maelle qui adore cette fic !Bonne lecture.Pilou.
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Le Poulet Grillé

Harry se redressa dans son lit en tendant l'oreille, après le bruit de verre brisé. Il entendit des personnes parler en bas et cru reconnaître une voix. Méfiant, il fit signe à Dobby de rester dans la chambre et se leva avant d'enfiler un T-shirt et de descendre silencieusement. Les voix devenaient plus nettes au fur et à mesure qu'il avançait et il finit par reconnaître celle de Remus, puis celle de Maugrey. Les deux autres lui étaient totalement inconnues.

Il descendit rapidement les dernières marches et s'arrêta dans l'ombre de l'entrée de la cuisine où quatre personnes se trouvaient, deux femmes inconnues et les deux hommes qu'il avait reconnu. D'après ce qu'il avait comprit de la conversation, l'une des femmes, celle aux cheveux roses (il se passait de commentaire sur la couleur, les siens n'étaient pas mieux), avait cassé un verre et les autres lui avaient dis de faire plus attention en l'appelant par son prénom, Nymphadora, et elle s'était énervée en leur disant de l'appeler Tonk. C'était d'une discrétion incroyable. Maugrey grogna soudain et se tourna vers lui en disant :

 

_ Sort de là gamin.

 

Ça attira l'attention des trois autres qui se turent. Harry soupira avant de s'avancer dans la cuisine en allumant la lumière. Il eut un sourire en coin en voyant leur tête et s'adossa nonchalamment contre le mur à côté de la porte.

 

_ Qu'est-ce que vous avez ? On dirait que vous avez vu un fantôme.

_ Ha... Harry ?

_ Yep, Remus. En chaire et en os. Pourquoi ?

_ Qu'est-ce qui t'es arrivé ?

 

Il fit une moue innocente devant la tête sidérée du loup-garou avant de répondre :

 

_ J'ai fais une poussée de croissance.

 

Maugrey grogna et répliqua avant que Remus ne puisse dire quoi que ce soit :

 

_ Ne te moque pas de nous gamin. Tu nous expliqueras tout ça une fois au QG, on n'a pas toute la nuit.

_ Le QG ? Pourquoi est-ce que je devrais vous suivre ? Et je crois qu'il y en a deux parmi vous que je ne connais pas.

 

Celle aux cheveux roses, qui étaient maintenant bleus, s'avança en tendant la main :

 

_ Désolée, quel impolitesse. Je m'appelle Tonk.

_ Enchanté Tonk, fit-il en lui serrant la main.

_ Je suis Hestia Jones, fit la seconde en reposant « discrètement » un épluche-légume.

 

Il lui serra aussi la main, puis se tourna vers Maugrey :

 

_ Donc, c'est quoi ce QG ? Et pourquoi est-ce que je devrais vous suivre ?

_ On t'expliquera sur place.

_ Harry, s'il te plaît, ne fais pas ton difficile, fit Remus.

_ Ne pas faire mon difficile ? Alors que je suis totalement coupé du monde sorcier depuis le début des vacances ? Alors que vous ignorez toutes mes lettres ? Alors que je n'ai reçu aucune nouvelle de mes amis ? Je fais mon difficile si je veux ! J'ai le droit à des réponses. Surtout que vous venez de me réveiller à une heure du matin pour ça.

_ Tu auras les réponses à toutes tes questions une fois au QG, promis Remus.

_ Absolument toutes ?

_ Oui, je te le jure, mais maintenant viens, s'il te plaît.

 

Il grogna avant de se diriger vers la porte :

 

_ Je vais m'habiller et prendre mes affaires.

 

Il eut un sourire en coin en sortant. Ça, c'était fait. Il avait réussi à obtenir le serment de Remus de répondre à toutes ses questions, et des questions, il en avait beaucoup.

Il retourna dans sa chambre et demanda à Dobby de finir sa valise alors qu'il prenait une tenue propre et se rendait à la salle de bain pour se laver et s'habiller.

Il redescendit une demi-heure après devant le regard irrité de Maugrey qui n'aimait pas attendre. Mais c'était de leur faute pour l'avoir réveillé à une heure du matin. Dobby avait descendu sa valise et était parti, de toute façon il le retrouverait facilement. Les elfes de maisons pouvaient passer n'importe quelle barrière de protection.

Remus réduisit sa malle et la mit dans sa poche avant que Maugrey ne tende un papier de bonbon au citron (il n'avait pas besoin d'aide pour savoir qui avait fait le portoloin) qu'il toucha avec les autres. Quelques secondes après, ils atterrissaient dans l'herbe d'un parc, non loin d'une rue d'habitation. Les adultes se mirent à marcher en formation autour de lui, baguettes prêtes à l'usage alors qu'ils avançaient dans la rue.

Ils finirent par s'arrêter entre les numéros 11 et 13. Il leva un sourcil en voyant qu'il manquait une maison entre les deux. Ou alors ils s'étaient trompés dans la numérotation ?

Maugrey se mit devant lui et lui tendit un papier :

 

_ Lit ça.

 

Il s'en saisit et lut à voix haute :

 

_ L'Ordre du Phoenix est logée au 12 Square Grimmauld.

 

Il releva la tête pour demander ce que ça signifiait mais se tut en voyant les numéros 11 et 13 se séparer pour laisser la place à une autre maison. Le numéro 12.

Parfois il aimait vraiment la magie.

 

_ Quel genre de sortilège est-ce ?

_ Un fidelitas, répondit Remus. Dumbledore est le gardien.

_ Oh ! Dobby, mon elfe de maison, pourra nous trouver ?

_ Je ne sais pas... Appelle-le pour lui donner l'adresse, au cas où.

 

Harry hocha la tête et le fit aussitôt avant de suivre sa garde à l'intérieur.

Le hall d'entré était spacieux, même si un peu vieillot et miteux. Un escalier était visible sur la droite, un porte en face, après trois petites marches descendantes, et deux portes se trouvaient à gauche, encadrant un mur couvert de lourds rideaux. Une jambes de troll servait de porte manteau et un lustre ayant connu de meilleurs jours dispensait un faible lumière dans la pièce. Ce n'était pas vraiment le lieu le plus accueillant au monde.

Il s'avança en silence comme le lui avait indiqué Remus et suivit les quatre autres en direction de la porte en face. Mais, à peine avait-il fait trois pas, que Tonk renversa malencontreusement la jambe de troll, faisant un vacarme incroyable.

Les rideaux s'ouvrirent brusquement alors qu'une voix horriblement aiguë se mettait à gueuler :

 

_ HORRIBLE SANG-DE-BOURBES ! COMMENT OSEZ-VOUS SALIR LA MAISON DE MES ANCÊTRES ! ESPECES DE...

 

Harry se pinça l'arrête du nez de frustration. Il était claqué et il n'avait pas envie d'avoir une migraine à cause de cette maudites peinture. La porte vers laquelle ils se dirigeaient s'ouvrit brusquement et Sirius en sortit en hurlant à la femme de la fermer. Harry soupira avant de se concentrer et de crier en fourchelang :

 

Silence !

 

La femme se tut aussitôt et toutes les têtes se tournèrent vers lui.

 

_ Bordel. Salut Sirius.

_ Salut Harry.

 

Il sourit à son parrain avant de se tourner vers le portrait qui le regardait avec un mélange de curiosité, de crainte et un peu de perplexité. Elle ne comprenait peut-être pas le fourchelang, mais elle avait connu Voldemort, et quand il sifflait sur ce ton, ce n'était jamais bon pour les personnes à proximité, généralement ça finissait par une tournée de Crucio bien sentis.

 

_ Madame, je ne crois pas que nous ayons été présentés.

_ Oh, oui. Je suis Walburga Black, la mère de ce traître.

_ Je vois. Donc vous êtes une sang-pur ?

_ Évidemment ! Pour qui me prends-tu gamin ! Et qui es-tu ?

_ Harry Potter, le filleul de Sirius. Dites-moi, les sang-purs ne sont-ils pas censés ne pas montrer leurs émotions, être arrogants et toujours avoir un visage vide d'émotion et connaître les bonnes manières ?

_ Si.

_ Bien. Alors, dites-moi madame, pourquoi est-ce que vous gueulez comme un goret qu'on égorge à l'abattoir si vous êtes une sang-pur ? Une Serpentard qui plus est... Ce comportement est digne d'un Gryffondor. Après je dis ça...

 

Elle sembla offusquée et en même temps bloquée par un dilemme. Harry lui sourit joyeusement avant de fermer les rideaux en ajoutant :

 

_ Réfléchissez-y m'dame.

 

Puis, il se tourna vers Sirius et se jeta dans ses bras.

 

_ Tu m'a manqué Sirius.

_ Toi aussi Pup, répondit-il en lui rendant son étreinte. Tu n'aurais pas un peu grandi ?

 

Harry sourit en s'écartant et hocha la tête :

 

_ Il semblerait que j'ai fais une petite crise de croissance, et j'adore ça. J'ai enfin une taille normale.

 

Sirius rit avant de passer un bras autour de ses épaules et de le guider vers la mystérieuse pièce, qui s'avéra être une cuisine. Et à l'intérieur se trouvait Molly Weasley. Elle sourit en les voyant entrer et se précipita pour prendre Harry dans ses bras, manquant de l'étouffer au passage.

 

_ Molly, je crois qu'il va mourir étouffé, fit Sirius.

_ Désolée, répondit-elle en s'écartant et en observant le garçon d'un œil critique. Tu as grandi et tu semble un peu plus remplumé que d'habitude, c'est bien. Mais qu'est-ce que tu as fait à tes cheveux ?

 

Elle semblait horrifiée par ce fait et Harry s'écarta vivement avant que ne lui vienne à l'esprit l'idée de les couper.

 

_ Je les ai laissé poussé, je les préfère comme ça.

_ Les cheveux longs ne conviennent pas à un garçon, répliqua-t-elle d'un ton autoritaire.

_ Je suis plus intrigué par leur couleur que par leur longueur, fit Remus en entrant avec les autres.

_ Qu'est-ce qu'elle a leur couleur ?

_ Ils sont blancs, répondit Maugrey.

_ Je sais. Est-ce que je peux aller dormir ? Je suis claqué. On pourra toujours discuter demain.

_ Oui, bien sûr, fit Molly.

 

Maugrey n'était visiblement pas de cet avis, mais les deux femmes de la garde acceptèrent facilement d'aller se coucher. Remus jeta un dernier regard à Harry mais acquiesça et partit aussi après avoir donné la malle du garçon à Sirius. Maugrey grogna avant de partir et Sirius mit une main sur l'épaule de son filleule :

 

_ Je vais te montrer ta chambre.

_ Je suis sûre que Ron est encore debout à t'attendre, ajouta Molly.

_ Je ne vois pas pourquoi il m'attendrait dans ma chambre, répliqua Harry d'un ton sec.

_ J'ai pensé que vous préféreriez dormir dans la même chambre, comme au Terrier.

_ Je préférerais avoir ma propre chambre, si ça ne vous dérange pas madame Weasley. Je suis comme qui dirais un peu en colère contre Ron et Hermione et tout ceux qui m'ont ignoré tout le début de l'été et j'apprécie avoir un minimum d'espace personnel, surtout dans ma chambre.

_ Mais...

_ Pas de mais. Sirius, tu es mon tuteur légal et si j'ai bien compris cette maison t'appartient, donc c'est toi qui décides. Est-ce que je peux avoir une chambre pour moi ?

_ Bien sûr Chiot.

_ Merci.

 

Sirius lui ébouriffa les cheveux avant de monter avec lui dans l'une des chambres qui avait été nettoyées durant le début des vacances, laissant une Molly Weasley choquée dans la cuisine. Harry remercia son parrain et appela Dobby pour qu'il fasse un peu de ménage et range ses affaires, ce que l'elfe se hâta de faire. Il souhaita ensuite une bonne fin de nuit à son parrain et partit se coucher après avoir remis son bas de pyjama.

 

-sSs-

 

Le lendemain, il se réveilla tard alors que le soleil tombait sur son visage à travers la fenêtre. Personne n'était venu le réveiller, donc il supposait qu'ils l'avaient laissé dormir car il avait été debout tard la veille. Il appela Dobby qui se présenta aussitôt avec un kebab au lobe frontal et se posta près de la porte pour être sûr que personne n'entre pendant que son maître se nourrissait.

Après avoir fini son petit déjeuné tardif, il se leva et se doucha avant d'enfiler un jeans, une chemise noire et ses bottes en peau de dragon. Il tressa ses cheveux en une multitude de petites tresses avec un mouvement de la main et les attacha en une queue de cheval. Il enfila finalement ses gants avant de sortir et de descendre dans la cuisine.

Lorsqu'il entra, toutes les conversations s'arrêtèrent et il vit les têtes de la famille Weasley (Molly, Arthur, Ron, Ginny et les jumeaux), Hermione, Sirius, Remus, Tonk et Maugrey se tourner vers lui. Il haussa un sourcil avant de se diriger vers Sirius sans un regard pour ses amis.

 

_ Salut Sirius.

_ Harry ! Enfin debout, répondit-il. Il est presque midi tu sais.

_ Oui, mais hier j'étais vraiment fatigué.

_ Ce n'est rien, assieds-toi donc.

 

Il sourit à son parrain avant de s'asseoir à côté de lui et de demander une tasse de café noir à Kreattur qui la lui apporta aussitôt sans protester, surprenant tout le monde. Il commença à siroter son café avant de se tourner vers Remus et de le saluer lui aussi avec Tonk et Maugrey, ignorant toujours les autres. Finalement, Hermione fut la première à parler :

 

_ Harry... Que... Qu'est-ce qui t'es arrivé ?

 

Il ne se tourna même pas vers elle, se contentant de boire son café en l'ignorant. Oui, c'était un comportement enfantin et il le savait, mais ils l'avaient tous ignoré pendant près d'un mois ! Ce qui lui fit penser que son anniversaire était dans moins d'une semaine maintenant. Il allait devoir y penser... Heureusement qu'il s'était entraîné à supporter le goût de cendre de la nourriture humaine... Il fut sorti de ses pensées par Maugrey qui lui secoua l'épaule :

 

_ Potter ! On t'a posé une question. Qu'est-ce qui t'es arrivé ?

_ Une crise de croissance.

_ Mais oui, c'est ça, fit l'ex-auror. Et la vérité ?

 

Harry soupira avant de poser sa tasse et de se laisser aller contre le dossier de sa chaise.

 

_ Franchement ? Je n'en ai absolument aucune idée. Un matin, je me suis réveillé avec toutes mes anciennes blessures de guéries et plusieurs centimètres en plus et toutes les traces de mal-nutrition avaient disparu. Je supposes que ma magie s'est dite que ça serait cool de me soigner. Ah oui ! Et les cheveux blanc viennent de là aussi.

_ C'est impossible, fit Hermione. La magie n'agit pas comme ça sans raison.

 

Harry l'ignora superbement en baillant derrière sa main. Il se recoucherait bien lui... Remus soupira avant de répéter la sentence de la jeune fille qui avait un air blessé sur le visage. Harry prit un air pensif et finit par dire :

 

_ Ce n'est pas si impossible que ça... En fait, j'ai peut-être une hypothèse, mais elle est un peu tirée par les cheveux...

_ Dis toujours, fit Sirius.

 

Harry remonta sa manche pour découvrir la cicatrice laissée par le crochet de Basilic.

 

_ Ces dernières années, madame Pomfresh m'a dit que je guérissait plus vite que la norme, même avec des potions et j'ai moi-même remarqué certains détails par-ci par-là sans jamais vraiment y prêter attention. Donc... Peut-être que les larmes de phénix qui coulent dans mon sang sont en quelque sorte activent et me soignent... C'est un peu tiré par les cheveux, mais c'est la seule explication logique que j'ai trouvé.

 

Ce n'était pas vraiment un mensonge. Il s'était renseigné avec l'aide de Dobby, tous les sorciers qui s'étaient fait infecter s'étaient transformés aussitôt, et pas de la même manière que lui. Donc c'était forcément les larmes qui l'avaient sauvé. Et c'était vrai aussi que l'infirmière avait remarqué ses capacités de guérison avancée. Il n'y avait pas prêté plus d'attention que cela avant, mais maintenant qu'il y pensait, c'était assez logique.

Les autres l'observèrent un moment pensivement, mais ils finirent par arriver à la même conclusion et ne posèrent pas plus de question, à son plus grand soulagement.

Après cela, madame Weasley commença à nettoyer et Sirius se tourna vers son filleule :

 

_ Donc... tu comptes ignorer tout le monde pendant combien de temps ?

_ Hum... J'ai été laissé de côté pendant deux semaines, je penses que c'est un juste retour des choses que de retourner la faveur, tu ne penses pas ?

_ Si, c'est logique. Mais tu sais, Dumbledore leur avait interdit de t'écrire, les lettres peuvent être interceptées.

 

Harry renifla avec dédains avec de répondre :

 

_ Je doutes que ça intéresse Voldy de savoir que mes « amis » vont bien et passent de bonnes vacances tous ensembles au même endroit. Et même, il existe des sorts pour garantir la sécurité d'une lettre. De plus, Hedwige est plus que capable d'éviter quiconque essayerait de l'intercepter. Et il y a plein de moyen de contacter une personne, la poste moldu par exemple, ou le téléphone. Il y a aussi la possibilité d'écrire codé. Franchement, c'était si compliqué de penser à ça ? Et puis, Dumbledore leur a dit de ne pas me contacter... Franchement, il n'est ni leur père, ni leur tuteur légal, il n'a aucun regard sur ce qu'ils font ! Et s'ils leur disaient de sauter du haut de la tour d'astronomie et sachant que la seule issue possible est de se retrouver à l'état de galette sur le sol, est-ce qu'ils le feraient sans hésiter ? Je n'en reviens pas que les ordres du Directeur soient passés au-dessus de notre amitié.

_ Tu marques un point, marmonna Sirius.

_ Voilà, donc deux semaines d'ignorance, c'est tout ce qu'ils ont gagné, point.

 

Sirius soupira avant de lancer un regard désolé aux autres. Il les avait prévenu que Harry était en colère contre eux, mais ils ne s'attendaient pas à cet réaction. Tonk et Maugrey partirent à ce moment là, ils avaient du travail à faire, et Remus se rapprocha de lui en demandant :

 

_ Est-ce que c'est moi, ou tu as quelque chose contre le professeur Dumbledore aussi ?

_ Il me cache des choses, je n'aimes pas ça. Et j'en ai assez de laisser les autres décider de ce qui est bon ou non pour moi. C'est ma vie, je comptes bien la vivre comme je l'entends.

_ Il te cache quoi ? demanda Sirius.

_ Pour commencer, est-ce que l'un de vous savez qu'il était mon tuteur magique jusqu'à hier ? Est-ce que vous saviez qu'il avait fait changer les clefs de mes coffres sans m'en informer ? Est-ce que vous saviez qu'il ne m'a jamais dis que j'avais plus d'un compte à Gringotts ? Que j'étais l'héritier d'une ancienne et noble famille ? Je ne savais même pas que tu avais fait de moi ton héritier ! Si je n'étais pas allé faire une course hier, je n'aurais peut-être jamais découvert tout ça...

_ Je vois, fit Sirius. Est-ce qu'il a prit quoi que ce soit dans tes comptes ?

_ Non, rien du tout, et encore heureux.

_ Oui, c'est tant mieux. Cependant, c'est normal si tu n'étais pas encore au courant pour mon héritage, je ne t'ai désigné comme héritier qu'en Juin dernier, après le retour de Voldemort. Je comptais te le dire en te revoyant ici. Comme une guerre va bientôt commencé, j'ai préféré prendre mes précautions.

_ Merci Sirius, ça compte vraiment pour moi. Mais je te préviens, si tu meurs, je te ressuscite pour t'en coller une avant de te tuer de nouveau. Tu n'as pas intérêt à m'abandonner, comprit ?

_ Oui, c'est clair comme de l'eau de roche, rit son parrain. C'est vrai qu'il ne t'a pas informé de certaines choses, mais je penses qu'il doit avoir ses raisons.

_ Sûrement, mais il aurait quand même pu faire quelque chose pour les Dursley. Tu savais qu'il avait placé une cracmol dans le voisinage pour me surveiller et que, du coup, il savait parfaitement que j'étais traité comme un elfe de maison ? Et il n'a jamais rien fait pour que ça cesse ! Il aurait au moins pu faire pression sur les Dursley pour qu'ils me traitent un minimum correctement. Et il refuse toujours de me laisser rester à Poudlard durant l'été, soit disant pour ma protection, mais on ne cesse de me dire depuis mes onze ans que Poudlard est l'endroit le plus sûre au monde, après Gringotts. Ce qui m'étonne d'ailleurs au vu du nombre astronomique de fois où j'ai failli y mourir.

_ Je comprends Chiot, j'essayerais d'en discuter avec lui lorsque je le verrais, c'est promis.

_ Merci Sirius.

 

Ils arrêtèrent de parler lorsque madame Weasley posa le repas sur la table et ils se servirent tous. Harry mangea sans protester, bien que tout ait un goût de cendre. Remus reprit finalement la parole en remarquant :

 

_ Tu as dis que Dumbledore n'était plus ton tuteur magique depuis hier. Qui est-ce maintenant ?

_ Sirius, j'ai prouvé aux gobelins qu'il était innocent alors ils me l'ont appointé. J'espère que ça ne te dérange pas ?

_ Non ! Bien sûr que non ! C'est même une excellente nouvelle.

_ Oui ! Et ils ont même promis de me donner un coup de main pour monter un dossier afin de t'innocenter. Oh ! Et comme tu es mon gardien officiel maintenant, est-ce que tu peux m'autoriser à ne plus retourner chez mes moldu pendant l'été ?

_ Comme si j'allais te laisser retourner là-bas. Qu'importe ce qu'en dit Dumbledore, maintenant tu reste avec moi, point à la ligne.

 

Harry lui fit un large sourire avant de finir son assiette que madame Weasley lui avait resservie trois fois. Il allait finir par être malade... Cependant, Remus avait toujours des questions :

 

_ Tu es allé à Londres hier ?

_ Oui.

_ Tout seul ?

_ Oui.

_ Alors que des Mangemorts peuvent t'attaquer n'importe quand ?

_ Oui.

_ C'est dangereux, tu le sais j'espère ?

_ Oui.

_ Alors pourquoi y être allé ?

_ J'avais besoin de nouveau vêtements, de matériel pour l'école, de nouveaux livres parce que j'ai lu et relu tout les miens pendant que je m'ennuyais à mourir avec tout le monde qui m'ignorait et je voulait faire un petit tour. Mais ne t'en fais pas, personne ne m'a reconnu. Avec ma nouvelle apparence, je passe totalement inaperçu.

_ Je vois, mais c'était quand même risqué.

_ J'ai fais attention, ne t'en fais pas.

 

Le loup-garou hocha la tête et ils poursuivirent tous les trois sur des sujets plus légers, Harry ignorant royalement les autres personnes présentes dans la pièce.

Il apprit ainsi que l'Ordre du Phénix était une organisation créée par Dumbledore lors de la première guerre afin de combattre Voldemort. Sirius avait accepté de les laisser utiliser sa maison comme quartier général. Les protections posées sur la maison par ses ancêtres étaient très puissantes et efficaces et Dumbledore en avait rajouté quelques unes, dont le fidelitas. Il apprit aussi que les Weasley et Hermione vivaient ici depuis le début de l'été et aidaient à nettoyer toute la maison. Il grimaça en pensant au nettoyage et ordonna à Kreattur de faire son travail, l'elfe obéissant aussitôt. Il ne savait pas pourquoi il lui obéissait alors qu'il rechignait à obtempérer avec les autres, mais il n'allait pas se plaindre. Peut-être étais-ce parce qu'il était fourchelang ?

Le repas se passa ainsi tranquillement et à la fin, Harry échappa au ménage et entraîna Sirius dans sa chambre. Ils devaient discuter, et à l'abri des oreilles indiscrètes.

Son parrain lança aussitôt des sorts d'intimité et s'assit sur le lit avec lui.

 

_ Je supposes que tu veux continuer ton entraînement d'animagus ?

_ Oui. Je me suis un peu entraîné et je penses que j'ai passé le premier stade.

_ Bien, on passera au second dès demain.

 

Harry lui sourit joyeusement avant d'entamer le deuxième sujet dont il voulait discuter :

 

_ Sirius, est-ce qu'il est possible d'entrer dans la tête d'une autre personne ?

_ Oui, on appel ça la légilimancie. Pourquoi ?

_ Disons que pendant que je dors, il m'arrive de me retrouver coincé dans le corps de Voldemort. Et si, moi, j'arrive à entrer dans sa tête, qu'est-ce qui me dit qu'il ne peut pas le faire lui aussi ? Est-ce que tu sais comment on peut se protéger ?

_ Tu... Tu entres dans la tête de Voldemort ?

_ Oui. Et c'est parfois très perturbant.

_ Scènes de torture ?

_ Non, travaux manuels sous la douche.

 

Sirius grimaça et Harry hocha la tête.

 

_ Ouais, c'est assez traumatisant comme expérience. Mais sinon, il m'arrive de le voir s'acharner sur sa paperasse. Je te jure que ça vaut son pesant de chocogrenouille !

_ De... de la paperasse ? Voldemort qui fait de la paperasse ?

_ C'est surprenant hein ? Il semblerait qu'être un mage noir maléfique et mégalomane demande bien plus de travail que ce que l'on pense. Mais pour en revenir au sujet principal, y a-t-il un moyen de se défendre ?

_ Oui, l'occlumancie. Tous les enfants de famille sang-pur apprennent les bases dès leur plus jeune âge pour se protéger. Ça permet aussi de mieux gérer ses pensées et ses émotions et donc de rester stoïque en toute circonstance. Bien entendu, je n'ai pas échappé à la règle et je ne suis pas mauvais à ça. Je vais pouvoir t'apprendre, le plus tôt sera le mieux.

_ Merci.

_ De rien, c'est important que tu puisses te défendre contre lui.

 

Harry hocha la tête et Sirius et lui planifièrent leurs sessions d'entraînement. Il devait apprendre l'occlumancie en priorité, ils verraient pour l'animagus après. Le jeune garçon prit aussi son journal dans lequel il avait écrit tout ce qu'il avait vu avec le plus de détails possible, dans l'espoir d'aider son camp. Sirius le prit en le remerciant et lui demanda de continuer jusqu'à ce qu'il soit capable de tout bloquer, ce à quoi il agréa sans rechigner.

Les prochaines semaines allaient être longues, entre ses leçons, le nettoyage et les livres qu'il désirait lire. Mais, au moins, il n'était plus chez les Dursley. Il était de retour dans le monde magique !

 

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