Mon zombie bien aimé

Harry Potter - J. K. Rowling
M/M
G
Mon zombie bien aimé
Summary
Il lui était arrivé beaucoup de choses étranges et incompréhensibles dans la vie, il savait qu'il n'y pouvait rien, il était le Survivant, rien ne pouvait se passer normalement pour lui, qu'il le veuille ou non. Alors peut-être ne devrait-il pas être si surpris lorsqu'il se réveilla avec une sacré fringale et une soudaine envie de cervelle fraîche...
Note
Alors... J'ai écris cette chose au lycée, mon style ici est super vieux. J'ai aussi déjà posté cette histoire sur FFnet sous le même pseudo.Dédicace à Maelle qui adore cette fic !Bonne lecture.Pilou.
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Transformation

Dire que Harry paniquait totalement était un euphémisme, et un très gros même. Il observait son reflet dans un état de choc avancé. En fait, si un mort pouvait hyperventiler ou s'évanouir, il l'aurait très certainement fait.

Cependant, comme il ne pouvait pas, il se força au calme et à raisonner rationnellement. Il devait vraiment mettre de l'ordre dans ses pensées pour comprendre ce qu'il se passait ENCORE.

Il prit quelques longues inspirations et ferma les yeux. Puis, il souffla profondément et se mit à mettre les éléments dans l'ordre.

Petit un, il avait été attaqué par un mort-vivant sortit de nul part et avait été griffé à la jambe.

Petit deux, il se réveillait avec les cheveux blancs et une sacré fringale.

Petit trois, il voyait sans ses lunettes.

Bon, il pouvait regarder le bon côté des choses, il avait encore conscience de qui il était et ne se décomposait pas, donc il n'était pas vraiment un zombie à proprement parler. Mais dans ce cas, la question à se poser était surtout : pourquoi n'était-il pas en train d'errer dans les rues comme un cadavre ambulant à la recherche de chaire fraîche ?

Peut-être que sa magie l'avait protégé ? Ou alors ça pouvait être les larmes de phénix dans son sang... Peut-être une action des deux ?

Il ne savait pas, mais dans tout les cas, il n'était pas un zombie classique. Et ce fait le rassurait. Du moins, à moitié. Parce qu'il restait quand même une espèce de zombie...

Et cette envie de cerveau qui ne le quittait pas ! Comment voulaient-ils qu'il mange un cerveau ? Il n'était pas cannibale par le caleçon de Merlin ! Il était hors de question qu'il le fasse ! S'il le faisait, il renoncerait à son humanité. Et il ne pouvait pas...

Il soupira avant de prendre un peu de ses provisions, il lui restait du pain, ça irait pour ce matin. Il croqua dans le morceau et le recracha presque aussitôt. Il avait un horrible goût de cendre. Il grimaça, ça ne sentait vraiment pas bon pour lui !

Mais qu'est-ce qu'il allait faire s'il ne pouvait plus manger de nourriture normale ? Il ne voulait pas suivre son instinct qui lui hurlait de manger des cerveaux, mais s'il ne pouvait se nourrir de rien d'autre ? Et si... et s'il devenait un VRAI zombie s'il ne mangeait pas ?

La peur l'envahi soudainement alors que ce dilemme Cornélien se posait à lui. Manger un cerveau comme lui dictait son instinct et perdre son humanité, devenir une créature, ou bien ne pas le faire et risquer de se transformer totalement en mangeur de chaire fraîche.

Il se prit la tête entre les mains, totalement perdu. Il ne voulait pas ! Il n'était pas un monstre ! Des larmes d'impuissances commencèrent à rouler sur ses joues, il ne voulait pas être un monstre !

Mais la faim se faisait de plus en plus forte et l'envie augmentait tout autant. Il salivait presque à l'idée d'un cerveau alors que son esprit refusait net de le faire. Et puis, comment pourrait-il se procurer de la nourri... non ! Pas de la nourriture, des cerveaux. Comment pourrait-il s'en procurer sans tuer personne ? Il ne pouvait pas entrer dans une morgue comme ça et en piquer un ! Et encore moins piller une tombe ! Il se ferait attraper à coup sûr !

Il secoua la tête pour s'éclaircir les idées et se força à manger tout le pain, mais ce n'était PAS nourrissant !

Il ne voulait pas être un monstre... Mais il se transformerait en vrai monstre s'il ne mangeait pas, il en était certain, son instinct le lui criait. Mais encore une fois : comment ?

Si seulement il pouvait transplaner n'importe où sans problème !

Il se figea soudainement. Il y avait peut-être un moyen. Il connaissait quelqu'un prêt à tout pour lui et qui pouvait aller où il voulait comme il voulait et discrètement !

Il prit une inspiration pour se calmer et appela :

 

_ Dobby.

 

Il y eut un craquement et l'elfe de maison apparu devant lui. Il portait un short vert et un pull bleu à pois violets rétrécis au maximum pour s'adapter à sa taille, ainsi qu'une chaussette rouge vif avec des lapins dorés se courant après et une autre chaussette violette avec des étoiles argentées se déplaçant à grande vitesse sur le tissu, et enfin, il avait un cache-théière en guise de couvre-chef. En le voyant, il s'inclina profondément avec un large sourire avant de dire :

 

_ Dobby est très heureux de revoir Harry Potter monsieur ! Que peut faire Dobby pour Harry Potter monsieur ? Dobby fera n'importe quoi pour Harry Potter monsieur !

_ Dobby... J'ai pas vraiment le temps de t'expliquer pourquoi tout de suite, mais est-ce que tu pourrais me rendre un service étrange ?

_ Bien sûr ! Dobby fera tout ce que voudra Harry Potter monsieur !

_ Je voudrais que tu ailles dans une morgue et que tu me ramènes un cerveau.

 

L'elfe le regarda un instant circonspect avant de s'exécuter. Après tout, si c'était pour Harry Potter monsieur... Et il saurait pourquoi après.

Lorsque Dobby revint avec un tupperware contenant l'objet demandé, Harry l'ouvrit aussitôt et planta une fourchette dans le cerveau. Il tenta un instant de résister, Dobby pouvait le voir, mais bientôt ses yeux se veinèrent de noir et l'iris devint rouge. Il prit une première bouchée, puis mangea tout rapidement, comme s'il était affamé et n'avait pas mangé depuis des siècles. Ça se voyait que le garçon n'allait pas bien, qu'il y avait un problème. Alors l'elfe attendit patiemment.

Lorsque Harry reprit le contrôle, la boîte devant lui était vide, seul un liquide restait, sûrement celui dans lequel flottait le cerveau. Il regarda sa main qui tenait toujours la fourchette et qui se mit à trembler violemment, lâchant l'instrument. Il aurait voulu avoir envie de vomir tellement il se sentait mal d'avoir fait ça. Mais son corps se satisfaisait pleinement de ce qu'il venait de manger et il se sentait totalement rassasié.

Il se prit la tête entre les mains en tremblant violemment, mais qu'est-ce qu'il avait fait ?! Il crispa un peu plus ses doigts dans ses cheveux à la pensée qu'il devra recommencer à l'avenir, car sinon il allait encore être en manque et sûrement se transformer totalement.

Il sentit soudain une main se poser sur son épaule et sursauta violemment. Il regarda un instant dans les immenses yeux verts de Dobby avant d'éclater un sanglot. L'elfe, compréhensif, le laissa aller sur son épaule et lui tapota maladroitement le dos.

 

_ Je deviens un monstre... murmura-t-il. Qu'est-ce que je dois faire Dobby ?

_ Harry Potter monsieur n'est pas un monstre. Harry Potter monsieur est un grand sorcier et l'ami de Dobby. Dobby ne sait pas ce qui arrive à Harry Potter monsieur, mais Dobby sait que Harry Potter monsieur n'est pas un monstre.

 

Harry se redressa, des larmes dévalant toujours ses joues, mais il les essuya rageusement.

 

_ Harry Potter monsieur veut bien dire à Dobby ce qui s'est passé ?

_ Je... Hier soir, j'ai été attaqué par un... zombie, je crois. En tout cas, c'était pas vivant. Et... il m'a griffé. Ce matin, je me suis réveillé comme ça. Si... Si je ne manges pas des... des cerveaux, je risques de me transformer totalement.

_ Dobby voit ce qui arrive à Harry Potter monsieur. Mais Harry Potter monsieur ne doit pas se sentir coupable ! Est-ce qu'un vampire se sent coupable parce qu'il doit boire du sang humain pour survivre ? Non. C'est la nature de créature qui veut ça, et Harry Potter monsieur, contrairement aux vampire, est inoffensif pour les humains car Harry Potter monsieur prend sa nourriture sur des humains déjà morts, donc Harry Potter monsieur ne fait de mal à personne.

_ J'y arriverais pas Dobby... C'est juste tellement... Tellement inhumain ! Tellement mal...

_ Harry Potter monsieur n'est plus humain, Dobby peut le sentir. Donc... Si Harry Potter monsieur n'est plus humain, alors Harry Potter monsieur peut faire de choses inhumaines.

 

Harry observa Dobby qui essayait de le rassurer avec sa logique étrange. Mais, il devait avoir raison. Il n'était plus humain... Essayer de croire qu'il pouvait le rester était inutile. Plus tôt il acceptera ce fait, mieux ça vaudra pour lui et sa conscience. Il comprenait maintenant pourquoi Remus haïssait autant sa condition de loup-garou. Il se sentait si mal...

Il baissa la tête et remonta ses jambes contre son torse, les entourant de ses bras. Il était un demi-zombie. Il n'était plus humain désormais. Et s'il ne voulait pas devenir un monstre complet, s'il voulait garder toute sa raison, il était forcé de manger des cerveaux. Et il haïssait ça.

Dobby observait son sauveur en plein dilemme. Il n'aimait pas le voir comme ça. Harry Potter monsieur était son ami et un grand sorcier, il devait l'aider, par tout les moyens. Soudain, il se souvint d'une chose qu'il avait entendu dans les cuisines de Poudlard.

 

_ Harry Potter monsieur s'est bien fait attaqué hier soir ?

 

Il releva la tête et regarda l'elfe qui semblait inquiet.

 

_ Oui, pourquoi ?

_ Dobby a entendu dire dans les cuisines qu'une expérience avait mal tourné au département des mystères du ministère de la magie anglais. L'incident aurait provoqué plusieurs ouvertures de failles spatio-temporelle dans l'Angleterre. D'après ce que Dobby a entendu, des Aurors ont été aussitôt envoyé sur place avec des chercheurs pour les refermer, mais des créatures en sortaient et leur sautaient dessus pour les manger. Plusieurs Aurors sont morts et les membres du ministère ont mis les zones atteintes en quarantaine grâce à des barrières magiques le temps de traquer toutes les créatures. Si Harry Potter monsieur s'est fait attaqué, alors Harry Potter monsieur doit être dans une zone de quarantaine et...

_ Et les Aurors peuvent me trouver !

 

Il se leva vivement et commença à rassembler ses affaires.

 

_ Il faut détruire les preuves de l'attaque, tu peux faire ça ? C'est à l'extérieur, juste en face.

 

Dobby hocha vivement la tête avant de sortir pour s'occuper des traces du combat. Les Aurors n'avaient pas encore trouvé le cabanon, mais ils ne sauraient tarder. Une fois sa tâche effectuée, il rejoignit le garçon qui finissait de boucler son sac. Harry désigna un tas de vêtement et lui demanda de s'en débarrasser, ce qu'il fit aussitôt. Ils allaient sortir lorsqu'ils aperçurent par la fenêtre des hommes vêtus de l'uniforme d'Aurors marcher dans la forêt. Harry jura entre ses dents en s'asseyant contre le mur pour qu'ils ne le voient pas.

 

_ Dobby, est-ce que tu peux effacer les traces de ma magie présentes sur les lieux ?

 

L'elfe hocha la tête et le fit aussitôt.

 

_ Bien, est-ce que tu peux transporter un humain avec toi en transplanant ?

_ Oui.

_ Emmène-moi dans ma chambre, discrètement.

 

Dobby hocha de nouveau la tête et attrapa son bras avant de transplaner une seconde avant que les Aurors n'entrent dans l'abri.

Harry atterrit durement sur son lit, mais, au moins, il était sauf. Il laissa tomber son sac et jeta un œil par la fenêtre, mais il n'y avait aucun sorcier en vu, juste les habitants de Privet Drive. Il se tourna vers Dobby et demanda :

 

_ Est-ce qu'il y a une barrière du ministère ici ?

_ Non. Dobby ne sent que la barrière protégeant Harry Potter monsieur et sa famille.

 

Il poussa un soupir de soulagement en se laissant glisser contre le mur. Bon, au moins il ne risquait pas de se faire attraper. Au pire, les Aurors penseront être tombés sur le repère d'un clochard. Le ministère ne faisait rien pour se préparer à la guerre à venir, mais par contre, quand il s'agit de réparer leurs conneries, ils agissaient vite. Vraiment pathétique...

Il observa le plafond un moment avant de regarder Dobby qui attendait patiemment debout au milieu de la chambre.

 

_ Je vais avoir besoin de toi très souvent.

_ Dobby est ravi de pouvoir aider Harry Potter monsieur. Si Harry Potter monsieur à besoin que Dobby lui apporte à manger, Dobby le fera !

_ Merci. Tu es vraiment génial. Mais, n'en parle à personne, d'accord ?

_ Oui ! Harry Potter monsieur est si gentil avec Dobby, on n'avait jamais dit à Dobby qu'il était génial !

 

Il pleurait presque de joie. Harry eut un sourire en coin en voyant le comportement de l'elfe. Il soupira ensuite de nouveau. Qu'est-ce qu'il allait devenir ? Et à qui pouvait-il en parler ? Personne ne répondait à ses lettres... Il jeta un regard à la cage vide de Hedwige qu'il avait envoyée le matin précédent porter une lettre à Ron et Hermione. Mais elle n'était pas encore de retour.

Il bailla soudainement. Il était fatigué... Il se leva et se changea, enfilant un pyjama, puis, il se coucha et jeta un regard à Dobby.

 

_ Je vais dormir un peu. Je... Peut-être que j'aurais faim en me réveillant...

_ Dobby va préparer de quoi manger pour Harry Potter monsieur. Harry Potter monsieur veut-il que Dobby cuisine son repas pour qu'il ait moins l'air d'un cerveau ?

 

Harry réfléchit... Qu'importe l'apparence, il savait qu'il aurait du mal à manger volontairement. Mais ça ne faisait pas de mal d'avoir un truc présentable, du moins pour la forme.

 

_ D'accord, fais ça. Et, une dernière choses, fais en sorte que ma famille ne sache pas que tu es ici, d'accord ?

_ Oui.

_ Donc fais-toi discret et évites d'envoyer des gâteaux sur la tête des gens, fit-il en souriant au souvenir.

 

Dobby sourit et hocha la tête avant de disparaître. Harry ferma doucement les yeux en songeant avec nostalgie au temps où il n'avait pas tous ces ennuis, avant qu'il n'entre dans le monde de la magie. Il sombra bien vite dans un sommeil profond et sans rêve.

 

-sSs-

 

Il se réveilla quelques heures plus tard et avait faim, comme il l'avait pressenti. Dobby était là, en train de nettoyer un peu sa chambre et un plateau recouvert d'une cloche était posé sur le bureau. Il se leva lentement et l'elfe se tourna vers lui :

 

_ Harry Potter monsieur est réveillé ! Dobby a préparé à manger comme demandé, fit-il en désignant le plateau.

_ Merci Dobby. Qu'est-ce que tu fais ?

_ Dobby range un peu. Cette chambre est vraiment mal entretenue.

 

Harry eut un sourire sans joie en songeant qu'effectivement, il dormait dans un taudis. Mais il n'avait jamais trouvé utile de faire un trop plein de ménage, il finissait toujours par tout déranger et Hedwige déposait souvent des cadavres d'animaux dans la pièce. Il entendit d'ailleurs un hululement et se tourna vers son armoire. Sa chouette était posée au sommet. Il lui sourit et tendit le bras. Elle s'envola aussitôt et se posa dessus, lui mordillant l'oreille. Elle n'avait pas de réponse.

Il la caressa un peu avant de la poser sur son perchoir et de remplir son écuelle d'eau. Puis, il s'installa à son bureau et souleva la cloche. Dobby avait fait une espèce de purée accompagnée de boulettes panées. Il sourit à l'inventivité avant de prendre son courage à deux mains pour se saisir de sa fourchette. Il n'avait pas le choix. Il devait se nourrir. Il avait trop faim pour faire la fine bouche. Il ferma les yeux en prenant une boulette et la mit à contre-coeur dans sa bouche. Il ne savait ce qui était le pire, manger du cerveau humain, ou trouver que c'était la meilleur chose qu'il avait jamais mangé de sa vie...

Il finit son assiette aussi vite qu'il le pouvait et retourna sur son lit. Il ne savait pas pourquoi, mais il était de nouveau fatigué. Dobby débarrassa et l'observa avec inquiétude.

 

_ Harry Potter monsieur se sent bien ?

_ Non. Je n'arrives pas à me faire à l'idée que... que je ne suis plus humain. Il va me falloir un temps d'adaptation... je suppose. Et je suis fatigué aussi, très fatigué.

_ Alors Harry Potteer monsieur devrait dormir. Dobby veille et Dobby préparera encore à manger.

_ Merci.

_ Ce n'est rien ! Dobby fera n'importe quoi pour Harry Potter monsieur.

 

L'elfe lui fit un sourire lumineux qu'il lui rendit faiblement. Il s'allongea sous la fine couverture et s'endormit encore une fois.

 

-sSs-

 

Il garda ce rythme pendant une semaine, dormant, se réveillant, mangeant, et dormant de nouveau. Il ne savait pas pourquoi il était aussi fatigué, peut-être était-ce à cause de sa transformation ?

Il ne se faisait toujours pas vraiment à l'idée de devoir manger des cerveaux humains, mais les efforts de Dobby pour rendre les plats présentables et le soulagement qu'il ressentait lorsque la sensation de manque s'en allait, l'aidaient à ne pas trop y penser. De toute façon, avait-il le choix ?

En tout cas, sa nouvelle condition ne l'empêchait pas de dormir. C'était même le contraire. Il n'avait pas fait un seul cauchemars ou rêve de toute la semaine. En fait, les seules fois où il s'était passé quelque chose, c'était quand il était entré par mégarde dans l'esprit de Voldemort. Et il pouvait garantir sans la moindre hésitation qu'être coincé dans le corps du seigneur des ténèbres pendant qu'il prend sa douche, est l'une des expériences les plus étranges et traumatisantes qu'il ait vécu. Mais, voir Voldemort s'acharner sur sa paperasse valait quand même son pesant de chocogrenouille, il ne savait pas que le travail de mage noir psychopathe était aussi difficile, il en plaindrait presque son ennemi attitré.

Mais, ces visions posaient quand même un problème, s'il pouvait entrer dans la tête de Voldemort, alors ce dernier pouvait certainement entrer dans la sienne, et ça, ce n'était pas vraiment une idée très plaisante... Il fallait vraiment qu'il demande à Sirius ou Hermione s'ils ne connaissaient pas un moyen de protéger son esprit. Enfin, pour ça il faudrait qu'il les voit où qu'ils répondent à ses messages. Mais il n'avait obtenu aucune réponse de toute la semaine et avait fini par abandonner l'idée de contacter ses amis. Il se sentait vraiment seul dans sa petite chambre, même avec Dobby et Hedwige à ses côtés.

 

-sSs-

 

Lorsqu'il parvint à rester éveillé plus de deux heures, il se rendit dans la salle de bain, se lava à l'eau brûlante et sortit de la cabine, une serviette autour des hanches. Il se plaça face au miroir au-dessus du lavabo dans l'optique de se brosser les dents et remarqua un changement assez flagrant. Il avait grandi. Et pas de seulement deux ou trois centimètres, mais d'au moins une quinzaine. Il n'avait plus la taille d'un adolescent de douze ans mais presque celle normal d'un adolescent de quinze ans !

Il s'observa avec plus d'attention et remarqua d'autre changements. Il était, certes, toujours mince, mais plus d'une maigreur maladive comme c'était le cas avant. La plupart de ses vieilles cicatrices avaient disparues, ne laissant que celle faite par le basilic et les trois faites par le zombie. Il releva sa mèche de cheveux humides et constata que sa cicatrice était moins visible qu'avant. Il avait aussi la peau un peu plus pâle que de normal. Même s'il gardait son teint halé naturel, il était quand même pâle, mais pas d'une pâleur maladive ou cadavérique comme Voldemort, juste pâle. Un autre changement était aussi la disparition totale des petites gênes provoquées par de vieille blessures que lui avaient infligées Dudley et sa bande et qui avaient mal guéri, car son oncle et sa tante ne prenaient pas la peine de l'emmener à l'hôpital. Il avait gardé la même musculature fine et déliée qu'il avait acquise en jouant au Quidditch et en se faisant courser par Dudley et ce n'était pas plus mal comme ça, ça lui donnait une bonne silhouette.

Il soupira et prit sa brosse à dents. Visiblement, sa transformation n'avait pas que des désavantages. Il semblait avoir gagné des capacités de régénération et s'il avait dormi toute la semaine, c'était certainement parce que son corps se réparait.

Il termina sa toilette, se sécha les cheveux d'un mouvement de main, notant qu'ils lui arrivaient maintenant aux épaules. Il se les brossa avec la brosse de sa tante en notant mentalement dans sa tête qu'il devrait en acheter une pour lui. Il se les attacha ensuite avec un élastique trouvé dans un tiroir, ne laissant que deux mèches de chaque côté de son visage et une frange pour cacher sa cicatrice.

Certes, il avait changé d'apparence, mais ce n'était pas plus mal comme ça. Il aimait assez son nouveau style et il était content d'enfin faire une taille normale, lui qui complexait toujours sur ce sujet. Bon, d'accord, il n'était pas aussi grand que Ron le serait sûrement lorsqu'ils se reverront, mais, au moins, il n'était plus un nabot.

Il s'habilla et sortit de la salle. Il n'y avait personne dans le couloir, mais il sentait l'odeur de la nourriture en bas et entendait le bruit de la télé. Il devait être midi. Mais il n'avait pas faim.

Il rentra dans sa chambre et s'assit sur son lit. Dobby était en train de trier ses vêtements en sifflotant. L'elfe avait donné sa démission à Poudlard et travaillait désormais pour lui. La chambre était propre et rangée et Dobby avait même nettoyé sa malle et fait le trie dans ses affaires, jetant ce qui ne pouvait plus servir. Il se leva et s'accroupit devant sa malle, ses affaires de cours étaient rangées dans la partie droite et la partie gauche attendait patiemment ses vêtements. Il fit l'inventaire de ce qu'il lui restait en parchemin, plume et encre et fit la liste de ses livres. Il allait devoir faire une course prochainement...

Il jeta un regard aux vieux vêtements de Dudley que Dobby pliait soigneusement. Ils faisaient vraiment peine à voir... En fait, ses seuls vêtements neufs et à sa tailles étaient ses robes d'écoles et les pulls que madame Weasley lui envoyait pour noël. Il se releva et ajouta une garde robe neuve à sa liste.

 

_ Dobby, il est temps d'aller faire une petite course.

_ Bien monsieur. Dobby doit-il finir de plier ça d'abord ?

_ Non, pas la peine, tu peux jeter les vieux vêtements de Dudley. Garde juste les pulls de madame Weasley, mes robes sont trop courtes, j'en achèterais de nouvelles.

 

L'elfe hocha la tête et Harry s'assit sur son lit pour mettre ses chaussures. Il avait changé physiquement, personne ne le reconnaîtra, d'autant plus qu'il avait une mèche de cheveux tombant juste sur sa cicatrice. Il enfila une cape et rabattit la capuche sur sa tête avant de tendre la main à Dobby. Il s'en saisit et les fit transplaner, direction le Chemin de Traverse.

 

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