Mort, mon Beau-Père et Moi

Harry Potter - J. K. Rowling The Avengers (Marvel Movies)
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Mort, mon Beau-Père et Moi
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Summary
Qu'importe dans quelle prison il se fait enfermer, sur Midgard ou sur Asgard, Loki s'en fiche : Ses garçons sont enfin ensemble, sains et saufs. Seulement voilà, Harry ne va pas le laisser comme ça, et apparemment, Stark non plus. Le Roi de Hellheim s'élève, puissant, mortel... Et personne ne lui prendra son père. Personne. La Magie rencontre alors les Avengers, et tous doivent apprendre à vivre ensemble, pour le meilleur et pour le pire. Parce que Thanos arrive, ignorant des nouveaux protecteurs de Midgard, et comme c'est dommage.Oui, vraiment.Dommage pour lui. Et dommage pour Odin, qu'il reste sur son Trône celui-là, aussi, ou ça ira très mal pour lui.
Note
Merci à Pipousan et Plurielle pour la correction ! JE N'AI PAS VU ENDGAME, JE NE VEUX PAS LE VOIR, ET JE NE VEUX RIEN SAVOIR ! PAS DE SPOIL DANS LES COMS - au moins pour les deux premiers mois, soyez cool - MERCI !
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Chapter 3

   Harry était fatigué.

Oui, vraiment.

Il était lessivé.

 Après une enfance pour le moins médiocre, une adolescence sous le signe d'Arès, une majorité atteinte sur le champ de bataille après une action presque anti-climatique, un bannissement sortit tout droit de derrière les fagots et plus de 500 ans à se perdre dans la noirceur littérale - parce que c'était apparemment très drôle une dimension sans haut ni bas, sans début ni fin, sans aucune lumière, où rien n’existait, pas même le temps apparemment -, tout ça pour revenir et trouver enfin son père, celui qu’il avait tant cherché à la fin de la guerre, juste pour le voir se le faire arracher et enfermer.

 Après cela, il avait du se justifier, se faire tirer dessus et -- merde quoi, il avait les nerfs qui lâchaient, on pouvait le lui pardonner, non ?!

 Après tout ce qui lui était arrivé, tout ce qu’il voulait, c’était prendre ses frères sous les bras, prendre son père sur le dos et aller prendre des vacances sur une petite île sympa comme tout, pleine de sable, de cocktails de soleil, et oh, juste une idée comme ça, faire connaissance avec une famille qu’il avait toujours secrètement désiré avoir.

 Alors oui, messieurs dames ! Il était fatigué, et avec ses 500-ans-voire-un-peu-plus-il-avait-perdu-le-compte, il avait le droit ! Il se sentait vieux, mentalement - parce qu’il avait toujours le physique de ses 18 ans, et une année de paix l’avait aidé à se remplumer après la guerre, alors ça allait plutôt bien.

 Il n’en voulait pas à Fenrir de l’avoir attrapé et Jör de l’avoir ceinturé pour l'empêcher d’aller récupérer leur père. Il ne leur en avait pas voulu de les avoir transportés à plusieurs kilomètres de là, l’empêchant de transplaner. Loki... Leur père lui avait, par une manière qui lui était inconnu par la magie apprise à Poudlard, transmit les souvenirs qu’il possédait depuis la naissance de Harry. Ça aurait pu être presque trop pour un esprit commun, mais heureusement, Harry n’était pas seulement qu’un humain, et son cerveau avait plutôt bien accepté le surplus de souvenirs, comme le souvenir d’un film, seulement avec des sensations en plus et des souvenirs bien plus nets.

 Harry savait ce qu’avait été obligé de faire Loki, il le comprenait bien. Il savait tout ce qu’il avait tenté de faire pour le trouver, pour le ramener. Il avait vu sa colère, sa douleur, la douleur des trahisons, encore et encore, les vieilles et les plus récentes, l’amour tout de même inconditionnel qu’il portait à Thor, malgré la légère négligence un peu bête, malgré le fait qu’au final, ils n’étaient pas frères - et c’était sûrement ça qui avait été le plus douloureux pour Loki, se retrouver à intimement savoir que désormais, Thor n’aurait plus besoin de faire semblant de l’apprécier.

 Il avait vu la Chute, l'errance dans ce noir, le vide, puis cet être infernal, qui aurait pu être ridicule parce que violet , mais qui était surtout dangereux, parce que Thanos ; la torture, la douleur physique et mentale, tout ce qu’avait enduré Loki pour les empêcher de voir ses enfants et de les utiliser contre lui, et son esprit démantelé pour mieux s’y ancrer et le manipuler. Il avait vu que Loki n’était pas le Dieu Filou pour rien, cette petite pirouette qui lui avait permit de protéger les humains malgré la catastrophe qui s’était approché à grand pas. Il avait vu - sentit - la prise de Thanos qui s’était défaite de son esprit quand le portail s’était ouvert.

 Enfin, Harry avait vu ce que pouvaient faire ceux qui se faisaient appeler les Avengers et tout ce qui s’était enchaîné, Thor qui avait tout fait pour arrêter son frère, qu’il jugeait coupable sans même chercher une bonne explication.

 Alors non.

Non.

 Quand Fenrir les avait amené, Jör et lui, dans ce qui semblait être un appartement au Mexique, et que Jör avait déployé un sort pour l’empêcher de transplaner, parce que même s’ils ne s’étaient jamais vu, ils semblaient pourtant le connaître très bien, Harry s’était perdu, comme il l’avait fait durant la guerre.

 Il allait devoir leur rembourser la casse d’ailleurs, il n’y avait plus beaucoup de meubles utiles dans cet appartement désormais...

 Seulement... Harry n’était pas seulement un humain. Pas seulement un sorcier. Certes, il n’avait pas apprit à user de la magie transmise par Loki, par son père. Du moins, pas dans cette dimension, et pas avec les lois naturelles qui la régissait. Mais ce n’était pas tout.

 Harry était le Maître de la Mort.

 Le Roi de Hellheim.

 Alors quand il avait réussit à se calmer, il n’était en effet pas resté au Mexique et s’était... juste... Déplacé, jusqu'où il voulait. Le sort anti-transplanage était puissant, certes, mais il l’était apparemment plus.

 Enfin, il n’avait pas vraiment transplané, c’était sûrement pour ça qu’il avait réussit à quitter cet endroit sans problème.

 Il était hors de question de laisser Loki aux mains de... de cette équipe de super-héros apparemment, et puis il y avait Thor, Thor qui allait saaaaans aucun doute vouloir prendre Loki et le ramener à Asgard.

 Non.

 Premièrement, il refusait de laisser Loki prendre toute la culpabilité et les reproches de ce qu’il s’était passé. Harry ne voulait même pas penser à ce que le vieux croulant sur son trône doré à Asgard allait oser faire à Loki pour le punir de nouveau. Il ne méritait pas, déjà, et Harry refusait de ne jamais connaître son père avant qu’il ne s’effondre d’une manière ou d’une autre sous la punition qu’allait décider Odin.

 Parce que la seule raison qui avait poussé Loki à écarter ainsi ses fils et à se laisser prendre par l’équipe de super-héros, ainsi que son frère, qui allait l'amener à Odin, donc à l’échafaud...

  La seule chose qui l’avait empêcher de partir avec Harry, Jör et Fenrir, c’était l’intime conviction que Thanos allait venir pour lui, venir pour le punir que sa si jolie armée se soit faite détruire et que Loki n’ai rien fait pour l’en empêcher, et que le Dieu du Chaos préférait être loin de ses enfants pour quand le Titan allait le trouver et qu’il ne saurait pas où seraient ses enfants. Mais même la tendre idée d’Odin se prenant un revers du poignet de la part de Thanos ne suffisait pas pour que Harry laisse son père être la victime d’une injustice aussi impardonnable.

 Parce que Harry n’avait que trop vu ce genre de situation... Par la Sainte Mère Magie, il l’avait même vécu lors de sa deuxième année, les racontars, les rumeurs, les condamnations malgré l’innocence.

 Et quand on voyait comment Odin s’était comporté à la nouvelle de l’existence de Harry, et comment il avait géré la situation sans même chercher à comprendre, le Sauveur du Monde sorcier ne voulait même pas s’imaginer ce qu’il allait concocter pour Loki en ayant des preuves de son implication - pire, de sa culpabilité.

 Alors oui !!

 Harry était fatigué.

 Il en avait vraiment le droit.

 En effet, il aurait du penser au fait qu’on allait vouloir lui tirer dessus. Il aurait, en effet, dû penser à sécuriser l’endroit avant de venir, et peut-être empêcher qu’une petite armée se pointe pour l’arrêter sur la passerelle de ce... Drôle de vaisseau, de ce qui ressemblait à un porte avion... juste, volant.

 Mais voilà, tout ça pour dire qu’il avait une sacré bonne excuse que d’être un peu.... Pas vraiment réactif, dirons-nous.

 Alors oui, en effet, quand Hermione Granger, la première femme de sa vie, sa meilleure amie envers et contre tout, déboula comme une furie dans la pièce où ils étaient tous rassemblés, oui, bah non.

 Réaction... Zéro.

 Il ne s’y attendait pas, comment aurait-il pu penser qu’elle était là, qu’elle serait là pour l'accueillir ? Cette femme adulte, cette belle femme où il voyait parfaitement l’enfant si intelligente, si déterminée et si puissante qui avait immobilisé Neville alors qu’elle n’avait que onze ans... Cette femme-là avait l’air encore plus prête à en découdre, et Harry, malgré toute sa puissance, ne pouvait que frissonner de terreur, parce que tous les anciens élèves de leur génération à Poudlard savait qu’il n’y avait rien de pire que la colère flamboyante d’une Hermione Granger montée sur ressort.

 Alors... oui, peut-être que ça surpris plusieurs personnes, mais tout comme dans la forêt de Dean des années auparavant, le Maître de la Mort et roi de Hellheim fit plusieurs pas en arrière en levant les mains, se cachant presque derrière un poste de travail.

 Sa meilleure amie, les cheveux attachés négligemment sur le haut de sa tête dans un épais chignon d’où s’échappaient plusieurs mèches, ne le lâchait pas du regard, un regard brûlant et plein de colère, une blouse de laboratoire sur les épaules et sa baguette dans son poing fermement serré. Elle continua d’avancer avant de s’arrêter à à peine deux mètres de lui, des vagues de colère s’échappant d’elle pour s’écraser sur tout le monde autour d’eux, mais Harry n’avait d’yeux que pour elle.

 - Mione, je peux tout t’expliquer, commença-t-il en levant les mains devant lui, espérant qu’avec les quelques années en plus, elle aurait apprit à se calmer.

 Mais on parlait de Hermione Granger. Hermione, qui avait un self contrôle incroyable pour les avoir supporté toutes ces années, mais qui quand elle s’énervait, était impossible à arrêter.

 - Douze ans, Potter ! Cracha-t-elle en fulminant.

 Harry secoua les mains à côté de sa tête.

 - Maiiiiiiiis c’est pas de ma faute, je te jure !

 Il pointa le Dieu de la Foudre non loin de lui, espérant détourner sa colère.

 - C’est de sa faute à lui.

 - Quoi ? S’étonna ce dernier en faisant un pas en arrière, ayant apparemment bien compris que la sorcière était un adversaire à ne pas sous-estimer.

 - Enfin, plus exactement, le père de ce gars-là. Vraiment, Mione, je te jure ! T’énerve pas contre moi !

 Mais Hermione n’en avait que faire, fusillant plutôt son ami du regard avant de lever les bras au ciel et de commencer à faire les cent pas.

 - Douze ans ! C’est une éternité, est-ce que tu as une petite idée de comment Molly et tous les Weasley ont vécu ta disparition ? Comment toute l’Angleterre a faillit s’écrouler de nouveau quand tu as disparu de la circulation ?! Il y a deux ans, tu as été déclaré mort et tout notre monde a porté ton deuil pendant des semaines ! Tu as faillit faire s’écrouler notre système économique et notre gouvernement sans même être présent, est-ce que tu as la moindre petite idée d’à quel point ça va être compliqué à expliquer à tout le monde que finalement tu vas bien, que tu es tout à fait en vie, merci beaucoup ; et que... Tu n’as pas vieilli d’un jour, termina-t-elle d’une voix sombre et pleine de colère.

 Harry grimaça et se racla la gorge en osant enfin sortir de derrière le poste de travail, maintenant qu’elle s’était un peu éloigné et qu’elle continuait de faire les cents pas.

 - Je sais. Je suis désolé... Déclara-t-il d’une voix penaude.

 - Mais je me demande encore pourquoi je m’étonne après tout ! Tonna-t-elle en se tournant de nouveau vers lui.

 Un sourire presque mielleux éclaira les traits plus mûrs de l’enfant qu’elle avait été à onze ans et elle renifla.

 - J’ai tellement de chose à te faire payer, Potter. Mais avant toute chose....

 Elle leva sa baguette devant elle pour le viser et Harry se figea, connaissant son amie et sa précision, sa puissance, et leva doucement les mains devant lui en espérant qu’elle n’allait pas l’attaquer maintenant.

 Elle n’allait pas le faire, n’est-ce pas ?

 - Qu’est-ce qu’il y avait au troisième étage ? Demanda-t-elle, le regard implacable.

 Harry cligna des paupières, un peu prit de cours.

 - Euh... Sérieusement ? S’étonna-t-il.

 - Bien sûr, susurra-t-elle avec un petit sourire pincé. Comment puis-je être sûre que c’est vraiment toi, autrement, hm ?

 Harry s'humidifia les lèvres et hocha la tête.

 Oui, après tout, c’était logique.

 Alors il esquissa un rapide sourire un peu penaud et répondit, gardant ses mains bien levées.

 - La pierre philosophale avait été cachée au fond du couloir du troisième étage de l’école, gardée par une multitudes d’épreuves et de sorts supposés la garder en sécurité, déclara-t-il.

 - Hm hm, acquiesça Hermione. Quelle était la première ?

 - Un cerbère. Un chien à trois têtes.

 Il entendit un halètement du côté des Avengers, mais il ne s’y attarda pas, ne quittant pas son amie du regard, parce qu’il avait des choses plus importantes sur lesquelles se pencher que de s’inquiéter du statut du secret.

 - Bien, son nom ? Continua Hermione, implacable.

 - Touffu, répondit Harry avec un petit sourire amusé.

 Cette fois-ci, un rire réel se fit entendre du côté du S.H.I.E.L.D. et Harry s’amusa de voir Tony Stark ricaner sans aucune retenue, et même Hermione esquissa un sourire.

 - C’était facile, ça, concéda-t-elle.

 Harry haussa un sourcil. Il ne trouvait ça si facile que ça, les seules personnes qui savaient réellement ce qu’il s’était passé durant leur première année - ... Et toutes les autres années, sincèrement, enfance atypique - c’était Dumbledore, qu’il repose en paix, Minerva McGonnagal et Severus Snape, amen lui aussi. Et bien sûr, Harry, Ron et Hermione.

 Comme si elle avait comprit ce à quoi il pensait, elle haussa les épaules.

 - Pour les cinq ans de la victoire de la guerre, beaucoup de personnes ont décidé de se faire de l’argent en racontant la vie palpitante du grand Harry Potter et on a dû rétablir la vérité avec Denis en levant le voile sur une bonne partie des secrets de notre scolarité pour le moins mouvementées, expliqua-t-elle.

 Elle le regarda et sourit un peu plus vicieusement.

 - Que doit-on jurer ? S’enquit-elle ensuite.

 Harry plissa un peu les yeux et sourit un peu en comprenant.

 - Que mes intentions sont mauvaises, dit-il, des souvenirs nostalgiques le submergeant.

 Elle hocha la tête et fit un pas vers lui.

 - Un peu moins simple : Comment tu as réussit à te débarrasser du Basilic de notre deuxième année ?

 Harry commença à baisser un peu les mains en s'humidifiant les lèvres.

 - Avec l’épée de Gryffondor sortit du Choipeaux aussi connue sous le nom d’Excalibur, que je lui ai planté dans le palais.

 - Combien d’œufs de dragons ? Enchaîna-t-elle, ne voulant que les réponses.

 - Euh... Cinq ? Norbert, les trois du Magyar à pointes et l’œuf d’or ?

 - Où était cachée la pierre de résurrection ?

 - La bague des Gnauts, s’amusa Harry.

 - L’emplacement de la prophétie ?

 - 97ème étagère dans le Département des Mystères, continua-t-il avec un sourire.

 - OK ! Termina par tonner Hermione en pinçant des lèvres. Tu veux jouer à ça ?

 Elle fit un pas vers lui, la main un peu plus serrée sur sa pauvre baguette qui n’avait rien demandé. Harry déglutit et il résista à l’envie de relever les mains pour se protéger.

 Elle se calmait là, non ? Un tout petit peu ? Siiii... Si.

 - Pourquoi.... Pourquoi tu as eut une crise de panique avant la deuxième épreuve du Tournois ?

 Harry écarquilla les yeux et haleta.

 - Mione ! T’as pas le droit ! Clama-t-il, outré qu’elle ose !

 Mais son amie ne fit que hausser un sourcil peu impressionné et Harry grimaça en croisant les bras sur son torse.

 - Non ! Non, c’était un secret, je te l’ai dit à toi parce que je n’avais pas le choix, mais noooon, je ne l’ai dit qu’une fois à voix haute et je ne le referais pas ! Déclara-t-il, bien ancré sur ses pieds sans vouloir répondre, refusant de répondre.

 - Tu n’as pas le choix, Harry.

 Le survivant secoua la tête en gardant les bras croisés sur son torse et détourna le regard.

 - Non ! Nope, hors de question !

 - Harry !

 - Bien ! ! On avait comprit que pour la deuxième tâche nous serait enlevé quelqu’un qu’on appréciait et j’avais peur que toute l’école découvre mon très gênant et dérangeant béguin sur ce connard de Malfoy ! Voilà ! Contente ?! Termina-t-il par crier, le visage rouge.

 Parce que par la Sainte-Mère Lune, Draco Malfoy à l’époque, ça avait été plus que dérangeant !

 Hermione souriait désormais, et Harry lui envoya un regard noir.

 - Je te déteste ! Tu m’avais promis qu’on en parlerait jamais !

 - Nous sommes adultes maintenant, Harry, on peut parler de nos crushs enfantins sans être gêné, s’amusa-t-elle.

 Puis elle redevint sérieuse, s’approchant un peu de lui en baissant un peu, mais juste un peu sa baguette.

 - OK.

 - Une autre ? S’enquit Harry pour détourner la conversation.

  Il ne voulait pas penser à Malfoy. Nope. Pas maintenant. Jamais.

 - Oui. Une seule. Qu’est-ce qu’il s’est passé quand Ron est partit ?

 Harry sentit sa gorge se serrer et il sourit doucement, un peu triste, parce qu’il savait que pour le coup, ils n’étaient véritablement qu’eux deux capable de savoir ce qu’il s’était passé dans la forêt de Dean quand Ron les avait abandonnés.

 - Contre notre bon sens le plus total et dans un élan de désespoir, nous avons eut la mauvaise idée de coucher ensemble, avoua-t-il.

 Ils s’étaient mis d’accord pour ne plus jamais en parler. Jamais. Hermione le regarda, le visage vide, puis ferma les yeux et laissa s’échapper un long et douloureux soupire.

 - C’est probablement le moment le plus malaisant de toute notre vie, soupira-t-elle.

 Harry leva les yeux au ciel en soupirant lui aussi.

 - Par Mère Magie, que c’était affreux, concéda-t-il.

 Ça avait été en effet un grand moment de malaise après. Ne jamais faire sa première fois dans une tente en pleine forêt alors qu’on est poursuivit par des mangemorts. En fait, ne jamais coucher avec une personne qui est notre amie, et seulement notre amie. Surtout sur un coup de tête aussi idiot que le désespoir de ne pas être sûr de voir le soleil se lever le lendemain, alors qu’on avait juste besoin de savoir que l’on était pas seul et qu’on avait besoin d’un peu de chaleur humaine.

 Puis enfin, pour la première fois depuis de trop nombreuses années pour lui, Hermione fut de nouveau dans ses bras, le serrant fermement contre elle. Harry ferma les yeux en soupirant de bonheur en passant ses bras autour d’elle, le cœur battant entre ses côtes.

 - Tu m’as manqué, Harry, murmura la jeune femme - non, la femme ! contre son cou.

 Harry esquissa un léger sourire et la serra très fort, enfonçant son nez dans ses cheveux, pressant la paume de sa main sur sa nuque. Il inspira profondément et se blottit un peu plus dans l’odeur agréable de son amie, son odeur qui avait mûrie et qui, malgré le parfum plus adulte qui clignotait doucement dans ses narines et qu’il ne connaissait pas, étant exactement la même qu'avant, qui n’avait pas changé. Ça sentait son passé, ça sentait la salle commune des Gryffondor... Ça sentait la maison.

 - Et moi donc ? Répondit-il avec la même douceur. J’étais quelque part où le temps ne passait pas pareil... Pour moi, vous étiez mort depuis des siècles...

 Sans pour autant le lâcher, elle s’écarta un peu pour le regarder et porta sa main à son visage pour prendre sa joue en coupe. Elle l’observa, le regard un peu humide, et Harry sourit un peu triste en essuyant délicatement une petite larme qui s’accumulait au coin de ses cils.

 - Hey, Mione... Tout va bien, sourit-il doucement.

 Elle fronça un peu les sourcils et serra sa taille en secouant la tête.

 - Regarde-toi... Sérieusement, Harry ? Le fils de Loki ? Déclara-t-elle d’une voix presque désabusée.

 Ledit fils de Loki rougit légèrement et haussa les épaules.

 - Ne dis pas que tu es surprise. Je t’avais dit qu’il s’était passé quelque chose après avoir été tué par Voldemort, et que j’avais finalement encore de la famille, sourit-il doucement, aussi amusé qu’elle.

 - Oui mais tout de même, Harry ! Un dieu ! Insista son amie en fronçant les sourcils.

 Harry sourit juste en haussant les épaules.

 - Ma grande soeur est la Déesse de la Mort, lui apprit-il avec un petit rire.

 Cette fois-ci, Hermione leva non seulement le regard vers le ciel, mais aussi les bras, aussi exaspérée qu’elle avait pu l’être à l’école quand Harry et Ron décidaient de faire quelque chose d'extrêmement idiot.

 - Bien entendu, la Déesse de la Mort, rien que ça !

 - Et j’ai accumulé et suis le propriétaire légitime des Reliques de la Mort, déclara son ami en se grattant la nuque.

 Elle lui jeta un léger regard surpris.

 - Celle du conte ? S’étonna-t-elle.

 Il haussa légèrement les épaules en souriant, un peu contrit.

 - Ce n’est plus vraiment un conte, en fait... Déclara-t-il simplement.

 Elle ferma les yeux et soupira, leva la main pour mettre sa baguette dans ses cheveux, à l’intérieur de son chignon. Puis elle se passa une main sur le visage en secouant la tête, une main sur les hanches.

 - Harry... Soupira-t-elle. Harry, Harry, Harry...

 Ce dernier ne fit que sourire en ricanant un peu, avant de perdre son sourire.

 - Je suis désolé, Mione, dit-il ensuite.

 Parce que même si toute son attention était portée sur elle, il sentait... il ne savait trop comment, la présence de ses frères dans l’endroit. Et même s’il voulait rester avec son amie, même s’il ne voulait pas de nouveau l’abandonner, il ne pouvait pourtant pas rester. Le Directeur de cette agence bien spéciale - Nickolas Georges Fury, sut-il sans même le vouloir - n’allait toujours pas le laisser partir comme ça, juste parce qu’il le voulait. Il allait essayer de le retenir, par la force, et il n’avait pas hésiter à lui tirer dessus alors qu’il était désarmé, alors Harry ne voulait pas tenter le diable en restant un peu plus.

 Hermione le regarda avant d’écarquiller un peu plus les yeux.

 Elle n’avait pas changé d’un poil, Hermione était toujours la plus intelligente. Il hocha simplement la tête.

 - Je ne peux pas rester, et je ne peux pas les laisser le garder, expliqua-t-il simplement.

 Une tension dans son corps qu’il n’avait même pas réalisé être présente jusqu’à maintenant se dissipa de sa poitrine alors que quelque part dans le fond de son esprit, il sentit la présence de l’un de ses frères et de son père s’éloigner d’eux d’un grand bond. Il lâcha un soupir de soulagement et il porta de nouveau son attention sur son amie. Cette dernière le regardait d’un air suspicieux, les yeux plissés, comprenant sans aucun doute qu’il y avait quelque chose qu’elle ne comprenait pas, mais Harry ne voulait pas s’attarder, ne pouvait pas s’attarder. Alors sans même jeter un coup d’œil à ceux qui avaient observés leurs retrouvailles, il s’approcha de nouveau de son amie pour presser ses lèvres contre sa joue.

 - Promis, je reviendrais te voir, Mione, lui dit-il doucement. Mais il faut que je le mette en sécurité.

 Il allait s’écarter, mais Hermione attrapa plutôt son avant-bras pour le serrer, ne le quittant pas des yeux.

 - Tu es sûr de toi ? S’enquit-elle, comprenant qu’il parlait de Loki.

 Harry hocha la tête.

 - Je le ferais pas si je n’étais pas sûr, Mione, répondit-il.

 Elle allait rétorquer quelque chose, quand une légère odeur de souffre se fit sentir dans la pièce alors qu’arrivait dans une volute de fumée l’un de ses frères. Le père de tous les loups-garous, qui semblait bien énervé.

 Euh... Oups ?

 - Moins d’une heure ! Moins d’une heure que je suis supposé te garder en sécurité et tu arrives à t’échapper ?! Père nous avait dit que tu étais un aimant à problème, mais il ne faut pas s'étonner si tu te comportes comme ça ! Tonna Fenrir d’une voix forte et énervée, le regard mauvais et si rouge que Harry en frissonna.

 Le sorcier savait très bien que son aîné n’allait pas lui faire de mal, mais il pouvait comprendre qu’il n’était pas content. Harry ne fit que lui offrir un petit sourire innocent.

 - Oups ? Déclara-t-il d’une petite voix.

 Fenrir gronda seulement en se rapprochant, et s’arrêta à côté de Hermione, lui offrant un signe de tête.

 - Miss Granger, la salua-t-il.

 Elle le regardait, la bouche ouverte, surprise.

 - Espèce de menteur ! Clama-t-elle en lui envoyant un regard mauvais.

 - C’était pour la bonne cause, miss, répondit Fenrir avec un visage plus léger... Quoique toujours neutre.

 Harry les regarda tour à tour en fronçant un peu les sourcils.

 - Quoi ? S’étonna-t-il.

 Fenrir secoua la tête et attrapa son coude.

 - Si tu crois qu’on a le temps pour ça ! Gronda-t-il de nouveau.

 Et avant même que Harry ne puisse déterminer ce qu’il se passait, Fenrir fit un pas en arrière, entraînant son petit frère de telle sorte à ce que Hermione ne le touche plus.

 Et en un battement de paupières, ils étaient partit.

 

.*.

 

 Hermione cligna des paupières en regardant là où s’était tenu son meilleur ami à peine quelques secondes auparavant, son meilleur ami qu’elle n’avait jamais voulu croire définitivement disparu, et elle avait eut raison ! Il était toujours en vie, il allait bien... Et il était le fils du Dieu du Chaos.

  Harry James Potter, mais quand auras-tu une vie normal ? Pensa-t-elle en se passant une main sur le visage, un soupir la secouant.

 Et cet homme ! Frederic Sethir, bien sûr ! Et elle, elle était la prochaine Princesse Royale ! Un ami d’Andromeda Tonk, qu’il avait dit. Il s’était présenté comme ça, Andromeda l’aimait bien, lui et son frère, et Teddy en avait toujours été très friand, et c’était eux qui avaient eut la garde de Teddy quand sa grand-mère était morte et que Harry était toujours porté disparu... Elle ne s’était jamais inquiété, et il se trouvait que c’était un des enfants de Loki, qu’ils étaient tous deux les frères de Harry ?!

 Zut, elle perdait la main, ou quoi ?

 - Docteur Watson.

 La sorcière rouvrit les yeux et se tourna vers... Ah, elle les avait oublié avec tout ça. Se redressant, la scientifique s’arma de son visage le plus professionnel pour regarder le directeur Fury, qui venait de l'apostropher. L’homme avait le regard sombre, le corps tendu, dégageant une colère froide qu’il gardait en laisse, comme tout bon homme de pouvoir qu’il était. Hermione jeta un rapide coup d’œil à cette équipe de super héros qu’il avait décidé de monter pour protéger la terre, et qui l’observait tous sans un mot, et son regard s’attarda sur Natasha. Mais elle porta très rapidement son attention sur le Directeur.

 - Monsieur ? Dit-elle.

 - Puis-je savoir pourquoi vous n’avez pas essayer de le retenir ? S’enquit-il d’un air suspicieux.

 Hermione haussa un sourcil.

 - Nous parlons là du Lord Harry James Potter, Monsieur. Même moi je n’ai jamais réussi à le dissuader de quoi que ce soit, et ce n’est pourtant pas faute d'avoir essayé, expliqua-t-elle.

 - Tout de même, vous savez mieux que quiconque qu’il aurait été un atout inestimable--

 - Non.

 Le visage d’Hermione s’était fermé en un clin d’œil, le regard noir et à son tour énervée.

 - Je croyais que nous étions d’accord, monsieur. J’ai toujours espéré que Harry soit en vie quelque part, et que je refusais de vous aider à l'amener à se battre s’il revenait un jour. J’avais été très claire . Cela ne change pas. Il n’a été que trop souvent en première ligne. S’il décide de revenir se battre, ce sera son choix. Je ne suis personne pour le forcer, et vous non plus, dit-elle sombrement.

 Fury grinça des dents.

 - Watson, il vient vraiment de partir en emportant Loki hors de sa prison ? Intervint Clint Barton en la regardant.

 Hermione aimait bien Clint. Elle l’avait toujours bien aimé, elle ne savait pas trop pourquoi, mais c’était le cas. Elle sourit un peu.

 - Le connaissant aussi bien ? Oui. C’est ce qu’il a fait, déclara-t-elle.

 - On doit--

 - Ne vous en faîtes pas, intervint-elle.

 Ils la regardèrent et elle résista à l’envie de hausser les épaules.

 - Harry ne mettra jamais quelqu’un en danger sciemment. S’il l’a fait sortir, c’est parce qu’il sait que Loki n’est pas un danger.

 - Lady Docteur, mon frère... Commença le Dieu de la Foudre.

 Hermione secoua légèrement la tête.

 - Je suis très sérieuse. Si Harry avait eut le moindre doute, il l’aurait laissé ici et aurait au moins essayer de discuter avec vous.

 Elle jeta un regard un peu froid à Fury.

 - Mais d’un autre côté, quand on voit comment on le traite quand il arrive... Souligna-t-elle d’un ton glacial.

 Elle se redressa ensuite, réfléchissant furieusement, avant de regarder de nouveau Fury.

 - Il faut que j’aille contacter le Ministère Anglais et Américain, monsieur, déclara-t-elle en pensant à tout ce qu’elle allait devoir faire. Agent Mills, j’aurais besoin de votre aide.

 L’agent hocha la tête et se rapprocha, et les deux femmes commencèrent à s’éloigner.

 - Docteur Granger !

 Hermione se retourna une dernière fois vers le Directeur. Ce dernier semblait se calmer peu à peu, la regardant avec moins de colère et de froideur.

 - Est-ce que vous croyez que c’est sans danger ? S’enquit-il.

 Elle acquiesça.

 - Je ne crois pas, monsieur. J’en suis sûre. S’ils auront leur mot à dire, on n’entendra plus jamais parler d’eux, déclara-t-elle avec un peu de douleur dans la voix, qu’elle cacha très rapidement. Je pense qu’il serait bon ton d’expliquer à votre équipe tout ce qui tourne autour de Harry et de notre monde, Monsieur. Cela pourrait grandement aider pour la reconstruction, déclara-t-elle.

 Puis avec un dernier hochement de tête presque militaire, Hermione et Maria furent toutes deux parties.

.*.

 On aurait pu entendre une mouche voler tellement le silence était prenant. Pesant. Un silence lourd, épais, qui étouffait toutes les personnes présentes en ce jour. Du moins, jusqu'à ce qu'Anthony Stark ne se redresse dans sa chaise, les yeux écarquillés et brillants d'une excitation presque enfantine.

 - Je n'ai pas compris la moitié de ce qu’il s’est passé, mais c’était trop génial ! Clama-t-il avec un rebond.

 Le Directeur Fury lui envoya un regard noir avant de soupirer en se passant une main sur le visage, visiblement fatigué par tout ce qu'il s'était passé. Il se laissa tomber sur une chaise, dissipant toute la classe naturelle qu'il semblait dégager à tout instant, ne laissant qu'un vieil homme grognon qui voulait dormir.

 Clint déglutit difficilement en se passant une main dans les cheveux, plus que mal à l'aise de tout ce qu'il s'était passé aujourd'hui, la vieille, tout depuis que Loki s'était pointé dans la base top secrète pour voler le Tesseract et son libre arbitre.

 Stark avait raison : Bordel de, qu'est-ce qu'il venait de se passer ?!

 - Alors c'est lui le fameux Harry Potter ? Intervient soudainement la voix légère du Docteur Banner.

 Clint, et il ne fut pas le seul, porta son attention sur lui, de tel sorte que le discret Docteur bougea un peu mal à l'aise sur sa chaise. Il s'était calmé. sans aucun doute, n'ayant plus la légère teinte verte d'un peu plus tôt. Clint admira son sang froid, parce que malgré son entraînement intensif, il ne désirait qu'une chose : une tasse de café, des réponses et son lit. Ce fut Thor qui posa la question d'une voix presque douloureuse.

 - Docteur, vous connaissez mon nev-- le fils de mon frère ? S'enquit le dieu du tonnerre, visiblement un peu perdu.

 Le docteur Banner hocha la tête.

 - J'ai beaucoup voyagé, leur dit-il, et ai vu et entendu beaucoup de choses. Il y a beaucoup d'endroit où les deux mondes se croisent et se lient sans réels secrets, et le Survivant y est grandement respecté, voire même quelques fois adulé.

 Son regard se posa là où le fils de Loki s'était tenu avant de disparaître, un froncement de sourcil sur son visage.

 - Je savais qu'il était jeune à l'époque, mais le voir en vrai.... C'est tout autre chose... Dit-il doucement.

 - Moi, je vote pour des explications ! Déclara Stark en levant la main. Quand tu dis deux mondes, Brucie chéri, de quoi tu parles ?

 Oui, bonne question. Très bonne question, même.

 - Il parle de toute la communauté cachée sur terre et qui vit en ermite, répondit soudainement Fury d'une voix fatiguée.

 Les deux agents du S.H.I.E.L.D. qu'étaient Clint et Natasha se tournèrent vers lui, tous deux aussi surpris que les autres, mais le montrant beaucoup moins.

 - C'est à dire ? S'enquit le Capitaine Rogers d'une voix stable malgré sa surprise aussi conséquente que celle des autres.

 Banner ne répondit pas mais Fury se redressa dans sa chaise, les regardant tous.

 - Je parle du Monde Magique de la terre, expliqua-t-il avec un regard sombre.

 Un autre silence se fit entendre avant que deux rires, l'un nerveux, l'autre un peu plus lâche, se fassent entendre. Clint, lui, ne connaissait que trop bien le peu d'humour que possédait son patron, tout comme Natasha, et les deux agents attendaient donc des explications. Fury ne dit rien en observant Rogers et Stark, jusqu'à ce que le premier ne s'étrangle avec son rire et que le second ne se taise.

 - Mais...

 Thor fronça les sourcils en regardant Fury.

 - Je croyais que la communauté magique avait disparue depuis des siècles, nous en avons perdu la trace !

 - Vous allez me faire croire que les gens d'Asgard font vraiment attention à ce que vous avez vous-même concédé plus tôt être une planète sous-évoluée ? Demanda Banner avec un haussement de sourcil.

 Fury sembla être d’accord avec lui puisqu’il hocha la tête, et même Thor rougit un peu.

 - OK, attendez, stoooop ! Clama presque Stark en levant les bras pour les secouer et attirer l’attention à lui. Monde Magique ? On parle des Houdinis et autres illusionnistes à coup de lapins et de jolies assistantes sciées en deux ?

 - Non, répondit Fury en se redressant dans sa chaise. Je parle plutôt de Merlin et de Morgana, expliqua-t-il.

 Un autre silence, presque aussi lourd qu’après le départ du Docteur Watson.

 - Monsieur... Tenta Clint en fronçant les sourcils, essayant de lui faire comprendre qu’ils avaient tous besoin d’un peu plus d’explication que cela, et Fury le comprit très bien puisqu’il se leva et passa ses bras dans son dos pour se mettre à parler.

 - Tout ce que je vais révéler maintenant est strictement confidentiel, leur apprit-il, et doit le rester qu’importe la situation, les sorciers et sorcières du monde entier tiennent à garder l’anonymat pour éviter une Guerre Mondiale. La Magie existe. La vraie magie, la même que Loki semble utiliser, mais ici, sur Terre.

 Clint jeta un coup d’œil à Natasha pour bien être sûr qu’il n’était pas en train d’imaginer cette conversation, mais au vu de son regard ahuris - qui, pour sa meilleure amie, consistait à cligner un tout petit peu plus souvent des paupières - c’était bien en train de se passer.

 - De la Magie, répéta Stark en regardant Fury.

 Ce dernier hocha la tête.

 - Le Docteur Watson, que vous venez de voir, travaille justement en étroite collaboration avec nos chercheurs pour déterminer exactement ce que cela est, sa supposition la plus concrète serait une énergie que la science moderne n’a pas encore réussit à isoler, trouver et exploiter. Mais nous ne parlons pas ici de tour de passe passe. J’ai vu de mes propres yeux ce que cette Magie pouvait faire : changer l’apparence de quelqu’un jusqu’à son code génétique même pendant une durée déterminée, champs de force impénétrable, transformation d’un objet en un autre. Tout ce qui a un jour été dit en conte ou en légende peut-être fait avec leur magie. Les Sorciers et les Sorcières du monde entier ont décidés de se cacher de notre vue à tous quand les chasses aux sorcières sont devenues monnaie courante. Mais ils existent bels et bien.

 Il jeta un coup d’œil à Thor, semblant vouloir dire quelque chose avant de se résigner.

 - Monsieur, est-ce vrai ? S’enquit Natasha d’une voix calme et un peu basse.

 Clint lui jeta un coup d’œil, pensant à la relation assez étrange qu’entretenait Tasha et le Docteur Watson, espérant sincèrement que sa meilleure amie n’allait pas connaître une trahison qui lui serait un coup dur.

 Fury hocha pourtant la tête.

 - Seuls quelques hautes sphères de nos gouvernements sont au courant de l’existence de tout ce monde caché où peuvent être trouvés dragons et autres créatures fantastiques, et je dois le reconnaître que c’est impressionnant, avoua-t-il sans aucune gêne.

 Mais pour qu’il dise que lui, Nickolas Fury, était impressionné par quelque chose... Clint ne pouvait que croire que c’était vrai.

 - Les hommes et femmes de cette communauté ne sont pas bien nombreux par rapport au nombre global d’êtres humains sur Terre, et le Secret est leur seul moyen de se sentir assez en sécurité.

 - Et ils sont dangereux ? S’inquiéta-t-il tout de suite.

 Est-ce que désormais, il faudrait s’inquiéter qu’une attaque ne provienne pas seulement du ciel ?

 - Bien sûr que non. Ils restent des citoyens des pays dans lesquels ils vivent. Les gouvernements Magiques et Non-Magiques travaillent main dans la main pour garder le secret et éviter des vents de panique, mais ils ne sont pas plus dangereux que d’autres citoyens.

 Il se tut un instant avant de se redresser.

 - Enfin, ils peuvent l’être. En effet, ils peuvent tuer d’un seul mot sans laisser aucune trace, mais de nouveau, ce n’est pas plus différent qu’un homme possédant une arme, déclara-t-il.

 Il se détourna un instant pour frapper sur un clavier et amener des informations sur l’écran interactif où Stark avait fait son petit exposé un peu plus tôt.

 - Tout comme nous, les sorciers ont malheureusement connus des êtres aussi vils et perfides qu’Hitler, en peut-être plus dangereux encore. Durant la Seconde Guerre Mondiale, Hitler travaillait d’ailleurs en étroite collaboration avec un sorcier noir, un certain Grindelwald.

 Un halètement se fit entendre et le Capitain Rogers, plus pâle que jamais, se redressa sur sa chaise en fixant Fury.

 - Gellert Grindelwald ? S’enquit-il d’une voix serrée.

 Fury acquiesça.

 - En effet. Grinderlwald fait parti des mages noirs les plus dangereux de tous les temps, d’après les sorciers qui acceptent d’en parler. Son but recherché était d’aider Hitler à dominer l’Europe et le reste du Monde avant de prendre le pouvoir à son tour et rendre supérieur et privilégié la communauté magique sur les non-magiques.

 Rogers se passa une main sur le visage.

 - S’il était capable de faire comme le fils de Loki, peu étonnant qu’il a si souvent échapper à nos escadrons, soupira-t-il en secouant la tête.

 Stark fit un bruit de gorge.

 - Et le fils de Loki, dans tout ça ?

 L’œil de Fury se fit plus vif, plus tranchant. Le Directeur du S.H.I.E.L.D. se pencha de nouveau et tapota quelques touches avant qu’une image d’un adolescent plus jeune n’apparaisse à l’écran, qui ne devait pas avoir plus de quinze ans, relativement petit, des cheveux noirs ébouriffés, des yeux vert assez joli et une cicatrice sur le front.

 - Harry James Potter, Lord Régent des Maisons Potter et Black. Le Docteur Banner n’a pas tord en déclarant que c’est une véritable icône pour le Monde Sorcier. Et en toute honnêteté, il a été la première personne à laquelle j'ai pensé quand j'ai voulu mettre sur pied le projet Avengers, avoua-t-il. 

 Clint cligna des paupières, surprit, et il n'était pas le seul. 
 Fury soupira un instant.

 - Si Grindelwald a été défait peu de temps après la chute du troisième Reich, et que les gens l’ont déclaré comme l’un des mages noirs les plus dangereux de ce siècle, il y avait un homme qui l’a succédé quelques années plus tard. Tom Elvis Jedusor, qui s’est rapidement fait connaître comme le Seigneur des Ténèbres Lord Voldemort, expliqua-t-il. Lui, a été déclaré comme Le mage noir le plus puissant et le plus redoutable depuis Morgana la Fae.

 Il regarda ses agents et les autres Avengers.

 - Peut-être l’ignorez-vous, parce que cela s’est passé en Angleterre, mais pendant les années 70, le Royaume-Uni a connu de nombreuses attaques terroristes sans aucun fondement qui a ébranlé la couronne. C’était lui et ses disciples.

 Stark sifflota, et Clint n’était même pas surpris qu’il soit au courant de ce genre de chose. Stark semblait être un homme avec de nombreuses facette qui pouvait s'intéresser à beaucoup de chose.

 - Son but était encore pire que Grindelwald. Lui ne voulait pas seulement dominer les humains non-magiques, mais surtout nous anéantir, jusqu’au dernier.

 Clint sentit un frisson le parcourir de la tête au pied et il déglutit discrètement.

 - Il était en bonne voie, avant qu’une prophétie ne prévoie sa chute.

 Stark fit de nouveau un bruit, et Clint avait envie de le rejoindre.

 Une prophétie, vraiment ?

 - Amusez-vous, Stark, amusez-vous, déclara Fury en le regardant. Seulement, la prophétie s’est réalisé. Elle disait qu’un enfant allait naître, un enfant qui serait capable de le faire tomber et de le vaincre. Ainsi, dans la nuit d’Hallowen de 1981, Voldemort s’est introduit dans la maison des Potter, tua d’un sort James Fleamont Potter et Lily Rose Potter. Seulement, quand il a essayé de tuer l’enfant d’un an qu’était Harry James Potter, quelque chose s’est mal passé, et Lord Voldemort a disparu cette nuit-là.

 Thor lâcha un souffle haletant, Stark ouvrit grand la bouche, et Clint... Clint avait une torsion désagréable dans son estomac. Une envie de vomir, ou quelque chose comme ça.

 - Sauf qu’il n’était pas mort, continua Fury en les regardant.

 - Vous vous foutez de nous ! S’exclama Stark en écarquillant les yeux.

 - Est-ce mon genre ? Demanda Fury en haussant un sourcil.

 Clint détourna le regard, parce que non, justement, c’était bien là le problème.

 - Le Docteur Watson a juré de garder le secret du procédé qu’il a utilisé pour éviter la mort comme il l’a fait, mais il est resté discret pendant dix ans. Harry Potter fut connu ce jour-là par chaque sorciers de cette planète comme le Survivant, la seule personne à avoir survécu au sortilège de la mort, le bébé de quinze mois à avoir détruit le sorcier noir le plus puissant de l’histoire. Seulement, quand il a été réintroduit au monde sorcier à ses onze ans, il a chaque année fait face à soit un ou plusieurs adeptes de Jedusor encore debout, soit à l’esprit de ce dernier cherchant à reprendre forme. Je ne suis pas à même de vous expliquer comment il y est parvenu, le Docteur Watson serait plus à même de vous l’expliquer, mais au soir du 24 juin 1995, Jedusor a réussi à revenir parmi les vivants et Potter n’a échappé à son face à face avec lui qu’avec beaucoup de chance.

 Clint déglutit difficilement alors que le calcul dans sa tête se faisait rapidement, et il n’était pas le seul.

 - Attendez, Directeur Pirate, il s’est retrouvé face à face avec un psychopathe alors qu’il n’avait que 14 ans ?! S’écria Stark, les yeux écarquillés.

 Fury acquiesça.

 - Un tournoi avait été truqué pour le forcer à participer et l’attirer dans un piège. Deux ans plus tard, après une inaction totale de la part du gouvernement magique anglais qui refusait la possibilité du retour d’un homme supposément mort et enterré, Jedusor a réussi à prendre le contrôle du monde magique anglais, reprenant une guerre qui n’avait jamais réellement pris fin. Harry James Potter et beaucoup de ses camarades de classe ont été déclarés ennemis de l’état et chassés par le groupe à la solde de Jedusor, dont le Docteur Watson qui avait toujours le nom de son père à l’époque, Hermione Granger. La résistance à durée une longue année, je ne vous rappelle pas les différentes attaques terroristes de l’époque.

 - C’étaient eux ? S’étonna Banner, écoutant consciencieusement comme tous les autres.

 - Exact. Et dans la nuit du premier au deux mai 1998, Potter a fait face à Jedusor pour la dernière fois dans un affrontement dans le parc de son école, qui a coûté la vie à de nombreuses personnes et beaucoup trop d’enfants. Il est ressorti vainqueur de ce face à face, entrant dans la légende comme Celui Qui A Vaincu le Seigneur des ténèbres le plus puissant à ce jour et qui a survécu deux fois au sortilège de la mort, termina-t-il de leur expliquer. Et le Docteur Watson a raison, la panique s’est rapidement installée quand le Sauveur du Monde Sorcier a disparu soudainement sans laisser de trace il y a douze ans de cela.

 Le silence, de nouveau.

 - Putain, la vie de chien, jura Stark en fronçant les sourcils. Tu m’étonnes qu’il n’était pas content, le gamin. Et sérieusement, c’est pour ça que super-papa-tout-puissant à décidé de le bannir ? S’outra-t-il en se tournant vers Thor.

 Ce dernier était aussi pâle que la mort, figé en regardant Fury. Il se tourna tout de même vers Stark.

 - Je...

 Il se racla la gorge.

 - Comme vous l’avez constatés un peu plus tôt, je... je ne connais pas grand chose des enfants de mon frère, avoua-t-il d’une petite voix. La seule chose que je savais, c’était qu’il avait tué...

 - Et Loki avait raison ! Intervint soudainement Rogers d’une voix forte, arrachant un sursaut au Dieu de la Foudre. C’était la guerre, et même ! Son courage a permit d’y mettre fin et ses actions ont apparemment sauvé des centaines de personnes ! Il aurait dû être acclamé par vos paires pour son sacrifice, pas condamné ! Ce n’était qu’un enfant, qui semble n’avoir connu que ça !

 Thor hocha vivement la tête.

 - Je ne crois pas que ça comptait beaucoup pour mon père, déclara-t-il, la mine défaite. Il... J’ignore s’il sait exactement tout ce que vous venez de nous raconter, mais dans tous les cas, il n’a seulement vu que le fait qu’il était un... sorcier, qu’il était puissant et qu’il avait du sang sur les mains.

 Il baissa le regard sur le sol, presque détruit.

 - Avec les connaissances qu’il avait sur les autres enfants de mon frère, il n’a pas dû s’attarder sur ce qu’il devait faire, déclara-t-il ensuite avant de se détourner.

 Des vagues de dégoût de soi semblaient se dégager de lui, et même Stark n’eut pas le culot de lui frotter ses erreurs au visage.

 - Monsieur.

 Clint réussi à réprimer un sursaut alors qu’une voix se faisait entendre sur toute la passerelle et même s’il ne l’avait jamais vu/entendu jusqu’à aujourd’hui, il reconnut la voix de l’intelligence artificiel de Stark. D’ailleurs, ce dernier se redressa, le regard de nouveau brillant, et le directeur Fury lui envoya un regard noir.

 - Stark ! Qu’est-ce que JARVIS fait sur mon vaisseau ?!

 - Chut, Barbe noir, bébé J est le meilleur, et c’est beaucoup plus pratique comme ça. Alors mon grand, qu’est-ce que tu as pour moi ?

 - J’ai terminé les recherches que vous aviez demandé , leur apprit l’ordinateur intelligent.

 - Tony ? S’enquit le Docteur Banner en regardant son collègue ingénieur.

 Ce dernier sauta sur ses pieds en tapotant sur la table interactive, un grand sourire sur ses lèvres.

 - Oui, j’ai demandé à JARVIS de faire un petit état des lieux après cette attaque.

 - En effet. Et comme vous vous en doutiez, vos critères de recherches n’ont donné aucun résultat, Monsieur , déclara-t-il.

 Clint observa Stark hocher la tête d’un air... jubilatoire et il se frotta même les mains en se tournant vers Fury.

 - OK, alors je crois qu’on n’aura plus à s’inquiéter, s’exclama-t-il. JARVIS ! Dis au Directeur Pirate le nombre de perte humaine aujourd’hui !

 Clint se redressa, tout comme les autres Avengers, tous intéressés, et même Fury attendait la réponse de l’intelligence artificielle.

 - Je vous l’ai dit, Monsieur. Pour le moment, la police ne rapporte aucune perte humaine , déclara placidement JARVIS.

 Fury quitta sa chaise et se rapprocha de la table et de Stark.

 - Pardon ? S’étonna-t-il.

 Et il n’était pas le seul, Clint aussi était surpris, et Natasha se rapprocha à son tour.

 - La Déesse de la Mort a déclaré que Loki aurait mit en place un sort qui aurait protégé les habitants humains de Manhattan, est-ce que c’est ça, Jarvis ? Demanda-t-elle en fronçant un peu les sourcils.

 Jusque là, ils n’en avaient pas encore parlé à Fury, après tout, il y avait eut beaucoup de choses à dire ! Et Clint s’était concentré sur autre chose, beaucoup trop d’informations différentes en quelques heures. Et il n’allait pas se mentir, il n’avait pas tout à fait comprit ce qu’il s’était passé quand le temps s’était arrêté. Il avait regardé la chose se passer sans pouvoir bouger comme les autres, et puis c’était tout. Ils avaient attrapé Loki, et c’était tout bonnard.

 - Comment cela ? S’enquit le Directeur du S.H.I.E.L.D. en fronçant les sourcils.

 - En effet, Lady Araignée. C’est le sort du sacrifié.

 Fury et Stark portèrent son attention sur Thor, qui avait croisé les bras sur son torse en se tournant vers eux, mais les épaules basses.

 - C’est... C’était un ancien rituel usé par les troupes des gens de Vainheim il y a des siècles de cela, avant qu’ils ne deviennent pacifiques... Les rois de Vainheim sont bénis par une puissance qui les rends quasiment immortels, et quand un roi décidait de partir en guerre, il mettait sa vie sur le plateau, lui assurant la fidélité et la dévotion de son armée, expliqua-t-il d’une petite voix un peu fatiguée. Ses soldats se retrouvaient invincibles sur le champ de bataille, puisque s’ils n’avaient pas été marqué par la Mort, leur année de vie qui leur restait étaient arrachés au roi...

 Il déglutit visiblement difficilement et hocha la tête.

 - Loki est assez puissant pour l’avoir mit en place, leur apprit-il.

 Fury le regarda avant de porter son attention sur Stark.

 - Est-ce que vous êtes tous en train de me dire que malgré la catastrophe que ça a été, il n’y a eut... Aucun mort ? S'étonna t-il, un peu suspicieux.

 Clint l’était aussi. Ça paraissait presque trop beau pour être vrai, n’est-ce pas ? Ça ne pouvait pas être aussi... Simple ?

 - Aucun blessé, rien de rien ? Continua le Directeur, et si Clint ne le connaissait pas aussi bien, il pourrait le penser abasourdi.

 - Ce n’est pas ce que j’ai dit, Directeur Fury , intervint l’IA.

 - C’est à dire ?

 - Il y a de nombreux rapports des hôpitaux et des policiers, ainsi que de vos agents sur Manhattan en train d’aider les victimes encore sous les décombres, et les rapports sont édifiants , déclara calmement l’ordinateur.

 - Développe, JARVIS ? Ordonna Stark sans en avoir l’air, le visage sérieux et calme, très différent de ce à quoi il les avait habitué jusque là.

  - Les rapports s e regroupent. Les hémorragies se sont arrêtés pour laisser le temps aux médecins de suturer les blessures, faire les transfusions et soigner les blessés. Pour les blessures plus importantes, les médecins et même les policiers ont reportés des blessures importantes telles que des torses écrasés se reformer et se soigner jusqu’à ce que ce ne soit plus mortels, lista lentement l’ordinateur. Soixante dix-huit personnes sont mortes aujourd’hui sur l'Île de Manhattan, mais aucun décès découlant de l’invasion. Cancer, accidents de voiture, accidents domestiques et autre.

 De nouveau, le silence. Un silence d’une surprise plus légère cette fois-ci. Une surprise... Agréable.

 - Merci J. Et si tu envoyais les informations sur la tablette de Fury pour qu’il puisse lire tout ça, hm ? Déclara Stark en hochant la tête.

 - Tout de suite, Monsieur.

 - Tu es le meilleur.

 - Je le sais, Monsieur.

 Stark ricana et leva les yeux au ciel.

 - Je connais cette intonation, JARVIS. Alors chut, retourne tourner en arrière plan avant même que je ne décide de te vendre à Wendy’s. Est-ce que c’est ce que tu veux, prendre les commandes pour des Américains en surpoids et les faire raquer pour des menus hors de prix et bien loin de la gastronomie française, ou italienne - tiens, pendant que tu y es, essaye de savoir si Gino est toujours debout, et si ce n’est pas le cas, envoie-lui des fonds qu’il puisse rouvrir rapidement. Zut, j’ai faim.

 Stark se laissa tomber sur sa chaise une nouvelle fois, une moue sur le visage et l’air défait.

 - Bien entendu, Monsieur. Mais vous aurez à devoir faire face seul à Miss Pepper Potts, et je ne suis pas sûr que vous soyez prêt à vivre cette expérience.

 La musique de... La musique de Mario ? retentit sur la passerelle - oui, définitivement la musique de Mario 64 quand on trouve une étoile, Clint avait tellement sucré le jeu qu’il ne pouvait que la reconnaître - et Stark lâcha un gémissement en claquant sa tête contre la table. Clint cru entendre un “ Pourquoi tu sais trop bien le sarcasme et la pop culture... “ marmonné. La situation n'était pas du tout, mais alors pas du tout! propice au rire, mais c’était vraiment dur à ne pas se laisser s’esclaffer. Aoutch...

 - Stark, soupira Fury en lui lançant un regard noir.

 L’ingénieur petit génie avec un humour assez ras des pâquerettes releva la tête pour le regarder.

 - Hm ?

 - Allez vous-en, ordonna le Directeur du S.H.I.E.L.D. avec un regard entendu.

 Stark sauta sur ses pieds et le salua.

 - Chef, oui chef !

 Puis il se pencha et attrapa le bras du Docteur Banner pour le mettre debout.

 - Avec moi, Brucie Bear ! Allons faire de la science ! Clama-t-il en commençant à quitter l’endroit.

 Clint porta son attention sur Fury, mais son patron avait de nouveau baissé la tête sur la tablette où il avait mit toutes les informations et toutes les recherches qu’avaient faites Stark. Fury aussi avait besoin de réfléchir, et Clint n’allait pas être celui qui allait l’empêcher de retrouver son calme et reprendre contrôle sur ses émotions.

 De plus, l’archer du S.H.I.E.L.D. avait lui aussi besoin de trouver un endroit pour se cacher, pour se calmer. Il avait besoin de se reposer, loin du Helicarrier, loin de ses collègues et des nombreux blessés qu’il avait provoqué quand Loki avait prit possession de lui... Enfin quand on avait prit possession de lui.

 Clint ne voulait pas penser au fait que le frère de Perfect Brushing n’était pas réellement coupable de ce qu’il s’était passé.

 Il ne pouvait pas rester ici, trop près de ces collègues qui le regarderaient désormais avec suspicion, alors tout comme les autres de cette équipe qui s’était construite un peu sur les chapeau de roues, l’agent du S.H.I.E.L.D. quitta le pont principale avec Tasha, Rogers et Thor.

 Il avait pensé que Stark était partit rapidement avec Banner, mais les deux scientifiques les attendaient dans le couloir. Stark se frotta même les mains.

 - Alors, juste pour que vous le sachiez. Je pense que Fury va quelque peu essayer de me commander, alors je prend les devants : Quand la tour sera reconstruite, vous viendrez vivre en petite communauté, ça va être marrant. Mais en attendant, si vous avez besoin d’un endroit où se laisser tomber et éviter tout l'engouement médiatique et tout, Brucie et moi seront au Manoir Stark, dans les Hamptons. L’adresse est dans mon dossier sur les serveurs du Directeur Pirate, et vous êtes les bienvenus, leur apprit-il avec un grand sourire.

 Rogers grimaça un peu et se frotta la nuque.

 - Merci, Stark... Mais je ne suis pas sûr que Fury soit vraiment d’accord avec ça, il faut que je retourne dans l’appartement qu’il m’a.. trouvé, déclara-t-il.

 Stark ne fit que hausser les épaules.

 - C’est toi qui voit. Enfin, c’est vous qui voyez, quoi. Il y a assez de place pour que chacun face sa petite vie, même si il y a des pièces qui ne peuvent être que communes.

 Il agita la main et se détourna.

 - Bon aller, moi, j’ai la dalle, et je commence à avoir le mal de l’air. Je veux ma bonne vieille terre ! S’exclama-t-il en s’éloignant.

 Banner le regarda un instant avant de les regarder tous et de les saluer avec un sourire.

 - Bon, eh bien... Je... Je vais y aller. A la prochaine, j’espère. Et reposez-vous bien, d’accord ? Ça a été une longue semaine, leur dit-il d’une voix claire et sûre.

 Il les salua d’un signe de tête et rejoignit Stark, qui l’attendait au fond du couloir, le nez plongé dans son starkphone. Clint esquissa rapidement un sourire en pensant au fait que son côté docteur-soigneur venait de ressortir et qu’ils en payaient les frais, et Tasha soupira à coté de lui.

 - Allez, Barton. Rogers. Retournons à la base.

 Clint hocha la tête, la fatigue commençant doucement à l'assommer, et se redressa légèrement. Rogers, Tasha et lui avaient tous leur... chambre, dans une base du S.H.I.E.L.D. où vivaient les familles des agents s’ils en avaient, un peu comme les casernes de pompiers. Ce n’étaient pas vraiment des appartements, plus de petites chambres où ils dormaient et se reposaient entre deux missions, avec de petites cuisines fonctionnelles, mais avec les sanitaires communs et un réfectoire s’ils le désiraient.

 Autant dire que niveau intimité, ce n’était pas génial.

 De plus, c’était trop proche des agents du S.H.I.E.L.D., Clint n’aimait pas ça.

 - Je peux m’écraser sur ton fauteuil ? S’enquit-il en regardant Tasha du coin de l’œil.

 Elle ne fit que renifler, un “Bien sûr, abrutit, pourquoi me pose-tu la question ? ” purement Natasha et commença à s’éloigner elle-aussi, suivant Rogers qui avaient commencé à partir. Clint allait la suivre avant de se rappeler que Perfect Brushing, lui, n’avait nul part où aller.

 - Hey, Thor, l'apostropha-t-il.

 Le Dieu du Tonnerre porta son attention vers lui, un air de petit chien perdu sur son visage.

 - Je vais rester avec l’Agent Romanov, ma chambre est libre si vous voulez vous reposer, ou juste prendre un peu de temps pour réfléchir à tout ce qu’il s’est passé aujourd’hui, lui expliqua-t-il en montrant sa meilleure amie du pouce par dessus son épaule.

 Une tension dans le dos du Dieu se dissipa et il esquissa un rapide sourire qui lui donnait l’air bien plus jeune - qu’importe s’il avait des centaines d’année.

 - Votre considération est appréciée, Ami Barton, dit-il doucement. Ce serait avec grand plaisir.

 Ne lui offrant qu’un hochement de tête un peu sec, Clint se détourna et laissa le Dieu le suivre en silence.

 Tout le monde était fatigué, et le sommeil serait leur meilleur ami pour au moins les trois prochains jours.

 

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