
Où Sherlock regrette Moriarty et où John joue les héros.
Le réveil sonna et mourut presque immédiatement après une rencontre brutale avec le mur de la chambre. Assis sur son lit, John fixa hébété son réveil décédé. Une bouffée de culpabilité le prit avant d’être rapidement remplacée par de la rage. Il avait toujours été très soigneux avec ses affaires, faisant attention à ne pas les abîmer, les réparant quand c’était nécessaire pour qu’elles durent les plus longtemps possible. Il savait même repriser ses chaussettes !
Et là... Il avait cassé son réveil ! Son réveil qui lui était pourtant fidèle depuis plus de vingt ans ! Et qui n’avait rien fait d’autre que son travail de réveil ! Et tout ça à cause d’un foutu sociopathe lunatique et égoïste et égocentrique et stupide et fou et psychopathe et envahissant et j’enfoutiste et.. il n’avait pas assez de qualificatifs pour désigner ce satané trou du cul de Sherlock Holmes !!
Bref, John était d’une humeur massacrante. Les cernes sous ses yeux témoignaient de son manque de sommeil. Manque de sommeil uniquement dû à un colocataire impossible et au souvenir de ses lèvres contre les siennes. Si les quelques heures suivant leur retour John avait été comme hébété, n’en revenant pas, ne sachant quoi en penser, la colère avait finit par prendre le dessus et il avait passé sa nuit à ruminer sur Sherlock et toutes ses lubies qui lui rendaient la vie infernale.
Et maintenant voilà qu’à cause de Sherlock (toujours à cause de lui !), John venait de tuer son innocent réveil. Il tenta une réanimation du malheureux mais dû s’avouer vaincu et prononcer l’heure du décès. Après avoir soigneusement enseveli le cadavre encore chaud dans le tiroir de sa table de nuit, John descendit au séjour, bien décidé à passer son ire sur le responsable de celle-ci.
Il le trouva debout dans la cuisine, une tasse de thé à la main, une autre posée sur la table avec une assiette de toast de confiture, le calendrier de l’Avent posé entre les deux couverts.
- Je t’ai préparé le déjeuner, commença Sherlock en levant les yeux par dessus sa tasse.
Les poings serrés John fixa le détective, des envies meurtrières brûlant ses entrailles.
Même s’il n’en donnait pas l’air, Sherlock était sur le qui-vive. Il était tranquillement assis dans son fauteuil, à lire le journal en quête d’une enquête à résoudre, quand il avait entendu l’agonie du réveil de John. Comprenant que son médecin préféré était de mauvaise humeur, il s’était activé pour préparer le repas matinal de ce dernier dans l’espoir de le mettre dans de meilleures dispositions.
Mais en le voyant debout dans l’entrée de la cuisine, Sherlock compris qu’il avait sous-estimé l’humeur de John. Celui-ci n’était pas de mauvaise humeur... Les sourcils froncés, les lèvres pincées, les yeux cernées et les poings serrés indiquaient clairement qu’il était d’une humeur massacrante ! Et qu’il avait envie d’en découdre. Déglutissant lentement, Sherlock activa son cerveau si génial pour détourner le docteur de ses envies meurtrières.
John se rapprocha de Sherlock bien décidé à lui mettre son poing dans la figure. Oh oui ! Il savait exactement comment lui casser le nez, les orbites, les pommettes, le menton et les dents ! Il était médecin après tout... et soldat ! Il n’avait pas besoin d’une arme pour défigurer un homme ! Il allait voir, ce détective toxicomane aristo de mes deux, de quel bois il se chauffait !
Il était temps pour Sherlock d’activer le plan B. D’un geste rapide il saisit le calendrier posé à portée de main, puis il sauta littéralement sur John. Dés qu’il eut saisit John par un bras il ôta le chocolat de la case numéro 8, préalablement ouverte. Le tourbillon se déclencha et les emporta avec lui. Ils atterrirent pèle-mêle sur un sol froid et dur. Sherlock tenta immédiatement de se relever, mais en fut empêché par un John furieux.
- Espèce de connard ! rugit le médecin en lui mettant son poing dans le visage.
Sherlock accusa le coup et tenta d’immobiliser les bras de John. Mais c’était sans compter sur les ressources du soldat qui lui planta un genou violent entre les jambes et un splendide coup de boule. Le détective ne pu retenir un cri de douleur et porta une main à son nez, cassé s’il en jugeait au bruit. Son autre main vola instinctivement vers son entrejambe et se posa sur ce qui se trouvait dessus... les fesses de John.
Celui-ci se redressa d’un bond et s’écarta de Sherlock qui en profita pour rouler au sol en gémissant.
- Tu m’as cassé le nez !
- Et tu viens de me peloter les fesses !!!! Rugit John. M’embrasser ne t’a pas suffit ?!
- C’était involontaire ! Plaida Sherlock en massant son entrejambe et son nez douloureux.
- Le baiser ou le pelotage ? ironisa John.
- Le pelotage, avoua Sherlock en se redressant lentement. Le baiser, qui d’ailleurs techniquement n’en était pas un, à peine un bouche à bouche, c'était pour te faire taire et tu le sais !
John grogna vaguement, peu décidé à concéder quoi que ce soit à son colocataire. Curieux malgré lui, il regarda où ils étaient arrivés. Des grandes colonnes, un vaste hall et un comptoir en bois avec un nom écrit dessus.
- The Overlook Hotel, lut-il à voix haute. Nous sommes dans le Montana... ajouta-t-il en prenant un dépliant sur le comptoir.
- Il a l’air désert cet hôtel, marmonna Sherlock en tâtant son nez avec précaution.
- Ce n'est pas la saison touristique, expliqua John. Regarde, il neige dehors. L’hôtel doit être fermé.
- Au moins on ne sera pas emmerdé par des enquiquineurs.
- Dit le plus grand enquiquineurs du monde, souffla John.
Puis sans attendre il partit à la découverte de l’établissement aux allures vieillottes mais de standing. Le voyant partir, Sherlock lui emboîta le pas, un mouchoir sur le nez pour éponger le sang qui lui coulait des narines.
- Je saigne, fit-il remarquer sans grand espoir d’être soigné par son médecin.
- Oh ! Regarde ! La boutique de l’hôtel ! s’exclama John en désignant une porte vitrée. On va en profiter pour prendre un souvenir.
Et sans attendre le détective, il pénétra dans la boutique. Il en fit rapidement le tour, cherchant un truc qui pourrait allait dans leur sapin de Noël. Il sourit en voyant un étalage de cartes postales et décida d’en prendre une. Après les avoir toutes observées, il choisit celle qu’il trouvait la plus belle : une vue de l’hôtel avec une montagne enneigée derrière. Avec un sourire il se tourna vers Sherlock et lui montra sa trouvaille.
- Et tu vas la voler ? se moqua le détective.
- Oui, affirma John en glissant la carte dans sa poche. Il n’y a personne et je n’ai pas d’argent sur moi.
- Cela m’étonnerai qu’il n’y ait personne, dit Sherlock. Il doit y avoir un gardien.
- Pour l’instant il n’est pas là, fit remarquer John. Allez viens, on va trouver une salle de bain pour nettoyer ta tronche. Tu mets du sang partout...
- A qui la faute !
- La tienne... Uniquement la tienne !
Tout en discutant, John quitta la boutique et rejoignit le hall. Il avisa rapidement un escalier et monta à l’étage. Sherlock le suivit en silence, peu enclin à fâcher à nouveau le docteur qui s’était visiblement calmé après s’être défoulé. Il pouvait comprendre la colère de son colocataire. Lui-même ne comprenait pas bien pourquoi il l’avait fait taire en collant sa bouche à la sienne. Il avait mille autres façons de le faire... pourquoi celle-ci ? Certes, il avait admis avoir des sentiments plus qu’amicaux pour John, et il reconnaissait à contre cœur être physiquement attiré par lui... mais quand même !!! Les sentiments faisaient vraiment faire n’importe quoi aux gens !!!
John poussa la porte d’une chambre du premier étage, constatant avec plaisir qu’elle était ouverte. Le décor vieillot le fit sourire.
- On se croirait dans les années 60, dit-il en riant.
- Plutôt les années 70, corrigea Sherlock. Ce motif de papier peint était très en vogue en 1972.
- Je ne veux même pas savoir comment tu sais ça, soupira John en ouvrant la porte menant à la salle de bain.
Rapidement il examina le contenu des placards, en sortant des serviettes éponges, une savonnette encore emballée, des gants de toilette, du papier toilette et des cures dents. Sherlock le regarda faire en silence, s’étant assis sur le bord de la baignoire, attendant la suite. John fit couler l’eau du lavabo et humidifia un des gants de toilette, puis se rapprocha du détective.
- Allez, dit-il, montre moi l’étendue des dégâts.
Lentement, Sherlock ôta le mouchoir qu’il tenait sur son nez hyper sensible.
- Ça va être froid, prévient John en commençant à nettoyer le sang qui maculait le visage de son colocataire.
- J’ai mal, avoua Sherlock en grimaçant.
- Ton nez est cassé, admis John avec un air penaud. Et tu vas avoir deux magnifiques yeux au beurre noir.
- Tsss... Aïe !!
- Arrête de te plaindre, tu l’as bien cherché !
- Je n’ai rien fait de mal !
John leva les yeux au ciel et continua à nettoyer le nez de Sherlock; ne pouvant s’empêcher de sourire en voyant les grimaces de ce dernier. Une fois fini, il essuya le visage tuméfié du brun et prit le papier toilette.
- Qu’est-ce que tu comptes faire avec ça ? demanda Sherlock l’air inquiet.
- Te les mettre dans le nez, je n’ai pas de coton. Je fais avec les moyens du bords.
- Hmm...
- Je te ferai un truc mieux que ça au retour, promis John.
Tout en bourrant les narines de Sherlock de papier toilette, John finit par poser la question qui l’avait tourmenté depuis la vieille.
- Pourquoi tu ne m’as jamais dit que tu étais gay ?
- Je ne suis pas gay, nia Sherlock.
- C’est vrai, j’avais failli oublier l’épisode Irène Adler, souffla John. Bi alors ?! Je n’ai aucun problème avec ça.
- Je sais, tu me l’as dit le premier soir, sourit Sherlock. Mais je ne suis ni gay, ni bi, ni hétéro, et il ne s’est rien passé avec Irène Adler.
- Alors c’était quoi hier ?
- Un égarement passager...
John se contenta de cette excuse et poursuivit son oeuvre. Il paracheva celle-ci en s’assurant que les narines étaient bien bouchées et qu’aucune goutte de sang n’en coulaient. Puis il rangea le matériel, mettant le gant de toilette sale à tremper dans l'évier.
- Mais si tu n’es ni gay, ni bi, ni hétéro... tu es quoi au juste ? demanda-t-il.
- Je n’en sais rien, avoua Sherlock. Ce genre de chose ne m’intéresse pas...
- Mycroft aurait donc raison, ricana John. J’ai toujours cru qu’il exagérait.
- Raison à quel sujet ?
- A propos de...
Un cri strident interrompit la discussion et figea les deux hommes sur place. Au dessus de leur tête, ils entendirent des pas rapides et précipités au dessus de leurs têtes. Lentement ils quittèrent la salle de bain et se dirigèrent vers la porte de la chambre.
- C’est au dessus, souffla John. Mais ça s’éloigne vers le couloir...
- Il n’est pas si désert que ça, cet hôtel.
John entrouvrit la porte et jeta un œil dans le couloir.
- C’est désert, dit-il.
- Allons-y, décida Sherlock.
- Ok.
Les deux hommes sortirent de la chambre en silence et parcoururent le couloir en direction de l’escalier. Ils arrivèrent au pied de celui-ci et d’un regard décidèrent de monter à l’étage supérieur. Sur le palier du second ils jetèrent un œil à droite, puis à gauche et ne voyant personne, prirent sur la droite.
Ils étaient à peu près à la moitié du couloir quand un homme surgit soudain à quelques mètres devant eux. A contre jour, il semblait grand et costaud et portait quelque chose entre les mains.
- Bonjour Monsieur, commença John.
L’homme bougea et soudain ce qu’il avait entre les mains leur apparut clairement, les faisant reculer d’un pas.
- Je ne suis pas sur qu’un homme avec un hache soit de bon augure, fit remarquer Sherlock à voix basse.
- Il coupait peut-être du bois ? suggéra John sur le même ton.
- Au deuxième étage ?
- Je t’accorde le point.
- Alors ? On s’est perdus Messieurs ?
La voix grave et moqueuse les fit reculer d’encore un pas et quand l’homme s’avança et que la lumière tomba sur son visage, les deux londoniens jugèrent prudent de reculer encore un peu. Le sourire dément de l’homme ne leur disait rien qui vaille, le fait qu’il lève sa hache non plus.
John fut le premier à réagir, prenant Sherlock par le bras il effectua un demi-tour rapide et hurla :
- Cours !
Sherlock ne se le fit par dire deux fois et piqua un sprint, John sur ses talons. Le cri guttural de l’homme leur indiqua que celui-ci les prenaient en chasse.
- Et merde ! Grogna John en constatant qu’après un angle le couloir était un cul de sac.
- Par là, décida Sherlock en poussant une porte.
Les deux hommes s’engouffrèrent dans une chambre et se collèrent contre la porte, aux aguets. De l’autre côté de la porte ils entendirent les pas lourds de leur poursuivant qui se rapprochaient.
L’oreille collée contre la porte Sherlock guetta l’avancée de l’homme mystérieux. Au bout de quelques minutes il souffla :
- Je crois qu’il est parti...
A peine eut-il finit sa phrase que la lame de la hache traversa le bois de la porte à quelques centimètres de la tête du détective.
Sherlock recula précipitamment et se décala de la porte. John l’agrippa et le tira vers lui, le collant contre le mur.
- On est mal là...
- J’avais remarqué, lâcha Sherlock sarcastique. Au moins Moriarty avait un peu plus de classe que celui-là.
- Je n’aurai jamais cru que tu regretterais Moriarty un jour.
- Moi non plus.
Pendant que les deux hommes discutaient, leur assaillant était venu à bout de la porte, créant une ouverture conséquente dans le battant. Il y passa la tête, un sourire dément déformant ses traits/
- Coucou les amoureux ! lança-t-il d’un ton évocateur de sa folie destructrice. Et si on s’amusait un peu ?!
- Tu n’aurais pas ton arme par hasard ? demanda Sherlock.
- Non, je l’ai laissé dans ma chambre, avoua John.
- Pourquoi ? Tu devrais toujours l’avoir sur toi !!! reprocha Sherlock.
- Je ne voulais pas être tenté de m’en servir sur toi ! rétorqua John.
- Ah... C’était à ce point ?
- Tu n’imagines même pas...
Sherlock ne dit plus rien, conscient que John ne lui avait pas toujours entièrement pardonné son égarement passager de la veille. John pour sa part cherchait une solution pour se sortir de ce guêpier. L’homme mystérieux continuait son oeuvre sur la porte, agrandissant le trou à grands coups de haches, riant comme un dément. Hélas, ils étaient au second étage, et à l’opposé de la fenêtre... Il ne restait qu’une seule solution.
Se penchant vers Sherlock, il lui souffla à l’oreille.
- A mon signal, tu fuis...
Et avant même que Sherlock ait pu protester, John se saisit de la table de nuit et collant le dessus contre son torse, il se précipita sur leur assaillant qui venait d’achever la porte. Avec l’élan et sa force, il réussit à piéger le psychopathe entre les pieds de la table de nuit, le dos collé au mur.
- Cours ! Hurla-t-il à Sherlock.
- Pas sans toi ! tonna Sherlock.
- Bordel c’est pas le moment ! rugit John qui peinait à garder le fou furieux armé à distance.
Sherlock se jeta sur l’homme, agrippant son bras tenant la hache et planta ses dents dans la paume de la main.
Sous la douleur l’homme lâcha son arme qui tomba au sol, et Sherlock se dépêcha de la ramasser. Puis il saisit John par le bras et le tira vers lui, les faisant quitter la chambre en courant. Le hurlement qui retentit derrière eux leur signifia clairement la colère de leur poursuivant, ce qui leur fit allonger le pas. Ils dévalèrent les escaliers en courant, et se précipitèrent dans le hall.
Mais arrivés à la porte d’entrée de l’hôtel ils eurent la déconvenue de constater qu’elle était fermée à clé.
- Ah ! Ah ! Ah ! Ah !
Le rire dément du mystérieux psychopathe leur fit froid dans le dos et machinalement Sherlock glissa la main dans sa poche.
John désespéré attrapa Sherlock par le bras et le tira avec lui vers la boutique, espérant y trouver refuge en attendant l’heure du départ. A peine eut-il atteint la porte de la boutique qu’une voix bien connue retentit :
- Oh ! Oh ! Oh ! Départ imminent dans 10...
- Enfin ! soupira John en se réfugiant dans la boutique. J’ai cru que ça n’arriverai jamais.
- J’avais gardé le chocolat dans ma poche, avoua Sherlock. Et je l’ai mangé...
- 9...
- Et tu ne pouvais pas faire ça avant ? Genre quand il défonçait la porte à la hache ?
- J’avais oublié qu’il était là...
- 8...
- Tu avais oublié ?
- Excuse moi mais j’ai été violemment agressé à peine arrivé ici !
- 7...
- Allez ! Montrez-vous les amoureux !!!
- Et merde...
- 6...
- Venez ! Venez les petits !
John passa la tête dans l'entrebâillement de la porte, constatant que l’homme n’était pas loin d’eux, une autre hache dans les mains.
- 5...
- Je vous vois ! rit-il en voyant la tête de John disparaître.
Et il se précipita vers la boutique.
- 4...
John se saisit de la hache tenue par Sherlock et fit face à leur assaillant, prêt à en découdre.
- John ! Non ! Rugit Sherlock.
- 3...
Les deux haches s’entrechoquèrent et Sherlock agrippa John par la taille peu enclin à le laisser derrière.
- 2...
Le psychopathe abattit sa hache, touchant John à l’épaule. Celui-ci geignit sourdement mais ne fléchit pas, contrant l’attaque suivante.
- 1...
Sherlock se serra plus fort contre le dos de John, priant intérieurement pour que le tourbillon n’emmène pas le dangereux psychopathe avec eux.
L'atterrissage fut brutal et douloureux, mais un véritable soulagement quand ils constatèrent que leur agresseur ne les avait pas suivit. Le premier réflexe de Sherlock fut de se jeter sur John pour vérifier son épaule.
- Mais... Tu as bien pris un coup de hache là ? s’étonna-t-il.
- Oui, confirma John. Tout comme toi tu avais le nez cassé.
Surpris Sherlock tâta son nez, constatant qu’il avait retrouvé son air habituel. Pas de bosse, pas de douleur... rien...
- Oh ! souffla-t-il. C’est bon à savoir ça.
- Toujours pas convaincu que c’est magique ? plaisanta John en se redressant.
- Il doit y avoir une autre explication, affirma Sherlock en se mettant debout. Si nous avons voyagé dans l’espace-temps, il est normal que nos corps aient guéris !
- Sans laisser la moindre cicatrice ? ironisa John.
Mais Sherlock ne répondit pas, déjà plongé dans ses pensées. John sorti la carte postale prise dans la boutique de l’hôtel et la plaça sur le sapin. Puis il posa un œil circonspect sur la hache, hésitant un instant avant de finalement décider de la poser au pied de l’arbre de Noël. Après tout, c’était aussi un souvenir.
A suivre...