Christmas Magic is here !

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Christmas Magic is here !
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Summary
Il était là, attendant simplement qu’un client l’achète, espérant trouver une âme charitable pour qu’il puisse faire son office : Offrir un chocolat par jour pendant vingt-quatre jours pour attendre Noël. Un peu de bonheur dans cette période d’attente fébrile. Un certain John Watson le sauva en le glissant dans son panier de courses. Le Calendrier fut heureux. John, lui, ignorait qu’il trouverait bien plus que de simples chocolats dans ce calendrier de l’Avent.
Note
Ceci est un cadeau de Noël pour Maeglin Surion. J'espère que cela lui plaira, et à vous aussi. Comme c'est le principe du calendrier de l'Avent, il y aura un chapitre posté chaque jour jusqu'à Noël (enfin si tout va bien, on est jamais à l'abri d'un accident hein.). Bonne lecture. Lili
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Où Sherlock est jaloux et John dubitatif.

John renonça à dormir plus longtemps, maudissant intérieurement Sherlock et ses lubies étranges. Oui c’était lui qui avait acheté le calendrier de l’Avent, certes, mais habituellement Sherlock se serait dépêché de le dépecer pour percer le secret des voyages étranges et quotidiens. Mais non, Monsieur Sherlock Holmes avait pour une fois décidé d’écouter John (Oui John était de mauvaise foi, mais il avait mal dormi) et à cause de Sherlock ils s’étaient retrouvés dans ce vaisseau spatial et avaient appris des choses perturbantes.

Toute la nuit durant John avait rêvé de lui et Sherlock, vieux, en couple, vivant dans une petite maison du Sussex, en pleine campagne, avec des ruches dans le jardin pour que Monsieur Sherlock puisse s’occuper. De ce fait, il avait mal dormi et était très de mauvaise humeur. Il enfila un pull par dessus son vieux pyjama en pilou, ses charentaises et descendit vers le séjour.

Sa mauvaise humeur grandit en voyant un Sherlock vêtu de pied en cap d’un costume gris avec une chemise blanche assortie. D’un grognement il salua son colocataire qui le fixa surpris par l’humeur noire du médecin habituellement si calme. En quelques secondes Sherlock identifia le problème : John avait mal dormi. Il réfléchit rapidement au pourquoi de cette mauvaise nuit, mais en vain.

Aussi tenta-t-il une approche plus directe :
- Pourquoi as-tu mal dormi ?
John ignora sa question, se contentant de prendre le calendrier de l’Avent et d’en ouvrir la case numéro six. Il fallut à Sherlock une rapidité fulgurante, et de sacrés réflexes, pour agripper John quand le tourbillon emmena celui-ci.

L'atterrissage fut douloureux mais Sherlock fut rapidement debout râlant immédiatement :
- Tu allais partir sans moi !
- C’était l’idée oui, avoua John sans montrer aucun remords. C’est MON calendrier ! Je suis encore libre d’en faire usage quand je veux sans avoir à te rendre des comptes.
Puis sans attendre il se dirigea à grands pas vers l’immense manoir devant lequel ils avaient atterri.

- Et si tu tombais encore sur des créatures hostiles ? S’enquit Sherlock en le rattrapant rapidement.
- Je me débrouillerai, rétorqua John sans ralentir l’allure. Je suis un soldat je te rappelle ! Et j’ai survécu sans toi pendant des années !
- Pourquoi es-tu d’aussi mauvaise humeur, grogna Sherlock agacé. Je n’ai pas souvenir d’avoir fait quoique se soit pour te contrarier.

John s’arrêta net à quelques mètres de l’entrée du manoir et se retourna pour faire face à Sherlock, le fusillant d’un regard noir et meurtrier.
- Tout ne tourne pas autour de toi Sherlock ! Je peux très bien avoir d’autres soucis que toi !
Le ton péremptoire de John fit grimacer Sherlock qui cependant ne lâcha pas l’affaire.
- Si je n’en suis pas responsable, pourquoi voulais tu me fuir et pourquoi t’en prends tu à moi ?
- Je ne voulais pas te fuir, rectifia John. Juste passer un peu de temps seul, pour ne pas justement m’en prendre injustement à toi ! Tu m’as suivi, assume de subir ma mauvaise humeur !

- Et bien, et bien... C’est effectivement une très mauvaise humeur que nous avons là, ironisa une voix grave derrière eux.
- Il n’a cependant pas tort, Eric, intervint une seconde voix d’homme. Quand on impose sa présence il faut en assumer les conséquences.
- Vous êtes qui vous ? demanda Sherlock en fixant les deux hommes sur le perron.

Les deux nouveaux venus étaient jeunes et semblaient très amusés par la scène à laquelle ils venaient d’assister. Le plus petit des deux s’approcha et tendit une main polie vers Sherlock en faisant les présentation.
- Bonjour, Je m’appelle Charles Xavier et je suis le propriétaire de ce manoir. Et voici mon ami d’enfance, Eric Lensherr.
- Sherlock Holmes, répondit le détective en serrant la main tendue. Et voici mon ami Monsieur je suis de mauvaise humeur pour des raisons encore inconnues John Watson.

- Bonjour, salua poliment John faisant taire son ressentiment envers son insupportable colocataire. Désolé de débarquer ainsi chez vous, mais pourriez vous nous dire où nous sommes et quelle est la date du jour ?
Eric et Charles échangèrent un regard surpris, puis Charles répondit :
- Nous sommes à New-York, et nous sommes le 6 décembre 1962.
- Pourquoi de telles questions ? intervint alors Eric les sourcils froncés.

Sherlock tourna la tête vers John mais celui-ci ne le regarda même pas, se contentant d’expliquer poliment et calmement l’histoire abracadabrantesque du calendrier de l’Avent. Si Eric sembla avoir des doutes sur l’existence de la magie Charles les balaya rapidement en disant :
- Si les mutants existent, pourquoi pas la magie ?
- Justement, contra Eric, ça pourrait être l’oeuvre d’un mutant mal intentionné !

- Mutant ? s’étonna Sherlock. Qu’entendez vous pas mutant ?
- Des personnes aux capacités hors normes, expliqua Charles en souriant. Mais venez, nous serons mieux à l’intérieur pour discuter.
Ce fut ainsi que les deux hommes suivirent leurs hôtes dans l’imposant manoir. Si celui-ci était impressionnant de par sa taille, l’intérieur était chaleureux et convivial, savamment décoré en vu des prochaines fêtes de Noël.

John ne put s’empêcher de penser que décidément c’était le jour où il avait décidé de ne pas s’habiller qu’il arrivait chez des bourgeois. Il faisait un peu tâche avec son vieux pyjama bleu délavé, son pull gris en grosse laine bien épaisse et ses charentaises. Ses pensées durent être flagrantes puisque que Charles s’empressa de le rassurer :
- Ne vous inquiétez pas pour ça Mr Watson. Je porte moi aussi des pyjamas plus confortables que beaux et des charentaises bien chaudes.
- Un vrai petit vieux, ricana Eric.

Sherlock fronça les sourcils et fit remarquer :
- Je connais John depuis des années, il est donc normal que je sache à quoi il pense sans même le regarder. Mais vous ?
- Je suis télépathe, expliqua Charles en souriant. Et je sais déjà que cela va vous passionner !
Et Charles ne s’était pas trompé, Sherlock se lança immédiatement dans un véritable interrogatoire en règle sur les dons de son hôte, puis sur les mutants en général, sur les capacités hors normes d’Eric et toutes les possibilités que cela offrait.

Tout en discutant le petit groupe avait atteint le salon et s’était installé dans de confortables fauteuils en cuir. Eric s’éclipsa quelques minutes et ramena un plateau avec du café bien chaud et quelques biscuits. Si Sherlock refusa poliment le café, trop occupé à tout savoir sur ce nouveau mystère qu’était les mutants, John en prit une tasse qu’il dégusta tranquillement, ne se mêlant pas à la conversation des deux autres.

Eric fixa un regard perçant sur l’homme blond face à lui, vêtu comme quelqu’un sortant tout juste de son lit, puis sur l’autre homme. Le contraste entre les deux l’amusa beaucoup : un petit blond, aux épaules solides et à la silhouette terre à terre, en pyjama et charentaise, et un grand brun, à la silhouette éthérée et aux courbes anguleuses vêtu d’un costard. Oui, ces deux là étaient un parfait contraste, visible à l’œil nu.

Naturellement son regard se posa sur Charles qui débattait passionnément avec Sherlock dont l’esprit brillant fascinait complètement le télépathe. Une pointe de jalousie serra son cœur et Eric se renfrogna. Voilà... Il suffisait qu’un imbécile avec un cerveau un temps soit peu rempli débarque de nulle part pour que Charles ne lui accorde plus la moindre attention. Il était pourtant brillant lui aussi, en plus il était un puissant mutant. Ce Sherlock arriverait-il à tordre les grilles du manoir juste par la pensée ? Non !

Charles sourit et tourna légèrement la tête vers Eric en soufflant amusé :
- Certes non, Eric. Mais inutile de t’en prendre aux grilles du manoir, elles ne sont en rien responsable de ta jalousie mal placée.
Eric ne put s’empêcher de se sentir soudain comme un athlète arrachant la première place sur le podium à la dernière seconde, surtout quand il croisa le regard surpris de Sherlock. Et oui, songea-t-il puérilement, Charles est à moi ! Pas touche l’anglais !

Ses pensées furent clairement captées par Charles qui pouffa légèrement avant de lui donner une tape sur le bras, lui faisant ainsi comprendre qu’il se comportait comme un gamin. Rassuré de savoir que Charles ne lui préférait pas soudainement un grand brun tout maigre et sans pouvoir, Eric reporta toute son attention sur le second invité : John. L’air surpris de celui-ci signifiait clairement qu’il n’avait pas tout suivi à la conversation, mais il ne sembla pas s’en formaliser plus que ça, replongeant dans sa tasse de café rapidement.

Sherlock avait assisté à l’échange entre les deux mutants et n’avait pu s’empêcher d’être jaloux. Charles pouvait lire les pensées d’Eric, et donc le comprendre si facilement. Une telle faculté lui serait tellement utile. Pas pour résoudre les crimes. Quel serait l’intérêt ? Ce qu’il aimait c’était justement la chasse, deviner les intentions avec juste quelques données infimes, décrypter le langage corporel. Tout ça faisait parti du jeu et ce jeu lui convenait très bien tel quel.

Non, cette faculté lui serait bien utile pour lire les pensées de John. John, si simple et si facile à décrypter et qui pourtant ne cessait de le surprendre, de le mener dans des impasses et de brouiller toutes les cartes. Le pire étant que John ne le faisait pas consciemment. Et Sherlock enviait Charles... S’il était télépathe, il saurait pourquoi John boudait ainsi depuis son réveil.

Sa jalousie s'accrut quand il croisa le regard amusé de Charles et qu’il devina que le télépathe savait lui ce qui tourmentait John. Sherlock fut fortement tenté de quitter ses hôtes sur le champ, vexé d’avoir été si facilement découvert et outré que quelqu’un d’autre que lui ose fouiller dans les pensées intimes de son colocataire. Mais Charles, ayant sans aucun doute deviné ses intentions et le pourquoi du comment, l’entraîna dans une conversation scientifique à propos d’un appareil nommé Cérébro qui permettrait au télépathe de localiser tous les mutants présents sur terre.

Totalement inconscient de ce qui se tramer dans les esprits de ses hôtes et de son colocataire, John sirotait tranquillement son café, profitant du calme de la maison et de la chaleur d’un bon café. Les conversations n’étaient à ses oreilles qu’un bruit de fond apaisant. Il était bien là, l’attention de Sherlock focalisé sur quelqu’un d’autre que lui, dans ce fauteuil confortable au cuir vieilli.

John se faisait l’impression d’être un petit vieux. Il ne lui manquait que le feu de cheminé et un chat ronronnant sur les genoux pour être définitivement un vieillard apaisé et heureux. Songer à la vieillesse lui fit machinalement reporté son attention sur Sherlock. Le regard brillant, le sourire aux lèvres, penché en avant pour être plus proche de son interlocuteur, Sherlock conversait avec passion avec Charles.

La scène fit un étrange effet à John. Un effet qu’il connaissait peu, ayant rarement ressenti ce genre de chose. Fronçant les sourcils, il détourna les yeux pour se concentrer sur sa tasse de café. Pourquoi était-il soudain jaloux ? C’était totalement ridicule. Premièrement John n’était jamais jaloux ! La seule fois où il avait été jaloux c’était dans son enfance, quand sa sœur avait claqué la porte de la maison avec pertes et fracas. Il lui avait alors envié le courage de partir, celui de dire leurs quatre vérités à ses parents et surtout la liberté qu’elle allait alors avoir.

Mais ce sentiment avait été éphémère, et il ne l’avait jamais ressenti à nouveau depuis. L’image d’Irène Adler surgit brutalement dans son esprit, lui rappelant l’animosité qu’il avait éprouvé envers cette femme qui s’était joué de Sherlock comme on se joue d’un jouet jusqu’à le casser. Non, il n’avait pas été jaloux d’Irène Adler. Il s’en était méfié dès le départ, la soupçonnant de vouloir prendre Sherlock dans ses filets pour un bénéfice personnel et nullement par amour. Et il avait eu raison... et voir Sherlock se laisser prendre au jeu de cette femme lui avait fait mal à lui, John, qui avait craint les répercussions que cela aurait sur le détective.

Finalement, Sherlock s’était apparemment bien remis de cette duperie, mais John ne pouvait parfois que se demander si Sherlock ne cachait juste pas extrêmement bien son jeu. Bref, John n’avait aucune raison d’être jaloux de l’attention que son colocataire portait à Charles. Bien sûr qu’un télépathe devait forcément attiser la curiosité de Sherlock plus encore que les mutants aux pouvoirs extraordinaires. L’esprit avait toujours eu plus d’impact sur le détective que le corps.

John resta donc dubitatif, ne comprenant pas pourquoi cette jalousie soudaine. Il n’était pas particulièrement possessif et aux dernières nouvelles Sherlock ne lui appartenait nullement. Ou alors il avait raté un épisode, et un sacré ! Parce que jamais il n’aurait accepté que qui ce soit lui appartienne. Il était pour la liberté de chacun et ne comprenait pas ceux qui voulait tant posséder d’autres personnes. Selon lui, c’était de l’esclavage. Et l’amour n’avait rien à voir avec l’esclavage.

Se rendant soudain compte d’où ses pensées l’emportait, il ouvrit de grands yeux affolés, puis chassa bien vite cette pensée déplacée, mettant ça sur le compte des révélations de Maman la veille. Foutu monde parallèle ! Il posa sa tasse sur la table, cherchant à se donner une contenance, et prit un des biscuits qui attendaient sagement qu’on les mange. Il allait croquer dans l’un d’eux quand son regard croisa celui pétillant de malice de Charles, et il réalisa que le télépathe pouvait sûrement entendre toutes ses pensées... Y compris celle-ci. Il se serait claqué pour avoir oublié ce détail.

- Oh ! Oh ! Oh ! Parés pour le départ dans 10...
- C’est quoi ça ? s’étonna Eric en se levant, les yeux au ciel.
- L’heure du départ pour nous, l’informa John en se levant à son tour.
- 9...
- Déjà !! Mais j’ai encore tellement de questions ! protesta Sherlock.
- Tenez, si vous voulez vous pouvez m’écrire, lui dit Charles en lui tendant une carte de visite.
- 8...
- Ce sera avec joie !
- Ce fut un plaisir de vous rencontrer, intervint John en serrant la main du télépathe.
- 7...
- Pour moi aussi Docteur Watson, affirma Charles. Si jamais vous venez à New-York n’hésitez pas à passer nous voir.
- Vous serez les bienvenus chez nous si vous passez à Londres, ajouta John.
- 6...
- Bon retour chez vous, salua Eric en serrant la main de Sherlock.
- Merci, et merci pour votre accueil, répondit Sherlock.
- 5...
Un détail attira l’attention de Sherlock sur le poignet d’Eric qui se contenta de tirer sur sa manche en précisant :
- On a tous un passé, Mr Holmes.
- 4...
- Certain plus douloureux que d’autres, approuva Sherlock dans un élan de compassion pour le survivant des camps de la mort.
- Tenez, prenez ceci en souvenir, dit Charles à John en lui tendant un petit ange en métal.
- 3...
- Hé ! Protesta Eric. Je l’avais fait pour toi !
- Et tu pourras m’en refaire un, assura Charles avec douceur.
- 2...
- Il reste de l’argenterie ? demanda Eric.
- Plein, assura Charles.
- Parfait alors !
- 1...
- Bon retour ! saluèrent les deux mutants quand le tourbillon emporta John et Sherlock, laissant le salon vide de leurs présences.

Le retour à Baker Street se fit en douceur et surtout en silence. Sherlock attendit que John parle le premier, ne sachant trop dans quelle humeur était celui-ci. John alla accrocher l’ange en métal sur le sapin, puis partit dans la cuisine. Quand il en revint il finissait d’avaler le chocolat du jour, en forme de sapin. Il passa sans mot dire devant Sherlock et monta à l’étage.

Déçu de l’attitude froide et distante de son médecin préféré, Sherlock se laissa tomber dans son fauteuil. Il ne leva pas les yeux quand John redescendit quelques minutes plus tard, ni quand il s’agita dans la cuisine. Ce fut finalement quand une tasse fumante et odorante se pointa sous son nez que le détective daigna sortir de ses pensées moroses. Surpris, il se saisit de la tasse tendue et fixa d’un œil interrogateur son si surprenant colocataire.

John lui sourit en retour et s’assit sur son fauteuil juste en face de lui, Sherlock nota que John s’était habillé avant de descendre. Ce fut finalement John qui rompit le silence devenu pesant :
- Alors ? La télépathie ? Les mutants ?
Cela suffit à rendre tout son enthousiasme à Sherlock qui se lança dans un long monologue sur le sujet, sous le regard amusé d’un John de bien meilleure humeur.

A suivre...

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