Christmas Magic is here !

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Christmas Magic is here !
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Summary
Il était là, attendant simplement qu’un client l’achète, espérant trouver une âme charitable pour qu’il puisse faire son office : Offrir un chocolat par jour pendant vingt-quatre jours pour attendre Noël. Un peu de bonheur dans cette période d’attente fébrile. Un certain John Watson le sauva en le glissant dans son panier de courses. Le Calendrier fut heureux. John, lui, ignorait qu’il trouverait bien plus que de simples chocolats dans ce calendrier de l’Avent.
Note
Ceci est un cadeau de Noël pour Maeglin Surion. J'espère que cela lui plaira, et à vous aussi. Comme c'est le principe du calendrier de l'Avent, il y aura un chapitre posté chaque jour jusqu'à Noël (enfin si tout va bien, on est jamais à l'abri d'un accident hein.). Bonne lecture. Lili
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3 Décembre. Où John raconte et Sherlock avoue.

Sherlock ne leva pas les yeux quand il entendit John descendre dans la cuisine. Assis dans son fauteuil, emmitouflé dans sa robe de chambre en soie bleue, ses pieds nus posés sur le tapis du salon, il avait réfléchi toute la nuit, incapable de se rendormir après un rêve des plus étrange. Dans son rêve John s’était penché vers lui, des violons se mettant à jouer une véritable symphonie, comme l’avait fait Gomez pour Morticia.

Le réveil avait été brutal et l’avait laissé étrangement frustré. Et Sherlock n’aimait pas être frustré ! Pas du tout. Et pourquoi était-il frustré d’abord ? Parce que John allait l’embrasser (dans son rêve) ? Parce que la musique du rêve était mauvaise ? Ou parce qu’il s’était réveillé avant que quoique ce soit ne se passe ? Autant de questions qui l’avait fait tourner et retourner dans son lit.

En désespoir de cause, il s’était levé, et depuis il était là, dans son fauteuil, à réfléchir sur John, leur relation et surtout, à son grand désarroi, les sentiments que tout ceci lui inspirait. Les sentiments étaient selon lui un frein, une faiblesse... Comme tout être humain il avait des sentiments, même s’il se donnait beaucoup de mal pour faire croire le contraire. Il s’attachait peu aux gens, et peu nombreux étaient ceux qu’il tenait en estime.

John bien évidemment était de ceux là. Il était même le plus important de tous. Ses ennemis ne s’y trompaient pas d’ailleurs, attaquant systématiquement John pour l’atteindre. Il s’était même fait passer pour mort pour protéger John. Bref, John était important... très important. Et bien qu’il s’en défende, Sherlock reconnaissait qu’il avait tendance à vouloir garder John pour lui seul, s’arrangeant toujours pour éloigner les conquêtes de celui-ci. Il ne s’agirait pas que l’une d’elle l’emmène loin de lui... John était à lui ! Oui, Sherlock se savait possessif...

- Tu veux ouvrir la case maintenant, ou plus tard ?
La voix de John sortit Sherlock de ses pensées. Levant les yeux, il se figea en voyant son colocataire. Un pantalon à pince noir, une chemise blanche, une veste de costume grise avec de fine rayure bleue, les cheveux parfaitement coiffés, rasé de près et des chaussures de ville impeccablement cirée, John était magnifique. Sherlock sentit sa gorge s’assécher et il eu le besoin ridicule de déglutir.

Reprenant rapidement contenance il demanda d’une voix froide :
- Tu as un rendez-vous ?
John le regarda surpris, puis suivant le regard perçant de son ami il expliqua :
- Non, mais comme à chaque fois qu’on ouvre une case de ce calendrier on arrive chez des bourgeois, je me suis préparé et habillé en conséquence.
Un sourire étira les lèvres fines de Sherlock qui se leva et se rapprocha de John, l’odeur du parfum de ce dernier venant lui titiller les narines.

- Et tu crois que ce sera encore le cas aujourd’hui ? demanda-t-il.
- Jamais deux sans trois, grogna John. A ce rythme nous finirons chez la reine !
- Nous y sommes déjà allé, rétorqua Sherlock.
- Et tu étais complètement nu sous ton drap, oui je me souviens, ricana John. Tu ne comptes pas t’habiller mieux que ça ?
Sherlock jeta un œil désintéressé à sa tenue. Sa robe de chambre, lâchement nouée, ne cachait nullement le bas de pyjama en satin noir, ni son torse imberbe et dénudé, ni ses pieds nus.
- Non. J’ai décidé d’être solidaire avec tes tenues... pittoresques ! s’amusa Sherlock.

Sa réponse lui valut un regard noir de la part du médecin. Mais celui-ci ouvrit la case numéro 3 du calendrier. Celle-ci laissa apparaître un petit lutin en chocolat. John sentit la main de Sherlock se glisser dans la sienne et le corps du détective se rapprocher de lui. Précautionneusement, il se saisit du lutin. Immédiatement le tourbillon apparut et ils furent tous deux aspirés dans la case.

Ils atterrirent sur une surface molle et humide, qu’ils identifièrent rapidement comme étant de l’herbe. Ils allaient se relever, en se démêlant au passage, quand une lame se posa sur la gorge de Sherlock qui se tenait au dessus de John.
- Vous êtes qui ? claqua une voix froide et ne présageant rien de bon.
Si Sherlock jugea plus prudent de ne pas bouger, John pris le risque de tourner la tête pour voir leur interlocuteur.

Il fut surpris en voyant que ce n’était qu’un adolescent. Vêtu d’un pantacourt noir, d’une paire de sandale, et d’un haut de kimono gris, le jeune homme avait des yeux rouges qui contrastaient avec son teint pâle et ses cheveux noirs. John déglutit difficilement, se sentant écrasé par la masse de son colocataire et le regard meurtrier de l’adolescent.
- Je m’appelle John Watson et voici mon ami Sherlock Holmes. Nous venons de Londres, en Angleterre et nous sommes ici par... accident.

A peine eut-il fini de parler qu’une tête blonde apparut devant lui, deux grands yeux bleus le fixant avec amusement.
- Bonjour, je suis Naruto Uzumaki, et le psychopathe là c’est mon ami Sasuke Uchiwa. Vous êtes à Konoha, au pays du feu.
Puis se redressant l’adolescent blond, sensiblement du même âge que le brun, écarta la lame menaçante et sermonna son ami :
- Sas’ke ! On ne menace pas les gens comme ça !

Tout en rangeant sa lame dans son fourreau, ledit Sasuke pesta :
- Et toi, arrête de faire confiance à n’importe quel étranger débarquant à l’improviste.
Profitant de la dispute entre les deux plus jeunes, Sherlock et John ne redressèrent et jetèrent un rapide coup d’œil autour d’eux. Ils avaient atterri dans ce qui devait être un champ comme le prouvait les quelques parcelles d’herbes encore présentes. Mais celui-ci semblait avoir été dévasté par une armée d’éléphant en colère.

- Qu’est-ce qui c’est passé ici ? souffla John en voyant des cratères impressionnants et des flammes plus loin.
- Oh ça, rit Naruto en se grattant la tête. Nous étions en plein entraînement.
- Entraînement ? s’étonna John.
- Oui, on s’entraînait avec nos techniques personnelles, répondit Naruto un peu surpris par la réaction du médecin.

Sherlock vit l’incompréhension la plus totale se peindre sur le visage de John, et les adolescents échanger un regard surpris. Ce fut finalement le blond, Naruto, qui précisa :
- Nous sommes des ninjas.
Devant l’air toujours aussi surpris de John, Sasuke finit par grommeler :
- Mais vous sortez d’où à la fin ?
- Nous venons de Londres en Angleterre... répondit John. Et nous n’avons jamais entendu parler de ninjas ayant des techniques pouvant provoquer de tels dégâts.

Ce fut au tour des deux ninjas de montrer leur surprise :
- Londres ? Angleterre ? C’est où ça ?
Sherlock soupira, songeant que cela allait être long... très long. Et effectivement il fallut plusieurs minutes pour que chacun comprennent qu’ils ne venaient pas du même monde, au sens littéral du terme.

Sans surprise, John et Naruto sympathisèrent rapidement, et Naruto se fit un plaisir de montrer à John sa technique de multiclonage. Si Sherlock fut lui-même impressionné, il le cacha bien et se contenta d’emboîter le pas des deux autres quand Naruto les entraîna vers le village pour le leur faire visiter. C’était un joli village, pittoresque et bigarré. Naruto leur présenta les bâtiments et leur fonction, le fonctionnement du village et le rôle des ninjas.

Ils croisèrent quelques amis du blond que celui-ci leur présenta. John faillit faire un arrêt cardiaque quand Lee, un énergumène en combinaison verte, s’extasia sur la fougue de sa jeunesse et son énergie printanière. Sherlock fut fortement intéressé par l’intelligence de Shikamaru, bien que celui-ci le cache très bien. Mais un détail intrigua John.
- Vous ne fêtez pas Noël ? s’étonna-t-il.

- C’est quoi Noël ? demanda Naruto surpris.
- Vous ne connaissez pas ? s’exclama John choqué.
- Non, assura Naruto. Je n’en ai jamais entendu parler... C’est quoi ?
John jeta un œil à Sherlock qui lui fit un sourire moqueur, lui signifiant bien que sur ce coup il était seul au monde.

John se racla la gorge et raconta :
- Noël, c’est à la base une fête religieuse. On célèbre la naissance de Jésus. Mais au fil du temps, et de la diversification des religions et de la mondialisation, ça a pris une autre ampleur. Noël c’est une fête de partage, de générosité. C’est un moment où on dépose les armes et on oublie les rancœurs pour se retrouver autour d’un repas. Traditionnellement on fait un sapin de Noël, on décore les maisons, on s’offre des cadeaux aussi.
- Ça a l’air génial ! S’extasia Naruto. On va faire ça !

Puis avec un enthousiasme contagieux, Naruto saisit le bras de John et l’entraîna dans les dédales de rues, en décrétant que John serait son conseiller pour acheter le nécessaire pour fêter Noël. A quelques pas derrière le duo de blond, Sherlock marchait aux côtés de Sasuke, amusé malgré lui par la joie plus que visible de John et l’entrain presque enfantin de Naruto. Il sentit un regard scrutateur posé sur lui et se tourna, tombant sur les yeux noirs de Sasuke.

Il soutint sans faillir le regard scrutateur, mais ne pu s’empêcher de se crisper quand un léger sourire ourla les lèvres fines du plus jeune. Celui-ci finit par détourner les yeux, les posant sur le duo devant lui, une tendresse infinie se lisant dans son regard quand il le posa sur le plus coloré des deux blonds.
- J’ai voulu le tuer des centaines de fois, avoua Sasuke à voix basse. J’ai essayé et bien faillit le tuer deux fois... Et pourtant...

- Tu l’aimes, conclut Sherlock comprenant soudain la relation exacte entre les deux adolescents.
- Il m’a pardonné. Il a été jusqu’à mettre sa vie entre mes mains, son avenir en danger, souffla Sasuke. Je pensais que les sentiments étaient une faiblesse. Je le pense encore. Lui, il est ma plus grande faiblesse... et ma plus grande force.

Puis Sasuke allongea le pas pour rattraper le duo qui s’était engouffré dans un magasin, bien décidé à éviter que Naruto ne dépense la totalité de ses économies dans des broutilles inutiles. Sherlock resta longtemps là, planté dans la rue, sa robe de chambre bleue battant mollement ses jambes sous le vent léger. Là, sous son pectoral gauche, son cœur battait hiératiquement, secoué par la soudaine révélation qui venait de le frapper... John était sa plus grande faiblesse... Mais aussi sa plus grande force... Et il était dans la merde...

Loin de se douter des affres émotionnels de Sherlock, John arpentait les rayons de la supérette avec Naruto et guidait ses choix pour les décorations, et les matériaux pour fabriquer celles qu’on ne trouvait pas en vente. Sasuke supervisa du coin de l’œil, content de constater que John freinait de lui-même et avec un naturel dénotant de l’habitude, les ardeurs acheteuses de Naruto.

Ils passèrent rapidement à la caisse et rejoignirent la maison qu’occupaient les deux garçons. John s’étonna de l’air ahuri de Sherlock, mais celui-ci se repris rapidement et en silence suivit le groupe. A peine arrivé, Naruto se lança dans la confection de guirlandes avec du fil doré et des figurines en bois taillés par ses soins. John entrepris de peindre des boules en bois pour leur donner des allures de boules de Noël. Sherlock et Sasuke furent mandaté pour choisir un sapin à abattre dans la forêt.

Profitant que les deux autres soient partis, Naruto demanda à John :
- Toi aussi tu es en couple avec ton crétin personnel ?
John avala de travers et manqua s’étouffer avec sa salive. Il toussa violemment et Naruto vola à son secours avec un verre d’eau et de grandes tapes dans le dos.
- Vous êtes en couple ? toussa John quand il pu aligner deux mots.

Naruto eut un sourire qui fit plisser les yeux de John tellement il était éblouissant. Tout en taillant une étoile dans un bout de bois, Naruto se confia :
- C’est pas très officiel, parce que ce n’est pas forcément bien vu. Mais oui, on est en couple. C’était pas gagné au départ, on s’est tellement tapé dessus, on se tape toujours dessus d’ailleurs, rit-il. Mais... j’ai réalisé que je l’aimais quand j’ai été prêt à mourir pour lui, pour le protéger, pour le sauver. Il est mon moteur, ma plus grande force. Mais tu connais tout ça non ? C’est pareil vous deux.

John soupira et nia en douceur. Il allait donner plus d’explications à Naruto quand la porte s’ouvrit laissant entrer Sherlock et Sasuke portant un sapin de belle taille. L’arbre trouva rapidement sa place dans le séjour et se garnit rapidement de guirlandes et boules faites maison. Comme à son habitude Naruto en fit trop, chargeant les branches au delà du raisonnable, ce qui agaça Sasuke qui râla et passa derrière lui pour décharger les branches alourdies.

La scène amusa John qui pouffa discrètement. Sherlock le fixa surpris, lui demandant muettement la raison de son amusement. Se penchant vers le détective, John souffla :
- Ils me font penser à nous...
Sherlock observa la dispute entre les deux plus jeunes et du admettre qu’effectivement il y avait un air de ressemblance.

- Oh ! Oh ! Oh ! Veuillez attacher vos ceintures ! Départ dans 10...
- C’est quoi ça ? s’étonna Naruto.
- Le signe du départ pour nous, expliqua John en attrapant la main de Sherlock.
- 9...
- Oh ! Attendez on va vous offrir un souvenir, s’exclama Naruto.
Se saisissant d’un vase transparent il entreprit de le transformer en boule avec une technique bien à lui.
- 8...
Sasuke se pencha sur le travail de Naruto et souffla une flammèche qui s’inséra dans la sphère transparente.
- 7...
Naruto tendit à John le fruit de leur travail et lui fit un grand sourire. Touché, John le remercia chaleureusement.
- 6...
Sasuke serra la main tendue de Sherlock et les deux hommes échangèrent un regard entendu. Puis Naruto salua à son tour le détective.
- 5...
- En tout cas, un grand merci pour cette histoire de Noël, lança Naruto ravi. On fera ça chaque année maintenant !
- Ce fut un plaisir vraiment ! rit John.
- 4...
Ce fut le moment que choisi le sapin pour tomber bruyamment, attirant tous les regards.
- Il faut caler le pied, expliqua John.
- Je croyais que tu l’avais fait crétin ! grogna Sasuke.
- 3...
- C’était à toi de le faire enfoiré ! tonna Naruto en redressant le sapin en perdition.
- Tu en as trop mis ! Du coup il est tombé ! accusa Sasuke en aidant son blond personnel.
- 2...
- Pas du tout, c’est toi qui as tout déséquilibré en enlevant pleins de trucs ! rétorqua Naruto.
- Tu en avais trop mis ! asséna Sasuke.
- 1...
Ce fut dans l’indifférence de leurs deux hôtes que le tourbillon emmena John et Sherlock vers leur appartement à Londres.

Après s’être redressés, John s’assura que la boule offerte par le duo de ninjas était intacte et il alla la poser religieusement sur la cheminé, juste devant la photo prise la veille. Sherlock le regarda faire en silence, les rouages de son cerveau tournant à plein régime... Il aimait John... Il devait bien se l’avouer. Bien plus qu’en simple ami, bien plus qu’en simple colocataire. Voilà... il pouvait entendre Mycroft lui dire qu’il l’avait toujours su avec son insupportable air supérieur.

- Je crois qu’il est temps que nous aussi on décore enfin cet appartement ! lança John avec enthousiasme et en engouffrant le lutin en chocolat du jour.
Il enfila rapidement son manteau et ses chaussures puis se tourna vers Sherlock et lui demanda :
- Tu viens ou je dois encore faire ça seul ?
Sherlock leva les yeux au ciel et d’un hochement de tête informa John qu’il l’accompagnait. Il s’éloigna à grands pas vers sa chambre pour enfiler quelque chose de plus décent que sa robe de chambre et son bas de pyjama. Quand il revint, il vit que John avait enfilé écharpe, bonnet et gants... et songea que décidément ses sentiments le foutait dans la mouise... Une mouise monstrueuse... Jamais John ne le regarderait autrement que comme un ami.

A suivre...

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