ripped jeans and a cup that you just downed (take me where the music ain't too loud) [Traduction-français]

La pleine lune avait lieu le mercredi soir. Il n'y avait eu que deux pleines lunes jusque là cette année, et les deux s'étaient déroulées plutôt normalement. Une était tombée pile sur le jour où Remus et Sirius se disputaient au début de l'année, mais Sirius s'était quand même montré dans la cabane ce soir-là. Les pleines lunes faisaient toujours office de trêve. Aucune des lunes ne s'était particulièrement mal passée, mais Remus devait admettre que les pleines lunes avaient empiré au fur et à mesure des 6 derniers mois. Il supposait que c'était à cause de sa majorité qui se rapprochait – plus il vieillissait, plus le loup avait envie de s'échapper.

C'est pour cette raison qu'il fut sous le choc lorsqu'il se réveilla le jeudi matin, sans aucune égratignure. Il n'était jamais sorti d'une pleine lune si indemne. Il était épuisé, et certain qu'il avait les yeux étaient injectés de sang et la peau pâle, mais en dehors de ça, il se sentait normal.

Qu'est-ce qui avait changé ? Il repensa à la veille, mais il ne parvenait qu'à se souvenir de cette conversation avec Sirius et Lucian. Remus rougit en repensant à sa manière très cash de provoquer Sirius. Ça lui avait fait tellement plaisir d'être pour une fois celui qui faisait taire Sirius, plutôt que d'être celui qui s'empourprait à cause du flirt de Sirius. Il avait aimé être audacieux, et il avait adoré voir Sirius perdre ses moyens – voir le garçon qu'il avait toujours trouvé incroyablement cool réduit à une épave bégayante sous ses yeux. Il n'était pas très sûr de ce qu'il se passait entre Sirius et lui, mais quelque avait bel et bien changé depuis l'anniversaire de Sirius. Et, par Merlin, le jour sur le canapé. Remus pouvait encore imaginer imaginer les lèvres et la langue de Sirius sur son pouce et se demanda ce que ça ferait d'avoir la bouche de Sirius sur d'autres parties de son corps.

Comme si elle pouvait lire dans ses pensées, Madame Pomfresh s'approcha de lui, McGonagall dans son sillage.

-Tout va bien ? demanda-t-elle avec douceur.

-Je... Je n'ai aucune blessure.

Madame Pomfresh lui fit un grand sourire.

-Je sais, je ne suis pas très sûre de comment c'est arrivé, mais c'est une bonne nouvelle, Remus. Peut-être qu'on peut trouver comment trouver les pleines lunes maintenant.

Et Remus ne put s'empêcher de lui faire un grand sourire en retour.

McGonagall chuchota à l'oreille de Madame Pomfresh, qui se retourna vers lui.

-Oh, oui. J'oubliais.

-Qu'est-ce qu'il y a ? demanda Remus, curieux.

-Ton Sirius est là, l'informa Madame Pomfresh.

-Mon Sirius ? Répéta Remus d'un ton sec.

Pomfresh fit la moue, et McGonagall tenta (et échoua) de retenir un sourire.

-Est-ce que je te l'envoie ou pas ?

Remus haussa les épaules, une tentative pour masquer son excitation à l'idée de revoir Sirius.

Quelques instants plus tard, Sirius entra. Sa cravate était mal serrée, sa chemise froissée. Des restes de sommeil se lisaient dans ses yeux et il était clair qu'il n'avait pas eu beaucoup d'heures de sommeil depuis le lever de la lune.

-Tu as une mine de déterré, Sirius.

-D'accord, et toi tu pourrais faire la couverture de Rolling Stone.

-Ta gueule, je me suis transformé en loup-garou et j'ai hurlé à la lune toute la nuit.

Sirius rougit immédiatement.

-Pas tout à fait.

Remus cligna des yeux.

-Comment ça, pas tout à fait ?

-Tu n'as pas vraiment hurlé à la lune cette nuit.

-Qu'est-ce que j'ai fait ? demanda Remus avec précaution.

Sirius donnait l'impression de choisir ses mots avec soin.

-Bah, on est allés dans la forêt comme d'habitude. On pensait qu'on allait devoir te chasser, mais tu t'es juste mis à...

-A quoi ? s'impatienta Remus.

-Tu t'es juste mis en boule à côté de moi et on s'est, comment dire, fait un câlin ?

-Un câlin ? hurla pratiquement Remus.

Putain. Si c'était auparavant un secret que Remus aimait Sirius, c'était devenu encore plus évident. Comment est-ce qu'il avait pu laisser faire ça ?

Mais en dehors de ça, Remus ne comprenait pas ce qui avait changé. Il avait toujours été amoureux de Sirius. En quoi cette lune était-elle différente ? À moins que ce ne soit pas ses sentiments qui aient changé. Remus regarda Sirius, qui dansait d'un pied sur l'autre. Pour la première fois depuis bien longtemps, Remus ressentit un peu d'espoir. Il fleurissait en lui, et il ne pouvait pas le réprimer. Le comportement de Sirius, le cadeau d'anniversaire, et maintenant ça. Peut-être qu'il y avait une chance après tout.

Mais Remus ne l'admettrait pas le premier. Parce que s'il avait tort, ça ne serait jamais la même chose. Il ferait en sorte que Sirius craque.

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L'après-midi, un joint passait entre Remus, Regulus et Evan, tous trois assis dans la serre. D'une manière ou d'une autre, Evan et Reg proposaient toujours leur session fumette après la pleine lune. Remus savait que ce n'était pas une coïncidence. Il les aimait encore plus parce qu'ils ne le mentionnaient pas. Ils étaient là quand Remus avait besoin d'eux, même s'ils pensaient qu'il ne savait pas.

-Est-ce que tu veux nous dire pourquoi vous vous bouffiez des yeux avec Barty à Halloween ? demanda sans détours Remus à Evan.

-Putain Lupin, ça va pas bien ?

-Tu sais, je suis moi-même assez curieux, intervint Regulus d'une voix traînante, étant donné que j'ai assisté à ça et encore plus dans notre dortoir.

-Il n'y a rien du tout entre Barty et moi, répondit sèchement Evan. On est amis, et on aime bien se lancer des regards noirs de temps en temps. Comme si vous faisiez pas la même chose vous aussi.

Regulus et Remus échangèrent un regard. Tous deux savaient que ça ne s'arrêtait pas là, mais clairement, Evan n'était pas prêt à l'admettre pour l'instant. Barty et Evan étaient deux des personnes les plus têtues connues de Remus, donc il ne s'attendait pas à ce qu'ils comprennent avant longtemps.

Pas qu'il soit franchement mieux. Il avait été amoureux de Sirius depuis des années.

Et, quand on parle du loup, il vit que Sirius s'approchait d'eux.

-Remus Lupin, es-tu en train de fumer de la weed avec mon petit frère ?

Remus regarda le joint, les yeux écarquillés, et se tourna vers Reg et Evan.

-Est-ce que vous saviez que c'était de la weed ?

Regulus secoua solennellement la tête.

-Je n'en avais aucune idée. Mon Dieu, comment je vais faire ?

-Te jeter du haut de la tour d'Astronomie, je suppose, proposa Evan.

-Vous êtes sérieux, tous les trois ? demanda Sirius en les regardant un par un, irrité.

-Non, c'est toi, Sirius, répondirent les trois garçons en chœur, complètement sobres bien sûr.

Un instant plus tard, Evan donna un coup de coude dans les côtes de Regulus.

-Tu es malade, Rosier ?

-Viens, Reg. On doit travailler sur ce gros projet, tu te rappelles ?

Evan adressa à Regulus un clin d’œil exagéré, avant de le faire descendre du plan de travail sur lequel il était perché.

-Sur la tête de Merlin, de quoi... commença Regulus, mais il fut vite interrompu par la main d'Evan sur sa bouche.

-Bon, il faut qu'on y aille ! Salut Remus ! Salut Sirius ! s'exclama Evan presque en chantant, tout en traînant Regulus hors de la serre.

-Celui-là est à peu près aussi subtil que le chapeau de Dumbledore, soupira Sirius en levant les yeux au ciel.

-Qu'est-ce qu'il se passe ? demanda Remus après un rire.

Sirius plongea la main dans sa robe et en sortit une barre de chocolat.

-Apparemment, tu t'es déjà occupé des joints, dit-il avec un hochement de tête en direction de la main de Remus, qui tenait toujours le joint qu'il avait partagé avec Regulus et Evan.

-Tour de Quidditch ? suggéra Remus, et Sirius acquiesça.

-Et ne pense pas que je vais oublier si facilement comment tu as corrompu mon petit frère.

-Sirius, tu as commencé à fumer au même âge. Il a seize ans, pas six.

-Mais il...

-Regulus est très mature. Et intelligent.

-Ça je n'en sais rien.

-Il a des meilleures notes en potion que toi.

Sirius porta sa main à sa poitrine de façon théâtrale.

-Oh mon Dieu, comment pourrais-je un jour me remettre de cette humiliation ? Mon propre frère, qui prépare une meilleure potion de sommeil que moi !

Remus le bouscula gentiment.

-Tu es vraiment une drama queen.

Une fois arrivés à la tour de Quidditch, ils s'installèrent sur la plate-forme la plus basse, les pieds dans le vide, à se passer le joint de l'un à l'autre.

-Chocolat ? proposa Sirius, en ressortant le paquet.

-Caramel ?

-Quoi d'autre ? railla Sirius.

Ils séparèrent la barre en morceaux, avant de se lécher les doigts et d'inspirer lentement la fumée de leur joint. Ce genre de moments avec Sirius étaient les préférés de Remus. Juste s'asseoir avec l'autre, passablement défoncés, et regarder le paysage.

-Tu ne devrais pas être en classe, là, Sirius ?

Sirius fit la moue.

-La Métamorphose, c'est moins drôle sans toi, Moony. Comment est-ce que je fais pour me distraire si tu es pas là à lever la main et à faire l'intello ?

Remus leva les yeux au ciel.

-Je suis sûr que tu aurais survécu.

Ils restèrent en silence quelques instants, puis Sirius se tourna vers lui.

-Je ne pense pas que ta lycanthropie t'empêche d'être aimé, Moony.

-Quoi ?

-L'autre jour, tu as dit que tu ne pourrais pas avoir de copain à cause de ta lycanthropie. Que personne ne voudrait sortir avec un loup-garou. Mais si – si quelqu'un t'aimait assez, il t'aimerait malgré ça. Non, même pas malgré ça. À cause de ça. Ça te rend courageux, Remus.

Remus le fixa, incapable de répondre.

-Moi, Pete, James, Lily. On t'aime tous. On ne s'est pas arrêtés d'un coup en découvrant que tu étais un loup-garou. Ce n'est pas impossible.

Remus n'était sûr de savoir quoi dire. C'était fréquent que Sirius devienne émotionnel et sentimental après avoir fumé, mais il ne l'avait jamais autant reporté sur Remus. Il était touché, mais aussi un peu triste. Sirius avait parlé comme si quelqu'un d'autre pouvait aimer Remus sans condition, quelqu'un d'autre dans le futur. Mais en réalité, tout ce qu'il voulait, c'était que ce soit Sirius.

Il ne pouvait pas lui dire ça en revanche.

Il préféra se tourna vers Sirius et lui sourire.

-Merci, Patmol. Tu es un vrai ami.

-C'est ça, ami, répondit Sirius en se levant brusquement. On devrait y aller, Moony. Cornedrue nous attend.

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La nuit de l'anniv de Sirius, Remus décida que c'était une excellente idée d'être à fond en mode Remus bourré.

Il en était venu à cette conclusion après avoir vu le t-shirt de Sirius se lever lorsqu'il avait appliqué son eye-liner, ce qui avait exposé un éclair de peau au-dessus de son jean. Oui, c'était vraiment une nuit charmante pour être bourré.

Ça aidait que ce soit uniquement deux jours après la pleine lune, Remus était épuisé. Même s'il n'avait aucune égratignure, rester éveillé toute la nuit l'avait quand même éreinté. Et la transformation prenait chaque once d'énergie qu'il avait en lui.

Pour faire bonne mesure, il fuma un joint avant de descendre à la soirée. Plus que 5 shots et un joint avant de devenir Remus follement bourré. Il avait découvert la combinaison avec des gars de chez lui l'été avant la cinquième année, et il ne finissait toujours par être bourré.

En plus, il avait besoin de confiance s'il voulait continuer à flirter avec Sirius. Remus était déterminé à savoir ce que Sirius ressentait, et à ce point-là, il ne lui restait plus qu'à continuer à faire perdre ses moyens à Sirius jusqu'à ce qu'il craque. Juste une semaine, pensa-t-il, et sinon, j'abandonne.

Remus descendit tranquillement les escaliers, vêtu d'un t-shirt blanc et d'un jean. Ils étaient plus ou moins habillés tous pareil ce soir-là car James avait prévu une soirée phosphorescente pour Sirius. La seule manière de voir quelque chose avec les faibles lumières de couleurs était de porter des vêtements blancs.

James et Sirius étaient à la table des boissons, en plein dans ce qui semblait être un jeu à boire, tout en s'en renversant dessus au passage. Remus secoua la tête affectueusement. Idiots, pensa-t-il. Il repéra Evan et Regulus sur le canapé, qui avaient l'air de s'ennuyer et qui étaient moins susceptibles de renverser « accidentellement » de l'alcool sur Remus, et les rejoint.

-Remus, salua Evan d'un lever de verre lorsqu'il s'assit entre eux deux.

-Où est ton mec, Rosier ? demanda innocemment Remus, un sourire taquin sur les lèvres.

-Si tu parles de Bartemius, il est là-bas, en train de boire avec tes amis débiles.

C'était le cas. Les trois garçons, qui s'affrontaient toujours dans un de leur jeu, étaient maintenant entourés d'une foule. C'était apparemment James qui gagnait, si on se basait sur la bouteille vide de Whisky Pur Feu sur la table, mais il n'était pas sûr que ce soit une bonne nouvelle.

-Tu sais, commença Evan en jetant un coup d’œil à Remus, ton ami Potter est plutôt beau gosse.

Regulus émit le bruit de quelqu'un qui s'étouffe. Oh. Remus échangea un regard avec Evan. Est-ce qu'il – yup. Oh, waw.

Un sourire apparut lentement sur le visage de Remus.

-En effet, Evan. Et en plus, il est attiré par les mecs.

Ce qui ne fit qu'accentuer l'étouffement de Regulus.

Remus le fixa avec amusement.

-Pourquoi est-ce que tu t'étouffes, Reggie ? Tu n'as pas de boisson à la main.

-Oh, la ferme, Lupin.

À ce moment-là, Remus remarqua le regard de Sirius, qui lui souriait. Puis, dans un élan d'audace, il lui fit un clin d’œil. Le visage de Sirius rougit, et Remus se retourna, satisfait. Une semaine.

-Hey, Reggie. Tu veux aller chercher à boire ?

Regulus jeta un regard vers James, l'air complètement torturé.

-Oui, je t'en supplie.

En se dirigeant vers la table des boissons, récemment abandonnée par Sirius et James, Remus attrapa deux verre qu'il remplit à ras bord de Whisky.

Regulus le regarda avec amusement.

-Quelqu'un a envie de se torcher ce soir.

Remus descendit son verre d'un seul coup et aligna deux shots de vodka.

-Tu as déjà rencontré Remus bourré ?

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Remus avait disparu. Après cinq verres, il était parti fumer son deuxième joint, ce qui annonçait officiellement le réveil de Remus Bourré. Ce soir, Remus Bourré avait une mission. Sirius Black.

Il avait passé la majeure partie de la nuit avec Regulus à savourer les regards en coin jaloux que lui jetait Sirius (et curieusement, ceux de James). Mais il était temps de passer au niveau supérieur. Remus Bourré était aussi têtu et impertinent que Remus normal, avec dix fois plus de confiance. Il ne sortait pas souvent, mais quand c'était le cas, il ne fallait pas rater ça.

Lorsque Remus descendit les escaliers après sa pause joint, il repéra Sirius à travers la pièce, qui parlait à une jolie Poufsouffle blonde. Hannah, se dit-il. Sirius parlait avec animation tout en admirant quelque chose sur son poignet. Sirius tenait son poignet.

Remus les approcha d'une démarche fière, et jeta nonchalamment un bras sur les épaules de Sirius.

-Hannah, salua-t-il.

-Salut, Remus, répondit-elle avec un sourire. Je montrais juste à Sirius mes nouveaux tatouages.

Pendant qu'elle discutait de leur signification, Remus, la main dans les boucles de Sirius, en enroula une distraitement autour de son doigt et effleura accidentellement la joue de Sirius. Sirius contracta la mâchoire et Remus l'entendit étouffer un petit cri de surprise lorsque Remus le toucha. Hannah, une fois son histoire terminée, les quitta pour rejoindre ses amies.

Remus, la main immobile sur le visage de Sirius, força son menton vers Remus, ce qui forçait Sirius à le regarder dans les yeux.

Sirius lui rendit son regard, ses yeux sombres remplis de peur et de quelque chose d'autre. Il recula de quelques pas, jusqu'à être appuyé contre le mur. Remus le suivit, sa main posée au-dessus de sa tête.

Remus rencontra une fois de plus le regard de Sirius, déstabilisé par son intensité. Sirius n'était pas censé le regarder comme ça. Les yeux de Sirius suivirent le mouvement de sa gorge lorsque Remus déglutit nerveusement.

-*Merde. Je te veux tellement, murmura Sirius.

La gorge de Remus s'assécha. Putain. Il adorait quand Remus parlait français. La première fois qu'il l'avait entendu en quatrième année, il trouvait que c'était la chose la plus sexy qu'il avait jamais entendue. C'était toujours le cas.

-Qu'est-ce que tu as dit ? demanda Remus, un léger sourire narquois sur les lèvres.

Sirius leva le menton, ses yeux sombres soudain perçants ;

-Tu verras.

Remus se pencha encore plus près jusqu'à ce que ses lèvres frôlent l'oreille de Sirius. Sa langue glissa le long du lobe de Sirius, qui frissonna.

-Ca te dit, une clope ?