ripped jeans and a cup that you just downed (take me where the music ain't too loud) [Traduction-français]

Harry Potter - J. K. Rowling
G
ripped jeans and a cup that you just downed (take me where the music ain't too loud) [Traduction-français]
Summary
sixième année.sirius black a toujours été conscient de la beauté de remus lupin. merde, il l'a su dès le premier jour où il l'a vu dans le train en première année. il n'est pas amoureux de lui, mais ça ne veut pas dire qu'il ait envie que tout le monde se mette à reluquer *son* (tout à fait platonique bien sûr) remus juste parce qu'il est devenu...(objectivement!) sexy pendant l' été. ce n'est pas de la jalousie, juste un intérêt purement amical...remus lupin s'en est sorti. cet été fait de travaux manuels et de pleines lunes sans ses amis l'a vidé de son énergie. il ne peut supporter une année de plus à courir après son meilleur ami, qui enchaîne les coups d'un soir comme les bonbons de chez honeydukes. Cette année, c'est décidé, il va enfin « étendre ses actvités », comme le lui répète lily (quoi que ça puisse vouloir dire). Et si sirius black est devenu encore plus sublime cet été, il n'a *assurément* rien remarqué...
Note
Hi :)Just wanted to say to point out that i am NOT a professional translator -not yet duh-, i may commit mistakes both in french and english so do not hesitate to reach out if you notice something! This translation is purely for fun so be nice please <3-Hello hello :)je rappelle juste que je ne suis PAS traductrice professionnelle (eh non pas encore); il est donc possible que je fasse des erreurs, aussi bien en français qu'en anglais. N'hésitez à laisser un commentaire si c'est le cas, c'est à la fois utile pour moi et plus agréable à lire par la suite! La traduction sur AO3 est un loisir avant tout, merci d'être respectueux-euses <3Par ailleurs, je cherchais un meilleur surnom pour Remus que Lunard (qui fait je trouve un peu méprisant et pas très affectueux), j'ai donc laissé Moony tel quel, mais toute suggestion est la bienvenue
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goddamn, man child

Sirius commençait à en avait marre d'entendre à quel point son meilleur ami savait ken.

Deux jours auparavant, Sirius se réveillait aux anges dans les bras de Remus. Pendant un instant, il resta allongé, à regarder la respiration légère de son meilleur ami, et ses boucles qui lui tombaient devant les yeux quand il dormait. Sirius avait littéralement mal au cœur devant la beauté de Remus. Ses boucles dorées et ses yeux marron clair et cette cicatrice au-dessus du nez qu'il avait toujours trouvé sacrément stylée. Il savait que Remus détestait ses cicatrices, mais Sirius éprouvait pour elles une certaine affection. Elles rappelaient à Sirius le courage de Remus. Elles le rendaient un peu plus humain, même si Remus était déterminé à donner cette image du monstre terrifiant qu'il croyait être. Sirius lui sourit tendrement. Comment quelqu'un d'aussi beau pouvait-il ne se rendre compte de rien ?

Remus, à moitié endormi, ouvrit un œil et aperçut Sirius, qui réalisa qu'il se tenait à quelques centimètres du visage de Remus. De ses lèvres. Tu m'as manqué, pensa-t-il. Remus lui avait tellement manqué le mois passé. Bien sûr, il s'était senti en colère, et jaloux, mais il s'était surtout senti seul. Pas vraiment seul (il avait toujours James et Peter et les filles) mais ce n'était pas la même chose sans Remus.

-Bonjour, Moony, chuchota doucement Sirius.

Remus lui sourit, rayonnant.

-Bonjour, Mol.

Puis :

-Il est quelle heure ?

-Vers 7 heures, je crois ? Il faut pas qu'on traîne après les soirées.

Sirius se rendit compte qu'il avait dit on au lieu de je et sentit une chaleur se répandre dans tout son corps. Il aimait bien ça. On. Sirius et Remus. Remus et lui. Se réveiller côte-à-côte chaque matin. Par Merlin, il était tellement amoureux.

-Tu devrais sûrement y aller avant que James se lève.

Sirius savait qu'il avait raison, mais ses disputes avec Moony lui avaient manqué, alors juste pour l'énerver, il soupira :

-Tu ne voudrais pas qu'un de tes copains pense qu'on sort ensemble, c'est ça ?

Remus eut l'air paniqué.

-Non... Non ! C'est pas du tout ce que je...

Sirius eut pitié de lui.

-Je rigole, Moony. Je t'ai dit hier soir, je vais arrêter de me comporter comme ça.

Ou au moins, il allait essayer. Après s'être levé du lit, il avait déposé un baiser exagéré sur le front de Moony parce que – bon, il n'y avait pas de raison, il avait juste vraiment eu envie de voir Remus rougir.

Mais maintenant, trois jours après, il n'était pas sûr de pouvoir garder sa promesse bien longtemps. Il savait qu'il n'avait aucune chance avec Moony, mais mon dieu, est-ce qu'il n'y avait que des mecs horribles au château ? On avait l'impression qu'ils étaient tous sortis avec Remus, et ils étaient assez bavards sur le sujet.

-Il est juste si grand, et mon dieu, ces épaules, entendit-il Garrett Fink glousser à ses amis dans la bibliothèque.

-J'ai tellement envie de lui, entendit-il un Serdaigle murmurer lorsque Remus dépassa leur table dans la Grande Salle.

-On dirait pas comme ça, mais putain, ce gars sait ce qu'il fait avec sa langue.

En entendant ça, Sirius faillit s'étouffer sur sa bouffée de cigarette qu'il fumait devant les Serres. Il n'avait pas besoin d'entendre parler de la langue de Remus. Pas en action sur quelqu'un d'autre, en tout cas. Il était tellement foutu.

------

Le lendemain matin, c'était l'anniversaire de Sirius. En toute honnêteté, Sirius n'aimait pas trop son anniversaire. Il faisait semblant chaque année pour James, mais chaque année, ça lui rappelait à quel point il s'était éloigné de la voie toute tracée par sa famille. À quel point il s'était retrouvé coincé, et avait perdu Reggie par la même occasion.

Ce n'était pas n'importe quel anniversaire par contre. Il devenait majeur. Dix-sept ans. Des fois, il n'était même pas sûr qu'il réussirait à arriver jusque là. Et maintenant, il était un adulte, loin de l'emprise de ses parents. Et pour une fois, il avait peut-être quelque chose à célébrer.

Le petit-déjeuner était toute une histoire, comme d'habitude. Il avait été réveillé par James, Peter, et Remus aux sons des cotillons (idée de Remus) à l'heure tout bonnement atroce de 6h30 (idée de James). Les Maraudeurs avaient la tradition de de se réveiller horriblement tôt lors de leurs anniversaires, pour « profiter au maximum de la magie de l'anniversaire », selon James. À quoi Remus levait inévitablement les yeux au ciel et répondait d'une voix traînante « C'est magique tous les jours avec nous, James ».

Comme d'habitude, James entraîna Sirius pour un vol d'anniversaire, comme tous les ans. Peter et Remus s'asseyaient dans les gradins, Peter qui les encourageait et Remus, la tête plongée dans son livre, qui faisait semblant de ne pas regarder. Mais Sirius savait qu'il les regardait. Remus parcourait vivement le ciel des yeux de temps à autre, comme pour s'assurer qu'ils ne tombaient pas. Sirius aurait pu être offensé par l'insinuation qu'il pouvait tomber du ciel, mais son cœur préférait se concentrer sur le fait que Remus se souciait de savoir s'il tombait ou non du ciel. Ce qui était stupide, étant donné que Remus était son meilleur ami. Mais quand même.

Dans la salle à manger, les garçons se lancèrent dans leur version à 4 refrains de Joyeux Anniversaire, qui finissait toujours par être rejointe par tout le monde. Puis, avec la plus grande sophistication possible, James faisait à Sirius une assiette qui réunissait tout ce qu'il aimait (œufs brouillés et tartines et haricots) pendant que Peter faisait une tasse du chocolat chaud de sa maman. Remus s'assit à côté de Sirius, et beurra sa tartine. À vrai dire, il ne le faisait pas qu'à l'anniversaire de Sirius. Depuis la deuxième année, c'était devenu une habitude pour Remus de voler les tartines de Sirius et de les beurrer, en marmonnant que « vraiment, il ne met jamais assez de beurre ». Sirius râlait, mais son cœur se serrait avec une quantité absurde d'amour pour son meilleur ami.

Lorsque Remus reposa la tartine dans l'assiette de Sirius, la main de Sirius se baissa pour l'attraper, leurs mains se frôlèrent au passage. Sirius ne savait pas s'il avait imaginé l'immobilité de Remus, qui laissa sa main juste un peu trop longtemps. Et puis plus rien.

Sirius sentit quelqu'un lui tapoter l'épaule et se retourna pour se retrouver nez-à-nez avec Lydia Johnson, au hasard, qui lui souriait de toutes ses dents. Elle posa sa main sur le torse de Sirius dans un geste exagéré, l'autre sur la table devant lui, avant de se pencher près de lui.

-Joyeux anniversaire, Sirius, murmura-t-elle d'une voix sensuelle.

-Merci, Lydia.

Sirius était mal à l'aise. C'était fini avec Lydia, non ? Il n'aimait pas qu'elle soit si proche, pas quand son Moony était juste là. Ce n'est pas ton Moony, se rappela-t-il à lui-même.

-Dix-huit ans, c'est ça ?

Du coin de l’œil, il vit le regard de Remus s'assombrir et passer de Sirius à Lydia.

-Il a dix-sept ans, en fait, répondit sèchement Remus. Ce que tu saurais peut-être si tu n'étais pas si occupée à mettre ta langue au fond de sa bouche.

James laissa échapper un petit rire et Sirius pouvait entendre Marlene qui tentait de se retenir d'éclater de rire.

Lydia se tourna en fixant Remus avec dédain.

-Et tu es qui, exactement ? demanda-t-elle après un reniflement.

Ce qui était une sacrée connerie, pensa Sirius, car personne dans le château ne connaissait pas Remus Lupin.

Remus sourit innocemment.

-Je suis Remus. Tu as sûrement entendu parler de moi, il y en a qui m'appellent Remus Foldingue (alors je sais que c'est à chier mais en anglais c'est Loony et y a vraiment zéro truc approchant en terme de sons alors j'ai gardé le -in mais franchement j'ai galéré à celui-là T^T).

Il se pencha vers Lydia et murmura :

-Il y en a qui pensent que je suis fou.

Lydia parut effrayée, et Sirius que c'était parce que Remus faisait vraiment illusion. Avec ses boucles et les cicatrices qui entaillaient son visage, il avait tout pour jouer le dangereux psychopathe. Est-ce que c'était grave que Sirius trouve ça un peu sexy ?

Remus retourna à son assiette pour manger tranquillement sa tartine.

Lydia garda son regard fixé sur lui, avant de tourner les talons et de s'éloigner, furieuse.

Des l'instant où elle s'éloigna, Mary et Marlene éclatèrent de rire, obligées de s'accrocher l'une à l'autre pour ne pas tomber.

-Oh mon Dieu, Remus, lâcha Mary entre deux rires, j'ai attendu si longtemps que quelqu'un la remette à sa place.

-C'est vrai, acquiesça James solennellement, elle est horrible.

Le regard de Sirius passa de l'un à l'autre, sous le choc.

-Pourquoi est-ce que personne ne m'en a parlé plus tôt ? demanda-t-il, indigné.

-Disons que tu n'étais pas très disposé à nous écouter avec sa bouche sur ta bite, intervint Remus, qui ne leva pas les yeux de son porridge.

-C'est moi, ou Remus est particulièrement drôle aujourd'hui ? demanda Peter à personne en particulier.

-Va te faire foutre, Pete. Je suis toujours hilarant, répondit sèchement Remus.

Sirius, qui ne s'était toujours pas remis du son du mot « bite » dans la bouche de Remus, se tourna vers Lily, assise à côté de lui.

-Même toi, Lily ? Même toi, tu ne pouvais pas me dire qu'elle était atroce ?

Lily lui lança un sourire narquois.

-Disons que tu ne fais pas très attention, Sirius.

En voyant le regard qu'elle partagea avec James, il eut le sentiment qu'elle ne parlait pas de Lydia, mais il ne savait pas ce que c'était.

Une fois son jus d'orange fini, se pencha au sol pour y ramasser quelque chose.

-Okay, tout le monde. C'est le moment des cadeaux !

Les garçons s'étaient toujours offert leurs cadeaux dès le réveil, dans leur dortoir. Mais en quatrième année, en se rapprochant des filles, ils décidèrent de les ouvrir au petit-déjeuner pour qu'ils puissent tous se les offrir ensemble.

James tendit à Sirius un paquet parfaitement emballée. Sirius lui jeta un regard curieux.

-C'est toi qui l'a emballé ?

-Bien sûr que non.

-C'est moi, ajouta Lily avec obligeance. C'est de notre part à tous les deux. James est nul pour faire des cadeaux seul.

Sirius ricana en se souvenant de la fois où James avait ramené à Remus un magazine de Quidditch. C'était plein de bonnes intentions au moins.

Sirius arracha le papier et trouva une boîte marron avec une sorte de câble qui dépassait.

-C'est une chaîne hi-fi, expliqua Lily. Ça joue de la musique, mais on l'a ensorcelée pour qu'elle joue la chanson que tu lui demandes. Essaye.

Sirius murmura en direction de la boîte, et une seconde après, « Rebel, Rebel » résonnait à fond dans la Grande Salle.

-Éteignez-moi ça tout de suite, Mr. Black ! ordonna McGonagall, mais il vit qu'elle souriait.

-Désolé, Minnie ! héla-t-il à travers le hall, puis : Merci, les gars, je l'adore.

-Le mien après, exigea Mary en tendant à Sirius un petit sac rouge.

Il plongea la main dedans et en ressortit cinq tubes d'eyeliner noir.

-Pour que tu arrêtes de voler le mien, dit-elle avec un sourire. Il est magique, pour éviter qu'il coule ou quoi que ce soit.

Sirius s'approcha de Mary et lui fit un câlin. Elle l'avait toujours compris, toujours soutenu son audace – peut-être parce qu'elle était pareil, à essayer de ressembler plus à elle-même.

-Merci, Mar.

Peter lui tendit son assortiment habituel de chocolats et de matériel pour des futurs pranks, tandis que Marlene lui donna une ceinture en cuir qui était tellement rock and roll qu'il faillit la mettre sur-le-champ.

-Joyeux anniversaire, Sirius, prononça doucement une voix derrière lui. C'était Reggie.

-Merci Reggie.

Les anniversaires étaient les moments où son frère avait le plus manqué à Sirius. En grandissant, ils s'étaient toujours arrangés pour rendre leurs anniversaire spéciaux – en se faufilant dans la chambre de l'autre à minuit avec une réserve de bonbons, obtenue après la corruption de Kreattur. C'était peu, mais ça voulait tout dire.

Regulus le regarda nerveusement, ce qui n'était pas une expression que Sirius voyait souvent sur son visage.

-Je t'ai apporté quelque chose.

Regulus lui tendit un petit paquet enveloppé dans du papier cadeau marron. Sirius déchira l'emballage et vit un petit doudou en forme de chouette. Sirius leva le nez, et le regarda avec des yeux incrédules.

-Où est-ce que tu as trouvé ça ?

-Je l'ai attrapé en sortant.

C'était le doudou chouette que les garçons avaient partagé quand ils étaient enfants, le seul jouet que Walburga leur avait autorisé, étant donné que c'était un cadeau d'amis à eux. Sirius et Regulus l'avaient aimé et avaient passé leur temps à se battre pour savoir qui dormirait avec chaque soir. Les mauvaises nuits, après que Walburga avait crié et jeté des sorts, Sirius se glissait avec la chouette dans le lit de Reggie.

-Je sais que tu as dix-sept ans et que tu es probablement trop vieux po...

Sirius l'attaqua avec un câlin.

-Je l'adore, Reggie.

Regulus se redressa sous le coup de la surprise, avant de se détendre dans l'étreinte et de tapoter maladroitement Sirius sur la tête.

-Ca me fait plaisir.

Sirius relâcha Regulus avec un sourire narquois.

-Il faut vraiment que tu t'améliores en câlins. James pourra t'apprendre, c'est le maître.

À ces mots, Regulus rougit, même si Sirius ne comprit pas vraiment pourquoi.

-Euh... Il faut que j'y aille. Joyeux anniversaire, Sirius.

Sirius mit la chouette sur ses genoux pour terminer ses œufs.

-Sirius ?

Il se tourna vers Remus, qui se tordait les mains de nervosité.

-Tu n'as pas ouvert mon cadeau.

Remus lui passa un paquet bleu nuit, enrubanné de doré. Remus avait toujours été absurdement fort en emballage de cadeaux, ce qui était ironique étant donné qu'il était nul dans toute autre forme d'art.

Sirius ouvrit le haut du paquet et jeta un coup d’œil à son contenu. Des médiators de guitare, huit précisément, tous du même bleu nuit. Sirius en prit un au hasard et l'examina.

-C'est le tien, celui-là. Enfin, ils sont tous à toi. C'est nos constellations et tout, en fait. Reggie aussi y est normalement. Le tien est ton étoile.

En inspectant chaque médiator un par un en silence, il se rendit compte que Remus avait raison. Il y avait bien l'étoile du chien gravée sur un des médiators. Une lune qui devait être pour Remus. Un soleil pour James. Il y avait des constellations pour Peter et les filles. Et une autre étoile pour Regulus.

-Remus, articula-t-il.

Les médiators étaient sublimes. C'était juste des médiators, mais le fait que Remus les avait faits pour chacun d'entre eux, pour ceux que Sirius appelait sa famille. C'était un signe de plus qui montrait à quel point Remus le connaissait.

-Où est-ce que tu les as trouvés ?

-Dans le Londres moldu, répondit Remus avec un sourire, pendant l'été.

-Je me suis dit... commença Remus, puis il hésita avant que Sirius lève les yeux et rencontre les siens. Je me suis dit que je pouvais t'apprendre à jouer de la guitare.

Sirius ne pouvait pas s'éloigner des yeux de Remus. Il oublia qu'il était dans la Grande Salle, sous les yeux de tous leurs amis. Il ne pensait qu'à Remus.

-Ça me ferait plaisir, Moony, répondit-il simplement, sans savoir comment exprimer ce sentiment, ce sentiment d'appartenance pure, avec des mots. Remus comprenait à quel point ça comptait pour lui de faire partie d'un groupe, d'une famille. Voir ces 8 médiators, les uns à côté des autres, et créer de la beauté à partir de l'astronomie qui était autrefois synonyme de douleur. C'était beau, et tellement caractéristique de Remus.

Ils restèrent immobiles pendant longtemps, à juste regarder dans les yeux l'un de l'autre, incapables d'ouvrir la bouche. Sirius se dit qu'il devrait faire quelque chose, lui faire un câlin ou lui rouler la meilleur de sa vie, mais il ne pouvait pas. Qu'est-ce Remus pensait de lui ? C'était dans ce genre de moments qu'il sentait que Remus ressentait forcément la même chose. Mais il ne voulait pas faire d'erreur, mettre en danger leur amitié pour un seul baiser. Alors il s'assit et le fixa.

Mal à l'aise, James se racla la gorge, ce qui brisa l'instant. Comme si de rien n'était, Remus retourna à ses œufs. Mary murmura quelque chose qui ressemblait à s'y méprendre à « y a des hôtels pour ça, bordel ». Sirius lui donna un coup de pied « accidentel » sous la table.

-Patmol, reprit James, malheureusement, on est lundi, donc pas de fête pour toi aujourd'hui, mais on en fera une pour toi ce vendredi.

-J'ai essayé de garder ça secret, marmonna Remus, mais James aurait tout déballé dès l'instant où tu aurais sorti ton regard de chien battu.

-Et si je faisais genre d'être carrément surpris vendredi, Moony ?

Il fit semblant de regarder tout autour de la salle commune.

-Wow, qu'est-ce qui s'est passé ? Je suis tellement choqué !

-Tu ferais mieux de t'en tenir à la magie, Sirius, tu n'as pas de carrière dans le cinéma.

----

Depuis ce moment dans la Grande Salle, Sirius s'était montré plus courageux.

Il sentait quelque chose entre Remus et lui. Il savait qu'il y avait peut-être une chance sur un million que Remus ressente la même chose, mais il devait essayer. Il avait passé les quatre années précédentes à flirter avec Remus, mais apparemment il devait en faire encore plus pour que Remus le remarque. Parce que, merde, des mecs de tout le château se jetaient presque sur Remus où qu'il aille.

Sirius savait qu'il en faisait des tonnes, mais après tout, il était Sirius. Ça pouvait toujours passer pour son drama habituel.

Il commença ce mercredi, lorsqu'ils étaient tous affalés dans la salle commune. Remus s'assit sur leur canapé préféré, la tête de Sirius sur ses genoux. C'était normal pour eux. Sirius avait toujours été tactile avec Remus, donc personne ne cilla.

Remus avait les mains dans les cheveux de Sirius, à jouer avec ses mèches. Jusque là, c'était aussi assez normal. Sirius aimait être touché, aimait la proximité de ses amis.

James avait attiré l'attention de tout le monde en faisant le commentateur sportif du dernier match de Quidditch avec énergie, complété par l'imitation hilarante de l'équipe adverse par Marlene. Personne ne regardait dans la direction de Sirius et Remus.

Sirius tendit le bras pour attraper la main dans ses cheveux, les yeux toujours fermés. Il dirigea la main de Remus encore plus bas, la posa près des clavicules de Sirius. Remus retint son souffle, et Sirius sentit sa respiration se tendre. Bien, pensa-t-il, ça marche.

Il était obsédé par les mains de Remus. Les cicatrices qui couvraient tout le long, la rudesse de ses paumes, les bagues sur ses doigts. Avec un sourire insolent, il porta le pouce de Remus jusqu'à sa bouche, et le fit courir le long des lèvres de Sirius. Remus s'immobilisa au-dessus de lui et Sirius eut un sourire satisfait, triomphant. Intéressant. Sirius entrouvrit les lèvres pour attraper le pouce de Remus entre ses dents. Il mordit la peau, enroula sa langue au bout du pouce de Remus. En fermant la bouche, il suça et aurait pu jurer qu'il avait entendu Remus gémir. Remus bascula la tête en arrière, les lèvres serrées fermement l'une contre l'autre, pendant que Sirius faisait globalement l'amour à son pouce. Sirius savait que Remus réagirait, mais il ne s'était pas rendu compte à quel point. C'est comme s'il suffisait d'un pouce de Sirius pour lui faire perdre la tête. Et Sirius adorait ça.

En se levant pour aller dîner, James se glissa aux côtés de Sirius et se pencha pour lui murmurer à l'oreille :

-Ne crois pas que je ne t'ai pas vu limite rouler une pelle au pouce de Remus. On aurait dit qu'il allait s'évaporer.

Sirius lui sourit, tout en innocence feinte.

-Je suis sûr que je ne sais pas de quoi tu parles, Jamie.

-Rassure-toi comme tu veux, Sirius.

Mais lorsque Sirius et James entrèrent dans la Grande Salle, il entendit James marmonner :

-Tu ferais vraiment n'importe quoi pour lui, c'est indécent.

Honnêtement, il avait raison.

Le lendemain, Sirius décida d'en rajouter une couche sur le flirt aussi. Remus avait visiblement été secoué après leur petit incident de la veille, et la proximité de Sirius déclenchait chez lui un frisson, mais ce n'était pas encore assez à son goût.

Sirius et Remus travaillaient à la bibliothèque. Ou plutôt Remus travaillait, pendant que Sirius le dérangeait. Lorsqu'ils s'assirent, Lucian Rose s'approcha de Sirius et posa une main sur son épaule.

-Salut, Black, dit-il.

Sirius jeta un coup d’œil à Remus, qui fusillait Lucian du regard. Peut-être pouvait-il utiliser la situation à son avantage.

-Salut, Lucian. Tu es stylé aujourd'hui.

Sirius fut témoin de la manière dont Remus tourna la page de son livre si fort qu'il faillit l'arracher. Son autre main agrippait fermement la table.

Pour plus d'effet dramatique, il tendit la main et joua avec une des boucles blondes de Lucian.

-J'adore tes boucles, susurra Sirius, qui sentait les yeux de Remus le transpercer.

Remus referma son livre dans un claquement tout en jetant un regard noir à Lucian.

-Si ça ne te dérange pas, il y en a qui essayent de travailler ici.

Le regard de Lucian s'arrêta un instant sur Remus, comme s'il venait de le remarquer.

-Je crois que ça ne dérange pas Sirius.

Remus redirigea son attention vers Sirius en haussant un sourcil ; il était tellement attirant que Sirius ne pouvait pas résister. Mon Dieu, Remus Lupin allait vraiment l'anéantir. C'était franchement injuste de devoir être le meilleur ami de l'homme le plus beau du monde.

Perdu dans ses pensées, Sirius bégaya :

-Ou... Oui, je crois qu'il vaut mieux que je retourne travailler, Lucian.

Lucian parut en colère, mais il tourna les talons et se rua vers la porte.

-Il y a un problème, Remus ? demanda Sirius, amusé.

-S'il voulait tant que ça te sucer la bite, il n'avait qu'à se mettre à genoux juste là, grommela Remus.

Encore une fois, Sirius repoussa la tension dans son corps suite aux mots de Remus et essaya d'ignorer les images de Remus à genoux.

-J'ai l'impression que tu parles beaucoup de ma bite ces derniers temps, Lupin.

-Ah oui ?

Remus lui lança un sourire narquois. Sirius était vraiment dans la merde.

-Tu sais, chuchota Sirius avec audace, si tu veux me sucer tu n'as qu'à demander.

Sirius s'attendait à ce que Remus rougisse et ignore le commentaire d'un geste de la main, ou qu'il mette un point à la discussion par un «Va te faire foutre, Black».

Sirius en s'attendait pas à ce que Remus abaisse sa voix à un murmure sensuel, regarde Sirius dans les yeux et sorte d'une voix rauque :

-Laisse-moi te sucer, s'il te plaît, Sirius.

Sirius étant sans voix. Remus eut un sourire suffisant, lui jeta un clin d’œil (un clin d’œil!), et se replongea dans son livre.

Bon, c'est ce qu'on appelait un retournement de situation.

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