![ripped jeans and a cup that you just downed (take me where the music ain't too loud) [Traduction-français]](https://fanfictionbook.net/img/nofanfic.jpg)
best friends, right?
-Alors, Moony, c'est qui ?
Sirius leva le nez de son porridge lorsque Remus s'assit en face de lui. James, insupportablement en forme pour un horaire si matinal, le regarda avec impatience.
-De quoi tu parles, James ?
-Peut-être que Remus peut nous en parler ?
Sirius regarda Remus, toujours dans l'incompréhension.
-Ollie est juste un ami. Je devais l'aider pour un devoir de Potions.
James agita les sourcils de manière suggestive.
-De Potions, hein ? Il a besoin d'un cours privé ?
-Ollie... Oliver Knight ? demanda Sirius, incrédule.
-Oui, et alors, Sirius ?
-Tu ne peux absolument pas aimer Oliver Knight.
-Pourquoi pas ? Il est beau gosse.
-Ah, donc tu as remarqué ? Je croyais que c'était ton ami.
-C'est le cas.
-Tu remarques quand tes « amis » sont beaux gosses ?
-J'ai remarqué que tu étais beau g-
Remus s'interrompit brusquement, préférant regarder sa tartine. Remus était-il sur le point de dire que Sirius était beau gosse ? Sirius eut l'envie irrépressible de lui demander de finir sa phrase, mais vu le regard noir que lui jeta Remus, il comprit que c'était une mauvaise idée. Il avait un minimum d'instinct de survie après tout.
James commença à parler d'une nouvelle stratégie de quidditch qu'il avait très envie d'essayer, les pensées de Sirius dérivèrent vers les derniers mots de Remus. Est-ce que Remus le trouvait beau ? Il n'était pas sûr de savoir pourquoi, mais c'était important. Il était conscient de sa beauté (un nombre suffisant de gens lui avaient dit pour qu'il commence à y croire lui-même) mais Remus était différent. Bizarrement, l'opinion de Remus était plus importante que celle de plein d'autres gens.
Sirius s'assit à côté de Marlene pour leur premier cours de Métamorphose, il se tourna vers elle et lui tapota l'épaule :
-Marlene, est-ce que tu me trouves beau gosse ?
-Salut Marlene, est-ce que tu vas bien ? Oui, ça va super, Sirius, merci de demander.
Sirius leva les yeux au ciel.
-Salut Marlene. Est-ce que je suis beau gosse ?
-Si tu me demandes mon avis lesbien très fiable, je dirais que tu es passablement beau.
-Est ce que tu penses que Remus me trouve beau gosse ?
Marlene eut un sourire en coin.
-Pourquoi cette question ?
-Aujourd'hui, pendant le petit-déj, Remus a dit qu'il remarquait quand ses amis étaient beaux gosses, alors je voulais savoir s'il me trouvait aussi beau gosse. Oui ou non ?
-Pourquoi est-ce que c'est important que Remus te trouve beau gosse ou pas ? répliqua Marlene, qui essayait apparemment de se retenir de rire.
-Ca n'a aucune importance, s'empressa de répondre Sirius, j'étais juste curieux.
-Dis toi ce que tu veux pour te rassurer, Sirius.
-Qu'est ce que ça veut dire ça, exactement ? s'exclama Sirius, indigné.
-Rien, t'inquiète...
Marlene tapota la main de Sirius comme s'il était un enfant de 4 ans qui demandait un cookie après le dîner.
-Je me fiche de l'avis de Remus, et du tien aussi d'ailleurs. Je n'étais pas au courant que la curiosité était un crime maintenant. Je pourrais me poser la question sur n'importe qui.
Il parcourut la pièce des yeux, et repéra Dorcas Meadowes deux rangs devant lui.
-Meadowes !
Elle tourna la tête paresseusement.
-Qu'est ce que tu veux, Big Black ?
Sirius secoua la tête au surnom ridicule (franchement, est-ce que Reggie était la référence pour un Black standard?), et un sourire conspirateur apparut sur son visage.
-Est-ce que tu trouves McKinnon belle gosse ?
-Sirius ! siffla Marlene, rougissante.
Intéressant...
Les yeux de Dorcas s'illuminèrent d'une lueur taquine.
-Ouais, elle est pas mal.
Elle fit un clin d’œil à Marlene, et se retourna sur sa chaise.
Marlene semblait avoir perdu l'usage de la parole, sa bouche s'ouvrait et se refermait en guise de réponse.
-Qu'est ce que tu disais à propos de se mentir à soi-même, McKinnon ?
-Va te faire foutre, Black.
Plus tard dans l'après-midi, Sirius errait dans le dortoir pendant son temps libre. Il avait laissé tomber la Divination (enfin) et avait pris une période en plus pour « travailler ». Si par travailler on entendait fumer une cigarette quand James n'était pas là pour lui crier dessus. En ouvrant la porte, il vit Remus, ses jambes pendant du lit et un livre à la main. En voyant Sirius, il se releva rapidement.
-Tu fais quoi, Moony ?
-Je lis, bâilla Moony, il faut que je finisse ce livre que j'ai commencé cet été.
-Ah cool.
Sirius ne savait pas quoi dire. Ils ne s'était pas reparlés depuis leur dispute de ce matin, dans laquelle Sirius était conscient de sa responsabilité.
-Moony-
-Patmol-
-Vas-y.
-A propos de ce matin...
-Remus, c'est de ma faute. Je n'aurais pas dû parler de Oliver Knight comme ça, ce n'est pas comme si tu sortais avec lui-
-Je sors avec Oliver Knight.
Sirius le fixa.
-Enfin, on sort pas ensemble. Mais il m'a proposé d'aller à Pré-au-Lard tout à l'heure et j'ai dit oui. Je ne savais pas si tu avais un problème avec lui ou quoi que ce soit, alors je voulais te le dire avant que d'autres gens soient au courant.
A ce moment-là, Sirius sut qu'il avait deux options. Il pouvait agir comme le connard qui désapprouvait le copain de son meilleur ami (non mais vraiment, Oliver Knight ? C'était un joueur de Quidditch, bordel. Bon, Sirius aussi, mais ce n'était pas la même chose) ou alors il pouvait être un bon ami. Et même si le couple n'avait aucun sens (vraiment, Remus devrait être avec quelqu'un avec qui il pourrait écouter des disques, et qui comprendrait ses humeurs), Sirius réalisa qu'il n'avait pas d'autre choix que de l'accepter, dans l'intérêt de leur amitié.
-Si tu es heureux, je suis heureux pour toi.
Remus parut se dégonfler un peu en entendant ça, ce qui déstabilisa Sirius. Aurait-il préféré que Sirius désapprouve ? Sirius ne devait pas avoir les idées claires.
Remus sourit, mais il donnait l'impression de ne pas y avoir mis de cœur.
-Cool, ça me fait plaisir.
Sirius ravala le goût amer qui lui était venu en bouche.
-Oui, moi aussi.