Prince of nothing charming

Marvel Cinematic Universe
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Prince of nothing charming
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Note
Comme pour le calendrier de l'avent de l'année dernière (Mr & Mr Crétin), les différents OS sont liés les uns aux autres (donc c'est pas un OS mais une fic, oui oui, tout à fait).Comme pour le calendrier de l'avent de l'année dernière, ce n'est pas moi qui décide du ship sur lequel je dois écrire. Matt Murdock / Tony Stark l'année dernière... et Clint Barton / Pietro Maximoff cette année (bon un peu quand même, hein, vu que sinon je me retrouvais avec un Stony et plus de cheveux sur la tête)Qui sera présent ? Un peu tout le mic-mac habituel (on verra pour les Matt Murdock & co, par contre). Scott Lang aussi car ça fait 6 mois que je fais une fixette sur ce petit bout DONC il sera là.Comme l'année dernière, c'est chocobi6 qui a décidé du ship (et j'ai décidé du sien, hein, faut pas croire). Vous pourrez retrouver sa fic, avec les mêmes prompts que les miens, sur son profil !"Prince of nothing charming" est une chanson de Tyler Hilton (je pense qu'on ne change pas une équipe qui gagne)
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Jour 02

- Et si on achetait des pulls de Noël horribles qui s'accordent ensemble ?

 

La tête sur les genoux de Clint, dont le bras blessé repose tranquillement sur l'accoudoir, Pietro tord légèrement la tête vers l'arrière pour regarder son compagnon.

L'archer ne cache rien de ce qu'il pense.

Ou s'il le cache... Il le cache très mal.

Vraiment très mal.

Excessivement mal.

Il ne le cache rien.

Clint a une des meilleures poker face qu'il lui ait été donné de voir (et, que ce soit dit, il en a vu un certain nombre ainsi qu'un nombre certain).

 

- Clint ?

- Non.

 

Pietro entrouvre la bouche. Il est prêt à protester. Il est prêt à essayer de vendre son bout de pain.

Il n'arrivera pas à vendre son bout de pain.

Clint est un fichu enfoiré borné et têtu au possible.

 

Les deux sont posés sur le canapé de la chambre de Clint.

Ils sont plus souvent dans la chambre de Clint que celle de Pietro.

Elle est plus grande. Nettement plus grande. Carrément plus grande. Les cinq premiers Avengers que Tony a accueilli à la Tour ont un étage pour eux quand les autres doivent se contenter d'une (très grande) chambre.

Ils sont plus souvent dans la chambre de Clint car ils y sont tous les deux plus à l'aise, aussi.

 

Le jeune Sokovien, la plante des pieds plaquées contre l'accoudoir opposé, s'agite. Gigote. Gesticule. Fini par donner un coup de coude à Clint qui siffle aussitôt de douleur.

Le premier se répand en excuses.

Il ne voulait pas lui faire de mal.

Il ne veut jamais lui faire de mal.

Depuis le premier jour il ne veut pas lui faire de mal.

Bon... d'accord... depuis le troisième ou quatrième jour. Et c'est une façon de parler.

Disons qu'en tout cas : ça fait un moment qu'il ne veut plus lui faire de mal.

C'est mieux ?

 

- T'es sûr que c'est rien de grave ?

 

Inquiet, Pietro regarde fixement son archer préféré.

Bon... Il aime beaucoup Robin des bois et Legolas.. Il n'est cependant pas un grand fan de Green Arrow ou Katniss.

Mais Clint est le meilleur.

Et il n'est pas objectif.

Et il s'en tamponne le coquillard. Tout ça, c'est que dans sa tête, donc...

 

- Sûr, ouais. Tony a vérifié.

- Pourquoi tu m'as pas dit que tu avais mal ? Mais l'avoir dit à Tony ?

- Je pensais que ça allait passer et quand il est passé c'était pas passé.

- Tu as encore mal, là.

- Ça va passer, gamin.

- Je sais. C'est pas ce qui m'inquiète. Ce qui m'inquiète c'est le "quand".

 

Clint passe une main dans la tignasse d'un blanc argenté.

Pietro sourit d'aise. Ronronne de bien être. Se cale un peu plus et un peu mieux contre Hawkeye... quand l'alarme retentit et les lumières clignotent.

Les deux soupirent de concert.

 

C'est toujours comme ça.

C'est toujours quand ils sont tranquillement et confortablement installés qu'une alerte est lancée.

La loi de Murphy. La loi de l'emmerdement maximum. La seule loi que les hommes comme le hasard prennent un putain de plaisir à suivre.

 

Clint est le premier à vouloir se redresser.

Ceci est un problème considérant le fait que Pietro soit toujours allongé sur lui.

Sans faire dans la dentelle, sans chichi non plus... l'agent Barton se lève d'un coup.

Pietro était prévenu après tout.

 

Le malheureux se retrouve par terre.

 

- T'aurais pu prévenir, putain.

- Je l'ai fait, sourit Clint en lui tendant la main pour l'aider à se remettre sur pieds.

 

Sitôt Pietro à la bonne hauteur, Clint court récupérer son arc (celui qu'il utilise actuellement pour les missions) et son carquois rempli et trié.

Le Maximoff pince les lèvres.

Ça craint. C'est une idée terrible.

Le dire à Clint, que ça craint tête et est une idée terrible, est aussi une idée terrible qui craint.

 

- Je pense pas que tu devrais y aller, Clint.

 

L'archer le regarde un court instant. Il s'en détourne vite.

 

- Clint ! Tu m'as entendu ?

- Oui.

- Et ?

 

Et il passe la sangle de son carquois sur son épaule, l'air plein de bravade.

Pietro court vers lui pour lui retirer mais Clint tient bon et l'envoie au diable.

 

 

* * *

 

Dans l'ascenseur qui les mène jusqu'à l'étage de réunion, ils ne se parlent pas.

Ils ne sont pas en conflit, ne se sont pas disputés mais... Pietro reproche à Clint son insouciance et Clint à Pietro son insistance.

Ils sont mal barrés, quoi.

 

- Ah bah enfin, vous voilà ! Sourit Tony.

- Qu'est-ce qui se passe ? Veut de suite savoir Hawkeye. Pourquoi on...

- Tu n'es pas de la mission, Clint, annonce tout de suite Captain.

 

Le regard triomphant que Pietro lance à Clint en dit long.

Hawkeye se renfrogne. Son bras non blessé entoure son ventre et il se fait plus petit.

C'est le début de la fin.

Sa fin.

Pas besoin d'un humain sans aptitude surhumaine ou armure à la pointe de la technologie.

 

- Personne n'est de la mission, ajoute à la hâte Tony, qui lit un peu trop facilement ce visage défait.

- Hein ? Demande fort intelligemment le couple.

- Il n'y a pas de mission.

 

Clint et Pietro se regardent.

Les regarde.

Se regardent.

Les déteste.

Les maudissent.

 

- Pourquoi vous avez fait ça ? Reproche Clint, plaintif au possible.

- Pour voir si tu aurais le culot de te préparer alors que tu t'es blessé hier aprem, rétorque sans attendre Stark. Clint... t'as rien à prouver, bordel de merde.

 

Cap roule des yeux juste derrière.

Il ne va pas prendre la peine d'essayer de le reprendre.

C'est une cause perdue.

Clint et Tony sont deux causes perdues.

Deux causes perdues qu'il aime beaucoup trop et protégerait envers et contre tout.

 

- Pourquoi vous avez fait sonner l'alarme ? Insiste Pietro.

- Parce qu'on a une surprise pour vous.

 

Quicksilver entend très clairement son petit-ami supplier dans son inexistante barbe.

« Pas de pull de Noël moche. Pitié, pas de pull de Noël moche. Pas de pull de Noël moche. Je suis sûr que c'est un pull de Noël moche. Pitié faite que j'ai tort. Pourquoi Nat' est jamais là quand on a besoin d'elle ? Quand j'ai besoin d'elle. J'ai toujours besoin d'elle. Pourquoi elle m'abandonne comme ça. Je suis un pauvre petit Hawkeye et elle m'abandonne. Elle m'abandonne aussi et... Pas de pull de Noël moche même si c'est normal que tout le monde m'abandonne ».

Pietro, prompt à rire à la base, sent son cœur se serrer.

Il arrive derrière Clint, l'embrasse par derrière, pose son menton dans son cou et chuchote et signe en même temps un « je t'aime » qu'il pense de tout son être.

 

- Personne t'abandonne. Personne. D'accord ?

 

Tony et Steve sont un poils inquiets quand ils voient la facilité avec laquelle Hawkeye en état arrivé à cette conclusion.

Le premier fait un pas en avant (ou plus qu'un mais franchement là n'est pas l'important) pour lui donner une tape à l'arrière du crâne.

 

- Personne t'abandonne, tête de piaf. Ou il faudra me passer sur le corps d'abord.

- Et moi aussi, ajoute Steve.

 

Les autres membres de l'équipe ne sont pas là.

Ils n'ont certainement pas été appelé par cette fausse et stupide fausse alarme.

Les petits veinards.

Clint serre les dents et fait pour ne rien montrer quand Tony, par maladresse, percute son bras.

La douleur est imminente.

 

- Clint ? Chuchote Pietro.

 

Il ne pense pas que ce soit assez fort pour qu'il entende.

Pour qu'il comprenne.

 

- Ça va... Ça va.

- Tu es sûr ? Vérifie Captain. Clint ?

- Oui, oui.

- Non, non, enchaîne Tony d'un air entendu. Romanov m'a entraîné à repérer tes "oui oui non non".

- C'est faux, ronchonne Clint, la joue maintenant appuyée sur l'épaule de Pietro qui n'aime pas ce changement de position. L'a pas fait ça. C'est pas comme ça qu'elle l'appelle.

- Bien... Elle n'est probablement pas au courant qu'elle m'a entraîné mais elle m'a entraîné. Un petit peu. Elle m'a laissé vous observer, sans me taper et me menacer, ça doit bien compter pour quelque chose, nan ?

 

Pietro entraîne Clint vers le canapé avant qu'il puisse répondre.

Il peut faire les deux à la fois, au pire.

Au mieux ?

Au mieux du pire ? Au pire du mieux ?

On s'en fou.

Il installe l'archer sur les coussins du canapé et feint ne pas entendre ses protestations et "je suis pas impotent, espèce d'emmerdeur".

 

- Donc pourquoi vous nous avez dérangépour rien ?

- On a un cadeau pour vous.

 

Et Clint reprend de plus bel avec ses suppliques et ses pulls de Noël moches.

 

Steve fait apparaître de nulle part deux paquets cadeaux qu'il pose sur les genoux de l'archer.

Bêtement, l'ancien forain les tâte pour s'assurer que ce n'est pas mou comme un pull de Noël moche.

Parce que oui il y a « mou comme un pull de Noël moche » et « mou pas comme un pull de Noël moche » (et attention à ne pas confondre avec « mou comme un pas pull de Noël moche » ce qui est encore totalement différent d'un « mou comme un pull de Noël pas moche »... ce qui n'existe pas).

 

- Si c'est un pull de Noël moche, je vous jure que je trouverai une vengeance à la hauteur de la mocheté du machin.

- Déballe, schtroumpf Grognon.

- Non. C'est mou comme un pull de Noël moche. Celui-ci comme un pull de Noël avec un pingouin qui a un bonnet de père Noël et un gros nez rouge qui clignote. Et celui-ci est mou comme un pull de Noël avec un sapin de Noël dont les décorations sont des petits pompons de couleur pour les boules et des morceaux de guirlandes qui grattent pour les guirlandes.

 

Steve et Tony regardent étrangement Pietro qui regarde étrangement lui-même son petit-ami.

Les descriptions sont étonnamment précises.

Trop précises pour ne pas être louches.

Le problème avec Clint c'est qu'il est doué lorsqu'il s'agit de prêcher le faux pour savoir le vrai.

 

- Ouvre.

- Je viendrais t'étrangler avec une guirlande électrique si c'est ce que je crois, premet Clint d'une voix basse.

- Tu m'aimes trop pour ça... tente le milliardaire.

- Mon amour à ses limites. Et Steve... Si tu es de mèche avec, je prendrais Bucky à chaque mission à double tireurs et chaque vacances et il ne pourra pas te donner de nouvelles.

- Il aurait...

- Je lui en donnerais des tiennes. Il a pas à payer pour tes conneries, malendrin.

 

Les deux (plus ou moins et plus moins que plus) chefs des Avengers semblent de moins en moins sûrs d'eux.

Clint commence lentement à déballer le premier pull.

Le pingouin.

Un grand « ah ah ! » triomphant lui échappe lorsqu'il aperçoit un morceau de bonnet de Noël.

Pietro regarde les deux, Steve et Tony, stupéfait.

 

- Il avait bon ? Il leur demande tout bas.

- Je sais pas comment il a fait, ce con, chuchote Tony.

- Et pour l'autre ?

- Je sais vraiment pas comment il a fait. En temps normal je l'aurais soupçonné de s'être incrusté de ma chambre par les conduits mais...

- S'il l'avait fait, il les aurait brûlé, termine Pietro.

- Non. Il aurait trouvé le moyen de s'en débarrasser en faisant une bonne action... rendre service. Pas gaspiller quelque chose en bon état, tu vois.

 

Steve, resté plus près de Clint que les deux autres, se prend alors en pleine figure les plus sincères remerciements de l'archer pour cette attention.

Non.

Rembobinons.

Steve, resté plus près de Clint que les deux autres, se prend alors le pull pingouin en pleine figure.

Le gros nez rouge (et qui clignote, oui oui) lui arrive dans la bouche, pile au moment où il s'apprêtait à dire quelque chose.

Note pour lui-même ; ne pas s'apprêter à dire quelque chose lorsque le meilleur tireur du monde est en train de déballer un cadeau complètement pourri.

 

Le regard de Clint est noir. Assassin. Flippant.

Tony éclate de rire.

 

Pietro attend que Tony se soit un peu calmé (et entre Steve qui bouffe le nez clignotant d'un pingouin un peu trop enrobé dans son costume de père Noël et les menaces de mille morts toutes plus imagées les unes les autres... c'est long) pour aller déballer le second.

Le supposé sapin de Noël.

Il comprend vite, et toujours avec stupeur, que Clint avait encore vu juste.

 

- Comment tu as fait ? Signe-t-il à l'archer.

 

Iron Man et Captain America leur tournent actuellement le dos, c'est le moment idéal pour communiquer à leur insu.

 

- C'est mon job.

- De savoir ce qu'il y a dans les paquets cadeaux ?

- De tout savoir, sourit Clint.

- Et comment tu as fait ?

- Demande-toi surtout comment ça se fait qu'ils nous aient appelé PILE au moment où tu me parlais de ça, Pietro.

 

Le Sokovien fronce les sourcils.

Les lèvres désormais pincées, les sourcils pas moins défroncés qu'un instant auparavant, il redresse la tête pour regarder les deux compères qui zyeutent (un peu nerveux) vers eux.

 

- Pas faux. Tu penses à quoi ?

- Je pense que petite fouine utilise Friday. Et que Bubu avait raison : Steve est fourbe.

 

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