Prince of nothing charming

Marvel Cinematic Universe
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Prince of nothing charming
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Note
Comme pour le calendrier de l'avent de l'année dernière (Mr & Mr Crétin), les différents OS sont liés les uns aux autres (donc c'est pas un OS mais une fic, oui oui, tout à fait).Comme pour le calendrier de l'avent de l'année dernière, ce n'est pas moi qui décide du ship sur lequel je dois écrire. Matt Murdock / Tony Stark l'année dernière... et Clint Barton / Pietro Maximoff cette année (bon un peu quand même, hein, vu que sinon je me retrouvais avec un Stony et plus de cheveux sur la tête)Qui sera présent ? Un peu tout le mic-mac habituel (on verra pour les Matt Murdock & co, par contre). Scott Lang aussi car ça fait 6 mois que je fais une fixette sur ce petit bout DONC il sera là.Comme l'année dernière, c'est chocobi6 qui a décidé du ship (et j'ai décidé du sien, hein, faut pas croire). Vous pourrez retrouver sa fic, avec les mêmes prompts que les miens, sur son profil !"Prince of nothing charming" est une chanson de Tyler Hilton (je pense qu'on ne change pas une équipe qui gagne)
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Jour 01

Les bras chargés (et il s'agit là un superbe euphémisme) on sort de l'ascenseur.

Friday l'a arrêté exactement à l'étage souhaité. Bien que ce soit fréquent (qu'elle l'arrête exactement à l'étage souhaité, tout ça), il est quand même toujours un peu surpris lorsque ça arrive. Friday a été programmé par Tony Stark, après tout.

Les bras chargés, donc (ses paquets et ses boîtes n'ont pas subitement disparus, heureusement pour lui) il examine rapidement les lieux.

Il regarde s'il y a quelqu'un.

Il vérifie qu'il n'y a personne.

Il a envie de faire une surprise à l'autre.

Une petite surprise agréable... pour une fois.

 

Ils en ont beaucoup, des surprises, dans leur job.

Ils en ont souvent, des surprises, dans leur job... mais rarement des bonnes, de surprise.

Il a envie de le surprendre ; lui faire plaisir. Inverser un peu les rôles, pour une fois.

 

- Friday ?

- L'agent Barton ne rentrera pas avant plusieurs heures, si c'est ce que vous demandez, Pietro.

 

Le jeune homme fronce les sourcils.

Ce n'est pas tant être appelé par son prénom qui le perturbe (il fait parti des rares à qui ça arrive et prend plaisir à narguer les autres avec ce détail) ni que Friday ait aussi vite et facilement identifié sa question véritable.

Non (ou juste un peu mais chut, il faut pas le dire).

Ce qui est plus surprenant, par contre, c'est la fameuse absence de Clint. Son arc est encore accroché au mur, son carquois vidé près de la table basse et ses flèches éparpillées un peu partout. En règle général, s'il n'y a pas de Clint, il n'y a pas l'arc. Pourtant, là, il a l'arc mais pas le crétin fourni avec. C'est bizarre, louche, surprenant, anormal, étonnant, et est-ce qu'il a déjà dit à quel point ça peut être louche ?

 

Pietro sourit avec tendresse.

Clint et son bordélisme incroyable sont une des choses qui le fatiguent et le font l'aimer. Les deux à la fois !

Mais si tout son matériel est là, en vrac... alors ne comprend vraiment pas où est Clint et comment il pourrait rester absent plusieurs heures encore. Il va faire avec, tant pis.

 

- Je peux savoir ce qu'il fait ?

- Non.

- Je peux savoir où il est ?

- Cela reviendrait à dire ce qu'il fait.

- Et pourquoi je peux pas savoir ?

- Les ordres de Monsieur Barton.

 

Pietro fronce encore les sourcils ; d'après Wanda, il va finir par rester comme ça, à force.

Il ne croit pas Wanda.

Par contre, il croit Friday quand elle dit que ce sont les ordres de Clint et ça l'inquiète. Ça l'inquiète carrément plus que de rester coincé au niveau des sourcils.

Depuis quand Clint donne des ordres pareils ?

 

- Est-ce que je...

- Non.

- Mais...

- Il a bloqué le suivi de son téléphone.

- C'est pas... il fait quoi, bon sang !

- Rien que vous puissiez savoir.

 

Le Maximoff grogne. Grince. S'agace discrètement. Sait que ça ne sert à rien. S'agace encore, moins discrètement cette fois.

Clint n'est pas là pour savoir que sa décision l'embête. L'archer doit cependant parfaitement le savoir, en fait. Il sait toujours tout.

L'enfoiré !

 

Pietro pose enfin ses sacs. Ils commencent à se faire lourd.

A genoux, il sort toutes ses acquisitions, les étale par terre. Il les triera ensuite.

Il sourit un peu en voyant les boules et les guirlandes. Les père Noël à piles, les verres et les bougies. Les rennes et les lutins. Ses mains caressent tendrement le nouveau plaid (sans trou et sans taches de café) qu'il a trouvé pour son compagnon.

Reste plus qu'à installer tout ça. Et avant que Clint revienne, de préférence.

 

* * *

 

- Pietro, vous devriez gagner votre chambre.

- Clint arrive ?

- Vous devriez gagner votre chambre.

- Friday...

- Vous devriez gagner votre chambre.

- Qu'est-ce qui se passe ?

- Vous devriez...

- Ouais. Ouais. Je devrais gagner ma chambre, j'ai pigé. Mais pourquoi ?

- Vous devriez...

 

Pietro inspire un bon coup.

Non. Noooon. Non. Juste non.

Il en peut déjà plus de Friday qui répète cette même fichue phrase pareille à un robot. Ce qu'elle est. Plus ou moins.

Plus plus que moins, d'ailleurs, mais ceci est un détail qu'il est inutile de partager avec le reste de la classe.

Il est tout seul, t'façon.

 

Quicksilver laisse tout ce qu'il est en train de faire.

Défaire les noeuds des guirlandes, c'est pas ce qui l'éclate le plus au monde. Il pense qu'il se remettra de cette petite pause imposée.

Il se relève et court vers l'ascenseur. Pas besoin de demander à Friday de l'emmener au bon étage, elle le fait d'office.

Manquerait plus qu'elle le fasse pas, vue son insistance !

 

Pietro entre dans sa chambre.

Pietro n'entre pas dans sa chambre.

Il en ouvre la porte et reste figé dans l'embrasure.

Bordel. De. Merde.

Mais qu'est-ce qui se passe ici ?

Pourquoi sa chambre est toute illuminée ? Enguirlandée. Père noëlé. Pourquoi y a un train miniature qui fait le tour de la pièce, contourne des mini-montagnes... et...

 

- Clint ?

 

Clint cligne plusieurs fois des yeux. Un peu trop vite pour que ce soit normal. Un peu trop tout court pour que ce soit normal.

Ce qui n'est pas beaucoup plus normal, c'est qu'il soit allongé par terre, au pied d'une chaise renversée.

Ou peut-être que si, c'est normal, considérant qu'il s'agit de Clint. Pietro sait pas trop.

L'archer essaie de se redresser. Il se redresse. Il ne s'appuie pas longtemps sur son bras gauche, cependant. Clint regarde piteusement son compagnon... avant de se rallonger par terre en marmonnant dans sa barbe.

 

- Surprise ?

 

Le visage de Pietro ne montre rien. Il reste de marbre tandis qu'il s'approche de Hawkeye.

Le Sokovien se baisse à son niveau et essaie de ne pas trop loucher vers le bras que son compagnon essaie désormais de maintenir immobile.

 

- Qu'est-ce que tu fais, Clint ?

 

L'Avengers d'origine plisse les yeux, le regarde un instant, essaie de se remettre les idées en place.

Pietro redemande, plus doucement cette fois. Il ne veut pas le brusquer. Friday était peut-être insistante pour une raison.

 

- Des catastrophes, 'pparemment.

- Allez, chuchote Pietro. Viens-là.

 

Il fait passer le bras de Clint derrière son cou, enroule un des siens autour de la taille de l'archer, et le remet debout.

Ils chancellent.

Apparemment "assis par terre", c'était mieux. Pas beaucoup mieux mais... mieux.

Pietro le guide en vitesse vers le lit, l'installe sur le matelas et l'appuie contre le mur.

 

- J'arrive pas à croire que tu te sois fait mal en accrochant les décorations de Noël, se moque doucement Pietro.

- Je voulais te faire une surprise, marmonne Clint. Aw... bras... non...

- Ça va aller ou tu veux qu'on aille...

- Non, s'horrifie-t-on. Ça va aller.

- T'es sûr ? Chéri, tu...

- Je me suis mal réceptionné, c'est tout. Ca va passer.

 

Le plus jeune sourit. La maladresse de Clint n'est plus quelque chose dont il s'étonne.

Un verre d'eau à la main, il va l'amener à sa catastrophe préférée qui l'accepte avec joie et le vide d'une traite.

Pietro tourne ensuite doucement la tête blonde et soupire quand il l'examine.

 

- Tu t'es cogné la tête ?

- ... non ?

- J'ai pris la liberté de vous faire descendre ici, Pietro, en constatant que l'agent Barton était incapable de répondre à mes appels de vérification.

 

Pietro, les bras croisés, regarde Clint d'un air réprobateur.

Il n'est pas sûr si l'autre lui a volontairement menti ou s'il n'avait aucune idée de ce qui s'était passé et une totale méconnaissance des appels de l'IA.

Dans les deux cas, il n'aime pas ça.

 

Hawkeye non plus. Il menace Friday de la pirater et la forcer à parler en javanais.

Les occupants de la Tour seraient plus embêtés que Friday elle-même, mais bon.

 

- Repose-toi un peu, sourit le Sokovien. Si ça va pas, fais-moi venir.

- Qu'est-ce que tu fais ? Veut savoir Clint.

- Rien d'important.

- Rien d'important ça veut dire que c'est important. (Il se remet debout) Tu fais quoi, Pietro ?

- Rien.

- Donc quelque chose que tu ne veux pas que je sache.

 

Les deux se regardent yeux dans les yeux.

Les sourcils de l'aîné se froncent.

Il a des doutes. Merde. Pietro aurait dû se douter que Clint aurait des doutes. Ils ont beaucoup trop tendance, tous, à sous-estimés l'intelligence de cette catastrophe ambulante.

 

- Friday : donne-moi un visuel de ma chambre.

- Nan, Fri ! Contre le cadet. Montre rien.

- Friday... javanais.

 

L'écran mural s'allume et la chambre occupée par Clint apparaît.

Le chantier apparaît.

Il y a encore des boîtes et emballages qui traînent. Des décorations pas encore installées... et un Clint qui sourit juste à côté.

 

- Tu... combien t'as dépensé en décoration ?

- Moins que toi, j'ai l'impression.

 

Clint sourit.

Il se rasseoit.

Il s'allonge même et attrape l'oreiller de son compagnon pour y enfouir son visage. Apparemment, ce qu'il a vu semble lui convenir et il ne fera rien pour stopper le massacre de sa chambre (et encore heureux vu qu'il a fait la même chose, mais en pire, dans celle du plus jeune).

Pietro soupire. Il rerempli un verre pour Clint, qu'il laisse sur la table de chevet puis s'en va après avoir demandé à Friday de garder à l'oeil cet énergumène.

 

* * *

 

- Pietro, tu... n'es pas Pietro.

 

Clint roule des yeux.

C'est vrai qu'ils se ressemblent tellement, tous les deux, que c'est un petit peu difficile de les différencier au premier coup d'oeil.

Il attrape la petite balle rebondissante restée sur la table de chevet près du verre et la lance à la figure de l'intrus.

 

- Qu'est-ce que tu fais au pays du père Noël ?

- Fou le camp, Tony.

- Clint ?

 

Et parce qu'aussi idiot soit Tony, il est un des hommes les plus intelligent du monde... Il remarque la façon dont Clint protège son bras gauche et son regard un peu hagard. Un peu vitreux. Plutôt lointain.

Un regard qui craint chez Clint, en somme.

 

- Clint ?

 

Il approche un peu plus du lit et agite la main devant ses yeux.

Hawkeye, grincheux, la chasse brusquement comme on chasserais une mouche un peu trop insistante.

Ça amuse Tony.

 

- Qu'est-ce que t'as encore fait, tête de piaf ?

- Rien.

- Romanov m'a demandé de veiller sur toi pendant son absence.

- Non, elle l'a pas fait.

- Eh bien... elle m'a souhaité une bonne semaine... et je suis quasiment sûr que c'est un code pour "surveille Clint".

- Fou moi la paix, Tony.

 

Iron Man s'installe sur le bord du matelas, juste à côté de Clint.

 

- Tu t'es blessé en voulant décorer et tu veux pas que je le sache parce que je vais me moquer de toi, c'est ça?

- Non.

- Clint ? Je ne vais pas me moquer d'une blessure. Surtout pas une acquise en voulant faire une surprise à Flash. Enfin... je vais probablement m'en moquer, si, mais une fois que tu iras mieux.

- Je crois que je me suis peut être blessé au bras, admet à contrecoeur Clint.

 

C'est pas normal que la douleur soit encore aussi forte.

 

- On va aller vérifier ça. Allez, viens.

 

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