Fuir l'amour de peur qu'il ne se sauve

Carol (2015)
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G
Fuir l'amour de peur qu'il ne se sauve
Summary
ceci est la version "française ; il est possible que j'ai laissé passer des fautes d'orthographede grammaire, de syntaxe , d'accord des temps etc.... je le fais pour les lectrices et lecteursfrancophonesmerci de votre éventuelle lecture ou relecturecertaines personnes peuvent être choques en découvrant la personne qu'est Carol mais c'est quelqu'un qui a été le souffre-douleur de sa mère et qui ne s'en remet pas...et parfois son côté cruel ressortavec moi il n'y aura pas de domination mais de l'égalité comme je l'ai sentie en visionnant Portrait d'une jeune fille en feu...Carol n'est pas dominatrice Thérèse n'est pas falote...
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Chapter 9

"Merde….."Thérèse se ravisa et retourna à la terrasse ..mais" Elle " avait disparu… elle reprit alors sa moto , ne sachant que penser . Elle repartit et sillonna les petites rues étroites encombrées de tant de voitures.

 Était-ce une chimère, le fantôme de ses obsessions , la dame blanche qui hante tant de manoirs ? Ou , tout simplement, qu'elle voulait éviter Thérèse de toutes les façons possibles.

 

Ce qui signifiait l'échec sur toute la ligne.

 

Thérèse avait quelque fois pris des fours quand elle draguait ;mais son cœur n'était pas aussi concerné… juste le désir physique exigeant et….décevant.

 

Quand , heureusement, la silhouette de rêve surgit au détour d'une rue ; avant de lui parler elle se gava de la vision quyi s'offrait à elle. ..elle aurait tout donné pour être à la place de son écharpe de soie ou de la fine ceinture de cuir souple qui  lui ceignait si délicatement la taille . l'inconnue s'arrêta au rétroviseur d'une camionnette

 pour retoucher son rouge à lèvres. C'était un geste tellement intime que Thérèse stoppa net pour n'en pas rater une miette…

Elle eut la vision de cette femme chez elle se maquillant devant son miroir et Thérèse près d'elle à la dévorer des yeux avant de l'embrasser…

Thérèse chassa la suite de la scène ; il fallait rester les pieds sur terre. Consciente des obstacles qui la séparaient de cette femme , elle bredouilla :

 

"Madame je dois vous parler…attendez moi s'il vous plaît…je me gare et j'arrive"

 

Elle s'arrêta  , descendit de sa moto. Elle n'avait pas prévu la fébrilité qui la parcourait , elle n'avait pas prévu la faiblesse qui affectait tous ses mouvements. Elle devait être conquérante, autoritaire, directive… Elle se sentait déjà maladroite et sa moto n'avait jamais autant pesé et la béquille n'avait jamais été aussi dure à déployer

. L'opération séduction tous azimut commençait mal.

 

Être si près de son obsession , sentir son parfum, être dans la proximité de ses gestes ; Thérèse n'avait pas prévu les coups de tonnerre incessants qui frapperaient son cœur. L'équilibre délicat entre sa fébrilité, son désir et l'envie de bien communiquer…

Serait-il possible d'aller au-delà de cet étonnement vertigineux qui la saisissait toute entière?

 

Carol enleva ses lunettes et figea son visage ; elle ne  voulait absolument pas lancer aucun

signe de détente de sa part. Elle avait remarqué l'air contrit et désolé de la jeune femme , sa maladresse aussimais elle campa sur ses deux jambes et  l'observa ,le regard glacé, d'un air impassible :

 

"alors Mademoiselle qu'avez-vous encore d'autre à me dire?"

 

Il était vrai qu'être du bon côté était réconfortant ; elle pouvait écraser cette jeune insolente de tout le poids de la Vérité.

 

 

Thérèse subjuguée par la raucité de la voix et intimidée par sa rudesse,  se rapprocha d'elle en tenant son casque et dévorant des yeux ce qui s'offrait à elle….une attitude qui tranchait avec la douceur de sa voix:

"je me présente je m'appelle Thérèse…" et elle rattrapa du dos de la main une goutte de sueur qui lui tombait du front.

..le soleil cramait tout ce qu'il touchait et  "Elle"  restait  fraîche. Elle avait totalement le droit d'être si sévère et même cruelle.

 

                                                                                                                                                                                                                                  

"Mademoiselle

-non Thérèse vous dis-je " affirma-t-elle mais déjà au bord du précipice…elle se maudit. Elle était de nouveau plongée dans cet état misérable d'infériorité .

 

"Thérèse va au tableau et écris l'équation qu'on vient d'étudier

-je ne sais pas ma Mère…je ne comprends pas les maths

-tu es bête, tu le sais…une vraie bonne à rien bouchée à l'émeri"

La religieuse sortit de sa table son martinet aux lanières de cuir, poussa Thérèse contre le mur , releva sa jupe et la fouetta devant toute la classe…

 

Thérèse releva la tête , les yeux embués de larmes, attendant le coup de grâce. Carol sortit ses gants de conduite en chevreau clair  de sa poche et les claqua dans ses mains:

"bon…Thérèse soit…pourquoi m'avez-vous dit cela hier soir?..je n'ai rien à cacher , rien à prouver...en quoi ma vie vous regarde?"

 

Thérèse cassa le contact, vraiment insupportable, et se mit à marcher pour maîtriser la panique qui lui piquait la peau:

"mais madame…j'ai eu…

-qu'avez-vous eu? Une fringale de jugement…une grosse envie de moralité? Ma vie ne regarde que moi… je sais qu'on me juge …mais ceux qui le font ne savent rien de ma vie. Je n'en montre que ce que je veux en montrer et à qui je veux ok?"

 

Thérèse se donna le loisir de penser combien il serait délicieux de défaire un bouton , de délacer cette ceinture et de glisser ses doigts. Mais le verdict s'annonçait…sans avoir pu plaider sa cause.

 

 

Cette jeune femme allait payer pour tous ceux qui la jugeaient. Thérèse osait à peine soutenir le regard bleu glacé qui la foudroyait et balbutia:

"euh…..j'ai juste trouvé que vous aviez l'air….."

Carol marchait vite mais Thérèse la suivait sans peine aucune mais pataugeait quand même de toutes les façons possibles…elle marchait sur des sables mouvants.

La colère allait si bien à cette femme  dont le corps en mouvement était un tango destructeur; il aurait été dommage de rater une telle occasion:

"l'air d'une garce , d'une pute…c'est ça?"

 

Carol regretta aussitôt ses paroles parce que…Thérèse ralentit, la main levée comme pour se garantir d'un coup, car il lui fallut se concentrer et mettre toute la gentillesse du monde dans sa voix:

"non absolument pas….ce qui m'a frappé…." elle hésita. Ne pas la juger … surtout ne pas la juger.

 

"mais parlez bon sang "fit Carol en se retournant et criant presque en se grondant intérieurement pour sa rudesse ; elle connaissait cette faiblesse, cette hésitation…c'était elle…devant sa mère attendant la blessure, la remarque qui la tuerait pour toute la journée restante:

 

"hey bien.. J'attends" dit-elle en claquant la semelle de ses talons sur les pavés.

 

Thérèse s'arrêta et déglutit douloureusement , fixant un point lointain :

"d'accord….vous étiez…..si  malheureuse, si perdue….je devais compatir…vous comprenez compatir…tout simplement…et à cause de la musique qui allait si fort...je devais trouver une formule directe et précise"

 

Carol ne s'attendait pas à une telle déclaration; elle était tendue à l'extrême prête à riposter…et plus rien …tout avait éclaté comme une bulle de savon. Il lui fallait une amulette pour se protéger et , la main dans sa poche de pantalo n , elle caressa du pouce la  familière et inexplicable cicatrice de l'index….mais il fallait être claire avant tout. Son regard s'apaisa mais il fallait tirer les choses au clair et se cabra . Thérèse attendit une réaction mais elle recula quand Carol s'approcha d'elle :

"Thérèse d'abord je ne suis pas malheureuse , j'ai deux filles adorables…j'ai remarqué vos amies …..les garçons ne vous intéressent pas n'est-ce pas?"

 

Ça y est , pensa Thérèse qui se blinda pour entendre le reste:

 

"oui, en effet…et alors? Qu'est-ce que ça vient faire?

 

-écoutez jeune fille…hey bien moi , .les femmes ne m'intéressent pas du tout…qu'est-ce qu'on peut bien faire avec une femme ? Et c'est plutôt moi qui pourrait vous juger non? Il manque l'essentiel…seuls les hommes sont forts pour soutenir les faibles femmes"

Carol se sentait la plus forte , faite d'un seul bloc … rigide et confortable.Elle était enfin comme les autres , représentante impitoyable de la normalité rassurante et sûre de son bon droit. Les lieux communs qu'elle sortait avaient quand même un fonds de vérité. Les vraies femmes ne peuvent s'épanouir qu'avec un homme, un vrai.

Carol savait elle que les normes rassurent les faibles?

 

Thérèse ne put pas retenir un sourire blasé et ironique ; ça avait toujours été le débat que lui balançaient les femmes hétéro quand on abordait ce sujet. Elle avait compris que ces femmes , peut-être, avaient une idée réductrice de leur propre plaisir et de leur vrai besoin…et , malheureusement, cette femme pensait la même chose…quelle déception …ça pouvait expliquer bien des choses….alors  elle prit une grande lampée d'air , tapa du pied et encaissa le coup :

 

"je déteste qu'on me définisse par un manque…., qu'on nous définisse par un manque...c'est insultant et insupportable…les "faibles" femmes valent mieux que ça…. On est hors sujet…vous vous méprenez sur ma démarche"

 les yeux de Thérèse se voilèrent d'irritation et de déception ; mais elle se calma:

 "…disons que je me suis trompée et je m'en excuse .Je peux m'intéresser à une femme sans la désirer pour autant…voilà c'est dit " Carol ne saisit pas tout de suite le sens de la déception qui l'effleura .

 

Menteuse, tu n'es qu'une menteuse…un mensonge de finesse….un mensonge pour avancer…

 

Puis, mue  par un courage inattendu et pour détourner ses sens en révolution, Thérèse planta ses yeux dans les yeux bleus si noirs qui la mangeaient:

 

"désolée de vous avoir perturbé, d'avoir eu de l'empathie même si je pense bien  que j'ai vu juste …parce que vous aussi vous avez un manque…au revoir madame…".

 

Carol sursauta ; tout était une première dans cette rencontre… elle aurait voulu répondre qu'encore c'était sa vie privée.

 

 

Thérèse, enregistrant la perturbation évidente,   recula et lâcha tout ce qu'elle avait sur le coeur:

Peut-être lui parlait- elle ou qu'elle s'adressait à une société si rigide?:

 

"de toutes façons si vous réduisez l'amour physique à quelques centimètres en plus…c'est triste…vous vous abîmez…vous vous donnez à des mecs qui ne font que vous désirer…qui ignorent qui vous êtes…

qui ne savant pas rendre hommage à la femme incroyable que vous êtes, qui vous réduisent à des poussées contre un mur sale, elle fit une pause et frappa la selle de sa moto, et merde vous valez mieux que cela"

 

Thérèse se rendit compte de son intransigeance qui n'aurait pas du se manifester et s'en alla  fâchée , bouleversée, et déçue…si déçue.Elle n'avait plus qu'à fuir ; de toutes façons elle n'aurait rien su gérer correctement…

il lui fallait prendre le large. Sa colère lui donna le courage de ne pas s'arrêter et de ne pas s'excuser.

 

Carol se rendit compte qu'elle était allée un peu trop loin ; cette Thérèse  à fleur de peau par sa remarque maladroite ,était ..gentille…contrairement à la gente féminine pour laquelle elle avait toujours été un danger et une ennemie…des rivales impitoyables. Elle ne sut plus quoi penser et ne répondit pas quand Thérèse s'en retourna , remit son casque …elle resta un moment à s'imprégner de ces impressions souterraines dans cette situation si embarrassante.

Elle était fascinée. Elle ne releva même pas l'insolence des dernières paroles de Thérèse. Mais elle fut surprise des compliments qui s'y cachaient.

 

Oui gentille mais sacrément en colère.

 

Mais un vent taquin , décidé à détendre l'atmosphère ,joua avec ses cheveux et elle eut le réflexe de prendre un peigne dans son sac pour se faire un chignon. Elle leva donc les bras et ses seins jaillirent alors qu'elle se trouvait en face de Thérèse qui ne la quittait plus des yeux….Jamais Thérèse ne s'était sentie aussi proche et , jamais, la tentation ne fut aussi forte.

 

Carol  demanda  alors que Thérèse, traversée de désir, mettait son casque tant bien que mal :

"pourquoi me dire cela ?"

 

Thérèse n'eut pas d'autre choix que d'être honnête après avoir sorti sa tirade sur l'hypocrisie des hommes :

Elle  évita les yeux bleu gris :

 

"parce que……. Parce que vous êtes si singulière à mes yeux et , dans le même temps, si prévisible et si intrigante"

 

 mais l'audace de sa réponse l'encouragea à partir sur le champ, tout simplement et sans hésiter, même si son regard enroba ce qui s'offrait à elle.

 

 

 

Sidérée et esquissant un sourire Carol vit s'éloigner la moto dans un souffle discret et resta figée jusqu'à sa  complète disparition .

Attendant …un signe…pourquoi pas? La possibilité d'une amitié féminine qui lui avait toujours manqué s'éloigna très vite. Les paroles de cette jeune femme si insolente.. Personne ne lui avait jamais parlé ainsi… Thérèse … un prénom qui ne collait pas à cette jeune femme. Elle s'attendait à un prénom sans genre , neutre...Camille, Claude , Dominique, Stéphane…

Et ce qu'elle a dit . Carol se sourit à elle-même…

 je suis singulière à ses yeux , prévisible, intrigante?

Finalement ça n'était que des compliments d'une façon ou de l'autre. Même si ça avait été prononcé sur le ton de la colère elle avait vu dans les yeux de Thérèse beaucoup de gentillesse   et ça...c'était nouveau

 

Tiens elle ne me désire pas? Je dois me vexer ou pas?

 

Carol se sentait différente ; quelque chose d'indéfinissable gagnait du terrain . Carol pinça les lèvres été les mordit.

Non …ça n'était pas possible…ça n'était pas ça…ce n'était pas prévu…ce ne serait pas gérable.

 

 

 

Thérèse n'en revenait pas mais elle n'était pas si surprise que ça ; oui elle s'était mêlée de ce qui ne la regardait pas …oui

Elle avait supputé des choses si légères et qui étaient à peine esquissées…mais qui étaient là.

Elle était bouleversée mais dans ce chaos resta maîtresse de ses réactions enfin à première vue

…tout s'était si vite passé.

 

Qu'est-ce que je lui ai dit? Je ne me souviens plus…

Qu'a-t-elle répondu …je ne sais plus

 

Elle ne lui avait pas demandé son prénom ; quant à sa voix? Elle l'avait à peine entendue , si occupée qu'elle était à mettre de l'ordre dans ses pensées….elle subissait l'effet retard…c'est pour ça qu'elle ne démarra pas en trombe. Son cœur battait trop vite , trop fort et c'était épuisant. Elle stoppa très vite, s'assit sur un banc et vit passer une Porsche rouge ; elle y vit en une fraction de seconde des cheveux blonds qu'elle reconnut.

 

Elle photographia mentalement la voiture et sa plaque…oui sa voix rauque avec un accent anglais ou allemand , mais allemand à la manière de Romy Schneider dont la voix grave et cassée , un peu comme la Signoret,

l'avait toujours envoutée. Mais Romy était  tolérante, mais pas cette femme… trois fois hélas

 

 

Elle savait qu'elle avait les moyens de rattraper cette voiture mais non la prise de risque était trop grande . Cette région était connu de tous pour ses virages très serrés et elle n'était pas en état de faire de la grande vitesse. Elle laissa donc la voiture s'éloigner dans ce bruit si caractéristique … pas question de la harceler…et puis elle savait où elle habitait.

 

"c'est vraiment une femme de caractère …un peu à côté de la plaque…elle a des failles …" pensa-t-elle en souriant.

 

Alors elle  reprit sa moto. Cette portion de route était sinueuse et empruntée par les conducteurs du dimanche déjà lestés de bière et de moules frites.

Déjà la timide fille avait disparu; sur sa moto Thérèse était différente calculatrice et concentrée. Elle fixa le point rouge et en fit sa cible. L'excitation de la vitesse et du danger s'empara d'elle. Elle survola la circulation mais resta à distance de la Porsche. Elle aurait pu la rattraper facilement , aidée par les embouteillages .

 Mais elle ne voulut pas donner à "Elle" l'impression d'être suivie, au pire  d'être harcelée et elle abandonna quand la Porsche tourna le dos à la côte.

 

Carol frissonna ; elle eut l'inexplicable sentiment que quelqu'un , quelque part, avait programmé sa chute et sa perte…

Cette jeune femme c'était comme…un ange exterminateur  qui lui disait des vérités qu'elle fuyait depuis si longtemps .Elle ralentit ; elle conduisait trop vite sur ces routes si encombrées le week-end. Qu'avait-elle dit? 

 

 L'amour réduit à quelques centimètres.

 

Carol sourit ; elle n'avait jamais considéré son comportement sous cet angle. L'amour physique ou , plutôt, le sexe qu'elle pratiquait… y avait-il d'autres pratiques? D'autres moyens? … le plaisir féminin est-il pris en considération?

 

Pendant sa dernière année d'étude à Lausanne elle avait fait partie d'un groupe d'amies dont elle était le membre le moins impliquée ; toutes les autres filles la trouvaient trop ..brusque et à l'humeur si sombre. Une nouvelle fille était arrivée dans leur classe. Elle était complétement délurée et subjuguait toutes les autres filles par ses connaissances si étendues dans le domaine de l'amour.

Toutes les filles l'écoutaient sans comprendre vraiment…une phrase revint à la mémoire de Carol

 

Le mec qui vous rentre dedans n'est pas digne d'intérêt ; il privilégie son plaisir avant le vôtre…vous resterez sur le bord de la route à voir passer les trains dans lesquels vous ne monterez jamais….merde …faites dérailler ce train et apprenez leur votre corps…mais surtout , avant tout, connaissez votre corps, les filles.. Explorez le , touchez le , sentez le…

Et vous serez les reines….mais attention les hommes auront peur de vous et chercheront toujours à vous contrôler...par le mariage , les enfants et la moralité qu'ils savent remarquablement bien tourner à leur avantage

 

Comment cette phrase à l'époque, ne l'avait-elle pas frappée et comment , après , ne lui est-elle pas revenue à l'esprit?

 Alors que c'était exactement ce qu'elle avait vécu . Elle sentit peu à peu ces évidences la percuter en plein cœur et sur tout en pleine conscience. C'était comme un écho anticipé par rapport à ce que lui avait crié cette jeune fille…

 

Oui cette Thérèse était un agent révélateur…. Et ce qui était enfoui revenait par bribes…comme elle aurait voulu pouvoir passer la nuit prochaine dans des bras protecteurs.

Heureusement  ses filles adorées étaient  là; hier soir était sa dernière sortie avant longtemps.

...tant mieux. Elle s'arrêta sur le bas côté pour se permettre de réfléchir ; ce qui s'était passé hier soir était déjà surprenant…ce qui s'était passé maintenant l'était encore plus.

 

Quelques centimètres...merde alors elle ne manque pas de culot

 

Certes elle était fâchée voire vexée…mais ce regard si…gentil , inhabituel pour Carol si ce n'est de la part de ses filles. Une nouvelle sensation ; une femme , une jeune femme pouvait être gentille avec elle. Ce sentiment nouveau si frais, si facile…s'il y avait un calcul était-il pur ? … a-t-elle vraiment l'intention de me…séduire???

Carol prit connaissance d' une nouvelle technique de séduction ;dans ses critères c'était avant tout la présence physique. Mais là elle était larguée…la gentillesse , l'intérêt pas que pour son cul…quoique…dans son emportement elle avait surpris un regard qui traînait sur son décolleté en dépit de ses dénégations.

 

Carol soupira car elle ne voyait aucun futur avec cette jeune femme et elle se sentait désolée d'avance pour Thérèse.

 

 

Car il émanait de cette jeune femme une volonté tranquille doublée d'une réelle timidité et d'une empathie surprenante; mais cette volonté ne servirait à rien parce ce que Carol n'était pas intéressée

Elle posa le front sur le volant de sa voiture le cœur à la fois battant fort et pouvant s’arrêter à tout moment.

 

Elle connaissait les hommes si directs , cette facilité dans les relations et la superbe indifférence qui la protégeaient si bien. Mais ces filles là? Enfin plutôt cette fille là. La perplexité envahit son esprit ... de toute façon elles ne se reverraient certainement plus jamais...

et Carol écarta le fait qu’en 24 heures elles s’étaient rencontrées trois fois. L’étau se resserrait

Et , à son corps défendant, elle l’ignora..

 

Elle se décida à rentrer car il fallait bien tenir la promesse faite à Margot : la ducasse.

 

 

 

 

 

 

 

 

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