Saint Seiya : La Terre d'Yggdrasil

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Saint Seiya : La Terre d'Yggdrasil
Summary
3 ans ont passés depuis la défaite du dieu Hadès aux mains d'Athéna et de ses chevaliers.Mais les braises qui avaient étés refroidies par cette victoire recommencent doucement à s'enflammer. Les dieux de l'Olympe n'ont pas dit leur dernier mot et l'armée d'Athéna a pris de nombreux coups au cours de la dernière décennie. Une décision s'impose à la déesse, mais elle ne pourra pas s'en sortir seule.Il est temps pour Athéna de reformer d'anciennes alliances, et d'en créer de nouvelles pour faire face à la guerre totale qui s'annonce.Et loin, très loin, au pied de l'arbre monde, une voix se fait entendre, très peu, puis de plus en plus fort.
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Hadès

SHUN

L'enfer. Encore et toujours.

Dès que je fermais les yeux, ils se réouvraient sur l'autre monde. Sur les myriades d'âmes hurlant au désespoir tandis que leur pieds touchaient les sols de lave et le Cocyte glacé. Je voyais les spectres, maltraitant inlassablement les morts qui se débattaient misérablement dans les eaux putrides du Styx. Je sentais l'odeur du souffre, et goûtait le fer du sang bouillonnant qui coulait à flot de ceux qui finissaient dévorés par le chien des Enfers.

Je les sentais en permanence. Autour de moi comme dans mes entrailles. Mais rien, absolument rien n'était pire que de le sentir, lui.

Pire encore, il était partout. Dans le cimetière du Sanctuaire, où la moitié des tombes lui appartenaient, dans les regards des chevaliers survivant et des gardes, lorsqu'ils se remémoraient la guerre passée...

Parfois, pris d'un mauvais pressentiment, je saisissais d'une main tremblante le miroir de poche qui se trouvait sur ma commode.

Sans surprise, mais avec comme toujours le coeur serré, je constatais qu'il était encore là.

Dans mon reflet.

Tout les jours, un peu plus. Dans mes cheveux dont l'émeraude s'estompait encore et encore pour laisser place aux ténèbres, dans ma silhouette qui s'élançait, dans mes yeux qui s'emplissaient lentement de l'eau des lacs d'Elysion, pour changer de l'Enfer. Et surtout, dans mes traits qui devenaient petit à petit les siens,

Par moment, j'aurais presque préféré que son image remplace entièrement la mienne, plutôt que de devoir observer tout les matins cet amalgame de nous deux.

Seulement, au delà de l'horreur se trouvait l'incompréhension. Hadès n'était plus. Alors comment parvenait encore il à s'emparer progressivement de moi ?

Durant son ancienne vie, Athéna avait gardé un portrait d'elle et de son frère, qui s'était révélé par la suite comme étant l'enveloppe charnelle du Dieu des Enfers. Mais si il était très jeune sur l'image, il était clair qu'il ne ressemblait ni à moi, ni à Hadès. Les autres représentations éparses des jeunes possédés que j'avais pu trouver étaient similairement différentes. Pourquoi donc étais je une exception ? Pourtant, nous l'avions tué ! Non que je m'en vante, au contraire, mais cela n'aurait il pas du détruire définitivement toute trace de lui en moi ? Pourquoi cela avait il eu l'effet inverse ?

Lorsque mes frères et moi avions pour la première fois constaté avec horreur mon changement, nous avions évidement cherché des réponses. La vielle bibliothécaire qui gardait les archives du Sanctuaire, en se basant sur d'anciennes représentations de Poséidon, avait remarqué que Julian Solo, son enveloppe actuelle, possédait un visage similaire à celui de Poséidon. Elle avait ensuite théorisé que j'étais simplement destiné par mes gênes à lui ressembler, et qu'il avait ainsi fait d'une pierre deux coups dans cette incarnation. Un hasard, en soi.

Cela avait convaincu les autres, qui me voyaient encore et toujours comme l'innocent petit Shun, mais ça ne m'avait pas suffit, à moi. Je connaissais bien mieux qu'eux celui que j'étais en train de devenir.

Même si c'était moins marqué que mon physique, ma personnalité elle aussi avait commencé à changer. Mon empathie devenait de l'apathie. Je ne me sentais plus aussi prêt qu'avant à me sacrifier. Mon corps se crispait à cette idée. Je ressentais de plus en plus souvent du dégoût face à certaines actions humaines. Un violent et dangereux dégoût. Et puis...Je ne rechignais plus autant qu'avant à tuer mes ennemis. Pas parce qu'il s'agissait d'un mal nécessaire, non je ne croyais toujours pas à ce concept cruel. Simplement parce que...

"Il faut bien mourir un jour, c'est naturel."

"La mort est nécessaire à l'ordre établi."

"Il faut bien remplir que les Enfers se remplissent, non ?"

Je me mordais jusqu'au sang l'intérieur de la joue à chaque fois que ces pensées intrusives m'envahissaient, mais cela ne les empêchait pas de revenir. Encore, encore, comme une valse sans fin.

Malgré tout, je gardais espoir. La plupart des jours, j'arrivais à me convaincre que les explications de la bibliothèque étaient vraies, que c'était qui comme à mon habitude, me faisait trop de soucis. Certains jours, ça ne suffisait pas, et je passais des heures terrifiantes à m'imaginer des horreurs. Mais au cours des trois ans qui avaient suivis la guerre sainte, j'arrivais à trouver un certain équilibre, fragile, mais plus ou moins constant. Comme un artiste de cirque qui garde les pieds sur son fil, manquant de tomber, occasionnellement, sous les cris alarmés de la foule.

Au moment où mes yeux se posèrent sur Asclépios, le funambule s'écrasa violement au sol.

"Tu dois mourir."

"Asclépios, sale traître !"

"Meurs."

"MEURS."

"MEURS !"

Le seul cri fut celui de mon âme, que je sentis se fracturer brusquement. Mais au lieu de disparaitre, je sentis à la place des petits bris s'ajouter, tous aussi terrifiant les uns que les autres.

Je ne compris pas pourquoi, mais je le reconnus immédiatement. Ce cosmos...Pas de doutes, il s'agissait bien là du fils exilé d'Apollon. Il me fallut un moment pour remarquer qu'il tenait Athéna dans ses bras. Toute la fatigue provoqué par notre veille s'était envolée. Je me sentais survolté; mais il ne fallait absolument pas que je craque. La vie d'Athéna était en jeu.

"La mort fait partie de l'ordre établi."

Je rejetais violement ces pensées parasites en m'adressant à Kiki.

-"Va chercher Seiya, vite !"

Pendant ce temps, je fis de mon mieux pour ne pas passer à l'offensive.

"Asclépios n'est pas hostile à Athéna..."

J'écarquillai les yeux, surpris et horrifié de ne pas reconnaitre mes propres pensées. Et pourtant, aucun doute, il s'agissait bel et bien des miennes.

Prudemment, je confectionnai des chaînes de Cosmos et assumai une position de garde. Pour des raisons que je redoutais de plus en plus de comprendre, je m'étais instinctivement éloigné de l'armure d'Andromède ce dernières années, et avait ainsi développé cette nouvelle capacité.

-"Oh, on dirait bien que quelqu'un ne m'aime pas beaucoup, je me trompe ?" Lança alors Asclépios, d'une voix qui se voulait interrogative, mais dont on ne pouvait faire autrement que d'y sentir une pointe de moquerie.

Je ne répondis pas à sa provocation dissimulée. Nous attendîmes le Kiki et Seiya en silence.

Lorsque j'entendis leur pas dans mon dos, je décidai de faire bonne figure devant eux.

-"Qui êtes vous ?? Que lui avez vous fait ?! Répondez, vite !" Énonçai je en tâchant d'imiter le ton faussement sévère que j'utilisais autrefois naturellement.

J'entendis alors avec surprise Seiya répéter ma question d'une voix calme que je ne lui connaissais. Lorsque je me tournais vers lui, surpris, il m'expliqua ;

-"Je crois qu'elle parlait de lui, dans sa lettre..." La lettre. C'était donc lui, le "nous" ? Je sentis une boule se former dans mon ventre.

Pour moi, la suite n'annonçait rien de bon.

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Elle fut pire.

Pire que tout ce à quoi je m'attendais.

Saori...Athéna. Elle voulait les ressusciter. Ressusciter tout le monde. Les arracher au monde des morts. À l'endroit auquel ils appartenaient.

J'entendais vaguement tout autour de moi les soldats et les serviteurs s'affoler. Certains heureux, d'autres moins. Leurs voix m'atteignent à peine, comme un écho.

"Shun, calme-toi. Respire." J'étouffais tout au fond de moi, comme j'avais appris à le faire. Enchaîner mes sentiments, les arracher à mon esprit pour les enfermer au plus profond de mes entrailles. Comme toujours, ça faisait mal, dans mon âme comme dans mon corps. Je sentais mon coeur se serrer violement dans ma poitrine. Mais cela valait toujours mieux que d'être découvert. Je ne souhaitais pas risquer leurs vies. Je ne pouvais pas.

Dès qu'elle mit fin à la réunion, je me précipitais dehors, presque en courant malgré moi. Il fallait absolument que je m'isole pour reprendre mes esprits.

"Respire...respire...!" Je répétais sans cesse ce mot dans mon esprit, dans l'espoir d'en faire une réalité. J'entendais à plusieurs mètres de moi les voix de ceux qui quittaient la salle pour reprendre leur poste. À mon plus grand dam, je sentis peu de temps après que je sois sorti des pas se rapprocher vivement de moi.

Je sentis une pression sur mon épaule.

-"Shun...?"

Je reconnus immédiatement la voix rauque de mon frère.

-"Ikki !" Je me retournais, surpris. Son arrivée soudaine avait réussi à me détourner de mes idées malsaines. "Tu as fait vite, pour une fois."

Mon sarcasme fit choux-blanc, mais je le prit pas mal. Mon frère n'avait jamais accroché à l'humour, même si il souriait un peu plus souvent qu'avant.

-"Comment se porte t'elle ?" S'enquit il. Évidement. Il ne savait rien de ce qui venait de se dire. Je soupirais.

-"Je crois qu'il vaut mieux que tu entendes ça de la bouche de Saori. Elle a demandé à nous voir en privé, avec les autres."

Il m'emboita le pas d'un air grave, sans poser plus de questions. Il m'adressa toutefois la parole alors que nous passions la lourde porte qui menait à la chambre du Pope.

-"Je sens que tu es troublé."

Je ne voulais pas lui parler de lui.

"Oui, c'est...c'est juste ce qui s'est dit à la réunion...tu vas voir." Je n'aimais pas jouer au mystérieux. Mais je ne me sentais pas la force de lui parler de tout ça moi même. Il était doublement concerné par l'annonce de Saori. Si la situation devenait trop dangereuse, il serait peut être nécessaire de ramener son maître, Guilty, à la vie. C'était un homme mauvais et cruel, qui avait longtemps abusé de lui, même avant d'être possédé par le Genro Mao Ken de Saga. Une horrible personne, mais puissante. Il avait gardé la mainmise sur les chevalier noirs pendant plus d'un quart de siècle, après tout. Si il venait à être ramené, je ne donnais pas cher de la psychée de mon frère.

-"Aouch...." Ces sombres pensées le faisaient remonter, comme à chaque fois. J'inspirais dans l'espoir vain d'étouffer la migraine qui commençait à irradier autour de mes tempes.

-"Tu es sur que ça va, Shun ?" Il semblait vraiment inquiet.

-"Oui, oui...juste....dépéchons nous."

Je tirais le rideau qui menait à la chambre privée d'Athéna, sans doute un peu brusquement. Ikki fronça les sourcils davantage et s'apprêta à me dire quelque chose, mais je m'empressai de le couper.

-"Il y aura un homme...Un dieu avec elle. Ne l'attaque pas, s'il te plaît."

-"Qui-

Il ne pris pas le temps de finir sa question. Nous étions arrivés. Saori et les autres nous attendaient, le visage grave. Visiblement, ils en savaient à présent davantage que nous. Je dirigeais mon regard vers Saori, assise sur sa causeuse. J'avais beau détester ce meuble vieillot, à cet instant, je préférais mille fois me concentrer sur son horrible tissu à fleurs plutôt que sur notre amie. Elle semblait tellement...faible comparé à tout l'heure, pendant son discours. Mon intuition sur ce qui s'était passé entre elle et Asclépios se renforçait de minute en minute, et je n'aimais pas ça.

Elle voulu prendre la parole, mais fut presque immédiatement coupée par Seiya.

-"Son Cosmos."

Les éléments du puzzle venait d'être complétés. J'enchaînait malgré tout.

-"Je te demande pardon ?" Le ton de ma voix se fit plus grave que ce que je ne souhaitais. Les yeux de mon ami s'élargirent quelques secondes avant qu'il reprenne de plus belle.

-"C'est ça, le prix d'Asclépios !! Son Cosmos !! Et c'est trop tard !! Il...Il lui à déjà prix. Il à tout prix !!" Pégase leva un doigt accusateur vers Asclépios, assit sur une chaise, près de Saori. Si la partie brûlée de son visage restait indéchiffrable, son autre côté conservait la même expression calme et arrogante qu'il arborait depuis son arrivée au Sanctuaire.

-"C'est une évidence, mon garçon. Je ne peux pas me permettre de ressusciter autant de personne avec une seule promesse orale. Et je tiens à vous rappeler que c'est Athena elle même qui est venue requérir mes services, pas l'inverse." Il bu une gorgé du thé qui lui avait été servi, imperturbable.

Pendant que Seiya continuait de vociférer contre lui, j'observais le reste de mes compagnons.

Shiryu, comme toujours, gardait un visage calme. Mais ses sourcils froncés et sa mâchoire crispée trahissaient ses émotions. Hyoga, quant à lui, semblait plus confus qu'énervé. Son regard passait de Seiya à Saori, en passant par Asclépios. Au moins, il semblait beaucoup plus calme que Seiya et mon frère. Ikki fulminait. Comme Seiya, toute son attention était sur Asclépios.

Sa réaction m'aurait surpris, il y a quelques années. À cette époque, il gardait ses distances avec tout le monde, moi y compris. Mais maintenant qu'il était adulte, mon frère commençait monter davantage ses émotions. Rien de radical, il restait toujours le même, au fond de lui. Mais face à une chose de cette ampleur, il avait cessé de se dissimuler derrière un masque d'indifférence. Pour cela, j'étais fier de lui.

J'en conclus que j'étais le seul à avoir deviner ce qu'il se passait vraiment pendant la réunion. Je suspectais ses intuitions de m'avoir guidé vers la réponse. Cela m'inquiétait. Si il commençait à se fusionner à mon subconscient, alors...

En chassant ces nouvelles pensées intrusives, je me rendis aussi compte que Ikki ne savait toujours pas de quoi il en retournait vraiment.

-"Ikki..."

-"Ce type...!" Mon frère ne quittait pas du regard Asclépios. Je sentais son Cosmos s'endurcir.

-"C'est de votre faute !! Je me fiche de savoir si Saori voulait que vous-

Et Seiya continuait d'houspiller le dieu. Cela risquait de devenir dangereux. On ne connaissait pas l'étendue de ses capacités. Même si mon nouveau sens moral me hurlait de m'opposer aux deux divinités à mon tour, je du me m'imposer comme médiateur. Je saisis le poing de Seiya tandis qu'il s'apprêtait à asséner les météores de pégases a son tout nouvel ennemi juré.

-"Seiya !!"

-"Shun, tu..." Toujours ces sourcils froncés.

-"Il faut se calmer. Tous." Je fit le tour de la salle du regard. "Saori...Tu compte vraiment les ramener ? Toutes ces personnes ? Tous ces chevaliers tombés au combat" J'entendis le grognement de mon frère derrière moi. Au moins à présent il savait.

Elle prit une longue inspiration avant de me répondre. Même ses cheveux étaient devenus étrangement ternes.

-"...Ceux qu'il sera possible de ramener, en tout cas. Shun, je..." Même si son regard était posé sur moi, elle s'adressait à nous tous. "Je sais que je joue avec la balance de la vie. Mais quel choix avons nous ? Nous n'avons pas assez de temps pour entraîner de nouveaux Saints. Les assauts des Olympiens se font de plus en plus fréquents, et nombre de personnes ici présentes ne sont toujours pas complètement remises de la dernière guerre Sainte."

Je sentis mon coeur se serrer à cette dernière remarque.

Elle se lave de sa causeuse pour aller vers une de ses fenêtres.

-"Regardez...Cela fait trois ans ce mois-ci que l'on vaincu Hadès. Et pourtant, le Sanctuaire est toujours en ruine. Assaut sur assaut...Nous..." Elle se tut un instant, des larmes perlant autour de ses orbites.
"Nous somme en train de perdre."

Et cette défaite envahit la pièce. Seiya lui- même détourna le regard, presque honteux. Je compris à quel poing le handicap laissé par l'épée d'Hadès devait le faire souffrir. Ce n'est pas ce que je voulais.

-"Alors...quoi, dans ce cas ?" Shiryu prit la parole à son tour. "Penses tu vraiment que le retour de ces chevaliers pourra compenser la perte de ton Cosmos ?"

-"Oui."

-"Mais..." Ikki voulut protester, mais Saori l'interrompit d'un regard.

-"Oui. Mon Cosmos est...était celui d'un Dieu. Mais je ne suis pas une armée. Je...J'ai choisi d'adopter un corps humain. Mais ce faisant, j'ai perdu définitivement les souvenirs de ma vie sur l'Olympe. Toutes les connaissances stratégiques que j'ai pu acquérir...Ne sont plus. Mais ces chevaliers...Il ont su faire vivre le Sanctuaire sans ma présence. D'une manière loin d'être idéale, je vous l'accorde. Mais il l'ont fait. Ils ont vaincu des Titans sans rien d'autre que ma bénédiction spirituelle. Cela, je peux l'accorder sans mon Cosmos. Je peux vous inspirer, vous encourager...Mais le fait est que mon corps...mon âme n'est que celle d'une enfant qui n'a jamais touché une arme de guerre. Je pense...Non je suis sûre que les Cosmos combinés de ces personnes peuvent nous aider à sauver cette planète, bien plus que le mien. Pour toutes ces raisons, et bien d'autres.

À cet instant, je me rendis compte que la nuit était passée beaucoup plus vite que ce que je n'avais cru. L'aube pointait à l'horizon, et à cet instant, Saori semblait absorber tous les rayons de lumière du soleil timide qui montait par delà les montagnes.
Pour la première fois depuis longtemps, je ne me sentais pas oppressé. Est ce que son ombre avait été effacé par sa lumière, ou est ce que mes consciences divergents avait finalement atteint un consensus ? Je n'aurais su le dire. La seule chose en laquelle je croyais, à cet instant, c'était elle.

Mon amie. Ma soeur, presque.

Saori.

Son Cosmos avait disparu dans les méandres du regard vide d'Asclépios, et son corps frêle aurait pu être emporté par une simple bourrasque de vent. Mais jamais elle ne cesserait d'être une déesse.

Peu importe ce qui allait se passer, ce que mon âme m'inflingerait, à ce moment précis de mon existence, je croyais, nous croyions tous en son plan.

Je fermis les yeux. Cette fois là, je ne vis pas l'Enfer, mais l'espoir d'un futur qui arriverait bientôt.

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