Les aventures d'une Shôdaime à la retraite

Naruto (Anime & Manga)
Gen
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Les aventures d'une Shôdaime à la retraite
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Summary
Keiko Umino, fondatrice d'Oto et Shodaime Otokage était à la retraite ! Et elle comptait bien en profiter. Dommage que son successeur de fils n'ai pas reçu le message.
Note
L'histoire débute en octobre 289, lors du dernier chapitre de "Bienvenue à Oto", entre le moment où Naruto apprend qui est son père et le moment où Zabuza previent Iruka que Mei Terumi veut le voir.
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Est-ce que Nidaime-sama est au courant ?

Chapitre 3 : Est-ce que Nidaime-sama est au courant ?

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Allongé de tout son long sur le canapé, la tête posée sur les cuisses d’Iruka, sa fille blottie dans ses bras, Raido était heureux. La main du Nidaime glissait dans sa tignasse, massant agréablement son cuir chevelu. Du coin de l’œil l’homme a moitié endormi pouvait apercevoir Naruto jouer aux cartes avec Mitsuki, Kabuto endormi dans un fauteuil, Orochimaru qui lisait une revue médicale, Log qui révisait son futur examen genin avec Tenten et sa mère qui faisait des grimaces aux trois poisons.

Sa mère… c’était étrange d’utiliser officiellement le terme en parlant de Keiko-sensei. Il l’avait déjà fait, mentalement la plus part du temps, mais aussi à l’oral, quelque fois où sa langue avait fourché.

Maintenant c’était officiel. Raido Namiashi avait été adopté par Keiko Umino. Les papiers avaient été signés et archivés au Nid. L’Assassin avait décidé de garder son nom de naissance bien que Kaa-chan lui ait proposé de prendre celui des Umino. Résultat il restait Raido Namiashi pour le reste du monde, mais à Oto on commençait à l’appeler Umino-Namiashi depuis que la nouvelle de son adoption était connue.

Eri couina doucement. Raido releva la tête vers sa fille (sa fille!!!!). Celle-ci était vraiment trop mignonne dans son petit pyjama jaune avec son tout petit bonnet ! Le poupon agita ses tous petits doigts et serra fermement le poing autour de l’auriculaire de Raido.

Elle était tellement petite !

Eri-chan miaula à nouveau.

Raido n’en revenait pas que Guren lui laisse Eri. La junin lui avait demandé s’il pouvait garder le bébé pour la soirée. Yukimaru stressait à cause de son examen et elle souhaitait rassurer son pupille.

« Elle doit avoir faim » commenta Iruka.

« Probable. » répondit Raido en se préparant à se lever.

« Ne bouge pas. Je vais chercher le biberon. »

Raido contracta les abdos pour relever son torse, permettant à Iruka de quitter le canapé. L’Assassin qui avait perdu son coussin, reposa sa tête sur le cuir souple. Son frère adoptif avait chauffé la zone. C’était bien. Raido était bien. Heureux et en paix.

Il espérait que la situation durerait longtemps.

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Byakuya Kuchiki avait été un membre de l’équipe 3 sous les ordres de Okami Soma.

La junin-sensei avait sous ses ordres Masaki Fûma, Kabuto Umino et Byakuya. Et avec le recul des années, ce dernier se rendait compte à quel point ils avaient été démoniaques.

Individuellement, ils avaient été adorables, respectant les consignes et appliquant les ordres. Mais ensembles… Horribles. Ils s’encourageaient dans leurs conneries, repoussant les limites et manquant plusieurs fois de se tuer.

Non, vraiment, Okami-sensei était une sainte. Elle n’avait tué aucun de ses genins et mieux encore, elle s’était assurée qu’ils atteignent leur plein potentiel !

Aujourd’hui Kabuto était l’un des meilleurs scientifiques et médecin d’Oto, Masaki était membre de l’ANBU (ce n’était pas difficile à deviner) et Byakuya était devenu junin-sensei.

(D’un point de vue personnel, Masaki était mariée et enceinte, Byakuya était marié et Kabuto avait des jumeaux.)

Des membres de l’equipe 3, Byakuya ne pensait pas etre celui qui prendrait des genins en premier. Il avait imaginé que ce serait Masaki. Elle était la plus patiente du trio. Mais finalement le destin en avait décidé autrement.

L’équipe formée par Hinata Soma, Yukimaru et Log Umino avait été testée par Katsuya Uzumaki. L’homme, marié dans le Clan des Tourbillons, avait déjà eu plusieurs équipes genins. Il était doué et expérimenté. Kagerô Fuma (bientôt Uzumaki vu que Zabuza avait enfin fait sa demande) avait déjà eu une équipe tandis que Byakuya n’avait pas d’expérience.

Après le test, les trois junins s’étaient réunis et avaient discuté des trois gamins. Leur équipe avait un beau potentiel, mais la spécialité de Kagerô n’était pas la plus compatible et Katsuya voulait faire un break.

Résultat Byakuya avait signé pour tutorer les trois gamins.

Il avait à peine la pression.

Log était le fils de l’Otokage et le petit-fils des Fondateurs du Village, Yukimaru était le pupille de Guren No Shôton et Hinata était de la famille de Okami-sensei !

Bordel, mais dans quel piège à con il venait de s’enfermer ?!

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« BAA-CHAN ! »

Keiko posa le flacon remplit d’acide sur le bureau juste avant que la porte ne s’ouvre avec fracas.

« Bonjour Naruto. » déclara-t-elle alors que le gaki brun aux racines blondes longues de plus d’un pouce débarquait dans son nouveau bureau avec la vivacité d’un ouragan.

« Baa-chan, tu peux m’apprendre à faire des poisons ?! »

« Non. »

« Mais ! »

Le regard de Keiko coupa net l’argumentaire de son petit-fils. Ses grands yeux bleus avaient certes la couleur de ceux du Bâtard, mais l’éclat qu’elle y percevait venait totalement de Kushina.

« Non », répéta-t-elle. « Avant que je puisse t’apprendre à faire fabriquer des poisons, faut que tu les connaisses et que tu puisses t’en protéger. »

Naruto fronça le nez et plissa la bouche affichant une moue boudeuse. Keiko fut ramenée des décennies en arrière. Puis l’attitude joviale reprit le dessus et les yeux du petiot se remirent à pétiller.

« Ok ! Tu peux m’apprendre à reconnaître les poisons ? »

Keiko éclata de rire. Elle tira une chaise pour son petit-fils adoptif.

« Pose ton cul là dessus Cafard. Puisse-que tu as détruis mon bureau et mon stock de poisons lorsque tu as apprit que le Bâtard était ton père, tu vas m’aider à tout re-remplir. »

Naruto regarda autour d’eux. La pièce avait été reconstruite et les meubles remplacés. Quelques outils de préparations, verrerie, pilons et mortiers, étaient à nouveau installés sur les étagères à cotés d’une poignée de fioles ayant survécus au massacre. Mais la quasi totalité des étagères restaient désespérément vides.

Le chunin blanchit drastiquement, affolé par l’ampleur de la tache.

« Heu... »

« C’est le prix à payer. »

Naruto laissa tomber sa tête avec force sur la table alors que Keiko ricanait.

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Depuis que Kaori avait quitté l’ANBU et laissé derrière elle son identité de Racoon, elle entamait le long processus d’apprentissage d’une vie en pleine lumière. Cela n’était pas évident et parfois elle se surprenait à souhaiter retrouver l’anonymat qu’elle avait connu toute sa vie. Ces instants de faiblesse ne duraient pas et elle s’obligeait à rebondir et avancer.

Suivant les conseils de sa Kage, Kaori avait expérimenté de nouvelles choses. Elle avait fait une immersion à l’Académie et avait visité les différents départements du Nid. Cela ne l’attirait pas vraiment. Elle n’était pas douée avec les enfants (elle était déjà maladroite avec des adultes, alors avec des jeunes…) et rester derrière un bureau lui faisait peur.

Ikuya, l’homme ayant élevé Kaori et lui ayant permis d’atteindre l’age adulte ( son putain de père ! Il n’avait pas permis sa conception, mais il avait été là lorsque Hanzô était absent) était resté très diminué après son attaque et Kaori restait principalement avec lui, calquant son rythme sur celui du vieil homme.

A vivre ainsi comme une civile, Kaori s’était aperçue que c’était certainement ce qui lui plaisait le plus. Depuis l’été et son retrait de l’ANBU, elle avait fait à peine une dizaine de missions, toutes durant moins de trois jours. Ikuya avait besoin d’elle et l’argent n’était pas un problème.

Ikuya avait quitté Ame avec quasiment tout le trésor de Hanzô, la paye des ANBU était très alléchante et Kaori n’était pas dépensière. Aujourd’hui, elle pouvait s’arrêter complètement de travailler et vivre confortablement pendant plus de 20 ans, voire toute sa vie si elle faisait attention.

Même si elle pouvait se passer de travailler, Kaori ne le souhaitait pas. Elle se connaissait. SI elle n’avait rien à faire, elle allait devenir folle !

Résultat Kaori suivait depuis le mois de novembre une formation en commerce auprès du Clan Sôma. Elle donnait un coup de main à l’Onsen géré par les Sôma et en échange Okami-san lui expliquait les ficelles du métier de gérante. Faire les chiffres ne dérangeait pas Kaori, mais elle détestait gérer les emplois du temps.

Actuellement en pause l’ancienne ANBU profitait des eaux chaudes de l’onsen pour se détendre lorsqu’elle vit arriver Keiko Umino avec un quatuor de kunoichi plus jeunes. Pour avoir surveillé les arrières de sa Kage depuis quasiment la fondation d’Oto, Kaori reconnu sans peine les jeunes femmes. Elles étaient les anciennes genins de Keiko.

Il y avait Akito, la nouvelle Matriarche Sôma (Okami était ravie de s’être débarrassé de la Régence) et ancienne collègue ANBU de Kaori. Celle-ci adressa d’ailleurs un signe de main à Kaori avant d’entrer dans l’eau. Derrière elle venaient la petite Saki Hanajima et la grande Arisa Uotani qui échangeaient avec la plus récente genin de Keiko-san : Temari de Suna.

Cela sentait l’activité de lignée.

Kaori avait découvert cela en arrivant à Oto. Ici les équipiers genins gardaient un lien très fort même après avoir été promus. Il était courant que des senseis rassemblent leur anciens genin et les genins de leurs genins voire plus encore. Kaori supposait que c’était un héritage de Konoha.

Elle-même n’avait pas de lignée. Elle avait déjà un niveau chunin confirmé, voire junin lorsqu’elle était arrivée à Oto et qu’elle était entrée dans l’ANBU. Et vu la direction que semblait prendre sa vie, il était peu probable qu’elle enseigne un jour à des genins.

« Bonjour Kaori-san », salua Keiko en rejoignant son ancienne ANBU. « Comment se passe cette sortie de l’ANBU ? »

« C’est agréable de ne plus courir partout », répondit honnêtement Kaori. « J’ai suivi votre conseil et ai cherché ce que je voulais faire. »

« As-tu trouvé ? »

Kaori regarda les volutes de vapeurs danser au dessus de la surface brûlante.

« Oui et non. » annonça-t-elle avec honnêteté. « Je quitte le corps Shinobi. J’ai eu une réunion avec Iruka-sama à ce sujet la semaine passée. Je vais rester dans la Réserve, mais je ne souhaite plus faire parti du service actif. »

« C’est une décision compréhensible et respectable. Je pense que tu es celle ayant eu le plus long service dans l’ANBU. Tu as donné largement donné assez à Oto », déclara Keiko. « Quand finis-tu ? »

« Officiellement à la fin du mois de janvier. »

« Plus que sept jours du coup... »

Kaori hocha la tête.

« Et sais-tu ce que tu vas faire ? Si tu fais quelque chose. Tu as le droit de prendre des vacances. »

L’Ancienne ANBU sourit. C’était un peu ironique que ce soit Keiko Umino qui passait ses journées à travailler, ne prenant des pauses que quand son époux la tirait hors de son bureau pour un entraînement qui lui dise de prendre des vacances.

« Je ne sais pas encore. Okami-san m’apprend à gérer une institution comme celle-ci, mais je ne vois pas trop où je pourrai mettre en œuvre ces nouvelles compétences à Oto. »

Keiko huma.

Sur le bord du bassin un petit oiseau sautillait, laissant des traces dans la neige fraîche. Kaori trouvait la neige fascinante. Et elle trouvait amusant de prendre un bain en extérieur alors que le Village était couvert d’une épaisse couche de poudreuse.

« Je vais ouvrir un restaurant », déclara Keiko, faisant sursauter Kaori. « Je sais que tout le monde pense que ce sera un massacre, mais je ne compte pas cuisiner. Je connais mes limites. J’embaucherai un chef. »

Kaori opina de la tête. Elle connaissait les talents culinaires de Keiko-sama. Il y avait une raison pour laquelle elle était interdite d’accès aux fourneaux.

« Je vais avoir besoin d’une gestionnaire. »

Kaori cligna des yeux. Elle avait décroché un instant et…

« Quoi ? »

« Je vais avoir besoin d’une gestionnaire pour mon restaurant », répéta Keiko en la regardant.

« Vous êtes en train de me proposer un poste ? » s’étrangla Kaori.

Sa Kage hocha la tête.

« Ce restaurant n’est encore qu’un projet, mais j’ai plein d’idées. Il y a moyen de faire quelque chose de sympathique. Passe me voir la semaine prochaine, je serai chez moi à préparer des poisons pour les Infiltrés. Nous pourrons discuter des mes idées et voir si cela peut t’intéresser. »

Kaori bugua un instant avant d’accepter la proposition. Discuter du projet ne l’engageait en rien et si cela lui semblait prometteur, elle aviserait à ce moment là.

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Rangiku Uzumaki était beaucoup de choses. Elle était tout d’abord une survivante. Elle était également une épouse et une mère. Elle était la cheffe de la Branche du Printemps du Clan Uzumaki. Elle était la dirigeante du Département de Fuinjutsu d’Otokagure et elle était surtout la plus grande experte en sceaux encore vivante.

C’était un fait, pas de la vantardise.

Elle était la meilleure.

Rangiku n’était pas une kunoichi. Elle savait utiliser son chakra, elle savait même manifester et manier les chaînes de chakra de son Clan. Elle savait également tuer avec un katana. Mais elle ne s’identifiait pas comme kunoichi. Elle était une civile. Elle était juste très, très, trèèèèès douée en fuinjutsu.

(Tellement douée qu’à 16 ans, Keiko l’avait placé à la tête du tout nouveau Département de Fuinjutsu.)

Rangiku était dans son bureau au Nid, créant des rouleaux de stockage pour la Morgue lorsqu’on tapa sur le montant de la porte. La porte n’était fermée que lorsque Rangiku travaillait sur des sceaux expérimentaux pouvant réagir de façon incontrôlée.

La jeune femme releva la tête et vit la Shodaime Otokage appuyée contre le montant. Keiko Umino était habillée du pantalon shinobi marbré de gris porté par la majorité des soldats du village ainsi que d’un pull noir et d’un haori bleu aux manches longues. Son hitai servait à maintenir ses cheveux blancs hors de son champ de vision. La Matriarche Umino était plus souriante et détendue que lorsqu’elle était Otokage.

« Keiko-sama, entrez » déclara Rangiku.

La femme la plus puissante du Village entra dans la pièce, referma la porte derrière elle et s’assit sur une chaise après en avoir retiré une haute pile de parchemins.

Voyant le sérieux dans les yeux de la Kage, Rangiku poussa le sceau sur lequel elle travaillait et referma son encrier.

« J’ai besoin de ton aide Rangiku-san. »

L’Uzumaki repoussa une longue mèche de cheveux roux derrière son oreille d’un geste un peu nerveux. La dernière fois que Keiko était venue la voir en disant cela, Rangiku avait fini au Pays du Vent à refaire le sceau de confinement de l’Ichibi.

« En quoi puis-je être utile ? » demanda Rangiku.

Même si elle était inquiète, elle était au service de son Village et de cette femme lui ayant offert une seconde chance.

Keiko soupira et se frotta le visage.

« C’est une demande particulière. Expérimentale. Non prioritaire » annonça la junin aux cheveux blancs. « Que sais-tu de Kakashi Hatake ? »

Rangiku ne s’attendait pas à cette question.

Kakashi Hatake… Idate lui en avait parlé. C’était un junin de Konoha. Un excellent junin de Konoha. Il avait une réputation déplorable. Il était surnommé le « Tueur d’Amis. » par ses pairs. (Rangiku trouvait cela terrible et très hypocrite sachant que c’était des shinobis, soit des tueurs qui lui avait donné ce nom.)

« Konoha-nin. Junin. Il possède le sharingan, mais n’est pas un Uchiwa. » répondit finalement Rangiku.

Keiko hocha la tête.

« Kakashi-chan », débuta Keiko faisant s’étouffer Rangiku avec le suffixe, « est le fils de mon junin-sensei. Il a effectivement un sharingan à la place de l’œil gauche. Cet œil était celui de son équipier genin et il lui a été implanté. »

Rangiku fronça les sourcils. Elle savait pour échanger avec des amis médic que l’implantation de dôjutsu étaient compliquées et qu’il y avait souvent des séquelles. Elle le dit à sa Kage qui hocha la tête.

« Le sharingan pompe le chakra de Kakashi. J’ai discuté avec un ami qui a confirmé mes craintes. Cet œil pompe l’énergie de Kashi-chan y comprit lorsqu’il est caché. »

« Qu’attendez-vous de moi Keiko-sama ? »

« Je souhaite avoir un moyen de bloquer l’alimentation du sharingan en chakra. Un moyen pour que le chakra ne soit pas siphonné en continue. »

Rangiku tapota ses lèvres peintes du bout du doigt.

« Hmmm. Si vous venez me voir, c’est que vous souhaitez un moyen non définitif qui permette quand même d’activer le Sharingan… Sinon vous auriez juste retiré l’œil. »

Keiko sourit.

« Tu as tout comprit Rangiku-san. »

La rouquine plongea son regard dans celui de sa supérieure.

« C’est un challenge intéressant. Mais Keiko-sama, est-ce que Nidaime-sama est au courant de votre requête ? »

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En octobre 288, quelques seize mois auparavant, Iruka avait couché avec Kakashi Hatake. Ce n’était pas planifié. Iruka était allé dans un bar avec Naruto pour célébrer les victoire de celui-ci. Il avait bu largement plus de raison, ses connards d’amis lui offrant verres après verres. Le fait que Iruka soit encore sous couverture à ce moment là n’avait pas empêché son salopard de frère et les autres idiots d’Oto de lui payer des verres également. Iruka avait finit complètement rond. Ce qui était un exploit vu qu’il avait hérité de sa mère sa capacité à filtrer les toxines.

Bref.

Iruka était plus que ivre et il avait fini au pieu avec Kakashi Hatake, le fameux Ninja-Copieur (et sale con qui rendait toujours des rapports de missions dégueulasse.)

Le Nidaime Otokage ne se souvenait pas de cette nuit. Mais son esprit fantasmait un peu trop sur le contraste magnifique qu’avait du former la peau d’albâtre du copy-nin avec la sienne couleur caramel. Et si cela ne suffisait pas l’inconscient d’Iruka ne cessait de questionner la souplesse de Hatake.

(Sur ce coup Iruka accusait les questions sans gène de Zabuza et Mangetsu. Les deux Épéistes étaient diaboliques.)

Coucher avec Kakashi avait été extrêmement bon d’un point de vue physiologique mais cela avait été une erreur car cela avait mis en péril sa couverture. Heureusement que l’autre avait oublié la soirée (ou au minimum l’identité d’Iruka), cela avait limité les complications.

Au fils des mois Iruka avait réussi à mettre l’incident de coté. Il avait changé de Village et de poste. Il avait eu quelques aventures. Très peu finalement car en tant que Kage il n’avait pas de temps et surtout il ne voulait pas que les personnes qu’il approchait se sente obligées à cause de la position sociale d’Iruka.

L’arrivée de Raidô avait été salvatrice sur ce coup. L’Assassin se contre foutait que Iruka soit l’Otokage. Ils avaient passé quelques nuits très sympathiques ensembles, notamment la veille du couronnement d’Iruka. Raidô s’était arrangé pour que le futur Nidaime ne soit plus en état de penser.

Iruka avait tourné la page. Il était trop vieux pour des amourettes idiotes. Hatake n’était qu’un coup d’un soir. Rien de plus.

(Du moins Iruka tentait de s’en persuader. S’il continuait de rêver d’un corps pale aux jambes interminables et au cul incroyable, cela ne regardait que lui.)

« Iruka, faut qu’on cause de Kakashi ! » annonça la mère du Nidaime en débaroulant dans son bureau.

Et tous les efforts d’Iruka pour soigneusement oublier qu’il s’était envoyé en l’air avec le Copy-nin s’écroulèrent.

« Je dois tirer un coup », marmonna le Nidaime en se frottant le visage avec lassitude.

Très franchement, si Raidô et lui n’étaient pas tombés d’accord pour dire qu’une relation entre eux n’était pas du tout une bonne idée, Iruka serait aller voir l’Assassin pour lui demander de la baise rapide et efficace.

« Hum ? »

« Pourquoi veux-tu parler de Hatake ? » demanda Iruka en ignorant l’onomatopée interrogative de sa mère.

« Je veux lui venir en aide. »

Keiko expliqua son projet de sceau bloqueur de Sharingan à Iruka. C’était un projet bien ficelé, bien réfléchit et absolument inutile.

« Qu’est-ce que ça amène à Oto ? » demanda Iruka.

« Rien. C’est une demande personnelle qui n’apportera rien au Village. »

Iruka soupira. Il savait que sa mère ne lâcherai pas l’affaire. Elle était trop têtue pour cela. Et elle avait encore les réflexes de sa période Kage. Elle faisait des efforts pour respecter l’autorité d’Iruka, mais parfois ça dérapait. Comme maintenant.

« Ok », lâcha Iruka. « Mais deux conditions. »

Keiko hocha la tête.

« Premièrement, je veux une clé d’accès à ce sceau. Kakashi peut gérer son chakra et son sharingan comme il le veux, mais s’il doit un jour attaquer mes shinobis nous devons pouvoir éliminer son plus grand atout. »

« Shibi va faire analyser le sceau avant de le donner à Kashi-chan. »

Kashi-chan… Ne pas imaginer le Copy-nin avec une tenue d’écolière, ne pas imaginer le copy-nin en tenue d’écolière, ne pas… trop tard…

« Attends ! Shibi est au courant ? » demanda Iruka, captant la totalité de la phrase de sa mère.

« C’est lui qui m’a parlé du cas. »

« Mam’ ! Pourquoi t’as pas donné cette info en premier ? »

Keiko haussa les épaules et Iruka jura entre ses dents.

« Ok. Shibi va faire analyser le sceau. Parfait. » maugréa le Nidaime avant de se reprendre. « On a la plus grande experte en fuinjutsu dans le village. Rangiku-san trouvera bien le moyen de rendre cette modification indétectable. »

« Je lui dirais que tu valides le projet et donnerai les consignes complémentaires. Quelle est la deuxième condition ? »

Iruka envoya son plus beau sourire sarcastique à sa mère.

« Deuxième condition : tu me fous la paix à propos de Mei Terumi. »

Une fraction de seconde. Il fallut une fraction de seconde pour que le visage souriant de Keiko devienne le masque cruel et haineux de la Dosu-hime. Et il fallut une autre fraction de seconde pour que la Shodaime Otokage reprenne le contrôle. La haine fut cachée par une rigide impassibilité.

« Tu m’as laissé les rênes du Village », rappela Iruka, « J’ose croire que tu as confiance en moi et mes capacité. »

« Je te fais confiance. » assura Keiko.

« Donc continue de me faire confiance pour parler avec la Rébellion de Kiri. Mei Terumi me demande une entrevue que je vais lui accorder. Soit je la tue, soit j’accepte de la laisser en vie et je soutire un maximum d’argent et de pouvoirs d’elle. »

Le Clan Terumi était un des rares sujets pouvant faire exploser Keiko. C’était une haine viscérale et ancestrale qu’Iruka comprenait même s’il ne la partageait pas.

« Quelque que soit l’issue des négociations, Mei Terumi sera la dernière de son Clan. » promit Iruka.

Sa mère hocha sèchement la tête.

« Merci d’avoir accéder à ma demande de sceau pour Hatake. Et je te promets que j’arrêterai de parler des Terumi. »

« Même si ça ne te plais pas ? »

« Même si ça ne me plais pas », confirma Keiko.

« Merci Kaa-chan. »

Le masque froid de la Shodaime fondit, révélant le visage plus apaisé de Keiko. Cela impressionnait toujours Iruka de voir la façon dont sa mère pouvait changer en fonction de l’identité qu’elle prenait. Shodaime, Dosu-Hime, Keiko… Trois facettes différentes qui n’étaient pourtant qu’une seule personne.

Regardant sa mère quitter la pièce, Iruka s’autorisa quelques minutes de divagations. Il supposait que lui aussi avait différentes facettes qu’il montrait au monde en fonction des situations. Il y avait Iruka-sensei le gentil chunin de Konoha, le Destructeur de Kusa un monstre cruel sans limites, le Nidaime Otokage qui se cherchait encore un peu et finalement Iruka… juste Iruka.

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