
J'avais des poisons sur le feu
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Kaori Tanaka, connue principalement sous le pseudonyme de Racoon, était retournée à la vie civile depuis une quinzaine de jours. Elle avait rendu son hitai-ate et son masque d’ANBU et avait signé comme Réserviste.
Faisant cela, elle s’engagait à suivre les entrainements mensuels des réservistes et à répondre à l’appel de son Kage si jamais une guerre éclatait.
Désormais Kaori était libre de faire absolument tout ce qu’elle voulait de son temps. Elle n’avait plus de missions, plus de responsable (et plus de salaire.)
Umino-sama avait fait une proposition et c’était pour elle que Kaori se présenta chez les Umino. L’ex-ANBU avait emprunté le chemin de pierre menant juqu’à la porte d’entrée de la maison principale avant de faire sonner la cloche de bronze. Mitsuki-kun, un ancien collègue de Kaori, ouvrit et lui adressa un grand sourire en la reconnaissant.
“Kaa-san a dit que tu allais passer ! Viens, entre !”
Kaori se déchaussa avant de suivre son jeune collègue aux cheveux blancs. Ils échangèrent sur les dernières mission de Mitsuki (la partie pas confidentielle vu que Kaori n’était plus ANBU) tandis qu’ils se dirigeaient versv le bureau de la Dosu-hime.
“Passe le bonjour aux autres.”
“Je n’y manquerai pas Kaori-sempai !” répondit Mitsuki avec un sourire avant d’ouvrit le bureau de Umino-sama et abandonner Kaori à son sort.
Le bureau de la Dosu-hime était une grande pièce occupée en son centre par une solide table en bois. Les murs étaient couverts d’étagères présentant pots, boites et bocaux. Tout était étiqueté avec soin, avec des papiers de couleurs différentes. Une grande fenetre offrait une belle lumière et une vue sympathique sur les montagnes entourant Oto.
“Umino-sama ?” appela Kaori en toquant sur le montant de la porte.
“Kaori-san ! Entre donc ! Et appelle moi juste Keiko.” déclara la Shodaime Otokage en se retournant vers l’ancienne ANBU, plusieurs fioles dans les mains.
La femme aux cheveux blancs posa ses flacons à coté de la verrerie et du bruleur installés sur la table.
“Les Infilrés ont besoin de nouveaux poisons et je dois refaire de l’anestésian pour l’Hopital.” expliqua Keiko. “Installe toi ! On va discuter pendant que je travaille.”
Kaori tira un tabouret haut et s’assit.
“Pour quelqu’un encourageant les autres à se reposer, je trouve que vous travaillez beaucoup Keiko-san.”
Keiko lui adressa une moue boudeuse.
“ Les jumeaux Akuma sont en mission au Pays des Forets pour refaire nos stocks et Otori-kun ne peut pas gérer cette commande tout seul.”
“Il n’y a pas beaucoup d’Empoisonneurs à Oto”, remarqua Kaori.
“Nope. Malheureusement aucun de mes étudiants n’a suivi mes pas dans ce domaine. Raidô est le moins mauvais, mais s’il a une très bonne résistance aux poisons et s’il les utilise volontier, il n’est pas un brasseur.”
“Il faut convaincre la nouvelle génération.”
“J’ai bon espoir que Log prenne exemple sur moi” répondit Keiko avec un rire dans la voix. “Mais on n’est pas là pour discuter des poisons.”
Kaori posa un petit cahier sur la table avant de s’avachir sur son siège. Posture peu distinguée mais plus confortable.
“Vous voulez ouvrir un restaurant.” attaqua-t-elle.
Keiko hocha la tête.
Le projet n’était pas utopique. Il y avait peu de restaurants au village. La concurrence n’était pas élevée. Si Keiko-san ne s’approchait pas des fourneaux, elles pourraient avoir une clientele.
“Quelle serait la spécialité ?” demanda Kaori en listant mentalement les spécialités culinaires des restaurants déjà installés.
“Les pièges !”
“Pardon ?!”
“Je veux faire une entrée piégée pour les shinobis. Les pièges seraient changé tous les mois, voire toutes les semaines.”
“Je parlais de la spécialité culinaire, mais ok...”
“Oh, je ne sais pas encore. Ca dépendra du chef que j’arriverai à débaucher... Peut-etre le Pays des Légumes !” déclara Keiko en rajoutant un liquide sentant l’amande dans sa marmite.
Kaori la regarda faire, hypnotisée par la précision de ses gestes.
“C’est pas une mauvaise idée cette histoire de pièges. Ca attirera des clients et s’ils changent régulièrement, cela peut même les fidéliser. Par contre, il faudra prévoir des niveaux différents. Et une entrée pour les civils.” commenta l’Ex-ANBU
Les deux kunoichis échangeaient sur de potentielles localisation pour le restaurant lorsque Keiko s’immobilisa. Elle fronça légèrement les sourcils avant de se tourner vers la fenetre.
“Un ANBU vient de passer les barrières”, annonça-t-elle en rebouchant sa fiole.
Keiko ouvrit la fenetre à l’instant où un shinobi portant un masque de souris apparut.
“Umino-sama”, déclara-t-il en tendant un rouleau à la Dosu-hime.
Rinji, derrière son masque, adressa un petit hochement de tête à Kaori avant de disparaitre avec un léger bruit de statique.
Keiko referma la fenetre et brisa le sceau de crire violette fermant le parchemin. Son visage se durcit.
“Iruka est rentré. Il a convoqué le Conseil. Je dois y aller” déclara la Shodaime Otokage.
“Votre devoir vous appelle Keiko-san”, répondit Kaori. “Je regarde différents endroits pour installer le restaurant et je vous tiens au courant”
“Merci Kaori-san.”
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Iruka, drapé dans toute les régalia des Otokages, regardait depuis son trone (difficile d’appeler le siège ouvragéautrement) les chefs de Clan s’installer autour de la table ronde du Conseil.
Ils s’étaient réunis en catastrophe, répondant à la convocation de leur Kage en moins de trente minutes.
Kimimaro Kaguya en tant qu’Assistant de l’Otokage était déjà sur place lorsque le Conseil avait été mandé. Il était arrivé en premier après un passage express à la Crèche pour prévenir qu’il récupèrerai Kensei plus tard que planifié.
Hanzaki Fuma, le Capitaine des ANBUs avait prit le temps de retirer son armure et enfiler un uniforme standard avant de débarquer dans la salle de réunion peu après Kimimaro.
Sojun Kuchiki qui avait repris officiellement la dirigence du Clan Kuchiki au début de l’année (son père avait enfin officialisé la transmission de pouvoir auprès du Nid) et Aki Soma dont la période de régence avait également pris fin au début de l’année (Okami Sôma avait fait une sacrée fête pour célébrer l’évènement) arrivèrent en même temps, discutant de la meilleure façon d’accompagner un genin sur sa montée en compétences.
Akeno Shiin, la seule civile du Conseil avait débarqué essoufflée, s’excusant de son retard. Elle avait du passer à la Crèche pour déposer sa fille et cela lui avait prit plus de temps que prévu. Keiko Umino, pour sa part, s’était contentée d’un simple « j’avais des poisons sur le feu » en se laissant tomber sur sa chaise à la droite de son fils.
Finalement Ameyuri Uzumaki et Mangetsu Hôzuki, tous deux Epeistes du Son, arrivèrent en dernier, couverts de sueur. Ils s’entraînaient dans la Vallée de Cristal lorsque le messager les avaient trouvé et ils étaient venu directement.
« Taranchura-san est en mission hors du Village et ne sera donc pas présent », annonça Kimimaro après que tous furent assis.
« Parfait. Commençons. Merci d’être venus aussi vite. Je vous ai rassemblé pour évoquer la Rébellion de Kiri. Je reviens d’un rendez-vous avec Mei Temuri. Elle demande l’aide d’Oto. »
Un silence lourd tomba sur l’assemblée. Le Conseil savait de façon officieuse que le Nidaime avait quitté le Village pour discuter avec les Rebelles de Kiri. La chose était désormais officielle.
Iruka vit plusieurs de ses chefs de Clan jeter des regards sur sa mère. Mais Keiko tenait sa promesse et n’avait pas rebondi sur le sujet des Terumi.
« Oto a un pacte de non-agression avec Kiri. S’allier avec la Rébellion nous ferait rompre cet accord. Ce sera la guerre. » déclara Hanzaki Fuma.
Vu les expressions jumelles de Mangetsu Hôzuki et Ameyuri Uzumaki, deux déserteurs de Kiri ayant manqué d’être tués par le Yondaime Mizukage, ils n’étaient pas contre entrer en guerre contre Yagura.
« Qu’apporterai cette alliance ? » demanda Akito Sôma. « Si vous nous consultez, Nidaime-sama, c’est que les bénéfices pour le Village peuvent être intéressants. »
Iruka croisa les mains devant son visage. Oto avait beaucoup à gagner dans ce combat. Beaucoup à perdre également. Le Nidaime annonça la somme que la Rébellion s’engageait à verser comme payement initial dès que les premiers Oto-nin auraient gonflé leurs rangs.
« Comment peuvent-ils avoir autant d’argents en se terrant dans leurs marais brumeux ? » demanda Akeno Shiin, soufflée par le montant.
« Il y a des matériaux rares dans les marais », commenta Mangetsu Hôzuki. « Les plantes recherchées dont les tisserands tirent des teintures rares et onéreuses. »
« Et pour peu qu’ils soient un peu plus sur la côte, ils peuvent exploiter les perles » compléta Ameyuri. « Mais je suis impressionnée qu’ils puissent se permettre de faire une telle offre. »
« Ils sont secs. Oto est leur dernier espoir », intervint Keiko. « Ils misent tout ce qu’ils ont. C’est un pari désespéré. Mais cela ne me convainc pas. »
« Je sais. Et Terumi s’en doutait également. Lorsque Kiri sera tombée, la moitié du trésor de Yagura Karatachi sera versé à Oto. »
Ameyuri siffla doucement. Elle était celle ayant le plus côtoyé le Yondaime Mizukage. Elle savait que l’homme était riche. C’était une vieille fortune qui avait grossi exponentiellement depuis que son dernier membre vivant était devenu Kage.
« Et une fois que le Sanbi extrait de son hôte, il sera à nous. » conclut Iruka.
Un silence abasourdi assomma les Chefs de Clans. La Rébellion proposait une putain de Bête à Queue à Oto ! C’était de la folie !
« Sans déconner ? » demanda la mère d’Iruka en se tournant vers lui.
Le Nidaime hocha la tête. Il posa sur la table le rouleau rédigé et signé par Mei Terumi indiquant les conditions de l’alliance entre Otogakure et la Rébellion.
« Oto pourrait avoir un second jinchûriki... » murmura Hanzaki à voix basse, soufflé par les implications.
Le fait que Naruto soit le jinchûriki du Kyubi était un fait connu du Conseil. Keiko avait immédiatement prévenu les Chefs de Clans du fait qu’’Oto possédait désormais le Kyubi lorsque le gaki et Raido avaient débarqué à Oto. Elle les avait également menacés de mort si l’information fuitait ou s’ils tentaient de traiter Naruto autrement que comme un enfant traumatisé ayant besoin d’être entouré et aimé pour guérir.
Personne n’avait été suffisamment idiot pour demandé à Iruka son avis sur le sujet après son couronnement. Naruto était son fils adoptif. Il aurait pu prendre le nom d’Umino s’il l’avait voulu.
Aujourd’hui, mis à part le Conseil, une poignée d’autres individus haut placés dans la hiérarchie de Oto et Isshin qui était le médic suivant Naruto, les individus au courant de son statut d’hôtes étaient ceux à qui le genin avait décidé de le dire. Et tous ceux au courant se voyait gratifier d’un sceau (tatoué derrière une des oreilles) visant à les empêcher de diffuser l’information de façon volontaire, involontaire ou forcée.
« Qui serai le nouvel hôte ? » demanda Mangetsu.
« Avant de discuter de cela, je vais vous demander de voter. Oto s’alliera-t-il à la Rébellion et donc entrer en guerre contre Kiri ? »
Iruka redonna le contexte avant le vote, rappelant que s’ils s’alliaient à la Rébellion, ils réduiraient en cendre le Pacte de non-agression et que Kiri serait donc en droit de leur déclarer la guerre.
« Si la Rébellion échoue, de nombreuses vies tanians auront été perdues en vains, et Kiri se tournera vers nous. Le commerce avec le Pays de l’Eau sera réduit à néant. Et il est possible, bien que peu probable que l’on se retrouve également en guerre contre Iwa. »
« Le vieux gnome serait bien capable de nous déclarer la guerre en se basant sur le fait que nous n’avons pas respecter un des pactes de non agression nous liant à Kiri. » marmonna Sojun (qui n’appréciait vraiment pas Onoki de Iwa.)
« Sauf que l’on n’a pas de pacte de non agression avec Kiri », intervint Keiko. « Je n’ai pas rebondi lorsque Hanzaki en a parlé un peu plus tôt. J’ai passé des accords commerciaux avec Yagura et nous avons discuté d’un pacte de non agression. Mais il voulait la tête de Ameyuri en échange. Je l’ai envoyé chier. Résultat le document n’a jamais été signé. Depuis on s’ignore royalement. »
Les regards se tournèrent vers la Shodaime avec incrédulité.
« L’accord de non-agression est un simple accord oral. Un accord de principe qui n’a finalement aucune valeur. Donc si on attaque Kiri, aucun Kage ne pourra nous accuser d’avoir rompu un pacte. Mais Onoki pourrait quand même tenter de jouer cette carte et attaquer Oto. »
Iruka soupira.
« Un autre coté, si la Rébellion gagne, Oto va recevoir une gigantesque quantité d’argent, une bête à queue et un pacte de non agression avec la nouvelle Mizukage. »
Présentée de cette manière, la balance penchait largement en faveur de l’alliance avec la Rébellion. Iruka le savait. C’était volontaire. Aussi compliqué que ce soit à admettre et assumer, il VOULAIT cette alliance et cette guerre. Mei Terumi avait largement plus à offrir à Oto que Kiri. Le Yondaime Mizukage était complètement fou et bien trop instable pour être un interlocuteur fiable.
L’urne passa autour de la table et chacun y plaça une pierre. Blanche pour oui, noire pour non. Iruka la récupéra en dernier. Il glissa son vote dans le trou à peine suffisamment large et entendit la pierre rouler dans le conduit de terre cuite avant de percuter les autres rocs placés avant.
La conception interne de l’urne empêchait aux gens de voir ce que les votants précédents avaient mis.
Iruka secoua l’instrument avant d’en dévisser le bas et débuter le dépouillement. Trois pierres noires, sept pierres blanches.
Le Conseil avait voté.
Le Village Caché du Son allait s’allier à la Rébellion de Mei Terumi et entrer en guerre contre le Village de Kirigakure.
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Raido, assis dans le noir, une tartine de marmelade dans la main, haussa un sourcil en voyant entrer dans le salon de la vaste demeure Umino, une silhouette bien étrange.
Iruka les cheveux en bataille et les habits de travers se figea lorsque son regard sombre tomba sur Raido.
« Sup’ » lâcha l’Assassin, la bouche pleine.
Iruka, éclairé par un rayon de lune, grimaça avant de rejoindre Raido sur le canapé. Celui-ci lui proposa une tartine.
« Joli suçon », commenta l’assassin en apercevant la trace sombre sur le cou du Nidaime.
Iruka rougit et tira la langue à l’Apprenti de la Dosu-Hime.
« Tu veux en parler ? » demanda Raido.
« De quoi ? Mon plan cul ou du conseil ? »
« Bah, je pensais au Conseil, mais si tu veux parler de ton plan cul... »
Iruka roula des yeux. Raido gloussa.
« Keiko Kaa-san était bien sombre durant le repas. » finit par commenter l’Assassin.
« Oto part en guerre contre Kiri. »
Raido grimaça.
« Cela va être dur. »
Iruka hocha la tête en silence. Les prochaines semaines allaient être compliquées. Il allait falloir organiser les bataillons, choisir qui partait et qui restait. Il faudrait gérer les vivres et les armes, le matériel de soin, d’espionnage, de pièges…
« Comment tu te sens ? » demanda Raido.
Iruka haussa les épaules.
« C’est la pire décision que j’ai eu à prendre en tant que Kage jusqu’à présent. Ce n’est pas simple. Je survivrais. »
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Si quelqu’un avait dit à Orochimaru, quelques décennies auparavant qu’il offrirait un jour un cadeau de naissance à une nuke-nin de Suna, il se serait marré avant d’envoyer l’idiot chez les psy. Mais la vie prenait de temps en temps de drôles de tournants et aujourd’hui Orochimaru offrait à Pakura no Shakuton des habits pour ses jumeaux.
L’ancienne Suna-nin, aujourd’hui Commandante Jûnin d’Oto et consort du Clan Uzumaki, avait accouché la veille de faux jumeaux. La fille avait été nommée Pakunoda et le garçon Zentarô. Ils étaient encore rouges et plissés, n’avaient pas un cheveu sur le caillou et passaient leur temps à dormir ou pleurer et pourtant Orochimaru savait que leur mère en était déjà gaga.
« Comment te sens-tu ? » demanda Orochimaru après que la femme aux cheveux bicolores eu fini de le remercier.
« Épuisée. Mes émotions sont complètement sens dessus dessous. Je suis euphorique et terrifiée et surtout je culpabilise. »
Orochimaru haussa un sourcil, invitant la femme à poursuivre.
« Je suis la Commandante Jûnin d’Otogakure. Et quand mon Kage et mes hommes ont besoin de moi, je suis bloquée ici. »
Orochimaru lui tapota la main.
« Tu viens d’accoucher. Laisse toi le temps. Les premiers bataillons partent dans plus de vingt jours. Et cette guerre ne va pas être gagnée en un claquement de doigts. Remet toi, trouve une nourrice et un tuteur pour tes enfants et tu rejoindras le front avec une autre vague. »
Pakura afficha une mine boudeuse. Orochimaru prit sur lui pour ne pas soupirer. C’était dans ce genre de situation que Keiko était bien plus efficace que lui. Elle avait été dans la situation de Pakura, enceinte alors qu’une guerre faisait rage.
(Keiko avait annihilé le bataillon suicide de Kiri deux jours avant d’accoucher de Tenten. Elle avait passé sur eux toute sa frustration. Elle ne supportait pas d’être bloquée à Konoha alors que ses camarades combattaient.)
Keiko aurait trouvé les mots justes. Malheureusement Keiko était enfermée dans le Nid à planifier la guerre à venir. Orochimaru le dit à Pakura qui gloussa.
« Keiko-san a-t-elle compris que Iruka allait lui donner le chapeau le temps de cette guerre ? » demanda la manipulatrice du Shakuton, les yeux pétillants de malice.
Orochimaru sourit. C’était ce sourire un peu fou et pleins de dents qui faisait frémir les Ame-nin survivants de la Deuxième Guerre.
« Kabuto-kun a ouvert les paris à ce sujet. »
Pakura éclata de rire. Satisfait d’avoir réussi à dissiper la morosité de la jeune maman, Orochimaru prit congés.
Il devait passer à la Morgue, vérifier les stocks de corps. Les Éclaireurs allaient avoir besoin de nouveaux visages avec la guerre qui approchait. Et il en profiterait pour voir comment allaient Isshin et Kabuto. Le fils du Sannin galérait avec les jumeaux et Isshin allait être père incessamment sous peu et se noyait dans son angoisse.
(Autant dire qu’aucune des deux andouilles n’était en état de veiller sur l’autre…)
Se dirigeant d’un pas décidé vers les bureaux des deux cornichons, Orochimaru manqua d’être percuté par des médic affolés. Seuls ses réflexes lui évitèrent de finir aplati comme une crêpe.
« Désolée Senseï ! » cria Karin sans même un regard en arrière.
Le bras d’Orochimaru fusa et attrapa le gaki aux cheveux blonds qui galopait dans la même direction que Karin. Bloqué net dans sa course, Menma Shiin dérapa et faillit se retrouver au sol. Seule la poigne du Sannin sauva sa dignité.
« Que ce passe-t-il ? » siffla Orochimaru.
Ce n’était JAMAIS bon signe lorsque les médic se mettaient à courir partout comme des poulets sans tête.
« Des réfugiés ont demandé l’asile ! Tout un clan ! La Garde vient de donner l’alerte ! Ils ont besoin d’aide, je dois vraiment y aller Orochimaru-sama ! » babilla Menma.
Le Sannin le lâcha et il détala sans demander son reste. Orochimaru fronça les sourcils. Cela faisait des années qu’il n’y avait pas eu de grosses arrivées. Le Village était un village de déserteurs et de laissés-pour-comptes. Il y avait toujours une poignée de demande d’asile par an. Naruto et Raido par exemple. Mais tout un Clan… Cela remontait à l’arrivée du Clan Sôma.
La situation était définitivement très curieuse.
Orochimaru tourna les talons, prenant la direction de la sortie. Il allait voir cela de ses propres yeux. Et à tous les coups son fils cadet et son meilleur ami seraient là-bas.
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Les Kamizuru ?
Sérieusement Shibi ?
Tu nous as sérieusement envoyé les Kamizuru ?
Shibi, je t’adore mais tu as un sérieux grain ! A quel moment tu envoies un Clan ennemi rejoindre un Village ennemi qui a déjà humilié Konoha une fois ?
Inari, ils sont dans un état déplorable. Cela me rappelle l’arrivée de la matriarche Taranchura. Inari merci, cette fois nous avions les infrastructures pour prendre en charge des personnes tellement dans le rouge qu’elles auraient du en mourir.
Le projet du louveteau à pris un peu de retard. Mon experte m’insulte régulièrement à ce sujet. Il paraît que c’est extrêmement compliqué de créer ce genre de sceau et en prime elle travaille sans pouvoir expérimenter, ce qui l’énerve profondément. A moins que ce ne soit sa grossesse…
Et sinon MON projet avance à un rythme très satisfaisant. Prépare-toi, je sais exactement quel sera ton gage pour avoir osé douter de mon génie !
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« C’est une blague ? »
La question de Keiko résonna dans la salle du conseil. Kidomaru se mordit les lèvres pour ne pas ricaner. Hanzaki tendit un billet à Akeno qui l’empocha avec un sourire satisfait.
« Je crains que non Shodaime-sama » répondit Iruka le visage impassible.
Les frémissements de son chakra le trahissait. Le Nidaime était mort de rire.
« Et merde ! »
Keiko attrapa le maudit chapeau dont elle avait réussi à se débarrasser quasiment un an auparavant.
« Moi qui m’étais juré de ne pas faire une Sarutobi » maugréa la Dosu-Hime « J’accepte de te servir de régente. Mais tu as six mois pour ramener ton cul à Oto sans quoi je nomine ton père Sandaime ! »