Les aventures d'une Shôdaime à la retraite

Naruto (Anime & Manga)
Gen
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Les aventures d'une Shôdaime à la retraite
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Summary
Keiko Umino, fondatrice d'Oto et Shodaime Otokage était à la retraite ! Et elle comptait bien en profiter. Dommage que son successeur de fils n'ai pas reçu le message.
Note
L'histoire débute en octobre 289, lors du dernier chapitre de "Bienvenue à Oto", entre le moment où Naruto apprend qui est son père et le moment où Zabuza previent Iruka que Mei Terumi veut le voir.
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Pas de poisons dans MA cuisine !

La Shôdaime Otokage était une femme aux multiples facettes.

Dans les Bingo Book, elle était la Dosu-Hime, une femme à l’intellectuel sur-développé, faisant preuve d’un talent sans pareil avec les poisons et d’une cruauté sans limite. Son nom était craint dans de nombreux Villages Cachés. Certains disaient même que le Tsukikage avait sabré le champagne en apprenant sa mort. (Et qu’il avait pleuré en apprenant qu’elle avait survécu).

Ses équipiers genin la décrivait comme une enfant de génie qui savait mettre ses talents au service du Chaos. Il avait fallut quelques semaines de rodage à l’équipe 8 mais après cela ils étaient rapidement devenu la plus insupportable équipe de genin de Konoha. Entre le byakugan de Takeo, les insectes traqueurs de Shibi et la force de frappe de Keiko, ils avaient fait des ravages. (Sakumo était très fier)

Pour ses genins Keiko avait été un professeur, mais aussi un modèle, voire une mère. Elle était une source de sagesse fournissant coup de pied au cul et conseils avisés. Elle avait aidé ses mioches a traverser les affres de la puberté, gérant les premières règles, les premiers rasages, les premiers crushs et les premières déceptions amoureuses.

Pour les autres Kages et Leader des Villages Cachés, elle était une donnée inconnue extrêmement imprévisible, dangereuse et atypique. Elle était puissante et contrairement aux autres, elle n’avait rien à perdre.

Pour sa famille, Keiko était une mère aimante et attentionnée qu’il ne fallait surtout pas laisser cuisiner. Elle était le soutien indéfectible de ses enfants (et de ses petits-enfants), présente lorsqu’ils avaient besoin d’elle, qu’ils en soient conscients ou pas.

Pour Orochimaru, Keiko était un peu tout cela à la fois. Il avait vu les pires et les meilleurs cotés de sa compagne. Il avait même été de l’autre coté de son kunai plus d’une fois (souvent parce qu’il avait déconné gravement). Elle l’avait sauvé de lui-même et lui avait donné des raisons de vivre. Mais cela n'empêchait pas le Sannin de reconnaître aisément que sa meilleure moitié était un foutu gobelin !

« KEIKO ! » hurla le Sannin après avoir ouvert son placard à épices. « PAS DE POISONS DANS LA CUISINE ! »

« J’AI RIEN FAIT ! » lui répondit sa femme en criant depuis l’autre coté de la demeure.

Orochimaru pinça les lèvres en regardant le flacon étiqueté à la rache qu’il tenait en main. Le papier était à peine lisible ! Keiko écrivait vraiment mal ! Et qu’elle ne vienne pas lui dire que c’était un code ! C’était juste mal écrit !

« VIENS IMMÉDIATEMENT RECUPERER TES MERDES ! »

« NE JURE PAS DEVANT KOBURA ! »

Orochimaru se pinça l’arrête du nez en lâchant un sifflement énervé.

« Ne pas tuer sa femme, c’est mal », murmura-t-il entre ses dents serrées.

Vivement que le bureau de Keiko soit reconstruit ! Après que Naruto y eu presque relâché le Kyubi, la pièce avait été détruite. Il avait fallut purger les lieux des mélanges mortels créés lors de l’explosion de tous les flacons de Keiko et désormais il fallait reconstruire.

Le problème était qu’en attendant la Dosu-Hime semait ses flacons remplis de trucs mortels un peu partout ! Alors qu’ils n’étaient pas tous immunisés ! Log et Kobura (et Orochimaru dans une moindre mesure) étaient en danger !

« Kami-sama, faite que ma chère et tendre ait rapidement une mission », maugréa le Sannin en fourrant dans un parchemin de scellement toutes les fioles que Keiko avait planqué au milieu de ses bocaux d’épices.

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Shizuka Miki était née au Pays du Gel presque quatre décennies auparavant. Elle y avait grandit, apprenant à user de son chakra avec son grand-père et à manier la lame avec sa mère. Elle était devenue douée. Elle n’était pas la meilleure, mais elle n’était pas la plus mauvaise non plus.

Shizuka avait gagné sa vie en escortant des marchands et en volant des secrets pour eux. Elle était tombée amoureuse et s’était mariée. Elle avait mis de coté sa vie aventureuse, s’installant comme comptable pendant que son mari s’occupait de la forge familiale.

Elle était heureuse avec Tomasu. Ils avaient eut une fille magnifique qui faisait leur fierté. Puis la troisième guerre shinobi avait éclaté. Le Daïmio du Gel avait levé une armée pour protéger au maximum la population et éviter qu’ils ne deviennent des dommage collatéraux des conflits shinobis. Tomasu avait été réquisitionné et Shizuka ne l’avait plus jamais revu.

Shizuka avait du révéler sa capacité à user du chakra lorsqu’un bataillon de Kumo-nin avaient déferlé sur la ville. Elle avait tué pour sauver sa peau et celle de sa fille. Mais se faisant, elle était entrée dans le radar des Kumo-nin. Ceux-ci n’appréciaient pas qu’une civile égorge trois des leurs (même si ces porcs étaient en train de planifier le viol de la dite-civile et de meurtre de sa fille à peine née).

Shizuka avait fuit. Elle avait prit sa fille dans ses bras et elle avait couru. Un jutsu Raiton l’avait touché au bras, brûlant ses nerfs et lui infligeant une infirmité importante.

Shizuka ne pouvait plus tenir d’armes de sa main droite, mais elle avait survécu et elle estimait que c’était un faible prix à payer pour être en vie.

Désespérée et toujours en fuite, Shizuka avait replongé dans une vie de vols en tout genre. Elle avait également tué sur contrat. Cela payait plus et elle avait besoin de cet argent pour sa fille.

Sa salvation était arrivée sous la forme d’un homme aux longs cheveux noirs, à la peau bien trop pale et aux yeux jaunes encadrés de marques violines.

Shizuka était sur un gros coup et cet inconnu venait de récupérer ce qu’elle devait voler. Affamée et désespérée, elle avait attaqué sans se douter que l’homme était le Serpent Blanc, l’un des plus puissants shinobis du monde.

Orochimaru l’avait mise au tapis en une fraction de seconde. Mais il avait vu quelque chose dans le regard de Shizuka qui avait stoppé son bras avant qu’il ne plante un kunai dans la carotide de la jeune maman.

Après cela Shizuka et Sayaka s’étaient installées à Otogakure. Shizuka était devenue une Chunin et avait trouvé sa place au Nid. Elle avait creusé son trou à la Crypto, liant son amour des chiffres et sa nouvelle vie de kunoïchi d’Oto.

Cela faisait presque une décennie que Shizuka travaillait comme cryptographe. Elle faisait quelques missions hors du Village, mais cela restait anecdotique.

Aussi, Shizuka fut-elle extrêmement surprise lorsque son supérieur l’informa qu’elle était attendue au bureau de l’Otokage pour une mission.

Obéissant aux ordres, elle rangea ses dossiers, réarmant les verrous et protections puis prit la direction du bureau de Nidaime-sama.

« Kaguya-san ? » appela-t-elle en arrivant devant le bureau de l’Assistant de l’Otokage.

Le jeune homme qui avait le même age que la fille de Shizuka lui sourit. C’était un sourire un peu crispé. En même temps Shizuka le comprenait. Kimimaro Kaguya allait devenir père d’ici peu et il était anxieux. (Tomasu était dans un état largement pire les semaines précédent la naissance de Sayaka ! )

« Miki-san, le Nidaime vous attends. » répondit Kimimaro en se levant.

Le jeune aux cheveux blancs comme la neige allât frappé à la porte de son supérieur avant de l’ouvrir et faire signe à Shizuka d’entrer.

Iruka Umino, le Nidaime Otokage était impressionnant. Déjà il était physiquement très grand, dépassant son père mais aussi sa mère ! Il avait également des épaules larges et pour l’avoir vu s’entraîner avec ses ANBU, Shizuka savait qu’il était très fort. Mais outre son physique, l’Otokage dégageait une aura de sauvagerie maîtrisé. Il était un prédateur et cela se voyait.

Shizuka doutait que ce soit une projection consciente. C’était le genre d’aura que dégageaient tous les Shinobis de hauts rangs qu’elle avait croisé. (C’était l’aura que la faim et le désespoir lui avaient fait oublié lorsqu’elle avait attaqué Orochimaru-sama toutes ces années auparavant)

La chunin s’inclina devant son supérieur avant de prendre la parole.

« Vous avez demandé à me voir Otokage-sama ? »

« C’est bien le cas Miki-san. » répondit l’Otokage avec un sourire gentil.

Pour un homme capable d’une telle sauvagerie et brutalité, il était également très doux. C’était une dichotomie étonnante. (Il était déjà étonnant qu’un couple formé par la Dosu-hime et l’Hebi-Sennin puisse produire quelqu’un d’aussi maîtrisé et gentil.)

« J’ai besoin de vos capacités pour une mission longue durée », annonça l’Otokage en tendant un dossier à Shizuka.

La chunin, surprise d’être demandé pour une telle mission, attrapa le document et l’ouvrit.

La première page était la fiche de création d’une équipe junin. Shizuka fronça les sourcils.

Les junins, quelque soit le Village concerné, faisaient leurs missions en solitaire ou en binôme. C’était vraiment exceptionnel qu’ils soient placés en équipe (équipes genin exceptées). Lorsque c’était le cas, cela signifiait que la mission était soit extrêmement complexe, soit d’une importance capitale.

« Quelle est la mission ? » demanda Shizuka en relevant le regard vers son Kate

« L’équipe Shô doit se rendre à Taki pour prendre contact avec son nouveau dirigeant et aviser de son ouverture envers les autres Villages Cachés. »

« Vous souhaitez une alliance. »

« Idéalement oui », sourit l’Otokage. « Un pacte de non-agression serait suffisant. Et au passage, il faut racheter du papier chakra. »

Shizuka écarquilla les yeux. Cette mission aurait des retombées énormes pour Oto ! C’était de loin la mission la plus importante de la vie de Shizuka.

« Qui seront les membres de l’équipe Shô ? » demanda la Chunin.

« Takashi Fûma »

Directeur de l’Académie Shinobi. Junin de rang A. Ancien ANBU. Membre d’un des trois Clans Fondateurs d’Oto.

« Sojun Kuchiki. »

Héritier du Clan Kuchiki. Junin de rang S. Junin-sensei ayant déjà eu trois équipes genin. Possède le Jiton.

« Keiko Umino. »

Matriarche du Clan Umino. Junin de rang SS voire SSS. Dosu-Hime. Fondatrice d’Oto. Possède du Futton. Shôdaime…

« VOUS ENVOYEZ LA SHODAIME ?! » s’écria Shizuka, buguant au milieu de son catalogue mental

Le Nidaime sourit, dévoilant des canines longues et pointues.

« C’est bien pour cela que l’équipe s’appelle « Shô » »

Shizuka cligna des yeux.

Humour aussi catastrophique que ses parents, s’ajouta au dossier mental que la Chunin avait sur son Kage.

« Mais pourquoi moi ? » demanda la Chunin. « Je ne suis pas mauvaise comme Cryptographe »

« Vous êtes la meilleure selon Kyoko. »

« Mais je suis juste une chunin ! » poursuivit Shizuka sans tenir compte de l’interruption. « Je ne joue pas dans la même catégorie que Fûma-san, Kuchiki-san ou Shôdaime-sama ! »

Kami-sama, pourquoi elle ? C’était vraiment une idée improbable ! C’était…

« Respirez Miki-san ! » ordonna le Nidaime Otokage, son visage soudainement juste devant celui de Shizuka.

La chunin prit une profonde inspiration avant de souffler longuement. Elle recommença plusieurs fois avant de sentir les battements affolés de son cœur se calmer. Seulement à ce moment là son Kage la lâcha. Elle vacilla un instant mais se stabilisa.

« Vous pouvez refuser cette mission Miki-san. Il n’y aura aucune répercutions. Votre nom est sortie car vous êtes, selon Kyoko Uzumaki qui fut l’Assistante de l’Otokage pendant presque dix ans, la meilleure Cryptographe d’Oto. »

« Je n’ai aucun poids politique. Je suis juste une mère célibataire. » murmura Shizuka.

« L’Héritier d’un Clan et la Shôdaime Otokage auront largement suffisamment de poids politiques pour toute l’équipe. Vous possédez ce qu’ils n’ont pas, à savoir une mémoire fantastique et un véritable talents avec les chiffres. Il s’agit de dons précieux lorsque l’on va négocier une alliance. »

Shizuka hocha la tête.

« Vous pensez réellement que je pourrais-faire une différence ? »

« C’est une évidence. »

« Très bien. J’accepte la mission Nidaime-sama »

Le Kage sourit à nouveau, cette fois avec un peu de malice.

« Parfait. L’équipe a rendez-vous lundi prochain à 8h à la porte principale. »

Shizuka, le dossier sous le bras salua son Kage. Elle s’apprêtait à sortir de la pièce lorsque le Nidaime l’interpella.

« Shizuka-san, tentez de garder un œil sur la mère. Je préférerai qu’elle ne mette pas le feu à Taki lorsqu’elle y sera. »

« QUOI ?! »

« Vous avez attaqué mon père alors que vous teniez à peine debout, vous pouvez bien surveiller ma mère maintenant. »

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Sojun se souvenait très bien de sa rencontre avec la Dosu-Hime. C’était durant la Deuxième Guerre Shinobi. Il avait 15 ans et était absolument mort de trouille. Son bataillon se faisait repousser par les terreux et ils allaient bientôt tous y passer. Sôjun se battait avec l’énergie du désespoir. Quand soudainement un autre ennemi de Iwa avait débarqué sur le champs de bataille. Un monstre de chakra violet détruisant tout sur son passage avait annihilé les Iwa-nin, permettant aux quelques survivants du bataillon de fuir.

Aujourd’hui encore Sôjun se souvenait des hurlements de terreur et de douleur et de l’odeur ignoble de la chair en train de fondre.

Découvrir la femme derrière la légende avait été long. Les souvenirs de cette journée restaient vifs et il y avait le respect que tout shinobis devaient à leur Kage. Mais au fils des années Sojun avait apprit à connaître Keiko Umino qui même si elle était ce monstre de puissance qu’était la Dosu-Hime était aussi une Kage sage et une mère aimante.

Les Kuchiki s’étaient installés depuis peu lorsque Sôjun avait vu la Shôdaime Otokage passer un savon à des genins qui venaient de se mettre en danger pour une expérience idiote. Umino-sama avait réagit exactement comme la mère de Sôjun lorsque celui-ci faisait quelque chose d’idiot et dangereux. Et cela avait commencé à briser le mythe.

Keiko Umino était une mère poule capable de détruite une montagne d’un jutsu bien placé (Tousse* Vallée de Cristal* Tousse). Elle gérait son village comme si c’était une grande famille. Et aujourd’hui encore, même après avoir laisser son poste à son fils aîné, elle continuait à veiller sur ses shinobis.

Appuyé contre un mur, Sôjun Kuchiki regardait amusé la « terrible » Dosu-Hime assommer de recommandation le jeune Kimimaro Kaguya. Le gamin allait être père d’ici peu et était une véritable boule de nerfs. Tout le monde lui disait de lever le pied, de se reposer avant l’arrivée de l’enfant, mais il s’obstinait à travailler malgré le fait que son Kage l’ai mis en congés. Résultat, Nidaime-sama avait abattu son joker et lâché sa mère sur le gaki qui ne s’attendait pas à être balayé par une telle tornade.

« Rappelle-toi, Isshin est disponible n’importe quand. Utilise ce sceau pour le prévenir, il viendra immédiatement. Et vois avec Akeno-san pour une nourrice. Le Clan Shiin possède d’excellents contacts. »

Sôjun ricana en regardant sa Kage noyer le gamin sous les recommandations. Elle avait réussi à le déloger de son bureau depuis une poignée de jours. Depuis elle le suivait comme son ombre l’obligeant à se reposer, et planifiant avec lui l’arrivée du bébé afin que tout se passe pour le mieux.

« Cela fait plaisir de voir que Keiko-san est toujours égale à elle-même. » commenta Takashi Fûma en rejoignant Sôjun.

L’homme était légèrement plus petit que le Kuchiki. Il avait de courts cheveux auburns et des yeux très pales. Il portait l’uniforme réglementaire des Oto-nin sans aucune fioriture. Seul le discret blason brodé sur la poche pectorale gauche de sa veste renforcée marquait son appartenant au Clan Fûma.

« On ne va pas s’ennuyer durant cette mission. » assura Sôjun.

« C’est évident. » approuva Takashi

De l’autre coté de la route, Keiko semblait avoir fini de bombarder le pauvre Kimimaro d’informations. Elle serra le Tokubetsu Junin contre elle avant de rejoindre les deux junins.

« Bonjour à vous deux ! »

« Bonjour Keiko-san », répondit Takashi tandis que Sôjun se contentait d’un hochement de tête.

« Notre dernière équipière ne devrait pas tarder », annonça la Dosu-Hime après avoir jeté un coup d’œil à la grande horloge installée au dessus de la Porte Principale de Otogakure

« Je suis là Shôdaime-sama. » répondit une chunin aux longs cheveux bleus tressés.

Sôjun salua sa collègue d’un autre hochement de tête. Il n’avait jamais fait de missions avec Shizuka Miki. Il ne connaissait d’elle que les pages publiques de son dossier, ce qui était très mince. Il était curieux de savoir pourquoi l’Otokage l’avait mise sur cette mission.

« Appelle moi Keiko. C’est mon fils qui est Otokage désormais », sourit Keiko à leur équipière qui était vraiment très tendue.

« Hay Umino-sama. »

La Dosu-hime fonça le nez.

« On travaillera ça durant le trajet », commenta-t-elle à voix basse avant de reprendre plus fort. « Takashi, tu ouvres la marche, Shizuka avec moi. Sôjun, garde nos arrières. Je veux être à Taki dans trois jours alors on ne traine pas. »

« Hay Taicho » répliquèrent les trois shinobis avant de se mettre en marche.

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« Keiko-san ? » appela Takashi en frappant à la porte de la chambre de sa supérieure.

L’équipe s’était arrêtée dans un petit village civil pour la nuit. Normalement ils devraient atteindre Taki demain dans l’après-midi.

La porte s’ouvrit, révélant la Shôdaime Otokage. Celle-ci, enveloppée dans une grande serviette de bain séchait ses cheveux… noirs ?!

« Je dérange ? »

La junin sourit, dévoilant ses canines prolongés.

« Nan ! Tout va bien. Entre. »

Takashi entra dans la chambre d’hôtel. Il salua Shizuka Miki qui lisait allongée sur son lit.

« Pourquoi cette teinture ? » demanda-t-il en s’asseyant sur l’autre lit.

Keiko Umino était retournée dans la petite salle de bain, laissant la porte entrouverte. De la vapeur s’échappait.

« En tant qu’Otokage, j’ai toujours porté mon masque et ce chapeau maudit. En dehors du village, personne ou presque ne sait qui je suis. Pour le monde entier Keiko Umino est morte et enterrée. Je tiens à garder cet atout le plus longtemps possible. »

« D’où la teinture. »

« Exactement ! Avec des cheveux noirs et des marques comme celles de Orochimaru, personne ne captera qui je suis ! » s’exclama Keiko depuis la salle de bain.

Takashi haussa un sourcil, pas vraiment convaincu, mais il n’allait pas s’opposer à sa Kage.

« Même si on vous reconnaît Umino-sama », intervint Shizuka, « Je doute que quiconque de sain d’esprit cherche à vous attaquer. Konoha vous a déclaré morte, ils ne peuvent pas vous attaquer pour désertion. Et entre votre réputation, celle du village et celle de Nidaime-sama, on ne va pas vous chercher de noises. »

Keiko éclata de rire. Takashi sourit. Oto était le plus récent des Villages Cachés, mais ils avaient déjà une sacrée réputation.

La Shôdaime sortit de la salle de bain, vêtue de son armure de cuir et d’acier noir et de son long haori bleu frappé de la fleur des marais des Uminos.

« Au fait, pourquoi es-tu là Takashi ? »

« Sôjun a trouvé un restaurant sympathique dans le village, vous souhaitez venir ? "

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Keiko s’était déjà rendue à Taki. Cela remontait à une autre vie, lorsqu’elle était encore une Konoha-nin. La junin appréciait le Village Caché de la Cascade. C’était un endroit paisible et isolé. Il était très difficile d’accès, ce qui limitait très fortement le nombre de civils s’y rendant. Seule deux routes permettaient d’y accéder. La première serpentait le long d’une falaise abrupte et était arrosée par les embruns de la cascade, ce qui rendait le chemin particulièrement glissant. Le second accès était sous-marin. Une longue série de grottes, tunnels et siphons immergés totalement labyrinthique permettait d’atteindre directement le cœur du Village.

Chiba-sama, le nouveau dirigeant de Taki avait envoyé une équipe pour escorter les Oto-nin. Leur Capitaine, un junin aux cheveux verts extrêmement foncés, se présentant sous le nom de Suika Yao leur demanda quel itinéraire les Oto-nin préféraient.

« Le plus rapide », répondit Keiko avec un sourire.

Le Capitaine de Taki haussa un sourcil.

Le sourire de Keiko s’agrandit.

Suika haussa les épaules avant de faire signe aux Oto-nin de le suivre.

Takashi et Sôjun fusillèrent Keiko du regard. Elle leur adressa son sourire le plus innocent. Shizuka grimaça.

« Je vous déteste Shôdaime-sama », murmura-t-elle en passant au niveau de Keiko alors que leurs guides plongeaient à l’eau.

« Moi aussi je t’aime », lui répondit Keiko avant de plonger à son tour.

Elle se souvenait de l’enfer des boyaux aquatiques. C’était impossible pour quelqu’un de s’y retrouver sans guide. Et outre la galère des embranchements et des culs-de-sac immergés, il fallait déverrouiller des grilles et désactivés des sceaux meurtriers.

(Keiko était un peu jalouse des protections de Taki. Elle aurait tellement aimé pouvoir reproduire la même chose à Oto ! )

Finalement après un bref arrêt dans une poche d’air pour reprendre leur souffle, les shinobis attaquèrent la dernière portion du chemin et crevèrent la surface au milieu du grand lac situé au centre du Village Caché de Taki.

Injectant du chakra dans ses mains, Keiko prit appuis sur la surface puis s’extirpa du lac. Elle essora rapidement sa chevelure teinte en brune, heureuse d’avoir utiliser la recette indélébile des Infiltrés de Konoha. Au moins elle ne décolorait pas à l’eau. Pas plus que les fausses marques violines qu’elle s’était faites ne coulaient.

Les Oto-nin et leurs guides rejoignirent la rive où les attendaient trois personnes.

« Chiba-sama est le jeune homme brun aux cheveux longs situé au centre », murmura Shizuka.

Keiko la remercia d’un hochement de tête.

Le jeune leader du Village Caché ressemblait à feu son père. Keiko connaissait Hisen Chiba. C’était un homme bon aux convictions affirmées. En tant qu’Otokage, la Shôdaime avait entamé des négociations avec lui. Malheureusement il avait été tué avant que cela aboutisse.

« Bienvenue à Taki », annonça le jeune dirigeant. « Je suis Shibuki Chiba et voici mes conseillers, Senji Uchida, Kotaro Kaneki et Tia Hashi. »

« Je suis enchantée de faire votre connaissance Chiba-sama », répondit Keiko. « Je suis Kiomi, représentante du Nidaime Otokage et voici mon équipe : Takashi Fuma, Sôjun Kuchiki et Shizuka Miki. »

Quelques autres banalités furent échangées puis le vieux Senji Uchida (qui avait déjà rencontré Keiko lorsqu’elle était à Konoha mais qui ne semblait pas l’avoir reconnue aujourd’hui) mena les Oto-nin vers leur hôtel afin qu’ils puissent poser leurs affaires et se changer avant de débuter les discussions.

« Nous sommes surveillé », commenta Takashi.

« C’est logique. Le règne de Shibuki est récent. Ils restent méfiants, surtout qu’ils ne nous connaissent pas du tout. »

Keiko hocha la tête. Elle sentait que cette mission allait être longue.

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