Je la veux
Il n'y a rien de plus ennuyant que les cours d'histoire de la Magie. Si seulement je pouvais dormir un peu, mais le prof n'est pas aussi aveugle qu'on veut bien le croire.
Je sais que ce genre de remarque peut paraître étrange dans ma bouche, je ne suis pas idiot, je sais bien que tout le monde pense que je suis un mec chiant qui ne pense qu'à étudier. Mais on oublie souvent que je suis avant tout un Maraudeur avec tout ce que ça comprend. Je suis surtout un adolescent -presque- comme les autres.
Un adolescent qui actuellement n'a rien de mieux à faire qu'observer mes camarades qui semblent s'ennuyer autant que moi.
Tout d'abord mes amis. Sirius s'est tout simplement couché sur son bureau et somnole. Peter, lui, tente de prendre le cours, mais il est évident qu'il préférerait imiter Padfoot. Quant à James, il est occupé à dessiner sur un parchemin.
Devant lui, Snape et Avery chuchotent de façon animée.
Mais c'est la personne assise face au bureau du prof qui retient mon attention. Une des seuls élèves que je connaisse capable de résister à la voix soporifique et monocorde de Binns. D'où je suis, je ne vois que son dos, mais je peux très bien imaginer l'air concentré qui orne son visage ; je l'ai si souvent observée. Ma belle et adorable Lily.
Tout en continuant de prendre ses notes, elle replace machinalement derrière son oreille, une mèche de cheveux qui s'est échappée de sa queue de cheval.
Je me suis toujours demandé la texture que pouvait avoir cette chevelure de feu. Douce, sans doute. Plusieurs fois, alors que je me trouvais juste derrière elle, j'ai été tenté d'y glisser ma main ; j'en meure d'envie.
Je crève d'envie de l'effleurer, de la toucher, de la serrer dans mes bras.
Je crève d'envie pour elle.
Je crève d'amour pour elle.
Je la veux. Tout mon corps la réclame. Mon cœur la réclame.
Il n'est pas un jour où je me perds en contemplation de son visage parfait.
Il n'est pas une nuit où je ne la vois en rêves, sublime parmi les sublimes.
Je la veux.
Je la veux et j'envie Prongs de pouvoir la courtiser comme il le fait, à la vue et au su de tous.
Je la veux. Ne serait-ce que le temps d'un baiser ; mais pouvoir goûter à ses lèvres, serrer son corps contre le mien au moins une fois dans ma vie.
Je la veux.