Chapter 1
Le changement, une force de la nature qui se produisait à son rythme et souvent sans signe précurseur.
C'était comme ça qu'ils l'avaient ressenti en tout cas, ça avait été une journée des plus banales pour les jumeaux Potter. Enfin une journée banale chez les Dursley, donc ce n'était pas non plus une bonne journée pour eux.
Comme tout les jours depuis qu'ils étaient capables de lire, ils avaient eu une liste de corvées à exécuter, auparavant Pétunia leur disait quoi faire. Harry et Morgana avaient passé la journée ensemble, nettoyant la maison, faisant la cuisine, s'occupant des plantes... Certes il aurait été bien plus rapide de réaliser leurs corvées en se partageant le travail, néanmoins Harry refusait catégoriquement de laisser Morgana hors de son champ de vision.
Surtout vu que Dudley et le porc qui était leur oncle étaient tout deux à Privet Drive. Harry préférait se prendre une raclée parce qu'ils n'avaient pas fini la liste avant l'heure dite, plutôt que de risquer sa sœur. Il y avait deux raisons très simples pour leur besoin de proximité. Vernon était un horrible porc qui regardait bien trop Morgana au goût d'Harry, ce porc avait apparemment oublié ce qu'il lui avait fait l'année précédente lorsqu'il avait été .. trop proche de Morgana.
Il n'avait pas pu protéger sa sœur de l'abus verbal, moral et physique, mais il allait le faire au niveau sexuel. Même s'il devait castrer leur oncle et leur cousin pour y parvenir. Vernon les évitait lorsque les jumeaux étaient ensemble, où il se contentait de regarder de loin. C'était déjà trop pour Harry, mais à part lui arracher les yeux, il ne pouvait pas faire grand chose.
Outre la menace qui pesait sur les épaules de Morgana dû aux deux porcs, Dudley était guère mieux que son paternel, il y avait aussi le fait que Sirius Black, leur parrain était mort quelques semaines auparavant, ils se raccrochaient donc l'un à l'autre pour tenir le coup.
Certes ils n'avaient pas autant connu Sirius qu'ils l'auraient voulu, il avait été enfermé à Azkaban pendant douze ans, puis il avait été un fugitif et l'été précédent, lorsqu'ils avaient enfin eu l'occasion de passer du temps avec lui... Molly Weasley s'était interposée. Pour une raison qu'ils ne s'expliquaient pas, la matriarche Weasley tenait à les garder séparés de leur parrain. Ils étaient certains que Dumbledore était impliqué mais les raisons leur échappaient encore.
Mais même s'ils n'avaient pas été proche de Sirius, sa mort leur faisait quand même mal. Il avait voulu être là pour eux, enfin c'était ce qu'il avait dit et il l'avait un peu prouvé avec ses actions. Un tout petit peu, mais c'était déjà bien plus que le reste des adultes qu'ils connaissaient. Et puis il était un des seuls liens qu'ils avaient eu avec leurs parents, voire même le seul vu que le professeur Lupin gardait soigneusement ses distances avec eux...
Bien sûr ils dissimulaient soigneusement la méfiance qu'ils ressentaient vis à vis de Dumbledore, ou de Ron, Hermione, Ginny et Molly Weasley. Ils n'étaient pas des idiots et les manipulations avaient été assez évidentes. Enfin elles l'avaient été pour eux, ils avaient été obligé d'apprendre à faire attention à ce genre de chose avec les Dursley. C'était le seul moyen pour survivre et pour éviter les raclées après tout. Ou en tout cas pour éviter le pire des raclées.
Le Choipeau avait eu de nombreuses raisons pour vouloir les envoyer à Serpentard, le convaincre de ne pas le faire avait été difficile. Néanmoins ils avaient su qu'ils n'avaient pas d'autre choix, Hagrid avait été clair, c'était ce qui était attendu d'eux. Certes le demi-géant ne l'avait pas dit comme ça, mais c'était le message qu'ils étaient supposés retenir. Griffondor était la meilleure maison, ils devaient s'y rendre et être les bons petits héros que la communauté magique attendait. Qu'importe s'ils n'étaient pas du tout comme ça, lorsque même avec leurs masques en place, ils sortaient légèrement du script... Ils étaient exclus, hués et attaqués de toute part. Mieux valait jouer le jeu pour le moment et attendre le bon moment pour gagner.
Parce qu'ils allaient gagner, et Dumbledore allait regretter tout ce qu'il leur avait fait.
S'ils avaient su que quelque chose clochait après avoir rencontré Hagrid, et réfléchi au pourquoi personne n'était venu avant l'heure pile de leur anniversaire, ils n'avaient pas eu beaucoup de chance de comprendre pourquoi. Ils avaient simplement été certains que c'était pour plus que le fait qu'ils étaient les 'Survivants'. Néanmoins obtenir les informations qu'ils cherchaient, ça avait été délicat. Dumbledore n'était pas un idiot après tout, il avait pris le soin d'enlever les livres qui auraient pu les renseigner.
Manque de chance pour lui, ils avaient passé du temps sur le Chemin de Traverse, l'été avant leur troisième année à Poudlard, et ils avaient appris beaucoup plus qu'il ne l'aurait voulu. Particulièrement le fait qu'ils étaient les héritiers d'une véritable fortune, fortune que Dumbledore voulait récupérer. Il avait même tenté de le faire, manque de chance pour lui, apparemment leur père avait mis des protections en place avec l'aide des gobelins de Gringotts.
Personne n'avait pu toucher à leur argent, ou aux grimoires de leur famille.
Néanmoins ce n'était que très récemment, il y a quelques semaines à peine, qu'ils avaient compris que les manipulations de Dumbledore allaient encore plus loin qu'ils ne l'avaient pensé. La prophétie.
Il voulait qu'ils soient prêts à se sacrifier à sa demande. Des bonnes petites armes jusqu'au dernier moment et même après.
Enfin c'était ainsi qu'il voyait les choses, eux, ils avaient pris leurs précautions. Même s'ils mourraient tout les deux, ils avaient rédigé des testaments et Dumbledore, ou les insupportables des Weasley, autre que les jumeaux par exemple, n'auraient pas la moindre noise. Ils avaient aussi écrit des lettres, à envoyer après leurs morts, aux différents gouvernements magiques et journaux sorciers de par le monde. Des lettres détaillants de manière assez précise ce qu'ils avaient traversé, un compte rendu avec preuve à l'appui de ce qu'ils avaient subi.
Voldemort voulait certes les tuer, ce qui était un peu étrange vu que la divination, et donc les prophéties, était un sujet peu sûr, et très peu logique. D'après ce qu'ils avaient pu apprendre, Jedusor était un génie, alors pourquoi croire en une prophétie aussi obscure ? Ça n'avait pas le moindre sens pour les jumeaux qu'il vienne essayer de les tuer lorsqu'ils étaient des enfants... Néanmoins si la première tentative était toute sauf logique, les essais ensuite, c'était plus compréhensible. Ils étaient une preuve de son échec, donc une faille dans son image, il devait donc se débarrasser d'eux. Ils comprenaient, ils n'allaient pas se laisser faire mais ils pouvaient comprendre.
De plus Voldemort n'essayait pas de les manipuler, et il ne les avait pas envoyé chez des moldus abusifs. Dumbledore si, ils le haïssaient donc bien plus que l'assassin de leur parents.
"Du nouveau ?" demanda Harry en entrant dans la chambre qu'ils partageaient depuis leurs onze ans.
Une nette évolution comparée au placard à balai où ils avaient dormi auparavant. La pièce n'était pas très grande, et le lit n'était pas confortable, surtout que c'était un lit une place qu'ils partageaient. Le sommier ayant été en miette avant qu'ils ne récupèrent la pièce, Dudley était passé par là, ils avaient réussi à se débrouiller. Un mélange de coussin, de couverture et du vieux matelas. Ce n'était pas terrible, mais ils avaient connu bien pire.
Profitant du fait que les trois Dursley étaient en train de manger, il était allé prendre une douche rapide. Ils avaient chacun le droit à une douche de trois minute maximum par jour. Sans eau chaude. Vu que c'était l'été, le second point n'était pas vraiment un problème, le premier au vu de tout ce qu'ils suaient dans la journée dû à leurs corvées... C'était moins optimal, mais ils faisaient avec.
Vu que les deux porcs Dursley étaient sous le regard de Pétunia, il s'était senti assez en confiance pour laisser sa sœur seule, mais il était heureux de ne pas avoir eu tort. Il savait que Morgana était une puissante sorcière, néanmoins elle restait fragile et vu qu'ils ne pouvaient pas utiliser la magie... Il était très protecteur, quoiqu'il l'était aussi lorsqu'ils pouvaient se servir de leurs pouvoirs...
Observant sa sœur qui était installée à leur petit bureau, en train de lire des lettres, il se fit une fois de plus la remarque que c'était une bonne chose qu'ils avaient acheté des enchantements pour dissimuler leurs traits. Ou plutôt pour rendre leurs traits assez ordinaires. Il restait une parfaite copie de son père, James Potter, avec les yeux émeraudes de sa mère, Lily. Quand à Morgana, ses traits étaient quelconques, ou plutôt ils l'avaient été au début, lorsqu'ils avaient commencé à porter les bijoux enchantés. Néanmoins la beauté de Morgana restait apparente, un fait qui la rendait mal à l'aise, il le savait, et il comprenait.
Peut-être qu'ils devraient chercher un autre endroit pour se procurer de nouveaux bijoux, histoire de passer d'avantage inaperçu, enfin autant que possible vu qu'ils étaient les 'Survivants'...
"Luna nous conseille de nous rendre à Gringotts, et de le faire avec l'esprit ouvert." dit Morgana dans son chuchotement habituel.
Ou plutôt habituel depuis l'an passé, lorsqu'il avait failli tuer Vernon... C'était mieux, elle allait mieux, elle parlait à présent, même dans un chuchotement. Au début elle n'avait pas voulu ouvrir la bouche. Progressivement, sous ses encouragements, elle avait commencé à parler, mais qu'à lui, puis petit à petit aux autres membres du groupe ainsi qu'aux espions de Dumbledore. Mais ça restait un chuchotement.
"Les gobelins veulent nous voir ?" il demanda surpris.
Il n'avait pas fait attention au fait que la boîte à courrier qu'ils avaient acheté à Gringotts lors de l'été avant leur troisième année, ayant découvert qu'ils ne recevaient qu'une toute partie de leur courrier. Après avoir compris qu'ils n'avaient reçu aucune des lettres de la banque, les gobelins passablement énervés, leur avaient proposé cette solution facile, et à un bon prix en plus. Cela leur permettait de recevoir du courrier en étant sûr que Dumbledore, ou un de ses sbires, ne le lisait pas. Hedwige était très capable, et ils n'en doutaient pas, mais c'était un moyen de garantir sa sécurité.
Ils avaient donné l'adresse de cette boîte à leurs proches qui n'étaient pas les marionnettes de Dumbledore, ou avec qui une correspondance trop marquée attirerait l'attention. Luna et Neville étaient les exceptions, ils avaient simplement mis en place un code afin que même ceux qui lisaient les lettres, ne comprenaient pas véritablement leurs contenus. C'était très pratique.
Luna avait du envoyer sa lettre par Hedwige et Morgana l'avait ouverte avant celle de Gringotts. Ils savaient que leur amie avait un don concernant la divination, ou l'avenir, et ils lui faisaient confiance. De plus ça aurait pu être important, Gringotts pouvait attendre quelques minutes. Prenant la lettre de Luna, Harry la lut distraitement, observant sa sœur qui lisait, puis relisait, la lettre des gobelins.
C'était elle qui se chargeait de leur correspondance, préférant nettement le calme des livres et des écrits aux gens. Contrairement à Harry qui préférait les dialogues, particulièrement lorsqu'il pouvait troubler les gens avec ses paroles, leur faire faire des tours sur eux même et les induire en erreurs. C'était très amusant à ses yeux. Quoique ça ne voulait pas dire qu'il n'était pas capable d'écrire des lettres, ou d'étudier des contrats, en s'assurant d'avoir l'avantage, ou que Morgana n'était pas capable de faire de même au niveau des dialogues. Ils pouvaient être indépendants et gérer la partie de l'autre sans trop de problèmes, ils n'avaient simplement aucun désir de le faire.
Être séparé de l'être qui avait toujours été là, c'était difficile et même douloureux par moment. Leurs magies étaient trop liées pour qu'ils apprécient la séparation, les débuts à Poudlard avaient été ... compliqués. Ils avaient été séparés pendant les nuits, dans des dortoirs différents, ils avaient mis des semaines à pouvoir dormir sans la présence de l'autre à proximité. Ils avaient trouvé une solution en stockant de la magie dans un bracelet, chacun portant la magie de l'autre ainsi, cela leur permettait de tenir le coup et de s'adapter.
"En effet. Bloodclaw nous demande de nous rendre à Gringotts." répondit la sorcière aux cheveux ébènes. "Il souhaite nous entretenir du testament de Sirius, et apparemment il doit nous parler d'un autre sujet. Il avait commencé à en parler l'été dernier, disant qu'une visite serait bénéfique, mais nous avons été déplacé avant que ça puisse se faire. Et ensuite, c'était impossible comme tu le sais très bien. Il ne donne pas de détail en revanche."
"Ce sera difficile de le faire discrètement." souffla Harry "Surtout avec l'Ordre qui nous garde, sans se montrer bien sûr."
Il avait fini sur un ton amer, et elle ne comprenait que trop bien. Qu'ils 'veillent' sur eux était une chose, peu agréable et ils n'étaient que peu efficace mais passons, néanmoins ils pourraient leur parler. Après tout ils venaient de perdre leur parrain, ils étaient en deuil, mais non, aucun contact humain autre que l'autre jumeau et les Dursley. Et elle ne comptait pas vraiment les Dursley comme des humains...
Sans compter que Dumbledore venait de leur parler de la prophétie, s'ils avaient eu le moindre doute concernant le fait que le directeur souhaitait leur mort, ou au moins la mort de l'un d'entre eux, c'était fini. Après tout s'il voulait leur bien et leur survie, alors il ferait en sorte qu'ils puissent recevoir un entraînement, rien qu'apprendre à se battre au corps à corps serait génial. Mais non. Il les laissait moisir chez les Dursley, une action manquant clairement de jugement, après tout ça leur donnait encore plus l'opportunité de le haïr et de réfléchir à comment se débarrasser de lui.
"On sait quand sont les tours de garde de Fletcher, et on peut demander à Gred et Forge de venir nous chercher, si on est à une certaine distance de chez les Dursley, les autres ne s'en rendront pas compte." elle proposa.
Fred et George étaient de véritables amis, fidèles, même si ça voulait dire aller contre leur famille, à leurs yeux la moitié de leur famille n'en valait pas la peine, et ils feraient n'importe quoi pour les autres jumeaux comme ils les appelaient. Chose qui était réciproque d'ailleurs, Harry et Morgana pouvaient être extrêmement loyaux et protecteurs envers ceux qui l'étaient en retour. Et ils n'avaient pour ainsi dire pas, ou très peu, de limites pour garantir bonheur et sécurité pour les leurs, enfin quand c'était possible. Leur confiance et leur affection n'étaient pas facile à gagner, ils étaient d'un naturel méfiant et les années n'avaient fait qu'aggraver ce trait de caractère. Néanmoins une fois que c'était fait alors ils étaient fidèles et présents, Neville et Luna étaient dans le même cas d'ailleurs, par rapport à l'affection des deux Potter.
"Bonne idée, tu leurs écris ?" il demanda en s'allongeant.
La journée avait été longue, et la nuit assez courte dû aux cauchemars, en plus il n'avait pas la moindre envie de se lever pour écrire, préférant à la place observer sa sœur. Il se demandait souvent à quoi elle ressemblait sans les enchantements, tout comme il se le demandait pour lui aussi, mais il n'allait pas enlever les bijoux qui les dissimulaient, ça les affaiblissait, il en aurait l'opportunité lorsqu'ils seraient majeurs après tout, il pouvait bien attendre. Il n'y avait pas d'urgence.
Harry et Morgana avaient commencé à dissimuler leur apparence dès leur entrée dans le monde magique, une manière de dissimuler leur maigreur ou leurs bleus, et puis ils avaient continué avec le temps, comprenant rapidement qu'on les voulait comme les enfants de James et Lily, et que les gens réagiraient mal au fait qu'ils ne ressemblaient plus autant à leurs parents, plus le fait que Morgana ne voulait pas montrer ses courbes, la décision avait été facilement prise. Si le comportement de leur tante leur avait appris une chose c'était que les gens avec des apparences marquées, soit très beaux, soit très laids, se faisaient bien plus remarquer, ils avaient donc décidé d'être entre les deux afin de se fondre dans la masse, ça ne marchait pas toujours avec leur célébrité, mais ils étaient sûrs qu'ils attireraient bien plus l'attention sous leur véritable apparence. Et puis ressembler à leurs parents pouvait être un avantage à bien des moments, quoique c'était également pénible...
Il leur fallut trois jours avant de pouvoir quitter Privet Drive pour le Chemin de Traverse sans risquer d'attirer l'attention, leur tante ayant accepté de les couvrir si nécessaire, ravie de ne plus avoir à les supporter pendant une journée entière. Ils avaient aussi fini leurs tâches ce qui aidait, Dobby et Winky étaient d'une grande aide en la matière. Ils avaient été hésitants concernant leurs liens aux elfes, ils avaient du se renseigner sur les liens, la loyauté des elfes et ce qui était demandé pour le sorcier comme pour l'elfe. Ils avaient fini par choisir de se lier aux deux créatures, ils étaient fanatiquement loyaux, faisaient de très bons espions et grâce à eux, ils pouvaient manger correctement. Ce qui n'était pas une chose qu'ils oubliaient. Hermione avait été très utile en leur montrant comment accéder aux cuisines de Poudlard, et à la fin de l'année ils s'étaient liés aux deux petits elfes.
Afin de ne pas attirer l'attention du Ministère, ou de Dumbledore, les deux elfes les transplanèrent jusqu'à la rue sorcière tandis que Fred et George utilisaient le Polynectar afin de se faire passer pour eux, histoire de ne pas inquiéter l'Ordre, ou de les pousser à utiliser leurs cerveaux. Ils avaient un signal mis en place afin de refaire l'échange sans problème.
Les sorciers manquaient cruellement de sens de l'observation, ce qui était une bonne chose. Pour ne pas être reconnu, Harry avait enlevé les lunettes qui étaient obsolètes depuis leur troisième année, où ils avaient découverts qu'il y avait une potion pour guérir la vue, potion qu'il avait acheté bien sûr, non qu'il l'ait dit au reste du monde sorcier. Ainsi les gens pensaient que sans ses lunettes il était vulnérable, alors que ce n'était pas du tout le cas. Et ça avait l'avantage de changer son apparence, suffisamment pour que les sorciers ne pensent pas Harry Potter en le voyant. Il avait aussi mis du maquillage sur sa cicatrice et il portait une casquette pour dissimuler le chaos qu'était sa coiffure.
Morgana avait utilisé une potion pour ses cheveux, ils étaient châtains clairs pour les quatre prochaines heures, en dehors de ça et de sa cicatrice, elle n'avait rien fait d'autre et pourtant personne ne lui accordait un second regard. Chose qui lui allait d'ailleurs très bien.
Adressant les gobelins avec le respect qui leur était dû, en agissant poliment quoi, leur permit de se retrouver rapidement dans le bureau de Bloodclaw qui après les avoir informé du fait que Sirius leur léguait toute sa fortune et ses propriétés, il leur tendit une lettre écrite par leur père.
"Je vous l'aurez donné plus tôt mais Lord Potter avait insisté à ce que je ne vous la donne pas avant votre quinzième anniversaire et uniquement en main propre, j'étais bloqué." il expliqua en la donnant à Morgana qui les mains un peu tremblantes l'ouvrit néanmoins sans attendre.
Hadrian, Morgana, mes chers enfants,
Si vous lisez ces mots cela veut donc dire que je ne suis plus, je souhaiterez bien sûr que cette lettre ne vous parvienne jamais néanmoins je crains que cela ne soit pas comme je le désire. J'ignore quand je suis mort et où vous avez grandi, j'aimerez le savoir avec certitude, mais il y a trop de manipulation en jeu pour que j'en sois sûr, même si j'espère de tout mon cœur que si vous n'avez pas été élevé par votre père, Sirius se soit chargé de vous.
Oui par votre père, je le suis également mais plus dans le sens où c'est moi qui vous ai mis au monde, donc je correspondrai peut être plus au rôle de mère, c'est en tout cas ce qu'il me dit si souvent. J'ignore aussi ce qu'on vous a dit sur moi, je vais donc essayer de vous expliquer de mon mieux.
J'ai grandi comme le seul enfant de Charlus et Dorea Potter, née Black, ma mère aimait mon père tout comme il l'aimait en retour, de ça je n'en ai jamais douté, les Potter sont connus pour être Gris sur le spectrum de la magie, pour ma mère, il était prêt à devenir plus sombre. Non qu'il ait été particulièrement 'light' de magie, mais c'était au niveau politique que c'était important. J'ai donc appris les anciennes traditions, cependant lorsque je suis arrivé à Poudlard, nous n'étions pas prêt à annoncer nos changements politiques, nous avions des alliances et devions les prendre en compte. J'ai donc joué le rôle de celui qui détestait tout les Serpentard et les traditions pour honorer Magie, c'était mon rôle et je l'ai rempli avec peu être parfois un peu trop d'enthousiasme je l'admet.
J'ai été attiré par une né moldu, Lily Evans, mais ça c'est arrêté après notre cinquième année, si il y a une chose que notre famille respecte c'est la loyauté. Son comportement envers celui qui avait été si longtemps son meilleur ami et qui avait tant risqué pour elle me dégoûtait. Je suis tombé amoureux peu de temps après et je peux honnêtement dire que votre père est l'amour de ma vie.
Nous avons commencé une relation, discrète à cause de la guerre, nous nous sommes ensuite mariés et je suis vite tombé enceint de vous deux. Votre père a été avec moi tout au long de la grossesse et après l'accouchement il a été un ange, même si il le dénie chaque fois que je le lui dis. Malheureusement le bonheur n'était pas éternel et il a du partir en mission peu après, j'ai été négligent et c'est quelque chose pour lequel je ne me pardonnerai jamais vu que ma négligence à conduit à notre capture à tous les trois. Dumbledore m'avait retrouvé, lui et cette .... Evans.
Je n'ai pas eu d'autre choix que de faire comme si je l'aimais, vos vies étaient en danger et ça m'était insupportable. Un de mes petits bonheurs étaient que vu que je me suis lié avec votre père, pas simplement marié, elle ne pouvait pas vraiment devenir Lady Potter, je ne pouvais pas l'épouser. Elle ne vous approchait que lorsque c'était obligatoire sinon elle refusait de vous toucher, à votre plus grand soulagement je vous assure et je ne parle pas du mien.
J'ai pu vous écrire cette lettre parce que j'ai une bonne relation avec les gobelins, malheureusement certaines actions me sont interdites en ce moment, comment contacter votre père. Je ne peux pas par exemple lui envoyer une lettre présentement, néanmoins lorsque vous lirez cette lettre il recevra la sienne.
Vous vous demandez sans aucun doute son identité, il a de nombreux noms, un qu'il déteste, un que tout le monde craint et finalement celui que ses proches utilisent : Tom E. Jedusor, Lord Voldemort, Marvolo Serpentard.