
Chapter 4
Disclaimer : les personnages d’Harry Potter et de Thor ne m’appartiennent pas malheureusement !
Pairing : Severus Snape/Harry Potter (Pas avant plusieurs chapitres)
Merci pour les reviews !!
Alors, je joue beaucoup avec la timeline de Thor, c’est-à-dire qu’elle n’est pas super respectée... Mais bon, dîtes-moi si ça vous gêne et je trouverais un moyen.
Chapitre quatre :
Il y a des millions d’années, une guerre opposa les redoutables guerriers Ases aux terribles peuple Jotnärr. Les habitants d’Asgard firent face à un ennemi redoutable : le roi Laufey, roi de tous les Jotnärr. Laufey était un bon roi, juste avec les siens et impartial. C’était aussi un fin stratège et un incroyable guerrier. Les Jotnärr étaient bien entraînés et ils avaient l’avantage de leur taille gigantesque. Ils connaissaient le terrain, ils y avaient toujours vécu. Les Ases n’étaient pas habituées à un froid si mordant. Leurs mouvements étaient souvent ralentis par le froid. Les Jotnärr étaient presque invincibles.
Pourtant, ils ont perdu la guerre. Entraînant alors tout le royaume dans une période de famine et de misère, car ils se retrouvaient sans la Cassette de l’Hiver. Cette dernière était comme le cœur du royaume et était considéré comme une divinité à part entière par les géants de glace.
Le roi Laufey n’avait qu’une faiblesse. Son fils, son bébé. Loki. Le souverain y tenait comme à la prunelle de ses yeux, il était toute sa vie. L’enfant n’avait que quelques mois et sa santé était encore fragile. Il était né un peu plus petit que la moyenne, mais les médecins du royaume lui avaient assuré que son fils vivrait une vie saine et sans problème. Farbauti, le compagnon de Laufey et par ailleurs, le meilleur combattant du royaume, aimait autant leur enfant que lui-même. Il était l’héritier chéri de Jotunheim.
Lorsque les batailles se rapprochèrent de plus en plus du palais royal, Laufey sentit que la vie de son fils était en danger. Il commença alors à prévoir un moyen de le protéger. Puis vint le jour où Odin se décida à attaquer le palais royal. Laufey confia alors son fils à son serviteur le plus fidèle. Ils partirent se réfugier dans le temple de l’Hiver, où était soigneusement gardée la Cassette.
La bataille se conclut sur une victoire des Jotnärr. Le roi et son armée s’étaient vaillamment battus contre les Ases. Tout le peuple se préparait alors à fêter la victoire lorsque la nouvelle parvint au couple royal. Le cadavre du serviteur venait d’être retrouvé, mais aucune trace du nourrisson. Il semblait qu’il est été enlevé par un des chiens d’Odin. Ou par Odin lui-même, considérant le fait que la Cassette avait disparu en même temps.
Le roi était alors entré dans une colère noire. Comment Odin osait-il ? Kidnapper son enfant ? Mais avait-il perdu la tête ? Son bébé devait se sentir si seul sans sa mère ! Et comment allaient-ils le nourrir ? Les bébés Jotnärr ne devait boire qu’exclusivement le lait de leur mère durant leurs trois premières années !
Laufey se prépara donc à donner l’assaut d’Asgard, bien décidé à récupérer son enfant. Mais malheureusement, alors que tout était prêt, un messager apporta la terrible nouvelle : le roi Odin, Père de toutes Choses, venait d’annoncer l’arrivée inattendue de son second fils, Loki Odinson. Et si l’enfant ne ressemblait en rien à ses parents, les Ases n’y prêtèrent pas attention. Loki serait alors protégé par ce peuple qui n’était pas le sien. Son enfant, son fils, la chair de sa chair était dorénavant hors de portée. Et Laufey savait que quoiqu’il tente de faire pour le récupérer, il serait toujours en tort. Laufey tomba alors dans une dépression, accentuée par le fait qu’ils avaient perdu la guerre. Il avait perdu toute envie de combattre et sans la Cassette de l’Hiver, le peuple Jotün se mourrait.
Le roi sortit un peu de son malheur lors de la naissance de ses autres enfants, Byleistr et Helblindi. Il les aimait de tout son cœur, mais son cœur de mère était meurtri.
Il avait échoué à protéger son aîné.
Il avait échoué dans son rôle de mère.
Les siècles passèrent et la blessure du cœur de Laufey ne se résorba pas. Des nouvelles de son fils lui parvenaient de temps à autres, lui permettant de suivre la vie de son fils à distance. Il avait assisté à ses grossesses de loin, à ses déboires, à ses tristesses, à ses déceptions, à sa douleur quand ses enfants lui étaient retirés. Il avait toujours été là, dans l’ombre, à veiller sur son fils. C’était presque comme s’il le connaissait. Il savait qu’il était intelligent, un puissant utilisateur de magie, considéré sournois par ce peuple qui l’avait adoré jadis, malin et puissant. Il n’aurait pas pu être plus fier
Laufey savait que son fils avait découvert ses origines tardivement. Il avait été un des premiers au courant. Il savait qu’après la visite des Princes d’Asgard sur Jotunheim, Loki allait venir. Il viendrait probablement demander des réponses. Son fils était intelligent, il devait avoir compris qu’il était différent de sa « famille ». Surtout lorsque Jarl, un garde royal l’avait saisi par le bras et que Loki avait retrouvé sa forme bleue d’origine.
Alors, on ne pouvait pas dire que Laufey était étonné lorsque Loki arriva en trombe sur Jotunheim. Une escorte l’attendait à son point de chute pour le conduire au roi, à l’abri du palais. Méfiant, mais tout de même curieux envers ce peuple auquel il était censé appartenir, Loki suivit ces géants qui mesuraient plus de trois mètres. Un Jotün lui indiqua de bien marcher dans leurs pas car la glace était trop fragile à certains endroits et risquait de s’effondrer. Une bouffée de tristesse envahi Loki : sa planète d’origine était en train de mourir et il le ressentait jusque dans ses tripes. Autour d’eux, des crevasses sillonnaient le sol et on pouvait même apercevoir le cœur de la planète tellement certaines étaient profondes. La Cassette de l’Hiver vibrait de bonheur dans sa poche, sous la joie d’être enfin de retour chez elle. La magie de Loki entrait en résonnance avec celle de la planète et commençait doucement à la réparer. Jotunheim chantait les louanges de leur sauveur, le prince perdu des Jotnärr, l’héritier de la couronne. Pour la première fois de sa vie, Loki se sentit à sa place. Il se sentait désiré, plus qu’il ne l’avait jamais été sur Asgard.
Après les premières années de sa vie, après que la joie d’un nouveau prince disparaisse, il avait été considéré comme un être différent, qui n’avait rien à faire ici. Il n’était pas taillé pour se battre physiquement, préférait lire plutôt que s’entraîner et il manipulait la magie. Il n’était pas normal qu’un mâle, un prince qui plus est, manipule la magie. La magie était une affaire de femme. De plus, lorsque ses talents pour les illusions et la métamorphose étaient apparus, il était devenu un paria. Tout le monde le montrait du doigt. Les insultes fusaient et ce n’était pas son Père ou Thor qui empêchaient cette situation. Odin ne disait jamais rien et Thor encourageait ses amis dans leurs insultes. Personne ne comprenait Loki. Sauf sa Mère. Frigga était tout ce dont on pouvait rêver pour être une mère, mais elle ne s’opposait pas à son mari dans son attitude envers leur plus jeune fils. La façon dont Odin traitait Loki était plus sournoisement douloureuse que celle de Thor. Ce dernier n’était qu’un lourdaud, mais Odin, lui agissait comme s’il ressentait un mélange de peur et de dégout envers Loki. Il n’avait jamais confiance en lui, refusait de croire ce qu’il disait et n’avait pas hésiter à retirer à Loki le semblant de famille qu’il avait. Mais Loki en avait marre d’être seul.
C’est donc pour cette raison que à la nouvelle de son adoption/kidnapping, Loki ne s’était pas énervé. Il avait calmement acquiescé, s’était détourné d’Odin qui tombait dans son Sommeil (comme c’était pratique !) et avait marché vers le Bifröst. Il avait demandé à Heimdall de le transférer sur Jotunheim.
Il était curieux de ce qu’était cette famille d’origine. Selon ce que lui avait raconté Odin, il semblait que sa famille voulait de lui. A l’époque, il était désiré par cette famille, mais l’était-il encore ? Et l’accepteraient-ils en entier ? Et encore mieux, et c’était ce qui avait décidé Loki à les rejoindre, accepteraient-ils Harry ? Pourrait-il enfin ramener son enfant chez lui ?
Il espérait tellement de choses.
~°°°~
Assis sur son trône, Laufey attendait impatiemment que son fils aîné arrive enfin dans la salle du trône. Il n’avait pas pu parler à son fils la dernière fois qu’il était venu et de toute façon, Loki n’était pas au courant de son lignage à cet instant. Mais là, tout serait différent.
Un bruit de course retentit dans le château et un jeune Jotün entra en courant dans la pièce.
« Maman ! Est-il vrai que Loki vient nous rejoindre ? »
Laufey baissa le regard sur son plus jeune fils. Helblindi, seulement âgé de 175 ans, était encore considéré comme un bébé par la communauté Jotün. Il était fin et gracieux et sonviasge Le fait qu’il soit le dernier enfant né sur Jotunheim n’aidait pas. La famine était si impitoyable qu’aucun enfant n’était né depuis la naissance d’Helblindi.
« C’est vrai, ‘Blindi. Sinon Maman n’aurait pas envoyé toute la garde royale au point de chute du Bifröst. »
Cette fois, c’était son autre fils qui venait de parler. Byleistr était sans doute le Jotün le plus imposant que Laufey n’ait jamais vu. Les Jotnärr possédait deux formes, dont une bien cachée du reste des royaumes. Celle sous laquelle tout le monde connaissait les Jotnärr, une forme gigantesque qui pouvait atteindre cinq mètres de haut. La seconde, plus petite, de la taille d’un grand Ase, était plus fragile, mais bien plus facile à manipuler. Peu de gens étaient au courant que hors de la vue des envahisseurs et des étrangers, les Jotnärr n’utilisaient que très peu leur forme gigantesque. Pourtant, Byleistr battait tous les records, atteignant les six mètre et demi. Sous sa forme plus petite, il atteignait tout de même les deux mètres et était extrêmement musclé. Autant dire qu’il en imposait.
Laufey était très fier de ses enfants. Ils étaient tous trois parfaits en tout point. La beauté de ses deux cadets ne devait pas avoir égale sur Jotünheim. Bon peut-être qu’il était biais… Et dire qu’il attendait d’avoir des petits-enfants avec impatience était un euphémisme. Il savait que Loki avait déjà eu des enfants, mais il ne savait pas s’il aura la chance de les rencontrer un jour. Il en serait très heureux.
Presque en courant, Helblindi se positionna à la gauche de sa mère, tandis que son frère se mettait de l’autre côté, beaucoup plus calmement.
Pile à cet instant, les portes de la salle s’ouvrirent de nouveau et une escorte pénétra à l’intérieur de la pièce. En tête de cortège se trouvait Farbauti qui s’avança en direction de son compagnon, l’air excité comme jamais. Juste son expression suffit à rassurer Laufey sur l’état d’esprit de leur fils. Loki était là de son plein gré et n’avait pas l’air de les craindre. Farbauti s’assit sur son trône à côté de celui du roi. Devant eux, les gardes s’écartèrent et au milieu se tenait le Dieu de la Malice, de la Destruction et du Chaos, mais surtout leur fils aîné, l’héritier du trône, Loki. Ce dernier regardait curieusement autour de lui et sursauta lorsque les gardes près de lui devinrent plus petit avant d’atteindre sa propre taille. Comme toutes les autres personnes de la pièce, se dit-il.
Une bouffée de soulagement prit Laufey. Sous une impulsion, il se leva et se précipita vers son fils. Une fois arrivé à sa hauteur, le cœur du roi se serra lorsque Loki eut un mouvement de recul. Après un moment d’hésitation, Laufey se pencha et engouffra Loki dans une étreinte d’ours. Le brun resta très rigide entre ses bars, mais sur le moment, Laufey n’en avait rien à faire. Rapidement, les larmes commencèrent à couler sur ses joues et des sanglots le secouèrent. Son fils était si beau et avait tellement grandi ! Prudemment, Loki leva ses bras et serra à son tour ce qu’il savait dorénavant être sa mère. La réaction de cette dernière venait de lui prouver que sa famille biologique voulait toujours de lui et un poids qu’il ne savait pas exister se leva de ses épaules. Une barrière se brisa en lui et il commença à pleurer à son tour. Jamais on ne l’avait serré entre leur bras de cette manière et jamais il ne s’était senti aussi en sécurité et à sa place. La sensation qu’il avait eu en arrivant n’avait absolument rien à voir avec celle-là.
Laufey recula un peu, faisant face à son fils. Ce dernier essuya rapidement ses larmes et fit un sourire tremblant à sa mère.
« Tu ne peux pas savoir à quel point je suis heureux que tu sois là ». Murmura doucement le roi en souriant à son tour. « Le jour où ils t’ont pris, j’ai cru mourir…
- Je suis là maintenant, Maman. »
Sous l’appellation, Laufey pleura de plus belle. Jamais il n’aurait cru possible que son enfant puisse un jour l’appeler comme ça, pas aussi vite. Après tout, Loki avait grandi loin de lui, il avait une autre famille. Il avait cru que peut-être, Loki ne voudrait pas de lui et de sa famille. Peut-être que Loki viendrait seulement pour les informer qu’il ne voudrait jamais d’eux et qu’ils le répugnaient. Il n’était pas dupe. Il savait ce que les Ases racontaient sur les Jotnärr. Loki avait dû être élevé dans le mépris des Jotnärr. Que Loki soit là et l’appelait Maman était un soulagement, peut-être qu’il pourrait enfin s’occuper de lui et le connaître.
Après plusieurs minutes, le roi se recula de nouveau et saisit la main de son fils.
« Mon enfant, je suis si heureux que tu sois là !! C’est… J’ai l’impression de rêver ! Pendant combien de temps prévois-tu de rester, mon ange ? Tu peux rester autant de temps que tu veux ! Mais… Peut-être que tu ne veux pas rester ! Comment ai-je put ne pas savoir ? Oh mon dieu je suis en train de te forcer à rester ! Ne te sens pas obliger de rester : Je te jure, je ne te force pas ! Je-
- Respire Maman, lui dit Loki avec un sourire, Je reste autant de temps que tu veux que je reste. »
Un grand sourire illumina le visage de Laufey et le cœur de Loki.
« Viens. Lui indiqua sa mère. Il faut que tu rencontre le reste de ta famille… »
Doucement, il dirigea le brun en direction des trônes où se tenait impatiemment le reste de leur famille. Loki se raidit de nouveau, stressé à l’idée de les rencontrer. Mais l’expression de pure joie sur le visage de sa mère le détendit immédiatement. Sur le plus petit trône se trouvait un Jotün de la taille de Loki, ce qui l’étonnait toujours. Comment était-ce possible ? Tous les Jotnärr dans la pièce avait une taille humaine, à la limite de grands humains, alors que pourtant, tous les gardes qui étaient venus le chercher faisaient tous environ quatre mètres.
Loki secoua la tête sortant de ses pensées. Devant lui se tenait donc ce Jotün, qui se trouvait être la copie presque conforme de Loki. La seule différence était dans la carrure beaucoup plus imposante et carré que la sienne. Et la couleur évidemment.
« Loki, Dit sa mère près de lui. Je te présente ton père, Farbauti.
- Je suis heureux de te voir, fils. »
Loki ne sut quoi répondre. On peut dire qu’il n’avait pas une bonne expérience en matière de père. Odin n’était pas le plus aimant et il espérait vraiment que son père biologique n’avait rien à voir avec lui. Farbauti et l’air de voir le trouble de Loki et finit donc par le prendre à son tour dans ses bras et lui disant :
« Je t’assure que je n’ai rien à voir avec ce kidnappeur d’enfant. Je t’aimerai toujours plus que lui ne le fera jamais. »
Loki hocha la tête, s’efforçant de ne pas pleurer de nouveau. Dès que son père le lâcha, une masse bleue l’envahie, s’écriant :
« Grand frère Loki ! »
Ce dernier resta statufié. Lui ? Grand frère ? Il baissa les yeux et tomba sur un jeune Jotün en larmes. Sa prise autour de lui était solide, mais pas douloureuse. Cela devait être son petit frère, si Loki avait bien deviné à la vue du cri du plus jeune. Sans même réfléchir, il le serra contre lui. Oulà, se dit-il, cela faisait longtemps qu’il n’avait pas serré autant de gens dans ses bras en une journée.
« Comment t’appelle-tu ? Demanda doucement Loki. Tu es mon petit frère, c’est ça ? »
Toujours en pleurant, le plus jeune hocha la tête.
« Je-Je-Je m’ap-appelle Hel-lblindi !!
- Ravi de te rencontrer Helblindi, je suis très heureux que tu sois mon petit frère. »
- Helblindi, lâche-le par les Nornes ! Intervint une voix moqueuse qui n’appartenait ni à son père ni à sa mère. »
Loki tourna la tête vers la voix et wow.
La personne devant lui était très grande. Pas un géant, enfin si mais il devait être plus massif que Thor ! Et apparemment, la même façon de sourire comme un imbécile heureux, se dit-il avec affection en regardant le grand sourire du jeune homme. De nouveau, Loki trouva une forte ressemblance entre ce dernier et lui-même.
« Je m’appelle Byleistr. Et oui, je suis aussi ton petit frère ! »
Il lui tendit le monstre qui lui servait de main afin que Loki la serre. La saisissant, ce dernier le tira contre lui pour le prendre aussi dans ses bras, tout en faisant attention à ne pas écraser Helblindi. Byleistr les serra tous deux dans une étreinte d’ours, coupant la respiration de Loki. Ce dernier sourit.
Il avait sa famille avec lui.
Enfin, presque toute.
Se séparant doucement de ses frères, Loki se tourna vers sa mère qui le regardait avec un tel amour que le cœur de Loki se gonfla.
« Maman, je suis désolé de te demander ça.
- Non, ne sois pas désolé mon ange ! Que se passe-t-il ? »
Laufey paraissait presque extatique à l’idée de pouvoir l’aider.
« Il y a quelques années, très peu de temps, j’ai eu un enfant. Odin n’est même pas au courant. Ce n’est qu’un enfant et je ne voulais pas qu’Odin lui fasse du mal. Je l’ai alors laissé avec son père sur Midgard pour le protéger, le temps que je réussisse à convaincre Odin de le laisser vivre avec moi ! Mais son père est mort et je- »
La gorge de Loki se serra. Parler de la mort de James était encore difficile. Loki prit une grande inspiration, sous le regard inquiet de sa mère.
« Mon enfant n’est pas heureux là-bas. La famille chez laquelle il réside le maltraite, je le sais. Je n’ai pas put aller le chercher car seul les Nornes savent ce qu’Odin lui ferait pour l’éloigner de moi ! Je-
- Va le chercher. Le coupa doucement Laufey en posant une main sur son épaule. C’est ce que tu allais me demander n’est-ce pas ? »
La gorge toujours serrée, il hocha la tête. Laufey sourit de nouveau.
« J’ai toujours rêvé de rencontrer mes petits-enfants. Je serais plus qu’heureux de l’accueillir !
- Nous le serons tous, Loki. Intervint à son tour Farbauti. Mais il faut que tu sache Loki que notre monde se meurt. Je ne sais pas si les conditions de vie seront viables pour un enfant.
- Farbauti ! Le rabroua Laufey, ses yeux rouges brillant de colère.
- Ce monde se meurt ? Demanda Loki. »
Baissant les épaules en signe de défaite, Laufey hocha la tête.
« Sans la Cassette de l’Hiver, ce monde n’est rien. Elle était comme un soleil, le noyau dont ce monde a besoin. Sans elle, nous sombrons dans la misère. Nous n’avons plus d’enfant qui naissent, les récoltes pourrissent et les glaces ne croissent plus. Jotünheim … meurt. »
Loki eut un hoquet de surprise.
« La Cassette de l’Hiver ? »
Il enfonça sa main dans la poche de son manteau et en sortit avec prudence la Cassette. Il avait eu l’instinct qu’il devait la prendre avant de se rendre sur Jotünheim. Il se disait qu’il devait la prendre pour la remettre à sa place. Une fois de plus on instinct ne l’avait pas trompé.
Tous les Jotnärr de la pièce regardait avec émerveillement ladite Cassette. Déjà, ils sentaient le froid bienfaisant de l’objet dans leurs veines bien que la magie de l’artefact soit liée à Loki. Sans le savoir, ce dernier avait fait ce qu’aucun roi n’avait fait depuis des millénaires. Il avait harmonisé sa magie avec celle de la Cassette. Les deux étaient à présent confondus et ne pourraient jamais être séparé jusqu’à la mort de Loki.
Devant lui, Laufey avait porté la main à sa bouche sous la stupéfaction. Doucement, il tendit son autre main en direction de l’objet avant de l’effleurer. Une vague de magie le traversa et le mit presque à genoux. Il commença à remercier sans cesse son aîné. Enfin !
Saisissant doucement la cassette, Laufey se dirigea vers un socle posé près de son trône. Avec précaution, il la déposa sur ce socle. Une vague de magie envahie la pièce, faisant pousser un soupir de bien-être à l’entièreté de la salle et à probablement tous les Jotnärr. Tous sentir le cri de joie poussé par Jotunheim elle-même.
La Cassette était enfin à sa place.
Se dirigeant de nouveau vers son fils, Laufey le prit encore dans ses bras, le remerciant encore une fois. Loki sentit une main se poser sur son épaule et il se retourna pour se faire face à son père. Ce dernier lui fit un grand sourire.
« Nous irons chercher ton fils dans quelques jours, le temps que tout soit prêt pour son arrivé. »
Loki aurait eu envie de dire que son fils ne pouvait pas attendre plus, mais la journée avait été si intense que Loki avait du mal à réfléchir. Il hocha la tête et se relaxa dans l’étreinte de sa mère et dans la magie relâchée de la Cassette.
Il allait enfin pouvoir aller chercher son fils.