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Harry Potter - J. K. Rowling Thor (Movies)
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Summary
Et si Lily Evans n'était pas la mère d'Harry ?Et si sa mère était plus... masculine ?Plus... immortelle ? Plus... magique ?Et si sa mère était tout simplement Loki Odinson ?Tout changerait.WARNING: Bashing Dumbledore, Hermione, Ron/Molly/GinnySS/HP à venir
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Chapter 1

Disclaimer : les personnages d’Harry Potter et de Thor ne m’appartiennent pas malheureusement !
Pairing: Severus Snape/ Harry Potter (pas avant plusieurs chapitres)

Chapitre un :
Harry avait faim.
Il était seul dans son lit.
Il était humide et il avait peur.
Alors il pleurait, de toutes les larmes de son corps.
Sa maman n’était pas là. Son papa non plus.
Oncle Padfoot, oncle Moony et oncle Wormtail non plus.
Harry n’avait jamais été seul aussi longtemps.
Avant de partir, maman lui avait dit que madame Lily allait s’occuper de lui, mais madame Lily était allongée sur le sol et ne bougeait plus. Elle ne bougeait plus depuis que le monsieur avec les yeux rouges avait jeté un rayon vert sur elle avec son bâton.
« Une baguette » lui avait dit sa maman un jour « Mais toi Hadrian, tu n’en auras pas besoin. Ta magie n’en a pas besoin. »
Maman avait toujours raison. Toujours.
Quand le monsieur aux yeux rouges avait fait de la lumière sur lui, la même qui avait touché Madame Lily, sa magie avait réagi seule et pouf ! Plus de monsieur.
Mais maintenant Harry était seul et avait mal au front.
Et s’ils l’avaient abandonné ?
Et si personne ne venait ?
Et s’il était seul pour toujours ?
Harry avait peur. Alors il criait pour appeler.
Il était comme ça depuis si longtemps.
Soudain, un monsieur déboule dans la pièce. Sans un regard pour l’enfant, il se penche au-dessus de la femme sur le sol. Il la prend dans ses bras et commence à sangloter. Entre deux sanglots, Harry parvient à distinguer le nom de la madame. Car Harry s’était immédiatement tût à l’arrivée du monsieur.
C’était le monsieur le plus joli qu’Harry avait jamais vu. Même son papa et sa maman étaient moins jolis. Le monsieur était plus grand que Papa. Ses cheveux étaient très noirs, comme ceux des deux parents de Harry et d’Harry lui-même. Son visage était très fin mais pour l’instant, le monsieur faisait une drôle de tête, un peu comme celles que faisaient Oncle Padfoot tout le temps pour le faire rire. Mais la tête du monsieur ne lui donnait pas du tout envie de rire.
Tout au fond de lui, quelque chose remua. Cette fois, ce n’était pas la faim, mais autre chose. La seule chose que Harry savait, c’était qu’il voulait que le monsieur le prenne dans ses bras et ne le lâche plus jamais. Voyant que le monsieur ne le regardait toujours pas, le petit garçon recommença à chouiner, puis à pleurer franchement. Il voulait… Monsieur… il-il ne savait pas … Il en avait juste besoin.
Maintenant.
Puis, le monsieur chuchota un truc à l’oreille de madame Lily, la reposa sur le sol, se releva et sans même regarder Harry, il sortit de la pièce en refermant la porte derrière lui. Un crac retentit, signe du départ du joli monsieur. A cet instant, les pleurs de l’enfant muèrent en cris. Des cris d’une puissance incroyable. Une vague de magie se dégagea brusquement de l’enfant et détruisit les dernières fenêtres encore debout. Le bruit du verre brisé n’arrêta pas l’enfant qui continuait de hurler sans discontinuer. L’air semblait pulser autour de lui et des volutes vertes virevoltaient autour de lui.
Il n’avait plus personne !
Plus Maman !
Plus Papa !
Plus Oncle Padfoot !
Plus Oncle Moony !
Même plus de joli monsieur !
Il était si seul…
Presque trois heures plus tard, Harry s’effondra de fatigue, épuisé par ses pleurs. Il plongea alors dans un sommeil agité.
~°°°~
Ce qu’il ne savait pas, c’était que sa démonstration de magie avait empêché quiconque de pénétrer dans la maison. A l’extérieur de cette dernière, deux individus attendaient, très déconcertés. Le plus âgé se nommait Albus Dumbledore. C’était un illustre sorcier, directeur de l’école de sorcellerie de Poudlard et détenteur d’un ordre de Merlin première classe entre autres. Le second, quant à lui, avait un palmarès bien plus réduit. Ce n’était que le gardien des clés de Poudlard, du nom de Rubeus Hagrid.
Quelques dizaines de minutes plus tôt, le nombre de personnes devant la maison des Potter était presque le triple. Mais après plusieurs minutes d’attente, Dumbledore avait renvoyé la plupart des sorciers. Un sort lui avait préalablement assuré que seul le jeune Harry était encore dans la maison. De plus, trop de témoins pourrait mettre à mal ses plans. Seul Hagrid était resté, mais Albus ne se faisait pas trop de soucis. Le demi-géant lui vouait une confiance aveugle.
Bon sang ! Qu’est-ce qui prenait autant de temps ? Il n’y avait personne avec le jeune Potter, alors qu’est-ce qui l’empêchait de rentrer ? Albus commençait à perdre patience. Personne ne faisait poireauter le grand Albus Dumbledore ! Il fallait absolument que le jeune Potter soit chez Pétunia Dursley avant demain matin ! Sirius allait bientôt être mis hors circuit et Rémus Lupin n’allais jamais pouvoir récupérer la garde du môme. C’était un loup-garou après tout. Et personne n’allait remettre en cause la parole du grand Albus Dumbledore !
Soudain, le vieillard sentit la barrière qui les empêchait de rentrer s’effondrer. Il pénétra dans la maison avec un grand sourire. Dans le salon, il jeta un regard navré au cadavre de James Potter. James était un homme courageux, un ami fidèle et un grand combattant. Mais sa mort était pour le plus grand bien.
Le vieil homme monta à l’étage, à la recherche du jeune enfant. Une seule porte était fermée. Albus en déduisit que cela devait être la bonne. Mais dès qu’il posa sa main sur le bois, la porte s’effondra, comme si son équilibre ne tenait plus qu’à un fil. Dans la chambre, l’enfant semblait s’être endormi dans son petit lit. Son visage était complètement rouge car il semblait avoir beaucoup pleuré. Une blessure en forme d’éclair trônait sur son front et Albus ne doutait pas du fait que c’était la marque qui le désignait comme l’égal du seigneur des Ténèbres. Les yeux de Dumbledore pétillèrent.
Son plan marchait enfin. Tout marchait comme prévu.
Enfin.
Au pied du lit de l’enfant se trouvait le cadavre de feu Lily Potter. Elle paraissait si paisible dans son sommeil… Soudain, quelque chose attira l’attention du directeur de Poudlard. Sur la peau de la jeune Lily, des lignes bleues venaient d’apparaître. Elles serpentaient sur toutes les parties visibles de son corps : cou, bras, épaules, pieds à l’exception de son visage. Les lignes étranges scintillèrent un instant, virèrent à l’argenter avant de disparaître pour de bon. Albus haussa les épaules, se disant que cela devait être un effet lié à son sacrifice. Il s’approcha de l’enfant et le prit dans ses bras. Le bébé ronchonna, mais ne se réveilla pas. Il le détailla un instant. Etrange, l’enfant ne ressemblait pas du tout à Lily. Et très peu à James. Harry avait seulement hérité des cheveux noirs et la forme du visage des Potter. Pourtant, Sirius lui avait affirmé que Harry ressemblait énormément à sa mère. Mais Albus ne trouvait rien de Lily à l’intérieur de ce petit garçon.
« Peu importe… » Se dit-il « Les mystères de la génétiques… »
Resserrant sa prise sur l’enfant, Dumbledore transplana à l’extérieur de la maison. Sans hésiter, il tendit le bébé à Hagrid.
« Emmenez-le au 4 Privet Drive. Je vous rejoindrais là-bas.
- Oui, professeur. » Lui répondit avec dévotion le demi-géant.
Ce dernier enfourna la moto que Sirius leur avait laissé, cala mieux l’enfant contre lui et fit vrombir le moteur. Puis dans un grand vrombissement, le véhicule s’élança et disparut dans la nuit. Albus soupira. Il avait plus d’une heure à patienter avant de se rendre à Little Whinging. Il avait tous juste le temps de se rendre au Ministère pour annoncer la bonne nouvelle de la chute de Voldemort. Mais avant tout ça, il devait aller à Poudlard. Après avoir jeté un dernier regard à l’endroit où Voldemort avait été défait, Dumbledore disparut dans un crac.
Il atterrit devant l’entrée des grilles de Poudlard, car personne, et pas même lui, ne pouvait transplaner dans l’enceinte de l’école. Il se hâta de pénétrer dans l’école et s’élança dans les couloirs jusqu’au bureau directorial. Comme si s’y attendait, Minerva et Severus s’y trouvait. La directrice des Gryffondors semblait inquiète à la fois triste et inquiète du sort de l’enfant. Quant à Severus, il semblait dévasté. Par la mort de Lily, sans doute. A son entrée, Minerva se tourna immédiatement vers lui et se leva.
« Albus, vous ne pouvez pas l’envoyer là-bas… Ces moldus sont –
- Il suffit Minerva. C’est ce qu’il y a de mieux à faire et vous le savez. Les Mangemorts sont encore en liberté et nous ne pouvons pas risquer la vie d’Harry. La barrière de sang mise en place par le sacrifice de Lily pourra fonctionner seulement si –
- Vous avez menti. »
Severus avait prononcé cette phrase d’un ton éteint. Il semblait perdu dans la contemplation de ces mains, mais le directeur savait que ce n’était qu’une question de minutes avant qu’il n’explose.
« Vous aviez dit qu’elle était en sécurité, vous me l’aviez promis. Continua Severus
- J’ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour la protéger. Les Potter étaient sous Fidélitas. Presque personne ne savait où ils étaient. Je n’avais pas prévu que Black les trahirait. C’était lui le gardien du secret. »
Severus releva brusquement la tête. Il n’avait pas l’air en colère, mais plutôt éberlué.
« Vous êtes sûr que Black les a bien trahis ? Demanda-t-il. Que c’était bien lui le gardien du secret ? »
Albus fronça les sourcils.
« Qui voulez-vous que ce soit ?
- Lupin, ou Pettigrew, peut-être… Rétorqua le potionniste
-Voyons Severus, Intervint Minerva d’un ton qui laissait sous-entendre que cette seule pensée était complètement stupide, Black était le meilleur ami de James et vice-versa. Aucun autre n’aurait pu remplir ce rôle ! Et les autres ne l’auraient pas trahi ! »
Le maître des potions fronça les sourcils à son tour. Minerva n’était-elle pas censée connaître ses Gryffondors ? Avait-elle donc si peu confiance en eux ? Pour la première fois de sa vie, et la seule très probablement, Severus décida de prendre la défense de Black.
« Pour les mêmes raisons, vous êtes persuadés que Black serait capable de trahir Potter ? Si Black a bien une qualité, et je n’arrive pas à croire que je vais dire ça, c’est bien la loyauté. Potter l’a sauvé de sa famille et Black ne trahirai pas son meilleur ami.
- Vous savez Severus, la famille de Black avait quelques… affinités avec Vous-Savez-Qui. Après tous sa famille pratique la magie noire. Lui répondit Albus avec sa voix de papi gâteau. Cette magie pervertit tous ses pratiquants. Il n’y a rien d’étonnant à ce qu’il tourne mal. Cela devait arriver un jour. »
Intérieurement, Severus fulminait. Comment Dumbledore osait-il dire des choses comme ça ? Il se comportait presque comme Voldemort à généraliser tous les sorciers. Chaque sorcier est différent. Certains d’entre eux auront une affinité avec la magie blanche ou la magie noire, mais tous les utilisateurs de magie noire n’étaient pas obligatoirement mauvais. Tout comme les utilisateurs de magie blanche, dit sorciers de la Lumière, n’étaient pas tous bons, il suffit de regarder Grindelwald. La magie noire n’est pas forcément dangereuse, la magie blanche pouvait l’être tout autant ! Certains sorts de magie blanche pouvaient même être plus dangereux car le ministère n’interdisait pas leurs utilisations. Albus semblait aussi avoir oublié que Severus lui-même avait une affinité plus ou moins forte avec la magie noire. Jamais Severus n’aurait imaginé que Dumbledore serait aussi radicale dans ses pensées. Mais bon, la plupart des sorciers pensaient que la magie noire était dangereuse et qu’elle devait être interdite. Mais cela ne rendait pas la pensée de Dumbledore plus légitime.
Le directeur se leva, faisant sortir Severus de ses pensées.
« Veuillez m’excuser, mais il faut que me rende au Ministère pour annoncer la bonne nouvelle. Nous sommes enfin débarrassés de Voldemort, pour le moment. Mais il reviendra, cela est certain. Et il faut que nous soyons prêts à le vaincre. Je dois mettre le jeune Potter en sécurité et croyez-moi Minerva, il le sera chez sa tante. Hagrid est sur le trajet. »
Il s’apprêtait à sortir de la pièce, quand il s’immobilisa. Il se tourna vers son ancien élève.
« Oh au passage, Severus une place de professeur de Potions vient de se libérer. Horace a décidé de prendre sa retraite et personne ne s’est encore présenté pour le poste. Je serais incroyablement soulagé si vous preniez sa place. »
La demande le prit au dépourvu et, sur le moment, il ne sut quoi répondre
« Oh, je n’attends pas une réponse immédiate… Prenez votre temps mais réfléchissez bien. Vous y gagneriez beaucoup au change. »
Avant que quiconque n’intervienne, il sortit du bureau. Sur le moment, personne ne bougea. Puis Minerva se leva brusquement.
« Je n’arrive pas à croire que ce vieux fou veuille placer cet enfant chez ces moldus ! Déclara-t-elle, atterrée. Il est complètement fou !
- Cela ne sert à rien de s’énerver. Vous et moi savons très bien qu’une fois que le directeur a une idée dans la tête, seul Merlin peut la lui faire abandonner ! Le gamin sera complètement gâté, chéri et adulé. Il finira comme son père et personne ne peut rien y faire. »
Severus se leva à son tour et fit mine d’épousseter ses robes. Bon, il n’avait plus rien à faire ici. Et une bouteille de Whisky Pure Feu l’attendait chez lui pour noyer son chagrin. Il n’avait plus qu’à faire son deuil de Lily, sa belle et douce Lily. La seule femme qu’il n’ait jamais aimée.
« Vous ne pourriez pas plus vous trompez Severus. Continua McGonagall. Ces moldus sont-
- Excusez-moi, mais on m’attend ailleurs. Je ne suis pas là pour me soucier de ce gamin qui me pourri déjà la vie. »
Sur ce, le futur professeur de potions se dirigea lui aussi vers la porte du bureau.
« Vous devriez, Severus. Chuchota la professeure, qui ne s’était jamais sentit aussi vieille. »
Ce dernier l’ignora et sortit. Ignorant son entourage, il arriva rapidement en dehors des barrières de Poudlard. Pour la deuxième fois ce soir-là, il ne jeta pas un regard à son entourage avant de transplaner. Mais cette fois-ci, cet oubli ne risquait pas de changer sa vie.
~°°°~
Le Gardien ferma les yeux, attristé. Ses yeux qui voyaient tout étaient posés sur le plus petit et insignifiant des neufs royaumes. Il ne passait pas beaucoup de temps à regarder Midgard. Quel intérêt ? Les Midgardiens ne vivaient que le temps d’un battement de paupière. Mais cela faisait quelques mois que ses yeux y revenaient souvent et ce soir-là, il ne pouvait regarder rien d’autre. L’avenir du petit héritier était en danger, mais malheureusement, il ne pouvait pas intervenir. Ce n’était pas son rôle. Mais, par les Nornes, qu’est-ce qu’il en avait envie !
Le second prince était persuadé qu’Heimdall ne connaissait pas l’existence de son dernier fils. Il faut dire que ses sorts de dissimulation étaient incroyablement poussés, mais l’environnement magique constant les avaient suffisamment affaiblis pour qu’il puisse y voir au travers. Mais il n’avait pas jugé nécessaire d’en parlait à Odin. Son rôle était de veiller sur les menaces qui pouvaient déranger Asgard. Et il ne jugeait pas que le jeune Hadrian puissent en être une. Il n’en serait probablement jamais une. A son retour de Midgard, le jeune prince avait compris immédiatement que Heimdall était au courant. D’un signe de tête, le gardien lui avait fait comprendre que son secret était bien gardé. Il n’avait jamais vu autant de soulagement sur le visage de quelqu’un.
Cela faisait quelques siècles que Heimdall n’était plus en accord avec son roi. Il avait assisté à toutes les mauvaises décisions de son roi sans jamais rien dire. Surtout, il l’avait vu séparer le plus jeune prince de tous ses précédents enfants. Un par un. Fenrir, enchaîné sur une île, une épée en travers de la gueule. Jörmungandr, jeté dans l’immense océan de Midgard à peine sorti de son œuf. Hel, banni sur Hellheim à l’âge de 7 ans. Sleipnir, asservit par Odin et utilisé comme monture. Ne parlons pas de la mort tragique de Narfi et Vali. Odin les avait tous bannis/tués, justifiant ses actes par le potentiel danger de ses enfants et la monstruosité de son fils, qui était capables de porter ses propres enfants.
Mais ce que le roi ne savait pas, c’est que Loki avait eu beaucoup d’autres enfants à travers les siècles. Tous mortels, Loki y avait veillé. Son sang Ase n’avait pas fait des siennes et tous ces enfants étaient morts. Ou presque. Le dernier n’avait qu’un peu plus d’un an. Et il semblerait que ce dernier est hérité de l’immortalité de sa mère. Ou une partie. Il avait aussi hérité de sa magie, comme d’autres avant lui.
La réelle grande différence cette fois-ci avait plutôt à voir avec le géniteur d’Hadrian. Pour la première fois de sa longue existence, Loki était amoureux. C’était léger, subtile, mais tous les signes étaient là. Jamais de sa vie quelqu’un n’avait autant importé que James Potter. Un mortel sans doute banal à première vue, mais qui avait été subjugué par Loki la première fois qu’il l’avait vu, lors d’une réception du Ministère de la Magie à laquelle l’Ase s’était incrustée. Par la suite, il avait tenté de le courtiser et l’Ase ne savait pas quoi faire face à cela. Jamais personne n’avait tenté de le séduire, ses seules expériences se réduisaient à des mariages arrangés, des viols et des coups rapides. Mais James, lui, voulait dans la durée. De plus, James n’était pas au courant de son statut de prince. Il voulait seulement Loki, pour sa personne et pas ce qu’il représentait. Et ce dernier avait fini par craquer. Ils avaient passés trois ans ensemble, dans un amour parfait et idyllique. Ils s’étaient mariés dans le plus grand des secrets. Loki avait même fini par lui dire qui il était réellement et dire que le mortel avait été surpris était un euphémisme. Mais leur amour n’avait pas changé et de ce dernier était né la prunelle des yeux de ses deux parents, Hadrian James Potter ou Leif Lokison, pour les Ases. Car cette amour avait ouvert les yeux de Loki sur l’injustice de sa situation. Odin n’avait pas le droit de faire ça, de lui retirer ses enfants. Il faut dire qu’à l’époque, il n’avait été qu’un enfant qui voulait plaire à un père qui ne l’avait jamais vraiment aimé. Il voulait récupérer ses enfants, mais il savait que ce serait un travail de longue haleine. C’est pour cela que lorsqu’Odin avait fini par le rappeler à Asgard il y a quelques semaines, il avait laissé James et Hadrian seul sur Midgard. Mais il aurait été trop dangereux de les laisser seuls, d’un parce que James devait travailler et il fallait que quelqu’un autre les elfes s’en occupent, de deux parce qu’il ne faisait pas du tout confiance aux deux meilleurs amis de James, Sirius et Rémus, même si ils avaient fait un serment magique jurant de ne pas révéler qui était la vrai mère d’Hadrian et de s’occuper de lui, de trois parce que le dernier de la bande, Peter commençait à se comporter très bizarrement et de quatre, pour justifier la présence d’un enfant près de James. Lors de leur mariage, Loki voyant une situation comme celle-ci se profilait à l’horizon, ils avaient trouvé un alibi. Lily Evans était la lointaine descendante d’un géant de glace et était donc au courant de l’existence de son monde. De plus, elle avait fréquenté la même école que James et il faut dire qu’avant que son mari ne le rencontre, tout le monde savait que James avait un très fort béguin non réciproque sur Lily. Elle avait accepté sans hésiter son rôle. Loki était alors parti sereinement. Peut-être trop.
Heimdall soupira. C’était maintenant à lui d’annoncer la nouvelle à Loki. Son mari venait de se faire tuer et son enfant venait d’être placé chez des Midgardiens que Heimdall savait détester la magie. De plus, le vieux sorcier à longue barbe pensait réunir Hadrian avec sa famille, car il pensait que Lily était sa mère, mais la vérité était ailleurs.
« Heimdall ! Pourquoi m’as-tu appelé ? »
Loki venait d’entrer en trombe dans la salle du Bifröst. Il était essoufflé, mal habillé et semblait avoir été tiré du sommeil par l’appel du Gardien. L’inquiétude marquait ses traits car il savait qu’Heimdall l’appellerait pour une seule raison. Récemment, ils avaient appris la volonté de Voldemort de tuer son fils et cela avait rendu Loki fou d’inquiétude. Mais il ne pouvait pas partir maintenant, Odin le gardait constamment à œil à cause de sa longue disparition.
« C’est Voldemort ? » Dit-il en se penchant sur la vue des neufs royaumes, même si il ne voyait rien.
Un silence lui répondit. Il pâlit.
« James ?
-Je suis désolé, mon Prince. »
Loki savait que son mari était exposé de par son métier d’Aurore. Il n’avait pas été très enthousiaste mais c’était le rêve d’enfant de James et il ne se sentait pas de lui briser son rêve. La période que traversait le monde sorcier n’était pas la plus joyeuse, ni la plus sûre et James voulait se sentir utile.
Loki savait que son mari pouvait mourir. Qu’il allait mourir un jour. Il ne voulait juste pas y penser pour l’instant. Ils n’avaient passé que si peu de temps ensemble ! Les larmes envahirent les yeux du brun. La vie était si injuste ! Il venait à peine de commencer les négociations avec son père !Hadrian n’allait jamais pouvoir- Attendez deux secondes !
« Et Hadrian ? Demanda-t-il d’une voix désespérée. »
Pitié, faites que son petit ange aille bien ! Son bébé ! La dernière chose qu’il possédait avec un lien avec son mari. Son tout petit !
« Il va bien. Il n’est pas blessé. Lui répondit le Gardien du Bifröst. Il a survécu au sort mortel. Je pense qu’il a hérité de votre immortalité Majesté. »
Le soulagement envahit Loki. Merci Odin !
« Où est-il maintenant ? Lily l’a-t-elle récupéré ? »
Heimdall secoua la tête.
« Je crains qu’elle ait-elle aussi reçu le sort de la mort.
-Sirius alors ?
- Parti à la poursuite du rat. »
Loki fronça les sourcils.
« De Pettigrew ? Pourquoi ?
- Il semblerait qu’il les ait trahis. James en avait fait son gardien du secret, mais Pettigrew a livré son adresse à Voldemort. »
Un vent de colère monta en Loki. James était mort et c’était cette vermine de rat miteux qui en était la cause. Il eut soudainement envie de descendre sur Midgard pour aider Sirius dans sa quête. Et seul les Nornes savent ce qu’il lui ferait à cette immondice, à ce déchet de l’espèce humaine ! Il savait qu’il y avait quelque chose de louche avec ce rat. Mais James lui faisait confiance à 200 % et avait empêché Loki d’enquêter sur lui. Et James avait des arguments très convaincants… Il secoua la tête pour sortir de ses pensées.
« Rémus est en mission en Autriche. Alors qui peut l’avoir récupéré ? »
Pour la première fois depuis des siècles, Heimdall soupira. Il devait annoncer toute la situation à Loki, mais il ne fallait pas que ce dernier décide d’aller chercher son fils sur Midgard. Odin ne l’accepterait pas et finirait par bannir le jeune Hadrian loin de sa mère. De l’autre côté, Heimdall savait que la famille où Dumbledore avait envoyé Hadrian détestait la magie et finirait par le haïr lui aussi, en plus de n’avoir aucun lien de parenté avec l’enfant. Par Odin, qu’est-ce qu’il détestait ce genre de situation, lui n’était pas fait pour la diplomatie !
« Jurez-moi de ne pas vous énerver mon prince.
-Je ne vais rien jurer du tout, si mon fils est en danger, je vais le chercher immédiatement !
- Non vous n’irez pas. »
Loki recula d’un pas, déconcerté.
« Vous n’irez pas le chercher, car si vous le faites, le roi pourra décider de le bannir comme tous ces frères et sœurs et ce n’est pas ce que nous voulons. »
Le prince baissa la tête, admettant sans un mot qu’Heimdall avait raison.
« Le directeur de cette école de magie a décidé de placer votre fils chez la famille de la femme rousse, car il croit qu’elle est sa mère.
- Comment ça ? Chez Pétunia ? Mais il a perdu complètement la tête ! C’est une famille non magique ! Et pourquoi pas chez un sorcier ? Pourquoi au nom de Skud ?
- Je n’en ai aucune idée. »
Loki fit apparaître une chaise avant de s’effondrer dessus, le visage entre les mains.
« Qu’est-ce que je dois faire Heimdall ? Tu es le seul à qui je peux me confier… Je me sens inutile. »
Pour la première fois depuis des siècles, Heimdall détourna les yeux de sa tâche pendant son service.
« Rien de tout cela n’est votre faute. Personne ne vous blâme. Je ne vous blâme pas, Majesté. Je pense que je serais aussi protecteur avec mon fils que vous ne l’êtes si j’étais dans votre cas.
- Vous avez un enfant ? »
Loki n’avait jamais été aussi déconcerté de sa vie entière. Il s’était toujours dit que le gardien n’avait pas de vie ni de famille en dehors de son travail. Il est vrai que maintenant qu’il y réfléchissait cela n’avait pas vraiment de sens. Pourquoi n’en aurait-il pas ?
« J’en ai un. Il a l’âge de votre fils.
- Oh vraiment ? Demanda Loki, radoucit. Comment s’appelle-t-il ? »
Un doux sourire éclaira le visage du gardien.
« Blaise.
- C’est un beau nom. Très Midgardien. »
Son sourire s’agrandit un peu plus.
« Sa mère est une mortelle. Une sorcière plus précisément mais son père était un Aesir, un soldat avec lequel j’ai combattu pendant de nombreuses guerres. Un vieil ami à moi. Giada a toujours été magnifique et a toujours eu une fascination étrange pour moi. C’est une femme incroyable, avec un caractère compliqué, très têtue, mais incroyablement tolérante et compatissante. Nous nous sommes mariés il y a deux ans.
- Et pourquoi n’a-je pas été invité ? Le taquina Loki
- Nous nous trouvions sur Midgard. Ce fut un mariage en grande pompe, avec toutes les grandes familles sang-pur dîtes sombres ou neutres. Je crois qu’il y a même eu un article dans la Gazette du Sorcier. J’ai même dû m’inventer une identité pour ce mariage.
- Je crois que je m’en souviens, James m’avait montré l’article. Le mariage de Lady Giada Rizzo et de Lord Zabini ! »
Le gardien hocha la tête. Loki continua sur sa lancée.
« Peu de temps après la naissance de leur fils, Lord Zabini a disparu. On pense qu’il est mort mais on n’a jamais retrouvé le corps. Il y avait même des rumeurs selon lesquelles Giada vous avait tué elle-même.
-Cela devenait compliqué à jongler entre ma vie ici et ma vie de famille. Avec Giada, on a planifié ma disparition, mais elle et Blaise viennent souvent me rendre visite. On pense même faire instruire Blaise ici.
- J’espère que tout ira bien pour vous. Quand Hadrian me rejoindra, ils pourront même devenir ami.
- Avec plaisir votre Majesté. Vous devriez retourner vous coucher. Vous avez notre roi à manipuler. »
Ce fut alors le sourire aux lèvres malgré une douleur au cœur que Loki retourna au palais se coucher, pendant que loin de là, un bébé gigotait dans son sommeil, devant le pas de la porte du 4 Privet Drive, à Little Whinging, Surrey.

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