-Chapitre 1-
Hope ne cessait d'être impressionnée par le nouveau monde qui l'entourait. Dumbledore la guidait vers ce qu'il avait appelé Gringotts, aka la banque au dragon qui avait attiré son attention plus tôt. Gravir cette rue bruyante et grouillante d'employés, d'enfants et de marchands lui rappelait une sorte de version parallèle de Bourbon Street, accompagnée de ses souvenirs d'enfance lorsque qu'elle rentrait de l'école Salvatore seulement pour pouvoir fêter Mardi Gras en compagnie de sa mère, sa tante Freya ainsi que son frère Marcel. Cette constatation remua le couteau dans la plaie de Hope, qui se força à penser à l'instant présent avant de se morfondre sur sa famille. Hope manœuvrait difficilement pour ne pas perdre le directeur de Poudlard dans la foule, elle remarquait tout de même toutes les têtes qui se tournaient en sa direction et le saluaient gracieusement. Ils étaient presque prêt à bénir le sol foulé par cet homme et la jeune Mikaelson captait sans mal des bouts de phrases élogieux à son sujet.
Arrivé devant Gringotts plus vite qu'elle ne l'avait pensé, Dumbledore lui demanda de l'attendre avant de rentrer. Hope s'exécuta, faute de pouvoir vraiment si opposer, et en profita pour prendre le temps d'observer plus en détails l'architecture de de la banque. Les trois étages de l'immeuble était fluidement décalé les uns de autres, interrogeant Hope sur leurs stabilités paraissant à première plus que bancales. Son regard se posa enfin sur une plaque accrochée à côté de la porte où Dumbledore venait de s'engouffrer. Par curiosité, elle se rapprocha pour y lire son contenue.
"Entre ici étranger si tel est ton désir, Mais à l'appât du gain, renonce à obéir, Car celui qui veut prendre et ne veut pas gagner, De sa cupidité, le prix devra payer. Si tu veux t'emparer, en ce lieu souterrain, D'un trésor convoité qui jamais ne fut tien, Voleur tu trouveras, en guise de richesse, Le juste châtiment de ta folle hardiesse."
"Charmant, intéressante stratégie pour mettre les clients en confiance," marmonna-t-elle sarcastiquement en fronçant les sourcils et roulant des yeux devant la menace à peine subtile qui se dégageait de ces mots. Son attente fut rapidement interrompu par Dumbledore qui sortie de la banque avec une bourse remplie entre ses mains qu'il finit par lui tendre avant de reprendre sa route.
"Vous passerez ce mois ci au Chaudron Baveur jusqu'au 1 septembre où vous ferez votre rentrée officielle à Poudlard en cinquième année. Malheureusement, je ne peux pas rester plus longtemps en raison de mes devoirs. En revanche, la plupart de vos fournitures scolaires sont déjà dans votre chambre, à part votre baguette que vous allez trouver sans problème chez mon cher Ollivanders ainsi que vos robes chez Madame Guipure. J'ai également prévenue la famille Weasley, dont les enfants vont en majorité à Poudlard poursuivre leur scolarité, il me semble même que vous êtes dans l'année des jumeaux, ceux là ont un vrai sens de l'humour par ailleurs... Mais vous vous ferez votre propre avis là dessus. Molly et Arthur ont immédiatement accepté de vous récupérez au Chaudron Baveur pour vous emmenez au Poudlard Express. Des questions ?" Finit le directeur de Poudlard en se tournant vers Hope. Celui-ci avait parlé tout le long du trajet inverse pour arriver à la dite auberge et Hope était exténuée par cette journée qui semblait interminable. Un détail la choqua enfin quand elle vit l'horloge afficher qu'il était à peine dix-sept heure alors qu'ils avaient quitté Mystic Falls en pleine nuit.
"En soit, des tas, mais je vais déjà me contenter de savoir où on est ?" S'exclama-t-elle à bout de nerfs. Quelques regards curieux et désapprobateurs se tournèrent vers elle à son ton trop élevé mais le détournèrent rapidement en direction de Dumbledore qui lui fit signe de le suivre vers des escaliers eux aussi bancales. Hope le suivit malgré elle en grognant audiblement. Il s'arrêta en face d'une porte marqué du numéro dix et l'ouvrit à l'aide d'une clé qu'elle n'avait pas remarqué jusqu'à maintenant. La pièce bien que modeste, regorgeait de livres dont l'odeur neuve embaumait l'habitat, ainsi que plusieurs valises entassées dans un coin. "A aucun moment vous n'avez pensé que j'aurais pu complètement refuser votre offre ?" S'étonna suspicieusement Hope en voyant à quel point tout avait été préparé pour son arrivée pourtant inattendu.
"Je dirai que c'est mon intuition," répondit mystérieusement Dumbledore en avançant dans la pièce. "Plusieurs de ses ouvrages sont de premières années mais j'ai imaginé que vous aimeriez combler votre retard avant la rentrée. Je ne me fais pas de soucis pour vous, vous êtes une sorcière brillante, apprendre à maitriser notre type de magie ne sera qu'une question de temps pour vous. Avant de me retirer, je dois malheureusement vous prévenir que vous n'avez pas le loisir de vous inscrire à Poudlard sous votre vraie identité, vous serez Hope Marshall selon le souhait de votre père pour votre protection, de même vos pouvoirs devront rester notre secret ainsi que votre côté loup-garou. Au moindre besoin pour cette dernière partie, nous trouveront un arrangement pour vos transformations à condition que vous me préveniez à l'avance, autant pour la sécurité des élèves que pour la votre."
Hope hocha la tête, ses premières années à l'école Salvatore refaisant surface. Jouer la comédie auprès de ses pairs ne lui était pas inconnu mais l'idée de devoir se cacher une nouvelle fois après avoir gouter à la liberté d'être elle même avec les amis qu'elle s'était crée déclenchait une sensation déplaisante à l'intérieure de l'adolescente qui se sentait une nouvelle fois emprisonnée par les règles. Le visage de Hope dû se défaire encore plus à ces mots car Dumbledore se rapprocha d'elle pour poser une mains rassurante sur son épaule en aillant perdu son sourire chaleureux qui ne l'avait pas quitté jusque là.
"Votre père avait laissé une lettre à votre intention dans le coffre qu'il avait préparé pour vous." Continua-t-il en tendant la dite lettre qu'il tendit à la main tremblante de Hope. Celle-ci ne pensait pas pouvoir trouver un héritage des dernières pensées de son père, leur dernière discussion avant qu'il ne se sacrifie encore trop vive et douloureuse dans l'esprit de la jeune fille. "Tout se passera dans l'ordre des choses, même si vous décidez de rester à nos côtés ou de nous quitter mademoiselle Mikaelson. Le monde des sorciers est à l'émoi en peu plus chaque année mais j'ose espérer que vous y trouviez votre place aux côtés de sorciers courageux et bienveillants comme vous. Ce monde à besoin d'un peu d'espoir, maintenant et dans les années à venir plus que jamais." Conclu Dumbledore en se préparant à sortir avant de se retourner une dernière fois. "Je pense que vous auriez bientôt de la visite. Commencez à sociabiliser et apprendre nos coutumes seraient déjà un très bon commencement. Je vous souhaite un été radieux mademoiselle Mikaelson et j'espère rapidement vous revoir en face de moi dans la grande salle de Poudlard. Je crois avoir d'ailleurs mis un livre sur l'histoire de l'école quelques part mais d'autre s'en chargeront sûrement mieux et sans détails inutiles. Enfin, nous sommes à Londre, mademoiselle Mikaelson, j'espère que vous apprécierez votre séjour."
Ce furent les derniers du directeur de Poudlard avant qu'il ne laisse à nouveau seule Hope. La jeune fille se tenait tremblante au centre de la pièce, encore estomaquée de découvrir se monde qui lui était inconnu et de pouvoir retrouver des traces de son père. Toutes ces informations se bousculaient dans la tête de l'héritière des Mikaelson qui se laissa lourdement tombé sur son lit. Pour la première fois depuis son retour, elle pouvait respirer. La lettre qu'elle tenait lui brûlait presque la main tellement elle voulait l'ouvrir mais la peur de ne pas pouvoir endurer quelque chose de plus aujourd'hui la stoppait. Finalement, la curiosité qui la rongeait eu raison d'elle. Le parchemin avait jaunie avec l'humidité mais l'écriture était intacte, si bien que la simple vision des lettres manuscrites de son père lui apportèrent les larmes aux yeux.
"Ma chère Hope,
Je ne sais pas si quand cette lettre t'arrivera tu seras toujours une adolescente pleine d'opinions ou enfin une femme avec le monde à ses pieds. Dans tout les cas, je sais que tu m'auras rendu fier chaque jours un peu plus jusqu'à aujourd'hui, et tu continueras de le faire même si je ne suis plus là physiquement pour le voir. J'ai découvert ce monde il y a bien des années et j'ai été émerveillé par son côté traditionnel et sa forme de magie qui m'était inconnue.
Je t'aurais peut être quitté d'ici là mais si il y a une chose dont je suis sûr et certain, c'est que je partirais l'homme le plus comblé si cela signifie que tu peux encore vivre une longue vie épanouie. Ta soif de savoir m'a plusieurs fois été relayé par Freya ou ta mère; considère ce dernier cadeau de moi comme un moyen de l'assouvir un peu plus. Ce monde a tant de chose à offrir et je veux que tu savoures chaque nouveau horizon, avec ou sans moi à tes côtés. J'ai déjà arpenté cette planète en long et en travers, ce temps précieux aurait été d'autant plus magique si j'avais ma merveilleuse petite louve avec moi, mais j'imagine que c'est un plaisir auquel je ne pourrais pas goûter.
Alors fais le au moins pour moi. Découvre, rie, pleure, apprend, aime. Vie. Tu as tant de chose à vivre encore et j'aurais aimé qu'Hayley et moi puissions être à tes côtés à chaque étape. Peu importe où je suis aujourd'hui, prend cette nouvelle aventure à bras le corps. Montre à quel point l'héritière des Mikaelson est forte, brave et pleine de gentillesse. Malheureusement, je dois bien admettre que ce dernier trait vient exclusivement de ta mère mais je peux dire sans doute que tu as hérité du meilleur de nous deux. Elle me manque à moi aussi, quand je te vois dormir avec autant de larmes sur tes joues, je me demande comment je pourrais être à la hauteur après le travail incroyable qu'elle a fais en élevant une enfant aussi talentueuse que toi.
Dumbledore me devait un service, ma confiance est difficile à acquérir comme tu le sais mais pendant le peu de temps que j'ai passé à ses côtés, j'ai été témoin de son extrême inclusivité envers tout les êtres surnaturels, me rappelant les convictions de l'école Salvatore. Une place t'es réservée dans son établissement en tant que Hope Marshall, si il te vient l'envie de changer d'air, les portes de Poudlard te sont grandes ouvertes et j'ai la parole de Dumbledore que cet endroit est sûr. C'est la seule personne en qui je me permets de placer ton secret dans le monde de la magie, et je voudrais qu'il le reste. Malgré toute la beauté qu'il te reste à voir, n'oublie pas qu'il y a toujours un équivalent sombre qui voudrait profiter de tes habilitées.
Mon amour pour toi est plus profond que tout les océans et cieux réunies,
Klaus Mikaelson."
Hope n'était plus qu'un amas de larmes une fois les derniers mots lus. La nostalgie de ses parents la submergea au point où il lui était difficile de respirer. Ses parents lui manquaient plus que jamais et ce n'était qu'un douloureux rappel qu'à partir de maintenant, Hope était complètement seule. Tout en noyant son chagrin, elle s'endormit difficilement bercé par ses sanglots.
Le lendemain, une commotion toute particulière la secoua. Des bruits de lutte semblaient venir de la chambre à côté d'elle. Piqué par la curiosité, Hope s'extirpa sans peine de son lit où elle avait dormis au dessus des draps, et rejoint le couloir étroit et distordu. La chambre 11 était mitoyenne à la sienne. Sans mal, la jeune fille entendit distinctement un garçon jurer dans sa barbe tandis que des bruits étranges se manifestaient. Par peur pour l'occupant de la chambre, Hope s'élançait à l'intérieure pour aider l'individu, qu'elle surprit malgré ses bonnes intentions. Rapidement, son regard fut attiré au sol quand un livre ressemblant à l'un des siens qu'elle avait brièvement vu, commença à la chasser en mordant tout sur son passage.
"Qu'est-ce que c'est que ce bordel..." Murmura-t-elle plus ou moins discrètement, sa voix encore voilée par les pleurs et le sommeil. Le jeune garçon accourut pour sauter sur le dit livre et le fermer enfin.
"Merci beaucoup," soupira-t-il, "il a mangé ma chaussure !" Hope rit un peu à cela en voyant l'état de la basket à moitié détruite non loin.
"Au moins je sais qu'il ne faut pas que j'ouvre celui là maintenant."
L'adolescent en face d'elle dû reprendre ses esprits car il s'excusa rapidement en prenant en compte l'état sûrement pitoyable de la fille en face de lui. "Je suis vraiment désolé si je t'ai dérangé, je ne pensais pas qu'il se débattrait comme ça en l'ouvrant. Mon nom est Harry, Harry Potter." Se présenta-t-il en lui tendant sa main.
"Je pense que personne n'aurait suspecté que ce livre était un véritable cannibale. Hope... Eum Hope Marshall," répondit-elle en lui rendant sa poigne. Elle grimaça légèrement en se rappelant de son nom de famille attitré à partir de maintenant. En soit, porter celui de sa mère ne l'avait jamais complètement dérangé, elle était fière de sa mère plus que quiconque mais il en allait de même pour son père à qui elle avait promis de porter avec dignité le prénom des Mikaelson et de lui faire honneur. Un silence assez gênant s'installa entre les deux adolescents mais Hope le brisa en première. "Tu vas aussi à Poudlard j'imagine était donné tes fournitures."
"Oui, exacte. D'ailleurs, je ne voudrais pas paraître impolie mais je n'es pas le souvenir de t'avoir déjà vu ?" Demanda Harry, encore surprit de la visite inattendu de Hope.
"En effet, c'est ma première année, enfin, je rentre en cinquième année si j'ai bien compris. C'est nouveau pour moi et je dois avouer que je suis assez perdu," reconnu la jeune Mikaelson qui voyait d'un bon œil tout aide possible pour au moins se repérer dans l'allée immense qu'elle avait à peine pu contempler hier.
"J'ai des achats à faire moi aussi, tu pourras m'accompagner sans soucis même si je ne suis qu'un troisième année, ça m'a aussi fais un choque la première fois que je suis allé au Chemin de Travers. On peut commencer cet après-midi si tu veux ? Il n'est que dix heures alors je pense que tu voudrais d'abords manger et aussi... Erm, te changer ?" Fronça-t-elle des sourcils à sa dernière phrase avant de se rappeler son apparence désastreuse. Ses vêtements étaient froissés et sales par endroit à cause du périple qu'avait été son retour sur Terre.
"Je pense qu'on tient un bon départ dans ce cas Harry !" S'exclama-t-elle en rejoignant sa chambre à la hâte, en comptant prendre un douche rapide et bien méritée.