De Retour - Tome 1

Harry Potter - J. K. Rowling
F/M
Gen
M/M
G
De Retour - Tome 1
Summary
Tome 1 - 6 = CompletedHarry a réussi, il est revenu au départ, sa naissance.Après s'être réveillé dans les bras de ses parents dans cet état second incapable de réellement s'exprimer et de voir autour de lui, il pense, s'organise. Il était revenu et allait faire mieux. Mais il est difficile de jouer avec le temps et le destin. Il devait surtout rester fidèle à ses souvenirs s'il voulait gardé le contrôle du future, enfin, il pouvait bien se permettre de changer deux trois petit trucs non ? Histoire de ne pas gâcher sa seconde vie ou celle de ses proches.Après avoir laissé partir ses parents une seconde fois, Harry s'est de nouveau retrouvé sous l'escalier des Dursley mais cette fois, pleinement éveillé et prêt. Il allait faire les choses comme il faut cette fois.
Note
Cette fanfiction est en travaille depuis plus d'un an et je la publie finalement. Elle suit les sept tomes de Harry (car je l'ai écrite en les relisant)Plusieurs précisions :- Harry Potter, ses personnages et son univers ne m'appartiennent en rien, je joue seulement avec la propriété de J.K. Rowling- Il m'arrive de bâcher un peu des personnages et comportement et c'est dû à ma lecture des livres et des propres critiques que je fais au fur et à mesure. Je reste amoureuse de cette histoire et continue de les adorer de tout mon cœur, c'est juste que des fois ils me les brisent- Harry est adulte dans son esprit. Il n'est ni un génie, ni un demi-dieu, mais ses capacités sont tout naturellement au dessus de celles de ses petits camarades et de beaucoup d'adultes qui n'ont pas vécu le quart de ce à quoi il a déjà été confronté. Si ça vous perturbe, essayez juste d'imaginer à quel point vous seriez brillants si vous retourniez d'un coup au collège après avoir largement passé l'age adulte et que vous vous aviez déjà expérimenté la vraie vie- Je reprend la trame des livres et donc naturellement des phrases, des descriptions etc. Donc, de nouveau, certaines phrases sont à Rowling (ou plutôt son traducteur officiel) cependant j'ai essayé de coller au maximum au style pour qu'ils ne ressortent pas trop, c'est juste que des fois après l'avoir lu, je n'arrivais pas à voir comment le dire autrement. J'espère que la lecture reste fluideFinalement, merci de consacrer du temps à cette fiction et j'espère qu'elle vous plait
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HARRY ET LE CHEMIN DE TRAVERSE

Il n'était pas encore 10 heures lorsque Harry et Hagrid ont atteint le Chaudron Baveur. Harry avait dû entraîner et guider le demi-géant au travers du métro, comme la première fois, et ignorer les regards de la foule pour atteindre finalement leur objectif. Il n'appréhendait pas tellement de se retrouver sur le Chemin de Traverse, il était au moins certain de trouver un endroit familier et même s'il ne lui avait pas tant manqué, il avait représenté sa première véritable entrée dans le Monde de la Magie. Un lieu symbolique aux yeux de l'enfant qu'il fut. Cependant, avant de profiter il devait se concentrer et tâcher de prendre le contrôle de la situation. Il ne devrait laisser personne avoir conscience de ses connaissances mais s'assurer de faire les bonnes choses. Par exemple, après s'être remémoré les événements de cette première visite, Harry avait agit comme un chiot égaré, ce qu'il était, et n'avait pleinement pu prendre conscience de ce qu'il avait découvert. Notamment une rencontre en particulier au détour d'une séance d'essayage chez Mme Guipure. Il devait également prendre plus d'ouvrages en amont pour étudier prendre de l'avance sur les arts occultes et le duel pour ainsi mieux comprendre et se préparer face à Voldemort. Dumbledore ne s'était visiblement jamais attendu à ce que Harry triomphe réellement de Voldemort il semblerait, c'est pourquoi il n'avait jamais réellement entraîné Harry ni ne l'avait préparé à le confronter. Ça et le fait qu'il rechigne à employer un enfant dans une guerre, mais pour ce que ça avait protégé Harry au final. Ce dernier n'avait jamais réellement eu d'enfance et en ne le préparant pas bien, il avait été plus desservi qu'autre chose en faisant erreur sur erreur. Cette fois, il ne se laisserait pas utiliser, il serait prêt à chaque confrontation. Pour ce faire, il ne faudra pas qu'il ait Dumbledore dans les pattes, il passerait son temps à dire à Harry qu'un enfant ne devrait pas s'occuper de ces choses là et comme Harry n'avait pas moyen de lui dire ou lui faire comprendre qu'il n'est pas un enfant, il devra donc se débrouiller seul.

Durant le chemin, Harry avait interrogé Hagrid sur leur programme.

"On va commencer par aller à Gringotts."

"Gringotts ?"

"La banque des Sorciers, elle est tenue par les gobelins, vaut mieux se méfier de ces créatures là, z'aiment pas beaucoup les sorciers."

Harry haussa un sourcil.

"Des Gobelins ?" demande-t-il innocemment. Il était devenu bon à ce jeu.

La première règle était qu'il ne devait jamais montrer l'étendu de ses connaissances.

"Tu les verras bientôt."

"Mais Hagrid, pourquoi vous leur confiez votre argent s'ils sont mauvais ?"

Hagrid le regarde un temps hébété avant de hausser les épaules.

"C'est un vieux accord à quoi j'connais pas grand chose, mais ils sont bons pour garder l'argent. Gringotts est une banque de très haute sécurité, sera fou celui qui tentera d'y voler quelque chose, on dit même qu'il y a des dragons qui en gardent l'entrée."

Harry sourit malgré-lui. Ce n'était pas son propre cambriolage qui lui permettrait de le contredire. En revanche, il n'aimait pas tellement les propos tenus par Hagrid à un enfant de 11 ans qui ne connaissait rien au monde de la magie. Même si ses propres rapports avec les gobelins n'avaient jamais été très bons, Harry n'était pas d'accord pour les considérer comme naturellement mauvais, surtout en sachant ce qu'un sorcier comme Voldemort avait pu faire. Les Gobelins étaient seulement fiers de leur culture mais limités par les sorciers, il ne faut donc pas s'attendre à ce qu'ils leur baisent les pieds en prime. C'est un des défauts récurrents des sorciers, parler sans connaissance de cause. Se complaire dans la condition du plus fort en s'y sentant légitime. Aussi barbant que cela puisse être, il était réellement curieux de ce que pourraient lui apporter les propos de Binns sur la guerre entre les Gobelins et les sorciers. S'il pouvait leur octroyer plus de liberté avec son titre, peut-être pourrait-il entamer la paix entre leur peuple et également obtenir un bon soutien si une nouvelle guerre venait à se déclarer.

Les propos d'Hagrid tournant en tête, Harry le suivit sans prêter plus attention à l'intérieur d'un bâtiment. Lorsqu'il releva la tête, une odeur familière atteint ses narines, celle de bois pourrie et de l'alcool fort qui empestait toujours autant le Chaudron Baveur. 

"Nous voilà au Chaudron Baveur, c'est par là que nous accédons au Chemin de Traverse."

Harry hoche la tête, regardant autour de lui. Il était là à un horaire différent que dans sa vie précédente, il espérait ne pas avoir à croiser Quirrell tout de suite cette fois. Harry sur les talons, Hagrid s'approcha du bar pour saluer le propriétaire. Tom, le barman était, tout comme Hagrid,  égal à ses souvenirs. Chauve, et offrant un sourire edenté à Harry. Saluant Hagrid au passage.

"Comme d'habitude ?"

"Pas aujourd'hui, je suis en mission. Je dois escorter le jeune Harry Potter faire ses courses."

Évidemment il n'en fallut pas plus pour qu'il se retrouve encerclé comme la première fois et qu'il doive serrer des mains et recevoir des saluts et des présentations par tous les occupants du bar. Il faisait de son mieux pour ne pas s'agacer et appelle Hagrid à l'aide qui le dégage seulement après plusieurs longues minutes.

"Allons allons, laissez le respirer." Hagrid tira Harry avec lui et salua une dernière fois Tom. 

Ils passent ensemble vers la zone la plus importante du bar et se retrouvent face à un mur en brique. Hagrid ressortit alors son petit parapluie rose et tapa une à une les briques permettant d'ouvrir le passage. Ce dernier s'ouvrit devant eux. Harry dû forcer un peu sa réaction, de peur que Hagrid ne le pense complètement amorphe. Qu'y pouvait-il, voilà bien longtemps que l'émerveillement autour de la magie avait été rompu. Il se permit donc un rapide 'la magie est vraiment incroyable' sertie d'un beau sourire pour satisfaire Hagrid. Ce dernier sembla ravi et ils entrèrent ensemble dans le Chemin de Traverse.

Pour le coup, Harry fut réellement surpris de retrouver l'allée, elle était si lumineuse, pleine de vie et colorée. De nombreuses familles venaient y faire leur courses certainement après la réception de la lettre de Poudlard, et au-delà de ces familles, une foule de sorciers de tout âges et horizons se rassemblaient, s'interpellaient devant des boutiques aussi colorées qu'eux. Les robes de sorciers sont de longs tissus de couleur, l'un couvrant tout le corps et relativement léger puis un plus voilé et bouffant recouvrant l'autre et qui est souvent soumis à la fantaisie aux gouts détonnants des sorciers. Harry n'avait jamais été dépensier durant son adolescence, n'entament pas même un centième de ce que ses parents avaient laissé pour lui. Cette fois, il ne ferait pas la même erreur et s'achèterait définitivement une tenue de sorcier plus adéquate pour porter en plus des tenues de moldu ce qui lui permettrait notamment de passer inaperçu lorsqu'il se baladera dans le Londres Sorcier. 

Profitant de toutes les visions colorées et joyeuses, Harry suivit Hagrid sans spécialement parler, viendra le moment où il le marinera sur la scène du bar, mais comme il savait déjà il n'était pas pressé. Il vit du coin de l'œil l'entrée de l'Allée des Embrumes où il devra définitivement aller faire un tour un de ces jours pour dénicher quelques informations, mais il n'interrogea pas Hagrid dessus connaissant d'avance l'avis du Garde-Chasse sur l'endroit. Et ils se retrouvèrent très bientôt devant l'imposant bâtiment orné de dorures de Gringotts. Cela faisait un moment qu'Harry ne l'avait pas vu et il était relativement impatient de revoir l'intérieur, même s'il se passerait bien de remonter dans un wagonnet.

L'intérieur était tout aussi somptueux que dans ses souvenirs, riche, fait de marbre et de dorures. Un bâtiment mettant en avant la richesse et le doigté de leurs sculpteurs autant que possible. Harry savait que cette richesse était une provocation envers les sorciers eux-même, pour impressionner ceux qui devraient forcément passer dans ce grand hall pour accéder à leur coffre. Les gobelins qui se trouvaient à leur comptoirs ne prêtèrent pas attention à ceux qui entrèrent, mais les rares levant ne serait-ce que les yeux vers eux, reçurent un large sourire d'Harry chaque fois. Au bout d'un moment, atteignant enfin le comptoir central, Harry se retrouva à rester à côté de Hagrid très sagement. Laissant ce dernier s'occuper des démarches, il aurait tôt fait de récupérer sa clef et de s'en occuper lui-même de toute façon. Il pu ainsi rapidement suivre le gobelin qui regardait Harry avec beaucoup de soupçons dans les yeux, très certainement à cause des sourires trop larges qu'il arborait.

Harry se doutait qu'il avait l'air un peu idiot, mais il voulait avant tout prouver qu'il ne les prenait pas de haut. C'était le premier pas vers la bonne entente, même s'il restait encore beaucoup de chemin à parcourir. Ils atteignirent rapidement le fameux wagonnet tant redouté, Harry enfila la deuxième bretelle de son sac à dos en prévision et s'accrocha lorsque Hagrid le lui conseilla. Il se tient le plus fort possible durant tout le temps du déplacement. Même s'ils affirmaient que c'était uniquement pour empêcher que les occupants du chariot n'aient le temps de regarder autour d'eux, Harry était quasi certain que les gobelins avaient aussi installé ça pour ennuyer les sorciers venant retirer de l'argent. Harry paierait cher pour voir Drago Malefoy dedans il devait le reconnaitre. Ils arrivèrent très vite devant son coffre, le numéro 687.

Dedans comme la dernière fois, Harry retrouva une grosse quantité d'argent. Il écouta patiemment l'explication de Hagrid sur la monnaie sorcière et prit la somme dont il se doutait qu'il aurait besoin avec un large extra en plus, s'il trouvait l'occasion de faire des achats plus tard. Il rangea le tout dans sa bourse puis dans son sac à dos avant de retrouver Hagrid dans le wagonnet. Ce dernier respirait fortement et tentait de se convaincre que le reste du trajet passerait très vite. Ils furent immédiatement repartis.

Comme la dernière fois, Hagrid récupéra la pierre philosophale dans le coffre en disant qu'il devait récupérer ça pour Dumbledore mais qu'il ne pouvait en dire plus, et Harry lui promit de ne pas poser de question ni d'en reparler. De toute façon il y avait une chose dont il était certain, il n'aurait absolument rien à faire cette année. Quirrel n'obtiendrait jamais la pierre philosophale peu importe combien il essaie, s'y rendre c'est prendre le risque d'en donner l'accès à Voldemort. Sa meilleure stratégie était donc de ne rien faire. Il fera simplement prévenir Dumbledore d'une façon ou d'une autre que quelqu'un s'est approché de la pierre et le laissera aller le cueillir lui-même dans le pire des cas. De toute façon, le vieux sorcier s'était lui-même mis dans la panade, à lui d'en sortir.

Le trajet retour obligea Hagrid à faire une pause à l'ombre de Gringotts sitôt sorti. Harry attendit patiemment en relisant la liste pour se remémorer ce dont il allait avoir besoin. 

Une fois qu'Hagrid eut repris des couleurs, ils se remirent en route. A gauche de Gringotts se trouvait dans la même rangée, les magasins de Mme Guipure et Fleury & Bott. Hagrid lui dit de demander les livres sur la liste au vendeur de chez Fleury et Bott, et qu'il le retrouve ensuite chez Mme Guipure, lui ajoutant qu'il devait passer rapidement ailleurs. Harry hocha la tête, sachant parfaitement où il se rendait et fut plus que satisfait de la situation.

Fleury et Bott était plus encombré encore que dans ses souvenirs, Fleury était le vendeur aujourd'hui. Toujours aussi brusque et précipité. Harry lui demanda de préparer la liste des livres pour la première année et qu'il allait regarder en attendant. Une fois le vendeur partit récupérer un lot déjà prêt en arrière boutique, Harry fit le tour des étagères. Il savait qu'il ne pourrait pas prendre n'importe quoi ici, à cause de son nom. Il repéra tout de même deux ouvrages sur le monde magique et les relations internationale, pour en apprendre plus sur les autres écoles et institutions au travers du monde, ainsi que les livres de sortilège et de métamorphose qui lui seront demandés l'année prochaine et finalement un livre sur les créatures magiques en supplément du célèbre ouvrage de Norbert Dragonneau pour en apprendre plus sur les prochaines bestioles qu'il rencontrera au cours de sa vie d'élève. Des ouvrages en somme utiles mais que personne ne trouverait louche que Harry Potter l'ait acheté. Une fois ses affaires en main, Harry rangea le tout précautionneusement dans son sac et l'enfourcha, comprenant enfin pourquoi Hermione avançait toujours le dos cassé. Secouant la tête pour écarter cette pensée, Harry quitta Fleury et Bott et rejoignit le perron d'à côté annonçant Chez Mme Guipure.

Lorsqu'il entra il fut relativement déçu de n'y croiser personne. Il devait se douter que cela serait comme ça, il était venu plus tôt que l'année précédente. Il ne se souvenait pas précisément quelle heure il était lorsqu'il s'était retrouvé dans ce magasin. Tentant de relativiser que ce n'était pas si grave et qu'il aurait après tout six années pour nouer un lien avec Drago Malefoy et cela ne ruinait pas encore tous ses plans, il salua Mme Guipure qui le salua en retour qui lui fit la conversation en l'encourageant à poser son sac pesant et venir prendre ses mesures.

La séance d'essayage s'éternise un peu cette fois. Harry demandait plus de choses, il posait notamment plus de questions sur les tissus et sur les types de tenues possible, et commanda en plus une tenue de sorciers basique et une tenue plus chaude et sombre, pour passer inaperçu dans l'allée des Embrumes, même si ça s'il ne le précisait pas. Il espérait tout de même avoir l'occasion d'au minimum croiser le futur serpentard s'il s'éternisait un peu, mais il dû se faire une raison lorsque Hagrid vient tapoter contre la vitre pour lui signifier qu'il était de retour. Il lui fit signe qu'il n'en avait plus pour longtemps alors que Mme Guipure partait faire quelques finitions à l'arrière, c'est alors que la clochette d'entrée de la boutique tinta. Harry ne se retourna pas de suite, restant accoudé contre le comptoir, un court silence se fit ressentir avant que Harry ne reconnaisse la voix qu'il espérait entendre.

"Où est la vendeuse ?" 

La voix traînante de Drago Malefoy lui aurait presque manqué.

Dans son ancienne vie depuis que lui et l'ancien serpentard avaient enterré la hache de guerre il y avait eu une entente cordiale entre les deux, notamment dû au fait que Harry avait parlé au nom des enfants de serpentards pour qu'une grande partie évitent les procès. Harry avait toujours regretté de ne pas avoir essayé de mieux gérer sa relation avec les serpentards durant ses années à Poudlard et après tout, s'il était parvenu à changer et maîtriser Dudley, il pourrait avoir le même effet sur eux. Et, le plus facile pour se lier avec les serpentards c'était de se rapprocher de leur "pseudo leader", Drago Malefoy.

"En arrière boutique, elle ne va plus tarder."

Drago Malefoy avait pris place à côté de lui au comptoir.

"Il est avec toi l'idiot de l'autre côté de la vitre ?"

Harry se retint à grand peine de lever les yeux au ciel, regrettant d'avance son objectif d'entretenir une relation cordiale avec le serpentard en devenir.

"Qui ça ?" dit-il cependant, prenant un ton détaché, faisant mine de regarder la vitre derrière. "Tu parles d'Hagrid ? Oui il est avec moi, il me guide pour trouver mes fournitures pour Poudlard. Un problème ?"

"Un né-moldu, je vois." conclut Drago. Il semblait soudain bien moins enclin à la discussion.

Harry le regarda, faisant de son mieux pour avoir le ton le moins condescendant du monde.

"Qu'est-ce que ça signifie ?"

"Tes parents sont des moldus."

Harry secoue la tête.

"Mes parents sont des sorciers, mais j'ai été élevé par mon oncle et ma tante qui sont moldus. Mais y a-t-il un problème avec les sorciers nés de parents moldus ?"

Harry jura contre lui-même intérieurement, ce n'était absolument pas le moment de lancer ce débat, ce sera pour plus tard. Drago Malefoy haussa un sourcil avant de hausser les épaules.

"Ceux qui viennent de familles moldus ne sont pas comme nous, ils n'ont pas eu la même éducation. Certains d'entre eux n'avaient même jamais entendu parler de Poudlard avant de recevoir leur lettre, tu te rends compte ? Je pense que l'école ne devrait accepter que les enfants issus des vieilles familles de sorciers."

"Intéressante théorie." hausse les épaules Harry, conservant un masque indifférent au maximum. "Mais je n'ai pas reçu la même éducation que vous malgré le fait que mes deux parents soient sorciers, donc où est-ce que je me place dedans dans ce cas ?"

Mme Guipure arriva au moment opportun, saluant son nouveau client et lui disant d'aller s'installer pour prendre ses mesures. Drago semblait toujours juger Harry qui récupérait tranquillement ses vêtements. Il empila tout ses sacs sur son poignet gauche et tendit sa main droite à son futur camarade.

"Au fait, moi c'est Harry Potter, entendons-nous bien à Poudlard."

Harry n'avait attendu que pour ce moment. Il n'aurait pas l'occasion de serrer la main de Drago s'il s'était retrouvé dans la situation de la dernière fois avec Ron et les futurs Gryffondors d'un côté et Drago de l'autre. S'il voulait conserver ses connaissances du futur, et notamment sa relation avec Ron, il ne pouvait se permettre de se trouver dans une autre maison que Gryffondor. Mais s'il lui sert la main ici, Drago n'aurait aucune raison de le lui reproposer une fois à Poudlard, il aurait toujours le privilège d'être la première personne avec qui Harry s'est lié avant de rejoindre Gryffondor. Il pourra donc entamer une relation cordiale avec les deux partis sans problèmes sans se retrouver immédiatement entre deux feux.

Drago lui prend la main rapidement, Harry savait que cela lui avait fait un choc d'entendre son nom et qu'il s'agissait certainement de la seule raison pour laquelle il lui avait serré la main en retour.

"Drago Malefoy."

Harry le relâcha juste ensuite et salua Mme Guipure avant de lui sourire.

"On se revoit à Poudlard, Drago." dit-il avec un rapide signe de la main avant d'ouvrir la porte et de partir sans jeter un regard en arrière.

Évidemment, il ne pouvait pas tout contrôler. Le regard de Hagrid lorsqu'il sortit lui fit presque regretter son geste. Presque.

"Tu sais à qui tu viens de serrer la main ?" demande Hagrid immédiatement.

"Il m'a dit qu'il s'appelait Drago Malefoy, c'est chouette, c'est la première fois que je rencontre un garçon de mon âge qui est comme moi." dit-il, battant des yeux aussi innocemment qu'un faon à peine né.

C'était bien plus simple de faire semblant d'apprécier Drago lorsqu'il n'était pas devant lui à débiter des horreurs.

"Non Harry, toi et lui n'êtes pas pareil. Tu devrais éviter de trop traîner avec lui une fois à Poudlard." affirme Hagrid.

Harry regrettait déjà cette discussion. Il avait presque envie d'accepter la proposition du choixpeau de l'envoyer à Serpentard juste pour leur rabattre le caquet sur leurs fichus préjugés. Mais il avait vraiment besoin d'être à Gryffondor pour ce qu'il avait prévu, et même s'il voulait les aider, être envoyé à Serpentard ne lui mettrait que des bâtons dans les roues durant ses études. Sachant qu'il allait déjà rencontrer des oppositions, il n'avait pas besoin de se rajouter des préjugés, même s'il les trouvait lui-même risibles. 

"Pourquoi ?" demande-t-il tout de même, sachant déjà ce qu'il entendrait.

"Sa famille n'est vraiment pas fréquentable, elle plonge tout entier dans la magie noire."

Harry fit mine de l'écouter et de hocher prestement la tête.

"Si vous me montriez plutôt ce que vous cachez derrière votre dos." dit-il espérant changer de sujet.

Heureusement pour lui, ça fonctionna. Hagrid redevient tout sourire.

"Oh et bien, je ne t'avais pas encore offert de cadeau d'anniversaire." 

"Oh, vous n'êtiez pas obligé." dit-il, n'insistant pas trop sachant à quel point cela faisait plaisir à Hagrid.
Hagrid dévoile la cage où une belle chouette blanche comme la la neige qui observait de son œil affuté autour d'elle. Une nuée de douleur, douceur et nostalgie l'empli et il contient ses larmes de peu. Il remercia la gorge nouée.

"Merc-ci be-aucoup." il prit la cage après avoir posé les deux sacs de vêtements.

Hagrid devait penser qu'il était touché du cadeau, et il l'était. Mais c'était la seule vue d'Hedwige qui était le plus beau des présents. Il avait l'impression d'avoir réussi à la ramener à la vie. Son cœur ne le supporterait pas s'il doit avoir cette réaction chaque fois qu'il revoyait un disparu. 

"Hey, salut toi. Je suis sûre qu'on va très bien s'entendre." il relève la tête. "Merci, sincèrement, c'est le plus beau cadeau que l'on ne m'ait jamais fait."

Hagrid sembla réellement touché par le commentaire et posa une de ses immenses mains sur son épaule. 

"C'est une maligne, elle peut transporter le courrier sur de très longs trajets et retrouvera toujours son chemin. Tu pourras lui confier ton courrier sans crainte." lui assura t-il "Comment vas-tu l'appeler ?"

Harry regarda l'oiseau couleur neige.

Il avait longuement hésité au sujet d'Hedwige, après tout cela ne serait pas complètement son oiseau, elle n'avait pas traversé les mêmes épreuves avec lui, mais pour autant et malgré toutes ses réflexions. Aucun nom ne semblait plus adéquat et élogieux que celui de sa chouette courageuse d'un autre temps, pour baptiser sa nouvelle compagne. 

Il regarda Hagrid de nouveau et tout sourire, dit.

"Hedwidge, je vais l'appeler Hedwidge."

 

A quelques bâtisses de là, de l'autre côté de l'avenue, se trouvait le magasin de potion où il trouva les gants de protection, le chaudron, la balance et la boîte de fiole en verre puis dans le magasin Astronomie et Astrologie juste en face, le télescope. Il y dénicha également un livre sur la divination et les prophéties qui lui seraient peut-être utiles. Il retrouva Hagrid dehors qui lui annonça finalement qu'ils allaient se rendre au dernier magasin, le plus important.

Cela faisait bien rire Harry, lui qui avait commencé à largement maîtriser la magie sans baguette ne trouvait plus l'objet si nécessaire que ça, mais il en aurait de nouveau besoin une fois face à Voldemort sachant que les deux baguettes étaient liées. Ces capacités qu'il s'était forgées étaient un avantage non négligeable que le destin lui avait mis entre les mains. De plus dévoiler à tout le monde ses capacités était comme donner des clefs à ses ennemis pour le vaincre. Il serait toujours à l'avantage du moment qu'il détenait tout son savoir. Il maintient que son pouvoir et ses capacités à maîtriser la magie accidentelle viennent de sa précédente expérience, un enfant inexpérimenté ne peut probablement pas faire cela, aucun enfant ne peut maîtriser la magie accidentelle et se l'approprier comme Harry y était parvenu, mais un adulte expérimenté à l'aube d'une nouvelle vie le peut sans mal. Il avait un avantage non négligeable sur ce point par rapport aux autres enfants, pas besoin d'essayer de se faire passer pour le génie qu'il n'est pas, la baguette resterait toujours la meilleure couverture.

La boutique de Chez Ollivander était tout aussi désordonnée que dans ses souvenirs. A l'image de son vendeur. Ce dernier l'accueillit avec un grand sourire, s'enthousiasme et lui fit essayer une dizaine de baguettes différentes. Harry ne provoquant pas de destruction en les touchant comme il contrôlait sa magie dû dire chaque fois qu'il ne ressentait rien et qu'elle n'avait pas l'air de l'aimer. En réalité, il se sentait légèrement détaché de tout ce qu'il se passait devant lui.

Penser aux baguettes lui avait fait penser à autre chose, de bien plus important à ses yeux. Son camarade de maison, Neville Londubat. Un de ses plus proches amis qui avait été jugé incapable par l'entièreté de Poudlard et du professorat toute au long de leur scolarité, et qui s'était révélé bien plus talentueux durant les dernières années notamment grace à un changement majeur. La destruction de la baguette de son père que sa grand-mère le forçait à utiliser. Elle n'était absolument pas adapté et ajouté au gros manque de confiance en soi de Neville qui se retrouvait incapable de l'employer correctement. S'il y avait une personne qui avait besoin d'être aidé c'était bien lui. Harry ne le laisserait pas sombrer plus bas que terre quitte à ce qu'il brise la baguette de son père lui-même. Il ne savait pas quelle répercussion directe ou indirecte cela pourrait avoir mais il ne pourrait l'observer subir injustement ainsi durant des années sans rien faire. Se flageller lui-même sur son inutilité alors qu'il était le gryffondor le plus courageux que Harry ait connu. Certaines choses sont inéluctables et doivent se produire, et Harry doit veiller à ce qu'elles se produisent. Il avait dû faire le deuil de ses parents, il ne comptait pas fermer les yeux chaque fois s'il en avait la possibilité. Neville avait souffert autant si ce n'est plus que lui durant toute son enfance, il avait toujours été celui qui lui ressemblait celui qui pouvait le mieux le comprendre parmi ses amis. Et Harry voulait le soutenir.

Toujours perdu dans ses pensées, Harry sentit à peine Ollivander retirer la baguette qu'il tenait et en mettre une autre. Celle-ci fut cependant différente. Il le sentit immédiatement. Il la regarda qui chauffait doucement dans sa main. Cette sensation familière et rassurante. Sa baguette.

"C'est elle."

"En effet, en effet. Mais c'est tout de même fascinant."

"Qu'est-ce qui est fascinant ?" se sentit-il obligé de demander.

"Je me souviens de chaque baguette que j'ai vendue, Mr Potter" répondit-il "Or, le phénix sur lequel a été prélevée la plume qui se trouve dans votre baguette a également fourni une autre plume à une autre baguette. Il est très étrange que ce soit précisément cette baguette qui vous ait convenu, car sa sœur n'est autre que celle qu-qui vous a fait cette cicatrice au front."

Harry le regarda quelques secondes, peu impressionné, avant de faire semblant d'avoir une réaction qui devait plus ressembler à une illumination qu'à de la surprise.

"L'autre faisait 33,75 centimètres. Elle était en bois d'if. Curieux, vraiment, la façon dont les choses se produisent. Souvenez-vous, c'est la baguette qui choisit son sorcier, pas le contraire ... Je crois que vous avez un bel avenir, Mr Potter ... Après tout, Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom a fait de grandes choses, des choses terribles, certes, mais quelle envergure !"

Après son petit discours qui ne l'impressionna pas tant que ça, Harry demanda simplement.

"Qui ça ? Celui-dont quoi ?"

Un long silence suivit sa question. Cette dernière sembla bien plus choquer Hagrid que le discours de Ollivander. Ce dernier se redressa en repoussant ses lunettes sur son nez.

"Ce garçon ne sait-il donc pas ?" demande-t-il à l'attention d'Hagrid.

Harry était outré qu'il ne s'adresse pas directement à lui comme s'il était un pauvre ignorant incapable de répondre à une simple question.

"Je suis toujours là, de quoi parlez-vous ? Savoir quoi ? Quel est le rapport avec ma cicatrice ?"

Les deux hommes échangèrent un rapide coup d'œil.

"Nous devrions peut-être discuter de cela ailleurs Harry." dit Hagrid gêné.

"Il faut y remédier de suite, le jeune Mr Potter ne peut aller à Poudlard sans savoir."

Harry hoche la tête, l'incitant à parler.

 

Évidemment, cela prit beaucoup plus de temps que lorsque Hagrid l'avait fait en trois mots dans une cabane en ruine en présence des Dursley et ne souhaitant absolument pas s'attarder sur cette histoire. Ollivander était très certainement quelqu'un qui savait raconter les histoires. Il lui avait parlé de ses parents et de Voldemort, sans jamais prononcer son nom une fois malgré les tentatives vaines de Harry, il lui avait parlé de sa célébrité, du monde des sorciers qui l'attendait. Harry avait fait mine d'être choqué durant un temps mais le long discours avait eu raison de sa patience et de son acting et il se contentait de hocher la tête après une vingtaine de minutes, il fut cependant sauvé par l'arrivée d'un nouvel élève. Ce qui empêche de ce fait Ollivander de continuer. Hagrid et lui quittèrent l'endroit rapidement.

"Ça va Harry ? Pas trop secoué ? Je suis désolé que tu ais eu à l'apprendre comme ça, j'étais persuadé que tu le savais déjà, enfin pas les détails sur la magie mais ..."

"Ma tante n'aime pas trop parler de ma mère." dit-il un peu fatigué.

Hagrid resta un temps silencieux.

"Dis-moi Harry, ça se passe bien avec ton oncle et ta tante ?"

Harry haussa un sourcil. Hagrid ne s'était jamais embêté à lui demander dans sa première vie, les actions de ses tuteurs lors de leur première rencontre parlant pour eux, peut-être pas assez dans celle-ci. 

"Oui oui, bien." Il prend une seconde avant de relever la tête vers le demi-géant. "Il ne sont pas très amateurs de tout ce qui tourne autour de la magie mais après tout ils m'ont quand même élevé en le sachant."

"Je vois." Sourit Hagrid, qui semblait rassuré, même si Harry ne voyait pas vraiment comment il avait sincèrement pu croire que Harry pensait un traître mot de ce qu'il avait dit. Soit Hagrid s'en fichait, soit Harry était devenu très bon menteur.

Harry sourit et hoche la tête.

"On devrait rentrer, tu dois être fatigué."

Il reprirent donc le chemin inverse, devant remonter tout le Chemin de Traverse pour ce faire. Harry finissait cette matinée bien chargé mais heureusement ils avaient récupéré une malle pourvue d'un sortilège d'allégement pour ranger le reste et Hagrid l'aidait en transportant le chaudron chargé d'ustensiles.

Après avoir repris le métro et avoir rejoint la zone d'amarrage des sorciers, ils retrouvèrent la moto, la chargèrent sans mal et après avoir lancé un sort de désillusion autour d'eux, ont repris la route.

Le trajet retour fut plus long que l'aller comme ils étaient plus chargés mais ils furent rapidement de retour dans le Surrey et Harry aperçu très vite sa rue puis sa maison. Hagrid se gara dans le jardin, là où Harry lui conseilla puis ils descendirent ensemble. Dudley qui regardait visiblement une cassette animée sur la télévision s'arrêta dès qu'ils annoncèrent leur retour. Se précipitant dans sa chambre pour se cacher de Hagrid. Ce dernier salua Pétunia qui tremblotait derrière la fenêtre et leur annonçait qu'il leur confiait Harry jusqu'à son départ à Poudlard le 1er septembre.

Le soir venu, Harry monta dans sa chambre en se faisant le plus discret possible. Vernon avait fait enfermé toutes ses affaires dans son placard sous l'escalier et Harry n'était parvenu qu'à en extraire son sac qu'il avait préparé pour l'occasion où le livre sur les prophéties se trouvait encore. Il feuilletait le livre toute la journée ou bien s'entraînait à la magie sans baguette sachant que la sienne était enfermée à double tour dans le placard et qu'il ne voulait prendre le risque d'effrayer encore plus les sorciers avec. En discutant avec Hermione dans son ancienne vie, il avait appris qu'elle avait elle-même pratiquait la magie chez elle avant son entrée à Poudlard. Ce qui signifiait que la trace n'était pas active avant son entrée à Poudlard et les premières vacances, cela lui laissait donc encore quelques semaines. Le dernier mois que Harry passa chez les Dursley n'eut rien de très amusant. Vernon et à Pétunia avaient tout simplement décidé de ne plus lui adresser la parole, ce qui était dans les faits agréable mais ce qui était un peu déprimant malgré tout était que Dudley semblait nerveux maintenant qu'il avait découvert sa véritable nature. Même si c'était davantage dû à la crainte qu'Harry inspirait aux parents de ce dernier. Harry restait donc dans sa chambre en compagnie de sa chouette que Vernon n'avait heureusement pas décidé d'enfermer dans le placard avec le reste de ses affaires. Et tandis qu'Hedwige allait se promener, sortant et rentrant par la fenêtre ouverte, Harry trainait sur son lit et tournait en rond en prévoyant les prochaines années.

 

Il ne restait qu'un jour avant de rejoindre le Poudlard Express. Harry avait essayé de profiter de ces vacances mais il appréhendait de plus en plus son arrivée à l'école de magie. Découlerait les débuts officiels de sa lutte, lutte qu'il avait entamé dans une vie précédente.

En quittant son monde et en revenant, Harry s'était vu imposer deux règles, ne pas se détourner de sa quête initiale et donc renverser Voldemort comme il se doit, et surtout ne jamais parler de ses connaissances à qui que ce soit. Ces pensées touchant de près ou de loin à sa vie antérieure ne peuvent quitter sa tête, pas même sur un papier. Harry devait donc bien organiser ses pensées et tout faire de tête. C'est pourquoi il avait ordonné son esprit depuis le début, mais jusqu'alors c'était facile, il avait seulement les Dursley et les professeurs moldus à gérer, il n'avait pas de problèmes à contrôler ses pensées, mais il risquait de tomber à court d'idée s'il se trouvait entouré de tant de personne qu'il avait côtoyé. Il fallait qu'il ait l'esprit clair avant de rentrer à Poudlard. Il ne pouvait se laisser submerger comme avec Hedwidge quelques semaines plus tôt.

 

Le tout commençant avec son premier problème, Peter Pettigrow. Comment ignorer le rat, doit-il seulement l'ignorer ? L'envoyer au Ministère et faire sortir Sirius plus tôt ? Il n'en n'était pas certain. Il y avait beaucoup de points à prendre en compte. Son plus gros pouvoir était sa connaissance du futur, un futur qui, s'il s'en éloignait trop, deviendrait caduque. Il y avait donc plusieurs points à respecter, notamment celui que Pettigrow retrouve Voldemort et qu'Harry et lui se réunissent bel et bien au cimetière lors de sa quatrième année. C'était l'objectif de Harry. Il devait réunir tous les Horcruxes et également les détruire tous ensembles après avoir laissé Voldemort le frapper une seconde fois du sortilège de la mort puis en le tuant à son tour une seconde fois. Pour ce faire il avait donc besoin d'oublier Peter et de le laisser vivre sa vie à Poudlard jusqu'à l'arrivée de Sirius, il allait donc devoir sceller ses souvenirs sur Peter pour ne jamais y penser et ne pas être pris de haine à sa vue jusqu'à l'arrivée de Sirius à Poudlard. Il devait choisir une date précise où tout lui reviendrait. Il avait longuement hésité mais avait finalement choisi de tout se rappeler lorsqu'il verrait le visage de Sirius pour la première fois, ainsi il y avait peu de chance de le voir avant le début de sa troisième année, il ferait donc en fonction de ça. Il ne devait surtout pas s'en rappeler avant le retour de Ron et sa famille d'Egypte durant l'été entre leur deuxième année et leur troisième année car c'était cette photo dans le journal qui avait motivé Sirius à sortir, tout reposait sur ce mince fait. Si Sirius n'est pas sorti avant ce moment, c'est à ce moment que les choses deviendraient graves. Il savait que ce plan impliquait de laisser Sirius croupir en prison deux années de plus, mais c'était un choix que Harry avait fait il y a longtemps déjà. Il savait qu'il laissait Sirius, un innocent en prison, mais lorsqu'il était revenu, il n'avait pas eu le choix, qu'est-ce qu'un enfant supposé ne rien savoir sur le monde des sorciers pouvait dire au Ministère ? Qui l'écouterait ? Il n'avait ni preuve, ni pouvoir, ni crédibilité et bien évidemment, il devait également conserver le plus d'éléments de ses souvenirs dans leur état. Sirius n'était pas ressorti fou de la prison notamment grâce à sa forme d'animagus, et Harry n'y pouvait rien dans l'état actuel des choses, pas sans révéler ses connaissances ce qu'il lui est impossible à faire. Sacrifier Sirius était son choix bien qu'il regrettait d'avoir à le faire. Harry avait choisi de regarder ses parents mourir une seconde fois sachant qu'il ne pourrait et ne devait les sauver, Sirius, lui s'en sortira, Harry s'en assurerait. Il devait tenir deux années de plus. Il ne scellerait ses souvenirs que la veille de partir à Poudlard, au cas où il aurait besoin de revoir son plan durant les derniers jours.

Mais avec ça, de nombreux points importants restaient à définir. La chasse aux horcruxes, car c'était bien ça le projet final. Il connaissait l'actuel emplacement de quatre des sept horcruxes. Outre lui même, il restait trois horcruxes accessibles facilement. Le diadème, qui était toujours au même endroit dans la salle sur demande et qui n'avait aucune raison de bouger. Le journal, qu'il dérobera à Ginny en deuxième année, une des raisons pour laquelle il doit être à Gryffondor. Finalement, la bague de Gaunt qu'il devra récupérer avant que Dumbledore ne la trouve l'enfile comme un idiot et ne la détruise, quoique cette partie du plan pourra encore varier. Ensuite il reste les plus difficiles d'accès qui vont requérir l'aide de Sirius. Tout d'abord le pendentif de Serpentard, qui est toujours à Square Grimmaurd, puis la coupe de Poufsouffle qui est forcément dans le coffre des Lestranges et auquel il pense que Sirius pourra faire valoir ses droits, mais il doit encore étudier les lois de Gringotts pour s'en assurer. Il n'a pas encore eu le temps de décider comment agir pour celui-là. Finalement il y a celui vraiment difficile d'accès, Nagini. Harry n'avait réellement aucune idée de comment le trouver, il savait seulement que Voldemort l'avait créé avec le corps d'une journaliste en Arménie, et qu'il était déjà là dans ses souvenirs avant sa quatrième année. Mais ses connaissances s'arrêtent là. Son problème étant que Voldemort devait le tuer une fois de sa main, et pour se faire, il devait lui laisser le temps de revivre, sinon l'âme de Voldemort dès qu'elle comprendra comment elle a survécu passera son temps à le hanter et pourrais trouver un moyen de le posséder définitivement. Il était primordial qu'il se débarrasse de l'horcruxe dans son crâne avant de tuer Voldemort la seconde fois. Harry grimaça à cette seule pensée avant de secouer la tête. Il s'était déjà résigné à mourir deux fois, la troisième ne sera pas si terrible il suppose.

A côté de toutes ces précisions, il se sentait le droit de changer ce qu'il voulait, améliorer sa vie et celle de ses proches. Ce qui comptait au final était seulement de réussir un sort au moment fatidique, le seul et unique sort de mort qu'il lancerait de sa vie. Après cela, il pourra enfin vivre en paix. Si tout se passait bien, il pourrait avoir réglé cette affaire à la fin de sa quatrième année. Il n'était pas si optimiste mais c'était pour l'heure son objectif, il y aurait très probablement des complications, notamment dû à ses changements, mais il ne compte pas laisser Voldemort lui gâcher deux vies. Cette fois il s'assurerait qu'il y ait le moins de pertes possible et à mettre un peu de plomb dans le crâne des sorciers qu'il juge tout de même pour une part, responsable du malheur qui lui est tombé dessus et qui a gâché l'entièreté de sa courte première vie.

La première chose à faire était d'entrer à Poudlard et d'être accepté à Gryffondor par le Choixpeau, puis se méfier des magouilles de Dumbledore pour lui faire protéger la pierre philosophale. Parce qu'Harry est persuadé que toute cette première année était uniquement due aux magouilles de Dumbledore. Que ce soit pour le tester, lui donner un sens des responsabilités ou quoique ce soit passant dans le crâne dérangé du vieux professeur, Harry était confiant qu'il n'avait pas besoin de ça dans cette vie. Ce qu'il espérait était que Dumbledore ne lui mettrait pas de bâtons dans les roues. Il devait également éviter d'impliquer Hermione et Ron cette fois. Notamment prévenir de cette attaque de troll. Certes, il n'allait pas accuser Dumbledore, même s'il aurait pu réfléchir avant de refiler ce poste à un professeur revenu transformé de son voyage dans des terres lointaines, il aurait cent fois mieux fait de donner le poste à Rogue.

Rogue tiens, voilà un nouveau point que Harry allait devoir gérer, il semblait évident qu'il avait toute confiance en lui, mais s'il pouvait faire en sorte d'être moins imbuvable avec lui ça l'arrangerait également. Severus Rogue, ce fichu professeur de Potion qui avait juré de le protéger sur le corps de Lily mais qui le haïssait profondément. Si au moins il parvenait à maîtriser ses potions, Rogue n'aurait rien à lui reprocher, il pourrait donc ne pas subir ses foudres, sans parler du fait qu'Harry comptait entretenir une relation cordiale avec ses serpents. Il espérait au moins ça, réussir à l'apaiser ne serait-ce qu'un peu, ou au moins le rendre moins détestable à sauver aux yeux du maître des potions. Voilà encore un héros de guerre qu'il ferait tout pour ne pas sacrifier en vain cette fois.

Il allait avoir beaucoup de choses à changer, et la meilleure façon de faire est de continuer de changer lui-même. Il ne peut pas se montrer trop mature pour ne pas attirer les soupçons, mais au moins se montrer plus coulant et essayer ne sera pas perdu.

 

A force de longues réflexions, Harry ne remarqua pas de suite que Dudley était entré dans sa chambre.

"Hey BigD qu'est-ce que je peux faire pour toi ?"

Dudley prit une teinte pivoine et commença à regarder partout autour de lui tandis que Harry se redressait.

"Hum, je-je cherche un jeu … je crois qu'il est ici."

Harry haussa un sourcil devant le mensonge mais se leva tout de même. Il remarqua que Dudley le suivait du regard, toujours nerveux. Harry finit par soupirer alors qu'il ouvrait un tiroir où il savait que Dudley laissait parfois traîner des jeux.

"Tu sais, je vais rien te faire, tu peux te détendre."

Dudley sursauta.

"Qui - je suis détendu. Comme si ça changeait quoi que ce soit."

"Mais bien sûr." dit Harry sans plus le regarder.

"Je veux dire t'étais déjà bizarre avant que le géant ne vienne …"

"Merci du compliment."

Un nouveau silence se mit à planer dans la pièce jusqu'à ce que Harry ne sorte un jeu au hasard qu'il avait trouvé au fond du tiroir. Il le brandit à son cousin qui le fixa confus.

"C'est ce jeu que tu cherches ?"

Dudley cligna des yeux stupidement avant de visiblement se souvenir de son excuse et de hocher la tête. Harry lui lança et son cousin le rattrapa maladroitement. Il se laissa ensuite tomber sur son lit de nouveau, remarquant que Dudley était toujours là. Il attendit donc qu'il parle.

"Et … du coup, c'était comment avec le géant ?"

Harry lui sourit, attendri.

"Tu veux que je te raconte ?"

Dudley hésita avant de hocher la tête et Harry lui fit signe de s'asseoir avec lui sur le lit, ce que son cousin s'empressa de faire. Harry sourit en secouant la tête.

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