Parce que.

Harry Potter - J. K. Rowling
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G
Parce que.
Summary
Pourquoi Albus était-il différent ? Avait-il fait quelque chose de travers ? Y avait-il une raison à tout ? Quelles étaient les réponses à ces questions ? /!\ ne prend pas en compte l'Enfant Maudit (mais un petit clin d'œil pour le fun) /!\Passe en underage sex NON EXPLICITE à partir du chapitre 8 :)
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Commencement

Albus fixa la porte du Poudlard Express de l'intérieur, anxieux. Il n'était pas certain de vouloir y aller. Ou d'être fait pour cet endroit. Son frère lui avait raconté tellement de choses, il ne savait plus ce qu'il pouvait croire. Sa cousine Rose le tira par la manche et l'entraîna avec elle jusqu'à un compartiment vide. Ils hissèrent leurs malles dans le filet à bagages, puis la jeune fille récupéra un livre dans la sienne et s'installa confortablement pour lire. Ses cheveux roux tombaient en un amas désordonné sur ses épaules, mais elle n'en avait rien à faire, comme toujours. Albus se gratta le nez, se demandant ce qu'il allait bien pouvoir faire pour s'occuper, puis sursauta en entendant des coups frappés à la porte du compartiment, entrouverte.

 

- Salut, euh... Je peux venir avec vous ? Les gens..., Hésita le garçon dont les cheveux blonds semblaient presque blancs, son regard acier fuyant celui d'Albus.

- Euh, oui. Enfin, je sais pas, Rose ? Hésita le garçon aux cheveux sombres.

- Oui, oui, je m'en fiche, laisse moi lire, marmonna la jeune fille sans même lever les yeux.

- Tu peux venir, sourit Albus.

- Oh. Merci.

Il tira maladroitement sa malle derrière lui, puis la souleva pour la poser avec les deux autres en grognant. Rose leva les yeux au ciel, mais ne dit rien, et l'inconnu s'installa prudemment près de la porte, sur la banquette d'Albus. Le silence s'installa entre eux, et le plus jeune des fils Potter se rendit compte qu'il avait encore oublié les règles de politesse que son père avait tenté de lui inculquer.

- Oh désolé, j'ai oublié. Je m'appelle Albus, et euh, Rose est ma cousine.

- Moi c'est Scorpius.

- Le fameux fils Malefoy, marmonna la jeune fille sans lever les yeux de son livre. Il paraît que je dois absolument être meilleure que toi en classe, tu es doué ? 

- Euh..., hésita Scorpius, surpris. Je ne sais pas, je n'ai pas souvent vu d'autres enfants sorciers, alors je ne peux pas juger.

- Hmpf. Même pas intéressant.

- Désolé. Vous préférez que je parte ? Proposa-t-il poliment avec une grimace gênée.

- Bah... Non ? Enfin, pourquoi, tu veux partir ? Demanda Albus, craignant d'avoir fait quelque chose de travers.

- Je suis un Malefoy. Ma famille... N'est pas très appréciée.

- On ne va pas te juger par ta famille ! Protesta Albus, alarmé.

- D'après ce que j'ai compris, nos parents ont beaucoup aidé les tiens, on n'a pas de raisons de te détester, ta famille a été innocentée, affirma Rose en tournant une page de son épais grimoire.

- Vos parents... ? Vous êtes... ?

- Je vais recommencer les présentations, désolé, rit Albus sans voir la détresse de leur camarade. Je m'appelle Albus Severus Potter, et voici Rose Granger-Weasley.

- Il a fallu que je tombe sur vous, gémit Scorpius en fourrant son visage dans ses mains.

- Maintenant ça suffit ! S'exclama Rose en refermant son livre avec un bruit sec, regardant Scorpius droit dans les yeux. Les histoires de nos parents ne regardent qu'eux, d'accord ? Si les débiles dans le train t'ont jeté de leur compartiment parce qu'ils avaient quelque chose contre ton père, c'est leur problème. Tu n'as rien fait de mal, et si tu continues à ne rien faire, nous n'avons aucune raison de t'en vouloir. Alors arrête d'avoir peur de nous. Regarde Albus, tu penses vraiment qu'il a une tête à t'attaquer ou à t'insulter ?

- Hé ! Protesta l'intéressé.

- Sois plus intelligent que les stupides babouins de ce train. Ne t'occupe pas des histoires de la génération précédente, ta vie est plus importante que ça. Maintenant, si vous voulez bien m'excuser les garçons, je dois faire une pause pipi.

Rose se leva prestement, puis sortit du compartiment en refermant la porte derrière elle, sous les regards ahuris des deux garçons. Scorpius eut un rire de nez, et les deux garçons éclatèrent de rire en quelques secondes, soudain bien plus détendus qu'ils ne l'étaient en montant dans le train. Ils mirent de longues minutes à se calmer, Rose n'était toujours pas revenue, et Scorpius finit par soupirer.

- Ça fait du bien de rire un peu, elle est géniale ta cousine.

- Oui, on dirait pas comme ça, mais c'est quelqu'un de bien. Alors, qu'est ce que tu sais de Poudlard ?

- Beaucoup de choses, mais en même temps très peu. Mon père n'aime pas vraiment parler de ses années d'études, mais il ne voulait pas que je sois perdu en arrivant, il fallait que j'aie l'air de rentrer chez moi, tu vois le genre, grimaça le blond. Et toi ?

- Beaucoup trop d'informations, rit Albus. Ma famille n'était pas vraiment dans la tradition du respect des règlements, alors je connais beaucoup de choses qui ne sont pas vraiment conformes aux règles.

- Intéressant... D'ailleurs, tu sais où tu vas être réparti ?

- Non... Ils sont tous à Gryffondor dans ma famille, mais si j'y suis pas...

- Ah. Je comprends. Mes parents m'ont dit qu'ils m'aimeraient quelle que soit ma maison, mais je crois quand même que mon père préférerait que je sois réparti à Serpentard. C'est là que va toute ma famille depuis des générations, alors bon...

- On a une super pression, c'est génial, grogna Albus, dépité.

- Sinon, tu aimes le Quidditch ? Demanda abruptement Scorpius. 

- Je ne joue pas très bien, mais j'aime beaucoup regarder. Tu as une équipe préférée ?

- Oui ! J'adore les Harpies, elles jouent super bien !

- Carrément, et ces figures à chaque fois, enchaîna Albus, oubliant soudain la répartition tandis que Scorpius souriait discrètement.

 

***

 

Lorsque Rose revint, les deux garçons étaient lancés dans une conversation très animée autour du détournement d'appareils moldus, ils ne s'aperçurent pas immédiatement qu'elle était accompagnée. Puis, Albus cligna des yeux, et remarqua plusieurs choses : Scorpius s'était décalé pour être juste à côté de lui sur la banquette, et deux personnes en robes de sorcier accompagnaient Rose sur la banquette d'en face. Une jeune fille aux cheveux bruns très courts, dont les yeux noisette semblaient passer Albus aux rayons X, et une deuxième personne dont il ne parvint pas à définir un genre. Des cheveux dorés et ondulés retombant sur ses oreilles, des yeux d'un bleu sombre pétillants de malice, et un sourire en coin qu'Albus connaissait : cette personne préparait quelque chose.

- Vous avez déjà mis vos robes ? Remarqua Scorpius, surpris. 

- Tant qu'à faire, au moins on est tranquilles pour le reste du trajet, rit la jeune fille aux cheveux courts. Je suis Claire Wick, ravie de vous rencontrer les garçons. Albus et Scorpius, c'est ça ?

- C'est ça, grimaça Scorpius, gêné.

- C'est Rose qui nous a parlé de vous, t'en fais pas, on n'a rien contre toi et on n'est pas venus te voir comme une bête au zoo. Je suis Jo au fait, Jo Parrish. 

- Oh. T'es leggilimens ? Demanda Scorpius.

- Non, je suis juste attentif aux gens. Ça suffit amplement à mettre ton ami mal à l'aise, regarde, même pas besoin d'entrer dans la tête de quelqu'un pour ça.

Albus marmonna une suite inintelligible de mots et croisa les bras, boudeur. 

- J'ai un Uno détourné, ça vous tente ? Sourit Jo.

- Un quoi ? Demanda Scorpius, intrigué.

- C'est un jeu de cartes Moldu, répondit Rose, mes grands parents maternels en ont un. Attendez, on va mettre un truc pour faire office de table...

Les élèves s'approchèrent du centre du compartiment, et Jo distribua des cartes colorées tout en expliquant les règles de base... Et les aléas dûs aux cartes magiques. Lorsqu'ils sentirent le train ralentir, plusieurs heures plus tard, ils avaient découvert plusieurs choses. Albus était un horrible mauvais perdant, et tentait de tricher à chaque partie, en vain, soutenu par Scorpius qui ne faisait pas beaucoup mieux. Rose était imbattable, quelle que soit la stratégie employée par ses adversaires. Les cinq jeunes avaient tissé des liens solides, scellant leur groupe d'amis dans les rires, les cris et les insultes.

Albus et Scorpius s'empressèrent d'enfiler leur robe de sorcier, et les cinq amis continuèrent à bavarder gaiement tout en sortant du train, laissant leurs bagages sur la pile tandis qu'un homme immense leur faisait de grands signes au bout du quai. Albus suivit ses camarades, et lorsqu'il fut suffisamment près pour voir le visage avenant, mangé par une barbe noire hirsute, il parvint à maîtriser les tremblements de ses mains. Il avait reconnu Hagrid. Mais ce n'était pas le cas de son voisin. Scorpius était littéralement terrifié par la vision de l'homme gigantesque, et lorsque celui-ci fronça les sourcils en le voyant dans cet état, le garçon blond referma nerveusement les doigts sur le poignet d'Albus. Le garçon sursauta, baissa les yeux sur la main de son camarade, puis se rapprocha de lui pour dissimuler leurs bras dans les plis sombres des robes de sorcier. 

- Bonsoir, très chers élèves de première année, et bienvenue à Poudlard. Je suis Rhubeus Hagrid, gardien des clés à Poudlard, garde-chasse et Professeur de Soins aux Créatures Magiques, et je serai également votre guide ce soir. Vous allez monter dans ces barques, pas plus de quatre dans une, allons, dépêchons.

Les cinq amis se consultèrent du regard, puis Rose haussa les épaules et monta dans une barque vide, suivie par Jo et Claire. Mais Hagrid s'approcha et posa une main sur l'épaule de Scorpius, qui retint un cri de justesse, toute couleur délaissant son visage.

- Ça a pas l'air d'aller mon gars, montez avec moi, vos parents vont me brûler vif s'il vous arrive quelque chose, affirma l'homme d'une voix bourrue.

Scorpius couina quelque chose qui pourrait ressembler à un assentiment, et Albus hocha la tête, résigné. Au moins il n'était pas séparé de tous ses amis, et puis, il avait déjà vu Hagrid. Mais il était toujours aussi impressionnant, et le garçon né lui avait jamais parlé sans ses parents près de lui.

- Tout le monde a embarqué ? Personne n'a perdu d'animaux, de lunettes, de baguette ? Alors en avant ! Tonna Hagrid en donnant un coup de parapluie rose sur l'arrière de leur barque. Tenez-vous bien les enfants, un jour j'en ai eu un qui est tombé dans le lac, heureusement que le calamar géant nous l'a ramené, mais croyez-moi l'expérience n'est pas des meilleures pour un premier soir !

Il éclata d'un rire sonore, et les deux amis à l'avant du canot hochèrent la tête avant de se tourner vers l'étendue sombre... Et la colline qui leur révéla l'école de magie, petit à petit, éclairée de multiples fenêtres, dont la stature n'était en rien amoindrie par l'obscurité. Albus avait oublié la main de Scorpius sur son poignet, et fur surpris en sentant qu'il le lâchait, glissant sa main dans sa manche sans comprendre. La vue du château de nuit était époustouflante. Les lumières se reflétaient dans le lac, dans le regard acier de son camarade, et Albus grava cette vision dans on esprit, souhaitant ne jamais l'oublier, jusqu'à son dernier souffle.

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