
La défaite de l'Hydre
Blablabla : paroles télépathiques entre les jumeaux et/ou pensées
~ blablabla ~ : Fourchelangue
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La défaite de l’Hydre
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« Et vous n’avez pas imaginé acheter du Filtre de Mandragore plutôt que d’attendre que vos plantes soient adultes ? », demanda le Professeur Brook curieux.
Un silence gêné lui répondit tandis que les enseignants présents dans la salle des professeurs se regardaient en silence.
« Parce que si vous attendez juin, cela voudra dire que vous aurez laissé vos élèves pétrifiés pendant quasiment 8 moins pour certains… Et d’ailleurs, pourquoi leurs parents n’ont pas réagi ? Si un truc pareil arrivait à Harmony et que Ducky apprenait que je n’avais pas tout fait pour soigner sa fille rapidement, je suis certain qu’il m’arracherait la tête avec les dents. »
« C’est-à-dire que les parents de la jeune Agathe sont des moldus. »
« Et donc vous n’avez pas jugé qu’il était nécessaire de les prévenir que leur fille était pétrifiée », intervint le professeur de défense, coupant la parole de l’enseignant d’Arthimancie.
« Ils ne peuvent rien faire, il était inutile de les inquiéter pour rien », dit le Directeur avec bonhomie.
L’Américain sentit une grosse goutte de sueur couler dans son dos. Il était sérieux là le barbu ?
« Ok, je vais passer immédiatement une commande de filtre de Mandragore. Et si l’École est trop radine pour payer des potions pour la santé de ses élèves, vous les retiendrez de mon salaire ! », déclara G-A Brook avant de quitter la pièce, laissant un silence glaçant derrière lui.
Les Anglais avaient vraiment un problème avec les Moldus. C’était pas possible d’être aussi replié sur soi-même. Par les miches flétries d’un zombi, même les Seigneurs Liches Éternels s’étaient ouverts aux Moldus ! Ils étaient parfaitement intégrés dans la société non-magique. L’un d’eux tenait même les ficelles de la bourse de Singapour ! Et la Mort savait que ces vieux cons étaient obtus !
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« Retenue Mr Potter. »
« Mais ! »
« Pas de mais. C’est la troisième fois que vous arrivez à faire fondre le fond de vos chaudrons en trois cours. Il est temps de vous mettre un peu de plombs dans le crane. »
Harry hésita entre fusiller Severus du regard et lui faire des yeux de chiot battu pour qu’il enlève sa punition. Ce n’était pas de sa faute s’il avait des chaudrons de mauvaise qualité ! Le Survivant se résolut finalement à rester très digne et à ne pas réagir.
Il ferait chier son Tuteur Magique le lendemain soir lors de sa retenue
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La classe de sixième année de Serdaigle et Poufsouffle était assise, dans un silence quasi religieux dans la salle de défense contre les Forces du Mal. La pièce avait bien changé depuis que le nouveau professeur en avait pris possession. Les tableaux tape-à-l’œil de Lockard avaient été enlevés et remplacés par une longue frise gravée de minuscules symboles qu’Hermione n’avait pas réussi à reconnaître.
« Les livres, vous pouvez les ranger », dit une voix grave, faisant sursauter toute la classe.
Les élèves se tournèrent comme un seul homme vers la porte de la salle où se tenait fièrement le nouveau professeur. Personne ne l’avait entendu. L’homme sans age à la longue et fine moustache et au crâne chauve était vêtu d’un élégant costume trois pièces moldu.
Hermione lui trouvait des airs de parrain de mafia sicilienne. Pourtant, il n’avait absolument pas un accent italien.
L’homme traversa la salle et grimpa sur l’estrade.
« Rangez vos livres s’il vous plaît », répéta-t-il en souriant.
Cette fois, les élèves obéirent. Le Professeur attrapa une craie et nota son nom au tableau d’une écriture italique qui aurait très bien eut sa place dans les parchemins moyenâgeux. « G-A Brook, Maître en Arithmancie ».
« D’après votre nombre, il n’y a aucun absent. C’est très bien. Je ne vais pas m’ennuyer à faire l’appel ou à vous courir après. Vous venez à mon cours, vous ne venez pas, c’est votre problème, moi je m’en fous. Par contre si vous êtes ici, sachez, que je n’accepte ni retard, ni bavardages. Le premier qui m’énerve, je le mets dehors… définitivement. Comprit ? »
Un « Oui, Monsieur », général lui répondit.
« Très bien, dans ce cas, on va commencer. Premièrement sachez que vous êtes terriblement en retard par rapport à votre programme. L’incompétent que je remplace a vraiment merdé sur ce point. Je vais donc devoir vous demander plusieurs devoirs assez conséquents sur plusieurs créatures magiques et sur certains nouveaux sortilèges tandis que nous travaillerons sur vos informulés. »
Lorsqu’Hermione sortit de cours deux heures plus tard, elle était complètement naze et sa magie était quasiment à sec. Mais elle était contente. Le Professeur Brook était un enseignant très efficace et pédagogue avec un savoir immense qu’il illustrait pas de nombreuses anecdotes. Il avait apparemment énormément voyagé et vu bon nombres de situations improbables. Et contrairement à Lockard, il savait de quoi il parlait !
Dommage qu’il reparte à la fin de l’année.
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« Cette enfant n’est pas normale ! Elle est dangereuse ! »
« Minerva, calmez-vous. »
« Non, Albus, vous ne comprenez pas. Son aura pue la mort et la magie noire ! Je refuse qu’Harmony Mallard reste plus longtemps à Poudlard ! Elle est dangereuse ! »
« Oui, mon Apprentie est dangereuse », intervint calmement le nouveau professeur de défenses contre les Forces du Mal.
Son ton tranquille trancha avec l’excitation de sa collègue et stoppa les cents pas énervés de l’Animagus Chat.
« Mon Apprentie est dangereuse, mais de manière générale, la magie est dangereuse. »
Minerva inspira profondément pour retenir le hurlement rageur qui lui brûlait les lèvres. L’Apprentie de son collègue était revenue la veille à Poudlard. Apparemment une affaire demandant des capacités spéciales l’avait appelée ailleurs. La Professeure de Métamorphose n’y croyait pas, mais qu’importe. Le fait était, qu’en voyant l’aura de l’enfant, Minerva avait failli avoir une attaque.
L’aura d’Harmony Mallard était plus noire que l’encre et avait un aspect visqueux et collant. En la frôlant, l’animagus Chat avait senti un long frisson d’effroi lui traverser le dos tandis que tous les poils de son corps se hérissaient. Tout son être lui criait de fuir loin de ce monstre.
« Votre Apprentie a une aura particulièrement sombre… », commença Minerva.
« Je pense que vous pouvez dire qu’elle est noire à ce niveau-là », intervint le Maître la voix dégoulinant de sarcasme.
« Je n’ai jamais vu d’aura pareille ! Elle pue la mort. Quel type de monstre est donc cette enfant ? » S’exclama la Professeure de Métamorphose.
« Une nécromancienne naturelle. »
Minerva hoqueta de stupeur et d’effroi mêlés. Les nécromanciens étaient les pires Mages Noirs existants. Ils jouaient avec la mort et la vie sans respect aucun pour les défunts. Ils accomplissaient des rituels tous plus ignobles les uns que les autres pour assouvir leur soif de pouvoirs. Et cette enfant en était un ?!
« Je crains de ne pas comprendre », intervint Albus. « Nécromancienne… Naturelle ? »
Le Professeur Brook soupira avec lassitude. Il allait, encore une fois, expliquer la vie aux sorciers coincés du Vieux Continent.
« La Nécromancie est la discipline magique qui permet de dépasser la mort, voire de la vaincre. Cela va de l’invocation d’un esprit, la réanimation d’un cadavre, à la transformation du nécromancien en liche. Cependant, il faut savoir qu’on ne joue pas impunément avec la Mort. Ceux qui pratiquent la nécromancie sont maudits. Chaque sort, incantation ou rituel prélève un peu de sa santé physique ou psychique au sorcier. Et plus ça va, pire c’est. »
« Et pourtant, il y a toujours des gens qui essayent de devenir Nécromancien », marmonna Albus dans sa barbe.
« L’appel du pouvoir absolu est très fort. Surtout que lorsque le Nécromancien est devenu une Liche, il n’est plus soumis à la malédiction de la Mort. Les Liches sont une forme extrêmement puissante de morts-vivants. Elles possèdent une intelligence exceptionnelle, sont des adeptes de la sorcellerie et sont immortelles. Le rêve pour beaucoup. »
« Et votre Apprentie ? » Intervint Minerva, voyant que le sujet déviait.
« Je vous ai dit que la nécromancie entraîne une lente et douloureuse déchéance physique et psychique du sorcier. Mais il faut savoir qu’il existe des gens qui échappent à cette malédiction. Ils sont des nécromanciens naturels. Pour eux, il est aussi simple de relever un mort que lancer un lumos. »
« Par Merlin ! »
« Je sais que les pouvoirs d’Harmony vous inquiètent Minerva. Mon Apprentie est très puissante. Elle est même bien trop puissante. Elle n’a quasiment aucun contrôle sur sa magie et cette dernière a tendance à attaquer le noyau magique de mon élève, ce qui pourrait finir par la tuer. Heureusement, j’ai pris des mesures de prévention. La magie d’Harmony est drainée en permanence, ce qui l’empêche de l’auto-détruire. »
« À quel point est-elle puissante ? » demanda le Directeur curieux. Il n’avait jamais rencontré de Nécromancien naturel. Et plus il en apprenait sur ces gens, plus il était heureux que Tom n’en ait jamais eut sous ses ordres.
« Le jour de sa naissance, tous les morts dans un rayon de 10 km autour de l’hôpital se sont relevés. Heureusement, ils n’ont pas eu le temps de faire quoi que ce soit que déjà la magie de la Vie les quittait. A deux ans, Harmony a réanimé un cimetière entier sans même s’en apercevoir. Et à trois ans, elle a ramené sur Terre l’âme d’un ancien héros. »
« Comment cela ? »
« Avec son père, ils étaient en voyage en Grèce. Et là, sous leurs yeux, la poussière s’est rassemblée pour créer un squelette. Celui-ci s’est ensuite couvert de chair puis de peau. Avant de se remettre à respirer. Elle a créé un revenant de toute pièce. Le faire à partir d’un cadavre de six mois vous permet d’avoir votre Maîtrise de Nécromancie. »
« Vous voulez dire que votre Apprentie est… »
« Une Maîtresse Nécromancienne. Oui. Elle a été appelée pour nettoyer les conneries d’un imbécile qui pensait pouvoir relever les morts. Il a juste créé un zombi qui l’a bouffé et qui provoquer un début d’épidémie. Harmony a réglé le problème avec Ulysse. Vous voyez Minerva, Harmony maîtrise ses dons de Nécromancienne. Son Apprentissage ne concerne que les Runes et l’Arthmancie. Il n’y a rien à craindre. »
Minerva hocha la tête. Elle restait sceptique, mais elle laisserait l’Apprentie faire ses preuves.
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Harry frappa fermement à la porte du bureau de Severus et entra lorsque le Potionniste lui en donna l’autorisation. Le beau-père de Neville était assis derrière son bureau et se frottait les tempes. Sur le meuble de bois sombre trônait un tas de tissus.
« C’est une robe ? »
« Oui. Harry, assieds-toi s’il te plaît. »
Le Survivant n’aimait pas du tout le ton froid de son Tuteur. Il y avait un problème et un gros.
« Peux-tu me dire ce que c’est que cela ? », demanda Severus en écarta prudemment les pan de la robe rose à fanfreluches violettes, révélant…
« Bordel de merde, le journal du vieux con ! »
« Langage ! », fit sèchement Severus. « Ainsi tu sais ce que c’est. »
« Oui. Mais j’ai besoin que… »
« Que quoi Harry ! », s’écria Severus, perdant son calme. « Cet Objet pue la magie noire à plein nez. Et je sais de source sûre que tu sais exactement ce que c’est et quels sont ses effets ! Alors dis-moi Harry, pourquoi je ne devrais pas briser tes défenses mentales pour connaître la vérité sur cette affaire. »
Le Poufsouffle recula dans sa chaise, effrayé malgré lui par l’éclat de son tuteur et par l’aura de danger et de puissance qu’il dégageait. Très rapidement Harry prit sa décision et sortit sa baguette, faisant réagit Severus.
« Moi Harry James Potter jure sur ma Magie de ne pas avoir créé, possédé ou manipulé ce journal. Lumos. »
Voyant la petite boule de lumière bleue apparaître Severus se relaxa et abaissa sa baguette. Il se laissa retomber dans son siège avec un soulagement infini. Il avait vraiment craint le pire.
« J’ai besoin que tu me fasses un serment déclarant que tu ne répéteras à personne ce que je vais te dire. »
« Pourquoi donc. »
« Parce que c’est une question de vie et de mort pour moi et surtout de sécurité nationale. Je peux même te jurer sur ma magie que c’est vrai. »
« Non, je te crois. »
Severus fit le serment et Harry et lui le scellèrent de leurs magies liées.
« Ce journal est celui de Tom Elvis Jedusor plus connu sous le nom de Lord Voldemort. »
« Quoi ? »
« Attends, c’est pas fini. Voldychou est le descendant de Salazard Serpentard. Enfin, l’un de ses descendants. Et il parle Fourchelangue. Lorsqu’il était à l’école, Voldy a couvert la chambre des secrets et a obligé le Basilique à obéir à ses ordres. Luolès a tué une fille. Poudlard a menacé de fermer, du coup le taré s’est calmé et a ensorcelé son journal intime de façon à ce qu’il prenne possession de quelqu’un. Cette personne, possédée par le journal a rouvert la Chambre et a ordonné à Luolès de faire un maximum de victimes. »
Severus se leva et sortit une bouteille de wisky Pur-Feu du placard et d’en boire une grande gorgée.
« Par le string léopard du Ministre de la Magie. »
« Merci pour l’image mentale », grimaça Harry.
Severus lui lança un regard torve avant d’aller se rasseoir.
« Donc si on récapitule… Luolès ? »
Harry grimaça.
« C’est le Basilique de la Chambre des secrets. Elle est vachement sympa et ca la fait royalement chier de devoir obéir aux ordres de Tom. »
« Je ne vais même pas relever le fait que tu causes avec un serpent gigantesque au regard mortel, que tu saches où est la Chambre des Secrets ou même que tu saches tout cela sur le seigneur des ténèbres. Je vais me contenter de te demander l’identité de la personne possédée, même si j’ai de sérieux doutes désormais. »
« Ginevra Weasley. Moi aussi j’ai une question. Pourquoi tu étais persuadé que j’avais un truc à voir avec tout cela ? »
« Percy est venu me voir et m’a remis le journal. Il voulait savoir ce que c’était. Lorsque je lui ai demandé où est-ce qu’il avait trouvé le journal, il s’est montré très évasif. Un peu trop… »
« Tu l’as légimencé ! » S’écria Harry en comprenant ce que son Tuteur sous-entendait.
« Ses défenses sont absolument pathétiques. »
« Tout le monde n’est pas un Occlument Naturel ! »
« Bref, en fouillant, j’ai découvert que le parfait préfet avait volé le journal à sa sœur et qu’il vous a entendu Miss Li et toi parler du journal de Ginevra à la bibliothèque. Laisse-moi te dire que vous avez fait preuve d’inconscience sur ce coup-là. La preuve, n’importe qui a pu vous entendre. »
Harry grimaça en se rendant compte que son tuteur avait particulièrement raison.
« Qu’avez-vous prévu Miss Li et toi ? »
« On doit effectuer un rituel d’exorcisme sur Ginny et détruire ce foutu journal. Et je pense que ton aide ne serait pas de trop. Et celle de Percy également. »
Le Maître des Potions soupira avant de regarder l’horloge.
« Très bien. Voici ce que je te propose, Miss Li et toi préparez tout ce qu’il faut. Ma réserve est ouverte si besoin. Vous ferez votre rituel, sous ma surveillance lors de ma prochaine permanence à l’École dans une semaine. »
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Su enleva la Cape d’Invisibilité et sauta sans peur dans le trou menant à la Chambre des Secrets. Harry la suivit rapidement.
« N’empêche, je n’en reviens pas que tu m’aies caché ça tout ce temps ! Ami indigne ! », s’exclama Su en frappant le bras du brun.
« Aïeuh ! Brute ! »
La Chinoise leva les yeux au ciel avant de prendre le chemin du nid de Luolès.
« C’était Léo qui avait la Cape, c’est pour ça que je ne t’en ai pas parlé. »
« C’est ça, prends-moi pour une blonde. Avoue plutôt que tu ne voulais pas partager ton secret. »
« Tu m’as percé à jour », soupira théâtralement Harry. « Désormais que tu connais mon sombre secret, comment vais-je pouvoir m’infiltrer dans les douches des filles… »
« Harry ! Dis pas des bêtises. »
Harry jeta un regard moqueur à son amie, inquiétant la Serdaigle.
« Tu plaisantais. Pas vrai ? Harry ? Harry, c’est pas drôle ! Harry, reviens ici tout de suite ! » S’écria Su, en partant à la poursuite du Survivant qui riait comme un maniaque.
Ce furent essoufflés que les Deuxièmes années arrivèrent devant la porte de la Chambre des Secrets. Harry jura sur sa magie qu’il n’avait jamais essayé d’espionner les filles sous la douche et Su tenta de l’étrangler pour s’être moqué d’elle.
Après avoir survécu à une nouvelle tentative de meurtre, le Survivant siffla le mot de passe et ils entrèrent dans la Chambre.
« Je rêve ! », s’exclama Harry.
Su gloussa doucement devant la scène surréaliste qui se jouait sous ses yeux. Luolès, la gigantesque Basilique de quinze mètres de long était en train de jouer aux échecs sorciers avec le Choixpeau.
« Bonjour Mr Potter, Miss Li » dit le Choixpeau avant d’ordonner à son cavalier d’aller en F5.
~ C’est quoi ca Luolès ? ~ demanda Harry choqué.
~ Le Choixpeau ~ laissa tomber le Basilique millénaire avant d’ordonner à son cavalier de bouger en F5.
~ Merci, ca je le sais. Répliqua sarcastiquement le Survivant tandis que Su, à ses côtés ricanait. Mais qu’est-ce qu’il fait là ?~
« Je viens jouer notre partie d’échec bisemestrielle. Cela fait 987 ans que l’on a mis cette tradition en place. »
« Whoua putain ! Un chapeau qui comprend le Fourchelangue ! »
~ Je le parle même ~ se moqua le Choixpeau.
Un gloussement échappa à Su. Cette situation était largement plus que surréaliste. Entre un chapeau qui jouait aux échecs avec un serpent et le cri très viril de Harry lorsque le chapeau avait sifflé, il y avait vraiment de quoi rire.
« Putain de bordel de merde ! Mais si tu savais où est la Chambre, pourquoi t’as rien dit quand Mimi Geignarde s’est fait buter ? », s’exclama Harry en pointant, accusateur, le Choixpeau du doigt.
« Je suis soumis à un enchantement de confidentialité. Je n’ai pas le droit d’intervenir dans les événements. C’est une sécurité que Rowena a mise en place lors de ma création. »
« Mais pourquoi ? C’est débile. »
« Je suis un Choixpeau omniscient. Aucunes barrières mentales ne m’arrêtent. Certains auraient pu vouloir profiter de cela pour de sombres desseins. »
Harry soupira avec lassitude. Su était tout à fait d’accord avec la logique de sa Fondatrice de Maison. Un être avec un pouvoir tel que celui qu’avait le Choixpeau était très dangereux.
~ Luolès, tu pourrais me donner un peu de venin ? ~ demanda Harry en changeant de sujet. Il ne tenait pas à chopper un mal de crâne carabiné pour avoir tenté de débattre avec l’artefact magique.
~ Pourquoi faire ? ~ demanda le Basilique, en tournant ses yeux fermés vers les deux humains
Le Choipeau profita que son adversaire ait quitté le plateau de jeu des yeux pour tricher allègrement, faisant disparaître deux pions du Serpent Géant et avançant sa Reine.
~ Détruire Tom Jedusor ~
Su frissonna en voyant la gueule du serpent géant s’ouvrir et la langue fourchue darder entre les crocs d’ivoire. Elle était certaine que le serpent était de sourire. Et le rendu était terriblement terrifiant.
~ Avec plaisir petit d’Homme. ~
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« Mr Weasley, retenue. »
« Mais… »
« Pas de « mais ». La prochaine fois, vous ne mettrez pas de venin d’acromentules dans une potion de soin », dit fermement et définitivement Severus, fermant ainsi la discussion.
Il était vraiment très agréable de distribuer des retenues. La tête des élèves était toujours très drôle. Et puis comme ca, il pourrait parler au préfet du problème de sa sœur.
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Su vérifia une dernière fois la salle où aurait lieu de rituel afin d’être certaine de ne pas avoir fait d’erreurs.
Elle enjamba précautionneusement le large cercle d’idéogramme peints. Elle relut le texte, s’assurant de ne pas avoir fait une erreur de tracé qui aurait pu avoir des conséquences désastreuses. Elle vérifia ensuite les symboles des cinq éléments disposés au bout des branches de l’étoile qui occupait le centre du cercle. Sur chacun des cinq caractères logographiques tracés avec une épaisse peinture rouge sang avait été posé une statuette symbolisant l’élément. Premièrement venait un cube de porcelaine jaune représentant la terre, puis une sphère de quartz bleuté pour l’eau, un tétraèdre d’un rouge chatoyant pour le feu, un croissant de sable blanc ouvert pour l’air et enfin, une chandelle prête à être enflammé pour le vide.
Un peu plus loin, un bol en bois était rempli d’eau et la hishaku avait été posée à côté. Tout était prêt. C’était désormais aux autres de jouer. Elle, elle devait se préparer.
Su ressorti du cachot désaffecté et rejoignit le bureau du Professeur Snape. Harry et Léo avaient réussi, Merlin sait comment, à persuader la terrible chauve-sourie des cachots de les aider.
La Serdaigle ouvrit le bureau du professeur avec la clé qu’il lui avait prêtée avant de refermer soigneusement derrière elle. Sur le bureau l’attendaient plusieurs boites soigneusement fermées.
Su ouvrit la première et en sortie avec révérence un magnifique hanfu de soie colorée dans les tons bleus avec des motifs blancs, noirs et émeraudes. Taillée pour les exorcistes, la jupe était beaucoup plus longue qu’un hanfu traditionnel. Su était obligée de la maintenir légèrement relevée ou la laisser en traîne.
Sous le hanfu était soigneusement plié une longue ceinture d’un très beau bleu turquoise. C’était une ceinture de soie de 4 mètres de long que Su allait devoir nouer en utilisant le nœud formel des Exorcistes.
Une deuxième boite contenait des chaussettes dont le gros orteil était séparé et des sandales en bois. Su sourit en imaginant les commentaires auxquels elle allait avoir droit de la part de Harry. Lui qui passait sont temps à se plaindre des « plouques » qui portaient des chaussettes avec des tongs… Elle lui offrirait des tabi à son anniversaire. Un petit coffret contenant les différents accessoires que Su allait mettre dans sa coiffure ainsi que le maquillage partageait la boite des sandales.
La troisième et dernière boite était l’étui à éventail. Celui-ci était l’éventail de cérémonie de la famille Li depuis plusieurs dizaines de générations. C’était au départ un éventail de guerre, très large avec une monture forgée en acier. Autrefois, lors des guerres de Clans, il servait à la fois de signe de ralliement et de direction des troupes lorsqu’il était brandi ouvert, et à la fois de garde et de protection une fois fermé lors d’un combat à l’épée.
Aujourd’hui, il était utilisé par les exorcistes de la Famille Li lors de leurs rituels magiques. Les brins d’aciers supportant la soie brochée avaient été incrustés de nacre et d’or fin. C’était un véritable travail de Maître. À la fois artistique et magique. Car les incrustations de matériaux précieux ou semi-précieux formaient d’innombrables sceaux créés par un Maître de Runes. Ils servaient à amplifier et guider la magie de l’exorciste.
Su reposa l’éventail sur le bureau et attrapa le hanfu. Elle devait vite se vêtir de la tenue de cérémonie, les autres seraient bientôt là !
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Percy marmonnait dans sa barbe. Il n’était absolument pas d’accord avec les méthodes des Potter.
Lorsque le Professeur Snape lui avait dit que sa sœur était possédée par le journal et qu’il fallait effectuer un rituel d’exorcisme, chose interdite depuis longtemps en Angleterre, la pilule avait été dure à avaler. Mais le pire avait été lorsque le professeur lui avait balancé qu’il y avait quelqu’un dans l’École capable de faire ce rituel. Percy en avait été choqué. Mais il avait accepté de jurer sur sa magie qu’il ne répéterait rien à personne et qu’il aiderait à soigner sa sœur.
Le problème n’avait été de travailler avec les Potter. Il avait déjà aidé à faire fuir un dragon du château avec eux. Non, le réel problème était que les deux petits salopiauds avaient assommé sa précieuse sœur !
Léo ouvrit la porte d’un cachot désaffecté tandis que Harry guidait doucement une Ginny assommée, pétrifiée et lévitée afin de la faire rentrer dans la salle sans lui faire prendre un mur.
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Severus hésita à se pincer pour s’assurer qu’il ne rêvait pas. La scène à laquelle il assistait était complètement surréaliste et totalement interdite par le Ministère.
Miss Weasley avait été assise sur une chaise et solidement ligoter. Elle avait ensuite été placée au centre d’un étrange pentacle à la signification et aux effets inconnus de Severus. Il ne lisait absolument pas le chinois.
Miss Li, vêtue d’une tenue de cérémonie et le visage peint en blanc se tenait face à la rouquine, une espèce de louche en bois dans une main et un éventail de quasiment deux mètres de diamètre dans l’autre.
Léo, Harry et Mr Weasley numéro trois étaient sagement posés dans un coin et avaient la plus stricte interdiction de bouger.
Brusquement Miss Li se mit en mouvement, faisant miroiter mille éclats de lumières sur les murs, reflets des torches sur les longues lamelles métalliques qui étaient suspendues à l’une des broches du chignon de la Serdaigle.
Elle se mit à psalmodier en marchant lentement en cercle autour de Miss Weasley, sa jupe formant une traîne derrière elle. Plus elle tournait, plus le volume de sa voix augmentait. Severus ne comprenait pas les mots, mais il en comprenait le sens. Ils étaient chargés de magie. La pièce elle-même se chargeait de magie. Il la sentait rouler sur sa peau de plus en plus présente, de plus en plus dense, de plus en plus puissante.
Et brusquement, alors que Miss Li venait de finir son septième tour et qu’elle se retrouvait à nouveau face à Miss Weasley, cette dernière ouvrit les yeux. Un gloussement distordu s’échappa de ses lèvres.
« Que penses-tu faire gamine ? Me chasser ? Ha Ha Ha Ha ! »
La Serdaigle ne répondit pas et se contenta de jeter l’eau contenue dans sa louche à la figure de la Griffondore ligotée qui se mit à convulser.
Le hurlement qui jaillit de la gorge de la rouquine fit même frémir Severus, qui pourtant avait vu des horreurs pendant sa période Mangemoresque, tellement il était chargé en souffrance. Du coin de l’œil, le Potionniste vit les jumeaux maîtriser Percy qui avait voulu s’élancer vers sa sœur.
Miss Li posa sa louche au sol et reprit ses cercles en agitant son très grand éventail. Severus écarquilla les yeux en voyant les étincelles de magie pure jaillirent à chaque mouvement de l’éventail. Il assistait à une scène de très grande magie et il doutait que ses élèves ne comprennent toute l’intensité de la scène. Il doutait même que Miss Li se rende compte de l’immensité de ce qu’elle était en train de faire.
Lorsque Miss Li effectua un dernier geste de son éventail en direction de Ginevra Weasley, une myriade d’étincelles magiques foncèrent vers la rouquine.
« Noooon ! Je suis Lord Voldemort ! », se mit à hurler la plus jeune Weasley tandis qu’elle était frappée par tous les éclats de magie. « Je ne peux pas… »
L’horrible voix distordue et chuintante s’éteignit lorsqu’une fumée grisâtre zébrée d’orange s’échappa de la bouche de la Griffondore, la laissant inerte, les yeux vitreux. Cette brume à l’aspect malsain prit la forme d’un jeune homme qui aurait pu être séduisant si son faciès n’était pas déformé par une grimace haineuse. Il bondit vers Miss Li.
Celle-ci ne broncha pas et regarda impassiblement l’être de brume s’écraser sur une barrière de magie pure. Il hurla de rage en frappant contre la barrière. La Serdaigle ne se laissa pas déconcentrée et sortit lentement un vieux journal miteux de la ceinture de son hanfu.
Elle l’ouvrit et l’adolescent de brume fut aspirée à l’intérieur. Ses cris de rage résonnèrent un moment dans la pièce silencieuse.
Miss Li récupéra l’un des stylets plantés dans sa chevelure et le planta dans le journal, le traversant de part en part. Harry avait rapidement soufflé à son Tuteur Magique que le stylet était imprégné de venin de Basilique.
Severus, qui avait été soulagé de ne plus entendre les hurlements de l’être de fumée, cru défaillir sous l’intensité du cri de pure souffrance qui jaillit du journal. Le son était si fort que le Potionniste se demanda un bref instant si le charme de silence qu’il avait placé autour de la salle serait suffisamment résistant ou si tout le château allait rappliquer dans les cachots, rameuté par le boucan.
Puis aussi violemment que le cri avait débuté, le silence apparu.
Miss Li papillonna des yeux avant de se tourner lentement vers le professeur.
« C’est fini. »
« Nom de Dieu, c’était quoi cette chose ! », s’exclama Percy en courant vers sa sœur.
Il vérifia qu’elle respirait et chercha également son pouls. Il fut rapidement rassuré sur le sort de Ginny lorsqu’il sentit un souffle régulier contre sa peau. Il la libéra de ses cordes et la prit dans ses bras. Léo Potter transforma la chaise en un lit de camps sur lequel Percy posa sa petite sœur avec douceur.
« C’était Lord Voldemort, il l’a dit lui-même », dit Su en jetant le journal à Harry.
Le Poufsouffle l’attrapa avec adresse avant de reprendre la parole.
« Professeur, Percy, Su, si vous souhaitez plus d’explications, je vous demanderais de faire un serment inviolable comme quoi vous ne répéterez rien de ce qui va être dit ici. Le Serment vous empêchera de parler, mais il vous protégera également de toutes les attaques mentales ayant pour but de vous soutirer des informations à ce sujet. »
Severus pinça les lèvres mais fit le serment, S’il n’avait pas plus d’informations, il ne pourrait jamais protéger sa famille et ses pupilles correctement. Su qui savait que Harry veillait sur ses secrets comme un nain sur son trésor jura également. Et puis elle était véritablement curieuse d’en savoir plus.
« J’espère que tes explications valent le coup Potter », dit quelque peu hargneusement Percy avant d’effectuer le rituel.
Harry fut l’Enchaîneur des trois Serments tandis que Léo en était le receveur.
« Un simple journal, même ensorcelé n’aurait jamais pu agir comme là fait celui-ci », commenta Severus après que le dernier contrat soit scellé.
« Trente points pour Serpentard », dit Harry en tapant dans ses mains.
« Le journal ici présent était le réceptacle d’un fragment d’âme de Voldemort. »
Percy frissonna en entendant le nom tandis que Severus devenait atrocement pâle. Il n’était pas un saint et avait entendu parler des Horcruxes. Il s’était même renseigné dessus à une époque. Mais il n’avait jamais pensé que quelqu’un puisse vouloir déchirer son âme.
Su, elle, ne réagit pas. Elle avait senti l’âme mutilée pendant la cérémonie. Elle qui s’attendait à devoir affronter un Démon quelconque n’avait finalement fait face qu’à un sous-homme.
« Comment… »
« Voldy a fractionné son âme en six morceaux. Il en a caché cinq dans des réceptacles ayant une grande valeur à ses yeux et le dernier fragment occupait son corps lorsqu’il disparut le trente-et-un octobre 1981 », expliqua Léo.
« Tommychou a utilisé ce journal, la bague familiale des Gaunt dont il descend par sa mère ainsi que trois objets ayant appartenu à des Fondateurs : la Coupe d’Helga Poufsouffle, le Médaillon de Salazard Serpentard et le diadème de Rowena Serdaigle », continua Harry en mentant allègrement.
Il ne tenait pas à parler des deux Horcruxes involontaires. Cela faisait longtemps que Harry avait purifié son âme et celle de Léo du parasite voldemoresque.
« Bordel, mais comment tu sais tout ça Potter ? »
« Il se pourrait que le Seigneur des Ténèbres nous ait légué quelques souvenirs lors de sa tentative d’assassinat raté », badina Léo en continuant de mentir.
Severus se laissa tomber au sol, songeant à tout ce que cette révélation impliquait. Le seigneur des Ténèbres n’était pas mort du tout ! Et si les derniers partisans fidèles utilisaient les horcruxes pour le faire revenir, il pourrait y avoir, dans le pire des cas, jusqu’à QUATRE Lords Voldemort en même temps !
« Mais qu’est-ce qu’on va faire ? », demanda très sagement Su, en triturant nerveusement l’ourlet de lourd tissus bleu des manches de son hanfu.
« Commencer par détruire ca », fit Harry en sortant de sa sacoche deux paquets roulés dans la soie.
Léo les attrapa et retira l’emballage. Il posa sur le sol une bague sertie d’une pierre noire frappée d’un triangle, d’un rond et un trait et un petit diadème d’argent délicatement ouvragé qui porte une inscription « Tout homme s’enrichit quand abonde l’esprit ».
« Le Diadème perdu de Serdaigle ! », s’exclama Percy les yeux écarquillés. « Mais comment ? »
« Le Seigneur des Ténèbres l’avait caché dans Poudlard », dit distraitement Léo. « Tu es près Harry ? »
Le Survivant hocha positivement la tête en débouchant une fiole remplit de venin de Basilique.
« Attention les yeux, ca risque d’être violent », prévint Harry en renversant la fiole sur les deux objets.
De manière assez décevante, il ne se passa pas grande chose. Les deux objets, une fois recouvert de venin exsudèrent une fumée noire veinée d’un sombre orange malsain qui s’éleva d’environ un mètre avant de disparaître en silence.
« C’est tout ? », demanda Su en enlevant les doigts de ses oreilles. L'horcruxe du journal avait été très bruyante, elle s’était donc préparée en prévision.
« Oui. »
« J’ai besoin d’un grand verre de Whisky », souffla Severus, en se tenant contre le mur.
« Je ne dirais pas non à un verre non plus professeur », dit Percy les yeux rivés sur les deux objets désormais purifiés.
« Vous n’êtes pas majeur Weasley. Vous resterez à la Bierraubeurre. »
« Mais euh ! »
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« Et de trois. »
Harry acquiesça à l’exclamation heureuse de son jumeau. Les deux frères s’étaient réuni dans leur pièce mentale pour faire le point. Cela faisait longtemps qu’ils ne l’avaient pas fait.
« Désormais, il ne nous reste plus que la Coupe et Voldy lui-même. »
« Tu oublies le médaillon. On ne l’a pas encore détruit. »
« Harry, tu es rabat-joie. On aura très rapidement le médaillon. Aussi horrible que ce soit à dire, il nous suffit d’attendre que Lady Black passe l’arme à gauche. »
« Tu as raison. On n’a plus qu’à attendre. Cependant, on doit trouver une stratégie pour récupérer la coupe de Poufsouffle. Avant, elle était dans le coffre de Bellatrix Lestrange. On a volé Gringotts, ce qui était loin d’être aisé et qui a eu des conséquences plus que désagréables… Ces foutus gobelins ont vidé mon coffre et l’ont fermé. J’ai dû utiliser un alias pour en rouvrir un ! »
Léo ricana impitoyablement. Les déboires du survivant et de Gringotts avaient fait les premiers titres pendant une longue période lors de leur première vie. Cela avait grandement distrait Léo lorsqu’il était encore Drake.
« Su a été phénoménale. C’était vraiment de la très grande magie », commenta Harry. « Je ne comprends pas pourquoi le Ministère anglais a interdit les exorcismes. »
« Par peur. Les Qū mó rén, c’est-à-dire les exorcistes sont à la fois craints et vénérés en Asie. Ils sont considérés comme l’élite magique là-bas. Leurs pouvoirs ne sont tournés que vers un nombre très restreint de branches de la Magie, mais ils sont quasiment invincibles dans leur domaine », expliqua Léo. « Or, ils font de la magie de l’Esprit et de l’Âme. Une mauvaise manipulation peut avoir des conséquences monstrueuses. Dans tous les sens du terme. Les Anglais ont donc interdit cette magie de la même façon qu’ils sont interdits la Sanguimagie, la Nécromancie ou les Arts Sombres en général. »
« C’est vraiment dommage. Car sans cet exorcisme, Ginny aurait pu garder des séquelles importantes de cette possession. »
« C’était le cas Avant ? »
Harry réfléchit un instant. Il n’avait pas vraiment connu Ginny avant qu’elle ne tombe entre les mains de Voldemort. C’était compliqué pour lui de juger.
« Je n’en sais rien. Je pense que non, mais sans aucune certitude. »
Le silence tomba dans la pièce mentale des Potter. L’Opération « Sauver le Soldat Ginny » avait parfaitement fonctionné. Severus avait amené la Griffondore à l’Infirmerie où Madame Pomfresh l’avait récupérée sans faire de commentaire.
Su et Percy avaient tout deux, de manière volontaire, déclarés qu’ils voulaient aider à détruire définitivement Voldemort. Harry s’était senti très con sur le moment, car il n’avait absolument pas anticipé cela. Léo s’était foutu de lui en Fourchelangue sans pour autant l’aider.
Finalement le Poufsouffle leur avait dit qu’il n’y avait plus rien à faire si ce n’était attendre. Vu la manière dont les yeux de Percy avaient brillé, il n’était pas d’accord avec Harry. Il voulait agir maintenant et aller casser la gueule au connard qui avait blessé sa petite sœur chérie !
Su s’était contentée de sourire narquoisement à son ami. Elle ne comptait pas non plus rester les bras croisés. Elle était certaine qu’il y avait des recherches à faire sur Voldy en attendant le moment propice pour lui refaire le portrait.
Severus lui s’était contenté d’un regard noir signifiant que les jumeaux et lui allaient avoir prochainement une longue, très longue discussion entre six yeux.
« Putain qu’on est con ! » s’écria Léo, faisant sursauter Harry.
« Hein ? Quoi ? »
« La Prophétie ! La Prophétie ! »
« Mais quoi la prophétie ? »
« Lorsque l’heure de la pierre sonnera la fin de l’Or, le Héraut Obscur de Celle que l’on ne voit jamais rencontrera le Chevalier. La main de celle qui n’aurait pas dut être scellera le destin du Chien et l’Hydre inclinera Trois têtes face à la Reine d’Émeraude. », récita Léo avec excitation. « La Reine d’émeraude, c’est Luolès ! Et l’hydre c’est Voldy ! On a détruit trois horcuxes, ou trois têtes si tu préfères, avec le venin de Luolès ! »
« Oh putain de merde ! Mais oui ! On doit reprendre toutes les prophéties et les analyser à la lumière de cette révélation ! » S’exclama Harry.
Les deux frères se regardèrent, les yeux brillants et se laissèrent retomber sur le dos sur leur canapé mental en soufflant.
« La flemme… »
« Pareil.On fait ça demain ? »
« Vendu. »
« Et sinon, avec Harmony ? »
« Je n’ai pas eu l’occasion de lui parler. Son emploi du temps ne suit vraiment aucune logique. »
« Bah, ne désespère pas, d’ici juin, tu devrais réussir à lui causer. »
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« Ce prof est un dieu ! », déclara un Serpentard de Septième année en se laissant tomber dans l’un des canapés de la Salle Commune.
« Qui ? »
« Brook. »
« C’est un putain d’enfoiré sur la notation ! » grommela un cinquième année depuis la table où il était en train de travailler.
« Je suis d’accord avec Lucian », commenta Marcus en pointant le cinquième année qui était l’un des batteurs de l’équipe de Serpentard. « Il note vachement sec. Mais il est vraiment bon. Il sait de quoi il cause et ça le passionne ! »
« J’avoue que son cours sur les Seigneurs Liches Éternels, c’était de la bombe. »
« Ouais. On avait même l’impression qu’il les connaissait personnellement. »
Léo regarda les commentaires s’écrire sur sa feuille en souriant. La plume peinait à suivre le rythme de la discussion tellement les élèves étaient enthousiastes et que les remarques fusaient vite.
Le nouveau professeur G-A Brook avait fait sensation dans la tanière des Serpents. Nombreux avaient été rebutés par son costume moldu. Mais un seul cours avait suffi à ce que les Verts et Argents vénèrent le professeur.
Tout le monde était d’accord pour dire que c’était le meilleur prof qu’ils aient jamais eut. Même les Septièmes années, qui avaient eu sept autres professeurs partageaient cet avis. Par contre tout le monde trouvait qu’il notait comme une vache morte. Même Madame Pince était moins sèche lorsqu’elle parlait et pourtant, Merlin savait à quel point la Bibliothécaire était une vieille peau hargneuse.
« Et son Assistant est cool. »
« Il est surtout vachement beau gosse. »
« Moi je ne dirais pas non, s’il me proposait de le connaître plus… intimement. »
« Sophie ! Tu es mariée ! »
La Septième année laissa échapper un rire clair tandis que Marc Stone, son poufsouffle d’époux boudait à ses côtés. Le Jaune et Noir avait définitivement emménagé chez les Verts et Argents, dans la Chambre de la Préfère en Chef dans la plus grande illégalité. Mais ce que les profs ne savaient pas ne pouvait pas être puni.
Sophie murmura quelques mots à l’oreille de Marc avant de l’embrasser. Certains sifflèrent avant que quelqu’un dise au couple de se trouver une chambre.
L’Héritier Black était heureux d’être témoin et acteur de cette ambiance bon enfant présente dans la Salle Commune. Il ne se souvenait pas qu’il y ait jamais eu la même chose dans sa première vie. Le fait que la Salle commune ait été infiniment plus glauque, que la Maison de Serpentards soit exclue du reste de l’École et qu’il ait été un sacré con et emmerdeur n’avait pas dû aider à mettre une bonne ambiance.
« Hey, les gars, Julie a dix-sept ans aujourd’hui ! »
« Sérieux ?! Ça se fête ça ! »
Léo vit la cadette Higgs rougir lorsque toutes les têtes de la Salle Commune se tournèrent vers elle. L’Héritier Black vit du coin de l’œil Marcus sourire diaboliquement.
« On a encore du Whisky en réserve ? »
« Oui ! Arnold a fait le plein la dernière fois ! »
« Cool. Julie, Je t’annonce que tu vas te prendre la pire cuite de ta vie ce soir. »
« Mais y a cours demain ! »
« On s’en fout, on commence par histoire de la magie ! »
Tandis que les sixièmes et septièmes années sortaient les bouteilles et le poste de radio pour commencer une fête improvisée, Milicent ricanait. Elle écrivit rapidement un message sur un parchemin avant de le faire tourner à Léo, Blaise et Théodore.
« Demain, ils commencent par Histoire, mais après ils ont métamorphose. Macgo va les tuer. »
Léo haussa les épaules. Chez les Serpentards, seuls les élèves au moins en cinquièmes années pouvaient toucher aux bouteilles. Et à quinze ans, on était suffisamment grand pour connaître ses limites et assumer les conséquences de ses actes.
« On cache les potions anti-gueule de bois », proposa doucement Blaise.
« Oh, oui ! », répondit Théodore avec les yeux brillants.
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Louis Stebbins papillonna des yeux, complètement perdu. La lumière était trop forte pour ses pauvres yeux et sa tête tournait. Il gémit et toussota, mettant sa gorge sèche à vif.
« Calmez-vous Mr Stebbins ! Calmez-vous ! Et restez couché. N’a-t-on pas idée de se relever aussi vite après trois mois de pétrification ? »
Le Poufsouffle de cinquième année fut rallongé de force par la poigne ferme de l’Infirmière.
Poppy Pomfresh lança plusieurs sorts de diagnostiques, s’assurant que toutes les constantes de son patient étaient bonnes. Dépétrifier une personne suivait un protocole très précis et la moindre erreur pouvait avoir des conséquences désastreuses comme garder un membre pétrifié, le cœur par exemple…
Une fois que le jeune homme de Poufsouffle eut bu sa potion de sommeil sans rêve, l’Infirmière se tourna vers ses autres patients. Elle avait déjà dépétrifié Patricia Stimpson et Agathe Mills deux Griffondore respectivement de quatrième et cinquième années. Il ne lui restait que Nick Quasi-sans-Tete et le couillon Lockard.
La Médicomage soupira. Elle n’avait strictement aucunes envies de dépétrifier l’homme aux cheveux d’or. Mais elle n’avait pas le choix… Bah, elle était vraiment trop fatiguée… Mieux valait le faire plus tard, lorsqu’elle serait en forme… d’ici un mois ou deux… Pour le bien du patient évidement.
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Héla gloussa devant son puits miroir qui lui servait à observer les mortels. Elle ne s’ennuyait jamais à suivre les déboires de son Chevalier à Poudlard. Les humains étaient vraiment trop drôles ! La prochaine fois, elle proposerait à sa mère de venir regarder avec elle.
Par exemple, la dernière bêtise trouvée par les étudiants était à se rouler par terre. La rumeur enflait, terrible et incontrôlée parmi les élèves. L’École serait consciente et elle aurait puni ses occupants pour la nullité du Professeur de Défenses contre les Forces du Mal.
Et le mieux était que ceux ayant eu cette idée farfelue avaient quelques éléments pour soutenir leur thèse. Le principal argument était que depuis que Lockard avait été pétrifié, il n’y avait plus eu d’attaques. Si on suivait la logique de la rumeur, c’était normal. La cause des attaques, à savoir Lockard et sa nullité, ayant été maîtrisée, le Château n’avait plus à lancer d’attaques.
Dans les faits, c’était juste une grosse coïncidence. Mais qui le savait ? Il n’y avait que Su, Percy, les jumeaux Potter et le Professeur Snape. Ce dernier avait d’ailleurs beaucoup rit en entendant la rumeur.
La Reine de Hellheim s’éloigna du puits, songeuse. Elle était surprise que son Chevalier ne l’ait toujours pas appelée pour avoir des explications. À moins que Harry n’ait toujours pas rencontré son Héraut… Poudlard était grande, mais le Survivant et Harmony avaient bien dû se croiser… Pas vrai ?