Potter, Menteur et Nécromanciens

Harry Potter - J. K. Rowling
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Potter, Menteur et Nécromanciens
Summary
Harry et Léo sont de retour à Poudlard. Et youpi, Lockard est là ! Léo l'avait oublié celui-là. Harry s'en souvenait. Il se souvenait aussi du reste. La question est de savoir comment gérer la Chambre des Secrets...
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Harry fait son show

~ blablabla ~ : Fourchelangue

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Harry fait son show

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Luna entra dans la salle numéro 11 en sautillant. La pièce qui avait servi un jour de salle de cours était désormais inutilisée.

La Serdaigle aux boucles d’oreilles en forme de radis bleus s’assit à côté de Léo. Elle fit un signe de main et un sourire aux deux autres élèves de Serpentards qui étaient présents.

Harry, installé de l’autre côté du bureau du professeur se redressa.

« Bien ! On est quasiment tous là. On attend plus que… »

Un caquètement moqueur lui coupa la parole. Peeve, qui venait de traverser le plafond lança un bout de craie à Harry qui l’esquiva avec grâce. Le Survivant tira ensuite à langue à l’Esprit Frappeur qui lui présenta son majeur avant de flotter tranquillement juste derrière Luna.

« Puisque tout le monde est là, je déclare ouverte la réunion de préparation de la « Première croisade du Rire » ouverte ! »

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Milli traça avec application la dernière rune du sceau avant de le tendre à Harry. Le Poufsouffle le récupéra et le vérifia minutieusement avant de le poser sur la pile déjà conséquente de papier.

Lorsque la jeune fille avait vu Léo et Harry chuchotant dans un coin de la bibliothèque, plus ou moins cachés derrières de lourds grimoires empilés, elle avait su qu’ils préparaient un coup foireux. Elle les avait donc rejoints en leur demandant de les incorporer, Blaise et elle, à la blague.

Elle ne s’attendait pas vraiment à travailler également avec Luna Lovegood et Peeve. Elle ne s’attendait pas à ce que ses amis mettent sur pieds quelques choses d’aussi complexe. Ils allaient utiliser des sortilèges de sixième années, de la métamorphose de quatrième ou cinquième années ainsi que bon nombres de runes dont Milicent n’avait jamais entendu parler.

La Serpentard avait proposé son aide au Survivant pour recopier les différentes runes, lui dégageant une grande partie du travail. Harry avait accepté avec soulagement. Il semblait qu’il ait quelque peu sous-estimé la quantité de travail demandé.

Ensuite les pages seraient accrochées, cachées quelque part dans le Château par Luna, Blaise, Peeve ou Léo.

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« S’il te plaît Terry ! Je t’en supplie, aide-moi ! »

Le Serdaigle de deuxième année regarda, effaré, le Survivant dont les yeux étaient remplis de larmes.

« Harry ? Mais comment tu es entré ? »

« La réponse de votre énigme hebdomadaire, c’est la lettre E, rien de très folichon. Bref, revenons à nos moutons… Siii te plèèèès ! »

Le garçon de Serdaigle soupira longuement avant de refermer son manuel de métamorphose. Il regarda l’aura de son camarade. Celle-ci était, comme à son habitude, noire aux reflets violets, la couleur de la mort. L’aura tourbillonnait avec calme autour de son propriétaire, cependant quelques tressautements épars témoignaient d’un amusement rentré. Le Survivant préparait un mauvais coup. Encore.

« Qu’est-ce que tu veux Potter ? »

« Je sais que McGo fait partie de ta famille… Elle t’a donné le mot de passe de la salle des profs ? », demanda Harry avec des étoiles dans les yeux.

« Non. »

« Merde. »

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« Alors, tu viendras ? »

Léo lu ce que venait d’écrire sa plume à papote avant de hausser un sourcil interrogateur en direction de Milicent.

« Où ça ? »

« Au club de duel de Lockard. »

« C’est ce qu’il y a d’écrit sur le panneau d’affichage ? », demanda l’aîné des jumeaux Potter.

« Yep", confirma Milli. C’est demain après-midi. Je sais pas si je vais y aller. On apprend déjà plein de chose avec l’AD et j’ai pas envie de perdre mon temps à regarder Lockard pavaner sur une estrade », dit la grande brune à voix basse. « Tu vas y aller ? »

Léo mordilla le bout de son stylo. La question se posait en effet. Le souvenir de cet unique cours de Duel était encore gravé dans la mémoire de Léo. À ce moment-là, il était Draco Malfoy. Il avait combattu contre Potter et avait conjuré un serpent. Un Mamba noir pour être parfaitement précis. Et Potter avait causé au serpent, révélant à tous son don de Fourchelangue.

Léo ne voulait pas griller un pareil joker, surtout au moment où la paranoïa tombait doucement, mais sûrement sur l’École. Il n’y avait eu que deux attaques et trois pétrifications, dont Miss Teigne, mais un climat de peur généralisée s’était installé insidieusement.

Cependant il y avait aucune chance que la scène se reproduise à l’identique vu comme les données de bases étaient différentes. Il n’y avait donc, théoriquement aucuns risques à ce que Léo et Harry aillent à ce club de Duel… D’autant plus que le combat entre Sev et l’autre guignol aux cheveux dorés promettait d’être… instructif.

Il fallait qu’il convainque Colin d’amener son appareil photo !

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« Sucette au sang, Dragibus, Suçacides, nid de cafards, plume au sucre… Rrraaaagh ! Mais c’est quoi ce foutu mot de passe ! », s’exclama Harry.

Cela faisait au moins dix minutes qu’il essayait des mots de passe. Il avait déjà essayé toutes les confiseries à base de citron qu’il connaissait. Il avait énoncé les principaux bonbons sorciers et mêmes des moldus ! Là, il commençait méchamment à sécher.

« Marshmallow, nounours à la guimauve, ananas confits, chouchous… Bordel, mais c’est quoi ?! »

« Laisse tomber gamin, tu vas finir par creuser une tranchée. Et de toute façon, tu ne trouveras pas », ricana la Gargouille gardienne.

Harry marchait de long en large devant la statue depuis qu’il avait commencé son énumération. Cela amusait énormément la gargouille.

« Dragée surprise ! », s’exclama le Survivant.

Cela était la seule confiserie qu’il n’avait pas mentionné. Albus lui avait dit qu’il détestait ça… Du coup, il n’y avait pas pensé. Et pourtant… la gargouille s’écarta.

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Percy Weasley observa ses frères avec un regard désapprobateur. Les deux cornichons, ligotés et bâillonnés par magie avaient les yeux grands écarquillés par la surprise. Le préfet sortit l’une de ses plumes de son sac et la transforma en chaise.

Le sixième année s’assit ensuite sans quitter des yeux ses cadets qui le scrutaient avec une pointe de choc dans les yeux.

« Donc. Je disais donc avant d’être si impoliment interrompu, que j’ai besoin de votre aide. »

Percy avait abordé ses frères quelques minutes plutôt avec la même demande. Les jumeaux avaient alors commencé à parler en complétant chacun la phrase de l’autre et en se foutant de la tête de leur aîné.

Ce petit manège avait très rapidement agacé le Griffondore qui les avaient alors ligotés et bâillonnés d’un coup de baguette avant de les traîner dans une salle vide. Maintenant qu’il les avait réduits au silence, il allait enfin pouvoir exposer sa requête en entier.

« Ginny va mal. J’ai essayé de lui parler, mais elle refuse de dire quoi que ce soit. J’ai même demandé à Circé d’aller la voir, pensant que si Ginny refusait de parler avec son frère, elle s’ouvrirait à une préfète de sa maison… Ce fut un bel échec. »

Percy ignora les gestes de têtes des jumeaux et continua à perler.

« J’ai besoin que vous la surveilliez. Je sais que vous en avez le moyen… Ne me prenez pas pour un idiot », fit Percy devant les têtes frénétiquement secouées de ses frères. « Votre capacité à échapper aux professeurs et aux préfets est bien trop exceptionnelle pour ne reposer que sur la chance. Vous avec un moyen de nous détecter, c’est évident. Je me fous de savoir comment vous vous y prenez. Je veux juste que vous gardiez un œil sur Ginny. Si vous détectez quoique ce soit de suspect, un élève qui la suivrait ou qui la harcèlerait, vous me prévenez. »

Percy se leva et rendit à sa chaise sa forme originelle. Il positionna son sac sur son épaule et fourra sa plume négligemment dedans.

« Essayez aussi de parler à Ginny. Sur ce… bonne soirée », déclara Percy en sortant de la salle.

Juste avant de prendre définitivement la direction de leur Salle Commune, le préfet de Griffondore passa la tète par l’entrebâillement de la porte.

« Le sort devrait se dissiper d’ici une heure… peut-être… Bonne nuit ! »

Puis il claqua la porte avec force. Son sortilège ne se dissiperait pas avant au moins deux heures. Il le savait tout à fait. Mais ça ferait les pieds aux jumeaux.

Lui, rancunier ? Mais noooon !

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Blaise inspira un grand coup. Il leva sa baguette et chuchota doucement.

« Wingardium Leviosa. »

La page de cahier à carreaux sur laquelle était dessiné un très beau sceau runique, très complexe, s’envola. Le Serpentard le fit voler jusqu’au plafond, dans l’ombre d’une poutre. Il le fixa d’un sort de glus.

Blaise sourit avant de regarder sa montre. Il lui restait dix minutes avant le couvre-feu… Il avait largement le temps d’en fixer un autre avant de devoir rentrer dans sa salle commune.

Il se glissa dans les ombres en chantonnant à voix basse la musique de Mission Impossible. Il se sentait un peu comme un super agent secret en mission.

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Terry Boot se considérait comme un garçon parfaitement normal et sans histoire. Il s’appliquait d’ailleurs à entretenir cette image pour se fondre dans la masse.

Il ne tenait pas particulièrement à être pointé du doigt parce qu’il était le petit neveu de la prof de métamorphose ou pire, parce qu’il voyait les auras…

Révéler cette filiation ou cette capacité lui aurait valu d’être mis sur le devant de la scène. Et se faire emmerder par des abrutis souhaitant profiter de la situation !

Comme si avoir un membre de sa famille comme prof était plaisant ! Ce secret avait déjà été éventré par Harry Potter. Comment le Survivant l’avait su, cela restait un mystère pour Terry. Mais heureusement, le plus jeune des jumeaux savait tenir sa langue et l’information n’avait absolument pas circulé.

Et puis il y avait ce foutu don de vision d’aura. Comme si voir les auras était plaisant !

Les auras n’étaient pas de simples halos de couleurs ! Non. Les auras étaient incroyablement belles et terrifiantes. Celui sachant décrypter les auras détenait les clés du monde ! Car les auras ne savent pas mentir. L’intimité de chaque personne était exposée en long, en large et en travers dans leurs auras.

Terry s’assit sous les gradins de Quidditch dans sa tanière. Le petit recoin caché dans la grande structure de bois était devenue sa cachette lorsqu’il était sur le point de craquer. Voir les auras était à la fois fascinant et éprouvant.

Le Serdaigle savait tout de tout le monde. Il savait que son directeur de maison était un demi-gobelin, il savait que Olivier Dubois, Neville Longdubas, Luna Lovegood, Pricile Avery ou les sœurs Midgen et bien d’autres élèves encore avaient du sang de créatures dans les veines. Certains étaient des métisses, d’autres des quarterons ou bien c’était juste de très lointains aïeuls qui avaient fricoté avec des êtres magiques.

Terry connaissait également les engagements magiques. Ainsi il savait que Megan Jones était sous contrat de fiançailles, que Milicent Bulstrode devait une dette de vie à Blaise Zabini, que l’un des parents de Svetlana Tumnina était un Banni, que Lee Jordan avait fait un Serment inviolable ou encore que Deux Septièmes années s’étaient mariés.

Recevoir toutes ces informations étaient épuisants. Et surtout dangereux. Dangereux pour les autres, car Terry connaissait tout d’eux, mais également pour Terry lui-même. Car un pouvoir pareil attisait les convoitises… Et puis certains pourraient tuer pour conserver leurs secrets…

Le professeur Snape par exemple qui avait de très nombreux secrets… ou les Jumeaux Potter.

Le Serdaigle ne connaissait pas vraiment le Survivant et son frère. Il n’avait jamais vraiment eu l’occasion de leur parler. Non pas qu’il en ait réellement eut l’envie.

Pour être honnête, les Potter l’effrayaient. Ils n’étaient pas ce qu’ils semblaient être. Leurs auras, témoins de leurs puissances magiques, étaient juste monstrueuses.

Celle du Survivant était d’un noir violacé malsain. Selon Minerva, cette couleur était associée à la Mort. Terry n’avait pas vraiment compris ce que cela signifiait. Soit on était mort, soit on ne l’était pas. Sa Grand-tante lui avait fait un petit sourire contrit sans s’appesantir sur le sujet, lui disant qu’elle lui expliquerait lorsqu’il serait plus grand.

Celle de Léo était plus complexe. Son aura pouvait s’apparenter à un lac calme d’une belle couleur bleue-verte. Et parfois passaient, tel des éclairs, des zébrures d’un argent qui était tout sauf humain. Terry avait cherché à quoi cela pouvait correspondre, mais il n’avait rien trouvé.

Les Jumeaux Potter étaient dangereux. Ils avaient un potentiel magique qui égalait presque celui du Directeur alors qu’ils n’avaient que douze ans.

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Pour la première fois depuis très, très, trèèèès longtemps, Peeve s’appliquait.

Pour la première fois depuis très, très, trèèèès longtemps, des gens comptaient sur Peeve. Il ne voulait pas les décevoir.

Pour la première fois depuis très, très, trèèèès longtemps, prenait son temps pour préparer une farce. Celle-ci promettait d’être exceptionnelle ! Ni les Maraudeurs, ni même les Weasley Farceurs n’avaient fait quelque chose d’aussi génial !

Peeve finit de tracer sa rune et souffla sur la peinture. Il compara ensuite attentivement ce qu’il venait de tracer à son modèle. C’était identique ! Parfait.

L’Esprit Frappeur ricana avant de faire disparaître sa peinture et son pinceau d’une bouffée de magie. Maintenant qu’il avait fini de décorer le plafond du Hall, il allait pouvoir embêter Rusard. Il ne fallait pas non plus perdre ses bonnes vieilles habitudes sous prétexte qu’il y avait un grand projet en cours !

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« Approchez-vous, approchez-vous ! Tout le monde me voit ? Tout le monde m’entend ? »

Su fit claquer sa langue de désapprobation en voyant son professeur de Défenses se pavaner sur l’estrade de duel qui avait été dressée au milieu de la Grande Salle.

« Parfait ! Le professeur Dumbledore m’a donné l’autorisation d’ouvrir ce petit club de duel pour vous enseigner des méthodes de défense au cas où vous auriez besoin de faire face à une agression quelconque, comme cela m’est arrivé d’innombrables fois. Pour de plus amples détails, je vous renvoie à la collection complète de mes livres. »

La Sorcière d’origine chinoise se demanda sérieusement si l’homme aux cheveux dorés faisait exprès de faire du placement de produit ou si c’était une seconde nature chez lui.

« Je vais maintenant vous présenter mon assistant, le professeur Rogue. Il m’a dit qu’il avait lui-même quelques notions en matière de duel et il a très sportivement accepté de me servir de partenaire pour vous faire une petite démonstration en guise de préambule. Mais ne vous inquiétez pas, votre maître des potions sera toujours en état de vous faire cours quand j’en aurai fini avec lui. Aucun danger ! »

Su gloussa aux paroles du professeur. Entre le gigolo aux sourires trop blancs et le Maître des Potions, elle misait tout sur le second. Snape était un professeur trop sévère et peu agréable, mais il était intelligent, rusé et puissant. Trois choses essentielles en duel.

La Serdaigle observa ses professeurs se saluer et se mettre en position. Elle eut à peine le temps d’entendre le Maître des Potions crier une formule que Lockard était propulsé, avec une violence inouïe de l’autre côté de la salle.

Elle laissa échapper un rire clair qui devint légèrement hystérique lorsque Léo s’exclama tout heureux que la photo était parfaite.

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« Expelliarmus ! »

Ernie qui affrontait Harry leva en vitesse un bouclier avant de riposter.

« Rictusempra ! »

Le Survivant ne se fatigua pas à contrer le sort. Il se contenta simplement de l’esquiver d’un pas sur le côté.

Après la démonstration catastrophique de Lockard, les élèves avaient été répartis par binôme et avaient commencé des petits duels. Harry faisait soigneusement attention aux sorts qu’il utilisait et à la puissance qu’il y mettait afin de faire durer le combat le plus longtemps possible.

« Tarentallegra ! Stupéfix ! Stupéfix ! »

Ernie contra le premier sort d’un « Protego », sauta hors de la trajectoire du second et fut cueilli en plein saut par le dernier. Harry s’approcha de son adversaire avec un sourire heureux. Il s’apprêtait à lancer un « Finite Incantatem » lorsque le combat entre Neville et Draconis attira son attention.

« Serpensortia ! »

Harry se figea en entendant la formule criée par l’Héritier Malfoy. Cette fichue scène était diablement familière. Ce fut avec un rien de fatalisme qu’il vit un mamba noir apparaître sur l’estrade et siffler furieusement en direction de Neville qui le regardait figé par la peur.

« Merde », murmura le Survivant à voix basse.

Il jeta un regard désolé à son frère qui se tenait un peu plus loin dans la salle aux côtés de son adversaire transformé en blaireau avant de forcer le passage vers l’estrade de son ami d’enfance. Harry était encore à un mètre de l’estrade lorsqu’il vit le mamba prêt à attaquer. Il était trop loin !

Harry écarquilla les yeux lorsqu’il vit le serpent s’envoler. Mais qu’avait donc fait cet abruti de Lockard ?

Le serpent s’écrasa sur l’aire de combat de Justin et Théodore à quelques pas du Poufsouffle. Harry jura et incurva sa course dans cette direction, bousculant les autres élèves sur son passage. Le Mamba, absolument furieux s’apprêtait à bondir sur Justin lorsque Harry déboula devant son camarade et cria.

~ STOP ! ~

Le serpent s’arrêta, figé. Il darda sa langue fourchue hors de sa bouche plusieurs fois avant de parler.

~ Qui es-tu Parleur ? ~

~ Mon identité n’a que peu d’importance. Viens là, que je te sorte d’ici. ~ déclara Harry avant de s’approcher de tendre ses mains vers le serpent venimeux.

Après que le Mamba se fut confortablement enroulé autour de son cou Harry se retourna et leva les yeux au ciel en voyant que les élèves étaient quasiment en train de se battre pour ne plus être sur son chemin.

Le Survivant fit quelque pas vers la sortie avant de se retourner brusquement vers l’estrade.

« Draconis, évite de conjurer des serpents venimeux, je ne serais pas toujours là pour éviter une attaque mortelle. »

Severus retint un rictus moqueur en voyant le fils de James Potter, un serpent fièrement enroulé autour du cou quitter la salle dans un magnifique tourbillon de cape. Potter père devait s’en retourner dans sa tombe.

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Après la scène au club de duel, Harry était descendu dans la Chambre des secrets. Il avait demandé à Natrix de s’occuper du petit mambas. Le serpent mesurait à peine une cinquantaine de centimètres. Il était encore un bébé pour sa race. La couleuvre avait accepté avec plaisir.

Ce fut donc rassuré sur la survie du petit serpent que Harry prit la direction de la tanière des Blaireaux. Lorsque le Survivant entra dans la salle commune des Poufsouffle, un silence assourdissant tomba dans la salle. Le Survivant stoppa brutalement son chemin, choqué par les regards noirs qu’il recevait. Pinçant les lèvres, il analysa attentivement l’attitude de ses camarades. Poings serrés, bras croisés, sourcils froncés… tout puait l’hostilité, l’agressivité et la colère.

« Harry », commença Cédric Diggory, le préfet de cinquième année.

« Oui ? », coupa immédiatement le Survivant.

« Tu es l’Héritier de Serpentard et tu es un mage noir. »

« Quoi ? »

« Et Poufsouffle n’accepte pas les mages noirs », continua le préfet sans tenir compte de l’exclamation de Harry. « Tu ne… »

Le Survivant, dont les nerfs avaient déjà été mis à rude épreuve par Lockard et par l’hostilité latente de la salle commune s’approcha du Cinquième année et l’attrapa par le col avant de le tirer à son niveau. Devant ce geste vif, les baguettes avaient fleuri dans les mains des étudiants, mais Harry ne s’en souciait guère.

« Écoute-moi bien Stupiggory, je ne suis pas un mage noir », siffla Harry à voix basse.

« Tu parles Fourchelangue ! », cracha le cinquième année en repoussant le plus jeune.

Harry, frémissant de colère, s’adressa alors à l’ensemble de des Blaireaux.

« Alors c’est ce que vous pensez tous ? Que parce que je suis Fourchelangue, je suis maléfique ? Que je suis un mage Noir ? Que je suis l’héritier et que je veux buter tous les nés-de-moldus ? C’est ça ? »

Harry balaya du regard la Salle Commune. Sa colère, déjà bien présente fut augmentée lorsqu’il vit ses camarades de Dortoir détourner le regard pour ne pas avoir à croiser les émeraudes du Survivant. Lorsque même Sally-Ann esquiva son regard, Harry lâcha un « Tss » suintant de dédain.

« Ah, bah elle est belle la Maison de la Loyauté… Tous des lâches obtus et incapable du moindre raisonnement… »

Harry fit un rapide geste de baguette, faisant se tendre tous les Jaunes et Noirs. Surgissant du dortoir des Deuxièmes années, l’ensemble de ses affaires vinrent s’écraser à ses pieds. Un autre sortilège informulé et ses possessions se rangèrent soigneusement dans sa malle. Harry l’attrapa d’une main avant de s’adresser à l’assemblée silencieuse et toujours hostile.

« Mes parents sont des moldus. Réfléchissez-y bande d’abrutis avant de faire des suppositions stupides ! », cracha Harry avant de faire claquer la porte de la Salle Commune derrière lui.

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Harry observait la Salle sur Demande avec un petit sourire désabusé. La Pièce Va-et-Vient, telle qu’elle était nommée par les elfes de maison était devenue une salle spacieuse remplie de hamac et intégrant même une salle de bain. Le Survivant se serait cru revenu en mai 1998, alors que la Bataille de Poudlard allait commencer…

L’Héritier Potter jeta son sac au sol et s’installa dans le premier hamac passant à sa portée.

Cela faisait une semaine qu’il dormait là et il commençait à en avoir sérieusement marre.

En soi les Poufsouffles ne l’avaient pas chassé des Dortoirs. Mais leurs regards noirs parlaient pour eux. Harry avait préféré s’isoler avant de péter un câble. Vu sa puissance magique, s’il devait craquer, les dégâts seraient très, très très nombreux. Et pas seulement matériel…

Après son départ en fanfare de chez les Poufsouffles, Harry était allé dans la Chambre des Secrets. Il s’était assis sur la tête de la statue géante de Salazard Serpentards pour broyer du noir en paix. Le petit mamba l’avait rejoint et s’était enroulé autour de son cou pour lui montrer son soutient. De son côté Natrix était allée chercher Léo.

Le frère de Harry avait rejoint son frère et était resté simplement à ses côtés, silencieusement. Il comprenait la colère et le besoin de solitude silencieuse de son frère.

Les rumeurs comme quoi Harry serait derrière l’ouverture de la Chambre des Secrets et qu’il lancerait le monstre sur les Nés de Moldus s’étaient déjà répandues dans l’École. Certains voyaient déjà en Harry le prochain Seigneur des Ténèbres.

Par chance, Léo n’avait pas eut de problème. Étrangement, dans ces rumeurs, il était un victime. Certains disaient même que c’était à cause d’Harry qu’il était devenu sourd.

Lorsque, bien plus tard, alors que la lune était déjà haute dans le ciel, Léo raconta tout ce qu’il savait à son frère, Harry ricana. Selon le Survivant, c’était l’amulette que Victoria Frobisher avait offerte à Léo pour son anniversaire qui avait influencé les rumeurs.

Léo était sceptique, mais il n’avait pas d’autres explications. L’amulette de chance devait vraiment fonctionner.

Le Serpentard avait proposé à Harry de venir dormir chez les Serpents, mais le Survivant avait refusé. Il ne tenait pas à envenimer encore plus la situation. Et surtout, il ne tenait pas à mêler Léo à toute cette histoire. Moins son frère serait touché par cette histoire, mieux cela serait.

Le petit mamba noir siffla de contentement dans son sommeil lorsqu’Harry lui grattouilla la tête.

L’animal dont Harry avait sauvé la vie, refusait de quitter le Survivant depuis qu’il l’avait réconforté dans la Chambre des Secrets. Désormais les seuls moments où il quittait le cou du Poufsouffle était pour chasser en soirée.

Cela avait un peu embêté Harry au début. Puis voyant que les élèves ne s’approchaient pas de lui et donc lui foutaient la paix lorsque le serpent était avec lui, il s’était fait une raison. Et puis Dendro n’était pas pénible.

Le Survivant mit un réveil pour le lendemain et éteint la lumière. Il avait vraiment hâte que les vacances arrivent.

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« Harry ! Harry ! Attends-moi ! »

Le Survivant, son serpent enroulé autour du cou se retourna violemment en direction de la voix qui venait de l’interpeller. Il vit Su la respiration courte d’avoir dû courir avec son énorme sac de cours s’approcher de lui.

« Qu’est-ce que tu veux Li ? », cracha froidement Harry.

La sorcière bleue et bronze se redressa de toute sa hauteur et s’approcha d’un pas furieux jusqu’au Poufsouffle.

« Tu vas te calmer tout de suite Potter. Je t’interdis de prendre ce ton avec moi », déclara-t-elle en le regardant droit dans les yeux. « Sally a merdé, je sais. Mais pas moi ! »

Harry soupira et abandonna son masque de dédain glacé. Ce fut à ce moment-là que Su comprit à quel point son ami était fatigué et seul. Surmontant son dégoût et sa peur pour les bestioles rampantes, elle alla serrer Harry dans ses bras, faisant de son mieux pour ignorer le serpent qui était tout près de sa tête.

« Viens », déclara Su après avoir relâché Harry.

Sans laisser le choix au Poufsouffle elle le tira en direction du deuxième étage.

« Su, qu’est-ce que tu fais ? », demanda le Survivant.

« Tu te souviens de notre discussion sur l’existence de la Chambre des Secrets ? Tu avais dit que son entrée était dans les toilettes des filles, au deuxième étage. Et qu’il fallait donner un mot de passe en Fourchelangue pour entrer. »

« Su… »

La jeune sorcière s’arrêta et fit face à Harry.

« Écoute Potter. Je sais que tu n’es pas l’Héritier. Je te fais confiance lorsque tu dis que ce n’est pas toi… Mais tu ne peux pas nier que tu en sais un peu trop. Je veux que tu m’expliques ce qui se passe dans ce Château. Et pour cela, on va commencé par aller visiter l’antre de Mimi Geignarde. »

Harry ne put empêcher ses lèvres de sourire en voyant la détermination dans les yeux de son amie.

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