Le club de défense
~ blablabla ~ : Fourchelangue
*/* Blablabla*/* langue des signes
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Le Club de Défense
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« Nom d’un scarabée sacré, Potter, tu es génial. »
« Oui, je sais. »
Zacharias donna une rapide taloche à l’arrière du crâne de son camarade.
« Attention à tes chevilles Potter. »
« Moi aussi je t’aime Smith. »
Le Sang-Pur leva les yeux au ciel. Son camarade de dortoir avait vraiment un grain.
« On vous dérange les mioches ? » Grogna Scott.
« Fais pas attention Summers, ils sont toujours comme ça », répondit Megan en regardant ses camarades de promotion qui se disputaient désormais sur… un flacon de shampoing à la fraise ? Ok, ils étaient vraiment fêlés.
Marilyn se mordit l’intérieur des lèvres pour ne pas faire de commentaires. Elle était belle tiens l’équipe des Poufsouffles.
La Capitaine regarda son gardien. Scott Summers était un sixième année brun qui devait approcher les deux mètres de haut, tout en muscles et dont les bras étaient aussi épais que les cuisses de Marilyn. Il était également un putain d’ours mal léché solitaire. A se demander comment il avait fini à Poufsouffle… Sa remplaçante était, physiquement son complet opposé. Megan Jone était vraiment petite et menue. Elle devait à peine dépasser le mètre quarante. La deuxième année silencieuse était, d’après le réseau de Marilyn, fiancée à un très riche et très important Sang-Pur Bulgare. Mais les indics de la Poufsouffle n’avait pas réussi à savoir qui c’était.
Venaient ensuite le trio de poursuiveurs. La Poursuiveuse de tête était Pricile Avery, fille d’un homme sévère, porté sur les théories de pureté raciale et soupçonné d’avoir été un Mangemort actif. Pricile était une poupée très mignonne avec un visage en cœur et de très belles anglaises d’un riche châtain chaleureux. Ses grands yeux bleus aux longs cils étaient des plus agréables à regarder. Cette nana était dangereuse et terriblement malheureuse. Ses rapports conflictuels avec son paternel l’avaient poussée à ériger une muraille de glace autour de son cœur. Elle ne laissait personne n’approcher d’elle.
Le Poursuiveur de l’aile gauche était Gauvain Summerby. Le seul troisième année de l’équipe était un putain de Serpentard refoulé. Il passait son temps à organiser des combines diverses qui aboutissaient toujours. Et c’était lui qui organisait la plupart des paris du Tournoi d’Échec Nocturne.
L’aile droite était tenue par Marc Stone un septième année qui aimait le feu. Non. Qui adorait le feu. Ce type aux putains de tendances pyromanes avait toujours un briquet dans sa poche et avait la sale habitude de jouer avec. Mais il était sympa et volait très bien.
Les poursuiveurs remplaçants étaient Zach Smith et Kristiana Alison. Le premier était l’héritier de la Noble Maison Smith qui descendait, supposément de Poufsouffle elle-même. Ce gamin était orgueilleux et hautain, sarcastique et moqueur. Il pouvait être parfaitement imbuvable s’il s’en donnait la peine et Marilyne s’était déjà demandée plusieurs fois comment faisaient ses camarades de dortoir pour le supporter.
Kristiana Alison était l’une de ses camarades de dortoir de Marilyn. Elle aurait pu être titulaire, mais elle préférait les postes de remplaçants. Elle jouait aussi bien comme poursuiveuse que comme gardienne, ce qui était un avantage non négligeable. Elle connaissait les failles des deux postes et savait les exploiter.
Au poste d’Attrapeur, Marilyn avait pris Diggory. Mais le choix avait été très dur… Cédric était un cinquième année belle gueule, gentil, travailleur, amical, sympathique et apprécié. Le type parfait. Du moins normalement. Il était trop parfait. Cela cachait un truc.
Son remplaçant, qui avait bien failli être titulaire (le fait qu’il n’a pas encore de balais avait été en sa défaveur) n’était nul autre que Harry Potter. Le Survivant, le frère du Dragon, le sale môme qui teignait les cheveux des gens, qui transformait l’escalier du hall en guimauve ou qui changeait un couloir en grotte… Ce gamin ne détonait absolument pas dans toute cette bande de tarés.
Les batteurs étaient Andrew Grant et Marilyn elle-même.
Le quatrième année était certainement le plus normal de la bande. Juste un élève sans histoire… Du moins si l’on oubliait cette rumeur disant qu’il avait couché l’an dernier avec Mary-Sue, une Serpentard de septième année à moitié vélane, moitié vampire, aux yeux violets, aux magnifiques cheveux blonds, à la poitrine énorme et au cerveau ridiculement petit.
La Capitaine de Quidditch ne savait pas si la rumeur était fondée et ne voulait pas le savoir, merci bien !
Marilyn critiquait son équipe, mais elle aussi n’était pas vraiment « normale ». Le fait qu’elle collectionne les scarabées la rendait étrange aux yeux de la plupart des gents. Mais l’un dans l’autre, elle faisait partie des plus normaux de cette foutue équipe !
Par Merlin, avec une telle bande de bras cassés son travail de capitaine promettait de ne pas être simple cette année…
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*/* Félicitation petit frère */* signa Hermione en rejoignant Léo à la Bibliothèque.
*/* Comment es-tu au courant ? C’était censé être un secret jusqu’à notre premier match. */*
*/* Léo, je suis en couple avec Marcus. Tu penses vraiment que je ne l’aurais pas su ? */*
Le Serpentard ne trouva rien à répondre à cette déclaration. Il aurait effectivement dû se douter que sa sœur serait rapidement au courant de sa nomination au poste d’Attrapeur.
*/* Tu vas acheter quel balai ? */*
*/* Le Nimbus 2001 je pense. Il est rapide et bien équilibré et surtout il est très sensible, ce qui est un net avantage à mon poste ! */*
Hermione hocha la tête tandis que son cadet partait dans des explications techniques absolument incompréhensible pour elle. Sa connaissance du Quidditch s’arrêtait aux différents postes et aux règles principales. Le reste c’était du chinois pour elle.
*/* Et tu es au courant pour Harry ? */*
*/* Oui. Il me l’a dit hier soir. Il est content d’être que remplaçant cette année, mais il prévoit déjà de virer Diggory l’an prochain pour prendre sa place. */* signa Léo avec un grand sourire.
Il avait hâte de pouvoir se confronter à son frère.
*/* Je suppose que Neville t’a raconté sa sortie ? */* questionna Léo
Hermione ricana. Le Griffondor avait fait perdre 50 points à sa maison et s’était fait coller pendant une semaine entière. Et le pire c’était que c’était McGonagall elle-même qui l’avait puni ! Sa Directrice de Maison l’avait attrapé hors de son dortoir alors que l’horaire du couvre-feu était très largement dépassé et elle n’en avait pas été ravie.
L’histoire avait fait le tour de l’École en moins de deux heures. L’Héritier Longdubas faisait le mur ! Le truc c’était que personne ne savait où il était parti, ni avec qui. Les rumeurs les plus folles circulaient à la plus grande joie des enfants Granger-Potter qui se régalaient de les écouter.
Eux avaient eut droit à la véritable version.
Pétunia avait amené Alice à l’hôpital Saint Bart lorsque la sorcière avait perdu les eaux. Elle avait ensuite envoyé Mentos porter un message à Severus et Neville leur disant qu’Alice était en train d’accoucher.
Entre-temps Severus, alerté par son système de voyant lumineux avait débarqué à l’Hôpital. Sans avoir prévenu son beau-fils. Neville lorsqu’il avait eu le message de Pétunia avait voulu aller voir sa mère et sa sœur. Les échographies, c’était sympa, mais ça valait pas la réalité !
Le jeune sorcier avait donc fait le mur avant de prendre le magicobus et de rejoindre sa famille. Sur place, il avait été accueilli avec surprise par sa mère et Severus mais aucun des deux adultes ne l’avaient grondé pour sa « fugue ». Ils lui avaient à peine fait la remarque que c’était « pas bien ». Autant dire que le Griffondor s’en taponnait l’oreille avec une babouche.
21 h était passée depuis un moment lorsque Severus avait proposé à Neville de l’amener chez Alice pour que l’adolescent puisse dormir et de le ramener discrètement à l’École le lendemain avant le début des cours. Lui-même passerait la nuit à l’hôpital, sous charme de désillusion, s’il le fallait !
Le Griffondor avait alors dit qu’il pouvait le poser directement à Poudlard, qu’il arriverait à rejoindre son dortoir sans problème. Sauf que Neville, lorsqu’il avait vérifié si la voie était libre dans le Hall, n’avait pas fait attention au chat rayé qui était stationné dans un coin…
Saleté d’animagus !
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Madame Pince observa le groupe d’élèves qui venaient d’entrer dans la bibliothèque. Deux Poufsouffles, trois Serpentards, une Griffondore et une Serdaigle. Tous rassemblés sur une même table, sans cris, sans combat…
C’était bien. La hache de guerre entre les maisons était enfin en train d’être enterrée. Après des années de séparations, Poudlard avançait enfin sur le chemin de la réunification !
« Je croyais qu’on était fou de faire ça », commenta Hermione.
« Je suis curieuse de savoir comment tu comptes t’organiser Granger, rien de plus », répondit Rose avec un sourire narquois.
Colin soupira en voyant les deux filles se fusiller du regard. Le Poufsouffle tira une feuille à carreau de son sac ainsi qu’un stylo bic. Il installa le tout sur la table.
« Bon. On est ici pour tenter de mettre sur pieds un club, tout à fait officieux de défenses pour contrer l’inutilité de notre prof », présenta Colin.
« Jusque-là, on est tous d’accord », dit John. Seulement, cette idée soulève plusieurs problèmes. « Premièrement, on apprend quoi ? Granger, laisse-moi finir mes questions. Deuxièmement, qui nous l’apprend, troisièmement où est-ce qu’on s’installe, quatrièmement quels élèves ? »
Colin nota avec application les quatre questions avant que Joan Midgen, la petite amie Serpentard de Gabriel prenne la parole.
« Quirell, malgré tout ce que l’on peut lui reprocher était un prof pas trop mauvais. Ces cours étaient chiants, mais on y apprenait des choses et on suivait le programme officiel. On pourrait reprendre ses cours et bosser à partir de là. »
« Je suis certaine de Amanda a encore ses notes », dit Hermione. « Comme ça on aura aussi un programme pour les septièmes années. »
« Donc la question « Qu’est-ce qu’on apprend » est réglée », dit Marcus.
« Pas vraiment. Mais on a au moins une base. »
« Vous devriez aussi regarder les différents manuels de Défenses contre les Forces du mal qui sont ici, à la Bibliothèque. Ainsi que ceux de notre salle commune. Cela permettra d’enrichir le programme », dit Rose en abandonnant son éternel ton sarcastique.
« Méfie-toi Pucey, tu deviens agréable. »
« Ta gueule Granger. »
« Pour les profs », coupa John avant que la discussion entre la Serdaigle et la Serpentard ne dégénère. « Comment on fait ? »
« Le plus simple serait que des élèves de l’année supérieure enseignent à l’année inférieure. Les Deuxièmes apprendraient aux Premières, les Troisièmes aux Deuxièmes, etc. Et les Septièmes années se débrouilleraient tout seuls », proposa Gabriel Truman, le préfet de Poufsouffle.
« Ça pourrait marcher. Mais il faut que les bons élèves en défenses soient d’accord pour enseigner », déclara Marcus. « Qui est le meilleur de notre année ? »
« Circé est la meilleure en pratique et Granger doit être la meilleure en théorie », répondit Joan immédiatement.
« Cela pourrait être intéressant d’avoir plusieurs profs. Comme chacun a sa manière d’expliquer, ce serait mieux d’avoir plusieurs points de vue », déclara John.
« Donc comme profs je note qui ? », demanda Colin.
« Met Granger et Midgen demandera à Faucett plus tard », déclara Rose sans laisser le choix à Hermione.
« Donc la question des profs est plus ou moins réglé. Reste les problèmes de qui et où. »
« Je ne vois pas de salle suffisamment grande pour pratiquer des sorts mise à part nos salles de cours », dit Gabriel.
« Pour où, je demanderais à mes frères. Je suis certaine que Harry et Léo connaissent une salle adaptée. »
« Tu es vraiment en train de dire que des Deuxièmes années connaissent mieux le Château que nous ? », demanda moqueusement Rose.
« Oui Pucey. Je pense sérieusement que mes frères connaissent mieux le château que la majorité des septièmes années voire des profs eux-mêmes. »
La Serpentard ne répondit pas mais haussa un sourcil, sceptique. Elle demandait à voir.
« Et pour les élèves, on est tous concernés, quelle que soit la Maison ou le niveau. »
« Il va falloir prévoir plusieurs créneaux pour bosser… Je demanderais à Marilyn de nous faire un planning. Elle sait super bien gérer les événements ! », dit Colin avec enthousiasme.
« Bon. Ben… On cherche des profs chacun de notre côté et on se revoit dans quatre jours pour mettre ça au clair ? », proposa Hermione.
« Ok ! »
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Hermione déglutit. Elle la sentait mal cette présentation…
« Allez, vas-y poulette ! »
« Colin, je te déteste tellement… Pourquoi c’est moi qui dois faire ça ? »
« Parce que tu as perdu à la courte paille », répondit avec un grand sourire le Poufsouffle blond.
Hermione lui tira la langue. Elle rassembla son courage et monta sur la table.
La salle 103 était bondée. Il y avait aussi bien des septièmes années que des premières, des Serpentards que des Poufsouffles… C’était un gros melting-pot très explosif. Réunir Dubois et Marcus dans la même pièce sans qu’ils ne cherchent à s’entre-tuer tenait du miracle et il ne suffirait d’un rien pour mettre le feu aux poudres.
« Hum hum. »
Le brouhaha dans la salle continua sans diminuer d’intensité. Un tic nerveux vint tirailler la paupière du Dragon de Serdaigle.
« VOS GUEEEEUUUUULES ! »
Le silence tomba telle une chape de plomb.
« Merci. Maintenant que tous le monde m’écoute, on va pouvoir passer aux choses sérieuses », déclara Hermione, sa baguette bien en évidence dans sa main. « Si vous êtes ici, c’est que vous avez entendu, par le bouche-à-oreille, qu’un club de défense allait se créer afin de palier à l’incompétence du professeur Lockard. »
Un grondement sourd s’éleva de la salle.
« Oh ! Silence ! Toutes celles qui pensent que Lockard est un bon prof et que ce qu’il nous apprend est bien, vous pouvez quitter cette salle immédiatement ! »
Le grondement s’arrêta sans que personne ne quitte la pièce.
« Soyons réalistes, voir le prof faire jouer aux élèves des passages de ses bouquins ne va pas nous aider à avoir nos exam. On a donc organisé des séances d’apprentissage de Défense. Vous avez sur le tableau d’affichage, à côté des parcours de course, un récapitulatif des horaires en fonction de votre niveau. Les cours ont lieu dans une salle au Septième étage… Vous voyez la tapisserie immonde avec les trolls en tutus ? Hé bien, c’est là. Voilà. Y a des questions ? »
La Serdaigle soupira de soulagement en ne voyant aucune main se lever.
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Harry hoqueta lorsqu’une puissante vague de magie traversa tout le château. Vu l’air sonné de ses camarades de dortoir, ils l’avaient sentie également. Le Survivant frissonna. Il avait reconnu la signature de la magie. C’était celle d’Héla.
Le Chevalier de la Mort sortit de son dortoir en courant. Il traversa la salle commune bondée, cognant dans sa fuite plusieurs de ses aînés. Une fois hors de la salle, il partit en courant vers les cachots. Il devait trouver Léo et ensembles ils devaient appeler Héla. Ce n’était pas normal de ressentir aussi fort l’aura de la Mort ! Il s’était passé quelque chose !
Léo percuta lourdement son frère au détour d’un couloir. Apparemment Harry avait eut la même idée que lui.
~ Qu’est-ce qui se passe ? ~
~ Je ne sais pas !~
Léo attrapa la main de Harry et le tira vers l’un des cachots qu’il savait inoccupé. Le Serpentard verrouilla la porte d’un sort informulé. Ils ne seraient pas dérangés.
« Héla ! », cria Harry laissant son pouvoir de Maître de la Mort jaillir de ses veines.
Quasiment immédiatement, un grand bruit de déchirure résonna dans la pièce poussiéreuse.
« Oui. »
« Qu’est-ce qu’il vient de se passer ? C’était quoi cette vague de magie ? »
« La deuxième maturation magique de mon Héraut », murmura doucement la Reine de Helheim, les yeux perdus dans le vide.
Léo hoqueta de stupeur. Les sorciers passaient par trois phases de maturation magique. La première avait lieu vers les deux-trois ans de l’enfant, la deuxième au début de l’adolescence et la troisième aux alentours des 20 ans de la personne.
« Mais cela est trop tôt… il y a un problème. Harry, je ne peux pas rester », déclara Héla avant de s’évanouir dans les ombres.
Harry jura en Fourchelangue à la disparition de la Mort. Le Héraut, s’il en était à sa deuxième maturation avait à peu près l’âge des jumeaux et d’après la vague de magie brute et sauvage que les étudiants de Poudlard avaient ressenti il était déjà très puissant.
~ On est dans la merde. ~ chuchota Léo en comprenant quel monstre de puissance ils allaient bientôt rencontrer d’après la prophétie de Dudley.
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Bathsheda, rendue invisible par un enchantement runique observa, appréciatrice, les élèves s’entraîner. La disparition de ses élèves, par tranche d’âge et de manière régulière avait attiré son attention.
Elle les avait suivis et avait découvert surprise leur petite association. Elle ne s’attendait pas vraiment à cela et n’avait pas su comment réagir. D’un côté leur groupe était complètement officieux et vraiment irrespectueux vis-à-vis de son collègue de Défense. D’un autre côté, l’homme aux cheveux dorés était vraiment incompétent, narcissique et absolument pas pédagogue.
Face à ce dilemme, elle en avait parlé avec son directeur adjoint. Severus n’avait même pas semblé surprit par cette association et il avait dit à Bathsheda que Miss Granger de Serdaigle devait très certainement en être à l’origine.
La Professeure de Rune avait été surprise d’apprendre que sa plus sage étudiante était surnommée le Dragon et qu’elle et Messieurs Flint et Crivey avaient une sacrée réputation d’anticonformistes.
Finalement Bathsheda avait décidé de ne rien faire. Elle se contenterait de surveiller les « cours » des cinquièmes, sixièmes et septièmes années afin d’éviter de grosses catastrophes. Les sortilèges des années inférieures ne présentaient pas de gros risques, voire pas de risques du tout.
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Nymphadora Tonk observa au loin la silhouette massive du château. Elle ne pensait pas revenir un jour à Poudlard. Et encore moins en passant par l’entrée des artistes.
« On viole une dizaine de lois. Normalement je devrais m’auto-mettre en taule », marmonna la métamorphomage.
« Pleure pas Tonk. C’est fun de faire le mur ! »
« Généralement, on fait le mur pour quitter l’école, pas pour y entrer illégalement Amanda ! »
La colocataire de l’apprentie Auror lui fit un grand sourire avant de lui lancer un sortilège de Désillusion. La sang-mêlée grimaça en sentant le sort glisser sur sa peau comme un œuf cru qu’on lui aurait brisé sur le crane. Oui, elle connaissait cette sensation. La bataille œufs des Septièmes années de Poufsouffle était une tradition bien ancrée dans la Maison.
« Dépêchez les filles, le passage ne va pas rester ouvert très longtemps ! »
La Métamorphomage et sa colocataire bondirent dans le passage à la suite de Mei Ashitaka. L’ancienne Serdaigle, qui avait désormais 20 ans, travaillait comme reporter en Angleterre pour le journal français « L’Hippogriffe déchaîné ».
Comme Tonk et Amanda, elle avait répondu présente à l’appel quasi désespéré des étudiants de Poudlard. Apparemment leur prof de Défense était une véritable catastrophe et pour limiter la casse, ils avaient organisé un club de défense au doux nom de « Association de Défense », abrégée en AD.
Leur idée marchait plutôt pas mal. Le seul souci était qu’il n’y avait personne pour guider les septièmes années. C’était Pénélope Deauclaire, la petite-filleule de Mei qui avait eut l’idée de demander à l’ancienne Préfète. Hermione avait aussitôt demandé à sa marraine qui avait proposé à sa coloc de l’accompagner.
« On va sortir au niveau du Miroir Trouble au quatrième étage, pas loin de la salle d’Arithmancie. On doit aller où ensuite ? », demanda Mei.
« Au septième étage au niveau en face de la tapisserie représentant la tentative de Barnabas le Follet d’apprendre la danse classique à des trolls. »
« Il y a une salle là ? », demanda Tonk, clairement surprise.
« Apparemment. Allons-y, Penny nous attend », déclara la reporter en sortant du passage secret.
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Pétunia observait le hall de la Banque d’un air sombre. Aujourd’hui Harry, Léo, Severus et elle avaient rendez-vous avec Madame Black et les gestionnaires des Maisons Black et Potter.
Les Gobelins allaient superviser la passation de titre entre les deux frères. Cela ne plaisait pas du tout à Pétunia. Elle était fondamentalement contre l’idée que ses fils aient une charge si lourde sur leurs épaules si jeunes. Mais elle n’avait pas le choix. Elle n’avait même pas voix au sujet parce qu’elle était moldue ! Dégueulasse !
Elle n’était là que parce qu’elle avait la tutelle légale des jumeaux. C’était Severus, leur tuteur magique qui avait du poids dans cette situation précise… Monde de merde.
Le potionniste avait expliqué à son amie que cette cérémonie était très importante et que plus elle était faite tôt, mieux c’était pour une question de flux magique et de noyaux… Pétunia avait décroché au bout du troisième mot de l’explication.
« Madame Granger, Lord Snape, Messieurs Potter, par ici je vous pris. »
Pétunia se leva de son siège et emboîta le pas au gobelin qui les avait appelés.
« Depuis quand tu es un Lord ? » Chuchota-t-elle à Severus.
« Longue histoire. On en parle après. Avec un whisky. »
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Severus analysa longuement le contrat que Lady Black leur avait donné.
Le parchemin, imprégné de magie était très clair. À sa majorité, ou à la disparition de l’actuelle Régente, avec l’accord de ses tuteurs légaux et magiques, Léo Edgard Potter deviendrait Léo Edgard Black, Seigneur de la Noble et Ancienne Famille Black. Il aurait le complet et total contrôle de sa Maison sans qu’aucuns membre de la Famille ne puisse s’y opposer.
En contrepartie, il s’engageait à abandonner son titre de Lord Potter à son frère et à prendre soin de Sirius II Black, fils de Walburga et Orion Black actuellement à Sainte-Mangouste.
Harry devait également s’engager à prendre la responsabilité du titre et de la charge de Lord Potter. Comme son frère, il deviendrait Seigneur de sa Maison à sa majorité ou, avec l’accord de Severus et Pétunia, lorsque Léo deviendrait Lord Black.
Severus observa ensuite Lady Black. La vieille dame semblait malade et terriblement fatiguée. Le Potionniste fit passer le contrat à Pétunia qui le lu avec attention.
Les jumeaux avaient lu par-dessus l’épaule de leur Tuteur avant d’engager une vive discussion en langage des signes. Severus avait appris à le lire et le parler, mais il était loin d’avoir l’expertise des jumeaux. Ceux-si signaient beaucoup trop vite pour qu’il les comprenne. Cependant il était curieux de connaître ce qu’ils disaient.
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« Comment se déroule exactement la passation de titre ? », demanda Pétunia. « Car je suppose, vu que nous sommes dans le monde magique, qu’une simple signature ne suffira pas. »
Walburga plissa les yeux en observant la moldue. Celle-ci posait des questions intéressantes.
« Il y aura la signature d’un contrat magique ainsi qu’un Rituel de Passation. »
« En quoi consiste-t-il ? »
« C’est une promesse devant la magie et les mânes des morts. Et il fait appelle à de la Sanguimagie. C’est à cause de cela que les Familles « Blanches » désavouent son utilisation. »
Harry hocha la tête à cette information. La Sanguimagie, bien qu’elle ne soit pas « noire », n’était guère appréciée en Angleterre. Elle était assez mal vue même si encore régulièrement utilisée dans les vieux rituels. En utilisant ce rituel, le Survivant allait officiellement déchoir sa Famille de son statut de Famille « Blanche » et la transformer en Famille « Neutre ». Mais très honnêtement Harry s’en battait les flancs avec une babouche.
Coucher avec Harmony qui avait été une Mage Guerrière versant régulièrement dans la magie Noire lui avait ouvert les yeux sur la stupidité de vouloir catégoriser la magie. Les mages secouristes japonais utilisaient régulièrement le Doloris pour stopper la fibrillation cardiaque et on pouvait très bien tuer avec un Expelliarmus !
Il n’y avait pas de magie noire ou blanche, juste un outil dans les mains de personnes plus ou moins bien intentionnées.
Les Potter allaient rejoindre les Greengrass, les Prewett, les Selwyn ou les Ombrage dans le groupe des Familles Grises. Cela allait faire grincer pas mal de dents lorsque cela se saurait… Oh, il allait rire !
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« Pourquoi avoir été si pressée dans votre demande ? », demanda Harry en attrapant le parchemin que son frère venait de signer. « La passation pouvait très bien attendre les vacances de Noël. Vous n’étiez pas obligée de nous faire rater une après-midi de cours pour cela. »
« Mesure tes paroles, petit impertinent ! », grinça Walburga Black. « Je vais mourir jeune homme. Alors, je n’ai pas vraiment le temps d’attendre. »
Harry papillonna des yeux stupidement. Il avait bien entendu les paroles de Lady Black mais leur sens ne parvenait pas à s’imprimer dans son cerveau.
« Pardon ? »
« Cancer de l’intestin. Il n’existe aucun traitement. Je suis condamnée à courte échéance. D’ici six mois grand maximum, je serais dans une boite. »
Le Poufsouffle se mordit la lèvre inférieure. Il comprenait plus l’impatience de Walburga Black désormais. Elle était… logique. Harry empoigna la plume de sang. Il grimaça légèrement lorsqu’il sentit son sang sortir de ses veines et emplir la gorge de la plume. C’était douloureux.
Le contrat s’illumina lorsque qu’il apposa sa signature sur le contrat magique. Il était désormais officiellement l’Héritier Potter.
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La grande salle était éclairée par des centaines de citrouilles évidées dans lesquelles brûlaient des chandelles. Des nuées de chauves-souris voletaient dans tous les sens, slalomant entre les citrouilles et les serpentins oranges qui flottaient paresseusement dans le ciel magique.
« Et à ce moment-là, le petit vieux est sorti de sa maison, comme un diable de sa boite en hurlant comme un possédé ! On a eu super peur ! Je crois que j’ai jamais couru aussi vite de toute ma vie ! »
Hannah jeta un coup d’œil à Justin, qui racontait à Harry et Sally, l’une de ses tournées de bonbons. Cette histoire avait déjà été racontée l’an dernier mais le Survivant n’avait pas pu en profiter.
« Quand tu es en appartement, c’est plus simple, y a moins de chemin à faire », expliqua Sally-Ann en se resservant de la dinde farcie.
« Oui, mais tu perds en ambiance ! Quand tu dois marcher dans les rues mal éclairées, dans le froid et que le grand frère de tes amis s’amuse à raconter des histoires d’horreur, là c’est cool Halloween ! »
Hannah sourit avec indulgence. Maison ou appartement, le débat faisait déjà rage l’an dernier entre Justin et Sally et apparemment, ils venaient de remettre le couvercle pour cette année !
« Et toi, tu en penses quoi ? », demandèrent simultanément les deux belligérants en se tournant vers, l’une vers Harry, l’autre vers Hannah.
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À la fin du banquet, les fantômes de Poudlard n’apparurent pas. Il n’y eut ni vol en formation ni figures de voltiges. L’absence des spectres, dont le spectacle était normalement traditionnel souleva les questions des élèves. Chacun y allait de sa petite théorie. Harry avait même parlé d’un anniversaire de mort…
Megan pensait que son camarade racontait n’importe quoi. A près tout, qui voudrait célébrer sa MORT ? Cette question restait cependant subsidiaire dans son esprit. Elle était davantage préoccupée par la lettre de sa mère.
La situation en Bulgarie était devenue explosive avec la réactivation de la Ruche des Carpates. Ce nid de vampire qui était supposément désert depuis quasiment un siècle grouillait à nouveau d’activité.
L’augmentation exponentielle du nombre de vampires dans cette région sensible rajoutait encore un peu plus d’huile sur le feu. Le Conseil Patriarcal de la région se préparait pour une guerre. Le moindre petit incident provoquerait l’explosion, plongeant la ville de Svarch dans la guerre et le chaos. Le voyage de Megan pour les vacances de Noël était donc, pour l’instant, annulé. Cela était plus prudent.
Le message quelque peu alarmiste de Lady Jones n’avait pas quitté l’esprit de sa fille lorsque les Poufsouffles reprirent le chemin de leur salle commune à la fin du banquet.
Perdue dans ses pensées, la jeune fille buta contre son équipier de Quidditch lorsque celui-ci stoppa brutalement. Elle redescendit brusquement en sentant le Survivant trembler. Son visage exprimait un mélange étrange d’effroi et de fureur. Ses yeux émeraude cerclés par ses lunettes noires étaient fixés sur quelque chose.
Megan suivit la direction de son regard et hoqueta en voyant l’inscription sanglante sur le mur.
« La Chambre des Secrets a été ouverte… Ennemis de l’Héritier, prenez garde »