
Lockhart
Blablabla : pensées
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Lockhart…
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Non, Pomodora, non. Tu n’as pas le droit, peu importe à quel point ça te démange d’enfoncer le visage de cet abruti à coup de pelle. Non, il ne faut pas, c’est mal…
Inspire, expire, inspire… Zen.
Si tu l’ignores suffisamment longtemps, il va finir par te lâcher la jambe et par retourner au château…
Ok. Là, il veut la guerre. Lockhart, pauvre tache, je vais te tuer, lentement, douloureusement… Je vais te battre à mort avec une serviette en papier avant de te ressusciter et te donner à bouffer aux filets du Diable des Premiers années… Ou alors, je te saucissonne et je t’abandonne dans la Forêt Interdite… Oui… Ça c’est une idée de génie… Et en plus je suis certaine que Minerva me donnera un coup de main…
Mouhahahaha !
Gilderoy Lockhart, voyant le regard de son estimée collègue, se mettre à luire d’un éclat psychopathe, décida courageusement de tourner les talons et de la laisser à son cours.
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« Dis Malfoy, tu pourrais nous aider pour notre devoir de Botanique ? »
Le troisième année aux cheveux platine, allongé de tout son long sur l’un de canapés de la salle commune releva son regard de son manuel de Runes Anciennes pour regarder le deuxième année qui venait de l’interpeller.
Blaise Zabini, fit un grand sourire pas du tout innocent à l’Héritier Malfoy.
Le Deuxième année avait une solide réputation chez les Serpentards. Réputation basée à la fois sur le fait qu’il soit le fils de la veuve Noire dont les sept maris étaient tous morts de morts mystérieuses, laissant les sommes d’argents faramineuses à la belle veuve et sur le fait que Blaise ait des tendances hyperactives et une forte propension à penser et faire des conneries.
Le garçon noir aux yeux en amandes était installé autour d’une table avec, comme d’habitude, Milicent Bulstrode, Léo Potter et Théodore Nott.
« Vous travaillez sur quoi en ce moment ? », questionna Draconis en se relevant du canapé.
« Les Mandragores. Et on doit écrire un essai de 60 centimètres sur ces plantes pour la semaine prochaine. »
Le Troisième année s’installa sur une chaise libre entre Léo et Théodore avec un petit sourire amusé.
« Vous avez déjà dû les rempoter ? »
« Non, ce sera la semaine prochaine », répondit le jeune Potter qui avait lu la question sur son cahier.
« Méfiez-vous, ça mord ces bestioles. Et ça fait mal ! Et surtout, surtout, mettez bien vos cache-oreilles, sinon vous tomberez dans les vapes, comme Longdubas l’an dernier ! »
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« C’était une mauvaise idée. »
« Au départ, c’était une putain d’idée de GÉNIE ! »
« Svet, tu ne m’aides pas là », répliqua Neville.
Harry se mordit les lèvres pour éviter d’éclater de rire devant la mine absolument désespérée du fils de sa marraine. Il était d’accord avec la métamorphomage de Griffondore, offrir une bouture de Saule-Cogneur à Neville était une idée de génie. S’il y avait une personne sur cette Terre qui était capable de s’occuper d’une plante pareille, c’était bien le Longdubas !
« Qui a eu l’idée de regarder ces films déjà ? », questionna Dennis en esquivant un énième encrier.
« C’est moi ! », chantonna le poufsouffle en se jetant au sol.
« Harry, je te déteste tellement », répliqua Neville tandis que dans son dos Svetlana sautait pour éviter un coup de branche particulièrement vicieux.
« Hey ! Comment je pouvais savoir que ton foutu arbre comprenait ce qui se passait ?! », s’exclama le Survivant.
« Tu sais que plusieurs scientifiques moldus ont avancé l’hypothèse que la musique pouvait influencer la pousse des plantes », déclara Dennis depuis l’autre bout de la pièce.
« Exact », commenta Neville. « Selon Mrs. Dorohy Rettallack, l’audition de Bach ou de Ravi Shankar influencerait favorablement les cultures, mais une séance de rock les ploierait, qu’elles se mettraient à dépérir à toute allure, et qu’elles mourraient en quelques semaines. »
« C’est complètement con ! », répliqua Svetlana en esquivant un autre coup de branche.
« Mais non ! »
« De toute façon, c’était un film et pas de la musique ! », coupa Harry. « Donc ce ne peut pas être de ma faute ! »
« Harry, c’est forcément de ta faute ! C’est toi qui a insisté pour qu’on regarde ces films dans cette salle, là où j’ai mis mon saule ! », s’exclama Neville. « Aie ! Saloperie d’encrier de merde de bordel de saloperie de merde ! », jura le Griffondore.
Le jaune et noir ricana avant de se relever d’un bond. Lorsque Neville avait ramené, tout fier son petit saule qui atteignait difficilement les cinquante centimètres de haut, à Poudlard, il ne s’attendait certainement pas à ce que arbrisseau qui était jusqu’alors calme et gentil, devienne complètement taré.
L’arbuste avait beau être petit, il faisait du dégât lorsqu’il se mettait à cogner partout. Désormais, pour le calmer, il allait falloir atteindre son centre névralgique et appuyer dessus de façon à immobiliser le saule.
« Vas-y Svet, t’y es presque ! », cria Dennis tandis que la seule fille de la fine équipe parvenait enfin à maîtriser la plante rebelle.
L’arbre s’immobilisa au grand soulagement des garçons.
« N’empêche, faire voir tous les Rocky, à un putain d’arbre cogneur, ça tient de la connerie pure », souffla Neville en se laissant tomber au sol complètement essoufflé en frottant distraitement sa joue meurtrie par une rencontre violente avec un encrier.
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« Tu veux bien être mon amie ? »
« Oui. »
Lorsque Héméra avait répondu positivement à la demande de l’autre fille elle ne s’attendait pas à ça. Elle n’avait pas prévu de partir en exploration dans les cachots, d’aller prendre le goûter dans les cuisines, de jouer aux cartes dans la salle commune des Poufsouffles, de participer à une bataille de polochon dans le dortoir des Serdaigles de Sixième année ou de rechercher des Nargoles dans le Parc.
Héméra Malfoy ne s’attendait absolument pas à cela, mais elle devait bien avouer qu’elle aurait été déçue de rater cela !
Même si Luna était un peu folle, même si son père aurait préféré qu’Héméra aille à Serpentard, même si Draconis préférait qu’elle ne côtoie pas la fille du Directeur du Chicaneur, même si certains Bleu et Bronze ne voyaient d’un bon œil la fille d’un Mangemort dans la tour de l’intelligence, Héméra s’en foutait. Elle était libre !
Elle voulait suivre SA voie et pas celle que d’autres choisiraient pour elle. Elle voulait faire ce qu’elle voulait, fréquenter qui elle voulait, apprendre ce qu’elle voulait !
Héméra était une Sang-Pure, une Serdaigle, une fille de Mangemort… mais elle était aussi une enfant qui avait des rêves plein la tête.
Et elle comptait bien les accomplir ces rêves. Avec le soutien discret de la mère, l’approbation silencieuse de son frère et l’aide de ses amis, elle savait qu’elle pourrait tout faire. Car elle était libre !
« Luna, il y a la présentation des clubs. On y va ? », demanda la cadette Malfoy en passant la tête à travers les rideaux du lit de Luna.
L’Héritière Lovegood sourit, posa sa revue et attrapa son manteau.
« Les nargoles m’ont encore pris mes chaussures. »
Héméra soupira. Il allait falloir qu’elle règle rapidement cette histoire de disparition. Ce n’était pas normal que les affaires de son amie disparaissent dans leur dortoir et surtout que personne ne fasse rien ! Si cela continuait, Héméra s’en fit la promesse, elle irait en parler au Dragon de Serdaigle ! La Granger lui faisait peur, mais pour sa première véritable amie, elle emprunterait un peu de courage aux Griffondores et irait voir Hermione !
« J’ai une paire dans ma malle ! Heureusement que l’on a la même pointure », sourit la fillette en partant à la recherche de sa paire de chaussures cirées.
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Grégory sourit largement à Léo. Le Serdaigle était aux anges. Leur projet de groupe de théâtre prenait forme. Ils avaient trouvé un très bon local, la professeure Vector, enseignante d’Arithmancie, leur servait de professeur référent et ils y avaient des élèves volontaires pour faire partie du projet.
Ce soir était un soir spécial. Ce soir, dans la vieille salle 103 du couloir Est, les différents clubs se présentaient devant les élèves, anciens ou nouveau.
Il y avait eu, évidement le Groupe de Course, ceux de Basket et d’Escalade. Mais la Chorale et les clubs de Sortilèges, de Bavboules ou de Quidditch étaient également venus se présenter.
Léo et Grégory avaient fait une petite présentation rapide de leur projet avant de se caler dans un coin, derrière un bureau, attendant de voir qui seraient intéressés.
Le premier venu avait été Colin. Le Poufsouffle blond avait sauté sur les deux deuxièmes années en paillant de joie. Le Théâtre était l’une de ses passions avec la photographie et il était plus qu’heureux d’avoir la possibilité d’en faire.
Puis il y avait eu une Griffondore de quatrième année, un Serdaigle et un Poufsouffle de troisième année et Lavande Brown qui étaient venus, intéressés par le projet ou poussés par la curiosité de découvrir ce qu’était du « théâtre ».
« On pourra mettre en scène Star Wars ? »
Léo gloussa en lisant la question sur son parchemin ensorcelé. Luna posait toujours d’excellentes questions.
« Ce n’est pas prévu pour cette année, mais pourquoi pas plus tard », répondit Grégory.
« Dommage, j’aurais beaucoup aimé jouer Chewbacca. Écoute. Wouwawoooou ! »
Devant les yeux écarquillés de stupeur de son ami serdaigle, Léo éclata de rire. Un jour, ils joueraient Star Wars, juste pour voir Luna grimée en Wookie !
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« Wouwawoooou ! »
Héméra haussa un sourcil et se retourna vers la source du bruit incongru. Elle ne fut qu’à moitié surprise de voir que c’était Luna. Elle secoua la tête, amusée, avant de se retourner vers son interlocuteur premier.
Son frère lui avait parlé des frères Potter, du Survivant et de l’Héritier. La jeune fille avait été impatiente de les rencontrer. Gagner le respect de Draconis n’était pas une chose aisée, loin de là. Héméra était donc très curieuse de rencontrer les deux garçons aillant réussi ce tour de force.
« J’adore cette gamine », ricana Harry Potter les yeux fixés sur Luna.
Le Survivant détourna ensuite son regard pour poser son attention sur l’enfant blonde aux yeux gris qui était assise de l’autre côté du bureau.
« Donc tu veux faire de l’escalade… »
« Oui. »
« Tu en as déjà fait ? »
« Non. »
« Tu as déjà vu des gens grimper ? »
« Non. »
« Tu as la moindre idée de comment on fait ? »
« Pas vraiment. »
« Ça va encore être simple cette histoire… J’espère que tu n’as pas le vertige », commenta Harry en donnant le lieu et l’heure du rendez-vous des nouveau-grimpeurs.
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Milicent faisait tourner sa plume entre ses doigts. Elle s’ennuyait. Elle posa la plume en équilibre sur le bout de son auriculaire et s’amusa à la garder en équilibre le plus longtemps possible. Elle s’ennuyait tellement !
Elle n’avait même plus le courage d’empêcher Blaise de faire des conneries, tellement elle s’ennuyait ! Et dire que cela faisait à peine dix minutes qu’ils étaient assis en classe de Défense. Mais qu’est-ce que foutait Lockhart ! Pas possible d’être à la bourre à son propre cours, non ?
Milicent s’apprêtait à dire à Blaise de glisser quelques boulettes d’encres sur le siège du prof lorsque la porte en haut de l’escalier s’ouvrit, laissant passer l’homme aux cheveux d’or et au sourire étincelant. Mettait-il un sort sur ses dents pour les rendre aussi blanches et artificielles ?
« Permettez-moi de vous présenter votre nouveau professeur de Défenses contre les Forces du mal… Moi ! »
Milicent laissa tomber lourdement et pas du tout discrètement sa tête sur sa table. Comment un abruti pareil pouvait-il devenir prof ? Sérieusement !
La Serpentard renifla dédaigneusement en voyant les regards enamourés de ses condisciples féminines. Elle ne comprenant vraiment pas pourquoi elles avaient toute le béguin pour cet ahuri ! Bon sang, même Daphnée, qui était loin d’être idiote, avait des petits cœurs rose fluo à paillettes dans les yeux !
« Ordre de Merlin, troisième classe, membre honoraire de la ligue de défenses contre les forces du mal et 5 fois lauréat du prix du sourire le plus charmeur décerné par Sorcière Hebdo. Mais ne parlons pas de ça, je ne me suis pas débarrassé du Spectre de la Mort en lui souriant. »
C’était hors de la compréhension de Milli. Outre le fait que l’homme avait l’age d’être leur père, il n’était même pas intéressant ! Il passait son temps à se vanter ! Il suffisait de l’écouter parler une fois ou de regarder les tableaux de la salle de classe pour comprendre qu’il n’y avait qu’une chose qui comptait à ses yeux… Luuui !
« Mon travail est de vous préparer, de vous armer, contre les créatures les plus horribles qui existent. Vous vivrez vos plus grandes peurs dans cette salle. »
Donc on va combattre des Manticores, des Acromentules, des Basiliks, des Inferi, des…
« Ne criez pas, cela pourrait les ÉNERVER ! »
« Et tu viens de faire quoi, si ce n’est crier abruti », maugréa Milicent le menton toujours posé sur la table.
« Des lutins de Cornouailles ? », ricana un Griffondore dont la Serpentard avait oublié le nom.
« Oui Monsieur Finnigan, des Lutins de Cornouailles, fraîchement capturés qui plus est. Et je ne rigolerais pas trop à votre place. Les Lutins sont de véritables petites pestes. Mais voyons plutôt comment vous vous en sortirez ! », s’exclama Lockhart avec un sourire bien trop grand pour être honnête.
Milli jura en voyant l’homme aux cheveux dorés ouvrir en grand la porte de la cage des lutins. Les petites créatures bleues commencèrent à s’éparpiller dans la salle, créant la panique. Du coin de l’œil la grande brune vit Finnigan jeter, d’un geste expert, de la poudre en cercle autour de lui. La Serpentard, poursuivie par trois lutins qui en voulaient apparemment à son sac, couru et sauta dans le cercle. Ses poursuivants s’écrasèrent avec bruit très satisfaisant contre une paroi transparente aux multiples reflets colorés.
« Tu te promènes toujours avec du sel sur toi Finnigan ? », questionna Milicent après s’être assise en tailleur sur le sol.
Le griffondore, apparemment incertain de la conduite à tenir face à l’Ennemie de la Maison, fini par choisir de ne pas déclencher de conflit.
« Je suis Irlandais, évidement que j’ai toujours du sel sur moi. »
« Je pensais que c’était des bouteilles que les Irlandais avaient toujours sur eux. »
« Méfie-toi des stéréotypes Bulstrode. Un cercle de sel repousse les Leprechauns et à peu près toutes les espèces de lutins. C’est pour cela que j’en ai toujours sur moi. »
« Cela a été utile au moins aujourd’hui », commenta Milicent en regardant ses camarades fuir la salle de classe poursuivis par des Lutins tandis que le reste des créatures finissaient de détruire complètement la pièce.
Les deux élèves, protégés par le bouclier de sel observèrent, subjugués, la destruction systématique de la salle de cours. Lorsqu’ils furent satisfaits, les Lutins sortirent par la fenêtre, en prenant soin de briser chaque carreau.
« Il y a quelque chose de beau dans ce chaos », commenta Milli en se redressant.
La Serpentard attrapa son sac de cours et glissa la lanière par-dessus son épaule.
« En fait tu es pas si méchante pour une serpentard », commenta Finnigan en regardant la grande brune sortir du cercle de sel.
Milicent Bulstrode se retourna vers lui, haussa un sourcil avant de sourire avec malice.
« Méfie-toi des stéréotypes Finnigan », déclara-t-elle avant de sortir de la salle d’un pas vif.
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Hermione n’était pas en colère. Non, Hermione était furieuse. Marcus, assis devant son devoir de Soins aux créatures Magiques, jeta un coup d’œil à sa petite-amie qui faisait les cents pas dans la Salle Commune des Serpentards.
Gemma Farley avait bien tenté de faire sortir la Serdaigle du nid des serpents mais le regard absolument meurtrier du Dragon de Serdaigle l’avait fait changer d’avis.
« Il est absolument nul à chier ! Bon sang, il nous a fait remplir un questionnaire dans lequel il nous demandait sa couleur favorite ! Mais en quoi ça va m’aider de savoir qu’il aime de jaune moutarde ou le vert caca d’oie lorsque je devrais faire face à un Détraqueur ?! » s’exclama Hermione.
« Granger, calme-toi », dit Rose Pucey sans relever la tête de son devoir de Runes.
La serdaigle jeta un regard mauvais à sa condisciple, faisant craindre à Marcus le début d’une baston. Heureusement Hermione écouta la voix de la raison et se calma.
« On va prendre un retard monstrueux pour les ASPICS avec ce type », gémis finalement la Serdaigle en s’asseyant à côté de son petit-ami.
Marcus soupira. Il était loin d’être aussi studieux qu’Hermione, mais il comprenait aisément son angoisse. Le fait de savoir que le plus grand rêve de leur prof était la paix dans le Monde ne les aiderait pas à avoir leurs ASPICS l’an prochain.
« Il va falloir bosser par nous-mêmes », dit le Capitaine de Quidditch d’un ton défaitiste.
« Et avec qui ? On a besoin d’un enseignant pour nous corriger et nous guider », fit remarquer sarcastiquement Rose, toujours en grattant sur son parchemin.
Marcus soupira. La sœur de son Poursuiveur avait raison. Il allait falloir trouver des profs.
« On peut éventuellement demander à des Septièmes années », dit John Vaisey en s’incrustant dans la discussion.
Hermione acquiesça à la proposition du préfet de cinquième année de Serpentard.
« Ouais. Ça pourrait marcher jusqu’en février. Après, ils voudront se concentrer sur leurs ASPICS. »
« Et on pourra s’occuper des cours des élèves plus jeunes », commenta Marcus.
« Vous voulez vous occuper de tous les niveaux. C’est de la folie », déclara Rose.
« On ne t’a rien demandé Pucey ! » répliqua Hermione avec hargne.
« Je ne fais que donner mon avis Granger. »
« On s’en passera, merci ! »
« STOP ! », intervint Marcus. « On se calme. Rose, s’il te plaît, tais-toi. Hermione, ne fais pas attention, Pucey est toujours comme ça. »
Le silence retomba dans la Salle Commune et les Sixièmes années s’aperçurent alors que leur discussion/dispute avait été suivie par l’ensemble des Serpentards.
« Moi ça me botterait bien un club de défenses », commenta Vincent Crabbe.
« Vous l’ouvrirez aux autres Maisons ? », demanda Harry en surgissant de derrière le canapé, des cartes et des jetons de poker en main.
Marcus pouffa de rire devant ces interventions tandis que Gemna Farley se mettait à hurler que la Salle Commune était réservée aux SERPENTARDS et non pas aux Blaireaux ou aux Aigles !
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Ginny referma son journal et le glissa dans son sac. Elle se sentait seule. Cela faisait quasiment un mois qu’elle était à Poudlard et elle ne s’y sentait pas à sa place.
Ses camarades de dortoirs se connaissaient d’avant l’École et Ginny n’avait pas réussi à rentrer dans leur trio. En cours, elle s’asseyait à côté de Andrew Kirk, un né de moldu d’origine américaine qui rêvait de suivre les traces de Neil Armstrong, qui que ce soit, et d’explorer les étoiles.
Ginny n’était pas vraiment proche de lui, il était trop rêveur, trop dans son monde pour que la jeune Griffondore le voit comme autre chose qu’un camarade de classe de compagnie agréable.
Non, vraiment, Ginny ne se sentait pas à sa place à Poudlard. Sa seule vraie amie était Luna. Mais Luna était à Serdaigle et Luna avait désormais Malfoy fille pour lui tenir compagnie.
Ses frères ne s’occupaient pas non plus d’elle. Non pas qu’elle veuille leur aide mais… un petit geste d’affection de temps en temps…
Fred et George étaient encore et toujours en train de prévoir des mauvais coups, en vadrouille dans Poudlard ou entrain de s’entraîner au Quidditch, Ron se désolait sur sa baguette cassée lors de son arrivée brutale à Poudlard en voiture volante avec les Jumeaux et Percy…
Ginny savait que Percy veillait sur elle à sa façon. Son grand frère n’avait jamais été vraiment à l’aise dans ses relations avec autrui, mais il aimait sa famille. Si elle avait un problème et qu’elle allait voit Percy, il l’aiderait. Mais il ne ferait pas le premier pas.
Non, vraiment, Ginny se sentait seule. Heureusement qu’elle avait Tom. Lui, il l’écoutait et la réconfortait. C’était agréable d’avoir toujours un ami dans sa poche pour se confier.
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Hermione décacheta la lettre avec un brin d’impatience. Amanda lui répondait enfin ! L’aînée des Granger avait écrit à sa marraine quelques jours auparavant pour la prévenir qu’elle était arrière-grande marraine !
En effet, Grégory, bien qu’il ne soit qu’en deuxième année avait pris une filleule. Les premières années étaient plus nombreux que les troisièmes du coup les Serdaigles avaient triché pour que tout le monde ait un parrain.
Roger avait râlé en découvrant qu’il était devenu grand-parrain un an avant l’heure, mais le mal avait été fait, Grégory Goyle était devenu le parrain de Luna Lovegood. Hermione qui connaissait très bien son arrière-petite-filleule avait éclaté de rire. Sa lignée était entre de bonnes mains !
Amanda, dans sa lettre, félicitait Hermione avant de donner de ses nouvelles. L’ancienne Serdaigle avait été engagée comme Langue-de-Plomb au ministère et elle s’éclatait à son boulot. Son formateur était un ancien Serpentard qui, malgré le fait qu’il soit assez taciturne, était sympathique et bon pédagogue.
Amanda s’était installée en colocation dans le Londres Moldu avec Nymphadora Tonk, une Poufsouffle d’un an son aînée, qui travaillait comme apprentie Auror. Les deux jeunes femmes s’entendaient comme larrons en foire et leur colocation marchait bien.
La marraine d’Hermione avait également trouvé des pistes pour retrouver sa famille biologique, ce qui l’emplissait autant de joie que d’angoisse.
Le seul regret d’Amanda était le fait qu’elle ne voyait presque plus Terence. Son petit ami qui préparait le concourt de médicomage s’était plongé dans ses cours de médecine et n’en sortait quasiment pas.
L’ancienne Serdaigle avait également eut une idée intéressante. Elle proposait de chercher tous les membres de leur Lignée et de faire un repas pour rencontrer tous le monde.
Hermione sourit en refermant la lettre. Elle était heureuse d’avoir des nouvelles de la Serdaigle qui l’avait aidée et guidée lors de son arrivée à Poudlard. Et puis cette idée de réunion était sympa.
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Severus n’était pas nerveux… Pas tendu… Pas irritable… Pas du tout… Ce n’était pas comme si même les Serpentards avaient peur d’aller en cours de Potions depuis deux semaines.
L’ancien directeur de Maison s’apprêtait à incendier Jason Samuels à cause de la mauvaise couleur de sa potion lorsqu’une forte lumière rouge s’alluma sur son bureau. Le sorcier se rua vers le meuble et ses yeux s’écarquillèrent en voyant que c’était bel et bien la pierre qui venait de s’allumer.
« Diggory ! »
Le Préfet de Poufsouffle bondit sur son siège.
« Le cours est terminé, assurez-vous que tous les feux soient éteints, les chaudrons vidés, les paillasses propres et les ingrédients rangés à leur place. Vous êtes responsables de l’état de ma salle Diggory ! », dit le potionniste avant de sortir, quasiment en courant, de sa salle de classe, plantant là ses élèves.
Les cornichons pouvaient bien se gérer tous seuls un moment.
Le sorcier bondit dans l’escalier, avalant les marches trois par trois. Tous les élèves étant en cours, il se permit de trottiner dans le Hall avant de se mettre franchement à courir dans le Parc. A peine avait-il franchi les barrières de l’école qu’il transplanait.
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Alice observait avec un rien de fascination le petit être dans son pyjama vert et jaune qui était blotti contre elle. Elle avait donné la vie. Pour la seconde fois.
« Tu peux la toucher, tu ne vas pas la casser, tu sais. », dit Alice à voix basse à son époux.
Severus en blouse avec une charlotte bleue sur la tête et des magnifiques surchaussures en papier avait déboulé dans la salle d’accouchement peu après que Alice y fut emmenée. La sorcière, malgré le fait que les médecins l’aient gavée d’antidouleur avait été ravie de la présence de Severus à ses côtés. Elle lui avait également broyé la main lorsque la morphine avait cessé de faire effet.
Si Alice était émerveillait par sa fille, Severus, lui, semblait avoir eut une révélation divine. Il était père. Et la nouvelle semblait l’avoir frappé avec la délicatesse d’un 35 tonnes. L’homme nouvellement père était juste terrifié à l’idée de faire du mal à son enfant. Elle était si petite, si fragile ! Sa petite main pouvait à peine faire le tour de son index !
Une infirmière récupéra l’enfant avec douceur et la plaça délicatement dans les bras de Severus, sans lui laisser le choix. Elle lui indiqua comment tenir correctement le bébé avant de filer dans voir d’autres patients.
Severus, complètement figé, finit par se détendre. Il se déplaça pour s’asseoir dans le fauteuil qui était installé à gauche du lit d’hôpital. Alice sourit aux manières si rigides de son époux, ce qui lui valut un regard noir de la part de Severus.
Le Potionniste observa le visage encore rouge de l’enfant, son petit nez rond, ses yeux fermés bordés de petits cils bien noirs et la touffe de cheveux ébène en pétard qui surmontait le crane de sa fille.
Sa fille.
« Bienvenue Sarah Pétunia Snape », murmura doucement Severus en berçant avec douceur le petit être dans ses bras.
« Et moi, je peux voir ma sœur ? »
« Neville ? Mais qu’est-ce que tu fais là ? »