Changements !
Blablaba : Lettre
Blablabla : Prophétie
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Changements !
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Hagrid était désespéré et dégoûté.
Cette convocation au Ministère avait été une véritable catastrophe. Le conseil de sécurité avait étudié le cas de Buck. Le Professeur de Soins aux Créatures Magiques, semi-géant ayant eu sa baguette cassée sans procès lorsqu'il avait 13 ans, s'était retrouvé face à une trentaine de vieillards égocentriques, narcissiques et racistes.
Hagrid s'était plutôt bien défendu. Il avait mis son plus beau costume et avait tenté de coiffer ses cheveux hirsutes. Il avait prononcé le discourt de défense sans hésitation, sans bafouiller et sans trembler. Il s'était beaucoup entraîné avec Svetlana et étonnamment avec Draconis Malfoy.
C'était d'ailleurs eux, aidés de Neville et Dennis qui avait écrit ce discours. Ils avaient fait de très nombreuses recherches, passant des heures à la Bibliothèque, cherchant des précédents pouvant sauver Buck.
Après lui, l'attaquant, Lord Urquhart avait pris la parole. Hagrid ne se souvenait plus de ce qu'il avait dit. Il avait l'impression d'avoir passé tout ce temps sous l'eau, les sons arrivant distordus à ses oreilles.
Seule la condamnation à mort de Buck avait résonné clairement dans la grande antichambre.
Hagrid avait vaguement espéré que Lord Malfoy prendrait la parole en faveur de l'hippogriffe étant donné que Draconis avait beaucoup aidé pour la préparation du procès. Mais Lord Malfoy n'avait rien dit. Ni en bien, ni en mal.
Buck allait être mis à mort ! Assassiné !
La date était prévue pour fin juin.
En attendant Hagrid avait mis Buck à l'abri et était allé de bourrer la gueule aux trois balais. Il voulait oublier. Ce soir, il voulait ne plus penser à l'injustice du monde, à la mort d'un animal magnifique et aux salauds qui achetaient les jurés.
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Sebastian Lund soupira une énième fois. La salle d'entraînement dans laquelle il se trouvait venait d'être complètement recouverte de rouge sur un rayon de quatre ou cinq mètres autour des deux étudiants et de leur professeure.
« Je te hais », grimaça-t-il en tentant vainement d'ignorer Ulysse qui se roulait par terre en pleurant de rire.
« Pas de ma faute », bouda Harmony en essuyant le sang qui lui couvrait le visage.
« Si Miss Mallard, c'est de votre faute. Vous avez fait une erreur stupide et vous n'avez absolument pas pris en compte l'inclinaison de votre magie. Vous avez complètement foiré votre sort et cela a causé l'explosion de vos ingrédients et notamment de votre bol de sang. »
Sebastian ricana. Le Professeur Cooper était elle aussi couverte de sang. Ses cheveux couleur cuivre étaient teintés de rouge et son visage à moitié couvert d'hémoglobine affichaient une mine absolument blasée.
Autour du trio ensanglanté le sol était couvert d'hémoglobine. Le liquide, rouge, poisseux et chaud, sentait fortement le fer. Sebastian avait la tête qui tournait. Il avait beau étudier à l'Institut d'Enseignement Magique de Louisiane depuis trois ans, il avait toujours du mal avec l'odeur du sang. Après tout, lui était spécialisé dans les Arts de l'Esprit et le Vaudou, pas en sanguimagie.
« Ulysse ! Arrête de rire ! », cria Harmony en sautant sur l'homme au look de surfeur californien.
Celui-ci glapit de façon fort peu virile avant d'éjecter la petite qui lui avait sauté dessus, le couvrant de sang. Sebastian connaissait Harmony depuis trois ans, depuis son entrée à l'Institut en fait. Il avait toujours vu Ulysse dans son ombre. L'homme ne quittait jamais Harmony. Leur relation était quelque chose que Sebastian n'avait toujours pas réussi à comprendre. Ulysse était à la fois un grand-frère, un garde du corps, un camarade de jeu et d'étude et un confident pour Harmony.
Dans le fond de la salle Harmony et Ulysse bataillaient joyeusement. Le grand blond lançait des boules de feu sur la plus jeune qui sautillait pour esquiver les projectiles avant de lui renvoyer des malédictions peu reluisantes à la tête.
L'enseignante leva les yeux au ciel. Depuis l'arrivée que de la jeune Mallard Freya avait pris l'habitude des « batailles » entre son élève et Ulysse. C'était quelque chose de régulier. Heureusement, ils avaient la présence d'esprit de se battre uniquement sur les terrains d'entraînement.
« Miss Mallard, vous nettoierez vos bêtises une fois que vous aurez fini de battre Mr Mètis. »
« Oui Professeur ! »
« Mr Lund, je vous conseille d'aller prendre une douche rapidement. Le sang coagulé dans les cheveux est une véritable horreur à faire partir. »
Sebastian acquiesça du chef. Il avait connu lui aussi son lot d'erreur. La dernière fois qu'il avait essayé de manipuler un corps, il l'avait fait exploser. Il avait recouvert les murs de la salle d'entraînement avec des bouts d'organes. Il avait passé une demi-journée entière à tout retirer.
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En fin d'après-midi Harmony le rejoignit avec un grand sourire. Elle avait changé de vêtements, troquant son T-shirt et son bermuda couverts de sang contre une robe de coton vert. Ses cheveux encore mouillés tombaient librement dans son dos.
« Je te maudis gamine », grogna Ulysse en s'asseyant aux côtés des deux enfants.
« Tu as perdu ta chemise hawaïenne ? », se moqua Sebastian avec un sourire mauvais.
Le grand blond maugréa dans sa barbe. Harmony lui avait pourri ses fringues lorsqu'elle lui avait sauté dessus. Et il n'en avait pas de rechange. Du coup, il avait dû emprunter un vieux jogging et un sweat-shirt au logo de l'Institut à l'infirmerie.
Sebastian ricana. Il aimait voir Ulysse dans la panade. Le vieux sorcier était pire qu'un gamin et voir ses bêtises ou celle de sa jumelle maléfique lui revenir dans la poire était très satisfaisant.
« Tu sais ce que tu fais pendant les vacances d'été ? », demanda Sebastian en avalant une grande bouchée de cookies.
« Je sais pas. J'ignore même si je vais rester là jusqu'à la fin de l'année. Si Brook décide de partir de l'autre côté du monde demain, je suivrais. Et toi ?
« J'aimerais aller faire un tour au Japon visiter des labos de technomagie et rencontrer des experts ! Ce serait tellement cool ! »
« Effectivement. Mais tu parles japonais ? »
« J'ai des bases solides. Hey ! C'est quoi ce regard ! Je m'ennuyais ! »
Harmony gloussa, heureuse. Sebastian sourit. Elle était mignonne et ses grands yeux verts avec des éclats noisette étaient absolument somptueux…
Oh merde ! Il était foutu.
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Le Grand Tournoi d'Échec avait commencé en début de semaine et ce soir, c'était la finale. Comme chaque année depuis plus de deux siècles les matchs avaient lieu de nuit en plein cœur du parc sur des échiquiers moldus.
Cette année le tournoi avait failli être annulé. Entre les détraqueurs et les Aurors, il était absolument impossible de braver le couvre-feu et d'aller dans le Parc.
Les Lestranges avaient été aperçu par des moldus, s'éloignant de la région. Cela avait réduit la tension générale dans l'École. Mais les professeurs et Aurors restaient sur le qui-vive et pour le plus grand malheur de tout le monde, le Ministère n'avait pas rappelé les Détraqueurs gardant l'enceinte de Poudlard. S'installer dans le parc, bien après le couvre-feu, dans la plus grande illégalité était donc impensable.
Heureusement les étudiants étaient adaptables et le tournoi s'était installé temporairement dans le château, dans une grande salle au septième étage près de la tapisserie des trolls en tutus.
Ron analysa rapidement le plateau de marbre blanc et rose et planifia ses prochains coups. Il avait encore un peu de temps. Son regard balaya la foule. Il reconnut sans peine Harry avec sa grande cape grenat, sa capuche au sombre liseré argent remontée sur la tête et le visage caché derrière un loup de satin noir. À ses côtés se tenaient son frère et Su. Le premier était tout en noir tandis que la seconde avait une cape émeraude aux motifs dorés et un masque de carnaval blanc et vert.
Son adversaire bougea sa pièce. Ron jura mentalement. C'était la pire des possibilités parmi toutes celle qu'il avait calculé. Il n'avait que deux choix d'actions et les deux comportaient de gros risques. La probabilité qu'il perde était très élevée. Mais bon, il avait déjà réussi à atteindre la finale, c'était pas si mal.
En face son adversaire afficha un sourire satisfait après que Ron eu joué.
« Échec »
Ron grimaça. Il avait perdu. Au mieux, il tiendrait encore cinq coups. Mais il était piégé. Il le savait et son adversaire, cachée derrière un masque de porcelaine aux traits lupins et une grande cape cyan aux broderies argent le savait aussi. Le jeune Weasley décida de tirer sa révérence avec panache et déplaça sa pièce.
Comme prévu il fut échec et mat en 5 tours. Mais cela en valait la peine. Cela avait été une belle partie. Corbeau Rouge serra la main de Lune en la félicitant pour cette partie.
« C'était un beau match. Tu es un bon adversaire. L'année prochaine, tu seras certainement sur la première marche du podium », lui répondit Lune avant de partir inscrire son nom sur le plateau des gagnants.
Derrière son loup de plumes rouges Ron sourit. Oui, l'année prochaine il serait gagnant !
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L'air était étonnamment chaud pour ce début de mois de mai. Par la fenêtre ouverte Albus pouvait entendre le chant des grillons. Le vieux sorcier soupira. Parfois son travail de Directeur était vraiment une plaie… Surtout lorsque la paperasse s'accumulait comme en cette période de l'année. Être Directeur était pénible au moment des inscriptions aux BUSES et ASPICS.
Albus attrapa le dossier suivant. Dans la majorité des cas la procédure était simple. Il suffisait d'inscrire les étudiants de cinquième et septième années aux épreuves correspondantes. C'était fastidieux mais simple. Mais parfois il y avait des complications.
Parfois des enseignants proposaient à des étudiants de passer certaines épreuves en avance. Ils montaient alors un dossier et le présentaient au Directeur. Celui-ci devait alors étudier la demande et choisir si l'étudiant devait effectivement passer lesdites épreuves.
Cette année Albus avait une dizaine de dossiers à étudier. Il y avait plusieurs cas assez faciles. Mr Longdubas par exemple. Chourave parlait de son petit prodige en Botanique depuis que le Gryffondor était entré à Poudlard. Le Directeur savait avant même d'avoir ouvert le dossier qu'il allait accepter la demande de sa professeure de Botanique. Mr Longdubas allait passer sa BUSE de Botanique le mois prochain avec un an d'avance.
Albus évacua rapidement les dossiers jusqu'à ce qu'il n'en reste plus que deux. Tous avaient été accepté. Les enseignants ne déposaient des dossiers que lorsqu'ils étaient absolument certains de la qualité de leurs élèves et lorsque les dits élèves étaient d'accord.
Les deux derniers dossiers étaient ceux des deux Potter. Albus avait été plus qu'hésitant en recevant les demandes. Léo et Harry Potter n'étaient qu'en troisième année. Ils allaient avoir deux ans d'avance dans certaines matières. C'était beaucoup.
Mais Bathsheba, Filius, Severus et Minerva avaient longuement plaidé leurs causes. Les Potter étaient brillants en Runes et Sortilèges pour Harry et Métamorphose et Potion pour Léo. Albus avait fini par se laisser convaincre. Dans le pire des cas les petiots échoueraient et repasseraient leurs BUSES dans deux ans.
Albus apposa sa dernière signature et posa le dernier dossier sur la haute, très haute pile. Demain il les apporterait au Ministère. Ils seraient enregistrés à l'Académie des examinateurs magiques qui s'occupera ensuite de lui pondre un planning d'épreuves.
Le vieux Directeur attrapa un bonbon au citron et le goba sans plus attendre. Il avait encore un dossier important à traiter. Un dossier en lien avec le jeune Longdubas d'ailleurs. Celui-ci avait un correspondant brésilien du nom de Abraao Coelho étudiant à Castelobruxo.
Albus gloussa. Il se souvenait très bien de la visite de la directrice Benedita Dourado à l'école Poudlard au début des années 50. Elle s'était moquée du directeur de l'époque, Armando Dippet, après que ce dernier se soit plaint de Peeves. Lady Dourado avait proposé de lui envoyer des Caipora pour lui « montrer ce qu'est vraiment un problème ». Armando avait refusé, sans grande surprise.
Cela faisait bien longtemps que le vieux sorcier n'avait pas eu de nouvelle de sa consœur de l'autre côté de l'Atlantide. Et voici que plus de quarante ans après une demande d'échange atterrissait sur son bureau.
La proposition était celle classique. Les étudiants passeraient un an dans l'école de l'autre, chacun leur tour. Le tout était de savoir qui irait où en premier. L'idéal serait sans aucun doute que le jeune Mr Coelho vienne à Poudlard pour l'année scolaire 1994-1995 et que Mr Longdubas aille à Castelobruxo pour l'année 1995-1996. De cette façon Mr Longdubas pourrait passer ses BUSES restantes sans problème. Et puis s i le projet du Ministère se concrétisait, Mr Coelho passerait une année des plus intéressantes à Poudlard.
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« Les gars ! Je l'ai, je l'ai ! »
George releva la tête de son devoir de métamorphose et croisa le regard de Lee. Celui-ci souriait comme un dément en agitant un parchemin.
« Ça pas été de la tarte », poursuivit le meilleur ami des jumeaux en s'asseyant entre Fred et George. « Mais je l'ai eu. J'ai contacté la Gazette qui m'a envoyé chié puis le Chicaneur. Le père de Loufoca est sympa, même si un peu fêlé. »
« Nickel. Bon voyons ça. »
Fred poussa dans un coin les bouquins de cours, leurs essais et leurs brouillons. Il attrapa un parchemin vierge et un encrier. Ils allaient avoir du boulot. Heureusement que c'était vendredi soir !
« Voici la totalité des équipes participant à la Coupe du Monde et leur répartition par poule. »
« Huit poules de sept équipes chacune. Ça en fait du monde. »
« Oui. Et ça va en faire des paris. Il va falloir qu'on étudie ça avec attention. Il y a moyen de se faire pas mal de blé. »
Cela leur avait pris le week-end mais George, Lee et lui avaient étudié toutes les équipes et monté des prognostiques. Ils avaient ensuite rempli les grilles de paris des bookmakers de Gringotts.
Au départ les trois Gryffondors avaient imaginé contacter plusieurs Bookmakers du Chemin de Traverse ou de l'Allée des Embrumes. De manière très étonnante, c'était Léo Potter qui leur avait conseillé de plutôt passer par les Gobelins. Leurs commissions étaient plus élevées, mais ils payaient toujours.
Les jumeaux et Lee avaient suivi ce conseil. Ils avaient halluciné en voyant la solidité de l'organisation des bookmakers gobelins.
Pour l'instant les paris portaient uniquement sur les phases de poule. Il y avait huit poules de sept équipes. Parmi ces sept équipes, les deux meilleures étaient sélectionnées pour les huitièmes de finale. Les gobelins proposaient donc de parier sur le nom des équipes atteignant les huitièmes de finale. Pour la phase d'après qui serait à élimination directe, ils mettraient en place un autre système de paris.
George avait halluciné en voyant le nombre d'étudiants qui avait fait des paris. Jamais il n'aurait pensé que quasiment une centaine de leurs condisciples allaient parier. Les mises montaient de quelques noises à plusieurs dizaines de Gallions. Les Potter étaient à la fois joueurs et riches. George était sceptique. Personnellement, il ne parierait pas sur la sélection de l'Irlande dans la poule 5. Dans cette poule là, les concurrents les plus sérieux étaient le Brésil, la Croatie et le Canada.
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Dans le quartier général du FUCM l'ambiance était tendue. L'heure fatidique approchait à grands pas. Plus qu'une poignée de minute à attendre et les résultats tant attendus tomberaient et la France magique aurait un nouveau dirigeant.
Les gens étaient nerveux. Léonard vibrait littéralement d'impatience tandis qu'à ses cotés Marlène faisait craquer toutes ses phalanges les unes après les autres. Un peu plus loin, assise dans un large fauteuil de cuir brun Pernelle méditait. Elle peinait à garder une façade calme et sereine. Elle aussi, malgré ses centenaires d'existence avait du mal à garder son calme.
Ce qui se passait ce soir, qu'ils gagnent ou perdent, était historique. Pour la première fois de l'Histoire, un parti de Créatures Magiques et sorciers pro-créatures était arrivé au second tour de la Présidentielle. Les sondages les donnaient gagnant, mais Pernelle savait qu'il ne fallait pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. Elle ne voulait pas avoir de faux espoirs.
« Cinq ! Quatre ! Trois ! Deux ! Un ! »
Lentement une photo apparue sur le vaste miroir double sens installé sur l'un des murs de la salle. Elle montrait une femme magnifique aux dents lisses et blanches dont les longs cheveux blonds avaient été tressés en couronne.
Marlène bondit au cou de Léonard le serrant contre elle en criant de joie. Apolline laissa échapper quelques larmes, un sourire gigantesque sur son visage de porcelaine. Son époux, François Delacour papillonnait des yeux, assommé par la nouvelle. Pernelle se leva et traversa la foule en délire pour aller féliciter la nouvelle Présidente de la France Magique.
Au milieu de la liesse générale, submergée par l'euphorie générale Tonks se tourna vers Remus qui avait un grand sourire débile sur le visage.
« Quand tu m'as proposé une sortie en France, je ne m'attendais pas à ça. »
Le Loup-Garou éclata de rire, heureux comme un enfant. Ses yeux pétillaient de joie. Il avait défait les premiers boutons de sa chemise et remonté ses manches. Il attrapa deux flûtes de champagnes sur un plateau volant et en offrit une à Tonks.
« Je ne fais jamais rien comme tous le monde ! Viens, on va saluer Apolline ! »
Prenant la main de la métamorphomage dans la sienne, il fendit la foule en direction de la Demie-Velane. Remus avait eu l'occasion de discuter régulièrement avec Mme Delacour au fil des années. Elle était l'une des émissaires d'une des trois plus grandes Enclaves Vélane de France et lui-même était le Bêta de la Meute du Nord, la plus grande et puissante meute de Lycanthropes d'Europe Occidentale.
Tonks, habillée d'une robe à fleur et de sandales ouvertes se sentit particulièrement pas à sa place face à la nouvelle Présidente. Celle-ci vêtue d'un tailleur gris perle et d'escarpins vernis était très impressionnante. Heureusement son époux, un petit sorcier enrobé avec une barbichette noire et pointue était absolument adorable et très gentil. Il avait mis Tonks à l'aise très vite.
La salle était bruyante. Les gens riaient, parlaient, planifiaient. Le futur leur tendait les bras. La prochaine étape primordiale pour le FUCM était les législatives en juin. Le parti de la nouvelle Présidente devait récupérer la majorité à l'Assemblée afin d'éviter que le Parti Tradition, l'ancien parti au pouvoir ne leur mette trop de bâtons dans les roues.
Tonks discuta un peu avec un homme nommé Aramis qui avait l'air aussi perdu qu'elle. Il lui annonça revenir d'un très, très long voyage et ne pas s'être encore habitué aux changements survenus depuis son départ.
Remus et Tonks finirent par s'éclipser. Ils partirent en riant dans les rues de la capitale française. Le Paris Magique était euphorique et les gens célébraient la victoire du FUCM dans les rues. Ils étaient heureux et fous. Eux aussi avaient la vie devant eux. Ils finirent dans un boui-boui du quartier latin dont Tonks était absolument incapable de souvenir du nom.
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Le ciel était bleu, le soleil brillait et le vent était aux abonnés absents. Hermione vérifia dans son sac qu'elle avait bien les peintures et les drapeaux. Tandis qu'elle grimpait dans les gradins à la suite de Pénélope, elle vit du coin de l'œil l'équipe de gryffondor rentrer dans leurs vestiaires.
Les gradins se remplirent rapidement. L'ambiance était électrique. Serpentard et Gryffondor s'affrontaient pour la Coupe. Dans les gradins le rouge et le vert se disputaient méchamment le terrain. Hermione était habillée en vert avec les cheveux teints en argent. À ses côtés, Pénélope et Katrina étaient grimées de la même manière.
Un peu plus loin Harry sautillait comme un dingue au milieu des supporters des Lions. Avec sa tenue émeraude, son visage argenté et ses cheveux dressés bicolores, il faisait un peu tache au milieu des Rouges et Ors. Mais bon, cela n'avait pas l'air de la gêner.
Une ovation monstrueuse secoua le stade lorsque les deux équipes entrèrent sur le terrain. Même l'ambiance dans la tribune des enseignants était électrique. Hermione repéra aisément son parrain qui avait abandonné ses éternelles tenues noires pour une verte et argent.
« Voici l'équipe de Gryffondor ! » s'écria Lee Jordan qui assurait le commentaire du match comme d'habitude. « Hooper, Bell, Johnson, Spinnet, Dubois, Weasley et Weasley. Reconnue comme la meilleure équipe que Poudlard ait jamais eue depuis un bon nombre d'année ! »
Son commentaire déclencha des huées féroces chez les supporters des Serpentards et des exclamations réjouies chez ceux des Gryffondors.
« Et voici l'équipe de Serpentard. Potter, Flint, Malfoy, Montague, Bole, Derrick et Bletchey. »
Hermione bondit sur son siège en hurlant comme une démente lorsque Marcus fut appelé. Oui, elle avait l'air débile, mais qu'en avait-elle à faire ! Sur le terrain, comme demandé par Mme Bibine, les deux capitaines allèrent se serrer la main. Le sourire de Marcus était à la fois sauvage et crispé tandis qu'il tentait d'écraser la main de Dubois.
« Enfournez vos balais. Trois… Deux… Un… »
Au coup de sifflet les quatorze joueurs s'envolèrent. Les balles furent libérées et une poursuiveuse de Gryffondor s'empara du Souafle. Elle fila vers les buts mais fut interceptée par Draconis qui lui prit la balle avant de filer dans l'autre sens.
Divers cognards furent échangés avant que les Rouges et Ors marquent le premier but. Hermione perdit rapidement le souafle des yeux. Elle n'était pas une grande fan du jeu, elle venait principalement pour voir Marcus jouer. D'ailleurs lorsque l'un des Batteurs des Lions frappa Marcus de sa batte, envoyant sa tête s'écraser contre le manche de son balai, Hermione bondit de son siège, jurant comme un marin saoul, levant son poing vers le batteur roux.
« CREVARD ! FILS DE RAT CREVÉ ! RACLURE DE PANGOLIN ! »
« Hermione… »
« MARGOULIN DE PELLE A GAUFRE ! »
« Hermione du calme », rit Pénélope en posant une main sur l'épaule de sa camarade de dortoir. « Du calme… zen… »
« Mais ! T'as vu ! T'as vu ce qu'il a fait ce… Arrg ! »
Pénélope gloussa devant l'énervement manifeste de son amie.
« C'est pas bien ce qu'a fait Weasley, mais ton copain n'a pas vraiment suivi les règles non plus. D'ailleurs Bibine a sifflé un penalty pour chaque équipe. »
Gryffondor marqua et Serpentard fut bloqué par Dubois. Harry devait avouer que son ancien capitaine était toujours aussi bon dans cette nouvelle réalité. Le Poufsouffle était grandement amusé de venir squatter au milieu des Rouges et Ors grimé en petit serpent. Les lionceaux avaient bugué un moment et avaient fini par laisser coulé. Ils ne gagneraient pas face au Survivant. C'était une telle tête de mule. Personne ne pouvait le faire changer d'idée lorsqu'il avait décidé de quelque chose.
Harry grimaça en voyant les joueurs des deux équipes piétiner allègrement la ligne de la légalité. Personne n'était innocent, mais il fallait avouer que les Verts et Argents étaient plus violents et moins discret.
« TRENTE A ZÉRO ! BIEN FAIT POUR VOUS BANDE DE SALES TRICHEURS ! »
« JORDAN ! Soyez moins partial dans vos commentaires ! »
« Je dis les choses telles qu'elles sont professeure ! »
Harry éclata de rire en entendant Lee Jordan et le Professeur McGonagall. Ces deux-là étaient toujours très amusants à entendre. Sur le terrain le match avait repris avec violence. En une petite dizaine de minutes Serpentard égalisa. La tension montait dans les gradins. Tout le monde était sur les nerfs.
« LA ! »
Un élève pointait les deux attrapeurs qui fonçaient vers les pieds des buts de Serpentard. Léo était en tête. Il allait vite, très vite. Et brusquement, il vira sur la gauche. Hooper, l'attrapeur des Gryffondore s'écrasa violemment contre le poteau. Harry éclata de rire tandis que Lee poussait de tels jurons dans le porte-voix magique que le professeur McGonagall essaya de le lui arracher des mains.
« Désolé, désolé professeur, ça ne se reproduira plus ! »
Harry continua de glousser alors que le jeu devenait de plus en plus violent et de moins en moins réglementaire. Le match partait violemment en sucette. Les batteurs ne tapaient pas que des cognards, les poursuiveurs usaient des pires tactiques, le gardien des Serpentards avait les deux épaules en miette suite à une rencontre violente avec l'une des poursuiveuses des Lions, poursuiveuse que Marcs avait d'ailleurs jeté hors de son balai quelques minutes après. Sur le terrain Mme Bibine s'arrachait les cheveux devant cet étalage de fautes volontaires.
« ELLE MARQUE ! ELLE MARQUE ! Gryffondor mène par cent quarante à cent vingt ! »
Harry jura. Le match était tendu. Cette année Serdaigle avait très bien mené sa barque. Ils avaient actuellement la coupe de Quidditch. Mais Les Lions et les Serpents pouvaient y prétendre sous certaines circonstances. Serpentard devait gagner avec un score supérieur à deux cent soixante et Gryffondor avec un score de trois cents points. C'était énorme, mais les Gryffondors étaient plutôt bien partis pour réussir ce pari.
Sauf si…
Harry hurla lorsque Léo plongea. Il avait vu le Vif d'Or. La poursuite entre les deux attrapeurs commença. Ils zigzaguèrent entre leurs équipiers, fusèrent vers la tribune enseignante avant de virer quasiment à 180 degrés. C'était absolument magnifique à voir. Léo était aplati sur le manche de son balai, mais il perdait lentement mais sûrement du terrain. Hopper avait un Éclair de Feu et la qualité de son matériel lui permettait de grignoter du terrain sur le Serpentard.
Hooper doubla Léo et attrapa le Vif. Le temps sembla s'arrêter. Et la moitié du stage explosa de joie. Oubliant toute dignité Percy attrapa Harry par le cou et le serra contre lui en sautant sur place comme un dément.
« Katie a marqué ! Katie a marqué ! Pendant qu'ils courraient après le Vif Katie a marqué ! On a la Coupe ! »
Le Survivant, toujours grimé en Vert et Argent fut entraîné dans la marée de supporters Rouges et Ors. Ils déferlaient en vagues successives sur le terrain, attrapant et hissant sur leurs épaules l'équipe qui venaient de se laisser descendre vers le sol, leurs bras enchevêtrés dans leurs étreintes.
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Harry jouait inconsciemment avec sa baguette. Le bois poli tournoyait entre ses doigts, crachant de petites étincelles multicolores qui s'éteignaient en tournoyant vers le sol. Haha, si le Maugrey d'Avant le voyait faire cela, il lui passerait une de ces brasses !
« Ne joue pas avec ta baguette ! Vigilance constante ! Si un Mangemort apparaît, tu seras mort avant d'avoir ta baguette en position ! »
Bah, ce n'était pas comme si Harry avait encore BESOIN de sa baguette. C'était un outil facilitateur. Mais dans les faits, entre son expérience d'Avant et ses capacités magiques actuelles… il pouvait tuer un type d'un simple geste, avec ou sans baguette.
La joie d'être le Maître des Morts.
(Et d'avoir été en couple avec une Mage de Guerre pendant une dizaine d'années. Harmony était d éjà très dangereuse dans le Monde d'Avant. )
« Potter. »
La voix trop grave et un peu rocailleuse sortit Harry de ces pensées. Il sourit.
« Weasley numéro 3. »
Percy leva les yeux au ciel. Il s'assit sur le parapet aux côtés de Harry, balançant ses pieds dans le vide.
« Comment tu es arrivé ici ? », demanda Harry, un peu curieux.
Lui-même était un grimpeur assez expérimenté . Rejoindre le sommet de la Tour Nord n'était pas si compliqué. Mais Percy n'avait pas escaladé.
« Magie. »
Harry gloussa. Il l'avait bien cherché.
« De quoi voulais-tu parler ? » demanda le Survivant.
« C'est assez compliqué. »
« Lié aux Souvenirs ? »
Souvenirs. Un joli terme pour désigner les vagues d'informations chaotiques venant d'une autre vie qui envahissaient Percy le transformant fondamentalement. Harry ignorait comment le reste de la fratrie Weasley était passée à côté, mais le Préfet avait les yeux bleus en début d'année et ils étaient verts en juin !
« Non. Les Souvenirs sont mon passé. C'est de l'avenir que je dois me préoccuper désormais. »
« Tu as fait ton choix ? »
« Oui. Je vais accepter la proposition. »
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Harry était dans un état de douce euphorie depuis une dizaine de jours. La victoire de Gryffondor lui avait mis du baume au cœur. Même en étant un Poufsouffle dans cette vie et même avec un frère à Serpentard, l'équipe des Rouges et Ors avait une place spéciale dans son cœur.
Harry chantonnait à voix basse en traversant l'un des patios. Il pouvait voir du coin de l'œil beaucoup de ses camarades en pleines révisions. Le château était bien silencieux en cette période de l'année et malgré le temps radieux il n'y avait personne dans le parc allongé dans l'herbe ou trempant leurs pieds dans l'eau. Tout le monde était en révision. Même les jumeaux Weasley avaient été surpris en train de réviser. C'était Héméra et Luna qui les avaient vus et Ginny qui s'était chargé de rependre la nouvelle.
Cela avait fait ricaner Hermione pendant trente secondes avant qu'elle se replonge dans ses révisions. La majorité des Septièmes années s'étaient réunis pour travailler ensemble. Même les Lions et les Serpents avaient conclu une trêve sous les regards foudroyants du Dragon de Serdaigle.
Harry rejoignit Roger Davies et les autres élèves de cinquième années révisant pour leur BUSE de Runes. Il avait été inscrit aux BUSES de Sortilèges et de Runes et Léo à celles de Métamorphose et Potion. Pour le reste de leurs matières, ils passeraient les examens normaux de fin de troisième année.
Un silence encore plus profond envahi le château durant la semaine d'examen de fin d'année. Tout le monde était en épreuve sauf les cinquièmes et septièmes années qui passeraient leurs examens la semaine suivante.
Le lundi le bal avait été ouvert par l'épreuve de Métamorphose. Léo avait accompagné ses amis jusque devant la salle en leur souhaitant bon courage. En sortant les étudiants étaient un peu grisâtres. Ils avaient dut changer une théière en tortue. Milicent s'en était très bien sortie comme d'habitude, Blaise avait transformé sa théière en bébé tortue qu'il avait décidé d'adopter et la tortue de Théodore était une magnifique tortue de mer.
L'après-midi ce fut Harry qui accompagna ses amis jusqu'à la salle. Comme il le pensait le professeur Flitwick leur avait demandé de lancer le sortilège d'Allégresse. Ron avait eut la main lourde et Dean avait passé l'heure suivante à ricaner comme une hyène.
Le mardi matin l'épreuve de Potion se passa relativement bien. Harry parvient à réussir son philtre de Confusion de façon correcte. Ça ne valait pas les potions de Dudley, mais bon celui-ci était quasiment un Maître dans la matière. En sortant Harry regarda sa convocation.
Botanique – Mardi 14 h/16 h – Serre Numéro 5
Astronomie – Mardi 23 h/0h30 – Tour Nord
Arithmancie – Mercredi 13 h/15h30 – Salle 103
Soin aux Créatures Magiques – Mercredi 16 h/17h30 – Parc, enclos 2
Histoire de la Magie – Jeudi 9 h/11 h – Salle 108
Défense Contre les Forces du Mal – Jeudi 14 h/17 h – Parc, stade de Quidditch
Divination – Vendredi 8h30/10 h – Tour Sud, dernier étage
Études des Moldus – Vendredi 10h30/12 h – Salle 163
Runes – Vendredi 14 h/15h30 – Salle 48
Les étudiants sont priés de se présenter devant leurs salles 10 min avant le début de l'épreuve. Ils doivent obligatoirement se présenter aux options auxquelles ils ont été inscrits durant l'année. Le candidat peut se présenter à des options qu'il n'a pas suivis durant l'année. L'acceptation de sa requête est à la discrétion de l'examinateur.
Juste pour rire Harry avait envie de se présenter en Étude des Moldus. Hermione lui en avait vaguement parlé. L'enseignante qui était par ailleurs très gentille, présentait les moldus tels qu'ils vivaient à l'époque victorienne. D'après des amies de sa sœur aînée qui avaient suivi cette matière, à aucun moment la prof n'avait parlé des deux guerres mondiales, des bombes H ou même du premier homme à avoir marché sur la Lune… Pas étonnant que les sorciers crachent à ce point sur les moldus… ils ne savaient rien.
Harry comme une poignée d'autres étudiants avaient reçu une seconde convocation, cette fois officielle, venant du Ministère. Il était convoqué aux BUSEs de Sortilège et de Runes. Les horaires des épreuves écrites puis des oraux étaient inscrits ainsi qu'un rappel des règles régissant une épreuve et les sanctions encourues s'ils décidaient de tricher quand même. Le Survivant ricana en voyant parmi la liste des objets interdits les Rapeltouts. Il se souvenait encore de celui que Neville avait reçu dans sa première réalité. C'était vraiment de la daube.
Le Poufsouffle était convoqué la semaine suivant ses épreuves de troisième année pour les écrits et celle encore d'après pour les oraux. Autant dire que contrairement à ses camarades il n'était pas encore en vacances.
La semaine d'examen passa relativement vite et quasiment brutalement c'était vendredi matin. Vincent quitta la table des Serpentards, sa sacoche de cours se balançant paresseusement dans son dos. Il avait un toast couvert de marmelade d'orange dans une main et un mug de thé fumant dans l'autre.
« Yo ! Comment ça va Vincent ? »
« Mmm ! »
Le Serpentard, sa tartine dans la bouche, serra la main de Dean, Seamus et Ron. Leur amitié était étonnante. Elle s'était mise en place de façon fulgurante et était assez piquante. C'était un peu de l'amour vache. Ils jouaient aux cartes ensemble pendant les cours de Divination, partageaient des infos pour les devoirs d'Histoire ou de Potion. Mais à côté de cela, ils n'hésitaient pas à se foutre sur la tronche, à se chambrer de la pire manière et à se balancer des horreurs à la figure. Une fois, ça avait même salement dégénéré et ils avaient fini à l'Infirmerie avec de beaux yeux au beurre noir et plusieurs os fêlés.
Les étudiants étaient une petite vingtaine, venant des quatre maisons, en bas de l'échelle. Parvati leur indiqua que l'ordre de passage avait été tiré par la Professeure et était accroché sur le mur. Vincent y jeta un coup d'œil et jura. Il passait en avant-dernier, juste avant Seamus. Le Serpentard s'assit au sol, se vautrant contre le mur. Un peu plus loin dans le couloir Blaise et Milicent avaient entamé une partie de tarot avec deux Poufsouffles tandis que Parvati et Lavande révisaient.
Au bout de plus de plus d'une grosse heure Vincent fut appelé. Il croisa Parvati qui avait l'air très satisfaite en haut de l'échelle. La petite pièce confinée était encore plus étouffante que d'habitude et les lourds parfums qui rendaient l'air étouffant firent tourner la tête de Vincent.
Trelawney était assise derrière une grosse boule de cristal. La « voyante » lui demanda de s'approcher et de lui dire ce qu'il voyait dans le cristal. Vincent n'était pas un voyant. Il n'avait pas le Don, le Troisième Œil ou autre connerie. Il ne verrait jamais le futur. Du coup Vincent bidonna. Il inventa un truc débile agrémenté de mort et de violence, le tout saupoudré de sang, tout pour plaire à la prof.
« Bien, bien. Vous pouvez y aller… FINNEGAN ! »
Grimaçant à cause du cri qui venait de lui vriller les oreilles Vincent se leva de son pouf décoloré et attrapa son sac. Il se rapprocha de la trappe. Seamus était en train de grimper du coup le Serpentard attendit que le lionceau arrive en haut.
Finnegan avait jeté son sac dans la salle et était en train de se hisser dans la pièce lorsqu'une voix dure et sonore retendit derrière Vincent.
« Ça se passera à la prochaine lune ronde. »
Le Serpentard sursauta et le Gryffondor faillit basculer en arrière. Vincent agit par réflexe et attrapa Seamus et le hissa dans la salle. Les deux élèves, vautrés par terre, Finnegan blanc comme la craie, tremblant rétrospectivement de peur à l'idée de la chute qu'il venait d'éviter, Crabbe, rouge d'effort après soulever d'un bras l'un de ses camarades.
« Le Seigneur des Ténèbres est là, solitaire, abandonné de ses amis. »
Les deux camarades se tournèrent vers l'origine de la voix. Le Professeur Trelawney s'était figée dans son fauteuil, le regard vague, la mâchoire pendante et ses yeux roulaient dans ses orbites. Seamus et Vincent échangèrent un regard avant que le serpentard plonge sa main dans son sac, sortant du parchemin froissé et un stylo bic – ces machins étaient géniaux !
« Pendant douze ans, les Serviteurs furent enchaînés. À la Lune ronde, avant minuit, la Reine de Hellheim récupérera son dut, le Ministère aura sa part du gâteau et la Suivante rejoindra son Maître.Avec son aide le Seigneur des Ténèbres surgira de nouveau, plus puissant et plus terrible que jamais. A la Lune ronde… avant minuit… Le serviteur… ira… rejoindre… son… Maître…
La tête du professeur tomba sur sa poitrine et elle laissa échapper un bruit étrange à mi-chemin entre ronflement et grognement. Les regards du lion et du serpent se croisèrent à nouveau.
« Potter ? », demanda Seamus.
« Potter », confirma Vincent.