De plumes et de feu

Harry Potter - J. K. Rowling
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De plumes et de feu
Summary
Amber a 11 ans lorsqu’elle apprend qu’elle est une sorcière. Assez typique.Amber a aussi 11 ans lorsqu’un phénix lui rend une courte visite. Plutôt atypique.Le même jour, ce dernier lui confie la garde de son œuf. Carrément unique.Même si son œuf n’éclot que des années plus tard, sa scolarité à Poudlard ne sera pas de tout repos. Mais ça c’est définitivement classique.
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Découvertes et découvertes

Bonsoir ! Voici ma toute première fiction longue. Elle me tient assez à coeur pour cette raison. J’ai commencé à l’écrire au printemps 2021 avant de prendre 6 mois de pause et m’y remettre pour le nanowrimo. L’histoire est bien avancée, j’ai une douzaine de chapitres d’écrits sur une vingtaine de prévue et l’histoire sera mise à jour aux 10 jours environ.

 

Je prends aussi le temps de remercier ma merveilleuse beta Sifoell !

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Amber se réveilla au son d’une musique qu’elle n’avait jamais entendu auparavant. Pensant d’abord que sa mère avait trouvé un nouveau moyen de la sortir du sommeil, elle se retourna en grommelant. C’étaient les vacances, bon sang ! Les brumes du sommeil finirent par se dissiper et elle réalisa que la musique venait de l’extérieur. Elle semblait un peu irréelle, lui causant une chaleur dans le ventre très agréable. Elle se leva rapidement et se dirigea vers l’unique fenêtre de sa chambre. Elle l’ouvrit en la faisant coulisser et le volume de la musique augmenta, remplissant la pièce de la puissante mélodie. Une odeur de rosée sur l’herbe lui parvint, et la jeune fille réalisa rapidement que la musique ne venait ni de la rue déserte, ni des maisons encore sans vie à cette heure où le soleil se levait à peine. Elle leva les yeux vers le soleil et réalisa que ce n’était pas une musique, mais bien un chant. Le chant d’un oiseau splendide qui s’envolait vers l’horizon. Il avait les couleurs du feu et volait avec une grâce qui la fascina jusqu’à ce qu’il ne fut plus qu’un point noir dans le ciel et que son chant ne fut plus qu’un souvenir. 

 

Amber eut l’impression de sortir d’une sorte de transe. Elle se sentait étrangement calme et reposée, pleine d’une énergie nouvelle. Elle se souvenait de tout, mais avait l’impression d’avoir perdu contact avec la réalité. Avait-elle rêvé ? Non, ça paraissait trop clair. Et quel était cet oiseau immense ? Elle n’avait pas l’impression que c’était natif du Royaume-Uni. Peut-être qu’il s’était échappé du zoo de Bristol ? Il fallait qu’elle cherche. Elle allait refermer la fenêtre quand son regard se posa sur le rebord de la fenêtre. Posé en équilibre, un œuf y reposait, comme si quelqu’un l’avait posé là pendant qu’elle dormait. Elle hésita un instant, puis saisit doucement l'œuf. Il était complètement lisse sous ses doigts, et froid. Il était gros comme son poing, d’une couleur gris-bleu et bien plus lourd qu’un œuf de poule. Elle eut une pensée un peu absurde : et si c’était l'œuf de l’oiseau ? Il fallait vraiment qu’elle fasse une recherche. Elle enfila sa robe de chambre, glissa l'œuf dans une poche et se dirigea vers le bureau où séjournait l’ordinateur familial, marchant sur la pointe des pieds pour ne pas réveiller ses parents qui la gronderaient de ne pas pouvoir profiter de quelques heures de sommeil de plus. Elle s’installa sur la vieille chaise confortable et ouvrit l’ordinateur.

 

Une heure plus tard, elle n’avait trouvé aucun oiseau qui correspondait à ce qu’elle avait vu. Ni ici, ni au zoo, ni ailleurs dans le monde. L’avait-elle imaginé ? Mais l'œuf dans la poche de sa robe de chambre était bien réel. Elle caressa la douce coquille du bout de ses doigts et tenta de le chercher en décrivant son apparence. Œuf bleu lui donna une multitude de résultats, mais aucun ne se rapprochait du sien, elle chercha par taille, sans plus de succès, mais Amber resta fascinée par les œufs d’autruches. 

 

Ce furent trois coups secs sur la porte d’entrée qui la déconcentrèrent. Elle jeta un coup d'œil au bas de l’écran, 8h, un peu tôt pour un visiteur un samedi. Elle entendit ses parents remuer au bout du couloir et se dit qu’elle pouvait bien aller ouvrir la porte pendant qu’ils se réveillaient, elle ne devrait pas être victime d’un enlèvement en cinq minutes, quand même. Elle se leva et descendit l’escalier de bois, mais pas assez rapidement car trois autres coups furent frappés à la porte.

 

— J’arrive ! lança-t-elle.

 

Elle courut presque les derniers mètres qui la séparaient de l’entrée et ouvrit la porte.

 

— Bonjour, tu dois être Amber Clayton.

— Euh… oui…

 

Il s’agissait d’une femme dans la fin de la trentaine, aux cheveux et aux yeux bruns, un visage fin sans rien de particulier, la peau blanche de quelqu’un qui voyait peu le soleil. Amber ne l’avait jamais vue. Elle se demandait comment la dame connaissait son prénom, peut-être une collègue d’un de ses parents ? Mais son accoutrement lui laissait penser le contraire. Quel genre de personne portait une cape turquoise en plein été ? Elle portait un sac noir banal, mais qui s’agitait régulièrement comme si quelque chose essayait d’en sortir. Elle réalisa à quel point elle était impolie à la fixer ainsi sans la laisser entrer quand sa mère, ayant descendu elle aussi au rez-de-chaussée, lui demanda qui c’était.

 

— Euh… dit à nouveau Amber en regardant l’étrangère puis sa mère et en se décalant.

— Je m’appelle Kaitlin McGregor, j’aurais aimé vous parler de votre fille. Puis-je entrer ?

 

Sa mère semblait un peu confuse également, mais acquiesça et appela son mari.

 

— Installons-nous dans la salle à manger. Désirez-vous quelque chose ? 

— Un thé, si ce n’est pas trop demander.

— Bien sûr, répondit Mrs Clayton. Amber, veux-tu bien guider notre invitée ?

 

Sur ces mots, elle quitta la pièce pour la cuisine et son mari qui venait de descendre la suivit en saluant au passage Kaitlin McGregor. Amber entraina la femme dans la salle à manger et croisa sa petite soeur, assise au milieu de l’escalier qui les regardait avec des yeux ronds. Elle haussa les épaules pour toute réponse face à la question silencieuse de Maya. Elle désigna une place à leur invitée puis se dandina sur place en regardant elle et la porte en alternance.

 

— Tu peux rester.

 

Satisfaite, Amber prit place de l’autre côté de la table et attendit impatiemment que ses parents reviennent. Au bout de cinq minutes, ils revinrent avec un énorme plateau rempli de thé, toasts, céréales et même de bacon. Elle se remplit une assiette tandis que leur invitée n’acceptait qu’une tasse de thé. Ses parents ne prirent rien. Finalement, après une petite gorgée qui parut interminable à Amber, elle prit la parole.

 

— Je suis Kaitlin McGregor, professeure à l’école Poudlard.

 

Drôle de nom pour une école, se dit Amber.

 

— Poudlard est un collège de sorcellerie et je suis venue vous annoncer que votre fille y a une place. Mr et Mrs Clayton, Amber est une sorcière.

 

Amber qui s’apprêtait à croquer une tranche de bacon, se figea, la main dans les airs et la bouche à moitié ouverte. Une sorcière ? Elle ? Ses parents ne la regardaient pas, ils se regardaient l’un et l’autre avec un air indéchiffrable. La croyaient-ils ? Le professeur McGregor attendit avant de reprendre la parole, sachant probablement que cette information était… particulière à digérer. 

 

— Bien sûr, vous n’êtes pas obligés d’accepter, mais le collège Poudlard permettra à Amber de contrôler ses pouvoirs et de devenir une sorcière exceptionnelle. Des générations de jeunes sorci…

— Excusez-moi, interrompit son père. Vous dites que notre fille est une… sorcière ?

— C’est ce que j’ai dit, Mr Clayton. 

— Mais euh… Comment ?

— Comment je sais ? Son nom est écrit dans notre registre depuis des années, maintenant qu’elle a onze ans, elle est apparue dans la liste de nos futurs élèves qui débuteront en septembre. Comment est-ce possible ? Le phénomène n’est pas très bien expliqué, des enfants sorciers apparaissent parfois dans des familles moldues… 

 

Devant l’air confus des trois autres elle précisa :

 

— Qui n’ont aucun pouvoir magique. C’est assez commun, chaque année Poudlard accueille au moins une dizaine d’autres nés-moldus.

 

— Mais notre fille n’est pas une sorcière, c’est impossible.

 

Le professeur McGregor eut un petit sourire, comme si tout ceci n’était qu’une routine. Quoique si tout était vrai, c’était probablement une scène qui se jouait dans chaque famille qu’elle visitait. Amber avait envie de la croire, ça expliquerait tellement de choses. Son sentiment d’être déconnectée avec ses amies, ses « tours » qu’elle effectuait. 

 

— J’ai grimpé au sommet d’un arbre en quelques secondes jusqu’aux branches tellement fines qu’elles auraient dû céder sous mon poids. Mon jardin, détruit par la grêle, a repoussé en une nuit. Et les légumes qui…

 

Elle ne savait pas trop pourquoi elle énumérait l’un après l’autre les événements bizarres qui lui étaient arrivés. Essayait-elle de se convaincre elle-même ? Non, elle savait au fond d’elle-même que c’était vrai. Ses parents alors ? Peut-être. Ou alors elle tentait de convaincre sa peut-être future professeure qu’elle avait vraiment sa place à Poudlard. Elle le voulait vraiment, réalisa-t-elle.

 

Tout le monde la regardait maintenant. Le professeur McGregor avec un sourire et ses parents avec un peu de surprise dans leurs yeux. 

 

— Et comment ça fonctionne ? demanda sa mère.

 

Les yeux de Amber s’illuminèrent.

 

— Vous acceptez que j’y aille ?

— Si c’est ce que tu veux, commença son père.

— Et si c’est ce qui est vraiment le mieux pour elle, finit sa mère en regardant leur invitée.

 

Toutes deux s’empressèrent d’acquiescer. Mrs McGregor commença à expliquer les détails sur l’importance d’un apprentissage magique et répondit à plusieurs questions de ses parents inquiets sur les modalités d’une telle école. Elle sortit alors de son sac une enveloppe en parchemin qu’elle tendit à Amber de même qu’un livre volumineux intitulé L’histoire de Poudlard

 

— Voici un livre que j’aime bien donner aux nés-moldus, il m’avait été bien utile quand j’ai appris que j’étais une sorcière moi aussi, ça te permettra de te mettre dans le bain. J’ai aussi glissé une liste de livres sur la culture sorcière et son histoire si tu le souhaites. Dans l'enveloppe, tu trouveras ta lettre d’acceptation à Poudlard, la liste du matériel qu’il faudra te procurer et ton billet de train pour le 1er septembre. Pour les achats, j’aimerais que l’on décide ensemble d’une date pour que je puisse vous y accompagner, puisqu’il faudra se rendre sur le Chemin de Traverse, un lieu complètement sorcier à Londres pour y arriver. J’en profiterai pour répondre à plusieurs de vos questions et vous montrer comment utiliser le passage pour y accéder et nous ferons un petit tour vers la gare également. Je vous rejoindrai ici et nous nous y rendrons en voiture. Est-ce que ça vous irait ?

 

Finalement, ses parents se mirent d’accord pour le 5 août, un samedi dans presque un mois. Ils posèrent encore quelques questions, puis Amber raccompagna sa future professeure à la porte. Une intuition la fit l’arrêter et poser une autre question.

 

— Est-ce que je peux vous montrer quelque chose ?

— Bien sûr.

— J’ai trouvé ça sur le bord de ma fenêtre ce matin.

 

Elle sortit de sa poche l'œuf et le professeur McGregor réagit rapidement.

 

— Un œuf de phénix ! Tu l’as trouvé sur le bord de ta fenêtre ? Personne autour ?

— Eh bien… Il y avait un grand oiseau dans le ciel rouge, orange et jaune qui chantait de manière magnifique. C’était un phénix ?

 

Le professeur fut songeuse un moment.

 

— Il me semblerait que oui. On dirait que tu t’es fait confier la garde d’un œuf. C’est un phénomène très rare que la ponte d’un phénix. Garde le en lieu sûr. Je vais effectuer quelques recherches de mon côté et nous pourrons en discuter lorsque nous nous reverrons.

— Il ne risque pas d’éclore ?

 

L’idée l’inquiétait un peu, elle n’avait aucune idée de comment s’occuper d’un phénix.

 

— Je ne crois pas non, les œufs de phénix prennent des années avant d'éclore. 

 

Elle réfléchit encore un instant.

 

— Je crois que de belles choses vont se produire dans les prochaines années, il faudra garder un œil sur vous Miss Clayton. Une dernière chose, essayez de ne pas révéler à trop de gens l’existence de votre œuf. Dans de mauvaises oreilles, cela pourrait causer des soucis, les phénix sont très prisés.

 

Elle quitta en refermant la porte derrière elle. Amber alla s’installer à la fenêtre pour la regarder partir désirant savoir quel genre de transport utilisaient les sorciers, mais la femme s’était volatilisée. Amber caressa distraitement l'œuf, les sorciers semblaient pouvoir se téléporter.

 

Dans les semaines qui suivirent, Amber occupa une grande partie de son temps à chercher tout ce qu’elle pouvait sur les phénix, mais plusieurs informations se contredisaient et elle n’arrivait pas à savoir si elles étaient vraies. Après tout, aucune des sources consultées, tant sur le web que sur papier, n’avait décrit l'œuf de manière adéquate. Mais ce n’était pas perdu. Elle lut aussi avec grande attention L’histoire de Poudlard qui la fascina. L’épais volume était posé sur ses genoux alors que l'œuf, auquel elle s’était maintenant accoutumée, reposait en-dessous entre ses jambes. Maya venait parfois regarder avec elle l’épais volume, fascinée par les images mouvantes et colorées. Amber l’était tout autant, mais elle tentait de le cacher comme si tout ça était bien normal pour elle. Elle se demanda si sa petite sœur était aussi une sorcière. Amber n’avait pas remarqué de signes, mais peut-être que ses parents ou elle oui ? Elle n’osa toutefois pas en parler, ne voulant pas trop décevoir sa petite sœur de quatre ans sa cadette qui semblait émerveillée par ce nouveau monde et qui avait autant d’interrogations en tête que Amber. Leurs parents de leur côté paraissaient très nerveux, ils lui posaient plusieurs questions par jour dont elle n’avait généralement pas la réponse. Ils avaient annulé son inscription au collège moldu, au départ avec un peu d’inquiétude, mais quand Amber leur avait montré le chapitre sur la réputation mondiale de Poudlard, ils s’étaient un peu calmés.

 

Finalement, le jour de son entrée dans le monde des sorciers arriva. À 7h pile, on frappa à la porte. Amber et sa famille étaient déjà prêts, assis dans le salon et sursautèrent à ce bruit. Ce fut Amber, comme assise sur un ressort, qui se leva rapidement pour aller ouvrir la porte. 

 

— Bonjour Miss Clayton, prête ?

— Oui !

— Vous avez bien votre liste avec vous ?

— Juste ici, dit-elle en la sortant de la poche de son jean. Elle portait également un t-shirt rose et un sac à dos qui contenait son précieux œuf et dans lequel elle avait prévu mettre ses achats.

 

Voyant que ses parents et sa sœur étaient également prêts, le professeur McGregor sortit de la maison après les avoir salués. Ils la suivirent puis se dirigèrent vers la voiture de son père qui allait les conduire jusqu’à Londres. Sa mère offrit la place passager à leur accompagnatrice, mais cette dernière déclina en indiquant devoir montrer quelques informations à Amber. Tout le monde prit place Amber au centre, sa sœur à sa gauche et sa future professeur à sa droite. Elle avait tellement de questions en tête qu’elle ne savait pas où commencer, ce fut finalement Maya qui brisa le silence.

 

— Vous êtes professeur de quoi ?

— De potions, je suis également directrice de la maison Poufsouffle.

— Poufsouffle ? demanda sa mère.

 

Amber, connaissant l’information, n’écouta que d’une oreille ce qu’elle répondit. Elle ne savait pas trop dans quelle maison elle allait être, mais se demandait bien comment des gens qui ne la connaissaient pas allaient pouvoir la répartir alors qu’elle n’en avait aucune idée. Toutefois, la réponse à cette question qu’elle avait finalement verbalisée ne lui apporta aucune connaissance supplémentaire.

 

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Merci d'avoir lu ! N'hésitez pas à commenter, ça fait toujours plaisir et ça motive à écrire :)

 

— C’est une tradition de garder le secret.

 

Ça ne la rassura guère, mais devant le clin d'œil du professeur, elle se détendit un peu. Elle ne savait pas que Poudlard avait autant de clubs et se demanda dans lequel elle aimerait participer. Elle avait déjà appris que les objets électroniques ne fonctionnaient pas à Poudlard, mais ils ne semblaient pas en avoir besoin avec la magie. Toutefois, malgré la peur initiale de ses parents, eux qui n’avaient jamais voulu lui acheter un téléphone portable, décidèrent à l’avance d’acheter un hibou lorsqu’ils seraient sur le chemin de Traverse. Après trois heures de route et des réponses à maintes questions, ils atteignirent Londres. Le professeur McGregor les guida vers un stationnement, puis jusqu’au devant d’un pub à l’aspect miteux.

 

— Voici l’entrée du chemin de Traverse, dit-elle avant de poursuivre vu l’air dégouté de Mrs Clayton. L’aspect extérieur est pour repousser les moldus. Entrez, c’est mieux que ça en a l’air.

 

Effectivement, l’intérieur était bien plus propre qu’on aurait pu le deviner. De nombreux sorciers vaquaient à des occupations qui allaient de banales (lire le journal) à franchement bizarres (une sorcière frottait le dos d’une créature mauve et poilue avec ce qui semblait être une brique de beurre). Ses yeux ne savaient plus trop où se poser. Une femme derrière le comptoir les salua, ayant probablement compris qu’ils étaient… enfin que sa famille était moldue. Plusieurs personnes saluèrent le professeur McGregor, mais elle ne s’arrêta que lorsqu’ils rejoignirent un mur de briques. 

 

— Observez bien où je tape ma baguette, l’an prochain c’est vous qui devrez ouvrir le passage pour venir chercher vos marchandises.

 

Amber la regarda attentivement, nota le tout dans un coin de sa tête puis la suivit derrière le mur. Elle eut le souffle coupé par tout ce qui se dévoilait devant elle. Un pas derrière, Maya poussa un petit cri émerveillé. Il y avait tant de couleurs et de vie. C’est avec un grand plaisir que Amber regarda autour d’elle, tentant de voir le plus de choses possibles, mais essayant malgré tout de conserver un visage peu impressionné. Heureusement, ils n’avançaient pas vite, probablement pour lui laisser le temps d’observer. Finalement, ils entrèrent dans la banque, leur premier arrêt. Ils passèrent à un comptoir où ses parents échangèrent de l’argent moldu contre celui des sorciers, très différent du système auquel elle était habituée. 

 

— J’aurais dû amener un carnet, dit Amber lorsque des informations sur l’argent vinrent s’ajouter à la multitude qu’elle avait déjà en tête.

— J’ai une plume et un parchemin, offrit le professeur McGregor.

 

Amber accepta la proposition et se mit à noter le plus de choses possibles qu’elle avait apprises depuis son départ de la maison en commençant par le mur de briques. Tout au long de ses achats, elle écrivit de nombreuses informations. Il y avait tant à apprendre sur le monde des sorciers. Son monde. Comment allait-elle y arriver ? Mais elle se fit rassurer maintes fois. Les nés-moldus se débrouillaient très bien et s’adaptaient vite. Finalement, après avoir acheté tout ce qui trouvait sur sa liste et plus, ils retournèrent au Chaudron Baveur pour déjeuner avant de reprendre la route. Amber en profita pour poser des questions sur les recherches que son professeur devait faire et parla de ses propres trouvailles. Elle s’était acheté un livre sur les Phénix en même temps que ses manuels scolaires, un livre sur la culture sorcière et un autre sur l’histoire (qu’elle avait tous hâte de lire), mais elle souhaitait savoir si elle avait découvert autre chose.

 

— Comme je pensais, il n’y a pas beaucoup d’informations sur la ponte d'œuf, mais il s’agit d’un phénomène très rare. Il faut que vous le gardiez précieusement Miss Clayton, vous en êtes responsable. Lisez bien votre livre.

 

Le trajet du retour fut beaucoup plus silencieux, le professeur McGregor, après s’être assurée que tout le monde allait bien et n'avait plus de questions, les avait laissés dans le monde moldu où ils regagnèrent leur voiture. À l’intérieur, tout le monde digérait ce qu’ils venaient de vivre et Amber pensait à son œuf et à ses livres qui l’attendaient. Qu’elle avait hâte de pouvoir les feuilleter ! Mais ils s’arrêtèrent dîner dans un restaurant, ses parents étant trop fatigués pour cuisiner, ce qui repoussa au lendemain l’ouverture de ses livres. En effet, elle était bien trop fatiguée elle aussi en arrivant à la maison. Sa tête avait à peine touché l’oreiller qu’elle dormait profondément.

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