Le Sang des Nymphes
Le Petit Peuple rassemblait de nombreuses espèces de créatures magiques. C’était le grand-sac fourre-tout dans lequel les sorciers mettaient les créatures qu’ils ne savaient pas distinguer. Nymphes, dryades, naïades, banshee, fées et autres créatures humanoïdes magiques étaient toutes « identiques » pour les humains.
Pourtant ces espèces possédaient de multiples différences. Physiquement déjà, puis magiquement et enfin d’un point de vue relationnel. Parmi le Petit Peuple, certaines espèces étaient compatibles avec les humains et parmi ces espèces, certaines avaient la volonté… d’expérimenter avec des humains.
Les métissages avec des créatures magiques avaient été très courant durant l’histoire sorcière. Quelques sorciers très célèbres étaient des demi-sang ou des quarterons. Mais depuis quelques décennies (et l’émergence de DEUX idéalistes du sang complètement frappés) les sorciers cachaient ces « tares » génétiques.
Malheureusement, c’était lorsqu’on pensait s’en être débarrassé que l’hérédité encombrante pointait le bout de son nez.
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Olivier Dubois avait toujours été à l’aise sur un balai. D’aussi loin qu’il s’en souvienne, voler était naturel pour lui. Il avait l’impression de voir les courants aériens. Il savait exactement où se placer pour attraper le Souafle. Mais depuis quelque temps, il se sentait… mal à l’aise lorsqu’il prenait les airs. Un peu comme si ses tripes lui hurlaient de garder les pieds sur terre.
Olivier n’était pas idiot. Il savait que ce malaise avait commencé après son dix-septième anniversaire. Après sa maturation magique et son héritage. Après que la magie inhumaine de sa mère se soit réveillée.
Sentir la Terre et les courants telluriques sous ses pieds était enivrant. Sentir la magie pulser dans la sève de chaque plante était perturbant. Avoir le mal de l’air alors qu’il souhaitait être joueur professionnel de Quidditch était chiant !
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Neville Longdubas était l’arrière-arrière-ar… heu… La grand-mère de sa grand-mère était une Banshee. Cela ne lui apportait absolument rien. Ni dons spéciaux, ni tour singulier. Que dalle. Avec seulement un trente-deuxième de sang de banshee, Neville ne pouvait difficilement dire qu’il avait du sang du Petit Peuple. Mais il était tout de même là, attendant un déclancheur.
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Pricile Avery n’appréciait pas les gens qui la prenait pour une truffe. Elle détestait aussi les menteurs et les hypocrites. Ce qui expliquait les rapports tendus qu’elle avait avec son père…
Bref ! Contrairement à ce que soutenait son géniteur, Pricile n’était PAS une sang-pure ! Elle n’était pas débile et s’était renseignée ! Sa mère, cette fameuse sang-pure danoise qui était décédée de la dragoncelle lorsque Pricile avait trois ans n’était ni une sang-pure, ni danoise !
Sa génitrice, qui était bien décédée de la dragoncelle, avait fait ses études par correspondance, depuis le Pays de Galle. Sa mère (la grand-mère de Pricille donc) était une simple moldue travaillant comme comptable tandis que son père était un Raijū.
De ce grand-père connu secrètement et uniquement par correspondance, Pricile avait hérité deux choses : une capacité accrue à sentir venir les orages et la possibilité de manier la foudre à main nue. Personne ne le savait. (Surtout pas Lord Avery). Et Pricile comptait bien garder ce pouvoir secret toute sa vie.
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Lady Midgen n’était pas humaine. Elle avait rencontré son époux lors d’une nuit de solstice, alors qu’elle dansait nue sur la lande avec ses sœurs. Elle avait été fascinée cet humain et elle avait accepté de l’épouser tout en le prévenant qu’elle restait une Sylphe. Et qu’il était probable que leurs enfants héritent de ses pouvoirs. Elle ne s’était pas trompée dans ses prédictions. Joan avait déjà obtenu ses pouvoirs. Elle était encore en train de les découvrir. Eloïse était plus jeune. La surprise viendrait dans quelques années.
Et un jour, ensembles, elles maîtriseraient les tempêtes !
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Luna était étrange, même pour une Lovegood. Sa Vision était beaucoup plus large et développée que celle d’un sorcier lambda et surtout Luna se Souvenait.
Elle se souvenait d’une enfance solitaire avec son père comme seule famille et d’une pleine de rire et de joie avec sa mère et ses frères. Elle se souvenait de deux répartitions, de deux premières années et de deux deuxièmes années. Elle se souvenait de ne pas connaître les Potter. Elle se souvenait d’un Survivant à Gryffondor, elle se souvenait d’un dragon de Serdaigle plus jeune qui n’était pas à Serdaigle mais qui restait absolument terrifiante.
Luna Lovegood avait un huitième de sang de Nymphe et elle se souvenait. Elle se Souvenait et elle Voyait. Et elle savait qu’elle devait taire ce qu’elle avait vu ou ce dont elle se souvenait. Après tout, nombreux étaient ceux qui la pensaient folle. Inutile de leur donner des munitions.
(Quant au Survivant et à la Mère des Dragons, Luna savait que le bon moment pour leur dire viendrait. Plus tard, lorsqu’elle se souviendrait de plus de choses…)
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Malgré ce que disait la majorité des Sorciers, ils n’avaient de sang pur.
C’était strictement impossible.
La définition de « Sang Pur » était plus que floue.
De plus, la généalogie des différentes familles n’avait pas toujours été aussi surveillée. Il était régulier, quelques générations auparavant qu’une mère ou grand-mère ne soit pas exactement humaine ou exactement magique.
Or, le Sang des Nymphes avait des effets amusants chez les descendants du Petit Peuple. Imprévisible, parfois faible, parfois puissant, toujours surprenant.