La vérité est plus étrange

Harry Potter - J. K. Rowling
F/M
G
La vérité est plus étrange
Summary
Note de traduction: il ne s’agit pas de mon histoire mais d’une traduction de The truth is stranger que Lunalive m’a gentiment laissé publier.Résumé: La petite soeur de Pansy est née Cracmol, et c’est à partir de là que tout part en vrille.Dans ce livre, Pansy devient espionne, Harry gagne une informatrice, et leurs vies sont changées à jamais.Harry Potter et le Prince de sang-mélé & Harry Potter et les Reliques de la Mort, Univers alternatif et sa suite.
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Finite Incantatem

Chapitre 24 : Finite Incantatem

À présent, des fragments :

Harry, s'effondrant sur le sol de la forêt.

Le Seigneur des Ténèbres, tombant.

Un moment de flottement.

Des pas.

Une voix de femme, implorant lointainement :

« Maître... maître... »

Hagrid, sanglotant.

Des murmures, des chuchotements.

« Ça suffit, déclare une autre voix. »

D’autres bruits de pas.

« Le garçon… Est-il mort ? »

Un silence.

« Finite Incantatem, murmure une voix à son oreille. »

La pression se relâche.

Des remuements. Encore des chuchotements.

« Maître, dit la même voix, plus forte maintenant. Laissez la fille se racheter, laissez-la vérifier. »

Un moment de silence.

« Très bien, accepte une autre voix, froide et aiguë. »

Un pincement violent sur son bras.

« Va, Pansy. »

Un murmure.

Les formes réapparaissent de manière plus précises.

Au loin, des yeux rouges la regardent à travers un visage pâle et dur.

Quelqu'un pousse ses épaules, vers... vers...

Passe le feu, passe le bord du demi-cercle...

Non.

Pas ça. Tout sauf ça.

Elle a envie de s'agenouiller et de dire : Tuez-moi si vous voulez. Mais je ne peux plus le faire.

« Y a-t-il un problème ? demande Voldemort.

–Tu dois y aller, Pansy, murmure Narcissa. »

Une note de panique s'est glissée dans sa voix - la prise de conscience qu'elle a fait une énorme erreur.

« J'essaie de te donner une seconde chance, mais il faut que tu y ailles. »

Non. S'il vous plaît, non. Elle ne peut pas faire ça... pas ça...

Soudain, elle entend une voix dans sa tête : Dites-lui qu'elle survivra.

Dans la Pensine, elle l'avait écartée. Mais maintenant, d'un seul coup, elle comprend. Il ne s'agit pas d'une prédiction pour l'avenir ou d'une approbation de ses capacités, mais d’un ordre.

« Pansy, siffle Narcissa. »

Reste en vie. Maintenant.

Elle se racle la gorge.

« Non, dit-elle. »

Sa voix est étrange et lointaine.

« Il n'y a pas de problème. Je m'excuse, maître. Je suis... honorée d'accomplir cette tâche importante. Je vous remercie. »

D'une manière ou d'une autre, ses jambes fonctionnent encore.

Un pas.

Un à la fois. Tu dois survivre.

Un pas.

Tout en elle crie qu'elle ne peut pas aller là-bas, qu'elle ne peut pas confirmer que...

Un pas.

Tu dois le faire si tu veux vivre.

Un pas.

Elle le déteste presque pour cela - la dernière chose qu'il lui dira jamais.

Je t’aime, je suis désolé.

Parce que c'est encore pire maintenant...

Un pas.

Sois forte.

Un pas.

Et maintenant, elle le regrettera toute sa vie - toute son indécision, toute sa peur, tout son déni - parce que maintenant, elle ne dira jamais...

Un pas.

Un à la fois. Reste en vie.

Un pas.

Comment Narcissa a-t-elle pu faire cela, la pire torture imaginable pour elle, la forcer à dire les mots à haute voix...

Un pas.

Tu dois le faire.

Un pas.

Elle est presque arrivée. Assez près pour voir ses cheveux ridicules et désordonnés. Non, je vous en prie, non, pas…

Un pas.

Survivre. Un à la fois.

Elle se force à s'agenouiller.

Et puis, comme une vague, le déni la frappe.

Ce n'est pas possible, pense-t-elle en observant son visage, ses cheveux. Non. Je ne peux pas supporter ça, je dois me réveiller...

Ses lunettes ont été arrachées de son visage et son bras est plié à un angle étrange sous lui. Elle se penche, plus près, et lui touche l'épaule. Elle est pratiquement accroupie sur le sol maintenant.

Et puis elle le voit : le plus petit mouvement de sa poitrine, une inspiration, presque imperceptible, mais...

Elle s’évanouit presque.

Oui.

Encore une inspiration.

Croyez-vous en d’impossibles choses.

Ses paupières s'agitent légèrement. Oui, oui, oui.

Elle penche la tête en avant, laissant ses cheveux tomber devant son visage, et se penche encore plus près, de sorte que ses lèvres ne sont plus qu'à un centimètre de son oreille. Elle devrait dire quelque chose comme : Reste tranquille ou Je t'aime ou Tu as ta baguette ? mais à la place, ce qui sort est :

« Je ne peux pas croire que tu aies fait ça, Harry. Je pourrais te tuer.

–Ça me semble un peu difficile en ce moment, murmure-t-il en retour. »

Elle a envie de rire et de pleurer en même temps, parce que maintenant, même dans le moment le plus étrange qui soit, il fait une blague.

Elle lève le visage, sachant qu'elle ne peut pas dissimuler la joie qui l'habite, mais sachant aussi qu'ils s'y tromperont.

Le regard rouge de Voldemort rencontre le sien.

« Il est mort, dit-elle. »

Des cris et hurlement fusent dans le demi-cerce. Hagrid sanglote à nouveau.

Elle flotte pratiquement jusqu'à Narcissa. Un instant, elle est à côté de lui et l'instant d'après, Narcissa passe un bras autour d'elle.

« Tu t'es bien débrouillée, murmure-t-elle. La première mort à laquelle tu assistes sera toujours la plus difficile. Ça deviendra plus facile, je te le promets. »

Narcissa n’en a aucune idée.

Le temps s'accélère. Voldemort ordonne à Hagrid de porter Harry et ils se déplacent dans la forêt. Une faible lumière filtre à travers les arbres. L'aube doit être proche. Elle devrait être en train de réfléchir à un plan, mais tout ce qui lui vient à l'esprit, c'est: il est vivant, il est vivant, il est vivant encore et encore, comme une prière. Ce n'est pas vrai, mais ça semble vrai : le monde l'a rendu juste pour elle.

Ils débouchent sur la pelouse. Voldemort commence à projeter sa voix alors qu'ils se rapprochent des portes d'entrée de Poudlard, déclarant que Harry est mort et encourageant tout le monde à se rendre et à s'agenouiller devant lui. Les élèves et les professeurs se déversent par les portes, et c'est alors que les cris commencent. Des cris de « NON ! », de « Harry… » et de « Non ! ». Le professeur McGonagall pousse un cri d'angoisse et Bellatrix, aux côtés de Voldemort, rit aux éclats. Le désespoir se lit sur les visages des défenseurs de Poudlard. Voici la métaphore concrétisée : leur victoire est perdue, leur espoir est mort.

Le bonheur qui se lit sur son visage doit paraître pervers, mais elle ne peut s'empêcher de sourire. Elle garde le meilleur secret du monde : Harry Potter est vivant.

D'un moment à l'autre, Voldemort va se rendre compte qu'elle lui a menti, mais cela n'a plus d'importance. Rien d'autre que ceci - vivant, vivant, vivant.

C'est alors que Neville se détache de la foule et s'élance vers l'avant en criant avec provocation qu'il s'agit de l'armée de Dumbledore. Il y a quelques échanges entre eux, puis Voldemort décide d'invoquer le choipeau. Il le place sur la tête de Neville et y met le feu. Les flammes descendent du chapeau vers le visage de Neville...

Et c'est là que tout commence à s'écrouler.

Neville s'échappe de son sort de saucisson et plonge la main dans son chapeau pour en sortir une grande épée d'argent. Au même moment, un géant surgit à l'angle du château, suivi par le claquement des sabots d'un centaure. Le chaos éclate : la tête coupée de Nagini vole dans les airs, les Mangemorts se dispersent à l'approche des géants et, en un clin d'œil, les élèves et les professeurs sont mêlés aux Mangemorts.

Tout le monde se bat maintenant, l'air crépite des jets colorés des duels. Elle est entraînée dans le hall d'entrée par la foule qui se déplace, elle est bousculée par les gens et esquive les malédictions et les sorts. Elle veut faire quelque chose, mais elle ne sait pas quoi faire - elle ne peut pas supporter d'être obligée de se battre contre les deux camps dans la confusion. Ce n'est pas comme si elle pouvait porter une pancarte géante au-dessus de sa tête qui dirait : " Harry Potter me fait confiance, je suis de votre côté "...

« À ta droite, lui dit à l'oreille une voix très familière. »

Elle se décale sur la gauche et un sort bleu, dévié d'un duel voisin, la manque de peu.

« …Harry…quoi ? »

Elle se retourne, tendant la main à l'aveuglette dans le vide.

Une main saisit son bras, la tirant vers l'avant, et soudain, elle se retrouve sous une cape. Ses yeux s'adaptent à la lumière différente, plus faible, et elle voit alors son visage - son visage parfait, exaspérant, impossible -.

« Où est Drago ? »

Il lui faut un moment pour comprendre ce qui vient de sortir de sa bouche.

« Drago ? »

Il ne peut pas être en train de penser à sa stupide et puérile rivalité d'écolier en ce moment.

« Drago est le maître de la Baguette de Sureau, dit rapidement Harry. »

Il les entraîne vers une alcôve, afin qu'ils soient plus à l'abri des combats.

« Je n'ai pas le temps de t’expliquer, mais je dois le désarmer pour devenir le maître de la Baguette de Sureau et vaincre Voldemort.

–Drago est le maître de la baguette de sureau? Mais comment…

–Je n'ai pas le temps de tout expliquer, l’interrompt-il. Mais je suis sûr que c'est lui. Je dois découvrir où il se trouve. »

Elle secoue la tête.

« Je ne sais pas où est Drago - la dernière fois que je l'ai vu, j'ai dû l'oublietter.

–Tu as fait quoi ?

–Il a découvert tout ce qui se passait. Et il avait trop peur que Voldemort le découvre, alors je me suis sentie obligée de... Je l'ai désarmé, puis je l'ai oublietté. »

Quelque chose se dessine dans ses yeux.

« Attends, tu l'as désarmé ? Tu as sa baguette ?

–Bien sûr que non, je l'ai laissé avec lui, je ne voudrais pas... commence-t-elle. »

Mais c'est alors qu'elle le sent. Un autre poids. Contre sa jambe, dans la poche de sa robe.

Elle fouille dans sa poche et la sort.

Une baguette d'aubépine.

"Merde." Peu importe ce que Draco pense d'elle, elle n'a jamais eu l'intention de le laisser au milieu de la bataille sans baguette.

Comment cela avait-il pu se produire ? Elle avait supprimé le souvenir de sa découverte et en avait tissé un nouveau à la place, celui de son combat contre un élève inconnu et de sa mise hors d'état de nuire. Ensuite, elle avait fait en sorte qu'il ne se réveille qu'une minute plus tard, pour qu'elle soit partie à ce moment-là, et puis elle avait... elle avait...

Elle s’était précipitée en haut.

« Merde, jura Harry. »

Ses yeux sont fixés sur la baguette qu'elle tient dans sa main.

« Si tu l'as désarmé... dit-il lentement. Ça signifie...

–Signifie quoi ? Qu’est-ce que tu…?

–"Je pense... Oui. »

Il a son air de problème d'arithmancie.

« Tu devrais être la maîtresse de la Baguette de Sureau.

–Quoi, non, tu n'es pas sérieux...

–Si sa baguette a transféré l'allégeance, alors tout le reste devrait être transféré aussi. »

Elle n'arrive même pas à croire que Draco était le maître de la Baguette de Sureau, et maintenant, l'idée qu'elle l'est - les mots semblent ridicules.

« Mais comment...

–Fais quelque chose, ordonne-t-il. »

Elle se mord la langue. Elle bouge la baguette dans les aires.

« Lumos. »

Une agréable chaleur l’envahît, puis une lumière apparaît à la pointe. Exactement comme la sienne, aussi brillante et forte.

« Putain, souffle-t-elle.

–Oui, dit Harry, et il y a une étrange lueur dans ses yeux. Alors...

–Désarme-moi, dit-elle rapidement. Désarme-moi tout de suite, pour que tu l'aies. »

Il fronce les sourcils.

« Je pense qu'il faut vraiment vouloir dominer quelqu'un, et pas seulement le désarmer. La baguette peut dire - elle peut dire si tu veux juste l'abandonner. Ce n'est pas la même chose. De toute façon, on n'a pas le temps pour ça. Il y a trop de variables... Attends, j'ai une idée. »

Il lui explique son plan, puis la regarde, attendant une réponse. Elle n'est pas sûre de savoir qui est le plus fou - lui, pour avoir eu l'idée, ou elle, pour avoir pensé à la suivre.

« De toutes les choses imprudentes et insensées auxquelles tu as pensé...

–Alors tu es d’accord ? la coupe-t-il.

–Si tu penses vraiment que ça va marcher...

–Oui, j'en suis certain. »

Et la voilà, cette putain de confiance en lui.

« Oui, très bien, je suis d'accord. »

S'il veut croire que ça va marcher, alors peut-être qu'elle le peut aussi. Elle est un peu terrifiée, mais ce n'est pas la question. Tout dans son corps est adrénaline, et ce depuis qu'elle a reçu son message hier.

Un air déterminé se dessine sur son visage.

« D'accord. Nous devons nous mettre en position. Par ici.

Toujours sous la cape d'invisibilité, ils reculent, sortent de l'alcôve et reviennent vers le centre du combat, se faufilant entre les duelliste tourbillonnants.

A leur gauche, Mrs Weasley se bat en duel contre Bellatrix.

« Tu… ne… toucheras… plus jamais… à nos… enfants ! hurla Mrs Weasley, le visage brûlant de colère. »

Bellatrix rit, c’était un son horrible.

Mais alors qu'elle rit, un sort s'envole de la baguette de Mme Weasley, pénètre dans l'espace sous le bras de Bellatrix et la frappe en pleine poitrine. Bellatrix tombe à la renverse, son sourire de jubilation figé sur son visage.

Le public applaudit. Voldemort pousse un cri terrifiant, puis McGonagall, Kingsley et Slughorn sont projetés en arrière, volant dans les airs. Comme au ralenti, Voldemort se retourne, lève sa baguette et la dirige vers Mme Weasley.

« Maintenant, Harry, siffle Pansy.

–Protego ! hurle Harry, retirant la cape d'invisibilité alors qu'elle s'y accroche. »

Le charme de bouclier explose de sa baguette et s'étend au centre de la grande salle.

Voldemort sursaute, et pour la première fois depuis qu'elle l'a vu, une émotion sincère traverse son visage : le choc. De l'autre côté de la salle, on entend des cris de choc, des acclamations, et même des cris de " Harry ! " et " Il est vivant ! ". Mais Harry et Voldemort n'ont d'yeux que pour l’un et pour l'autre.

«  Que personne n’essaye de m’aider, lance Harry avec force une fois que la foule se fut calmée. Il faut qu’il en soit ainsi. Il faut que ce soit moi.

–Ce n’est pas ce que veut dire Potter, siffla Voldemort. Ce n’est pas comme ça qu’il se comporte. Qui vas-tu utiliser comme bouclier, aujourd’hui, Potter ?

–Personne, répond simplement Harry. Il n’y a plus d’Horcruxes. Il n’y a plus que vous et moi. Aucun d’eux ne peut vivre tant que l’autre survit, et l’un de nous va partir pour de bon… »

Ils vont et viennent comme ça pendant un certain temps, se raillant l'un l'autre, ressassant leur histoire. C'est un peu cliché, et elle veut à la fois que ça s'arrête maintenant et que ça ne s'arrête jamais. Son cœur bat si fort dans ses oreilles qu'elle a l'impression d'être sous l'eau. Voldemort dit quelque chose de sarcastique à propos de l'amour, puis Harry répond en criant quelque chose à propos des plans de Rogue et Dumbledore.

Et puis enfin… enfin -Harry arrive à la partie concernant la Baguette de Sureau.

« Vous n'avez toujours pas compris, Jedusor, n'est-ce pas ? dit-il avec assurance. Posséder la baguette ne suffit pas. La baguette choisit le sorcier, et la Baguette de Sureau a reconnu un nouveau maître avant la mort de Dumbledore, quelqu'un qui n'a jamais posé la main sur elle. Le nouveau maître a retiré la baguette à Dumbledore contre sa volonté, sans jamais se rendre compte de ce qu'il avait fait, ni que la baguette la plus dangereuse du monde lui avait prêté allégeance. »

La poitrine de Voldemort se soulève et s'abaisse rapidement. Il a envie de faire quelque chose.

Dépêche-toi, Harry.

« Le véritable maître de la Baguette de Sureau était Drago Malefoy, poursuit Harry. »

Pendant un instant, une expression de totale stupeur passa sur le visage de Voldemort mais disparut aussitôt.

« Qu’est-ce que ça change ? dit Voldemort d’une voix douce et dangereuse. Même si tu as raison, Potter, cela ne fait aucune différence, ni pour toi ni pour moi. Tu n’as plus la baguette à la plume de phénix. Notre duel reposera sur la seule habileté… Et quand je t’aurai tué, je m’occuperai de Drago Malefoy…

–Mais il est trop tard, dit Harry d'un ton de défi. Vous avez raté votre chance. Quelqu'un d'autre est arrivé avant vous. Quelqu’un qui l'a désarmé et lui a pris sa baguette. »

Tous les yeux de la salle sont rivés sur la baguette que Harry tient dans sa main.

« Toi ? demande Voldemort. »

Son cœur bat un rythme désespéré dans sa poitrine.

Il est temps d'arrêter de mentir. Il est temps d'arrêter d'espionner. Et surtout, il est temps d'arrêter de se cacher.

« Non, pas moi.

–Alors qui ? grogne Voldemort. »

Tous les nerfs de son corps s'enflamment.

Maintenant ou jamais.

Elle se débarrasse de la cape et dit, aussi fort qu'elle le peut :

« Moi. »

Un temps de silence total, puis une vague de souffles coupés et d'exclamations à travers la pièce. Elle ne quitte pas des yeux le visage de Voldemort. Il est complètement vide, sans le moindre signe indiquant qu’il la reconnaît.

« Oui, je suis Pansy Parkinson, dit-elle rapidement. »

Elle sent, comme une pression physique sur sa peau, le poids du regard de toutes les personnes présentes dans la pièce.

« J'étais dans la forêt, mais il semble que vous l'ayez déjà oublié. J'imagine que vous auriez dû réfléchir un peu plus attentivement.

–Toi... commence-t-il, comprenant enfin. …Tu étais censé vérifier que Potter était mort. C'est toi... c'est toi qui m'as menti.

–Oh, j'étais censée faire ça ? »

Elle sourit, simulant une bravade qu'elle ne ressent pas du tout.

« Eh bien, je crois que j'ai oublié. Il est vivant, si vous n'avez pas remarqué. »

Voldemort semble se reprendre.

« S’agit-il d’amour, encore une fois ? demanda Voldemort d’un ton moqueur. La solution préférée de Dumbledore, l’amour , dont il prétendait qu’il était plus fort que…

–Peu importe ce que c'est, l’interrompt-elle. »

Elle ne lui donnera pas satisfaction.

« Vous êtes fini. »

Son visage se durcit.

« Assez de ces enfantillages. Je vais y mettre fin. »

Elle a l'impression que son cœur va sortir de sa poitrine.

Harry a intérêt à avoir raison, pense-t-elle.

« Tout revient donc à cela, n’est-ce pas ? demande Pansy dans le silence de mort. La baguette que vous tenez dans votre main sait-elle que son dernier maître a subi un sortilège de Désarmement ? Si c’est le cas… je suis la vraie maîtresse de la Baguette de Sureau. »

Une lueur rouge et or éclate dans la Grande Salle, alors que le soleil matinal se lève sur les fenêtres. La lumière est dans ses yeux, et elle peut à peine voir son visage, mais elle saisit le mouvement de son bras.

Maintenant.

« Avada Kedavra !

–Expelliarmus ! »

Harry la tire sur le côté, comme ils l'avaient dit, mais l'esquive n'est pas nécessaire.

Avec un bang, les sorts s'entrechoquent au centre du cercle, la lumière verte rencontre la lumière rouge, et la baguette dans la main de Voldemort vole dans les airs, tournoyant, virevoltant, et soudain elle réalise qu'elle n'est pas prête à l'attraper, qu'elle va...

Mais Harry tend la main et l’attrape au vol...

Ses foutues compétences en Quidditch, pense-t-elle avant que Voldemort tombe à la renverse, les bras écartés, dans un bruit sourd et définitif.

Un temps de silence, puis la salle explose.

Le chaos hurlant : des amis qui retrouvent des amis, des membres de la famille qui s'embrassent, les derniers Mangemorts qui battent en retraite, une centaine de célébrations qui éclatent en même temps. Le bruit est énorme. Ignorant tout le monde autour d'eux, elle se retourne et se jette sur lui. Ils se heurtent, s'embrassent, puis il la soulève et la fait tourner sur elle-même.

Il lui faut un moment pour comprendre ce qu'il lui crie à l'oreille :

« Tu l'as fait.

–On l’a fait, dit-elle, alors qu'il la dépose à nouveau sur le sol.

Et puis ils s'embrassent et tout part en vrille. Les deux seules personnes au monde, comme ça. Voici la joie distillée dans sa forme la plus pure ; voici la dernière pièce du puzzle qui se met en place ; voici la dernière chaîne qui glisse de sa langue. La justesse, la plénitude, l'harmonie du monde. À quoi bon résister à tout cela ? Je t'aime, je t'ai choisi. Oui. Oui.

Ils s'écartent légèrement. Pendant un instant, elle ne peut que regarder.

Une sorte de lumière sauvage dans ses yeux.

« Quoi ? »

Et oui, c'est facile.

« Je t'aime. »

Sur son visage, c’est comme une clé qui tourne dans une serrure.

« Je t'aime aussi.

–Je sais. J'ai compris dans la forêt... »

Elle s'arrête, incapable de terminer.

Il l'attire contre lui et ses yeux se ferment. Il dit quelque chose, mais il faut un moment pour que les mots lui parviennent.

« Je suis désolé. Je suis désolé, murmure-t-il. Je n'ai pas… j'ai failli perdre mon sang-froid quand j'ai vu que tu étais là.

–Tu aurais dû perdre ton sang-froid, dit-elle férocement. Tu aurais dû.

–Tu avais l'air plutôt calme, pourtant. »

Elle ouvre les yeux et se décale à nouveau pour pouvoir le regarder.

« Parce que Narcissa m'a paralysée et réduite au silence. Pas parce que j'étais vraiment calme. Qu'est-ce que tu croyais, que je m'étais tue toute seule ?

–Non, je ne sais pas, dit-il, mal à l'aise. Je suppose que je n'avais pas vraiment de pensées complexes. Je pense que j'étais surtout en train de me dire 'putain Dieu merci' quand tu t'es arrêté.

–Je ne m'arrêterais jamais. Jamais. C'était la pire des choses, je ne pouvais pas... »

Elle ferme à nouveau les yeux, tremblante, et presse son visage contre son torse.

Il touche ses cheveux.

« Je suis désolé, j'aurais voulu, je n'ai jamais voulu... »

Il s'interrompt, presque étouffé.

Un temps passe. Au loin, elle entend Peeves chanter la victoire.

« Tout va bien. »

Elle expire.

« Je te pardonne. »

Et comme il est étrangement facile de dire cela. Il lui pardonne, elle lui pardonne, et rien de tout cela n'a vraiment d'importance pour l'instant. Il est là, et elle aussi ; elle peut sentir son cœur battre, ils sont vivants.

Elle ouvre à nouveau les yeux et recule légèrement.

« Mais où est-ce que tu étais pendant tout ce temps ? Je te cherchais !

–Toi où est-ce que tu étais ? rétorqua Harry. Je te cherchais.

–J'étais dans la pièce où tu m'as envoyé, espèce d’idiot. Et puis je suis montée dans le bureau du directeur. Donc seulement deux endroits - attends, trois. Je me suis battue avec Drago au milieu. Mais seulement trois.

–Alors tu as vu les souvenirs de Rogue ? C'est comme ça que tu as su ?

–Oui. Mais où est-ce que tu étais ?

–Je suis descendue du bureau, j'ai vu Hermione et Ron dans la grande salle et je leur ai parlé. Puis je t'ai cherché, mais tu n'étais pas dans la salle, alors je suis allé dans la salle commune de Serpentard où se trouvaient tous les autres élèves. Et puis - c'était presque la fin de l’heure - j'ai abandonné.

–Je suppose qu’on s’est ratés.

–Ouais. »

Elle se rend compte qu'ils sont encore au milieu de la grande salle.

Elle jette un coup d'œil autour d'elle. La plupart des gens sont pris dans leurs propres drames - joie, chagrin, rires, disputes - mais certains regardent. Elle croise le regard de deux jeunes filles de Poufsouffle qui l'observent avec une curiosité non dissimulée. Leurs jouent se colorent et elles détournent rapidement le regard.

Elle se retourne vers lui, et c'est là qu'elle réalise.

« Attendds, où est la Baguette de Sureau ? »

Pendant un instant, il a l'air confus. "Il la lâche et recule, mais ses mains sont vides.

« Eh bien, je... »

Elle est prise de panique.

« Est-ce qúon vient de perdre la Baguette de Sureau ? siffle-t-elle.

–Je suis sûr qu'elle est quelque part par ici, murmure Harry en balayant le sol du regard.

–Baisse d'un ton ! On ne peut pas se permettre que n’importe qui… »

Il y a quelque chose là-bas, près de son pied - non, c'est juste un jeu de lumière.

« C’est toi qui a commencé.

–Bonjour ! les salue une voix forte. »

Glacée, elle lève les yeux. C'est le professeur Slughorn qui vient vers eux, avec un grand sourire. De toutes les personnes possible, il fallait que ce soit lui.

« Félicitations ! M. Potter, Miss Parkinson, j'ai toujours su que vous étiez des élèves exceptionnels, dit-il chaleureusement en les rejoignant.

–Oui, merci, dit Harry.

–Merci, professeur, dit-elle rapidement. »

Maintenant, partez !

L'année dernière, le professeur Slughorn se tenait au-dessus de son chaudron, l'air désapprobateur et déçu chaque fois que sa potion ne prenait pas la bonne couleur. Ce qui était toujours le cas, bien sûr. Sa potion était toujours de la mauvaise couleur. C'était l'une des raisons pour lesquelles elle détestait ce stupide livre du Prince de Sang-Mêlé.

« Et que l'on fasse savoir, commence le professeur Slughorn avec jubilation en lui tapotant le bras, que la maison Serpentard a joué un rôle si important dans la victoire ! Je suis sûr que vous resterez dans les livres d'histoire, Mlle Parkinson, comme l'une des plus importantes anciennes élèves de notre maison. »

–Bien. D'accord. »

Elle a envie de dire que la maison n'a rien à voir là-dedans. Mais elle a aussi très envie qu'il s'en aille, alors elle se mord la langue.

Mais il s’atarde.

« Voldemort n'était-il pas un Serpentard, lui aussi, monsieur ? dit Harry, et putain, elle tombe presque amoureuse de lui encore une fois, parce qu'il a l'air beaucoup trop innocent. »

Le professeur Slughorn a un regard vide pendant un instant. Il se reprend et dit rapidement, trop joyeux :

« Mon garçon, je ne pense pas que nous devrions vraiment penser à cet homme. Vraiment, c'est du passé.

–D'accord, dit Harry. Je réfléchissais juste.

–Vous cherchiez quelque chose ? demande le professeur Slughorn, à présent pressé. Avant que je n'arrive… on aurait dit qu'il y avait quelque chose… y avait quelque chose sur le...? »

Il fait un geste vers le sol.

–Non, nous étions juste... l’interrompt-elle rapidement, avant de se rendre compte qu'elle n'a pas vraiment d'excuse. Nous étions juste en train d'inspecter. Le sol, je veux dire.

–Oui, dit Harry avec un enthousiasme soudain, c'est vraiment très propre. Je n'ai jamais vu ça avant. »

À ce moment-là, ses yeux tombent sur une grande tache à leurs pieds.

Le professeur Slughorn semble maintenant préoccupé par les élèves qu'il vient de qualifier d'exceptionnels. . Il ouvre la bouche, puis, heureusement, semble se raviser. Il dit rapidement :

« Eh bien, je vais aller aider Madame Pomfresh avec les potions. Mais vraiment, félicitations.

–Merci, dit faiblement Pansy, tandis qu'il s'éloigne.

–Merci Merlin, marmonne Harry en regardant le professeur Slughorn reculer. J'ai cru qu'il ne partirait jamais.

–Maintenant, on doit la trouver, murmure-t-elle en regardant à nouveau autour d'elle. Jusqu'où a-t-elle pu aller... attends... là ! »

Elle se précipite vers le sol, y arrachant la baguette.

« Est-ce que... ? »

Harry hausse les sourcils.

« Oui, dit-elle en la glissant dans sa poche, se sentant un peu faible de soulagement. Je ne la perdrai plus de vue.

–Harry ! »

Il est interrompu par un cri. Elle tourne la tête et voit quelqu'un se frayer un chemin dans la foule, ou plutôt deux personnes, et puis...

Elle doit ensuite sauter pour éviter d'être renversée alors que Ron et Hermione embrassent Harry. Ils pleurent, rient et s'exclament d'une manière indéchiffrable qui n'a probablement de sens que pour les meilleurs amis. Au bout de quelques secondes, elle commence à envisager de partir à la recherche de Daphné. Mais à ce moment-là, Ron se démêle, l'aperçoit et commence - eh bien, commence à sourire.

Et continue de sourire. C'est un spectacle étrange. Ron a dû se blesser à la tête au milieu de la bataille, sinon pourquoi aurait-il l'air si heureux de voir...

« Je le savais, s'exclame joyeusement Ron. Je savais...

–Qu’est-ce que…

–Je savais que Harry n'était pas mort, grâce à toi. J'ai dit à Hermione, quand vous êtes tous sortis de la forêt, 'ce n'est pas possible que Harry soit vraiment mort, Parkinson n'est pas une si bonne actrice, elle a l'air trop satisfaite d'elle-même, il a dû se passer quelque chose…

–Pas une si bonne actrice... interrompt Pansy, outrée. »

Et c'est exactement au même moment qu'Hermione dit, un peu malicieuse :

« Tu ńen savais rien, Ron, tu étais pratiquement en train de faire une crise cardiaque... »

Mais la joie de Ron ne peut être retenue par personne.

« Je le savaid, je le savais…

–Ne sois pas ridicule, Ron... »

Il est temps de s'échapper. Pansy touche le bras de Harry.

« Je vais chercher Daphné. »

Il se contente de hocher la tête. Hermione et Ron sont maintenant en train de se chamailler : Hermione clamant haut et fort qu'elle a pratiquement dû soutenir Ron, Ron déclarant fermement que tout cela est absurde.

Elle se déplace dans la foule, cherchant les cheveux bruns de Daphné.

« Désolée, marmonne une fille après avoir accidentellement heurté Pansy. »

Lorsqu'elle lève la tête et voit qui c'est, elle se fige, les yeux écarquillés.

« Oh. »

Ce n'est pas le même regard que celui que les gens portaient à Pansy, mais c'en est un proche.

Elle essaie de se frayer un chemin jusqu'à l'entrée de la Grande Salle, mais c'est tellement chaotique qu'elle a l'impression de faire deux pas en avant, un pas en arrière. Si seulement elle était plus grande, ce serait tellement plus facile. Lorsque les gens l'aperçoivent, certains s'écartent, mais la plupart d'entre eux sont trop perdus dans leurs propres drames pour s'en apercevoir.

« Pansy ! »

Un cri vient de la gauche. Elle tourne la tête, il y a un flou noir, blanc et vert, et elle est presque renversée. Puis elles s'embrassent, et Daphné la serre si fort qu'elle ne peut presque plus respirer. En ouvrant les yeux, elle voit Astoria, et elle tend la main, entraînant Astoria dans leur étreinte.

« J'avais tellement peur pour toi, dit finalement Daphné, alors qu'elles se séparent. J'avais l'impression que j'allais vomir. J'avais la nausée.

–Elle l’était vraiment, intervient Astoria.

–Vous avez vu ? »

Daphne acquiesce.

« Nous sommes arrivés juste à la fin. Au moment où Potter- Harry, je suppose, a commencé à parler des horcruxes au Seigneur des Ténèbres. Je n'arrive pas à croire que tu ais fait ça. C'était de la folie.

–Je n'arrive pas à croire que j'ai fait ça.

–C'était le plan initial ? Je n'ai pas compris.

–Non, pas vraiment. C'est juste que ça s'est passé comme ça. »

Daphne secoue la tête.

« C'est de la folie. »

Pansy aperçoit Astoria. Elle la regarde comme une créature étrange et sauvage. Pansy connaît Astoria depuis qu'elle a neuf ans, mais Astoria ne l'a jamais regardée de cette façon.

« Quoi ? demande Pansy. »

Un lent sourire se dessine sur le visage d'Astoria.

« Au moins, maintenant, une chose prend tout son sens. »

Pansy fronce les sourcils.

« Qu’est-ce qui prend tout son sens ?

–Le fait qu’Harry Potter soit venu te chercher, toi, dans la salle commune de Serpentard. »

Il lui faut un moment pour s'en souvenir.

Ensuite, je t'ai cherché, mais tu n'étais pas dans la salle, alors je suis allé dans la salle commune de Serpentard où se trouvaient tous les autres élèves.

« C’est vrai.

« Tu le savais ? »

Astoria est presque joyeuse maintenant.

–Oui, dit Pansy, mais avec une inquiétude croissante.

–Vraiment ? Parce que... imagine ça. »

Astoria fait un geste dans l'air.

« Nous sommes tous là, incapables de dormir, terrifiés, à attendre pendant des heures et des heures. Et puis le supposé sauveur du monde des sorciers fait irruption, et tout le monde pense qu'il va nous donner des nouvelles, ou nous dire qui est mort et qui est vivant, ou nous donner une sorte de plan. Mais non, tout ce qu'il veut, c'est savoir où tu es ! »

Pansy regarde Daphne, qui hausse les épaules d'un air impuissant.

« Les gens ont trouvé ça bizarre.

–Même moi j'ai trouvé ça bizarre, et je ne te déteste pas. Tu aurais dû voir la tête qu'ils faisaient ! »

L'image d’élèves perplexes lui vient à l'esprit.

« Je crois que la plupart d'entre eux pensaient qu'il était devenu fou, à cause du stress de la bataille ou quelque chose comme ça, poursuit Astoria. Parce que cette fille de Serdaigle a dit : 'on sait tous qu'elle est horrible et qu'elle n'aurait pas dû essayer de te livrer à lui, mais tu as vraiment besoin de te venger d'elle maintenant ? Tu n'as pas mieux à faire ? »

Elle ne peut s’en empêcher.

« Se venger ? »

Et là, elle éclate de rire. Harry allait se venger d'elle. Elle est épuisée, elle est sous l'effet de l'adrénaline et soudain cette petite chose stupide lui semble hilarante.

« Oui, c'est exactement le mot qu'elle a utilisé, dit Astoria, triomphante. »

Finalement, Pansy se reprend.

« Alors ? »

Astoria a l'air satisfaite d'elle-même.

« Il l'a regardée comme si elle avait suggéré d'embrasser Voldemort et n'a pas répondu. Il avait l'air - enfin, il avait l'air très contrarié et un peu tendu. Et puis il a obligé Daphné à lui parler. Et Daphné… »

Astoria lance un regard accusateur à sa sœur.

« … et Daphné a agi comme s'il s'agissait d'un désir tout à fait normal, et pas d'une série d'actions de plus en plus bizarres... »

Daphné roule des yeux.

« Tu es ridicule.

–Et puis, après ça, elle a refusé de me dire ce qu'il lui avait dit...

–Ce n’était pas tes affaires, Astoria !

–…et a agi de manière secrète et sérieuse…

–Nous étions au milieu d'une bataille, pas d'une séance de potins ! »

Les deux sœurs s'interrompent, les mêmes expressions d'irritation sur leurs visages, se regardant l'une l'autre. Eh bien... Peut-être que parfois, c'est mieux de ne pas avoir sa petite sœur agaçante et curieuse qui va à l'école avec soi.

« Alors ? demande Pansy. Qu’est-ce que c’était ? »

Daphne se retourne vers Pansy. Un temps passe, puis son expression se transforme. Elle sourit d'un air ironique.

« Je pense que tu le sais déjà, n'est-ce pas ? »

Comme une idiote, Pansy rougit presque. Elle jette un coup d'œil en arrière. Mais il y a trop de monde sur le chemin, et elle ne peut pas le voir. Alors elle rencontre les yeux de Daphné, et la connaissance qu'ils contiennent.

« Oui, je suppose que je sais. »

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