La vérité est plus étrange

Harry Potter - J. K. Rowling
F/M
G
La vérité est plus étrange
Summary
Note de traduction: il ne s’agit pas de mon histoire mais d’une traduction de The truth is stranger que Lunalive m’a gentiment laissé publier.Résumé: La petite soeur de Pansy est née Cracmol, et c’est à partir de là que tout part en vrille.Dans ce livre, Pansy devient espionne, Harry gagne une informatrice, et leurs vies sont changées à jamais.Harry Potter et le Prince de sang-mélé & Harry Potter et les Reliques de la Mort, Univers alternatif et sa suite.
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toi et moi contre le reste du monde

Chapitre 20: toi et moi contre le reste du monde

Le 1er mai, elle reçoit enfin un message alors que le soleil commence à se coucher.

[Ça a en quelque sorte marché. On a la coupe, perdu l’épée et dû sang fuir en utilisant un dragon. Le dragon nous a finalement laissé à un lac, mais maintenant Voldemort sait qu’on cherche les Horcruxes, et il va vérifier chaque endroit : la maison des Gaunt, le lac et puis Poudlard. Rien ne nous dit ce qu’il va faire aux élèves quand il découvrira que celui de Poudlard a disparu. On arrive.]

Elle n’a pas le temps pour demander « qu’est-ce que vous avez fait? », ou pour dire « vous étiez supposés sortir de là sans être repérés » ou « un dragon, vraiment ? ».

Elle part simplement.

***

En toquant fortement à la porte du bureau du directeur, Pansy sent une sensation de déjà vu. Une autre nuit, une autre tentative d’avertir le professeur Rogue à cause de Harry Potter. Elle peut simplement espérer que cette fois-là se passera mieux que la précédente.

La porte s’ouvre, et avant même qu’il ne puisse dire quelque chose, elle s’empresse de déclarer :

« Il arrive. Le seigneur des ténèbres arrive.

–Oui, je sais, commence-t-il d’une voix sombre et en la laissant cependant entrer. Le seigneur des ténèbres vient juste de m’envoyer un message pour m’avertir du fait que Potter allait sûrement essayer d’entrer dans le château bientôt.

–Oui, Ils viennent ici. »

Elle s’arrête en arrivant à son bureau et se retourne pour lui faire face.

« Ron, Hermione et Harry… ils sont entrés par effraction dans Gringotts.

–C’est tellement Potter de faire exactement ce que le seigneur des ténèbres Satan de sa part, ironise le professeur Rogue. Est-ce qu’il a déjà pensé à devenir un peu moins prévisible ? »

Elle ignore la pique.

« Le seigneur des ténèbres est maintenant au courant qu’ils savent, pour les Horcruxes… il vérifie chaque endroit-la maison, le lac, puis ici. Tous les élèves vont être en danger quand il va comprendre que l’horcruxe n’est plus ici. »

Il la regarde, et elle sait qu’ils sont en train d’imaginer la même chose : un tas d’élèves, effrayés et criant, tos à la baguette du seigneur des ténèbres,du sang ou même décor sur les pierres de la grande salle. La punition pour être apporté demain du seigneur des ténèbres quand celui-ci sera en colère sera très lourde.

« Et comment savez-vous que l’Horcruxe n’est plus ici ?

–Je l’ai trouvé en automne, et je l’ai transporté hors du château. Il est détruit, maintenant.

–Je vois. »

Il y a quelque chose qui ressemble étrangement à de l’approbation dans son regard.

« Il faut faire sortir les élèves du château, dit-elle rapidement. Peu importe que ce soit artificiel-ils ne doivent pas être là quand il découvrira qu’il n’est plus là. »

Une expression calculatrice se dessine sur son visage.

« La professeure McGonagall peut organiser une évacuation-elle est techniquement toujours la directrice adjointe -et les autres professeurs peuvent empêcher les Carrow d’interférer. Comme ça, ça ne retombera pas sur nous.

–Mais je pensais que les autres professeurs -est-ce qu’ils vont vous faire confiance ? »

Il lui lance un regard tranchant.

« Je vais les convaincre, miss Parkinson, n’en doutez pas. Maintenant, vous devez réveiller les maisons, en disant que la professeure McGonagall l’a ordonné et les emmener dans la grande salle. Est-ce clair ?

–Oui, affirme-t-elle. »

Elle hésite un moment, elle a besoin de lui demander quelque chose, quelque chose qu’elle a sur le bout de la langue…

« Qu’est-ce que vous attendez ? Il n’y a pas de temps à perdre. Allez-y ! »

Le regard qui lui jette ne laisse place à aucun désaccord

Elle part

Même avec les préfets et Théo, réveiller, rassembler et envoyer les élèves à la grande salle n’est pas une tâche aisée. Le château est vaste, et lors d’un vendredi de mai en pleine soirée, il existe un nombre incalculable d’endroits où les élèves pourrait se trouver : des salles vides, des placard à balai, des passages secrets, la salle de bain des préfets, des débarras, des cours cachées… C’est la première fois qu’elle réfléchit au faite que l’école ne possède aucun système d’annonce, mais peut-être que la magie de l’endroit l’en empêche.

« Mais je dois finir mon devoir de sortilège ! pleurniche une élève de Serdaigle quand madame Pince commence à faire sortir les élèves de la bibliothèque. C’est à rendre pour ce soir.

–Tout le monde s’en fiche ! dis sèchement Pansy. »

Il y a également beaucoup d’activités peu académique : une partie très arrosée de bataille explosive dans une cour, ou des couples se bécotant dans des endroits variés. Elle interrompt au moins trois couples différents dans des placard à balais.

« Quoi-ahh ! hurle Lisa Turpin en essayant de se couvrir tandis que Pansy ouvre la porte après avoir jeté un Homenum Revelio.

–On évacue, annonce Pansy sans ambages, faisant apparaître le chemisier de Lisa et le lui jetant à la figure. Maintenant, remets ta chemise. »

Elle trouve même deux Serdaigle dans une salle de potions vide, en train de préparer des potions.

« Ce n'est pas ce à quoi ça ressemble ! dit le plus grand des garçons, en sautant pour se placer devant leur équipement.

–Vraiment ? »

Pansy essaie de regarder autour d'elle.

« Donc vous ne préparez pas illégalement des potions pour les vendre à d'autres élèves ?

–Eh bien... »

Les garçons échangent un regard.

« Si on te les donne, tu ne nous dénonceras pas ? demande rapidement le plus petit.

–Je ne vais pas vous dénoncer, nous sommes en train d'évacuer. Mais je pense que je vais quand même les confisquer. »

La plupart ne sont pas très utiles - potions de sommeil, filtres d'amour, potions de vieillissement - mais il y a du Felix Felicis.

C'est une course contre la montre et contre sa propre mémoire, pour essayer de déterminer s'il y a des endroits où les élèves pourraient s'attarder. Elle aimerait, et ce n'est pas la première fois, que Harry lui ait donné sa carte. Elle n'a pas le temps de penser au temps passé, ni à ce qui va se passer - juste vas-y, vas-y, vas-y.

Puis, elle se trouve dans un couloir du cinquième étage, à la queue d'un groupe de Poufsouffle, lorsque quelqu'un lui touche l'épaule et qu'une voix très familière lui parvient à l'oreille :

« Ne sursaute pas. Prends la porte à gauche.

Elle ne sursaute pas, mais elle manque de trébucher. Reprenant ses esprits, elle appelle la préfète de Poufsouffle, Hera Whitepool:

« Conduis ce groupe à la Grande Salle. Je vais y retourner, je pense qu'il y a des retardataires dans les cours extérieures qui n'ont pas entendu le message d'évacuation.

–D’accord, dit Héra. »

Elle ralentit sa marche, laissant le groupe disparaître à l’angle du couloir. Jetant un coup d'œil autour d'elle pour s'assurer qu'il n'y a personne dans le couloir, elle se dirige vers la porte de gauche et l'ouvre. L'endroit est sombre et ressemble à une sorte de salle de stockage, mais elle n'a pas le temps d'y réfléchir et entre.

Quelques bruits se font entendre puis la porte se referme comme si un fantôme se trouvait derrière elle. Puis il émerge dans les airs, juste devant elle. La lumière est faible, mais elle reconnaîtrait son visage n'importe où.

Il y a un instant de flottement. Et puis, elle ne sait pas qui bouge en premier, seulement qu'ils se heurtent, qu'ils s'embrassent.

« Je n’arrive pas à croire que tu…

–Je suis désolé… »

Ils se séparent.

« Un dragon, vraiment ? demande-t-elle.

–C'était la seule solution, assure-t-il, sans avoir l'air embarrassé. »

Elle se sent légère comme elle ne l'a pas été depuis des semaines. Elle sourit malgré elle et dit :

« Je suppose qu'il y a un but à tout cela, saufsi tu as juste réalisé qu’on ne s’est jamais bécotés dans une salle, et que tu voulais le cocher sur une sorte de liste ?

–Aussi excitant que cela puisse paraître, non. »

Il lève sa baguette et la pointe vers la porte.

« Je voulais te dire qu’on va essayer de le confronter. Il arrive ici beaucoup plus vite que je ne le pensais - il est déjà passé par les autres cachettes d'Horcruxes. Nous avons appelé les membres de l'Ordre du Phénix et ils arrivent. »

Il lui faut un moment pour comprendre ce qu'il dit.

« Forcer une confrontation - de quoi tu parles ? Mais c'est trop tôt. Il reste encore un Horcruxe. »

Elle était tellement absorbée par l'organisation de l'évacuation qu'elle n'avait pensé à rien d'autre. Dans un coin de sa tête, elle pensait qu'ils feraient sortir les élèves, que le Seigneur des Ténèbres se montrerait, enragé, mais qu'il ne pourrait s'en prendre qu'aux Mangemorts. Puis il finirait par se retirer au manoir Malefoy. Il serait toujours en colère, mais l'orage initial serait passé.

Elle pensait que l'affrontement final se déroulerait de la manière suivante : un jour, les derniers Horcruxes seraient détruits discrètement et soigneusement, on s'occuperait de la Baguette de Sureau d'une manière ou d'une autre, et des plans seraient élaborés pour trouver le Seigneur des Ténèbres au moment où il serait le plus isolé, peut-être au manoir Malefoy, tout en s'occupant des Mangemorts. Quelque chose d'organisé, d'ordonné et de planifié.

Une bataille organisée à la hâte à Poudlard est tout le contraire. Et en guise d’inconvénient, ils ne peuvent pas se permettre de faire d’erreurs.

« Oui, je sais, s’impatiente-t-il. Mais c'est le plus logique d'essayer maintenant. Tactiquement, on a l'avantage. Les élèves et les professeurs connaissent cette école bien mieux que les Mangemorts ou Tu-sais-Qui, et Poudlard est plus facile à défendre que n'importe quel autre endroit. »

La partie bataille est logique. Ils connaissent mieux le château qu'une bande d'adultes qui ont quitté l'école depuis 10, 15 ou 20 ans. Mais...

« Mais l'Horcruxe, Harry, et si ce n'était pas le serpent ? Avec toutes les recherches qu'Hermione a faites, tu sais qu’il n'y a aucune trace d'un être vivant comme Horcruxe. »

Il hésite.

« Même si ce n'est pas le serpent, je pense qu'il doit s'agir d'un objet qu'il a sur lui, d'après la façon dont il a réagi lorsqu'il a pensé aux Horcruxes.

–Bien, dit-elle. D'accord. Si tu es vraiment sûr. Et pour la Baguette de Sureau ? »

Il fronce à présent les sourcils.

« C'est comme ça, Pansy. Il l'a. Il n'y a rien que nous puissions faire à ce sujet. »

C'est une inversion des rôles. Au début du printemps, il était obsédé par la Baguette de Sureau, et elle n'y voyait qu'un fantasme. Mais maintenant, il l'a abandonnée pour de bon, et elle est prête à tout pour l'obtenir.

C’est une faiblesse, elle le sait. Parfois, lorsqu'elle se sent particulièrement triste, elle y pense - le Bâton de la Mort, la Baguette du Destin, la troisième relique - et elle s'imagine qu'elle résoudrait tous leurs problèmes. Peut-être qu'avec elle, ils n'auraient plus à se soucier de la politique, des Mangemorts ou de toute autre question logistique. Une victoire instantanée.

Mais encore une fois, obtenir la baguette semble presque impossible : pour l'obtenir, il faut vaincre son détenteur en duel, et comment peut-on vaincre en duel la personne qui possède la baguette la plus puissante du monde ? C'est un problème circulaire, un problème d’oeuf et de poule. Prendre la baguette dans la tombe de Dumbledore semble être une échappatoire, mais une échappatoire qu'ils n'auront pas.

Finalement, elle dit :

« Si tu es sûr...

–Oui, j'en suis sûr, dit-il avec assurance. Si on attend, il aura plus de temps pour fabriquer d'autres horcruxes, maintenant qu'il sait que certains d'entre eux ont été détruits. Nous avons tout intérêt à agir maintenant. Et il serait préférable de le faire plus tôt, avant le mois de juin. »

Il le dit avec désinvolture, mais le mot juin la frappe comme un maléfice.

Voici de quoi elle a peur.

« Ce n’est pas une raison…

–Je dis juste que…

–Ça ne peut pas être une raison…

–Il y a beaucoup de raisons, je viens de dire que...

–Tu ne peux pas…

–Peux pas quoi ? »

Ils s’interrompent.

Il la regarde, les yeux brillants dans l'obscurité, l'entêtement visible sur son visage. Ce qu'elle allait dire, c’était: tu ne peux pas choisir quelque chose à cause de moi, même pas un tout petit peu, même pas un pour cent de toute décision.

Mais avec lui qui la regarde, elle ne peut pas le dire. D'une certaine manière, prononcer ces mots à voix haute reviendrait à les rendre vrais. Si ce n'est pas ce qu'il a voulu dire par "juin", alors elle ne peut pas proposer cette idée.

Cela la rend un peu malade rien qu’à y penser. Non pas parce qu'elle est désintéressée ou qu'elle veut être une martyre, mais parce qu'elle n'a pas pris la décision de devenir Mangemort pour l'influencer. C'est une manipulatrice, une menteuse et une traîtresse, mais elle n'a jamais voulu le manipuler, lui.

C'est terrifiant - l'idée qu'elle l'influence, ou plutôt qu'ils s'influencent l'un l'autre. L'idée qu'ils ont peut-être été écartés des trajectoires qu'ils étaient censés suivre. Elle ne croit pas au destin ou aux prophéties, mais elle peut imaginer que ce n'est peut-être pas la vie qu'elle était censée vivre.

« Ça doit se passer maintenant, dit-il enfin, avec insistance, après avoir constaté qu'elle ne disait rien. »

Elle prend la sortie qui lui est offerte.

« Mais est-ce qu’on est prêts pour la fin - est-ce qu’on sait seulement comment le tuer ? Et si nous choisissons un combat avec lui que nous ne pouvons pas gagner ? Qu’est-ce qu’on fera alors ?

–Ça va marcher. »

Il y a de la confiance dans ses yeux, et elle la sent alors : la force impossible de sa croyance, la volonté de rendre les choses vraies. Comme il est facile de se laisser emporter par la vague.

Harry Potter est un héros et il va sauver Poudlard. Sans plan, sans vraiment d'armée, juste de l'espoir et une prière.

« Je pense que... commence-t-elle, avant d’entendre quelque chose. »

Des voix, juste derrière la porte.

« Hé, ça dit qu'il y a quelqu'un ici ! »

Une voix de garçon.

« Tu as fermé la porte à clé ? Siffle Pansy. »

Harry a l'air surpris.

« Non, je pensais que tu l’avais fait... »

Des bruits de pas, de plus en plus forts.

Elle jure.

Il se contente de la tirer contre lui et de jeter la cape d'invisibilité sur eux deux alors que la porte s'ouvre.

«Ça alors, s’exclame la voix du garçon. Il y a tellement de poussière.

Elle est dos à la porte et n'ose même pas bouger la tête pour regarder. Elle est figée, fixant l'épaule de Harry, puis les rangées de solution de nettoyage magique derrière lui. Ils sont si proches qu'elle peut sentir chacune de ses respirations.

« Il n'y a personne ici, déclare la voix d'une fille. »

Si elle devait deviner, elle dirait qu'elle ressemble à celle de la préfète de cinquième année de Gryffondor, dont elle n'a jamais pris la peine d'apprendre le nom.
« Je croyais que tu avais dit qu'il y avait des gens ici.

–Oui. J'ai lancé le sort Homenum Revelio, et ça a dit qu'il y avait des gens ici...

–Il est clair qu'il n'y a personne ici, l’interrompt la jeune fille d'un ton hautain. Honnêtement, Benedict, tu es un sorcier ou non ? Il y a quelque chose qui ne va pas avec ta baguette ?

–Ma baguette n’a aucun problème.

–Je t'ai dit que on devrait s’entraîner davantage pour les sortilèges, mais est-ce que tu m'as écouté ? Non ! Tu es partie...

–Excuses-toi, mes sorts n’ont aucun problème…

–Alors, où sont les gens ? l’interrompt-elle. »

Une pause dubitative.

« Peut-être qu'ils sont sous un sort de désillusion, propose-t-il finalement.

–S'ils étaient sous un sort de désillusion juste devant nous, on pourrait voir quelque chose, un miroitement, une perturbation - honnêtement, est-ce que tu es attentifs en classe ? »

Cela ressemble tellement à Hermione Granger que Pansy doit réprimer un rire. Cela doit se voir dans son expression, car Harry lui fait une grimace. L'absurdité même de la situation la frappe.

« Pourquoi est-ce que je devrais être attentif en classe alors que je t'ai toi ?" demande le garçon avec beaucoup d'assurance. »

Hermione et Ron.

« Parce que je ne passerai pas tes BUSES à ta place en juin, au cas où tu l'aurais oublié.

–Oui, tu me le rappelles tous les jours, comment je pourrais l'oublier ?

–Bon, tant pis, dit brusquement la fille. Tous ceux qui n'ont pas entendu les messages d'évacuation à l'heure qu'il est sont probablement des causes perdues. »

Les pas commencent à se faire plus distants.

« Hé, c'est un peu dur, même pour toi, Béatrice. Et s'il leur arrive quelque chose ?

–Il n'y a pas... »

La voix s'éteint tandis que la porte se referme avec un clic.

« Enfin, soupire Pansy, repoussant la cape d'invisibilité. Pour l'amour de Merlin, qu'est-ce qui se passe avec les préfets de Gryffondor ? On pourrait penser qu'ils arrêteraient de se disputer pendant une évacuation.

–Tu allais nous faire découvrir, dit Harry d’un ton accusateur.

–C’est faux…

–Tu allais rire…

–Mensonges…

–Je l’ai deviné rien qu’à ton visage, dit-il d’un ton un peu suffisant. »

L'épreuve mortifiante d'être connue par quelqu’un.

« Bref, je viens de me souvenir, dit-elle d’une voix forte en fouillant dans la poche de sa robe. J'ai confisqué ça à un élève. »

Il prend la fiole qu'elle brandit.

« Du Felix Felicis.

–Oui. Ils avaient d'autres choses - des filtres d'amour, par exemple. Mais je ne vois pas à quoi elles pourraient servir. Sauf si… déclare-t-elle en souriant. Si on pouvait en mettre dans la nourriture des Mangemorts et faire en sorte qu'ils t'aiment tous, alors peut-être qu'ils poseraient leurs baguettes. »

Harry fait la moue, imaginant ce changement des événements horrible et absurde.

« Oui, je préfère pas.

–Oh, vraiment, je pense que tu pourrais souffrir d'un peu d'attention romantique pour la cause... »

Il lui lance un regard qui montre qu'il sait exactement quand elle le provoque et qu'il ne se laissera pas faire cette fois-ci.

« L'Ordre arrive, annonce-t-il en rangeant la fiole. Et ils devraient bientôt être là. »

Elle fronce les sourcils.

« Mais est-ce que ça suffira pour défendre le château ? Avec seulement l'Ordre ? Il appellera probablement ses Mangemorts, dès qu'il en aura vent, et probablement les employés du Ministère sous Imperium.

–Il y aura aussi des élèves. »

Ne lui avait-elle pas parlé des disparitions d’élèves? Que Neville et tous ses autres plus grands partisans avaient disparu ?

« Mais Harry, l'armée de Dumbledore, ils sont tous partis...

–Oui, ils sont restés dans la salle sur demandes, l’interrompt-il.

–Ils sont quoi ?

–Restés dans la salle sur demande, répète-t-il impatiemment.

–Tu veux dire qu'ils ont vécu là-bas ? Tous ?

–Oui. »

Elle se remet enfin de son choc.

« Comme c'est pratique pour toi, vraiment. Ils attendent juste qu'une bataille se produise, ou quelque chose comme ça ? Est-ce qu'ils sont tous devenus voyants maintenant ? J'étais persuadée qu'ils avaient tous pris la fuite. »

Il secoue la tête.

« Non, ils sont là depuis le début. Je pense que nous allons essayer d'évacuer par la salle - elle a ouvert un passage vers la tête de sanglier. »

Elle pense encore au problème précédent.

« Mais est-ce que l'ordre et l'armée de Dumbledore suffiront ? Contre tous les Mangemorts ? »

Il fronce un peu les sourcils.

« Je pensais que d'autres élèves se joindraient à nous. »

Les autres élèves. Dans son esprit, elle voit les têtes baissées dans les classes d'Amycus et d'Alecto, qui n'ont plus aucune envie de se battre. Elle voit la fatigue et la peur dans leurs yeux. Elle voit Zacharias Smith dans le couloir, disant qu'ils doivent apprendre à survivre, et tous les visages derrière lui dans le cercle.

Comment lui expliquer alors qu'il n'est plus là depuis huit mois ? Les élèves se sont lentement résignés à leur nouvelle réalité. Pas de véritable résistance, le Ministère complètement soumis, et tout autour d'eux, la violence des Mangemorts. Le pouvoir de ce nouveau régime est très immédiat, alors que l'espoir d'un monde différent est très lointain.

Et si vous voulez juste rester en vie ?

« Quoi ? demande-t-il. Tu ne penses pas que... ? »

Lui aussi a souffert et n'a pas eu d'espoir. Mais la plupart des gens ne sont pas Harry Potter. La plupart des gens ne peuvent pas être défiants pour toujours. La plupart des gens finissent par céder au pouvoir.

« Je ne sais pas. Mais... »

Elle hésite.

« Je pense que pour beaucoup de gens, ils préféreraient probablement se conformer à son gouvernement plutôt que de risquer d'être blessés ou tués. Ils veulent juste survivre.

–D'accord. »

Il a l'air un peu plus inquiet maintenant.

« C'est bon. Je ne m'attendais pas à ce que tout le monde veuille prendre ce risque. Ils peuvent juste évacuer. »

Penser à l'état d'esprit des élèves amène une autre réflexion.

« Et il y a... il y a les autres élèves, ceux qui soutiennent le Seigneur des Ténèbres, ou du moins le Ministère.

–Qu’est-ce qu’ils ont ?

–Eh bien, qu’est-ce que tu vas en faire ? »

La confusion traverse son visage.

« Qu'est-ce que je vais en faire ?

–Tu pourrais faire quelque chose. Je veux dire, certains d'entre eux ont des parents qui sont des Mangemorts, ou des fonctionnaires du ministère. Tu pourrais... tu pourrais prendre des otages. »

Il secoue déjà la tête.

« Non. Absolument pas.

–C'est juste une idée...

–Ça ne marcherait pas sur -Tu sais qui. Je le connais. J'ai été dans sa tête. Il ne s'intéressera à aucun élève, peu importe ce que nous avons dit.

–Bien. Mais leurs proches - peut-être que certains s’enfuiraient, une fois qu'ils auraient vu ça. Peut-être pourrions-nous faire partir les Malfoy, ou peut-être certains des Rosier. »

Il secoue à nouveau la tête.

« Et combien de personnes quitteraient notre camp, une fois qu'elles verraient que nous sommes prêts à accuser et à utiliser des étudiants innocents ? Beaucoup trop.

–Je ne sais pas si ce sont des innocents - je suis ici depuis tout ce temps, et beaucoup de gens ont exprimé leur approbation à l'idée que je devienne Mangemort. Et rien ne leur arriverait.

–C'est toujours la même chose - les gens n'aimeront pas ça. »

Elle laisse les choses se dérouler dans sa tête. Puis elle se rend compte qu'il a raison.

Parce que Harry est une personne qui est prête à utiliser le sortilège de l’imperium et doloris, qui rencontre la préfète en chef la plus notoire de Poudlard dans les réserves, et qui sait qu'ils doivent gagner la guerre, d'une manière ou d'une autre. Mais Harry Potter est un symbole, un héros, un phare de droiture morale, de bonté et de pureté. Harry Potter ne peut se permettre d'enfermer aucun élève, quel qu'il soit.

Leur monde a toujours aimé les histoires simples.

Frustrée, elle dit :

« Je suppose que tu as raison. C'est juste que je n'aime pas ça. Tu parles de défendre le château, mais qu'en est-il si des gens vous minent de l'intérieur ? Qu'ils laissent entrer des gens ou qu'ils sabotent des choses ? Ils nous retirerait l'avantage d'avoir le château en premier lieu.

–On évacue tou le monde.

–Mais ils pourraient rester en arrière délibérément. Je peux te garantir que Crabbe et Goyle voudront faire quelque chose, une fois qu'ils auront compris que le Seigneur des Ténèbres arrive. Et peut-être même d'autres, aussi. »

Crabbe et Goyle ne sont pas les élèves les plus brillants de leur année, ni même de Serpentard, mais même eux peuvent trouver le moyen de saboter des choses, de capturer des gens ou, plus généralement, de semer le désordre. Un désordre que l'Ordre du Phénix et l'armée de Dumbledore ne peuvent pas se permettre.

Une expression étrange se dessine sur son visage.

« Quoi ? »

Il se passe une main dans les cheveux.

« Je suis surpris que tu penses cela de certains élèves. Le simple fait d'être toi.

–C'est précisément à cause de ce que j'ai été que je pense cela. Je sais de quoi les gens sont capables. Je suis pragmatique. »

Parce qu'elle faisait partie de la brigade inquisitoriale en cinquième année. Elle sait ce que c'est que de vouloir le pouvoir et de ne pas se soucier de sa laideur. Et quand on est jeune, ambitieux et désireux de faire nos preuves, quelle meilleure occasion que celle-ci de se démarquer ?

« Tu as probablement raison, mais on ne peut rien faire pour l'instant. Des gens comme Crabbe et Goyle ont peut-être déjà été convoqués par lui, et si ce n'est pas le cas, nous pourrons peut-être les faire évacuer avant qu'ils ne se rendent compte qu'une bataille va avoir lieu. Il y a beaucoup d'autres choses dont il faut s'occuper.

–D'accord, dit-elle à contrecœur. »

Il a probablement raison, mais ça la tracasse encore.

« Je suppose qu’on devrait y aller.

–Oui. »

Elle jette un coup d'œil dans la pièce.

« Tu sais, dit-elle rapidement, c'est la salle. Tu te souviens ?

–L'une des salles où on avait l'habitude de se voir, affirme-t-il. »

Les étagères de solution nettoyante, la poussière partout qu'elle avait essayé de faire disparaître sans succès (elle se plaignant bruyamment de la saleté, lui marmonnant qu'elle était une princesse), et la minuscule fenêtre entrouverte qu'ils n'arrivaient jamais à fermer de force. Qu’avait-il dit ici, à propos de Dumbledore ?

Je lui ai dit que ça ne se reproduira pas, de te parler.

Tout et rien n'a changé.

Toi et moi contre le reste du monde.

Le dur labeur des dernières semaines lui échappe.

Fermez votre esprit. Contrôlez vos émotions. Ne ressentez rien.

Parce qu'ils sont mieux ensemble. À ce moment précis, se couper du monde lui semble être la chose la plus malheureuse qu'elle ait jamais faite, et elle ne peut pas imaginer revenir en arrière.

« Sois prudent, lui conseille--t-elle, puis elle l'embrasse, fort. »

Au bout d'un moment, elle se retire et dit :

« Et ne fais rien de trop Gryffondorien.

–Ouais, ok, je n'ai aucune idée de ce que ça veut dire... dit-il en riant à moitié. »

Puis son expression change.

« Attends, qu'est-ce que tu vas faire ?

–Je ne sais pas, je le comprendrai après l'évacuation. Je ne suis pas une très bonne duelliste, tu le sais.

–Qu'est-ce qu'il y a à comprendre ? demande-t-il vivement.

–Je peux peut-être faire quelque chose s'ils pensent toujours que je suis de leur côté.

–Tu ne peux pas être sérieuse.

–On ne peut pas avoir cette discussion une fois l'évacuation terminée ? »

Pendant un instant, il a l'air d'être sur le point de contester ce qu’elle dit, mais déclare ensuite :

« Très bien.

–On devrait y aller, dit-elle rapidement.

–On devrait, accepte-t-il, un peu à contrecœur. »

Ils se séparent dans le couloir, elle voulant vérifier un dernier endroit et lui voulant trouver Ron et Hermione. Lorsqu'elle arrive enfin dans la Grande Salle, c'est le chaos. Les élèves sont à leur table, mais ils sont tous mélangés, toutes années confondues. Certains élèves sont vêtus de manteaux de voyage, d'autres de robes de chambre, et même quelques-uns sont en tenue de Quidditch, sans doute pris lors d'un entraînement nocturne illicite. Certains élèves ont le visage blanc de peur et d'anticipation, d'autres ont le visage rose, confus et éméchés par les fêtes interrompues.

Ce n'est pas vraiment la meilleure façon de lever une armée. Quelques heures ou une journée supplémentaires auraient été préférables, afin que chacun puisse se faire à l'idée et prendre sa décision.

Conformément à ce qu'a dit Harry, elle peut voir certains des élèves disparus éparpillés sur les tables. Ernie MacMillan, Padma Patil, Anthony Goldstein, Michael Corner et bien d'autres. Certains élèves, comme Tracey, sont toujours portés disparus. Ceux qui ont vraiment pris la fuite.

Sur l'estrade surélevée au bout de la salle, le professeur McGonagall se tient debout. Pansy se demande ce que le professeur Rogue lui a dit pour la convaincre qu'il est toujours de leur côté, même après avoir tué Dumbledore. À côté du professeur McGonagall se trouvent tous les autres professeurs et quelques personnes qu'elle ne reconnaît pas, qui doivent faire partie de l'Ordre du Phénix. Les Carrow sont introuvables et le professeur Rogue est remarquablement absent.

La question de savoir ce qu'elle va faire se pose à nouveau. Elle sait ce que Rogue dirait. N'abandonnez pas le secret trop tôt. Travailler de l'intérieur. Mais si elle doit saboter les Mangemorts, que fera-t-elle exactement ?

Pansy trouve Daphne assise avec Astoria à la table des Serpentards.

Tu sais ce qui se passe ? demande une cinquième année à Pansy d'un air soupçonneux.

–Non, ment Pansy. La professeure McGonagall m'a juste demandé de l'aider à évacuer les élèves, en tant que préfète en chef. »

Daphné la regarde et Pansy se penche vers elle et lui chuchote à l'oreille :

« Il va y avoir une bataille.

Daphne se raidit et jette un coup d'œil à Astoria.

« Mais...

–C'est à cela que sert l'évacuation. »

Pansy peut le lire sur les visages des élèves de l'autre côté de l’allée. Certains - ceux qui sont amis avec des membres de l'Armée de Dumbledore - savent ce qui va se passer, tandis que la plupart n'en ont aucune idée et restent assis dans la confusion.

Le professeur McGonagall utilise un sort pour attirer l'attention de tous et commence à parler :

« L’évacuation se fera sous le contrôle de Mr Rusard et de Madame Pomfresh. Vous, les préfets, quand je vous l’indiquerai, vous devrez organiser vos maisons et mener en bon ordre ceux dont vous avez la charge jusqu’au point d’évacuation.

–Pourquoi on évacue ? s’exclame un garçon de Serdaigle depuis sa table.

–Il y a un troll dans les cachots, dit professeure McGonagall sans même cligner des yeux. Par excès de prudence, nous évacuons les lieux. »

Blaise ricane, quelques sièges plus loin que Pansy.

« Je ne me souviens d'aucun troll. On était juste dans les cachots, dit Goyle, confus, à côté de Blaise.

–Il n'y a pas de troll, explique Blaise à Goyle. Ces types de l'Ordre du Phénix sont manifestement en train d'organiser une sorte de prise de contrôle de l'école ou quelque chose comme ça. C'est stupide, et le Seigneur des Ténèbres et le Ministère vont l'écraser immédiatement.

–Vous n'avez pas le pouvoir d'ordonner une évacuation ! hurle Charlene Rosier du fond de la table des Serpentards. Où sont le directeur Rogue et les Carrow ?

–Merci pour votre opinion, Miss Rosier, dit le professeur McGonagall d'une voix sèche. Pour ce qui est de votre autre question, ils sont temporairement indisposés. »

Des acclamations s'élèvent des tables de Gryffondor, de Poufsouffle et de Serdaigle.

« Professeure, lance Ernie Macmillan depuis la table des Poufsouffle. Vous n'avez pas à faire semblant pour nous. Nous savons que Vous-Savez-Qui arrive. Nous savons que c'est la vraie raison pour laquelle vous nous évacuez. »

Un léger sourire se dessine sur le visage de la professeure McGonagall.

« Très bien, Monsieur Macmillan. Vous avez raison.

–Mais si nous voulons rester et le combattre ? continue Ernie, encouragé. »

Il se lève et les applaudissements se font discrets. Trop faible, en fait. L'inquiétude la reprend.

La professeure McGonagall hésite.

« Du moment que vous êtes mageurs, vous pouvez rester, dit-elle finalement.

–Et nos affaires ? lança une fille à la table des Serdaigle. Nos valises, nos hiboux ?

–Nous n’avons pas le temps de les prendre, expliqua le professeur McGonagall. L’important, c’est que vous sortiez d’ici en toute sécurité. »

De l'autre côté de la salle, un léger murmure s'élève parmi les élèves, et elle voit que Harry est entré.

« Nous avons déjà installé des défenses autour du château, dit la professeure McGonagall, mais elles ne tiendront pas longtemps si nous ne les renforçons pas. Je vais donc vous demander de vous déplacer vite et dans le calme, en obéissant à vos préfets…

–Je sais que vous vous préparez à combattre. »

C'est une voix froide et aiguë. Pansy n'a jamais entendu la voix du Seigneur des Ténèbres auparavant, mais elle sait que c'est lui.

Des cris jaillissent de différentes tables. Les élèves sursautent et cherchent la source de la voix autour d'eux.

« Vos efforts sont dérisoires. Vous ne pouvez rien contre moi. Je ne désire pas vous tuer. J’ai un grand respect pour les professeurs de Poudlard. Je ne veux pas répandre le sang des sorciers. »

Mais ce n'est pas seulement une voix. C'est une sorte de présence physique. Un rugissement dans leurs oreilles, un bourdonnement au bout de leurs doigts, une puissance.

Millicent se bouche les oreilles et la cinquième année se baisse comme si elle s'attendait à ce que le Seigneur des Ténèbres lui tombe dessus. Blaise, d'ordinaire calme et imperturbable, agrippe le bord de la table avec des doigts crispés. Astoria attrape le bras de Daphné, dont le visage est devenu complètement blanc.

« Livrez-moi Harry Potter, reprit la voix, et il ne sera fait aucun mal à personne. Livrez-moi Harry Potter et je quitterai l’école en la laissant intacte. Livrez-moi Harry Potter et vous serez récompensés. »

Les mots Harry Potter font sursauter quelques élèves.

« Vous avez jusqu’à minuit. »

Le silence les avale à nouveau. Pendant un moment, tou le monde reste figé.

Puis, une ondulation. Une vague. Des étudiants se retournent dans le hall pour regarder. Des centaines de têtes qui bougent en même temps.

À la table des Serdaigle, Kevin Entwhistle penche la tête, et elle se souvient l’entendre dire à Lisa : "Je vais étrangler Harry Potter, si jamais je le vois".

Chez les Gryffondor, Ursa, l'amie de Romilda Vane, fronce les sourcils, et la phrase personne ne sait vraiment ce qui s'est passé la nuit de la mort de Dumbledore résonne.

Au milieu des Poufsouffle, Zacharias Smith donne un coup de coude à l'une de ses amies, et elle l'entend : Je pense que nous devons trouver comment survivre sous leurs ordres.

Au centre de tout cela, Harry se tient debout, le regard tendu.

Une question dans l'air. Et si vous vouliez juste survivre ?

Et elle voit la scène se dérouler :

Ce qui se passera si un Serdaigle, un Poufsouffle ou un Gryffondor ouvre la bouche en premier. Comment le chaos et la confusion éclateront, comment les amis se retourneront contre leurs amis, et comment les professeurs lutteront pour maîtriser tout le monde. Des querelles intestines éclateront, comme ce fut le cas entre Zacharias Smith et Terry Boot. Le pire de tout, c'est que cela pourrait sembler raisonnable. Parce que si une bonne maison le faisait, comment cela pourrait-il être mauvais, vraiment ?

La peur lui monte à la gorge. Cela ne peut pas arriver.

Et le seul moyen de l'empêcher est que quelqu'un d'autre le fasse en premier.

Rien n'unit plus les gens qu'un ennemi commun, avait déclaré Prim. Il faut leur rappeler qui ils ne veulent pas être. Et qui est-ce, si ce n'est elle ? Pansy Parkinson, la préfète en chef de Rogue, future Mangemort, tortionnaire d'innocents, une putain de lâche... Seule une personne de la pire espèce abandonnerait Harry Potter à la mort.

Elle n'est pas Ginny Weasley. Elle ne leur donnera jamais d'espoir. Mais elle peut leur donner ceci.

Elle se lève donc et, ce faisant, Harry tourne la tête et leurs regards se croisent à travers l’allée.

Il faut que tu me fasses confiance, pense-t-elle, puis elle ouvre la bouche, espérant et priant pour pouvoir jouer son rôle, une fois de plus.

***

Un bras levé, un doigt pointé vers la Grande Salle :

« Mais il est là ! Potter est là ! Que quelqu’un l’attrape ! »

Ensuite…

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