Lien
Échange de Fluides
Chapitre 10 : Lien
NdA (Traduction) : Voici le lemon. Pour terminer. Hum.
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Hermione était diplômée de Poudlard, enfin. C'était un soulagement d'être sortie de là. Ses professeurs lui proposèrent tous de lui écrire des lettres de recommandation, et elle promit à la directrice - Minerva - qu'elle resterait en contact avec elle.
La douleur de l'absence de Snape diminuait un peu avec le temps, mais pas de beaucoup. Elle put sentir qu'il était toujours en vie mais n'avait aucune idée d'où il se trouvait, de ce qu'il faisait, de qui il voyait. Parfois, des émotions fortes traversaient le lien, d'autres fois il était calme, dormant, mais n'avait pas diminué. Elle refusa de le laisser partir, d'essayer de le rompre.
Draco l'accompagnait comme une ombre pâle, tirant probablement autant de réconfort d'elle qu'elle en tirait de lui. C'était un soulagement d'avoir quelqu'un de présent, quelqu'un qui savait. Ron et Harry étaient occupés par leur propre vie, n'ayant plus besoin de son aide pour les devoirs ou l'apprentissage de sorts.
Un an plus tard, elle achetait un chalet dans le Devon, prit deux chatons Fléreur pour compagnie qui conspiraient afin de rendre Pattenrond fou, et progressait dans un apprentissage combiné de Charmes et Arithmancie. Filius et Septima l'aidèrent à s'organiser avec deux bons maîtres basés à Londres, bien que les deux professeurs insistaient également sur des réunions régulières. Certains jours, elle avait l'impression d'avoir quatre tuteurs mais elle appréciait le lien avec Poudlard et les réunions qu'ils s'obstinaient à organiser dans le château, ce qui conduisait souvent la directrice - Minerva - à la persuader de rester pour le dîner.
De toutes les personnes avec qui il avait des relations, Draco commença à sortir avec Susan Bones et les deux semblaient être ridiculement heureux. Il débutait un travail à Sainte Mangouste alors qu'elle travaillait à temps partiel dans un magasin de bibelots juste à côté du Chemin de Traverse. Ils avaient déjà annoncé leurs fiançailles, le mariage étant prévu pour l'été prochain. Ses autres amis réussissaient bien dans la carrière qu'ils avaient choisie. Harry terminait sa formation d'Auror, Ron était plus apte à travailler avec les produits des frères Weasley, Ginny jouait au Quidditch. Elle était également en contact sporadique avec Luna et avec Neville qui suivait un apprentissage à Poudlard.
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C'était un samedi ensoleillé de juin et Hermione se leva d'un pas raide des parterres de jardin sur lesquels elle travaillait depuis une heure. Elle avait planté des légumes, un carré de fraises et quelques herbes, et les fruits poussaient bien. Elle étira son dos avec un gémissement. Ses cheveux étaient attachés en une queue de cheval désordonnée, de la sueur perlait sur ses tempes et elle avait probablement de la saleté partout. L'un des chatons avait suivi son travail avec intérêt, essayant de taper sur ses outils et de grignoter les fleurs, tandis que Pattenrond se trouvait à proximité dans un endroit ensoleillé pour garder un œil sur eux.
"Bien, Pattenrond et Scruffy, je pense que c'est tout pour aujourd'hui. J'ai besoin d'une douche."
Le chaton Fléreur noir et blanc, impeccablement soigné miaula en réponse, sa queue duveteuse s'agitant. Pattenrond lui donna simplement un petit coup de queue, ses oreilles suivant le son de ses mouvements. Elle rinça ses seaux et ses outils d'un rapide Aguamenti, remit le tout dans le petit abri de jardin et se dirigea à l'intérieur.
Le chalet était de taille parfaite pour elle, pensa-t-elle. C'était moldu au départ, elle avait donc de l'électricité, une machine à laver et une télé, ainsi qu'un téléphone pour pouvoir appeler ses parents. Un grand salon était relié à la cuisine où il y avait de la place pour une petite table à manger. Le salon avait une table plus grande généralement remplie de livres et de parchemins concernant tous les projets sur lequel elle travaillait, des bibliothèques le long de tous les murs possibles et une grande cheminée au centre, reliée au réseau de Cheminette.
Hermione avait également un coin lecture avec un fauteuil confortable et un petit canapé pour regarder sa plus petite télévision. Il y avait deux petites chambres et une salle de bain, la jeune femme ayant converti l'une d'entre elles en bureau.
L'autre chaton Fléreur, Banana, somnolait dans une tache de soleil sur son canapé, à moitié enfoui sous un jeté de laine rouge et vert qu'elle avait obtenu de Minerva. Le nom de cette bête n'était pas exactement son idée. Ginny étant présente quand les chatons étaient arrivés au cottage et elle avait considéré que la touffe de queue jaune pâle du chaton avait l'air un peu en forme de banane. Le chaton s'était redressé immédiatement quand elle avait prononcé ce mot, et c'était tout.
"Tu as eu une journée bien remplie ?" demanda-t-elle au Fléreur de couleur crème. "Tu as trouvé le meilleur endroit pour dormir ?"
Les oreilles du chaton s'agitèrent et il ronronna plus fort, mais ne se réveilla pas.
Ses sortilèges de protection commencèrent à bourdonner, de plus en plus fort, et soudain il se tint là, sur son tapis, la fixant avec une expression complètement illisible. Elle hurla de surprise, sortant sa baguette par automatisme. Il leva les mains avec déférence, sans rien dire. Le lien se déchaîna, des émotions fusèrent, trop nombreuses pour avoir un sens.
"Severus ?"
Il hocha la tête sans la quitter des yeux.
"Que fais-tu ici ? Comment m'as-tu trouvé ?"
"Draco m'a trouvé," expliqua finalement Severus.
Son regard se tourna ailleurs, vers la pièce en général.
Hermione réfréna son impulsion de commencer à ranger tout le désordre. Un cardigan sur le dossier d'une chaise, des livres et du papier éparpillés sur toutes les surfaces possibles, quelques tasses sur la table d'appoint près du fauteuil.
Son regard perçant revint vers elle.
"Il a dit qu'il voulait que je vienne à sa fête de fiançailles. Quand j'ai refusé et que je lui ai demandé de te présenter mes respects, il m'a crié que j'étais un imbécile et a dit qu'il sortait avec Miss Bones."
Hermione s'affaissa contre le mur. "Alors tu pensais que Drago et moi…"
Il hocha brusquement la tête sans la regarder.
"Minerva m'a envoyé un article de la Gazette et m'a tenu au courant de ton arrivée à Poudlard. Que pouvais-je penser d'autre ?"
La frustration lui donna envie de crier ou de casser quelque chose. Quelqu'un. Ou les deux.
"Tu aurais pu demander ! Ça fait des années, Severus ! Tu aurais pu demander !"
Il hocha la tête à nouveau, l'air légèrement penaud, passant une main dans ses cheveux.
"Je pensais que le lien s'estomperait, mais ce n'est pas le cas. Est-ce que ça veut dire… ?"
Elle croisa ses bras sur sa poitrine pour s'empêcher de le frapper d'être si obtus.
"Oui, imbécile ! Qu'est-ce qui rend ça si difficile à comprendre ? Où étais-tu ?"
Il haussa les épaules, s'appuyant contre sa table à manger.
"Ici et là. Ailleurs. Ce n'est pas si important, maintenant. Ce qui est important, c'est que j'aimerais avoir une chance de te connaître correctement, Hermione."
Elle était en colère, et heureuse, et ravie, et frustrée, et tous les autres sentiments à la fois. On aurait dit qu'elle débordait.
"Alors tu t'es présenté à mon chalet juste comme ça, au moment où je suis sur le point de sauter sous la douche, et tu penses que je peux juste te pardonner de t'être enfui sans un mot pendant deux ans ?"
Il la regarda de nouveau, cheveux en désordre, chemise en flanelle sale et tout le reste, puis sourit.
"Allez-vous rendre présentable, Miss Granger. Je vais chercher quelque chose à manger, on dirait que tu en as besoin."
"Aahhhh!"
La jeune femme leva les mains en l'air, tourna les talons et partit prendre sa douche. Autant le faire attendre. C'était un peu inconfortable d'être nue sous la douche avec lui si près, et elle essaya de ne pas laisser sa pensée de lui la distraire alors qu'elle rinçait la saleté et la transpiration de son corps.
Elle put le sentir transplaner, sa présence s'estompant légèrement à travers le lien. Cette chaumière n'était pas tout à fait secrète, mais les protections étaient suffisamment solides pour tenir à distance les journalistes les plus curieux. Leur lien avait dû le laisser passer au travers des sortilèges, car elle ne l'avait pas spécifiquement ajouté.
Quinze minutes plus tard, il était de retour avec deux bonnes portions de fish'n'chips et de la purée de petits pois. Hermione était fraîchement douchée et avait enfilé des vêtements propres, un simple cardigan et un jean bleu. Ils mangèrent dans sa cuisine. Elle avait plus faim qu'elle ne le pensait, et pendant un moment, il n'y avait eut que le silence dans la pièce alors qu'ils finissaient leurs repas.
"Les fish'n'chips m'avaient manqué", dit-il calmement.
Elle se demanda où il avait été durant tout ce temps, et espérait qu'il le lui dirait. Scruffy passa la tête à l'intérieur et miaula. Le Fléreur fixa Severus, gonflant ses poils avant de s'approcher pour renifler sa jambe. Après quelques instants, il se dégonfla, perdant tout intérêt et se dirigea vers son bol de nourriture à la place, miaulant sur Hermione quand il fut vide.
"Scruffy t'aime bien."
Elle se leva remplir son bol de nourriture.
"Il n'entrait même pas dans la pièce quand Draco et Astoria étaient là."
Le bruit de la nourriture versée attira l'autre Fléreur, qui eut une réaction similaire. Elle renifla la jambe de Severus, miaula et commença à chercher sa nourriture.
"Tiens, Banana."
Hermione plaça la seconde gamelle dans un autre coin et les laisse manger en paix.
Severus grogna. "Banana ?"
La jeune femme alla se rasseoir après avoir débarrassé la table, et pour la première fois depuis son arrivée, elle le regarda attentivement. Il était un peu bronzé, ses cheveux attachés en arrière et il portait un simple t-shirt moldu. Il avait l'air complètement délectable.
"Ce n'est pas tout à fait mon idée, mais elle est restée. Maintenant, parlons."
Alors il commença à parler. De ses voyages, des choses qu'il avait faites, des gens qu'il avait rencontrés. L'itinérance d'un pays à l'autre avec seulement un sac à dos comme bagage, bien que cela puisse être un peu de la triche grâce aux charmes de Rétrécissements. Il avait expliqué que les paroles de Minerva l'avaient poussé à rester à l'écart, espérant qu'Hermione trouverait le bonheur même si cela devait être avec un Malefoy. Apparemment, d'entre tous les lieux possibles, Draco l'avait trouvé à Cuba et avait insisté pour qu'il revienne en Grande-Bretagne. La vieille sorcière chez qui il vivait à La Havane avait également convenu qu'il devait rentrer chez lui.
Severus posa aussi des questions sur elle. Hermione raconta ses études et ses apprentissages, et alla mettre une bouilloire à thé à chauffer. Ils se dirigèrent vers le salon, s'installant sur le canapé. C'était un peu gênant de s'asseoir à côté de lui mais il continua de parler et elle se perdit dans ses mots. C'était si bon de l'avoir ici, à côté d'elle sur un canapé.
"Donc il n'y a eu personne d'autre."
Il ne le formula pas comme une question, mais ça l'était quand même.
Elle lui souffla dessus, regardant par-dessus sa tasse de thé.
"Non, bien sûr que non, imbécile. J'ai lu un peu plus sur les liens. Ils sont là pour une raison. Nous n'aurions jamais eu un lien aussi fort si nous n'étions pas hautement compatibles. Harry a essayé de jouer à l'entremetteur mais ces hommes étaient soit juste intéressés par mon statut de célébrité et l'Ordre de Merlin, soit des idiots complètement égocentriques qui ne se souciaient que du Quidditch. Le seul qui a essayé de m'embrasser était Draco sous un gui et j'ai vomi sur ses bottes. Mais pourquoi ne m'as-tu jamais contacté ?"
Il fronça les sourcils en regardant vers les fenêtres.
"Je pensais vraiment que tu avais fait ton choix, avec Draco. Pourtant, avec le temps, tes émotions ne se sont pas vraiment estompées et tu n'as jamais semblé vraiment heureuse, alors j'ai commencé à penser qu'il y avait plus que ça avant même que Draco ne me trouve. Mes voyages ont été intéressants mais il manquait toujours quelque chose."
Il se tourna pour la regarder à nouveau, ses yeux sombres plongeant dans les siens.
"Toi, Hermione. Tu étais la pièce manquante. Me donnerais-tu une chance ?"
Très prudemment, elle reposa la tasse de thé avant de se retourner pour lui faire face. Elle hocha la tête. Il était proche, tellement proche.
"Pour être honnête, je ne suis pas sûr de pouvoir te faire confiance pour le moment. Et si tu repartais ?"
Elle ne sembla pas pouvoir détacher son regard de ses yeux sombres.
Il se frotta l'arête du nez avec deux doigts.
"Je comprends, Hermione. Peut-être que rien de bon n'en sortira, qui sait. J'aimerais bien apprendre à te connaître correctement, peut-être t'inviter à dîner. Lire un livre chacun assis sur ton canapé, discuter de théories magiques. Ce fut une surprise pour moi de voir que ta compagnie à Poudlard ne me dérangeait pas, lorsque je préparais des potions pour Poppy ou que je t'enseignais l'Occlumancie."
Elle regarda ailleurs. Il avait raison, ils ne se connaissaient pas. Pas du tout. Ses émotions semblaient être un peu partout, allant de la nervosité et de l'inquiétude à de la préoccupation et quelque chose comme un courant chaud, sous-jacent, à travers le lien. Était-ce…? Testant sa théorie, Hermione posa sa tasse et bougea un peu, laissant son cou et une bretelle de soutien-gorge apparaître à travers l'espace de son cardigan. Cela fut immédiatement suivi d'un pic d'intérêt de la part de Severus à travers le lien. Le soulagement l'envahit, ce n'était donc pas uniquement elle.
"Embrasse-moi, alors," demanda-t-elle en le regardant. "Si tu es sérieux à ce sujet."
Il eut l'air plutôt sidéré pendant un moment avant d'écraser rapidement ses lèvres sur les siennes, l'attirant contre sa poitrine. Elle couina de surprise, le son se transformant rapidement en un gémissement de plaisir alors que ses lèvres masculines se moulaient sur les siennes et que sa langue bougeait pour la goûter. Bonheur. Il avait le goût de la maison, de la perfection. Comme sienne. Le lien était en feu, bourdonnant entre eux comme une chose vivante, voulant, désirant plus.
Elle se retrouva assise sur ses genoux, ses mains s'emmêlant dans ses cheveux de jais tandis que les siennes dessinaient des cercles sur tout son dos.
"Oui ?" demanda-t-il, s'éloignant un instant de sa bouche, sa main se glissant sous le cardigan de la jeune femme et reposant sur la bretelle de son soutien-gorge.
"Oui..." gémit Hermione en l'attaquant à nouveau. « Tu es à moi, tu le sais ? Je ne te laisserai plus partir. Le lien le dit."
"Cela me convient." Il lui sourit et recula contre le canapé, elle au-dessus de lui.
Elle retira le t-shirt de l'homme par-dessus sa tête, peinant un peu avec la logistique puisqu'une de ses mains était emmêlée dans son soutien-gorge et qu'elle était allongée plus ou moins sur lui, mais au final elle réussit.
Sa peau était chaude au toucher. Il n'avait pas de marques de bronzage à proprement parler sur ses bras, il avait dû souvent se passer de chemise. Quelques poils noirs parsemaient son torse avec quelques cicatrices qui pouvaient provenir d'accidents de Potions, mais elle ne vit aucune preuve de l'attaque de Nagini. Il était mince, avec le genre de muscles nerveux qui venaient du travail acharné.
Il avait enfin démêlé son soutien-gorge. Elle l'enleva avec son cardigan, le besoin de plus de contact avec sa peau était presque douloureux. Les mains du potionniste aux doigts habiles remontèrent immédiatement le long de ses flancs, lui provoquant la chair de poule jusqu'aux genoux.
"Magnifique," murmura-t-il en la regardant.
C'était trop, c'était pas assez. Elle l'embrassa à nouveau, voulant plus, tout, tout de lui.
"S'il te plait," dit-elle dans sa bouche, pas certaine de ce qu'elle demandait réellement.
D'une manière ou d'une autre, il parvint à les retourner pour qu'il soit au-dessus.
Il invoqua sa baguette et agrandit un peu le canapé, le rendant plus confortable. Il s'appuya sur ses coudes, de chaque côté de son visage, la regardant de sa hauteur. Quelques mèches de ses cheveux avaient échappé à l'élastique et lui chatouillaient le front.
"Où en étions-nous… Si tu dis stop ou non, j'arrêterai. Quoi qu'il arrive. Tu le sais ?"
"N'ose pas t'arrêter, Severus Snape ! Je t'ai attendu trois ans !"
Elle l'attira pour un autre baiser, laissant sa jambe s'enrouler autour de la sienne, voulant plus de contact, plus de tout. Son âme était en feu et elle pouvait sentir ses émotions refléter les siennes, résonner à travers le lien.
Il prit un peu son temps, traînant des baisers le long de son cou, sur sa poitrine.
"Enlève ton Glamour, Hermione."
Oh. Ça. Elle avait quasiment oublié la blessure qu'elle gardait cachée sous un Glamour presque constamment. Cela, et les nouvelles qu'elle avait reçu à la fin de la guerre.
"Elles sont horribles."
Il secoua la tête contre le haut de sa poitrine. "Elles sont toi"
Cela ressemblait à une étape beaucoup plus importante que de le laisser la voir sans soutien-gorge. Elle se mordit la lèvre, réfléchissant.
"D'accord. Mais seulement si tu le fais, toi aussi."
Il la regarda, sa bouche toujours posée sur sa peau, et il les enveloppa tous les deux d'une pulsation de magie sans mots et sans baguette qui la fit frissonner jusqu'à ses cheveux. Tous les Glamours s'estompèrent, pour chacun d'eux. Malheureusement, son Finite toucha également le canapé, qui redevint soudainement beaucoup plus petit. Elle couina de surprise, le faisant presque tomber.
Le potionniste vit le mot sur son bras et grogna.
"Qui a fait cela ?"
Elle se figea. Elle savait que c'était une mauvaise idée d'abandonner le Glamour.
"Bellatrix. C'est maudit, je ne peux pas le guérir."
Il s'immobilisa, retenant son souffle, avant d'expirer lentement par le nez.
"Hermione. Ce n'est pas ta faute. Je pense que tu es complètement à couper le souffle, cicatrices et tout le reste. Je déteste juste l'idée que quelqu'un te blesse. Si la nécromancie n'était pas mal vue, je la ressusciterais seulement pour la tuer à nouveau, juste pour ça."
Il déposa un baiser sur son bras, par-dessus le B. Ça piquait.
"Severus…"
Il marmonna quelque chose et fixa une fois de plus le canapé avant de reporter son attention sur ses seins, en enveloppant l'un dans une de ses larges mains tandis que sa bouche se retrouvait à suçoter l'autre. Elle gémit, ses yeux se fermant d'eux-mêmes, ses propres cicatrices oubliées.
La chaleur s'accumula au fond de son ventre. Une des mains d'Hermione s'emmêla dans les cheveux noirs de jais de l'homme et son autre main caressa tout ce qu'elle put atteindre de ses épaules. Il avait aussi des cicatrices à cet endroit, elle put en sentir les crêtes sous ses doigts, mais il avait principalement juste une peau douce et chaude. Son excitation était évidente, pressée contre sa cuisse, et la simple réalisation augmenta son besoin de lui encore plus haut.
Une des mains de Severus traîna plus bas, sur le ventre de son amante. Il tira lentement la fermeture éclair de son jean vers le bas.
"Toujours oui ?"
"Mon Dieu, s'il te plaît !"
Elle était trop agacée pour faire de la magie, sinon elle aurait déjà banni son jean. Au lieu de cela, elle s'en sortit avec l'aide de Severus. Il laissa traîner des baisers sur son ventre, se rapprochant de l'endroit où elle le voulait.
"Oui ?" gronda-t-il à nouveau contre l'ourlet de sa culotte.
"Touche-moi, s'il te plaît !"
Hermione était sur le point de s'enflammer spontanément bientôt s'il ne faisait rien, tout son corps vibrait de besoin. C'était tellement différent de ses séances solitaires.
"Je vis pour servir", entonna-t-il.
La pulsion d'excitation qui provint de lui quand il baissa sa culotte la surprit. Apparemment, lui aussi prenait du bon temps. Enfin, une de ses mains était là où elle le voulait, en avait besoin, traçant la jonction de ses lèvres inférieures, libérant l'humidité qu'elle put sentir s'y accumuler.
Il la regarda et mit un doigt dans sa bouche, visiblement en train de s'amuser. Cela l'étonna, mais la preuve en était évidente à travers le lien.
Lorsque sa bouche entra en contact avec ses lèvres intimes, elle oublia de respirer. Béatitude. Sa langue sur son clitoris dépassa tout ce dont elle avait toujours rêvé, puis il glissa un doigt à l'intérieur et trouva rapidement le bon rythme. C'était mille, un million de fois mieux que quand elle le faisait elle-même.
Hermione gémit d'abandon et secoua ses hanches au rythme de ses doigts, le poussant plus profondément, plus profondément jusqu'à ce que son monde se brise, tout son corps tremblant de plaisir. Il maintint la pression jusqu'à ce qu'elle se détende à nouveau, puis se déplaça pour s'allonger à côté d'elle. Elle l'attira plus près pour un baiser, sans se soucier de son propre goût sur ses lèvres.
"Plus." Elle surfa toujours sur la vague du plaisir. "Si tu veux, bien sûr."
Son sourcil se leva.
"Est-ce que je veux une belle sorcière qui me fait me sentir à nouveau comme un adolescent ?"
Le lien bourdonna entre eux. C'était presque solidifié, elle le sentit. C'est si bon d'être avec lui. Sa magie fredonnait contre la sienne et il lui donnait envie de se pelotonner autour de lui comme un chat très collant.
"Je pense que nous allons dépasser assez rapidement l'étape 'apprendre à se connaître' si nous le faisons, mais ça me semble juste. Tu es à moi, Severus Rogue."
Elle lui frotta à nouveau les épaules, aussi loin qu'elle put l'atteindre, son autre main traçant les contours de sa mâchoire anguleuse.
Les yeux de Severus se fermèrent et une puissante vague d'émotion la frappa. Admiration, incrédulité, fierté. La luxure, oui, mais était-ce de l'amour ?
Lorsqu'il les rouvrit pour la regarder, toutes ses émotions furent là, dans ses yeux, brûlant avec une telle intensité qu'elle en frissonna.
Il bannit le reste de ses propres vêtements d'un geste de la main, les mettant sur un pied d'égalité. Lentement, il se déplaça pour couvrir son corps avec le sien, son excitation lourde sur sa cuisse. Il entrelaça ses doigts avec les siens, tenant leurs mains jointes près de sa tête, la regardant de haut.
"Mon Dieu, sorcière. Je ne m'attendais pas à ça. Tu es sûr ?"
Elle hocha la tête.
"Je te veux. Je veux ça. Et toi ?"
"Sorcière, je suis tout à toi si tu veux de moi. Ce lien semble déterminé à ne pas te laisser partir."
Il libéra une de ses mains et recommença à frotter son clitoris, la faisant gémir, ses hanches se soulevant pour rencontrer sa main. Il mit un doigt à l'intérieur, puis un autre, l'étirant de façon surprenante. Elle protesta lorsqu'il retira sa main pour invoquer sa baguette, mais réalisa rapidement ses intentions lorsqu'il marmonna un charme sur son bas-ventre.
Une bouffée de chaleur la parcourut. Ce sorcier, cet homme était tout ce dont elle avait toujours rêvé, et plus encore. Il enduisit son pénis de son jus avant de pousser doucement, lentement la tête bulbeuse contre ses lèvres inférieures. Elle gémit à nouveau quand il se glissa à l'intérieur, ses muscles se refermant sur lui.
"Détends-toi," lui murmura-t-il, sa voix tendue par l'effort de rester immobile pour la laisser s'adapter.
Elle prit une profonde inspiration et regarda à nouveau dans ses yeux, ces yeux sombres et profonds qui semblaient déterminés à cartographier chaque changement d'expression. Une autre vague d'émotion la traversa. Enfin, ça arrivait enfin, et c'était plus qu'elle n'en avait jamais rêvé.
L'attirant vers le bas pour un baiser, elle enfonça sa langue dans sa bouche et poussa ses hanches vers le haut en même temps, l'engloutissant davantage. Il se sentit grand, énorme en elle, mais bien. Comme s'il était censé être là. Il gémit dans sa bouche et commence à bouger ses hanches, se balançant lentement d'avant en arrière, prenant progressivement de la vitesse. Le rythme prit le dessus, faisant monter quelque chose en elle, plus haut. Il n'y avait rien d'autre qu'eux deux, dans le monde. Le lien commença à bourdonner, une bande de magie blanche aveuglante s'infiltra entre eux, les reliant, les rapprochant.
"Oh !"
Elle fut soudainement jetée par-dessus bord, tout son corps tremblant quand elle jouit. Un bras s'enroula autour de ses épaules et deux battements de cœur plus tard, il la rejoignit, sa tête reposant dans le creux de son cou.
Une nova aveuglante de magie explosa autour d'eux, faisant trembler tout le cottage. Le lien s'enclencha avec un bourdonnement audible. Cela semblait être la bonne chose à faire. C'était une chanson de leur plaisir commun, résonnant entre leurs battements de cœur comme une chose vivante.
Son poids était réconfortant, mais il bougea quand même pour s'allonger à côté d'elle, s'appuyant sur son bras tandis que l'autre dessine des motifs sur son ventre. Soudain, son regard s'aiguisa, se concentrant sur quelque chose.
"Hermione. Ta cicatrice est partie."
Relever la tête demandait beaucoup d'efforts mais il avait raison. La cicatrice qu'elle avait reçue de Dolohov avait disparu. L'explosion magique lorsque le lien s'était solidifié avait dû s'en occuper.
Elle leva le bras pour vérifier aussi. Il n'était plus marqué, pas de vilaines zébrures rouges formant des lettres, pas d'insultes notifiant son statut sanguin pour que le monde puisse le voir. L'incrédulité était en elle, faisant la guerre avec le soulagement et la gratitude. Il n'y avait pas de mots. Elle couina, les larmes coulèrent. Était-ce vrai pour lui aussi ?
Chassant ses larmes pour le regarder, elle ne put rien voir d'inhabituel sur sa gorge. La cicatrice de Nagini avait disparu.
"Severus… La magie a dû approuver notre lien. Regarde, ta cicatrice est partie aussi."
Il leva lentement une main vers son cou, sentant une peau douce là où les marques étaient là seulement une heure auparavant, et s'immobilisa. Ça avait dû faire tellement mal, repensa-t-elle. Elle posa sa propre main sur la sienne.
Il l'attira contre lui, la serrant fort. Le lien se déchaîna à nouveau avec émotion. Soulagement, incrédulité et étonnement mêlés de culpabilité. Avec hésitation, elle essaya de pousser ses propres sentiments envers lui, de lui montrer son appréciation, qu'il en valait la peine.
Ce devait être l'amour, cette chose entre eux. Elle ne l'exprima pas, c'était encore trop brut, mais ça devait l'être.
Quelques instants plus tard, ils se levèrent du canapé pour se diriger plutôt vers la chambre. Hermione plongea d'abord dans la salle de bain, pour se brosser les dents et s'occuper de ses affaires, impatiente d'aller se coucher. La journée avait été longue, éprouvante à sa manière, et elle s'attendait à moitié à ce qu'il s'enfuie au moindre désagrément.
Il ne le fit pas, cependant. Au lieu de cela, il la rapprocha de lui dans le lit, remontant les draps sur son épaule, fredonnant un son de contentement quand elle déclara qu'il faisait un bon oreiller.
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