
Liés
Échange de Fluides
Chapitre 11 : Liés
Snape était debout avant elle le lendemain matin, mais pas de beaucoup. Alors qu'il découvrait où elle rangeait les choses dans la cuisine et qu'il parvint à mettre une bouilloire en route pour le thé, il l'entendit se diriger vers la salle de bain. Quelque chose était différent avec la maison, mais il était difficile de dire exactement ce que cela pouvait être. Il n'avait pas vraiment remarqué grand-chose la veille au soir, étant trop tendu et anxieux à cause de la possibilité qu'Hermione décide de le rejeter, pour assimiler son environnement.
Cela lui avait pris quelques jours pour tout régler et arranger un Portoloin après que Draco ait fini de lui crier dessus. Il n'avait aucune idée de comment le jeune sorcier l'avait trouvé à La Havane, Draco n'avait rien dit à ce sujet, mais vu le résultat, il devrait probablement lui envoyer un lot de ses dernières potions de recherche en cadeau.
Une fois arrivé en Grande-Bretagne, le lien avait ressurgit en force, même s'il n'avait pas été complètement scellé, et il avait été facile de suivre l'attraction jusqu'à ce qu'il se retrouve sur le tapis de la cuisine d'Hermione. Il n'avait jamais pensé qu'ils finiraient au lit le même jour mais c'était bien.
Apparemment, la magie avait décidé qu'ils étaient faits l'un pour l'autre, et pour une fois dans sa pitoyable existence, il ne se plaindrait pas. Peut-être que son point de vue sur de telles choses s'était ajusté avec le temps et avec tout ce qu'il avait vu au cours de ses voyages, mais la cause profonde n'était pas importante. Elle l'était, cependant, ainsi que le lien entre eux.
Il ferma les yeux, se concentrant intérieurement. Hermione était contente, peut-être un peu endolorie. Il devrait lui préparer quelque chose pour ça. Ses lèvres se contractèrent un peu lorsqu'il considéra l'idée qu'on pouvait être contenté de sa présence, satisfait d'avoir passé la nuit avec lui, à l'idée de ne pas être rejeté catégoriquement par Hermione et qu'elle accepte et voulait le lien entre eux.
Le thé était fait et le bacon presque prêt. Il fit sauter deux tranches de pain dans le grille-pain, se demandant pourquoi elle possédait un objet si Moldu, et se mit à faire frire des œufs. Il parvint à tout terminer au moment où elle arriva, ses cheveux enroulés dans une sorte de turban avec une serviette. Elle avait l'air radieuse, informelle et parfaite, et il l'embrassa sur la joue avant de s'installer pour manger.
Un hibou attendait impatiemment à la fenêtre de la cuisine. Il hulula, arrachant un morceau de bacon de l'assiette de Severus pendant qu'Hermione dénouait le parchemin.
"Du Ministère ?" Il trouvait que le sceau lui était assez familier.
"Un lien matrimoniale a été enregistrée telle qu'effectuée à Thorncombe, Devon le seize juin entre Hermione Jean Snape née Granger, sorcière, et Severus Snape, sorcier. La liaison est déclarée légale et permanente. Toute plainte doit être déposée dans un délai d'une semaine. Ainsi soit-il. Bonne chance. — Honoria Willoughby, Département des relations familiales."
"Nous sommes mariés ?" La voix de la jeune femme s'éleva presque comme un cri aigu à la fin.
Vint ensuite le journal, le Daily Prophet qu'elle ouvrit trop lentement. Il se déplaça pour le lire par-dessus son épaule. Là, à la page 5, il y avait un bref article qui semblait avoir été publié en un court délai.
"Severus Snape uni par le mariage à Hermione Granger ", dévoilait le titre. "Nos journalistes viennent d'apprendre que le célibataire le plus recherché de Grande-Bretagne, le maître des potions Severus Snape, Ordre de Merlin 1ère classe, a changé de statut. Un certificat de mariage à son nom a été enregistré hier au nom de nulle autre que son ancienne élève Hermione Granger, d'origine moldue. Personne n'a entendu de rumeurs selon lesquelles ils sortiraient ensemble, alors comment Granger pourrait-elle piéger quelqu'un d'aussi attirant que ce célèbre potionniste ? Les esprits curieux veulent savoir ! Plus d'informations prochainement dès que nous pourrons vérifier les éléments."
Elle posa le journal d'un coup sec, regardant la fenêtre comme pour réprimer les journalistes d'ici. "Non, merde ! Il n'y aura pas plus d'informations prochainement !"
Regrettait-elle déjà le lien ? Severus voulait la rejoindre, mais ne le fit pas. Le lien semblait palpiter avec la colère de son amante et avec quelque chose qui n'était pas encore défini. Quelque chose de froid et de lourd s'enroula dans son estomac.
"Des regrets, Miss Granger ?"
Se tournant pour lui faire face, elle se leva de la chaise et se blottit sous son menton.
"Aucun. Tu es à moi maintenant, tu entends ça ? Je ne te laisse pas partir."
Elle lui sourit, les bras enroulés autour de son dos.
"De plus, c'est apparemment Madame Snape maintenant. Essayez de suivre le rythme, Mr Snape."
Il soupira, sentant la tension s'évacuer de lui. Le lien se gonfla de chaleur alors qu'il baissa la tête pour capturer ses lèvres dans un baiser.
Le reste du journal ne fut pas lu pendant qu'il l'emmena à nouveau dans la chambre, et les hiboux qui commençaient à se rassembler à l'extérieur des limites de la propriété avec des lettres d'amis et d'autres personnes qui avaient lu le journal devraient simplement attendre. Ou encore mieux : partir, s'ils savaient ce qui était bon pour eux.
Elle s'accrocha à lui, les bras serrés autour de son cou et les jambes enroulées autour de sa taille, jusqu'à ce qu'il la dépose au milieu du lit. Il ne sut pas quelle magie surgit pour bannir tous leurs vêtements, si c'était celle d'Hermione ou peut-être le lien, mais l'effet fut le même. Il l'embrassa partout où il pouvait l'atteindre, laissant ses mains errer sur son corps, pour prendre ses seins en coupe et mordiller un mamelon. Le lien créa une sorte de boucle d'excitation réciproque où tout ce qu'elle ressentait se reflétait sur lui, probablement vice versa, et c'était de la folie.
Il ne pensait plus, ne se rappelait même plus comment réfléchir quand tout ce qui comptait c'était elle, cette sorcière, son corps chaud et ses courbes bien placées et la façon dont elle gémissait quand il aspirait un mamelon dans sa bouche, ou la façon dont elle grognait en les retournant pour commencer à éparpiller des baisers sur tout son corps, léchant un chemin sur son torse vers un mamelon et lui faisant mal à la bite.
Hermione était mouillée et le lien montrait de manière flagrante qu'elle le voulait, ici, maintenant, avec tous ses remerciements. Il la retourna à nouveau, laissant son pénis trouver son centre, l'enduisant de son jus en faisant glisser sa tête jusqu'à son clitoris d'avant en arrière. Elle gémit à nouveau et le força rapidement à s'engouffrer à l'intérieur en accrochant une jambe dans le bas de son dos.
Ils gémirent à l'unisson alors qu'il était installé en elle, des parois chaudes l'enveloppant. Quand il commença à bouger, les vagues de plaisir à travers le lien le guidèrent vers le bon angle, le bon rythme, là où elle le voulait. Hermione se cambra et étouffa un cri quand elle jouit, se tordant autour de lui.
Il ne put pas s'en empêcher. Il la suivit, impuissant, enfouissant sa tête dans le creux de son cou alors qu'il vint dans un gémissement.
Ce n'est qu'après que Severus se souvint du sortilège, mais au moins il s'en était souvenu. Il étendit ses mains sur le bas-ventre de son amante et fit le charme sans baguette, le sentant s'ancrer.
"Je préparerai les potions mensuelles ou il y a de fortes chances que nous oubliions cette partie."
Elle hocha la tête contre sa poitrine, s'installant plus près de lui.
Il fut sur le point de s'endormir quand quelqu'un miaula devant la porte et que deux chatons Fléreurs les rejoignirent dans le lit, le noir et blanc - Scruffy, vraiment ? - plaçant une patte froide sur son ventre tandis que la petite bête jaune pâle miaulait avec insistance sur Hermione.
"D'accord, d'accord, mécréants ! Descendez du lit, Nana et Scruffy. J'ai oublié votre petit-déjeuner ?"
Elle bondit hors du lit, invoqua un peignoir et alla remplir leurs bols de nourriture, tout en bavardant. Après s'être rhabillé, encore une fois, et être sorti de la chambre, Severus s'arrêta dans le couloir. Il n'était pas très attentif hier, c'est vrai, mais il n'avait pas pu rater un escalier complet, n'est-ce pas ?
"Hermione ?"
Elle passa la tête depuis la cuisine pour observer.
"Ça a toujours été ici ?"
Il désigna l'escalier qui avait l'air d'avoir toujours été là, fait de bois brun semblant assez usé mais bien entretenu.
"Non ? C'est une maison de plain-pied."
Ils montèrent à l'étage, sortant leurs baguettes et se retrouvèrent face à un étage supérieur spacieux qui semblait plus grand que le cottage de l'extérieur. Il y avait une nouvelle grande chambre donnant sur le jardin, une nouvelle salle de bain avec une baignoire assez grande pour deux, un salon bordé d'étagères pour le moment vides et deux chambres plus petites à l'autre bout du salon. Les murs étaient peints en blanc et de nouvelles fenêtres laissaient entrer la lumière du soleil de l'extérieur.
Ils le regardèrent avec de grands yeux. Il y avait de la place pour ses livres ainsi que pour ceux de la jeune femme, ils pourraient transformer les petites pièces en bureaux et la baignoire avait l'air complètement invitante.
Hermione lui prit la main, sans avoir dit un mot.
"Allons dehors. Je veux vérifier quelque chose."
Elle le tira à nouveau dans les escaliers et haleta en ouvrant la porte.
"Regarde !"
Le jardin devant la maison était presque étincelant de magie résiduelle, de fleurs, d'arbres et d'arbustes éclatant de vie. Une table extérieure était placée à côté d'un buisson de lilas et il y avait une zone préparée pour un jardin de potions sur le côté du chalet.
Elle se dirigea vers un bâtiment en biais par rapport au cottage.
"C'était mon abri de jardin."
Ce fut maintenant à son tour de haleter, bien qu'il essaya de le cacher. Le prétendu abri s'était transformé en laboratoire de potions, avec de la place pour les ingrédients, le brassage et un bureau. Il semblait même y avoir un long perchoir pour hiboux le long d'un mur, pour les livraisons. Quand ils se promenèrent dans le bâtiment, ils virent une volière semi-ouverte avec de la place pour qu'une douzaine de hiboux se reposent.
Il la prit dans ses bras.
"Je pense que la magie approuve notre lien. Moi aussi. C'est parfait, Hermione. Es-tu sûre de vouloir que je partage cette vie avec toi ?"
Elle hocha la tête et l'embrassa profondément, faisant chanter à nouveau le lien.
"Tu ne t'en iras plus. Je t'aime, Severus Snape."
Les mots atteignirent un point en lui qu'il ne savait pas être brisé. Il ferma les yeux, inhalant l'odeur de ses cheveux touffus.
"Je t'aime, sorcière. Hermione. Snape."
Quelqu'un avec qui partager sa vie, ses rêves et ses ambitions. Quelqu'un à qui apporter une tasse de thé le soir, ou pour l'inciter à ne pas travailler trop longtemps quand il avait encore le nez coincé dans une expérience. Quelqu'un pour préparer le dîner et partager des soirées en lisant un livre chacun au coin du feu. Elle finirait sans doute par s'étaler comme une étoile de mer dans son lit, chanter trop fort sous la douche ou accaparer toutes les couvertures, mais il n'avait aucun doute sur le fait que cela en valait la peine. Même si cela signifiait qu'il devait supporter ses amis, y compris Potter et le chaos des Weasley, et ses parents. Belle-famille. Il n'en avait jamais eu, et la perspective était un peu intimidante.
"Je pense que nous devons inaugurer ton nouveau labo correctement," dit Hermione, souriant plutôt malicieusement.
Elle était appuyée contre l'établi devant une fenêtre, avec juste assez d'espace pour qu'il puisse passer entre ses jambes.
Il leva un sourcil vers elle.
"Vraiment, Madame Snape ?"
Il put sentir son excitation monter à travers le lien, reflétant la sienne.
Elle grogna pratiquement et s'attacha à lui dans un baiser pendant que ses mains défirent tous ses boutons, encore une fois, et c'est tout juste ce qu'elles firent.
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A/N (NdA : traduction) : Merci pour tous les commentaires en cours de route ! C'était censé être une histoire courte et simple de 10 000 mots maximum, mais nous y sommes, environ 22 000 mots plus tard. C'était une histoire amusante à écrire !
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