
Premiers amours
Héloïse s'était enfin décidée, elle allait tout avouer à Cédric et prendre son avenir en main. Elle avait lu des centaines de romans d'amour et de contes en tous genres où le prince venait sauver la princesse et lui avouer son amour. Mais Héloïse ne vivait pas dans un conte de fée ni dans une histoire clichée. Et elle ne voulait pas dépendre d'un homme pour ses choix. Elle voulait assumer ses choix, ses sentiments. Cette après-midi là, avant son entraînement de Quidditch, elle s'était approchée de Cédric pour lui parler.
- Cédric! Je... on pourrait se retrouver devant le vieux chêne ce soir ?
- Bien sûr Héloïse!
Elle a souri et s'est haussée sur la pointe des pieds pour déposer un baiser volatile sur sa joue puis est retournée auprès des jumeaux, les joues rosies. Fred l'embêta gentiment, et elle éclata de rire à de nombreuses reprises pendant l'après-midi. Puis le moment du repas arriva, et les colocataires de la brune l'avaient préparée pour qu'elle ait toutes ses chances. Héloïse jouait avec une de ses mèches de devant, et ne quittait pas le blond des yeux.
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Fred, George, Lee et Héloïse mangeaient ensemble, mais la brune semblait ailleurs, le regard fixé sur la table des Poufsouffles. Fred soupirait et essayait de capter l'attention de sa meilleure amie, sans succès. Il finit par laisser tomber et se concentra sur la préparation de sa grosse farce de fin d'année avec son jumeau. Les deux étaient en retard sur la préparation à cause de leurs dernières heures de retenue. Rusard passait son temps à les coincer alors même qu'ils se servaient de la carte du Maraudeur.
A la fin du repas, ils se sont levés et Fred s'est étonné de voir qu'Héloïse ne les suivait pas. Il a soupiré et a détourné le regard en la voyant sortir avec Diggory. Il ne comprenait pas qu'elle passe autant de temps avec lui, c'était eux ses meilleurs amis, elle devrait leur accorder plus d'importance! Encore une fois il sentit son coeur se serrer et son souffle s'accélérer. Il partit rapidement se coucher ce soir-là, sans même dire au-revoir à ses amis.
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Charlie était planqué derrière un arbre pour espionner Héloïse et l'attrapeur remplaçant de Poufsouffle. Il n'était pas sorti pour cela, mais en faisant sa promenade du soir autour du lac noir il était tombé sur les deux jeunes qui parlaient contre le vieux chêne des amoureux. Au début, il avait voulu s'en aller discrètement, mais en voyant que Héloïse était gênée et entortillait une mèche de cheveux autour de son doigt, il avait succombé à la curiosité et s'était dissimulé derrière un banc pour écouter en secret.
- Je... hum... Cédric tu...
Il a ri et a délicatement attrapé son poignet pour lui caresser le dos de la main. Elle a semblé se détendre et a laissé échapper un rire de soulagement.
- Pas besoin de stresser, ce n'est que moi tu sais.
- Oui, désolée, c'est tellement pas mon genre en plus! Je voulais savoir si... enfin... Je t'aime Cédric! Est-ce que tu veux bien devenir mon petit-ami?
Charlie a retenu son souffle pour être sûr de ne pas louper la réponse du blond. Cédric a écarquillé les yeux, visiblement surpris, puis a souri gentiment. Il a attrapé la seconde main d'Héloïse puis a hoché la tête. La brune lui a sauté au cou en passant ses bras derrière sa nuque. Charlie a détourné le regard, sourire aux lèvres et il a discrètement rejoint la salle commune des Gryffondors.
Le lendemain matin, il n'a pas eu le temps d'en parler à Héloïse, Athénaïs ou ses frères, parce qu'il s'est réveillé en retard et qu'il a dû courir pour ne pas rater le début de son épreuve écrite de Soin aux Créatures Magiques.
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Penchée sur sa copie, Athénaïs mâchouillait le bout de son crayon en se grattant le nez. Puis elle posait son crayon, prenait sa plume et rédigeait une phrase ou deux. Puis elle levait les yeux vers l'horloge, soupirait et se repenchait sur sa copie. Les Sortilèges, elle maîtrisait, mais l'examen lui semblait si compliqué! Elle ferma les yeux quelques instants, écoutant le bruit des plumes qui grattaient sur le papier, puis elle inspira grandement avant de répondre à la question ouverte.
A la fin de l'examen, elle retrouva Charlie qui avait la même expression qu'elle, et ils se dirigèrent tous les deux vers le parc pour prendre l'air. Ils s'assirent sur l'herbe, et Athénaïs posa sa tête sur l'épaule bien bâtie du roux. Il passa ses doigts dans ses cheveux, les caressant délicatement, aucun des deux ne parlait, chacun perdu dans ses pensées. Puis quelques minutes avant le début des épreuves, Athénaïs a senti Charlie hésiter.
- Oui, Charlie ? Qu'est-ce que tu veux me dire ?
- Héloïse t'as dit pour elle et Cédric ?
- Son nouvel ami ? Je me doutais bien qu'il y avait plus!
Elle a souri, heureuse pour sa petite sœur. Charlie l'a charriée en disant que c'était dommage, ils ne deviendraient pas beau et belle sœur. La blonde lui a mis une petite pichenette et les deux sont retournés en salle d'examen pour leur épreuve de Métamorphose.
Les épreuves s'enchaînaient, et la préfète des Serdaigle commençait à fatiguer. Elle passait ses soirées à réviser et avait à peine le temps de parler à sa sœur ou à ses amis. Parfois elle croisait le jeune couple mais ne voulant pas les déranger elle rejoignait son petit-ami à elle. Les Aspics étaient éprouvants, mais elle avait bon espoir d'avoir son diplôme et son stage à Sainte Mangouste. Cependant, la remise de diplôme la stressait plus qu'elle ne voulait l'admettre. Elle était infiniment effrayée par le futur, parce que c'était une chose qu'elle ne pouvait pas contrôler. Elle pouvait l'orienter dans la direction qu'elle souhaitait mais pas le contrôler. C'était comme son amour pour Charlie, même si elle avait appris à se laisser aller et à prendre les choses comme elles viennent, elle avait toujours peur de l'avenir, peur de ne pas être à la hauteur et peur de se perdre dans une relation qui ne va nulle part. Mais elle ne pouvait pas lui parler de ses inquiétudes, pas maintenant, pas alors qu'il avait besoin de se concentrer sur ses Aspics lui aussi. Elle lui en parlerait un jour, quand elle serait prête.
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Héloïse était tellement heureuse, elle flottait sur un petit nuage. Depuis une semaine elle passait ses journées avec lui et elle avait l'impression de vivre un rêve. Cédric était le petit-ami parfait. Il était attentionné, galant, intéressant et très drôle, même si elle était obligée d'avouer que les jumeaux le battaient dans le dernier domaine. Elle soupira, pourquoi fallait-il qu'elle pense aux jumeaux et que ça la rende triste ? Parce qu'elle passait moins de temps avec eux ? Que Fred l'évitait ? Qu'elle ne leur avait toujours pas parlé de ses sentiments alors que toute l'école était au courant ? Elle soupira une énième fois et ferma son livre avant de rejoindre la salle commune où elle trouva les jumeaux et Lee devant la cheminée. Elle se glissa discrètement à leurs côtés.
- Coucou les gars! Comment vous allez ?
Fred s'est immédiatement levé, mais George l'attrapa par le poignet pour le forcer à se rasseoir. Il a offert un sourire désolé à Héloïse, puis Lee et lui ont quitté la salle.
- Bon... Je suppose que tu as quelque chose à me dire Fred, commença-t-elle d'une voix douce assez inhabituelle.
- Ouais, répondit-il, laconique, je suppose aussi.
- Pourquoi tu m'évites en ce moment ? Je sais que je ne suis pas trop présente, mais même aux entraînements tu m'évites...
- A toi de me le dire, répondit-il d'un ton encore plus sec.
Elle soupira et se prit la tête entre les mains quelques secondes puis releva les yeux pour les planter dans les jolis yeux de son meilleur ami.
- Quoi ? Tu m'en veux ? Elle commençait à perdre patience, mais se força à rester calme. Ecoute Fred, je t'adore et tu es mon meilleur ami, mais il y a des choses que moi-même je n'arrive pas à comprendre. Et pour mes sentiments ce sont les filles qui...
- Oh je t'en prie! Tes sentiments ? On a treize ans, tu ne vas pas me faire croire que c'est l'amour de ta vie! Même si tu comprenais pas, je sais que c'est toi qui lui a demandé de sortir avec toi, donc c'est qu'il y avait quand même des choses que tu comprenais dans tout ça! Et tu as refusé de nous en parler!
- Pardon, s'offusqua-t-elle. J'ai pas dit que c'était l'amour de ma vie, mais oui je l'aime et ça j'en suis sûre! C'est quoi ton problème en fait Fred?
Alors que jusque là les deux haussaient le ton lentement, le Weasley a explosé.
- Mon problème ? C'EST TOI MON PUTAIN DE PROBLEME! C'est toi et ta notion flinguée d'amitié! C'est toi et ta relation à la noix qui va tout gâcher à notre amitié! C'est toi qui va nous abandonner!
Choquée, la brune n'a pas réagi, et Fred s'est immédiatement rendu compte de ce qu'il venait de dire. Mais il a été trop lent pour rattraper ses mots. Héloïse a commencé à voir rouge et s'est elle aussi énervée.
- MAIS POURQUOI TU NE PEUX PAS JUSTE ÊTRE HEUREUX POUR MOI ?
- C'est pas ce que je te dis... J'aurais voulu que tu nous en parles avant! Je croyais qu'on était tes meilleurs amis!
- Vous l'êtes...
- Non! Arrête de me mentir. T'as pas voulu m'en parler parce que tu ne me fais pas confiance, j'ai bien compris. Allez, va retrouver ton cher Cédric!
- T'es vraiment qu'un crétin! Je... Je... Je te... Je te déteste!
Elle s'est enfuie en courant, les yeux rouges et la gorge serrée. Son cœur lui faisait si mal, elle avait des hauts de cœur et est partie s'isoler derrière la cabane d'Hagrid.
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Fred se sentait si mal, son coeur brûlait, tambourinait, se déchirait, et de voir ainsi sa meilleure amie partir ça le détruisait. Il s'est effondré sur le divan, la tête entre les mains. Il se sentait si minable, ses pensées se bousculaient et il s'en voulait énormément de lui avoir dit ça. Il perdit la notion du temps et des lieux jusqu'à ce qu'il entende les autres élèves descendre pour se rendre dans la grande salle. Il est resté silencieux, et George a bien compris que la discussion avait mal tourné, alors il a respecté le silence de son frère. Héloïse a attiré l'attention en ne mangeant pas avec les Gryffondors ce soir-là, et Fred s'est mordu la lèvre en voyant que malgré son grand sourire aux côtés du blond, elle avait le regard triste.
Quand les Gryffondors rejoignirent leur salle commune, le Weasley a essayé de parler à la Wang qui l'a envoyé bouler très fort. Les amies de la brune ont lancé un regard un peu noir au roux en l'accompagnant, sauf Angelina qui est restée en retrait.
- Laisse-lui du temps, je comprends ta frustration, mais je comprends aussi sa tristesse. Et... J'aime pas vous voir comme ça.
Il a haussé les épaules, complètement muet. La poursuiveuse a mis sa main sur son épaule, le forçant à la regarder.
- Fred, regarde-moi quelques secondes tu veux bien? Elle marqua une pause de quelques secondes, le temps d'inspirer profondément. Je suis presque sûre de me prendre une veste, mais si je ne le fais pas maintenant ça sera trop tard. Fred, je t'aime vraiment! Et je sais que tu en aimes une autre, mais ouvres les yeux, tu dois la laisser vivre.
- Mais, de quoi tu parles, demanda-t-il tout en ouvrant lentement les yeux sur ses propres sentiments, je n'aime pas...
- Tu aimes Héloïse Fred!
- Je... non. Et je suis désolé Angie, mais je ne suis pas intéressé par ça. J'ai pas envie de me prendre la tête avec une relation. Je veux juste faire le mariole, me moquer de Rusard, jouer au Quidditch et me réconcilier avec ma meilleure amie.
Elle s'est mordu la lèvre et a tourné les talons.
- Bien. J'espère juste qu'un jour tu ouvriras les yeux.... Crétin.
Elle a quitté la salle et le Gryffondor a rejoint son frère et Lee. Il a parlé avec eux de leur prochaine farce pour fêter la fin de l'année comme il se doit.
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- George ?
Le roux s'est retourné, surpris de sentir la main de son amie sur son épaule. Elle avait passé une semaine à les éviter, et avait commencé à se poser des questions. Elle en avait parlé à Cédric et aux filles qui lui avaient tous conseillé de parler à George et Lee qui n'avaient, eux, rien demandé. Angelina lui avait même conseillé de pardonner à Fred et de ne pas le lâcher, et la brune savait qu'elle n'en était de toutes façons pas capable.
- Hélo'? Qu'est-ce qu'il y a ?
- Je... Vous m'en voulez ? Elle avait tellement peur de sa réponse qu'elle n'arrivait pas à le regarder dans les yeux.
- Pardon ? T'en vouloir ? Mais pourquoi ?
- Ben je... Fred... Cédric...
- Oh..., il a émi un faible sourire, un peu triste, avant de poser sa main sur son épaule, ben... Ouais ça m'a un peu surpris et un peu déçu d'apprendre que tu ne nous avait rien dit, mais non je ne t'en ai pas voulu. Tu es heureuse, et c'est tout ce qui compte pour moi. Mais je pense que Fred se sentait trahi parce qu'il est plus proche de toi que Lee et moi.
- Je... Je suis désolée. Tu penses qu'il va m'en vouloir longtemps ?
- Non, parce que ça le rend malade aussi que vous vous soyez disputés. Laisse lui quelques jours et vous serez ensembles comme avant. C'est mon frère, je le connais comme si j'avais toujours vécu avec lui!
- Parce que tu as toujours vécu avec lui crétin! répondit-elle en riant sincèrement.
- Voilà, il afficha un grand sourire, ça c'est notre Héloïse!
La brune sourit et l'embrassa sur la joue avant de partir en souriant pour rejoindre son petit-ami, l'esprit léger. Elle avait fait le premier pas dans la réconciliation avec ses amis, et elle était heureuse avec Cédric qui était toujours aux petits soins avec elle.
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Athénaïs était assise, sa tête contre l'épaule de Charlie. Elle regardait les paysages défiler tout en pensant à la suite. Elle allait profiter de ses dernières vacances, puis elle irait se trouver un logement près de Sainte Mangouste. Mais surtout, dans deux semaines ils seraient tous de retour pour la remise des diplômes, et les questions qu'elle se posaient revenaient en boucle dans sa tête. Qu'allait-il advenir d'eux-deux? Arriveraient-ils à tenir, séparés, en permanence occupés...
- Athéna'..., elle leva la tête vers lui et il l'embrassa. Je... ça te dirait qu'on emménage ensemble après les vacances?
- Toi et moi ?
- Non, Bill et Hélo'! Evidemment toi et moi!
La blonde cligna des yeux rapidement, comme si elle n'arrivait pas à réaliser. Toutes ses inquiétudes se brisaient les unes après les autres devant ses yeux. Evidemment! Comment n'y avait-elle pas pensé? Vivre ensemble était LA solution!
- Je... Oui! Oui, putain oui!
- Ah ouais à ce point, il éclate d'un rire franc avant de se remettre à lui caresser les cheveux. Tu sais, je commence à te connaître. Et j'avais les mêmes inquiétudes que toi...
- Je savais pas comment t'en parler, je voulais pas précipiter les choses en gâchant le bon temps qu'on pouvait passer tu vois..., elle se recroqueville encore plus contre lui.
- Exactement comme je t'ai demandé d'emménager avec moi, tu m'en parles, c'est tout. Je ne veux pas que tu aies peur de me dire quoi que ce soit, surtout si on décide de continuer notre vie à deux!
Il l'embrasse à nouveau et le couple profite juste de la fin de l'année, de la chaleur du soleil, et d'être seuls sans leurs frères et sœurs qui ne semblent pas avoir compris le principe d'intimité.
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Fred tire un peu le col de sa robe de cérémonie. George et lui n'ont qu'une envie, retirer ces horreurs pour être plus libres, mais leur mère les avait obligés à "bien" s'habiller pour la remise des diplômes de leur grand frère. Même Bill avait fait le déplacement, ce qui était assez rare pour le noter.
Le roux soupira pour la énième fois en observant toutes ces familles qu'il ne connaissait pas et regrettait que Lee soit fils unique. Et aussi, il soupirait en réalisant qu'il n'avait toujours pas vu Héloïse. Peut-être qu'elle l'évitait. Enfin, il le méritait un peu, non? Il voulait la voir, vraiment, mais il ne savait même pas ce qu'il ferait s'il la voyait... Et en plus, les mots d'Angelina continuaient de le troubler. Lui, aimer Héloïse? Non! Il n'était pas jaloux de Cédric, il se sentait juste seul, c'est tout! Mais si elle avait raison... non, ce n'est pas ça le problème!
- Relax, avant de te poser mille questions, faudrait déjà que tu t'excuses frangin!
Fred n'avait pas parlé une seule fois de cette discussion avec George, mais comme toujours, son jumeau lisait en lui comme dans un livre ouvert. Il inspira un grand coup et se retourna vers Percy et Bill qui débattaient de la possible, voire certaine, nomination de Percy en tant que préfet. Leurs parents vinrent les chercher pour qu'ils aillent s'asseoir et soudain le rouquin repéra sa meilleure amie et sentit son coeur s'emballer. Il ne la lâcha pas des yeux et lui offrit un petit sourire quand elle le vit aussi. Elle répondit timidement, et les deux se regardèrent de loin, sans un geste, ni une parole. La remise des diplômes commença, et le roux ne détourna le regard qu'à l'appel de son grand frère pour lui transmettre toute son admiration.
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Charlie descendit de l'estrade avec toute la promo des gryffondors pour regarder les préfets des Serpentards brandir la coupe des quatres maisons pour la énième année consécutive. Les professeurs annoncèrent la fin de la cérémonie et laissèrent les élèves profiter du rassemblement avec leurs familles et amis. Le gryffondor rejoignit rapidement sa petite amie et l'embrassa avec ardeur, toujours porté par l'euphorie du moment. Ça y est, ils sont diplômés, ils vont commencer leur vie à deux!
- Charlie... faut..., elle sembla hésiter, détourna le regard puis le regarda à nouveau, presque effrayée, faut que je te présente officiellement à mes parents...
Le Weasley, courageux et jamais effrayé par rien, déglutit avant d'acquiescer. Oui, c'était logique... Mais le père Wang l'avait toujours grandement intimidé, et il avait vraiment peur que les parents de sa petite amie pensent qu'il n'était pas assez bien pour elle. Athénaïs attrapa sa main et entrelaça leurs doigts avant de se diriger d'un pas ferme vers ses parents. Ils lui sourirent, fiers d'elle, avant de remarquer les mains entrelacées des deux jeunes diplômés.
- Papa, maman, vous connaissez déjà Charlie... Hum... Et bien..., elle lui lança un regard désespéré, à la recherche d'aide.
- Enchanté monsieur et madame Wang, je suis Charles Weasley, mais je préfère Charlie. Depuis maintenant deux ans et demi, j'ai la chance de sortir avec votre fille!
Catherine hocha la tête avec un doux sourire, mais un brin mutin aussi. Le genre qui veut dire qu'elle s'en doutait grandement. Mais le visage de son époux demeurait impénétrable.
- Et, hum, elle bafouillait encore un peu, mais le roux serra délicatement sa main, ce qui lui redonna un peu de courage. On voudrait emménager ensemble l'an prochain... Pour voir si... enfin... Si on peut tenir sur le long terme...
Le père daigna enfin regarder Charlie droit dans les yeux.
- Nous voulions offrir un dîner au restaurant à notre fille pour son diplôme, que diriez-vous de vous joindre à nous ? Que nous parlions de cette idée.
- Chéri, tu es sûr ? Nous devions..., elle se coupa dans sa phrase.
- Je pense que ça le concerne aussi.
Elle hocha la tête, et Athéna' se détendit un brin. Héloïse, qui avait dû partir quelques instants revint et sauta sur Charlie. Elle le félicita, félicita sa sœur aussi, et ses parents lui demandèrent si ça la dérangeait d'aller dormir chez ses grands-parents ce soir. Elle soupira avant de dire que non, ça ne la dérangeait pas, bien qu'elle pensa certainement le contraire.
- Hum, je ne veux pas vous paraître impoli, mais si ça vous arrange plus, ma mère ne verrait aucun inconvénient à l'accueillir ce soir.
Les yeux de la brune se mirent à briller, ce que sa mère vit bien aussi. Elle acquiesça et toute la petite famille décida de rejoindre les Weasley. Molly félicita les tourtereaux et salua chaleureusement les Wang. Elle accepta bien évidemment de leur laisser Charlie pour la soirée et d'accueillir Héloïse. George lui tira la langue et Fred sourit, probablement heureux d'avoir une chance de s'excuser.
A la fin de la cérémonie, Charlie était un brin stressé, mais surtout heureux d'avoir une chance d'impressionner les parents d'Athénaïs. Ils transplanèrent chez les Wang où la blonde eut le choix du restaurant, un moldu, auquel ils se rendirent en voiture.