
The Gestalt Prayer
«Je suis moi
et tu es toi
Je poursuis ma voie
et tu poursuis la tienne
Je ne suis pas en ce monde pour répondre à tes attentes
et tu n'es pas en ce monde pour répondre aux miennes
Tu es toi
et je suis moi
Et si par chance nous nous rencontrons
alors c'est merveilleux
Sinon...
nous n'y pouvons rien »
Le roux soupira en fermant son livre. Il aimait beaucoup les écrits Moldus depuis qu'Athénaïs l'y avait initié, mais depuis qu'il avait découvert celui-ci, il envahissait toutes ses pensées. Le capitaine de l'équipe de Quidditch n'arrivait pas à se faire à l'idée qu'il allait finalement sauter le pas. Et ça le terrifiait. Bordel ce qu'il aimait cette blonde, il l'aimait tellement... Mais il en avait assez de cette situation. Assez de devoir se cacher, assez de recaler ses prétendantes avec de fausses excuses, assez de la voir se faire incessamment draguer sans pouvoir réagir. Il avait espéré que leur réconciliation à Noël arrange les choses. Les deux s'étaient parlé à cœur ouvert, avouant ce dont ils avaient peur, et combien ils tenaient l'un à l'autre, mais Charlie ne pouvait pas continuer à se voiler la face, il avait besoin de savoir que la blonde n'était qu'à lui, et surtout il avait besoin que tous ses adversaires le sachent. Même avec tout l'amour qu'ils se vouaient, parfois l'amour ne suffit plus, et le roux ne voulait pas, ne pouvait pas continuer sur cette voie. Il descendit dans la Grande Salle, et ne s'arrêta pas à la table des Gryffondors. Il se dirigea vers celle des Serdaigles, posa sa main sur l'épaule de cette sublime blonde qui le rendait fou, de cette fille dont il rêvait chaque nuit, celle dont il devrait bientôt se passer. Avec un sourire étincelant, il s'adressa au groupe de jeunes filles.
- Bien le bonjour jolies dames, puis-je vous emprunter cette divine créature?
Athénaïs lui jeta un regard interrogateur avant de le suivre tandis que ses amies les regardaient partir en gloussant. Si elles savaient...
Une fois seuls, sa petite-amie et future ex posa délicatement sa main sur son avant-bras.
- Charlie, commença-t-elle, inquiète. Qu'est-ce qu'il y a?
Il inspira un grand coup, et planta son regard dans les magnifiques yeux verts de sa blonde.
- Je t'aime Athénaïs, je t'aime passionnément. Mais l'amour ne suffit plus. Je... J'en ai marre. Marre de toute cette situation! Je... J'ai besoin d'une réponse maintenant. Est-ce que j'ai le droit de t'aimer publiquement? De t'embrasser quand j'en ai envie? De jeter un regard noir aux mecs qui t'approchent en passant possessivement un bras autour de ta taille? Ou bien est-ce qu'on doit s'arrêter là ?
Le roux la regardait, et elle se mordait la lèvre, pour s'empêcher de pleurer. Ce geste le rendit à la fois fou de désir, et fou de désespoir. Il tourna la tête, et attendit. Après cinq minutes de silence, il partit. Alors voilà, c'était fini... Jamais plus il ne pourrait la serrer dans ses bras, jamais plus il ne pourrait s'enivrer dans son parfum, jamais plus il ne goûterait à ses lèvres délicates. Il entendit des bruits de pas derrière lui, et la voix d'Athénaïs qui tentait désespérément de l'appeler, mais Charlie ne voulait pas l'entendre, il ne le voulait plus. Il avait peur de craquer et de retomber dans ses bras s'il la voyait pleurer ou s'il entendait sa voix suppliante. Il accéléra le pas, et se retrouva hors du château, à contre-sens des élèves qui voulaient se réchauffer.
- CHARLES WEASLEY, MAINTENANT TU VAS M'ÉCOUTER!
A bout de souffle, elle lui avait couru après jusqu'ici pour finir leur discussion. Le roux se retourna, choqué et légèrement hébété. Il lui fit remarquer qu'ils étaient entourés, et la blonde secoua la tête pour montrer qu'elle n'en avait rien à faire.
- Tu vas... m'écouter... et peu importe... si tout le monde entend! Elle prit quelques secondes pour reprendre son souffle, avant de le regarder avec une détermination farouche. Je ne peux rien te promettre quant à mon attitude. Parce que je ne changerais pas du jour au lendemain. Parce que je ne nierais pas qui je suis pour toi. Mais je sais une chose. Je t'aime Charlie. Et je ne veux pas... non... je ne peux pas te laisser partir. Alors je ferais des efforts, mais toi aussi, tu devras accepter de parfois être le seul à montrer de l'affection en public.
Le roux resta quelques instants interdit, ne sachant s'il devait lui sauter dessus ou partir. Est-ce qu'un tel accord lui convenait? Non. Est-ce que ça lui suffisait? Il n'en savait rien.
- Charlie, tu pourras m'embrasser quand tu en as envie, tu pourras jeter un regard noir aux mecs qui m'approchent en passant possessivement tes bras autour de ma taille, tu pourras faire tout ça. Mais je ne promets pas d'en faire autant, du moins pas tout de suite.
Les élèves s'étaient rassemblés autour d'eux, avec Héloïse, Lee et les jumeaux au premier rang. Une voix masculine se fit entendre, « Mais embrasse-la putain! », puis une autre, « Si tu ne le fais pas, moi je le fais! », et ainsi de suite, tout le monde y alla de son petit commentaire. « Ils étaient ensemble? C'est pour ça que Charlie recalait tout le monde? », « Franchement, si j'avais eu un petit-ami comme lui, jamais je ne me serais cachée! », « Maintenant qu'on le sait, je les vois bien ensemble », « Charlie avec cette nerd ? Jamais de la vie ! Je comprends qu'ils l'aient caché, il devait avoir honte d'elle ! ». Le Weasley commençait à comprendre la volonté de sa copine-ex - il ne savait toujours pas comment la nommer - toutes ces remarques le rendaient fou, comment ces personnes osaient-elles donner leur avis sur les sentiments de deux personnes, comment osaient-ils critiquer une relation, un amour réciproque ! Néanmoins, il était heureux des concessions qu'elle était prête à faire, mais il voulait qu'elle prenne les devants elle aussi. Il la regarda dans les yeux, et ce qu'il y vit lui arracha une moitié de sourire. Elle regardait les filles qui critiquaient leur relation avec le regard le plus noir que Charlie ait jamais vu. Elle leva son regard vers lui, et avança d'un pas déterminé.
- Charlie, déclara-t-elle avec un aplomb extraordinaire, est MON petit-ami! Et je ne laisserais personne critiquer notre relation.
Et elle l'embrassa, mais pas un petit baiser, un baiser langoureux, passionné, plein d'amour, de tendresse, et d'un brin de désespoir. Elle savait que c'était sa dernière chance, et le roux ne put résister. Évidemment qu'il acceptait de lui laisser une chance de sauver leur relation! Evidemment qu'il allait la chérir encore. Elle se détacha, légèrement paniquée.
- Charlie, dis quelque chose s'il-te-plaît...
- Je t'aime. Et je ne te laisserais à personne!
Il serra sa belle dans ses bras, et elle dut se retenir de pleurer. Ils s'étaient donné en spectacle, leur secret avait explosé, leur relation avait failli exploser elle aussi, mais ils étaient ensemble, forts et prêts à affronter tous les problèmes qui se dresseraient devant eux.
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Les jumeaux Weasley regardaient leur frère tandis que la foule se dispersait, puis ils se tournèrent vers leur amie.
- Bon, ben on va dire que tout est bien qui finit bien! Non?
- Oui! Et au moins, j'ai pas à vous abandonner pour la soutenir!
- Oooh, t'entends ça Georgie, elle peut déjà plus se passer de nous!
- Mais c'est qu'elle s'est attachée! Néanmoins, c'est tout à fait normal, après tout, nous sommes merveilleux! N'est-ce pas Freddie?
Elle soupira et leur mit une pichenette à chacun avant de bouger à nouveau. Ils rejoignirent Lee qui les attendait près des cachots pour poser une bombe de paillettes près de l'entrée de la salle commune des Serpentards. Celle-ci pouvait se déclencher à distance, et ils avaient prévu d'observer attentivement la carte du maraudeur pour la déclencher au bon moment. Si le plan était un succès, ils créeraient plus de bombes et tout Poudlard serait recouvert de paillettes. Finalement, c'est un Poursuiveur de Serpentard qui se prit la détonation, Marcus Flint. Suite à cela, l'apprenti commentateur partit réviser dans sa chambre, et les jumeaux traînèrent Héloïse à leur suite jusqu'à un passage secret qu'il avaient découvert la veille.
- Où est-ce que ça mène? demanda la jeune sorcière avec appréhension.
- Aucune idée, répondirent en chœur les jumeaux, on voulait t'attendre pour le visiter!
- Je sais pas... ça peut être dangereux! Après... Ok, on y va, mais quand je dis on rentre, vous rentrez sans vous plaindre!
Ils acquiescèrent et poussèrent la statue de la Sorcière Borgne, ils se faufilèrent derrière et s'engouffrèrent dans un long tunnel chaud, tranchant avec l'air frais extérieur. Ils marchèrent pendant une bonne dizaine de minutes dans le noir, éclairés seulement à la lueur de leurs baguettes, avant de tomber sur une trappe. George s'avança pour l'ouvrir, et regarda qu'il n'y ait personne avant de monter. Fred fit passer Héloïse en seconde, et George la réceptionna pendant que son frère montait. Ils regardèrent autour d'eux, des cartons, des étagères débordantes de cartons, fermés, avec seulement des étiquettes pour indiquer ce qu'ils contenaient.
- Suçacides, Chocogrenouilles, Dragées Surprises, lut George aux deux autres pendant que Fred s'éloignait du groupe, on est à Honeydukes! C'est un passage pour Pré-au-Lard!
- Venez voir!
Fred se trouvait près d'un rideau, et les incita à s'approcher. Héloïse grimaça, pressée de rentrer au château avant que quelqu'un se rende compte de leur disparition. Mais toutes ses peurs disparurent en un instant lorsqu'elle vit l'autre côté du rideau : des élèves de partout, des étagères débordantes de confiseries en tout genre, des étoiles dans les yeux de tous les troisièmes années qui venaient ici pour la première fois, des étudiants les bras remplis de chocolats en tous genres. Héloïse fut happée par l'animation qui s'en dégageait, l'effervescence, la joie, les rires, l'odeur enivrante de chocolat, de miel et de sucre. Elle sortit son appareil magique, et prit une photo de la boutique. Elle sentit une main se poser sur son épaule, et se retourna pour voir George qui lui pointait la grande horloge de la boutique, 11h30, ils devaient se hâter de rentrer pour ne pas louper le déjeuner. Le roux attrapa son frère et ramena ses deux amis près de la trappe, ils descendirent et coururent dans le chemin pour revenir le plus rapidement possible à Poudlard. Après un bref coup d'œil à la carte, ils sortirent de derrière la statue, et rejoignirent la grande salle en se mêlant aux élèves de Gryffondor. Héloïse mangea tout en rêvant à ce qu'elle avait vu, et à quel point elle voulait être en troisième année pour pouvoir retourner dans la merveilleuse boutique. Elle regarda les jumeaux qui devaient sourire au moins autant qu'elle, et à cet instant ils se comprirent sans échanger un seul mot.
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Athénaïs soupirait en plein cours de Potion après une énième question de sa binôme, une Poufsouffle jalouse qui espérait comprendre ce que la Serdaigle pouvait bien avoir de plus qu'elle. Elle l'ignora et termina leur potion avant d'aller la remettre sur le bureau du professeur Rogue. Elle ramassa ses affaires et sortit à toute hâte, avant de se faire attraper dans la cour par une fille de septième année aux cheveux bleu électrique qu'elle commençait malheureusement à connaître trop bien.
- Haley? J'aimerais aller à la volière s'il-te-plaît.
- Du calme Wang, commença-t-elle avec un sarcasme évident, je veux juste discuter! Tu sais que la Saint Valentin approche, les philtres d'amour se vendent très bien en ce moment, fais attention!
- Charlie est plus intelligent que ça, répondit-elle en regardant son interlocutrice droit dans les yeux, il suffit de le connaître pour savoir ça! Et contrairement à toi, j'ai été amie avec lui!
- Tu n'as connu Charlie qu'il y a trois ans, moi quatre chérie!
- Ce qu'on ne voit pas n'est pas pour autant inexistant Haley, et désolée pour toi, mais je connais Charlie depuis cinq ans et demi! Et au cas où tu espérerais encore, offre lui tes chocolats avec plaisir! Je suis plutôt douée en potion, et je connais le remède contre l'amortentia! Je peux y aller maintenant?
- C'est ça, continue de te vanter, on verra bien si tu te vanteras encore quand Charlie t'aura laissée pour une fille plus belle, intéressante et sexy que toi!
- Le jour où t'en trouveras une, tu me préviens Iris, déclara la voix de Charlie avec un ton sec malgré une intonation humoristique, parce que pour l'instant je ne vois qu'elle! Tu vas où ma princesse? demanda-t-il en tournant la tête vers la Serdaigle.
- Charliiiie! menaça-t-elle
- Ok... Athéna'?
- Mieux! Je ne suis pas une princesse! Et encore moins la tienne! Je comptais aller à la volière si Haley veut bien me lâcher!
La Poursuiveuse libéra le bras de la blonde et partit d'un pas rageur. Charlie embrassa sa blonde sous le regard attendri des témoins et l'accompagna à la volière pour qu'elle envoie sa lettre à ses parents. Ils allèrent ensuite à leur cours de Soin aux Créatures magiques ensemble, et ne se séparèrent qu'une fois à la Grande Salle où Athénaïs se fit harceler de questions par ses amies. La conversation resta centrée sur le fait que la blonde était la nouvelle vedette de Poudlard, et que toutes les rumeurs parlaient d'elle. Elle soupira, et sa colocataire lui demanda ce qu'elle avait prévu pour la Saint Valentin. Athénaïs rougit et ferma les yeux un instant, pour la Saint Valentin elle avait déjà son cadeau, mais ce qui la préoccupait, c'était leur anniversaire qui arrivait peu après. Elle se demandait si le roux s'en souvenait lui aussi, et si il stressait autant qu'elle, probablement pas. Déjà un an qu'ils sortaient ensemble, et malgré les quelques disputes, Athénaïs avait passé une de ses plus belles années à ses côtés, il pouvait la faire sourire avec un rien, était son meilleur ami, son confident, son amour, et un jour peut-être son amant. Elle entendait beaucoup de filles et de garçons en parler, mais elle n'y avait jamais vraiment pensé? En avait-elle envie? Et Charlie, est-ce qu'il y pensait? Est-ce qu'il en avait envie? Envie de le faire? Envie d'elle? Elle rougissait de plus en plus, et enfouit sa tête derrière un livre pendant le reste du repas.
Le jour de la Saint Valentin était arrivé, et lors du petit-déjeuner, Athénaïs reçut une lettre et deux petites boîtes que le hibou déposa au-dessus de son assiette de pancakes roses. La lettre était légèrement parfumée, la blonde reconnut un mélange de lavande et de rose. La première boîte était maladroitement emballée, le nœud était de travers et impossible à défaire. La Serdaigle dut donc déchirer l'emballage, et elle trouva une photo de Charlie et elle, prise par sa sœur le soir de Noël, avec une boîte de chocolats de chez Honeydukes. Elle se demanda comment sa sœur avait pu les acheter, mais décida d'ignorer cette question pour profiter de l'instant. Elle se leva, et partit embrasser le front de la brune en lui laissant un assortiment de petits gâteaux moldus dont elle raffolait, puis elle retourna à sa place pour ouvrir la lettre. C'était Charlie qui lui donnait rendez-vous à la volière à dix heures précises, et qui lui demandait d'ouvrir le paquet bleu. Elle s'exécuta et en sortit un collier fin avec une plume argentée en pendentif, elle se hâta de le mettre, mangea ses pancakes, et retourna dans sa chambre pour se préparer. Elle repéra sa jolie et longue jupe en tulle rose, un haut blanc léger et un top en laine noire, ses bottines noires, le bracelet que Charlie lui avait offert à Noël, et une fois qu'elle eut tout enfilé, elle se regarda dans un miroir et essaya une bonne dizaines de coiffures avant d'opter pour une qu'elle avait vu dans un magazine Moldu pendant l'été. Elle attrapa les deux mèches de devant, les attacha entre elles à l'arrière de sa tête, prit une seconde mèche de chaque côté et les fit passer autour des précédentes avant de les attacher avec les autres, de manière à former un cœur. Elle sortit sa palette de maquillage et s'en mit très légèrement, juste assez pour que ça se remarque. Elle se regarda une dernière fois, légèrement stressée, mais en même temps très excitée et impatiente. Elle regarda son vieux réveil et en voyant que l'heure du rendez-vous approchait, elle décida de se diriger vers la volière. En chemin elle croisa Ashe Listor, un Poursuiveur de sa maison qu'elle aidait avec ses cours de Potions, et il la dévisagea longuement avant de lui sourire avec un clin d'œil. Sa sœur et les jumeaux eurent la même réaction, et la blonde rougissait jusqu'aux oreilles lorsqu'elle arriva à la volière. Elle attendit dehors quelques minutes avant de voir Charlie approcher, les yeux rivés sur elle. Il s'approcha, la prit par la taille et l'embrassa immédiatement.
- Tu es... sublime, souffla-t-il entre deux baisers, vraiment magnifique...
Athénaïs sourit contre ses lèvres et se détacha du roux pour lui tendre son cadeau. Il haussa un sourcil avant de délicatement ouvrir la boîte pour y trouver la dernière figurine de sa collection de dragons miniatures, un Vert Gallois. Il sourit et rangea le dragon dans son sac avant d'attraper la main de la blonde et de la tirer à l'intérieur de la volière. Il claqua des doigts et tous les hiboux s'envolèrent dans un joli ballet aérien qui captiva complètement la blonde. Lorsqu'ils se reposèrent, Charlie profita de l'inattention de sa belle pour ramasser une plume d'un blanc immaculé, il passa dans son dos et mit la plume devant ses yeux.
- Merci d'avoir été la plume qui a écrit le début de notre histoire! Tu n'es pas ma princesse, tu es ma plume, légère et gracieuse, discrète et pourtant si belle et importante.
Athénaïs souriait, émue, et d'un coup de baguette magique, le roux métamorphosa la plume en une jolie rose blanche, et l'accrocha dans les cheveux de la blonde. Il lui attrapa la main et la tira à sa suite en direction de Pré-au-Lard pour la suite de la journée. La préfète n'avait pas passé une aussi bonne journée depuis Noël, et elle en avait aimé chaque seconde. Charlie avait voulu la laisser devant sa salle commune, mais la blonde ne l'avait pas vu ainsi, et l'avait attrapé par le poignet pour aller à la salle de bain des préfets avec lui. Il écarquilla les yeux, surpris, avant de sourire et de l'embrasser. Ils se mirent en maillot et rentrèrent dans l'eau chaude ensemble. Le roux prit gentiment la Serdaigle dans ses bras et elle colla son dos contre le torse ferme et musclé de l'Attrapeur.
- Charlie?
- Hmm? souffla-t-il, collé à son oreille.
- Tu... Tu as envie de moi parfois?
Elle était rouge, complètement gênée. Ils avaient beau avoir seize ans, Athénaïs n'avait jamais été intéressée par cet aspect de l'amour, elle n'y avait jamais pensé. Mais depuis quelques jours, elle ne faisait qu'y penser.
- Oui, répondit-il avec une voix suave, chaque fois que je te vois Athéna'. Et toi?
- Je ne sais pas... je crois... Pourquoi tu n'as jamais abordé le sujet avant?
- Je voulais attendre que tu sois prête, faire les choses à ton rythme.
Elle se retourna, posa ses mains sur son torse et l'embrassa passionnément. C'était vertigineux, plein de désir, d'amour, de passion, de pulsions, d'envie. Charlie passa ses mains sur la taille de sa petite-amie, puis les descendit fièvreusement sur ses fesses, et la souleva. La blonde entoura la taille du roux de ses jambes sans s'arrêter de l'embrasser. Ses mains fines s'agrippaient aux cheveux roux de son partenaire, et quand ils se lâchèrent, leurs regards se perdirent dans les yeux de l'autre, avec une tension nouvelle. Ils sortirent de l'eau, se rhabillèrent, et Athénaïs se dirigea vers son dortoir de Préfète, dont elle autorisa l'entrée à Charlie. Une fois la porte fermée, le roux se jeta sur sa petite-amie comme un mort de faim et la fit chuter sur le lit. Il parsema sa nuque et son cou de baiser avant de venir embrasser ses lèvres une nouvelle fois. La blonde sentait son corps la brûler, ses entrailles se tordre, et le désir la consumer. Mais elle avait peur, incroyablement peur, et Charlie le sentit.
- Athéna', lui susurra-t-il à l'oreille, est-ce que tu t'es déjà donné du plaisir toute seule?
Elle secoua la tête en signe de négation, et il embrassa sa tempe délicatement.
- Tu dois connaître ton corps avant de laisser qui que ce soit le toucher. Sinon, tu n'auras aucune idée de ce que tu veux, et surtout de ce que tu ne veux pas faire. Ne te force pas, on ira à ton rythme ma belle.
- Je t'aime Charlie, je t'aime vraiment. Merci mon dragon!
- Tout pour toi ma plume!
- Dis-moi une chose, juste une chose que tu veux que je fasse pour toi ce soir, et j'essaierai de le faire.
Il sourit gentiment, et caressa son bras nu avant de l'embrasser sur le front, puis sur les lèvres et de lui susurrer son envie à l'oreille.
- Laisse-moi t'observer, nue, et dormir avec toi ce soir.
Elle acquiesça, retira ses bottines, puis son top noir et son haut blanc avant de faire lentement glisser sa jupe le long de ses jambes. Une fois en sous-vêtements, elle vint s'approcher du roux, et lui glissa à l'oreille de continuer le travail. Il sourit et vint délicatement dégrafer le soutien-gorge de sa petite-amie, avant d'en faire glisser sensuellement les bretelles le long de ses bras, jusqu'à ce qu'il tombe. Puis lorsqu'il approcha ses mains du bas de la Serdaigle, il put sentir son corps se contracter par réflexe. Il sourit, retira ses mains, se déshabilla à son tour, gardant son caleçon, et vint embrasser la jeune fille. Ils s'allongèrent et se firent des câlins toute la nuit, profitant du corps et de la chaleur de l'autre. Athénaïs se réveilla dans les bras musclés de Charlie, et elle lui caressa le torse doucement, puis l'embrassa pour le réveiller. Il sourit contre ses lèvres et la serra dans ses bras. Ils se levèrent et partirent prendre leur petit-déjeuner ensemble.
A la fin du mois, pour leur anniversaire de couple, Athénaïs se sentait enfin prête et en confiance, et elle offrit son corps au Gryffondor qui faisait battre son cœur. Ils s'aimèrent passionnément une nuit durant, et se réveillèrent plus amoureux que jamais.