Un lien qui change deux vies

Harry Potter - J. K. Rowling
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Un lien qui change deux vies
Summary
Hermione ne pas penser à une romance en ce moment, pas quand elle aider activement l'ordre du phénix et Harry à faire tomber Voldemort. Cependant rien ne pouvait empêcher Vitor Krum de remarquer la fille qui avait en premier captivé son regard puis lui avait volé son cœur. Ils étaient des âmes sœur il le savait, ce soir-là il l'avait sentie, maintenant il devait lui montrer qu'il voulait être là pour elle et l'aimait, mais surtout lui montrer le lien qui les nuisait. Après tout si l'univers lui avait donné comme âme sœur Hermione c'était bien car ils étaient faits l'un pour l'autre.
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La mission et les aveux.

Quelques jours s'étaient écoulés depuis que toute l'école de Poudlard avait découvert la vie privée d'Hermione dans la *Gazette du Sorcier*. Les murmures derrière son dos avaient commencé à se multiplier. Le plus difficile pour la jeune femme fut de faire face à l'attaque de Pansy Parkinson, la méchante sorcière de Serpentard, qui ne manquait pas une occasion de lui lancer des piques. Bien que la brune ne réponde généralement pas, elle avait remarqué que Severus et Draco se retenaient d’intervenir contre la Serpentard. Hermione savait aussi qu’ils ne pouvaient rien faire pour la défendre.

 

Ses amis, cependant, ne s'en privaient pas. Les jumeaux avaient déjà attaqué les Serpentard à plusieurs reprises au cours de la semaine, provoquant les rires de tous. Par ailleurs, quelque chose avait changé : Viktor ne laissait que rarement Hermione seule. Si elle n’était pas avec ses amis ou en cours, il restait à ses côtés. Étrangement, la lionne n’avait rien dit à ce sujet et profitait de la présence de son nouvel ami. Tous deux révisaient ensemble et apprenaient à mieux se connaître. Plus le temps passait, plus la brune remarquait un changement en elle lorsqu’elle était avec Viktor, mais elle ne parvenait pas à définir ses sentiments.

 

Un jour, lors d'un cours de défense contre les forces du mal que Poudlard partageait avec les garçons de Durmstrang, Hermione entendit Pansy Parkinson parler d’elle une fois de plus. Préférant ignorer les remarques, elle ne put cependant se retenir lorsqu’elle entendit la fin de la conversation de la Serpentard :

 

« Elle ne devrait même pas être à Poudlard, cette erreur de la nature. Elle est tellement moche qu’elle s’accroche à Krum. Je suis sûre qu’il veut juste la baiser. Pourquoi ? Aucune idée, regarde-la, elle n’a rien de sexy, ce rat de bibliothèque. Mais bon, Krum est stupide, il n’est célèbre que pour le Quidditch. »

 

D'un geste surprenant de rapidité, Hermione sortit sa baguette de son étui accroché à sa cuisse et la pointa sous le nez de la Serpentard, sous les regards ébahis de tous. Le silence tomba sur la classe, et chacun retenait son souffle tandis que la Gryffondor fixait Parkinson de ses yeux noisette, devenus noirs de colère.

 

« Écoute-moi bien, Pansy. Tu peux m'insulter, me manquer de respect, m'humilier. Mais si tu manques de respect à mes amis, là, je ne suis plus d'accord. Alors excuse-toi tout de suite, sale petite chienne ! »

 

Hermione entendit Parkinson hoqueter de rage devant son insulte. Cependant, son regard noir ne quitta pas la Serpentard, tout comme sa baguette restait pointée sur son nez. Soudain, elle sentit une main se poser sur son épaule et détourna brièvement le regard pour voir qu’il s’agissait d'Harry, qui la fixait, surpris.

 

« Mione, ça suffit. »

 

"Non, Harry. Qu'elle s'en prenne à moi, passe encore, mais il est hors de question qu'elle vous mêle à tout cela." La jeune femme brune braqua à nouveau son regard sur Parkinson, qui la fixait avec une colère palpable, telle une Sang-Pur méprisante considérant des gens comme elle à peine dignes de son attention. D'une voix glaciale, elle reprit la parole.

 

"Espèce de fille stupide. Au lieu de penser uniquement à ton petit confort de princesse Sang-Pur, tu ferais mieux de te préoccuper de sauver ta peau et celle de ta famille dans cette guerre. Mais non, Madame la Princesse ne pense qu'à son nombril."

 

Le ton sarcastique d'Hermione résonna dans la classe, surprenant encore tous ceux qui l'observaient, ébahis par son état de colère. Prenant une profonde inspiration, elle baissa sa baguette, recula d'un pas, et lança un regard de dégoût à la Serpentard et à ses amies, qui la fixaient, la bouche entre-ouverte.

 

"Et pour ton information, Parkinson, je n'ai pas besoin de porter une minijupe pour attirer un homme. Après tout, si les hommes préfèrent les filles faciles, c'est leur choix, pas le mien."

 

Un sourire se dessina sur les lèvres d'Hermione en entendant les jumeaux éclater de rire et Harry et Ron tousser de gêne face à ses paroles. Alors qu'elle se dirigeait vers sa place, elle croisa le regard de Remus Lupin, leur professeur, et lui adressa un sourire d'excuse. Celui-ci secoua la tête, amusé, quand soudain, la brune entendit Harry crier :

 

"Hermione, derrière toi !"

 

Elle se retourna vivement, alertée par le cri de ses camarades, baguette levée, et lança un sort de protection qui la protégea de l'attaque de Parkinson. Celle-ci, les yeux emplis de haine, continua de lancer des sorts, soutenue par ses amies, tandis qu'Hermione les déviait un à un, sous l'agitation croissante de la classe. Lorsqu'elle réussit à se protéger entièrement, elle plissa les yeux, remplis de fureur. À cet instant, ceux qui la connaissaient comprirent qu'elle se préparait à se venger. Remus Lupin, soupirant légèrement, la laissa régler ses comptes, sachant qu'elle ne blesserait pas mortellement la Serpentard.

 

"Je savais que les Serpentard étaient des lâches, mais se battre à quatre contre une, ne trouves-tu pas cela bas, Parkinson ? Voyons, si vous êtes quatre, il est normal que je sois également accompagnée."

 

Hermione tourna son regard vers ses deux meilleurs amis, et immédiatement, Harry et Ron sortirent leur baguette, se plaçant à ses côtés, prêts à la suivre.

 

La brune adressa un sourire doux à Remus.

 

"Professeur, puis-je ?"

 

"Oui, Miss Granger, mais souvenez-vous des règles du duel," répondit Remus, amusé.

 

Hermione acquiesça, observant Remus lancer un sort de protection autour des autres élèves. Son regard croisa celui de Viktor, qui la fixait avec inquiétude. Elle lui adressa un sourire rapide avant de se concentrer sur le duel. À cet instant, tous purent voir que la jeune Gryffondor n'était plus la douce élève qu'ils connaissaient, mais bel et bien une guerrière.

 

"Sang-de-bourbe, je vais te tuer."

 

Hermione lui lança un regard amusé, un sourire glacial aux lèvres.

 

"Essaie donc, petit carlin."

 

Les sorts fusèrent alors de toutes parts sous les yeux de tous. Le trio d'or enchaînait les incantations avec une aisance déconcertante, comme s'ils avaient été entraînés à cela depuis des années. Viktor, observant la scène, ne ressentait aucune inquiétude, convaincu que sa sorcière gagnerait. Mais la colère l'envahissait, car il détestait cette sorcière aux couleurs vert et argent qui avait osé attaquer son âme sœur dans le dos.

Voir la fille dont il était tombé amoureux se battre avec une telle férocité l'amusait. Pour lui, il ne faisait aucun doute que ce petit bout de femme était puissant. Il l’avait déjà remarqué le soir où elle l'avait sauvé, mais la voir en duel à cet instant le remplissait de fierté. Viktor avait hâte de pouvoir dire un jour que cette petite sorcière mortellement forte était sienne, et il brûlait d'impatience qu'elle comprenne leur lien. Son regard parcourut la classe, observant que beaucoup souriaient en regardant le trio d'or, tandis que d'autres leur lançaient des regards noirs. Cependant, Viktor n'apprécia pas du tout le regard que certains garçons posaient sur son âme sœur, comme s'ils voyaient Hermione pour la première fois. Le désir dans leurs yeux fit serrer les dents à Viktor, qui résista à l'envie de les balayer tous d’un coup en leur criant qu’elle lui appartenait.

 

Son attention se reporta sur Hermione, et son regard s'écarquilla d'horreur en voyant la sorcière au visage de Carlin de Serpentard lancer un sort sur Harry pour détourner l'attention d'Hermione. Le plan fonctionna parfaitement, car la brune se plaça devant Harry, recevant un sort tranchant sous les cris horrifiés de tous. Viktor fit un pas en avant en voyant son âme sœur serrer la mâchoire alors que le sang apparut rapidement sur sa chemise, au niveau de l'épaule. Cependant, il vit Hermione redresser les épaules et lancer un regard glacial à la Serpentard.

 

"Deux fois, Parkinson ! Deux fois que tu t'en prends à mes amis. Maintenant, c'est à mon tour de m’amuser."

 

Hermione enchaîna les sorts avec une rapidité surprenante, ne laissant aucune chance à son adversaire de riposter. Avec un dernier sort, elle envoya Parkinson voler en arrière, la laissant retomber douloureusement au sol. Tous purent entendre un craquement qui leur arracha une grimace.

 

Hermione grimaça en se redressant, et Harry s'approcha immédiatement d'elle pour examiner son corps. Il grimaça à son tour en découvrant la blessure de sa meilleure amie, mais la brune ne quittait pas des yeux la Serpentard à terre, dans un état lamentable.

 

"Souviens-toi bien, Parkinson : prends-toi encore une fois à l'un de mes proches, et tu auras pire que ce que je viens de te faire. Si je te surprends à insulter ou attaquer l'un de mes amis, je ne serai pas aussi gentille la prochaine fois pour te laisser te réveiller."

 

Harry lui attrapa la main et la tira hors de la classe sous les applaudissements de tous. La jeune femme sentit enfin la fatigue de son duel envahir son corps par vagues et soupira alors que son meilleur ami la conduisait à l’infirmerie. Une fois sur place, elle fut immédiatement allongée sur un lit, et à peine sa tête toucha-t-elle le matelas qu’elle s’endormit.

 

Deux mois passèrent, et, étonnamment, Hermione remarqua que Parkinson la laissait enfin en paix, malgré les regards noirs qu’elle recevait. Cependant, quelque chose d’autre avait changé : de nombreux garçons s’approchaient d’elle, et elle ne comprenait pas leur comportement. Elle remarqua aussi que Viktor ne la laissait plus beaucoup seule depuis quelque temps, lançant des regards noirs à tout nouveau garçon qui osait s'approcher d'elle. Au début, elle avait trouvé cela amusant, mais à présent, elle était complètement perdue face au comportement de son ami bulgare.

 

Depuis l’arrivée de Viktor à Poudlard, Hermione et lui s’étaient énormément rapprochés. La jeune femme lui avait confié beaucoup plus de choses sur son passé qu’elle n’en avait jamais raconté à ses deux meilleurs amis. Petit à petit, Viktor avait su se frayer un chemin dans sa vie, au point qu’elle ne se tendait presque plus quand le jeune homme la prenait contre lui ou déposait un baiser sur sa joue, la faisant rougir à chaque fois. Si Hermione devait être honnête, elle n’était pas du tout habituée au comportement de Viktor ; après tout, aucun garçon ne l’avait jamais traitée comme il la traitait. Jamais elle ne s’était sentie comme elle se sent avec Viktor, et d’un côté, cela lui faisait peur.

 

Hermione avait de plus en plus de mal à comprendre ses sentiments pour Viktor. Pourquoi sa magie semblait-elle chanter dans ses veines lorsqu’il était près d’elle, pourquoi son cœur s’emballait-il, pourquoi ressentait-elle un vide lorsqu'il n'était pas là ? L’envie de toucher sa peau, de le sentir près d’elle, la déconcertait. Elle avait beau chercher des réponses dans les livres de la bibliothèque, elle n’en trouvait pas, et cela commençait à la rendre folle. Désormais, elle rêvait même de lui, ce qui la déconcentrait de sa mission. Tout en Viktor Krum la détournait de sa mission, et Hermione ne voulait pas que cela arrive, alors elle avait petit à petit pris ses distances.

 

Cela faisait déjà cinq jours qu’elle n’avait pas été près de Viktor, trouvant toutes les excuses possibles pour ne pas le voir ou le croiser. Elle commençait à en souffrir : son corps lui faisait mal à force de mal dormir, son cœur lui faisait mal, et pourtant elle tenait bon, car elle savait que bientôt sa mission commencerait.

 

Elle savait bien que son père n’était pas d’accord. Plusieurs fois cette semaine, il l’avait coincée et avait tenté par tous les moyens de la détourner de cette idée. Cependant, la brune tenait tête ; elle savait que personne d’autre qu’elle ne pouvait accomplir cette mission.

 

Ce matin-là, la jeune femme se réveilla, le corps et le cœur lourds. Elle prit une douche bien froide pour se réveiller, espérant reprendre le dessus. Lorsqu’elle fut prête, elle descendit dans la Grande Salle et salua d’un signe de tête Dumbledore ainsi que son père, avant de prendre place à sa table entre Ron et Harry, sans jeter un coup d’œil à Viktor, bien qu’elle sente son regard posé sur elle.

 

"Hermione, tu es sûre de vouloir faire ça ?"

 

« On en a déjà parlé, Harry. Je dois le faire. Je serai de retour ce soir si tout se passe bien, » répondit Hermione en buvant une gorgée de son thé. Ron se pencha vers eux, et pour une fois, il ne mangeait pas. Son regard était rempli d’inquiétude.

 

« Pourquoi est-ce qu’on ne peut pas venir avec toi ? C’est stupide, il pourrait t’arriver n’importe quoi. »

 

« Les garçons, on en a déjà discuté. Vous devez rester ici. Harry ne peut pas se mettre en danger, et toi, Ron, tu dois veiller sur lui. Je suis la seule à pouvoir y aller sans que cela paraisse suspect. »

 

Hermione leur sourit avant de leur expliquer son plan pour la mission du jour. Les garçons écoutaient, bien que l’inquiétude se lisait sur leurs visages. Le trio d'or était si absorbé par leur conversation qu'ils ne remarquèrent pas le regard glacé et noir qui les observait depuis la table des Serpentard, fixant particulièrement la jeune femme qui s'apprêtait à risquer sa vie aujourd'hui.

 

À la table des Serpentard, Drago fixait la fille qu'il considérait comme une sœur, en train de parler avec ses deux idiots de meilleurs amis. Le jeune homme avait peur, peur pour la vie de la brune. Il savait qu’elle partait aujourd’hui pour sa mission, et toute la semaine, lui et Severus avaient tout tenté pour la dissuader, sans succès. Pourtant, le blond ne pouvait s’empêcher d’être en colère contre Hermione pour avoir choisi de se mettre en danger pour Harry Potter. Bien qu’il sache qu’elle ne l’abandonnerait jamais, il avait peur. La brune n’avait aucune considération pour sa propre vie, et cela l’effrayait.

 

Viktor observait Hermione depuis son entrée dans la grande salle. Il voulait tellement aller la voir, lui parler, mais il sentait bien qu'elle avait pris ses distances. Cela le blessait profondément. Depuis six jours maintenant, son âme sœur trouvait toutes sortes d’excuses pour ne pas se retrouver avec lui. Viktor ressentait déjà les effets de leur lien : son sommeil était perturbé, sa magie devenait incontrôlable, et son corps comme son cœur souffraient.

 

Le comportement d’Hermione à son égard le laissait perplexe. Malgré ses efforts pour comprendre, il ne trouvait aucune raison à cette distance. Au contraire, il avait cru qu’ils avaient progressé ces dernières semaines. L’éloignement de son âme sœur le mettait dans un état lamentable, surtout maintenant que la première étape du lien avait été activée par le toucher. Viktor remarqua qu’Hermione devait également en souffrir, à en juger par les cernes sous ses yeux et sa fatigue apparente. Pourtant, il se sentait frustré que la jeune femme n’ait pas encore réalisé l’existence du lien entre eux.

 

Son regard se tourna vers Drago à ses côtés lorsqu’il l’entendit planter sa fourchette dans son petit déjeuner. Viktor remarqua que Drago fixait le trio d'or. Le blond plissa les yeux avant de grommeler, et Viktor se pencha vers lui.

 

« Tout va bien, mon ami ? »

 

Drago sursauta, tourna son regard vers Viktor et soupira. Depuis que le Bulgare s'était confié à lui au sujet de son lien avec Hermione, Drago et lui étaient devenus amis. Le jeune Malefoy s’était rendu compte que Viktor Krum était un ami précieux, fidèle, et surtout amoureux de la fille qu’il voyait comme une sœur. Il baissa les yeux sur son assiette en secouant la tête.

 

« Ces trois-là parlent de la mission d'Hermione. »

 

Viktor tourna son regard vers le trio d'or et les observa. Les trois jeunes étaient penchés les uns contre les autres, chuchotant tout en surveillant que personne ne les entendait. Viktor plissa les yeux, pris par un mauvais pressentiment.

 

« Quelle mission, Drago ? »

 

« Comment ça, quelle mission ? Hermione ne t’a rien dit ? Tu ne pars pas avec elle ? »

 

Drago écarquilla les yeux, comprenant que Viktor n’était pas au courant de la mission de la jeune femme et qu’il ne partait pas avec elle. La peur qu’il avait ressentie quelques minutes auparavant n’était rien comparée à celle qui le submergeait à cet instant.

 

« Partir avec Hermione ? De quoi parles-tu ? »

 

« Cette fichue lionne ! Je savais bien qu’elle cachait quelque chose, elle part seule ! »

 

Viktor sentit son sang se glacer dans ses veines, et son cœur manqua un battement en comprenant que son âme sœur allait droit vers le danger sans lui avoir confié quoi que ce soit. La peur et la colère bouillonnaient en lui.

 

« Hermione a reçu une mission de Dumbledore en début d'année. Elle part aujourd'hui. Severus et moi avons passé la semaine à essayer de la faire rester, sans succès. On pensait que tu étais au courant et que tu partais avec elle, vu le temps que vous avez passé ensemble ces derniers jours. Mais cette fichue idiote a décidé de partir complètement seule. »

 

Drago se leva d’un bond en voyant Hermione quitter la grande salle. Accompagné de Viktor, il marcha d’un pas rapide et sortit de la salle, puis courut après la jeune femme. Drago attrapa Hermione par le poignet et la tira dans une salle vide, qu'il scella d’un sort après que Viktor les eut rejoints. Il lança ensuite un sort de silence avant de fixer la brune qui les regardait, surprise par cette attaque.

 

Drago prit une profonde inspiration alors que Viktor fixait Hermione, la mettant mal à l’aise. Soudain, la voix glaciale du blond résonna contre les murs de la salle.

 

« Stupide ! Je savais bien que tu cachais quelque chose, mais je n’imaginais pas que tu étais si imprudente ! »

 

Hermione ouvrit la bouche puis la referma, trop surprise d'être enfermée dans une pièce avec un Drago Malefoy en colère et un Viktor Krum étrangement silencieux, qui la fixait d'une manière qui la mettait terriblement mal à l'aise. Elle se retint de se tortiller sous le regard de Viktor et préféra détourner les yeux des deux garçons, se mordant la lèvre en sachant pertinemment que son frère de cœur, bien que non de sang, allait lui crier dessus.

 

"Partir seule ! Te mettre en danger de mort, seule ! As-tu un souhait de mort, Granger ? J'imagine que Severus n'est pas au courant, sinon tu ne serais même pas ici face à nous. Il t'aurait déjà enfermée dans ses appartements. Tu ne peux pas y aller seule, Hermione. En fait, tu ne peux tout simplement pas accepter cette maudite mission !"

 

Hermione inspira profondément, fermant les yeux quelques instants pour contenir sa colère, puis plongea son regard dans celui de Drago.

 

"Drago, on en a déjà parlé. Je pars. Je reviens ce soir si tout se passe bien. Il n'y a pas de quoi s'inquiéter. Tu sais que je suis capable de le faire, et je n'ai pas besoin d'avoir quelqu'un dans les pattes. Cela me ralentirait plus qu'autre chose."

 

Drago pâlit soudainement avant de devenir rouge de colère, et instinctivement, Hermione recula, surprenant Viktor qui, jusqu'à présent, s'était contenté d'écouter et d'observer la scène. Hermione, connaissant parfaitement le blond, comprit à cet instant que les prochaines paroles qu'il prononcerait seraient cinglantes.

 

"Saint Potter par ici, Saint Potter par là, c'est toujours la même histoire ! Tout pour le grand Harry Potter ! Et toi, Hermione ? Ta vie n'est-elle pas aussi importante que celle de ce maudit Élu ? Eh bien, laisse-moi te dire quelque chose, stupide lionne : ta vie est encore plus précieuse que celle de ce type ! Si tu meurs, tu briseras le cœur de plus d'un sorcier ! Je ne peux pas croire que ce vieil homme t'ait demandé de partir en mission seule. Il y a tant de sorciers adultes qu'il pourrait envoyer, mais non, il envoie une adolescente faire son travail !"

 

Hermione grimaça légèrement sous les cris de Drago, mais elle n'eut pas le temps de répondre que le blond reprenait déjà, n'ayant pas terminé d'exprimer sa colère.

 

"Ce vieux fou t'envoie à la mort, Hermione ! Tu le sais, je le sais, Severus le sait, même ton saint Potter et la Belette le savent. Tu ne peux pas y aller, Hermione ! Cette mission est une mission suicide, et tu le sais très bien. Je ne comprends pas pourquoi tu tiens tant à la faire, et seule en plus ! Je pourrais t'accompagner, Potter ou Weasley aussi, ou même Viktor !"

 

"Non, Drago." Hermione grimaça ouvertement lorsqu'elle réalisa son erreur en voyant le regard noir de Drago et le regard plissé de Viktor sur elle.

 

"Non ? Non, tu ne peux pas accepter l'aide de quelqu'un, ou non, tu ne veux pas ? Comme je suis bête... bien sûr qu'Hermione Granger refuse l'aide. Tu refuses toujours l'aide des autres, de toute façon ! J'ai accepté de ne jamais révéler notre amitié parce que cela nous mettrait tous en danger, mais je commence à en avoir assez que tu repousses tout le monde ! Tu n'es pas invincible, Granger, et des gens t'aiment et tiennent à toi, malgré ce que tu peux penser ! As-tu pensé à moi ? À tes deux cornichons, à Severus ? Ou encore à Viktor, si tu mourais ? Non, bien sûr que non ! Un jour ou l'autre, Hermione, tu vas devoir laisser entrer les gens dans ton cœur. Tu ne peux pas ériger une barrière autour de toi pour toujours ! Tu ne vois même pas ce qui se passe juste devant toi à cause de ça. Tu as intérêt à revenir en un seul morceau ce soir, sinon je jure sur Merlin que j'attaquerai Potter !"

 

Drago sortit de la pièce en claquant la porte, laissant un silence pesant derrière lui. Hermione, bouche bée et les yeux écarquillés, ainsi qu'un Viktor surpris par l'éclat de colère du blond, restèrent figés. Bien qu'il soit d'accord avec Drago, le Bulgare n'aurait jamais imaginé que le blond déverse autant de colère sur Hermione. D'un coup, Viktor reporta son regard sur la jeune femme qui soupira doucement en passant une main dans ses cheveux. Un petit rire triste échappa de ses lèvres, ce qui fit plisser les yeux de Viktor.

 

"Il a toujours été le roi du drame, ce Drago."

 

"Mais il n'a pas tort, n'est-ce pas ? Ta mission est dangereuse, et tu n'as accepté ni demandé de l'aide à personne. Quelle est cette mission, Hermione ?"

 

Hermione détourna le regard de Viktor et se mordit la lèvre. Elle savait qu'elle ne pouvait pas lui mentir. Quelque chose en elle l'en empêchait, sans qu'elle ne comprenne pourquoi, et c'était d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles elle l'avait évité toute la semaine. Ainsi, elle n'avait pas eu à lui mentir sur son départ imminent. Cependant, à cet instant, face à sa question, Hermione comprit qu'elle devait tout lui avouer, même si elle redoutait que Viktor ne prenne pas la nouvelle aussi bien qu'elle l'aurait espéré.

 

"Viktor, tu dois comprendre que je ne peux pas tout te dire. Quant à l'aide, je n'en ai pas besoin. Comme je l'ai dit à Drago, emmener quelqu'un avec moi ne ferait qu'augmenter les risques, autant pour moi que pour cette personne."

 

"Hermione, quelle est ta mission ?" demanda Viktor, en sachant qu'il ne jouait pas franc-jeu. Leur lien particulier empêchait l'un de mentir à l'autre, tout au plus pouvaient-ils détourner la vérité, mais pas complètement. Il savait qu'elle finirait par tout lui dire en voyant une fois de plus son regard se détourner et ses dents mordre sa lèvre.

 

"Je dois voler quelque chose," murmura Hermione.

 

Viktor plissa les yeux et serra la mâchoire en comprenant qu'elle éludait la vérité. Il fit un pas en avant, se rapprochant d'elle, et sa voix se fit plus forte pour la première fois depuis qu'ils étaient amis.

 

"La vérité, Hermione."

 

Surprise par le ton sec du Bulgare, Hermione leva les yeux vers lui. Sa magie commença à vibrer dans ses veines, son cœur s'emballa comme à chaque fois que leurs regards se croisaient. Elle prit une profonde inspiration, ferma les yeux un instant, puis les rouvrit pour murmurer :

 

"Je dois m'infiltrer dans le manoir où se cache Voldemort pour récupérer quelque chose."

 

Viktor se figea. D'abord, il pensa avoir mal entendu, mais en voyant Hermione détourner à nouveau le regard, il comprit qu'elle avait bien dit ce qu'il craignait. Une peur intense s'empara de lui, suivie d'une colère sourde. Il en avait assez des secrets, assez que sa précieuse âme sœur ne prenne pas soin de sa propre vie. Mais surtout, il en avait assez qu'elle ne comprenne pas qu'ils étaient faits l'un pour l'autre. Il tendit les mains et les posa sur ses épaules, la faisant sursauter. Mais Viktor en avait assez ; elle ne pouvait pas se précipiter vers la mort et le lui annoncer comme si cela n'avait aucune importance.

 

"Tu te diriges vers la mort, et tu ne me l'as même pas dit. Suis-je si insignifiant pour toi ? Tous ces moments passés ensemble ne comptent-ils pas ? Tu ne peux pas partir ainsi, tu ne peux pas te jeter dans la gueule du loup et me l'avouer comme si ta mort ne me ferait rien !"

 

Hermione sentit son cœur battre à tout rompre sous les paroles de Viktor et baissa la tête, ne comprenant pas ce qu'il voulait dire. Bien sûr qu'il comptait pour elle. C'était son ami, et c'est justement pour cela qu'elle ne lui avait rien dit de sa mission : elle ne voulait pas l'inquiéter. Elle ne voulait pas que Viktor, plus que quiconque, se fasse du souci pour elle.

 

"Tu n'as aucune idée de ce dont je te parle, n'est-ce pas ? J'aurais pensé qu'avec tous les livres que tu as lus à la bibliothèque, tu aurais compris, mais je vois que je me suis trompé. Tout le monde m'a dit de ne rien te dire parce que tu ne le croirais pas, mais je n'en peux plus. Maintenant que tu pars vers ta mort, en ignorant ce que tu représentes pour moi, je ne peux plus me taire."

 

« De quoi tu parles, Viktor ? Tu m'inquiètes... Bien sûr que tu comptes pour moi, tu es mon ami. Je suis désolée de ne pas t'avoir dit la vérité, je ne voulais pas te blesser. »

 

Viktor passa une main dans ses cheveux, inspirant profondément. Son cœur se brisait devant cette femme qui tenait son cœur entre ses mains sans même le savoir, cette femme qui était tout pour lui : sa magie, son âme sœur, sa moitié. Il était presque certain qu'elle l'aimait, mais la douleur d'être méconnu s'emparait de lui. Plongeant son regard dans celui de la jeune femme, il laissa leurs magies se connecter, provoquant un halètement de surprise chez elle. Hermione, les yeux écarquillés, le fixa, remplie de questions.

 

« Ami ? Non, Hermione, tu n'es pas mon amie, et je ne suis pas le tien. Je pensais que si tu avais pris tes distances cette semaine, c'était parce que tu avais compris... compris pourquoi ta magie réagissait à la mienne, pourquoi ton cœur battait si fort, pourquoi tu ne pouvais pas me mentir, pourquoi nos regards ne pouvaient se détourner l’un de l’autre, et pourquoi je suis le seul qui puisse te toucher ainsi. J'ai égoïstement cru que tu avais compris ce lien entre nous, que tu avais saisi que je t'aimais, que tu tenais mon cœur dans tes mains... mais je me suis trompé. Je ne suis pas ton ami, Hermione, je suis ton âme sœur. Toi et moi, nos magies ne font qu'un, tout comme nos âmes. »

 

Hermione sentit son souffle se couper, son cœur battait à tout rompre, et des larmes lui montèrent aux yeux. Il devait se tromper, il n'y avait pas d'autre explication. Elle ne pouvait pas être son âme sœur ; la magie n'aurait jamais accordé une âme sœur comme elle à un homme aussi merveilleux. Elle recula d'un pas sous le regard empli de chagrin de Viktor, secouant la tête tandis que les larmes coulaient sur ses joues.

 

« Tu te trompes, Viktor ! Je ne peux pas être ton âme sœur, je n'en ai pas, je te l'ai déjà dit. Les gens comme moi n'en ont pas. Je ne peux pas être ton âme sœur... pas une fille comme moi. Tu ne peux pas m'aimer, je ne te causerais que de la souffrance. »

 

Viktor ressentit une douleur profonde en la voyant reculer devant la vérité qu'il lui révélait. Cela lui brisa le cœur qu'elle refuse de voir leur lien. Pourtant, il comprit rapidement qu'elle se rabaissait encore une fois, refusant le bonheur. Son cœur se brisa pour cette femme, son âme sœur, qui méritait tant plus que ce qu'elle s'accordait. Il avança d'un pas, mais elle recula encore, se retrouvant collée au mur. Viktor s'arrêta à un pas d'elle.

 

« Une fille comme toi ? Je t'aime, que tu le veuilles ou non. Tu es mon âme sœur, que tu le veuilles ou non. »

 

« Une Sang-de-Bourbe, un déchet dans le monde magique autant que dans le monde moldu. Je ne connais que la tristesse et le chagrin. Mes propres parents ne m'aiment pas parce que je suis une erreur de la nature ! Tu ne peux pas m'aimer, je t'apporterais seulement de la tristesse et la haine des autres. Je ne suis pas faite pour aimer ni pour être aimée, Viktor. Tu dois comprendre que tu fais erreur. Tu as probablement pensé cela parce que je ne t'ai jamais repoussé, mais tu te trompes. Je ne suis pas ton âme sœur, un jour tu rencontreras la vraie, et tu te souviendras que j'avais raison. Une fille comme moi n'est pas faite pour l'amour. »

 

Viktor esquissa un sourire triste devant les paroles d'Hermione. Il maudit ses parents qui l'avaient tant détruite, il maudit les sorciers qui lui avaient fait croire qu'elle n'était rien. Mais en même temps, un sourire plus doux apparut sur ses lèvres lorsqu'il remarqua un détail important qu'elle avait omis.

 

« Je ne suis pas d'accord avec toi, Hermione. Une fille comme toi mérite l'amour, elle mérite le bonheur. Si seulement tu pouvais voir combien de personnes t'aiment en ce moment. Tu es une sorcière féroce et forte, la plus brillante de ce siècle, la plus parfaite à mes yeux. Mais ce que je remarque surtout, c'est que tu n'as jamais dit que tu ne m'aimais pas. Tu dis que je ne peux pas t'aimer, que tu me ferais souffrir, que tu n'es pas faite pour l'amour, mais je vois tout le contraire. Libère ta magie, et voyons qui a raison. Voyons si mes sentiments sont faux, voyons si tu n'es pas mon âme sœur, et surtout, voyons si tu ne m'aimes pas en retour. Peu importe ce que tu penses, Hermione, je t'aime, et je suis presque certain qu'au fond de toi, tu m'aimes aussi. Alors maintenant, je vais t'embrasser comme j'en rêve depuis le jour où j'ai posé les yeux sur toi. Et je te mets au défi de me repousser. Si tu le fais, je m'excuserai de m'être trompé et je partirai. Mais si j'ai raison, et je suis sûr que c'est le cas, alors accepte la réalité : tu es à moi, et je suis à toi. La magie t'a donné une âme sœur parce que tu le mérites plus que quiconque. Accepte que je t'aime, et que tu m'aimes aussi, au fond de toi. »

 

Sans lui laisser le temps de répondre, Viktor posa ses lèvres sur celles de la jeune femme. Immédiatement, un courant électrique les traversa, une chaleur brûlante envahit leurs corps, et leurs cœurs battirent à l’unisson. Le baiser, d'abord chaste, devint rapidement plus intense. Viktor rapprocha son corps du sien, passant une main autour de sa taille et l'autre dans ses cheveux. Il sentit Hermione se raidir au premier contact, mais très vite, elle cessa de résister. Le baiser se transforma en quelque chose de doux, tendre, passionné, lorsqu'il sentit la langue d'Hermione caresser sa lèvre. Viktor perdit toute retenue, ouvrant la bouche pour l'accueillir dans un baiser rempli d'amour, de tristesse, de peur, toutes les émotions qu'il retenait depuis qu'il l'avait reconnue comme son âme sœur.

 

Hermione était complètement perdue. Une seconde, Viktor lui affirmait être son âme sœur, ce qu'elle refusait de croire, et l'instant d'après, il lui avouait ses sentiments et l'embrassait. Le cœur de la jeune sorcière battait furieusement dans sa poitrine dès que les lèvres de Viktor touchèrent les siennes. D'abord figée, les yeux grands ouverts, elle avait voulu reculer, mais quelque chose en elle se détendit, et ses yeux se fermèrent.

 

Elle n'avait jamais embrassé personne avant, mais quand Viktor demanda l'accès à sa bouche, son instinct prit le dessus. Elle ouvrit la bouche, laissant sa langue goûter celle de Viktor. Un goût de café, de chocolat et de fruits lui parvint, et Hermione se surprit à penser que c'était désormais son goût préféré, tout comme l'odeur de cire, de musc et de bois ciré qu'il dégageait.

 

Si elle devait décrire son premier baiser, elle dirait qu'il était parfait à ses yeux. Même si Viktor l'avait surprise en l'embrassant si soudainement, elle avait posé ses mains sur le torse du Bulgare, agrippant fermement sa chemise, et elle soupira dans le baiser sous la douceur de son geste.

 

Quand Viktor mit fin au baiser, il ouvrit les yeux pour voir Hermione avec les joues rouges et les lèvres rougies par leur étreinte. À cet instant, Viktor sut qu'il ne pourrait jamais se contenter d'un seul baiser. Il avait besoin d'Hermione dans sa vie, besoin de son amour autant qu'il l'aimait. Même s'il savait que cela devait être son premier baiser, il ne pouvait pas regretter de le lui avoir volé, pas en voyant l'état de son âme sœur après l'avoir embrassée avec tout l'amour qu'il avait pour elle. Au fond de lui, Viktor ressentit une fierté et un sentiment d'accomplissement d'être le premier à avoir embrassé sa moitié, et il savait qu'il ferait tout pour être le seul à partager avec elle toutes ses premières fois.

 

Il sourit doucement, posant son front contre celui de la jeune femme qui le regardait avec des yeux écarquillés de surprise et d'une autre émotion que Viktor n'arrivait pas encore à comprendre.

 

« Je rêvais de t'embrasser depuis le jour où tu m'as sauvé et touché. Je ne regrette pas d'avoir attendu. Dis-moi que tu as ressenti tout ça, que je ne suis pas le seul à sentir notre lien. Dis-moi que tu m'aimes aussi. Et si tu en doutes, je te le répéterai chaque jour : tu mérites l'amour, tu n'es pas une erreur de la nature, mais une sorcière magnifique et brillante. Je t'aime, Hermione. »

 

Le souffle de la brune était court après le baiser qu'elle venait de vivre, son premier baiser. Elle fixa Viktor, le cœur battant à tout rompre dans sa poitrine, son regard complètement brumeux après cet échange. Les paroles du brun résonnaient encore dans sa tête. Elle venait enfin de comprendre que ce qu’elle ressentait pour le jeune Bulgare était de l’amour : elle était amoureuse de Viktor Krum, et cela l’effrayait. La brune savait qu’elle devait se concentrer uniquement sur Harry et la guerre, et voilà qu’elle désirait quelque chose qu’elle n’aurait jamais cru possible.

 

Mais comment aurait-elle pu ne pas tomber amoureuse de cet homme ? Il était tout ce qu’elle souhaitait. Doucement, elle se leva, posa sa main sur la joue de Viktor, qui la fixa, les yeux écarquillés, en voyant le regard noisette de la jeune femme s’adoucir et se remplir d’amour. Le cœur du brun explosa de soulagement et d’amour. Mais alors que la jeune sorcière allait prendre la parole, un Patronus en forme de phénix se présenta, faisant raidir Hermione et sursauter Viktor.

 

« Miss Granger, il est l’heure. Vous avez l’autorisation de transplaner de l’intérieur. Bonne chance à vous. »

 

Immédiatement, Viktor tourna son regard vers la brune et serra la mâchoire en la voyant se reprendre, la tête haute, les épaules droites et le regard vide. À cet instant, il comprit que la brune venait de se fermer à lui. Il ne se trompa pas lorsqu’elle poussa doucement de sa main sur son torse pour le reculer. Elle le regarda une dernière fois, et Viktor jura qu’il vit de la tristesse dans ses yeux avant que la brune n’ouvre la bouche.

 

« Je suis désolée, Viktor, que tu aies pu penser que je pouvais te rendre tes sentiments. Il vaut mieux que tu m’oublies. » Hermione ne lui donna pas le temps de réagir et transplana immédiatement, laissant Viktor choqué et le cœur brisé derrière elle.

 

Viktor fixa l’endroit où la jeune sorcière venait de transplaner, le regard choqué et le cœur douloureux, avant de crier de frustration. Il savait qu’elle venait de lui mentir, car elle avait détourné le regard. Leur baiser échangé ne pouvait pas le tromper ; elle l’aimait comme il l’aimait. Voilà qu’à cause de Dumbledore, la jeune femme venait de se fermer à lui et, surtout, de partir en mission dangereuse.

 

Viktor serra les poings et se promit que dès qu’elle reviendrait, et elle avait intérêt à revenir, il l’enfermerait dans une pièce où elle ne pourrait plus lui échapper. Il en avait fini de faire semblant, fini de prétendre que cette fille n’était pas à lui. Elle devait entendre qu’elle était son âme sœur et qu’il ne la laisserait pas s’échapper maintenant qu’il savait qu’elle lui rendait son amour.

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