À chaque poisson son requin

Harry Potter - J. K. Rowling
F/M
M/M
Other
G
À chaque poisson son requin
Summary
(Ff Next gen. + Sev mentor) Severus Snape réapparait “par magie” au ministère, 20 ans plus tard, sous l’attention de Somnius Galdrar, l’actuel directeur du département des mystères. En parallèle, Albus Potter, en 3e année à Serpentard, obnubilé par l'homme dont lui vient son deuxième prénom, semble lier sa magie avec Severus Snape. 21 ans après la défaite de Voldemort dans un monde qui a avancé sans lui, Severus va devoir trouver une place à travers les déboires du monde. Un nouveau monde, de nouvelles politiques, de grandes révélations. Severus va avoir beaucoup à faire !
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Prologue

PROLOGUE :

 

Novembre 2019. En bordure de Pré-Au-Lard.

 

« Albus, s'il te plait ! Je préfèrerai réviser si jamais tu voulais connaître mon avis. Rose nous attend en plus ! »

Sa voix était pressante, désespérée. Rien à voir avec l'excitation qui parcourait ses propres gestes tandis qu'il se frayait un chemin dans la neige.
À lui, il lui tardait de couvrir les pas de son père, à l’inverse de son ami. Grand bien lui fasse, ce n'était pas un Malfoy qui ferait la leçon à un Potter.
Albus Severus Potter, quelques mètres plus en avant que le jeune Scorpius, s'enhardit à la vue de ce qu'il voulait atteindre. De ce qu’il se voyait atteindre.
Ils se dirigeaient, à tâtons pour l'un, envieusement pour l'autre, vers ce qui semblait être une ruine factice et entretenue ; où les clôtures érigées détonnaient de beauté et où se préservaient de ci de là quelques gerbes de fleurs enchantées.

Il reconnut l'éternel lys que son père avait fait grandir proche de la clôture lorsque la dernière grande guerre avait pris fin et que le nom des Potter avait résonné pour des générations dans le monde magique.

Il s'attarda sur la fleur qui reposait avec tranquillité et sagesse dans un parterre fleuri, bravant le vent froid d'Ecosse avec la même insolence qu'on prêtait aux enfants de son âge.

Lily.

Son cœur se serra à l'image qui s’imprimait tendrement sur ses paupières closes. Une femme sur papier glacé, élégante, rousse et joviale, souriante et belle, qui lui faisait coucou de la main tandis que son père caressait tendrement la photo tout en lui contant l'histoire de sa grand-mère. Une femme qu'on ne pouvait qu'aimer. Aimer d'un amour fou.

Il se détourna de la fleur, avançant un peu plus ardemment dans la neige tandis que Malfoy, derrière lui, traînait des pieds. Ce n'était pas pour entretenir le souvenir de cette femme -dont sa soeur portait fièrement le nom- qu'il était venu admirer cette ruine, mais bien le souvenir de l'homme qui avait porté son propre prénom et dont il avait depuis déjà quelques années, une fascination sans bornes.

Scorpius, plus gêné encore par les bourrasques de neige qui leur tombaient dessus par vagues, se hâta de le rattraper, serrant son écharpe aux couleurs des serpentards autour de son cou.

« Albus ! Par Merlin, que crois-tu espérer trouver que tu ne connaisses pas déjà ? »

Scorpius siffla d'agacement, regardant l'autre garçon avec insistance.

Ils se connaissaient depuis deux longues années. Deux longues années à conserver ensemble des souvenirs qui n'étaient pas les leurs. Ce souvenir-ci, pourtant, était une obsession pour Albus, et Merlin préserve les Malfoy des obsessions des Potter. Pour peu qu'il sache, Scorpius regrettait déjà que le choixpeau ait décidé d'envoyer Albus dans la maison que sa famille arborait fièrement depuis des générations. Les Potter étaient une rareté chez les verts et argents, et leur amitié s'était soldée au-delà des aprioris. Une intimité chez les deux serpentards que leurs parents avaient depuis longtemps acceptée mais qui semblait quelquefois à rudes épreuves lorsque leurs deux éducations se confrontaient à la réalité.

L'un était le fils du légendaire Harry Potter, aussi célèbre que Merlin lui même, puissant sorcier reconnu, directeur du département des aurors, héros de la grand guerre, et filleul de la première ministre de la magie. Tandis que l'autre était fils de mangemorts, à la famille déchue dont la fortune ne tenait qu’aux bons caprices des puristes et dont le père repentit et trop jeune à l'époque, avait ses crimes en horreurs, et sa famille en dérision. Son nom, Malfoy, autant qu'il eut pu résonner auparavant comme une menace, n'attirait désormais que peu de sympathie dans le monde, au grand dam des efforts de Potter - ou des Potter devrait-il dire -.

« Scorpius. Je dois aller voir là où il est m…- Je dois le voir ! »

Le jeune Malfoy se surprit lui-même à entendre le murmure déchirant de son ami tandis que le vent fouettait ses oreilles. A croire que la détresse de son ami était plus forte que les éléments. Que diable avait dit - ou pas dit - Harry Potter à son fils pour que ce dernier soit aussi fasciné et désespéré à l'idée de voir là où l'homme dont il tirait son deuxième prénom était mort.

« Al', on en a déjà parlé des milliers de fois je sais, mais : c'est glauque ! C'est terriblement glauque ! Même pour un Malfoy ! »

Il savait, qu'importe ses arguments, que son ami ne l'écouterait pas. Pas après avoir bravé la boue, la neige et le vent pour arriver là. Albus avait prévu de visiter ce qui restait de la Cabane Hurlante depuis la fin de sa deuxième année lorsqu'il avait compris que les visites à Pré-Au-Lard en troisième année lui permettraient d'approcher la dernière demeure de Severus Snape.

Une demeure où, visiblement, Harry Potter se gardait d'emmener ses enfants lorsqu'il venait s'y recueillir. Si ce dernier l'avait fait, peut-être que cela aurait pu éviter à Scorpius de tels désagréments. Sa mère ne lui pardonnerait pas si ses chaussures étaient abîmées plus que de raisons parce que Potter s'obstinait à le faire patauger dans une neige aux accents boueux.

« Tu n'es pas obligé de me suivre… » s'agaça Albus alors qu'ils arrivaient à la porte branlante de la maison qui ne tenait visiblement qu'à la ténacité d'une planche ou deux.

Le jeune serpentard poussa la porte, rajustant son écharpe jumelle à celle de son comparse, comme si le froid semblait le prendre à cet instant précis où il s'apprêtait à assouvir une curiosité vieillie dans les histoires qu'il avait entendues et s'était faites.

Scorpius lui emboita le pas après une longue inspiration, sentant la migraine venir. Il avait essayé de dissuader son ami, qui, depuis aussi longtemps qu'il le connaissait, semblait contraindre son monde à comprendre la passion qui le dévorait pour les histoires de Severus Snape.

Pour le peu que Malfoy-père lui en avait dit, Snape n'était pas vraiment un exemple même de pédagogie et de gentillesse et il se serait bien gardé de l'avoir en professeur. Il semblait que les Serpentards étaient souvent avantagés à son époque, mais loin de lui l'idée d'avoir à être contraint à une certaine tyrannie, même restreinte aux salles de classes et couloirs des cachots. Quoiqu’on en dise, Scorpius était un Malfoy libre de mœurs. Bien plus libre qu’aucun de ses ancêtres.

Non, décidément, Scorpius ne comprenait pas la passion qui tordait les récits et sourires de son ami lorsqu'ils parlaient tous les deux, rarement certes, de Snape.
Angoissé à l’idée même de cette visite et de l’étrangeté de fond, Scorpius, avançant avec prudence, observa ce qu’il y avait à observer d’un œil circonspect. La ruine était comme il l’avait espérée : en ruine. Tout autant de l'intérieur que ce que présumait l'extérieur.

Superbe.

L’ironie de sa pensée se matérialisa lorsqu’il trébucha tandis que ses chaussures boueuses glissaient sur le plancher grinçant. Les flammes avaient ravagé une bonne partie de la cabane - qui ressemblait plus à une vieille maison abandonnée qu’à un cabanon de jardin quoique l’incendie n’en avait pas arrangé l’aspect - et il était difficile de trouver ne serait-ce qu’un terme immobilier à ce qu’il foulait.

Scorpius butta sur une planche calcinée traînante au sol alors qu'Albus s'engouffrait dans une pièce un peu plus au bout du couloir. Un couloir parcellement brûlé qui menait vers des escaliers qu'il priait de toute son âme de ne pas avoir à grimper. Les flammes n'avaient semble-t-il rien laissé si ce ne sont quelques marches pendantes, et Scorpius se demanda comment diable la maison pouvait-elle encore tenir debout ? Tout semblait sur le point de s’écrouler à la moindre secousse et il jugea qu’une intervention magique n’y était pas pour rien sur cette tremblante solidité.

Pourvu qu'il soit mort au rez-de-chaussée. Hors de question que je grimpe là dessus !

Il s'en voulu presque d'avoir eu raison. Il vit Albus, les poings serrés, s'attarder à l'entrée d’une petite pièce qui terminait l’étroit couloir alors qu'il manquait de se prendre une planche tombant de travers contre son épaule.

Albus, le cœur tambourinant dans sa poitrine, n'entendit pas son ami se glisser à ses côtés. Albus était pensif, il regardait avec une fascination pieuse l’endroit qui avait vu périr l’homme dont il portait la plus grande admiration en plus du nom. Les flammes avaient ravagé la pièce, et avaient emporté le corps de Severus Snape dans ce qui était raconté comme un tourbillon de feu. La pièce n’en avait d’allure que les angles qui tenaient à la seule intervention magique de ceux qui voulaient garder ce lieu intact. Les murs étaient, si ce n’est absents, entièrement brûlés. Le plancher se mêlait à la terre des fondations. Rien ne laissait à penser qu’un meurtre avait été commis ici si ce n’est la plaque commémorative devant le par terre fleuri.

Une nostalgie lui prenait au cœur, une nostalgie qui ne lui appartenait pas. Et tandis qu’il fixait le centre de la pièce où les flammes n’avaient laissé qu’un trou béant dans le plancher, il s'approcha, comme appelé par une magie lointaine qui n'était pas la sienne. Plissant le regard sous l'effort que lui demanda son geste, amorçant de s'agenouiller près du lieu où Severus Snape avait sans doute rendu son dernier souffle, il comprit qu'il était le seul à ressentir cette attraction magique vers le centre de la pièce, un peu au dessus de là où il s'était accroupi.

Scorpius, plus blême que le teint pâle qu'il arborait naturellement, semblait ancré à l'entrée de la pièce, quelque peu sous le choc d'être dans un lieu si froid, si triste. Il ne rêvait pas d'une mort, aussi héroïque soit-elle, dans un tel cauchemar. Ce n’était sans doute pas digne d’un Malfoy.

« Mon père m'avait pourtant dit que cet endroit était protégé des intrusions malvenues. » murmura Albus comme pour combler le silence pesant que même le vent ne semblait percer.

Scorpius tourna un regard vers lui, dont le semblant de dialogue que lui offrait Albus le sortit d'une drôle de torpeur.

« Pourtant nous sommes entrés. »

Il ne s'approcha pas de son ami pour autant, sentant que le moment était, aussi étrange soit-il, particulièrement éprouvant pour le garçon. Il se recula sans un bruit, laissant à Albus le temps qu'il voudrait pour se recueillir sur l'histoire d'un homme qu'ils ne rencontreraient que dans les livres d'histoires.
C'était sans compter l'énorme bourrasque brute de magie et la lumière aveuglante qui, dans une profonde détonation venant de la pièce qu'il venait de quitter, semblait manquer de faire écrouler la bâtisse sur eux.

« ALBUS ! »

Se précipitant dans la pièce dont il se détournait à peine, il resta, choqué, devant la scène qui se jouait. Albus, le corps tordu, dont les genoux quittaient le sol, avait le regard rivé sur une lumière qui flottait en une brisure, un éclair, une faille ? au-dessus de lui. Les yeux d'Albus étaient étroitement fermés, et les lèvres pressées comme si son corps entier lui était douloureux, il ne se passa qu'une seconde avant que la faille, qui palpitait au dessus du garçon, ne se referme en un crac, et que ne retombe, éreinté, son ami au sol.

Le blond n'attendit pas qu’un plus grand danger ne se présente, écoutant ses tripes, il couru dans la pièce pour tirer son ami de là. Il se renfrogna à peine, entendant déjà son père le traiter de Gryffondor-mal-réparti lorsqu'il apprendrait qu'il s'était jeté dans une pièce emplie d'une magie violente et instable pour voler au secours d'Albus.
Un Potter par-dessus le marché.

Qu'avait dit son père sur les Potter et les pétrins déjà ? Qu'ils les attiraient comme des mouches ? Pure vérité.

 


 

Même jour. Ministère de la Magie. Londres

 

L'après-midi peinait à se terminer, songea Somnius, persuadé encore une fois d’une bien trop longue journée. Quoiqu'il eut un peu de mal définir l'heure qu'il était sans un tempus lancé à la hâte tant il ne comptait pas ses heures depuis des semaines.

Combien de jours avait-il passé dans les couloirs du ministère sans avoir eu l'occasion de pouvoir rentrer chez lui ? Madame la Ministre, aussi incroyable soit-elle, ne tarissait pas d'instructions ces dernières semaines tant la tension dans le monde magique était à son comble. Son département n'avait pas été épargné. Sans craindre le travail, Somnius Galdrar, actuel directeur du département des Mystères - avec un grand « M » comme aimait lui rappeler le directeur Potter lorsqu'il en avait l'occasion - n'était pas pour autant adepte des potions de force qu'étaient obligés de prendre ses employés depuis que des évènements étranges avaient été soumis à leurs discrétions il y a de cela plus d'un mois.
Des forces de magies brutes semblaient poindre un peu partout sur le globe, et ils n'avaient pas encore pu mettre en exergue leurs origines. Toutes les institutions magiques internationales, sans être particulièrement inquiètes, faisaient pourtant battre des montagnes de travail pour convenir d'une origine magique, l’espérant sans fondement criminelle. Mais que pourraient-ils faire si l’origine devait être naturelle ? La magie tuait, le sorcier moderne semblait l’oublier.

Somnius et son incroyable dévotion à la connaissance n'avait que peu d'éléments pouvant soulager la tension qui agitait le ministère tout entier. Des mouvements de créatures magiques, dont il était fin connaisseur pour les côtoyer régulièrement, avaient été observés. Les gobelins, qui lui étaient familiers, semblaient inquiets et gelaient beaucoup d'actifs dans les établissements bancaires qu'ils avaient en possession et gestion.

C'était pour le moins une information qu'il avait évaluée inquiétante, voire alarmante.

Et pourtant, les mains jointes sur son bureau vide qu’un œil peu averti pouvait décrire insipide, Somnius, éternel silencieux, n'avait aucune piste à avancer.
Merlin que cela était rare. Et pourtant : le silence pesait sur le département le plus sombre des profondeurs du ministère, et ce n'étaient pas les épais murs de pierres qui allaient faire résonner une quelconque information tant ses hommes et femmes étaient tous à bout d'idées et d'hypothèses. Il y avait bien quelques branches de son département qui avaient réussi à isoler une signature magique sur les deux lieux qui avaient été témoins de ces tempêtes sur le territoire de sa majesté mais en vain. Ils n’arrivaient à remonter vers aucunes pistes plausibles.

Cachant sa fatigue et son désarroi sous la caresse passagère de sa main, frottant son visage éreinté, il aperçut d'un œil peu attentif le patronus de son Premier Langue-De-Plomb, chef de la branche ô combien obscure. Un rat blanc argenté et volatile se promenait sobrement sur le coin de son bureau, annonçant, espérait-il, une nouvelle qui pourrait le faire avancer dans une réflexion moins hermétique.

« Monsieur le directeur ! Un problème dans les salles oubliées requiert votre venue, urgemment ! »

La panique à peine voilée dans la voix de son « Première Langue » comme il disait dans le jargon de son département, le fit se lever d'un bond. Il délaissa sa robe d'apparat pour une robe plus lourde - de protection -, caressant son costume qu'il défroissait d'un geste vif de baguette alors qu'il traversait les portes de son département comme si elles n'étaient que poussières. Il suivit le rongeur d’une allure soutenue, à la limite de courir, qui fit se retourner plus d'un sur son passage. Il était rare - à la limite du légendaire - que le directeur ne se montre pressé. Quasiment impossible donc qu'il court dans les méandres du département où tout n'était qu’un silence religieux aux savoirs jalousement gardés.

Profondeur.

Voilà ce qu'était le département des mystères.

S'enfonçant un peu plus, les murs laissant place à la pierre taillée par la magie à l’instar du carrelage sombre, Somnius arriva là où le patronus de Marcus le menait sans vraiment le guider tant il connaissait ces couloirs par cœur. Il s'arrêta dans la petite grotte où s'entassaient respectueusement quelques bureaux où devaient d'ordinaire se tenir trois langues-de-plombs affiliées à la recherche des magies brutes et qui avaient eu, de par les récents évènements, l'aide de trois autres langues de plombs formés sur le tard.

« Marcus ! » gronda-t-il, s'approchant du chef des langues de plombs dont le bureau était d’ordinaire à quelques étages au-dessus, proche du sien. « Que se passe-t-il ? Pourqu-..! »

Il n'eut pas le temps de finir sa question qu'une détonation et une lumière sourde sembla faire briller plus que de raison l'embrasure d'une des nombreuses portes encastrées dans la pierre qui menaient aux différentes salles oubliées.

« Une tempête ? Au département ? Pourquoi n'ai-je pas eu de signalement d'incident dans mon bureau ? »

Exposa-t-il plus à lui-même qu’à ses agents alors qu'il agitait sa baguette en l'air, vérifiant les sorts supposés l'avertir de tout événement anormal se passant dans ses locaux. Tout était en place. Et pourtant, ses sorts semblaient…endormis ? Il fronça les sourcils, et il se concentra davantage. Sentant sa magie se tordre, se forçant à résister à la magie brute qui semblait gronder dans la pièce dont ils ne cessaient tous d'observer la porte close. Tous avaient sorti leurs baguettes et avaient appliqué des sorts de protections aussi primaires que poussés. Mais ne sachant pas à quoi ils avaient tous à faire, ils s’exposaient à l'inconnu et ils espéraient ne pas avoir à gérer plus dangereux qu'un brin de lumière et quelques détonations.

Une chose étrange se déroula pourtant.

Somnius, sentant une magie brute l'envahir, sembla perdre pied, et s'avançant d'un pas vers l'encadrement, il sentit qu'on le retenait par le poignet.

« Monsieur ? »

Il s'arrêta net. Sa baguette se levant machinalement. Il reprit ses esprits, sentant la magie s’écarter de son corps à nouveau. Ces salles étaient désagréables pour n’importe quel sorcier, aucune forme magique ne devait perturber les énergies des “salles oubliées” et il était même difficile pour un sorcier adulte de ne serait-ce que deviner sa propre aura magique.

Pourtant, à cet instant, il se sentait tout puissant.

Ses employés, eux, avaient l'air éreintés, comme il aurait dû l'être lui-même. C’était généralement la sensation naturelle et obligatoire lorsque sa propre magie était pressée comme un citron hors de son corps. Il les rassura d'un geste de main, dégageant son poignet de la main inquiète de Marcus. Se mettant devant eux, il décida d'ouvrir la porte d'un geste souple de baguette.

« Par merlin ! Marcus, faites appeler les médicomages assermentés ! »

Gisant sur le sol froid de pierres abruptes : le corps d'un homme.

Un homme en sang.

Mort ?

Sûrement.

Cet homme devait être mort.

Pas qu'il était médicomage et pouvait prédire la mort des gens en un regard, non bien sur.

Cet homme était mort parce que, aussi mal en point qu'il l'était, cet homme devait être mort depuis plus de 20 ans. Mort parce qu'Harry Potter avait fait une tribune publique à son hommage pas plus tard qu’à la rentrée de septembre, et que chaque année, une chronique était faite par la Gazette sur cet homme.

Cet homme, c'était Severus Snape.

Et, à en croire les spasmes qui agitaient ses doigts, Severus Snape était encore en vie !

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