
Un entraînement de Quidditch mouvementé
Au cours du mois de septembre, les choses s’étaient grandement améliorées. Depuis que Saphorien Greengrass avait répandu la rumeur qu’il avait défendu sa maison contre un sale Sang-de-Bourbe de Gryffondor, les Serpentards lui adressaient la parole. Bien sûr, il n’était toujours pas accepté, mais on l’incluait dans certaines conversations à table et on ne l’ignorait plus. Harry n’était pas sûr d’apprécier cette attention, surtout qu’elle reposait sur sa supposée haine des né-moldus.
A cause de cela beaucoup d’élèves verts et argents se permettaient de débiter leurs idéologies nauséabondes de puristes du sang devant lui. Le voyageur temporel ne savait pas trop comment réagir. Chaque mot qu’il entendait le hérissait, il avait envie de vomir, de crier son indignation et pourtant il montrait un visage calme et impassible ne laissant rien transparaître à l’opposé de sa personnalité. Le jeune étudiant à la cicatrice savait qu’il ne pouvait pas se permettre des écarts, où il se retrouverait dans la pire des situations. Les choses étaient déjà bien assez difficiles comme cela pour lui. Alors, il opta pour la solution de facilité comme il savait si bien le faire maintenant. Il hochait la tête aux bons endroits, disait quelques mots discrets et changeait adroitement de sujet quand l’occasion se présentait. Il se surprenait de la facilité avec laquelle il devenait maître de l’esquive. C’était tout Serpentard, mentir sans mentir. Du moins, il essayait de s’en convaincre. Ses camarades ne semblaient pas l’avoir remarqué, à part bien sûr le très observateur Tom, dont le regard dérangeant l’avait scruté deux ou trois fois.
Tom Jedusor avait réussi à réserver le terrain de Quidditch à l’heure du déjeuner. C’était le premier entraînement et il n’avait pas l’intention d’être tendre. Le premier match de la saison était début novembre contre Serdaigle, ce qui ne serait pas si facile que ça. Surtout avec McGun comme capitaine et Li Chang comme attrapeur, sans parler des jumeaux. Son plan pour avoir Cleeford de son côté avançait plutôt bien, bien que trop lentement à son goût. C’était pour cela qu’il s’était assuré d’inviter McLaggan à ce petit entraînement qui regardait en spectateur depuis les tribunes. Cela donnerait peut-être quelque chose d’intéressant ou peut-être pas.
_ Rosier, Dolohov, c’est quoi ça? cria-t-il de sa voix amplifiée magiquement. Cognez plus fort! Cleeford, arrête de rêver et trouve le vif, plus vite que ça! Concertation tout de suite!
Ils revinrent tous au sol, balais à la main entourant le capitaine.
_ Bon, ce n’est pas suffisant vous avez encore des progrès à faire.
_ Ça fait déjà deux heures Tom, protesta Abraxas.
_ Je m’en fous, on continue. Il faut être stratégique, vous n’avez pas compris ça. L’équipe de Quidditch de Serdaigle a un atout c’est son attrapeur. Li Chang est redoutable, il peut attraper le vif bien plus vite que toi Cleeford. Nous allons améliorer ce détail.
_ Qu’est-ce que tu veux dire par-là? demanda Harry en fronçant les sourcils.
_ Eh bien, certains sortilèges peuvent améliorer la rapidité d’un balai, mais il faut aussi que tu améliores ton temps pour repérer le vif d’or. Tu as fait mieux que ça aux sélections.
_ Je n’ai qu’un balai de l’école, se contenta de répondre Harry, il n’est pas facile à manier.
_ C’est pour ça qu’un petit sortilège ne peut pas faire de mal, déclara Tom avec un sourire en coin.
_ C’est de la triche, protesta le survivant.
_ Nous ne pouvons pas nous permettre de jouer propre Cleeford, répliqua le jeune mage noir d’une voix glaciale. Nous devons gagner, quelques soient les moyens pour l’honneur de Serpentard. Si ça ne te va pas, je reprends McLaggan.
Harry voulu répliquer, mais il referma sa bouche. C’était peut-être sa chance de sortir de l’équipe de Quidditch. Ce que voulait faire Tom c’était contre les règles et il n’était pas sûr de vouloir y participer. Pourtant, ce qu’il lui avait dit lui avait fait mal. McLaggan à sa place? Le voulait-il vraiment? Il se contenta d’hocher la tête et d’écouter ce que son capitaine avait à dire.
_ Rosier et Dolohov, vous n’êtes assez violents dans vos frappes. Vous êtes des batteurs bon sang. Je veux que vous soyez capables d’écraser les joueurs de Serdaigles sur leur propre terrain. Compris?
_ Oui capitaine, répondirent-ils en cœur.
_ Bien, dit Tom satisfait. Potter et Malefoy, vous faites un bon duo dans les airs.
_ Merci, répondit Imogen en rougissant.
_ Je veux que vous vous entraîniez à encercler tous les deux les poursuiveurs de Serdaigles et que vous les mettiez hors-jeu. Vous voyez ce que je veux dire?
_ Oui capitaine, approuvèrent-ils également à l’unisson.
Harry était choqué par l’obéissance de ces comparses. Tom était très fort. Il insinuait les choses sans les dire explicitement. C’était fascinant de voir comment le futur Seigneur des Ténèbres pouvait tourner les faits. Fascinant, vraiment? pensa-t-il irrité par ses propres pensées. Qu’avait-il dans la tête? Avec dégoût, il pouvait presque apercevoir des mangemorts obéissants à Voldemort. Mais comment Tom était-il arrivé à ce résultat?
_ Rookwood, tu dois te déplacer davantage pour arrêter le souaffle et faire preuve de plus de concentration. En fait, tu ne dois jamais quitter le souaffle des yeux et quand il arrive vers toi tu le bloques.
_ D’accord, approuva-t-il, je ferai ça.
_ Black, je veux que ce soit toi qui marque les buts contre Serdaigle. Alors entraîne-toi à les envoyer à travers les anneaux.
_ Bien sûr.
_ Et quand je dis, entraîne-toi, je ne tolérerai pas l’échec Black.
Orion Black pâli et hocha fébrilement la tête.
_ Pour notre premier match contre Serdaigle, nous devons être préparé. Cleeford, si tu fais les choses correctement et qu’on ensorcelle ton balai, tu devrais être capable de contrer Li Chang. Les autres joueurs décisifs sont les jumeaux évidemment. Notamment Owen McMillan qui est un batteur redoutable. Avec sa sœur Mitra ils font un duo de batteurs qui est la force de l’équipe de Quidditch de Serdaigle. Pour cela, je me suis dit que le frère pourrait avoir un accident malencontreux, n’est-ce pas? interrogea Tom glissant un sourire charmant sur ses lèvres.
_ C’est l’idée parfaite, loua Abraxas d’un air excité en jetant un regard admiratif vers Tom. Ça casserait la dynamique des deux. Et il serait remplacé par qui?
_ Chambers, trop faible, commenta le préfet-en-chef. Ce serait la victoire assurée. Par contre, le capitaine et roi McGun pourrait poser problème. Je planifierai ça. Nous avons le temps.
Harry n’arrivait pas le croire. Entendre Tom donner des ordres et parler de stratégie de Quidditch était surréaliste. Mais peut-être pas plus que de comploter l’attaque d’un camarade adverse pour gagner. Il aurait dû y réfléchir à deux fois avant d’entrer dans l’équipe de Quidditch de Serpentard.
_ Bien, c’est reparti, Cleeford, je veux que tu me trouves le vif plus vite que ça, intima-t-il.
Harry hocha de nouveau la tête avant d’enfourcher son balai. Le vent soufflant sur son visage, il oublia tous ces soucis. Enfin, presque. C’était sans entendre les remontrances et les ordres de Tom de sa voix amplifiée pendant encore deux heures supplémentaires. Le survivant devait reconnaître qu’il avait amélioré son temps et prit les louanges de Jedusor avec une certaine satisfaction. A la fin, alors que les autres repartaient vers les vestiaires, il resta.
_ Jedusor, je voulais te parler, dit-il d’un ton résolu.
Le futur mage noir le dévisagea et lui lança un regard curieux.
_ Que veux-tu?
_ Je vais devoir laisser ma place dans l’équipe de Quidditch, avoua le garçon à la cicatrice avalant sa salive brusquement.
_ Ah je m’attendais à quelque chose comme ça, confia-t-il avec un léger sourire amusé.
Harry était étonné. Il ne pensait pas que Tom réagirait de cette manière. Était-il si prévisible?
_ Vraiment? interrogea le voyageur temporel.
_ Oui, j’ai bien senti pendant la concertation tout à l’heure que tu n’étais pas avec nous. Dis-moi Cleeford, à quel point veux-tu gagner?
_ Ce n’est pas une question de gagner ou de perdre, c’est juste que ce que tu proposes c’est mal. C’est de la triche. Ce n’est pas du Quidditch.
_ Encore cette vision utopique du Bien et du Mal.
_ Ça n’a rien à voir. C’est une question d’être fair-play pendant le match, s’emporta celui-qui-avait-survécu.
Jedusor éclata d’un rire amer.
_ Fair-play, vraiment Cleeford? Je vais te raconter une histoire passionnante. L’année dernière, Rookwood s’est retrouvé à l’infirmerie à seulement douze ans, la veille du match contre Serdaigle, avec des maux de ventre atroces et à vomir du sang, victime d’une malédiction sombre. J’ai dû le remplacer à la dernière minute, nous avons gagnés bien sûr. Ce que je veux dire Cleeford, c’est que je doute fortement que McGun en tant que roi de Serdaigle et capitaine de l’équipe ai fait preuve de fair-play ce jour-là.
Ah c’était donc personnel, pensa Harry. Une histoire de vengeance. Si ce n’était pas Serpentard qui avait commencé en premier les choses étaient différentes, n’est-ce pas? Ceci dit, le Quidditch ne devrait pas être un moyen de régler ses vielles histoires. C’était du sport, pas un combat.
_ Je ne savais pas, se contenta-t-il de dire à voix basse d’un ton incertain.
_ Les Serdaigles sont comme nous, ils détestent perdre, ils ne reculent devant rien pour gagner car après tout, la connaissance n’a pas de prix. Les prétentieux Gryffondors ne sont pas toujours innocents, ils tentent souvent quelque chose à la veille des matchs, mais ils échouent le plus souvent car ils manquent de subtilité. Il n’y a que Poufsouffle qui joue proprement, donc nous jouerons proprement contre eux. Sinon, le jeu est biaisé, tu peux comprendre ça n’est-ce pas Cleeford?
_ Ce n’est pas le genre de Quidditch dont je voudrai faire parti, déclara courageusement Harry se disant que tout cela était bien trop compliqué pour lui.
Tom se contenta de sourire davantage. Il avait pourtant besoin que Cleeford reste dans l’équipe. Parfois, il suffisait d’une chose, d’un petit coup de pouce. Provoquer le Destin, et faire en sorte que les événements et le résultat se déroulent à son avantage. Il sentit la ruée familière de l’excitation. Savoir qu’Harry Cleeford était déjà piégé avant même qu’il ne le sache. Son piège se refermait déjà sur lui, alors qu’il mettait en place son prochain mouvement. Il adorait ce pouvoir. Le pouvoir de modeler les gens comme il le voulait, le pouvoir de modeler le monde.
_ Bien sûr que non, répliqua le jeune Riddle d’un ton velouté, alors dans ce cas tu ne verras aucune objection à ce que quelqu’un récupère ton poste?
_ Non, répondit Harry s’étonnant que les choses soient si faciles.
_ C’est bien ce que je pensais, McLaggan, viens ici, ordonna-t-il au sixième année qui se tenait non-loin d’eux et qui semblait faire les cents pas.
_ Oui, Tom, dit-il d’un ton innocent.
_ Tu as tout entendu, n’est-ce pas Irwin?
Celui-ci baissa la tête en signe de soumission. Ça ne servait à rien de mentir.
_ Oui, se contenta-t-il de murmurer.
_ Tu ne serais pas mon Marquis de l’Ombre si ce n’était pas le cas, remarqua le futur Seigneur des Ténèbres avec un léger sourire approbateur. Fais attention aux personnes que tu écoutes. Je suis ton roi.
_ Oui, je sais, je suis désolé…
_ Pathétique, rétorqua Tom d’un air dégoûté. Alors qu’en penses-tu?
L’expression d’Irwin McLaggan changea du tout au tout. Il avait un air déterminé sur le visage et des yeux brillants.
_ Je crois que je devrai reprendre ma place légitime d’attrapeur de l’équipe de Quidditch de Serpentard, après que Cleeford me l’ai volé. Refuser quelque chose que tu lui offres si grassement, c’est comment dire irrespectueux?
Jedusor eu un petit rire.
_ On peut dire ça. C’est une accusation grave que tu fais McLaggan. Cleeford qu’en penses-tu?
Le voyageur temporel ne comprenait pas trop ce qu’il se passait.
_ Je n’ai pas volé cette place, je l’ai mérité, rétorqua Harry blessé.
Oh, quelle réponse orgueilleuse, pensa Tom. Intéressant. Il pourrait travailler avec ça. C’était exactement ce qu’il souhaitait.
_ Tu l’as mérité, c’est vrai, et portant tu souhaites laisser ta place aussi facilement. Je te redemande Cleeford, est-ce que tu es d’accord pour laisser ton poste à McLaggan?
_ Je…
Le survivant hésitait, beaucoup moins sûr de sa décision. Oui, c’était vrai, il avait bien conscience que McLaggan était attrapeur de l’équipe depuis plusieurs années et que Tom n’avait eu aucun scrupule à le dégager à son profit. C’était aussi parce qu’il était meilleur que lui qu’il avait eu le poste, mais Harry pouvait comprendre le point de vue du Marquis de l’Ombre. Et tout ça pourquoi? Pour que finalement il abandonne sa place comme ça. Tom avait raison.
_ Il y a conflit entre vous-deux, trancha finalement Jedusor d’une voix froide, et à Serpentard ça ne se règle que d’une seule façon. Irwin, tu sais quoi faire.
Le sixième année hocha la tête, s’avança vers Harry et sortit sa baguette.
_ Moi, Irwin McLaggan, de la très noble et très ancienne maison McLaggan, je te défis, toi, Harry Cleeford, de la très noble et très ancienne maison Cleeford, à un duel de sorcier, cria-t-il en jetant sa baguette aux pieds du garçon à la cicatrice. Si tu refuses ce duel, tu jetteras l’opprobre sur ta maison et le déshonneur sur ta famille.
Et là Harry comprit. Trop tard. Tom avait tout manigancé depuis le début. Ce n’était pas un hasard s’il avait invité Irwin McLaggan à l’entraînement et ça n’en était pas non plus un s’il l’avait poussé à le défier en duel. Ce que l’enfant de la prophétie ne comprenait pas c’était pourquoi. Pourquoi voulait-il voir son Marquis de l’Ombre, une sixième année se battre en duel face à un septième année? A quel jeu d’esprit jouait-il encore?
_ Cleeford, ramasse la baguette et accepte le duel, c’est un ordre de ton roi, intima Jedusor d’un ton glacé. Mets-y les formes et…
_ Je sais comment, coupa Harry qui avait lu sur les duels de sorciers de Sang-Pur après l’épisode du cimetière à la fin de sa quatrième année.
_ Fais-le, souffla de façon séduisante la voix de Tom.
L’ordre s’infiltrait dans l’esprit du survivant. Il y avait même un léger sentiment d’excitation à l’idée d’obéir à la voix. Il fit quelques pas, et commença un mouvement pour attraper la baguette lorsqu’il s’arrêta brusquement. Que faisait-il? Était-il influencé par une sorte de magie? Qu’est-ce que Tom lui avait fait? Il avait beaucoup de mal à résister, il se sentait épuisé.
_ Et si je refuse? interrogea effrontément celui-qui-avait-survécu.
_ Si tu refuses, tu jetteras l’opprobre sur ta maison et le déshonneur sur ta famille, répéta le jeune Seigneur des Ténèbres les yeux rouges, c’est ce que tu veux Cleeford?
L’Elu savait très bien ce que cela signifiait, ce qui n’était pas dit derrière ces mots. Il serait la risée de Serpentard et le peu de respect qu’il avait réussi gagner jusqu’à présent, volerait en éclat. Il trembla à la pensée. Il était piégé. Il ne pouvait pas se sortir de cette situation. Riddle fit quelques pas en sa direction et mit une main compatissante sur son épaule. Harry sentit une sensation de froid couler en lui, lui faisant perdre son envie de se battre.
_ Cesse de lutter, déclara le ton doucereux de l’Héritier de Serpentard, ramasse cette baguette et accepte ce duel. Fais-le, ordonna-t-il de nouveau.
La commande l’envahit complètement, nettement plus puissante que la dernière fois. L’ancien héros de la lumière ne pouvait plus résister à la compulsion. Il se déplaça et se baissa pour se saisir de la baguette qu’il brandit au-dessus de sa tête.
_ Moi, Harry Cleeford, de la très noble et très ancienne maison Cleeford, accepte de me battre en duel contre toi, Irwin McLaggan.
Le voyageur du temps cligna des yeux réalisant à peine ce qu’il venait de faire. Avait-il vraiment accepté un duel contre cet idiot? C’est bien, retenti la voix froide de Voldemort dans son esprit, accompagnée d’un sentiment très agréable. Très plaisant. Harry savait que ce n’était pas de son fait, mais il ne put s’empêcher de se sentir encouragé à ses mots.
_ Bien, maintenant que cela a été décidé, déclara la voix froide du jeune Seigneur des Ténèbres, je vais organiser ça et vous contacterez pour vous donner la date du duel.
Irwin McLaggan hocha la tête et jeta un regard dédaigneux au survivant.
_ Je te battrai Cleeford, et je récupèrerai mon poste dans l’équipe de Quidditch, dit-il d’un ton où la prétention transperçait.
_ Je n’ai pas dit que j’acceptai ces conditions, McLaggan, déclara le mage noir.
Le sixième année de Serpentard affronta le regard glacial et captivant de Lord Voldemort, le scrutant de ses yeux brun presque noir. Cela dura encore quelques minutes, avant que le Marquis de l’Ombre baisse la tête de défaite et de soumission en marmonnant dans sa barbe un peu importe avant de s’enfuir sans demander son reste.
_ Tu as tout organisé, n’est-ce pas? interrogea soudain l’ancien Héritier Potter.
Le rictus de Tom s’élargit. Cela irrita Harry.
_ Tu voulais depuis le début que je me batte avec McLaggan, c’est pourquoi tu l’as invité à l’entrainement, argumenta celui-qui-a-survécu d’une voix bien plus sombre qu’à l’accoutumé.
Un peu plus intelligent que mes autres fidèles, pensa Riddle intrigué, mais cela n’empêche pas une proie de se laisser sciemment manipuler.
_ Théorie intéressante, loua le Préfet-en-Chef d’une voix douce et calme, mais tu n’as pas l’ombre d’une preuve, Cleeford.
_ Je n’ai pas besoin de preuves, s’énerva d’avantage l’ex-Gryffondor, je voulais partir de l’équipe et maintenant je me retrouve avec un duel face à McLaggan.
_ Le Destin prend parfois une tournure étrange. Tu ne crois pas Cleeford?
_ J’en ai marre de tes jeux d’esprit Jedusor, hurla le garçon prophétisé brandissant sa baguette magique contre Tom sans réfléchir. Réponds-moi, exigea-t-il froidement dans une assez bonne imitation de Voldemort.
Alors qu’Harry était remplit de fureur et commençait à s’inquiéter de son sort par son geste purement stupide, Riddle se contenta d’un petit rire maniaque. Comme si toute cette situation l’amusait.
_ Oh, tu oses lever ta baguette contre moi, Harry, ronronna la voix trop douce de Tom. Encore cette fureur et cette colère. Sens-tu le pouvoir que tu as? Toi, brandissant ta baguette contre quelqu’un à ta merci en lui ordonnant de t’obéir. Dis-moi Cleeford, jusqu’où serais-tu prêt à aller pour avoir ta réponse? Jusqu’à l’Imperium? Jusqu’au Doloris? interrogea le Lord Noir lui jetant un regard brun dans lequel brillait une lueur affamée.
Le jeune homme à la cicatrice se figea. Tom avait raison, de bout en bout. Qu’est-ce qui lui avait prit? Ça ne lui ressemblait tellement pas. Il abaissa sa baguette et la rangea dans sa cape.
_ Tellement faible, commenta le descendant de Serpentard, déçu.
_ Je ne suis pas faible, commenta véhémentement Harry.
_ Ah non? Alors pourquoi n’es-tu pas allé jusqu’au bout, Cleeford?
Le garçon prophétisé resta interdit quelques instants. Tom Jedusor aussi appelé Lord Voldemort voulait le respect, non? Pourtant, il n’avait pas répliqué quand il avait brandi sa baguette sur lui. Il l’avait même encouragé à lui lancer le Doloris ou l’Imperium et lui reprochait de ne pas l’avoir fait. L’ancien Potter s’était arrêté juste avant de faire une bêtise. Tellement faible, tellement faible, tellement faible, cela résonnait étrangement dans l’esprit d’Harry. Même s’il savait que c’était probablement une manipulation de plus, il ne pouvait s’empêcher de laisser les mots l’atteindre. Pourtant, il aurait cru que Jedusor aurait répliqué et l’aurait menacé. Visiblement, il ne le connaissait pas aussi bien qu’il le croyait.
_ Je me suis emporté, avoua avec honte le survivant.
_ Tu n’es pas maître de toi Cleeford, se contenta de déclarer Jedusor en fronçant les sourcils. Je te l’ai déjà dit. Mais parfois, quand on veut quelque chose, il faut le prendre quel qu’en soient les moyens. Ceux qui ne peuvent pas le faire sont trop faibles.
Harry médita sur ses paroles. C’était typique de Voldemort. Mais en même temps…
_ Je ne suis pas faible, répéta le survivant indigné d’un ton désespéré.
_ Prouve-le, ordonna Tom d’un ton glacial.
Le voyageur temporel cligna des yeux prit au dépourvu. Il ne pouvait faire ça. Il ne le voulait pas. Il était piégé dans sa toile. Soit il cédait avec tout ce que cela impliquait, soit il apparaîtrait aux yeux Riddle comme faible.
_ Stop, ça suffit, s’exclama le jeune homme à la cicatrice avec autorité, dis-moi simplement pourquoi. Pourquoi tu veux absolument que McLaggan et moi nous nous battons? Dans quel but?
_ Devrait-il y avoir un but? C’est intéressant comme idée.
_ Jedusor, gronda la voix d’Harry exaspéré.
_ Tant que tu ne peux pas prendre l’information par toi-même tu n’auras pas de réponse Cleeford. Pour le moment tu devrais te concentrer sur ton duel, claqua sèchement la voix du Seigneur des Ténèbres. Ne veux-tu pas montrer à tout Serpentard que tu peux battre un idiot comme McLaggan?
_ La question n’est pas là, mais…
_ Ah bon? Et si je te disais que la maison attend que tu fasses tes preuves? Que tu montres que tu as ta place parmi les serpents. Cleeford, j’attends beaucoup de toi cette année.
Les mots doucereux laissèrent Harry étourdit. Il ne pouvait s’empêcher de se sentir flatté.
Jedusor retint une torsion maladive des lèvres. Il avait vu le vrai Cleeford. Celui qui avait osé pointer sa baguette sur lui pour exiger une réponse. Celui qui aimait avoir du pouvoir sur les gens et qui aurait pu lui lancer un Impardonnable. Oui, il en était sûr maintenant, l’Héritier Cleeford l’avait en lui. Tom serait celui qui révélerai cette obscurité.
_ Ne me déçois pas Cleeford, ajouta Voldemort d’une voix glaciale qui aurait fait pâlir Morgana elle-même.
Sur ce, il était parti, laissant Harry seul avec ses pensées.
Le lendemain, le samedi après-midi dans la bibliothèque, le survivant racontait à ses quatre amis de Poufsouffles ce qu’il s’était passé la veille pendant l’entraînement de Quidditch. Bien sûr, il édulcora la partie où il pensait que Tom l’avait magiquement forcé à accepter le duel. Qui l’aurait crût de toute façon? Il occulta également le moment où il avait braqué sa baguette sur le préfet.
_ Ah les grands duels de Serpentard et de Serdaigle, commenta Caelina, je n’ai jamais vraiment compris ça.
_ Qu’a-t-il dit exactement à propos du duel? interrogea Raj un brin inquiet.
_ Rien, il a dit qu’il me donnerait les détails plus tard, répondit le garçon à la cicatrice.
_ Ronan, tu penses à ce que je pense?
_ Oui, approuva-t-il d’un léger signe de tête. Duel clandestin.
Harry fronça des sourcils. Il ne comprenait rien à l’interaction entre les deux. Il se comportait un peu comme les jumeaux Weasley. Ils étaient amis d’enfance et avaient grandis comme des frères. Visiblement, cette branche de la famille Potter était assez proche des Patils.
_ Qu’est-ce que vous voulez dire tous les deux? demanda le vert et argent.
_ J’oublie toujours que tu es nouveau. Tom anime un club de duel tous les dimanches après-midi dans la Grande Salle, expliqua Ronan d’un ton professoral. C’est sur invitation, pour les élèves les plus méritants choisis par Slughorn, Lady Elviria, Alderburry et Tom bien sûr, mais comme par hasard ce n’est pratiquement que des Sang-Purs et quelques Sang-Mêlés. Caelina et moi on a été invités. En parallèle il existe d’autres duels, plus secrets, ils sont organisés par les rois de Serpentard et de Serdaigle pour régler les conflits internes de leurs maisons. Ces duels ne sont pas sous la supervision d’un professeur et tout est permis. Y compris la magie noire, ainsi que le Doloris et l’Imperium. Ils se passent en général le vendredi soir, dans la Forêt Interdite, une salle de classe abandonnée, la Salle Communale…Bref, pour éviter de se faire prendre le lieu change tout le temps. Pendant ces duels, il y a du sang, et Caelina et moi on a cessé d’y aller.
_ Et personne n’arrête ça? s’étonna Harry.
_ C’est une tradition de Serpentard et de Serdaigle aussi vielle que Poudlard elle-même, affirma Ronan. Il y a un enchantement très ancien qui nous empêche d’en parler aux professeurs et à nos parents, on ne peut en parler qu’entre élèves. De toute façon tous les anciens élèves de Serpentards et de Serdaigles sont au courant.
_ Et tu crois que c’est un de ces duels? lâcha le voyageur du temps avec découragement.
_ Ça ne fait aucun doute, répondit Raj.
_ Tu as de la chance Harry, dit soudain Judith Cooper avec un regard d’envie sur le visage, moi je n’ai jamais été invité, ni à l’un, ni à l’autre.
_ Et c’est peut-être mieux pour toi Judith, tu ne perds rien, rétorqua Ronan.
_ Les duels dans la Grande Salle sont intéressants, intervient Caelina, mais les duels clandestins sont trop violents. Nous viendrons Harry, pour te soutenir.
Harry jeta un regard de reconnaissance à Caelina. Il était heureux d’avoir de nouveaux des amis qui se souciaient suffisamment de lui pour le soutenir. Les Poufsouffles étaient des amis fidèles ça ne faisait aucun doute.
_ Qu’est-ce que je vais faire? interrogea le survivant d’une voix découragée. Est-ce que l’un de vous a déjà vu comment McLaggan se battait?
_ Il est puissant, ce n’est pas parce que c’est un sixième année et toi un septième que tu dois le sous-estimer, répondit Ronan un air désolé sur le visage.
_ Est-ce qu’il utilise tu sais…
_ Quoi?
_ La magie noire, lâcha le voyageur temporel légèrement nerveux se tordant les mains.
_ Oui, assura Caelina d’un air grave. Je me suis déjà battu en duel contre lui dans un duel normal dans la Grande Salle. Il faut savoir que les McLaggan sont une très vielle famille de Sang-Pur, ils ont des liens avec nous les Bones et puis avec les Smith et les McMillan. Traditionnellement c’était une famille de la lumière, mais Irwin McLaggan vient d’une branche de la famille qui a coupé tous liens avec les sorciers de la lumière il y a trois générations. Ils ont tourné le dos à leurs Héritages et à leur magie blanche en s’enfonçant profondément dans les arts sombres, c’est-à-dire tout ce qui touche à la magie noire, aux traditions, aux rituels…, ajouta-t-elle devant l’air étonné d’Harry. Il est le fils de Diane Rowle, une famille de l’obscurité bien connue et donc il est un sorcier sombre par le sang.
_ Et pendant ce duel clandestin, suis-je obligé d’utiliser la magie noire? questionna le garçon à la cicatrice d’une voix tremblante.
_ Non, non absolument pas Harry, s’insurgea Judith Cooper, il n’y a aucune obligation.
_ Tu es suffisamment puissant pour t’en sortir sans ça, ajouta Raj avec un grand sourire. Quelqu’un qui a battu Abraxas ne devrait pas douter. Aie confiance en toi Harry.
Le jeune Héritier sourit aux mots de son ami. Leur parler lui remontait le moral. Il n’y avait pas besoin de s’affoler, après tout ce n’était qu’une sixième année, il avait plus d’expérience. Il ferait comme d’habitude et d’une façon ou d’une autre il s’en sortirait avec chance comme d’habitude.
La semaine passa à une vitesse fulgurante. Quand les cours étaient finis, c’était des devoirs interminables qui l’occupait jusqu’au milieux de la nuit. Il n’y avait pas eu d’autres incidents majeurs dans la Salle Commune depuis Clémentia Lestrange. Tom continuait à pontifier et à attirer des élèves en tout genre, Harry était déçu de voir qu’Azazel Prince passait de plus en plus de temps avec lui dans la Salle Commune. Il ne pouvait pas dire qu’il était proche de l’Héritier des Princes, mais il le sentait s’éloigner. Quant à Tom, le survivant ne savait plus quoi penser. Il ne lui accordait même pas un regard, comme si toute la conversation qu’ils avaient eu n’avait pas existé. Comme s’il était transparent. Non, pas qu’il voulait son attention bien sûr, mais…
Très vite, il était assis au dernier cours de métamorphose de la semaine, le jeudi matin. Après avoir enchaîné des cours théoriques sur le sortilège de désillusion, Dumbledore leur avait enfin révéler les formules à savoir invisiblis et visiblis pour le contre-sort. Alors que les étudiants avaient sorti leurs baguettes, le professeur les arrêta.
_ Le cours est presque fini, déclara le vielle homme à la barbe blanche en dévisageant ses élèves d’un regard bienveillant par-dessus ses lunettes en demi-lune, ce sera pour la semaine prochaine. Vous avez aussi au programme un sortilège dérivé du sortilège de désillusion à savoir le sortilège du caméléon. J’aimerai que nous pratiquions ces deux sortilèges en synergie la semaine prochaine. Le sortilège du caméléon est de la métamorphose extrêmement avancée et avant de commencer l’aspect pratique je voudrai que vous fassiez une dissertation de quatre fois soixante centimètres de parchemin sur l’histoire de ce sortilège, sur son utilisation, sur la façon de le lancer et son résultat, et bien sûr, sur la formule et le contre-sort ainsi que les effets. Pour vos recherches vous serez en binôme et vous présenterez un devoir commun, pour lundi, qui comptera dans votre note finale aux ASPIC de Métamorphose. Dites-moi quel serait votre préférence de partenaire et je déciderai des binômes.
Il y eu un tumulte dans la classe suite à cette déclaration. Non seulement Dumbledore n’avait pas encore entamé la pratique dans son cours, mais en plus il proposait un devoir barbant et difficile. Il y eu une série d’élèves qui levèrent leurs mains et donnèrent leurs noms pour les binômes, ils étaient approuvés ou rejetés de façon arbitraire semble-t-il par le futur directeur. C’était à ce moment-là qu’Azazel Prince avait levé la main.
_ Azazel Prince et Harry Cleeford professeur, déclara-t-il confiant.
_ Je ne pense pas que vous fassiez un très bon binôme monsieur Prince, pourquoi ne vous mettriez-vous pas avec Miss Charlotte Holster de Gryffondor ? interrogea le maître des métamorphoses avec son visage de grand-père.
Azazel Prince était en colère contre l’homme, Harry pouvait le dire. Il ne comprenait pas non plus pourquoi Dumbledore avait refusé qu’ils fassent équipe. Mais les yeux bleus incisifs d’Albus rendaient son air de vieillard compatissant complètement erroné. Le voyageur temporel ne s’était jamais rendu compte jusqu’à maintenant à quel point le mage blanc pouvait être faux de bout en bout. Qu’avait-il en tête?
_ Bien professeur, répondit son camarade entre ses dents.
Dumbledore maintenu son masque parfaitement en place, mais un pétillement brillant passa dans ses yeux quand il se tourna vers Harry.
_ Et vous monsieur Cleeford je vous mets avec Miss Minerva McGonagall.
Bien entendu, pensa amèrement Harry. Tom avait raison, Dumbledore avait des plans pour Harry Cleeford. Les circonstances étaient différentes et pourtant il se retrouvait dans la même situation qu’à son époque. La cloche sonna, le voyageur temporel resta derrière, attendant que tous les élèves soient sortis.
_ Professeur, je ne comprends pas, demanda le survivant éduquant son visage pour paraître confus, pourquoi vous ne voulez pas qu’Azazel Prince et moi on fasse équipe? On fait nos devoirs ensembles dans la Salle Commune, on travaille bien ensemble.
_ Je n’en doute pas, répondit le vielle homme avec un faux sourire, simplement je pense que Miss Minerva McGonagall pourrait être une bien meilleure influence.
Le jeune garçon à la cicatrice était scandalisé par les propos de son ancien mentor.
_ Professeur, je pense que c’est à moi de juger de cela, rétorqua Harry froidement se retournant pour partir.
_ Ne le prends pas comme ça mon garçon.
Celui-qui-a-survécu était fou de rage. De quel droit Dumbledore se permettait de dire ça sur un de ces amis? Il pouvait à la rigueur comprendre la logique tordue du professeur, mais il ne comprenait pas ce désir de contrôle sur lui. Au moment où il mit la main sur la poignée de porte la voix du mage blanc retentit un énième fois.
_ On est qui on fréquente jeune homme, déclara le ton paternaliste du professeur. Quand on fréquente assez longtemps des individus on finit par devenir comme eux, mais n’oublies pas, ce sont nos actes qui déterminent la personne que nous sommes et qui nous allons devenir.
L’Héritier Cleeford soupira aux mots énigmatiques du professeur. Il avait déjà entendu quelque chose s’approchant de cela dans son époque, du Dumbledore tout craché. Sans se retourner et oubliant de dire au revoir il sortit dans le couloir refermant la porte derrière lui. Il dû courir pour arriver à temps à son cours d’Arithmancie.
Suant, soufflant, Harry fut content de voir que la classe était encore dans le couloir. Tom s’approcha de lui.
_ Tu es en retard, claqua la voix glaciale du futur Seigneur des Ténèbres.
Riddle scruta Harry et vit la rapide conversation entre lui et le professeur de métamorphose.
_ Dumbledore, dit-il en crachant ce nom avec dégoût. Tu es tout excusé. Ne te confronte plus jamais à lui s’il ne te l’a pas demandé.
_ Tu as lu dans mon esprit, affirma le survivant en le regardant avec suspicion.
_ Eh alors? Je suis ton roi, non? ne chercha-t-il même pas à le nier.
_ Tu n’as pas le droit de faire ça, rétorqua Harry mal à l’aise à l’idée que le Seigneur des Ténèbres fouille à sa guise dans sa tête.
_ Dit qui? interrogea le mage noir. Non, parce qu’aucune loi du ministère de la magie, ni même le règlement de l’école ne l’interdit.
Harry était scandalisé d’entendre cela. Il s’était toujours demandé pourquoi cette pratique n’était pas interdite à son époque. C’était en tout cas mal vu, c’était à la limite de la magie noire.
_ Ce n’est pas parce que ce n’est pas interdit que la Legilimancie est une bonne chose, protesta le survivant avec véhémence. C’est comme si tu violais l’esprit des gens.
_ Ah oui, bien sûr, réagit Jedusor d’une voix froide, fixant Harry d’un regard implacable. Dis-moi Cleeford, combien tu crois qu’il y en a qui pratique la Legilimancie dans cette école?
Le jeune garçon à la cicatrice cligna des yeux prit au dépourvu.
_ Euh, je ne sais pas, avoua-t-il d’un ton faussement hésitant. Il y a toi visiblement et puis peut-être Dumbledore.
_ Dumbledore le fait assurément, il en abuse même, confirma Tom d’un air sombre. Bien sûr, Dantalian en est capable aussi, il ne serait pas roi de Serpentard sinon. Je soupçonne aussi le roi McGun de Serdaigle et puis le professeur Slughorn, Lady Elviria et Mrs Alderburry. Contrairement à ce que tu sembles croire, la capacité à Poudlard n’est pas si rare. Tu ne sais jamais qui pourrait regarder dans ta tête au détour d’un couloir Cleeford, alors ne sois pas si choqué. Si tu veux vraiment te protéger il suffit d’apprendre l’Occlumancie.
Juste comme ça, pensa amèrement Harry, il suffit d’apprendre l’Occlumancie. Si seulement les choses pouvaient être si simples…
_ Ça peut s’arranger, déclara Tom qui avait suivit son raisonnement de penser.
_ Non, ça ne peut pas s’arranger, s’exclama l’Élu de mauvaise humeur. J’ai déjà essayé d’apprendre l’Occlumancie quand j’avais quinze ans.
_ Vraiment? Intéressant.
L’ancien sauveur du monde des sorciers leva les yeux au ciel, exaspéré. La cloche sonna et le professeur Burton sortit dans le couloir faisant face à la vingtaine d’élèves de Serpentards et de Serdaigles qui avaient choisis l’Arithmancie. Alors qu’il fit signe à la classe d’entrer, Tom se pencha légèrement vers lui et lui dit d’une voix à peine plus audible qu’un murmure:
_ Ton duel avec McLaggan, demain soir, vingt-trois heures, Forêt Interdite.
Et avant qu’Harry ait put répliquer quoique ce soit, les étudiants s’engouffrèrent dans la salle de classe.