Quand l'un entraîne l'autre inévitablement

Harry Potter - J. K. Rowling
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Quand l'un entraîne l'autre inévitablement
Summary
NON SLASH DarkFic DarkHarry DumbledoreBashingAprès le tome 6, Harry apprend des choses surprenantes sur ses parents à Godric's Hollow. Là-bas, Bellatrix Lestrange l'attendait. Ce qui se passera marquera à jamais Harry.Il fait donc la connaissance d'Abelforth Dumbledore qui lui propose une opportunité: remonter le temps dans les années 40 quand Tom Jedusor entrait en septième année à Poudlard pour le tuer ou faire en sorte qu'il ne devienne pas le futur Seigneur des Ténèbres. Harry accepte avec l'intention de se venger et de sauver le monde. Il devient Harry Cleeford, un Sang-Pur de l'obscurité et est réparti à Serpentard.Mais rien n'est comme il le pensait. Il y a des intrigues dans cette époque, des choses enchevêtrées sous des couches de secrets. Même Tom Jedusor n'est pas du tout comme Albus lui avait dit. Et soudain, les choses sont beaucoup plus compliquées. Harry pourra-t-il résister au côté manipulateur de Tom? Et que veut Albus Dumbledore de l'Héritier Harry Cleeford?Mensonges, vérités, secrets, voyage temporel, manipulations...
Note
Bonjour,d'habitude j'étais sur Fanfiction.net, mais j'ai découvert ce site depuis un an et je me suis dit que ce serait bête de ne pas partager mes fanfictions avec vous. Surtout qu'il y en a vraiment des belles ici.Je ne vais mettre que les deux fanfictions sur lesquelles je poste des chapitres en ce moment. (Si vous êtes curieux allez voir mes autres fanfic sur Fanfiction.net Dark Viki)Les premiers chapitres ont été écrits il y a 10 ans. On est dans fanfic dark. Oui, il y aura de l'idéologie nauséabonde de Sang-Pur, il y aura de la magie noire... Il n'y aura de romance ou alors pas entre Harry et Tom. Si vous n'aimez pas le dark, passez votre chemin.
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Prendre ses marques à Serpentard

Alors que la majorité des Serpentards et même quelques Gryffondors restaient à ce cours avec Tom, Harry était allé dans la Grande Salle pour déjeuner. Il s’était assit à la longue table verte et argent avec une certaine lassitude. Cela allait maintenant devenir son quotidien.

Il savait qu’il ne devrait pas, mais il repensa à la discussion qu’il avait eu avec Tom pendant le cours de Forces du Mal. Malheureusement, le sorcier noir avait tout à fait raison. Même si ça ne lui avait pas fait plaisir de l’entendre, il s’était battu avec beaucoup de colère. Son duel avec Bellatrix était trop récent. Ce duel où il avait vu le cadavre de ses parents transformés en Inferis, ce duel où il avait voulu que Bellatrix meure ou se tortille de douleur au sol. Il avait ressenti la même fureur quand il lui avait lancé le Doloris au ministère après la mort de Sirius. S’il devait admettre la vérité, cette fureur qui l’avait complètement envahi une deuxième fois ne l’avait pas quitté. Pas cette fois, alors qu’il se retrouvait complètement seul dans le passé et qu’il avait le meurtrier de ses parents sous le nez. Harry voulait la vengeance. Il voulait du sang. C’était pourquoi il avait eu besoin de se défouler sur Abraxas qui se révélait être la victime parfaite. Le survivant n’expliquait pas son désir de gagner à tout prix. Il y avait tellement de colère et de haine en lui. Et ça Tom l’avait bien comprit. L’Elu avait été satisfait de voir Abraxas crier lorsqu’il lui avait jeté le Sortilège de Chauve-Furie. Il n’arrivait pas à le regretter. Qu’est-ce que cela faisait-il de lui? Un sadique comme Voldemort? Était-il en train de devenir une mauvaise personne? Ce n’était pas possible, n’est-pas? Il était l’Elu, fils de James et de Lily Potter. Il secoua sa tête pour se remettre les idées en place. Non, sa mère lui avait dit qu’il ne serait jamais comme lui. Ce n’était pas comme s’il avait lancé le Doloris à Abraxas. Et puis ce n’était pas si grave, personne ne semblait vraiment le juger pour cela. Le professeur avait même dit que son Sortilège de Chauve-Furie était impressionnant. Tom, le grand sorcier, l’avait complimenté et lui avait recommandé d’en être fier. Harry connaissait très bien les tromperies de Jedusor, mais il voulait le croire juste pour cette fois.

_ Bonjour Harry Cleeford, entendit le survivant.

Il leva les yeux de son assiette pour voir un jeune garçon qui s’était assit à en face de lui. Il était châtain avec des yeux marron couleur miel. Sur sa cape un trois était brodé en fil d’or. Même s’il avait des traits encore très enfantin, il se tenait droit et dégageait une certaine autorité. Qu’est-ce que lui voulait une troisième année?

_ Bonjour, se contenta de répondre Harry sur la réserve.
_ Je suis Dantalian Selwyn de la très noble et très ancienne maison Selwyn.
_ Enchanté. Il y a aussi un Selwyn dans mon année.
_ C’est mon frère. Je me présente à toi en tant que roi de Serpentard.

Le survivant fronça les sourcils.

_ Ce n’est pas Jedusor le roi de Serpentard? s’étonna-t-il un brin suspicieux.

Personne ne lui avait dit quoique ce soit à propos d’un roi de Serpentard, mais cela paraissait logique.

_ Jedusor et moi. Tu ne connais pas la hiérarchie?
_ La hiérarchie? demanda Harry sans comprendre.
_ Serpentard et Serdaigle ont une hiérarchie bien stricte dans leurs maisons. Hiérarchie complètement absente à Gryffondor et à Poufsouffle évidemment. Même si à Serdaigle elle est un peu différente, à Serpentard c’est le pouvoir qui compte et la force. C’est une tradition ancestrale qui remonte à loin.

Y avait-il vraiment toujours cette hiérarchie à son époque? C’était peut-être pour cette raison que Drago semblait être le roi de Serpentard? Il avait supposé certaines choses sur Drago et les Serpentards, mais en réalité il voyait maintenant que c’était beaucoup plus compliqué que cela.

_ Je ne savais pas du tout, avoua-t-il.
_ Il y a deux rois à Serpentard, le premier c’est moi Dantalian Selwyn, je m’occupe des premières, deuxièmes, troisièmes et quatrièmes années. Le deuxième, comme tu l’as deviné c’est Tom Jedusor qui se charge des cinquièmes, sixièmes et septièmes années.

Harry n’aimait pas ce qu’il entendait. Mais, concrètement, que cela voulait-il dire?

_ Donc dans cette logique c’est Jedusor mon roi, se rembrunit-il.
_ Exactement et franchement c’est un bon roi. Mais, même si Tom est le Roi Suprême de Serpentard, j’ai autant de pouvoir que lui. Je suis un roi après tout. Si je te demande de faire quelque chose, tu le fais.
_ Quoi, répliqua l’Elu interloqué.

Il n’avait pas l’intention d’obéir à qui que ce soit et encore moins à une troisième année. Pour qui se prenait-il?

_ Si tu n’obéis pas à mes ordres il y aura des conséquences, répondit l’Héritier Selwyn d’une voix glaciale qui donna des frissons à Harry. Il faut que tu comprennes Cleeford, c’est Serpentard et il y a des règles. Comme je l’ai dit tout à l’heure, Serpentard n’est que pouvoir et force. Tu fais tes preuves en montrant ta force et ta puissance en écrasant les autres parce que si tu ne le fais pas quelqu’un t’écrasera à la place. Les Serpentards sont entièrement soumis à leurs rois, il en a toujours été ainsi. La seule façon de rompre cela est devenir Empereurs ou Marquis de l’Ombre.
_ Qu’est-ce que c’est, demanda prudemment le survivant.
_ Il y a deux Empereurs par roi. Ils sont au service du roi et ont le droit d’exprimer leurs opinions en privé, mais s’ils veulent donner un ordre à un élève ils doivent avoir l’aval du roi. Il n’y a que deux Marquis de l’Ombre, un pour chaque roi. Les Marquis de l’Ombre sont chargés de régler les problèmes internes dans la maison en prenant leurs propres décisions et de rapporter tout ce qui se passe dans Poudlard à leur roi. Bien sûr, ils échangent des informations avec les Marquis de l’Ombre de Serdaigle.
_ Et comment fait-on pour le devenir?

C’était vraiment très bizarre. Harry ne s’attendait pas à ça. Il avait toujours trouvé que Serpentard n’était pas normal, mais là…Et pourtant le Choixpeau lui disait qu’il aurait été bien à Serpentard. Dantalian le regarda avec un regard froid et calculateur.

_ Eh bien il faut que tu gagnes un certain nombre de privilèges auprès de moi et de Jedusor et peut-être que l’un de nous te donnera le droit de te battre en duel contre un Marquis de l’Ombre ou un Empereur. Si tu remportes ce duel tu pourras le remplacer. Mais ne te fais pas d’illusion Cleeford, ceux qui sont Marquis de l’Ombre ou Empereurs ont eu plusieurs années pour courtiser leur roi.

Le survivant fronça les sourcils. Ça paraissait tellement futile.

_ Ça ne m’intéresse pas de toute façon, déclara Harry d’un geste désinvolte de la main.
_ Un Serpentard qui n’est pas attiré par le pouvoir.
_ Ce n’est pas le vrai pourvoir, c’est toujours être le sous-fifre de quelqu’un. Le vrai pouvoir à Serpentard c’est être roi, non?
_ Eh bien, tu as raison. Et pour devenir roi à Serpentard tu dois battre Jedusor ou moi en duel. En attendant, si je te dis d’intimider un Sang-de-Bourbe ou de lancer une malédiction sur un Gryffondor, tu le fais.

L’Elu n’avait pas du tout l’intention d’obéir à ce genre d’ordre. Toujours cette haine envers les né-moldus. C’était dégoutant. Néanmoins, il ne répliqua pas. Depuis qu’il était à Serpentard, il n’affichait pas ces idées.

_ Et qui sont les Empereurs et Marquis de l’Ombre? interrogea-t-il pour savoir de qui il devait se méfier.
_ Les deux Empereurs à mon service sont Riegel Black quatrième année et Bastianus Rookwood troisième année. Mon Marquis de l’Ombre est Démétria Skeeter quatrième année. Pour Jedusor, il a en Empereurs Abraxas Malefoy et Domasian Selwyn mon frère. Son Marquis de l’Ombre est Irwin McLaggan sixième année. C’était très intelligent de choisir McLaggan parce que sa famille de Sang-Pur est à fois à cheval sur Serpentard et Serdaigle. Il a d’ailleurs une cousine à Serdaigle ce qui lui assure des informations de première main.

Harry fronça une énième fois les sourcils. Un héritier des Blacks, encore un autre aïeul de mangemort, l’ancêtre de Rita Skeeter et pour finir un McLaggan. Ça faisait beaucoup. Harry se rappela quand Hermione était allé au bal de noël de Slughorn l’année dernière avec un McLaggan à Serdaigle, il l’avait presque violé. Il était finalement devenu un membre de l’AD, mais le survivant ne l’aimait pas, il était d’une prétention incroyable. Pas étonnant que certains de sa famille est terminés à Serpentard.

_ Et en ce qui concerne Serdaigle? poursuivit le survivant, curieux.
_ A Serdaigle le roi des premières, deuxièmes, troisièmes et quatrièmes années est Raviel Lovegood troisième année, ses Empereurs sont les jumeaux McMillan Mitra et Owen troisième année et son Marquis de l’Ombre est Callum Goldstein quatrième année. L’autre roi des cinquièmes, sixièmes et septièmes années est Ethan McGun il est également préfet de sixième année, ses Empereurs sont Li Chang cinquième année et Glen Boot septième année, son Marquis de l’Ombre est Carolina Chambers sixième année. Tu remarqueras que ce soit à Serdaigle ou à Serpentard ce sont tous des Sang-Pur.
_ Alors quoi, c’est réservé à l’élite, lança Harry légèrement irrité sans le montrer.
_ Exactement. Les Sang-Mêlés le peuvent aussi, mais c’est interdit aux Sang-de-Bourbes. En étant un héritier de Sang-Pur comme toi à Serpentard tu fais partie de l’élite. Tu dois te montrer à la hauteur. Jedusor et moi attendons de grandes choses de toi.
_ Quoi? s’exclama le survivant.
_ Ah je sais déjà que tu as fait forte impression dans ton duel face à Malefoy, bien joué, ajouta Dantalian avec un sourire un coin. Il est temps que tu ailles en cours.

L’Elu se contenta d’hocher la tête et de se lever. Ce qu’il venait d’apprendre était beaucoup. Il se doutait bien qu’il y avait quelque chose à Serpentard, mais ça et en plus à Serdaigle aussi. Finalement la maison des bleus et bronze était assez proche de Serpentard.

Regardant sa montre, il s’aperçu qu’il avait encore une heure devant lui avant le prochain cours. Il prit le chemin de la bibliothèque. Harry avait des recherches à faire.

En entrant dans la bibliothèque, il salua une vielle dame qui était à l’accueil et se dirigea vers la section Histoire de la Magie. Harry se retrouva face à une de ces immenses allées tapissées d’ouvrages anciens du plafond jusqu’au sol. Personne en vue, à part deux élèves de Serdaigle aperçus à une table. Ne sachant pas par où commencer, il parcouru des yeux différents livres. Il savait qu’il n’était pas prudent de les toucher. Au bout d’un moment, il comprit qu’il y avait des rayons par pays. Il dû se lancer un sortilège de lévitation pour examiner en hauteur des ouvrages sur l’Irlande. En approchant sa bougie, car l’allée était trop sombre, il se saisit finalement d’un volume intitulé Histoire de la Magie Irlandaise au XXème siècle avant de revenir au sol, soufflant. Ce n’était pas la partie la plus facile dans la bibliothèque de Poudlard. Merlin, comment faisait Hermione?

Dans un coin, il y avait une petite table près d’une immense fenêtre où il s’installa. Quand Harry ouvrit le livre, il fut saisi par une odeur de neuf et de colle. Il n’avait jamais osé l’avouer devant Ron et Hermione, mais il aimait les livres et particulièrement, il aimait les sentir. Il respira profondément et commença à le parcourir.

En feuilletant son attention fut attirée par le titre 1903 Sorcières brûlées. A son grand effarement il y avait encore en Irlande des sorcières brûlées jusqu’au début du XXème siècle. Cela faisait donc moins de quarante ans que la dernière sorcière avait été consumée dans son supposé pays. En continuant sa lecture il tomba sur l’histoire atroce d’une certaine Erlina Cleeford, abandonnée dans un village moldu car on pensait que c’était une cracmol, accusée de sorcellerie à son sixième anniversaire à cause de magie accidentelle. Les moldus, persuadés qu’elle avait pactisé avec le diable, la torturèrent et la brûlèrent sur un bûcher avec la bénédiction de John McBill un inquisiteur chrétien venu d’Ecosse. En voyant un dessin de l’enfant de six ans se tortiller de douleur dans les flammes, le survivant lâcha le grimoire, choqué. Il ne pouvait pas croire la cruauté des inquisiteurs, des moldus. Bien sûr, il avait lu des histoires, mais torturer et brûler un enfant ce n’était tellement pas différent de Grindelwald ou de Voldemort. Et maintenant qu’il était Harry Cleeford, il apprenait qu’une de ses ancêtres dans un temps pas si éloigné avait été victime des moldus dans ce qu’ils avaient de plus laid. A son époque, il pouvait dire clairement que les choses avaient changés, mais ici…Vraiment? dit une voix perfide dans son esprit. Comme quand tu te faisais martyriser par oncle Vernon, tante Pétunia et Dudley et que tu te faisais traiter de monstre, pensa amèrement Harry. Il eu un frisson d’horreur en imaginant ce qui aurait pu arriver. Lily Evans, sa mère, brûlant sur un bûcher pour avoir fait de la magie accidentelle en tant que né-moldu, criant, se battant contre les flammes avec sa longue chevelure rousse…L’Elu referma l’épais volume d’un coup sec et décida de l’emprunter. Il ne devait pas ressasser le passé, ni être si sombre. Les yeux du jeune homme étaient confus, perdus dans le vague. Harry n’arrivait pas à distinguer ses émotions, ni à comprendre pourquoi, il avait des sentiments si macabres. Regardant sa montre, il s’aperçu qu’il allait être en retard en potion.

Le professeur Slughorn était égale à lui-même. Il avait montré un visage jovial pendant le cours en expliquant en long, en large et en travers ce qu’il faudrait pour maîtriser ses ASPIC de potion. Bien sûr, il avait remarqué Harry avec "Oh c’est fantastique le dernier descendant perdu de la grande famille Cleeford", "Vous êtes bien connu dans certains réseaux" ou encore "On attend de grandes choses de vous monsieur Cleeford, comme Ysolte votre mère une excellente brasseuse et magnifique en plus". Quand il avait fallu faire la potion Absolutus Illusio, ça avait été une autre paire de manche. Ce n’était pas une potion que l’on buvait, c’était une potion que l’on jetait par terre pour faire apparaître une illusion, elle pouvait avoir forme humaine ou non. Harry devait bien se l’avouer c’était beaucoup plus difficile que les autres années, mais heureusement il était à côté d’Azazel Prince.

Azazel Prince était un élève renfermé au cheveux noir, un visage froid et sombre, un air menaçant lui donnant fière allure. Avec des gestes d’expert, il coupa une racine d’aruncus et la jeta dans le chaudron avec une certaine grâce. Harry essaya d’exécuter sa part, mais Azazel le reprenait toujours "je sais que c’est marqué trois tours dans le sens de la montre, mais je te conseille quatre tours dans le sens inverse des aiguilles d’une montre" ou encore "Non mais qu’est-ce que tu as fait là? On n’épluche pas des gousses de campapa comme ça!". Bref, au final, Azazel s’arrachait les cheveux, et finit par lui dire menaçant, qu’il devait se contenter de suivre ses ordres et de la fermer. Cela convenait parfaitement à Harry, qui, même avec les connaissances du carnet du Prince de Sang-Mêlé l’année précédente, n’arrivait toujours pas à s’en sortir en potion. Et pourtant, à la fin du cours, la potion prit la teinte bleu translucide décrite au tableau. Azazel Prince ajouta le dernier ingrédient et y jeta un puissant sortilège. Slughorn les félicita et donna des points à Serpentard. Il lui avait aussi dit qu’il voulait le voir à la fin du cours. Harry craignait le pire. Azazel Prince l’avait scruté de ses petits yeux noirs froids comme de la glace et lui avait déclaré qu’ils étaient désormais partenaires de potion. Le survivant s’en était étonné, mais l’Héritier des Prince s’était contenté d’hausser les épaules et de lancer de façon désinvolte que s’il était laissé tout seul, il serait un danger public. Il tiqua en entendant cette réponse, mais n’eu pas vraiment le temps de répliquer que déjà la cloche sonnait et que son camarade s’engouffra dans le couloir comme tous les autres. Dans la salle parfumée aux effluves de mixtures étranges il ne restait que l’Elu, Slughorn et à son grand désespoir, Tom aussi.

_ Harry, mon garçon, je peux t’appeler Harry, n’est-ce pas? interrogea Horace Slughorn avec des yeux pétillants de malice.

Décidément le maître des potions était le même, quelque soit l’époque. Il n’éprouvait que du mépris pour l’homme, mais Harry Potter alias Harry Cleeford dans cette vie, ne pouvait pas se permettre de le montrer.

_ Bien sûr professeur, répondit-il d’un ton ne lui ressemblant clairement pas, même Tom avait levé un sourcil curieux.
_ Très bien, très bien, approuva Slughorn satisfait. Je voulais t’inviter à une fête de rentrée samedi soir, vingt heures, dans la Salle communal. Qu’en penses-tu Harry?
_ D’accord, OK, même si je ne sais pas ce que c’est que la Salle communal.
_ Ne te fais pas de soucis Harry, Tom t’y conduira. N’est-ce pas?
_ Absolument professeur, répondit le Seigneur des Ténèbres sur un ton neutre.
_ Parfait, parfait. Tu verras il y aura quelques élèves de toutes les maisons et de toutes les années triés sur le volet, des Sang-Pur qui ont les connections sociales et qui respectent les traditions, vraiment des gens respectables, déclara Slughorn sur un ton flagorneur et vaniteux. Je te présenterai à quelques-uns de mes éminents anciens élèves et puis quelques bonnes relations du ministère bien sûr. C’est devenu au fil des ans une sorte de rituel, je fais une grande fête pour la rentrée, pour le nouvel an et puis pour la fin d’année. Après tout, il faut s’amuser un peu. Tu n’es pas d’accord Tom?
_ Absolument professeur, répéta-t-il.

A ces mots le professeur Slughorn rayonna littéralement de plaisir.

_ Tom, j’ai lu la presse, s’exclama-t-il en admiration devant lui, est-il vrai que tu as affronté Grindelwald à ton âge?

Si Jedusor était énervé il n’en montra rien, au contraire un immense sourire éclaira son visage et il lui fit un clin d’œil.

_ C’est un secret professeur, se contenta-t-il de répondre. Je vous en dirai plus, quand nous serons dans une de nos soirées un peu plus…privé, ajouta-t-il en dévisageant froidement Harry des pieds à la tête.
_ Oh je vois, bien sûr Tom, je suis tellement impatient que tu me mettes dans la confidence.
_ J’ai quelque chose pour vous professeur.

Jedusor sortit de son sac une boîte en carton doré de chocolat au whisky pur feu. Slughorn semblait irradier de joie, le regardant avec admiration, les yeux brillants. Pathétique, pensa Harry. Mais, il devait bien l’avouer Tom Elvis Jedusor était doué.

_ Tom, il ne fallait pas, dit-il émue.
_ Ce ne sont pas vos préférés, mais je sais que vous les aimez beaucoup professeur, déclara Jedusor avec un sourire éblouissant en lui faisant un nouveau clin d’œil.
_ Eh bien, tu es bien renseigné.
_ Toujours.
_ Que veux-tu en échange?
_ Comment ça?
_ Je ne suis pas idiot Tom. Je sais très bien que si tu m’offres une boîte de chocolat c’est que tu veux quelque chose en échange. Une attitude très Serpentard que j’approuve totalement, tu iras loin mon garçon. Alors?

Il était étrange de voir le lamentable professeur Slughorn devenir sérieux tout d’un coup. Jedusor semblait surpris et le jaugeait. La tension dans l’air était palpable.

_ Comme je le pensais, sembla-t-il hésiter d’un sourire narquois, je peux laisser tomber les apparences avec vous professeur.
_ Bien sûr Tom, il y a longtemps que nous avons dépassé ce stade, non?

Harry se demanda à quoi ils jouaient tous les deux. Il semblait que Slughorn n’était pas si bête que ça et qu’il voyait clair en Tom et Tom le savait. Pourtant, le professeur n’avait jamais rien dit. Il se laissait manipuler consciemment. On aurait presque dit qu’il encourageait son comportement. Celui-qui-a-survécu se rappela qu’un jour le professeur Slughorn lui avait dit que si Tom était devenu comme ça, c’était en partie de sa faute. En cet instant, Harry pouvait comprendre pourquoi et c’était effectivement de sa faute. La sienne et celle de Dumbledore.

_ Evidemment. Je voulais vous demandez une potion de vision correctrice pour Cleeford, dit-il d’une voix velouté.
_ Quoi, glapit le survivant interloqué. Je n’ai rien…

L’Elu fut coupé par un regard glacial de Tom.

_ Allons, allons Tom, tu sais que c’est illégal et que cette potion est classé en magie noire, n’est-ce pas?
_ Je sais professeur, c’est pour ça que je vous le demande à vous, répliqua-t-il d’un ton sérieux.
_ Tu devrais savoir que je ne peux pas faire ce genre de potion à Poudlard, je risque mon poste, vois-tu.

Jedusor se pencha légèrement vers lui avec un sourire charmant.

_ Personne n’a à le savoir, prononça le futur mage noir d’une voix agréable, je suis certain que vous êtes assez doué et que vous avez assez d’expérience pour le faire professeur.
_ Oh tu me flattes Tom, rougit Slughorn, mais la flatterie ne te mènera nulle part.

Voldemort se rapprocha davantage de son professeur avec une expression angélique sur le visage.

_ Je sais de source sûr professeur, qu’il y a des bruits qui court, sur le fait que vous avez fait la potion de vision correctrice à la demande du roi Dantalian Selwyn pour ses sujets. N’ai-je pas raison?

Slughorn avala lentement sa salive, légèrement gêné en regardant Riddle. Il était blême. A présent, il regardait le mage noir avec une expression mêlant excitation et peur.

_ Décidément, tu es très bien renseigné mon garçon, murmura-t-il faiblement. Je reconnais avoir fait cette potion l’année dernière, mais cette année…
_ Ce sera notre petit secret professeur, ajouta Jedusor d’une voix mielleuse en lui faisant de nouveau un clin d’œil.

Le professeur de potions lui lança un sourire complice.

_ Très bien, tu as gagné cette partie Tom, céda-t-il très content de lui-même et soulagé.

Le futur mage noir eu un rictus triomphal avant de se recomposer un visage où l’innocence pure transperçait.

_ Harry mon garçon, je te donnerai cette potion samedi soir, il faut qu’elle soit finie pendant la lune descendante. Quand tu la boiras, tu n’auras plus besoin de porter des lunettes pendant un mois.

Le survivant était vraiment très étonné. Pourquoi Jedusor avait-il fait ça pour lui?

_ Merci professeur, se contenta-t-il de dire éberlué.
_ Je vous fais une excuse pour le prochain cours, dit-il en faisant apparaître un morceau de parchemin écrit dans sa main avec sa baguette magique.

C’était la deuxième fois de la journée qu’Harry se retrouvait dans un couloir désert avec Tom et il n’était pas rassuré.

_ Je, je, bafouilla le survivant.
_ Oui, encouragea le mage noir d’une voix douce en le regardant droit dans les yeux.

Harry était malgré lui impressionné. Il venait d’assister à un grand numéro de charme et de manipulation de Tom Jedusor et il devait bien reconnaître que c’était quelque chose. Savoir exactement quoi dire pour avoir les gens à ses pieds. C’était un pouvoir excitant. Il avait sous-estimé Slughorn, s’il avait été à sa place il n’était pas sûr qu’il aurait pu résister. Le mage noir était trop doué et c’était terrifiant.

_ Je voulais te remercier, finit-il par dire en baissant les yeux presque avec honte de ses propres mots. Mais je ne comprends pas, pourquoi avoir fait ça pour moi?
_ Tu es un mes sujets puisque je suis ton roi à Serpentard et c’est mon rôle en tant que roi de m’occuper de toi.
_ Je ne t’appartiens pas, réagit au quart de tour Harry comme un stupide Gryffondor avant même de s’en apercevoir.
_ C’est comme ça que tu me remercie Cleeford? répondit Tom dédaigneusement. Il faut que tu apprennes à lâcher prise. Laisse-moi te guider.
_ Je n’ai pas besoin d’aide, rétorqua-t-il avec hargne.
_ Je te rappelle que je suis ton roi à Serpentard, montre-moi du respect Cleeford.

Harry voulait répliquer, il le voulait vraiment, mais il savait qu’il avait déjà dépassé les bornes lorsqu’il vit un éclair de lumière rouge passait subrepticement dans les yeux de Tom. Il avait peur. Il poussa un grand soupir de dépit et décida de changer de sujet.

_ Slughorn a dit que la potion de vision correctrice était une potion de magie noire, pourquoi? interrogea le survivant.
_ C’est plus dans ses ingrédients et son processus, on va dire, répondit Tom d’un ton neutre. Pace que comme tu le sais, elle est capable de guérir ta vue pendant un mois. Il faut donc la prendre tous les mois.
_ Mais en quoi elle peut être sombre si elle guérie? demanda le garçon à la cicatrice sans comprendre.

C’est une très bonne question, pensa Tom avec un mince sourire. En réalité, elle était classée en magie noire parce qu’il fallait faire un rituel en sacrifiant un animal dans un cercle magique, le vider entièrement de son sang et récupérer ses yeux. Yeux qui servaient d’ingrédient de potion. Et il fallait répéter ce processus tous les mois à la lune descendante à moins de sacrifier un humain. Si on récupérait les yeux d’un humain sacrifié alors on recouvrait une vue parfaite pour tout le restant de sa vie. Mais ça, Cleeford n’avait pas besoin de le savoir.

_ Je te l’ai déjà dit. Elle guérie peut-être, mais ses ingrédients et son processus sont assez sombres.
_ Quoi, c’est tout! Et elle est classée en magie noire, cria presque Harry scandalisé.
_ Comme tu l’as dit elle est classée par le Ministère de la Magie, mais qu’est-ce que ça veut dire vraiment?
_ Il doit y avoir des effets secondaires, quelque chose, s’affola-t-il.
_ Aucun, démentit Tom.

Il y avait de la confusion dans les yeux d’Harry. Il était perdu.

Jedusor se délectait de la vue. Il avait enfin réussi à déstabiliser le garçon. En réalité il y avait bien des effets secondaires à savoir l’addiction comme beaucoup de potions de magie noire. Mais être addicte à une potion qui corrige votre vue ce n’était pas ce qu’il y avait de plus dramatique. C’était le moment idéal pour le faire douter de ses convictions.

_ Je ne comprends pas, dit finalement Harry après un long moment.
_ Il n’y a rien à comprendre Cleeford, déclara Tom d’une voix soyeuse, le ministère se charge de classer des connaissances en magie noire alors qu’elles ne le sont pas. Dis-moi Cleeford, crois-tu qu’on devrait se priver de cette connaissance alors que c’est la seule potion qui peut guérir, même temporairement, ton type de myopie?

Le survivant savait qu’il ne devait pas écouter Jedusor à ce moment-là, pourtant ça paraissait si sensé. Sa voix était si agréable à entendre. Mais, il était vrai que sa mère l’avait sauvé par la magie noire alors peut-être que tout n’était pas mauvais dans la magie noire, n’est-ce pas? Harry secoua la tête pour chasser ses idées, il ne devait pas penser à ça. Mais quand même…

_ Si elle peut vraiment guérir la vue pendant un mois, alors on devrait s’en servir, finit par avouer Harry en soupirant n’étant pas tout à fait sûr de ce qu’il disait lui-même. Même si c’est de la magie noire, après tout c’est bien différent du Doloris.

Tom avait un grand sourire triomphal comme s’il avait gagné quelque chose. Harry était inquiet, peut-être n’aurait-il pas dû dire cela.

_ Tu as raison c’est différent du Doloris, pourtant les deux sont classés en magie noire, or il y en a un qui torture et l’autre qui guérit. Le classement du ministère en blanc ou noir est erroné, voilà ce que ça prouve. La réalité est beaucoup plus complexe que cela. Il n’y a pas de Bien ou de Mal, de noir ou de blanc, il n’y a que des nuances de gris. Du gris sombre ou du gris clair, mais c’est toujours du gris. Parce qu’on peut faire le Mal avec la magie blanche et parce qu’on peut faire le Bien avec la magie noire.

La voix de Tom était horriblement persuasive. Il avait eu le droit à il n’y a pas de Bien ou de Mal, mais la suite était différente de la dernière fois. Parler de nuances de gris n’était pas complètement illogique. Maintenant qu’il avait vu sa mère, il savait que ça ne l’était pas.

_ Qu’est-ce que tu veux dire? demanda-t-il malgré tout.
_ Ne connais-tu pas ce principe de la culture asiatique le Yin et le Yang?
_ Je connais, murmura presque Harry.
_ Et?
_ Les deux symboles ne peuvent exister en harmonie que parce que la partie blanche a une part d’obscurité, et que l’obscurité a une part de lumière.
_ Eh bien tu as ta réponse Cleeford, mais ce n’est pas seulement l’harmonie, c’est aussi l’équilibre de la magie. La magie blanche ne peut exister sans la magie noire et la magie noire ne peut exister sans la magie blanche. Classer un certain type de magie en magie noire, c’est déséquilibrer la magie parce que la magie blanche ou noire peu importe, c’est un tout.

Harry ne répondit rien, parce qu’il n’arrivait pas à trouver un argument contraire. Il n’avait jamais pensé aux choses de cette façon. Pour que le monde fonctionne il fallait qu’il y ai autant de magie blanche que de magie noire. Ça paraissait si logique, si percutant. Mais était-ce vraiment la réalité? La magie noire dans son ensemble n’était peut-être pas ce qu’elle semblait, mais il y avait quand même des sortilèges comme les Impardonnables qui méritaient leurs places en magie noire. Il ne comprenait pas, si certains sorts ou potions pouvaient avoir un effet positif pourquoi les qualifier en magie noire? Riddle avait raison, il y avait quelque chose qui clochait là-dedans. Avec un simple Diffindo on pouvait couper gravement quelqu’un, alors qu’avec la potion de vision correctrice classée en magie noire on pouvait guérir temporairement la vue. Jedusor voyait juste sur ce coup-là, ce n’était tout simplement p as aussi simple. Il y avait plusieurs nuances de gris, et certains sortilèges dont les Impardonnables étaient la couleur la plus noire. Ceci dit, ça restait quand même du gris et Harry n’y toucherai pas. Il ne savait pas quoi faire pour la potion.

Tom était satisfait de son petit laïus. Il n’en croyait pas un mot bien sûr. C’était juste quelque chose qu’il disait à ses fidèles pour brouiller leur moralité. Il avait bien réussi, Cleeford était complétement déconcerté à ce sujet. Evidemment Jedusor savait que quand un sort ou une potion était classé en magie noire, c’était qu’il y avait toujours une raison. La magie noire n’était pas gratuite, elle entraînait souvent des conséquences non seulement pour la victime, mais aussi pour le lanceur. Tom savait très bien qu’il y avait le Bien et le Mal, simplement il s’en foutait. Il avait choisi consciemment d’accéder aux connaissances du Mal, car après tout il y avait dans la magie noire des choses absolument incroyables en termes de magie. La magie était la magie, elle était le pouvoir, la puissance, s’il devait faire le Mal pour l’obtenir qu’il en soit ainsi. Il ne serait pas faible.

La journée de lundi se termina par le cours de Sortilèges. Le professeur Elviria Cafton, surnommé Lady Elviria, héritière de Sang-Pur visiblement respectée à cette époque, était d’une extrême gentillesse. Pourtant avec sa peau blafarde, ses cheveux blonds frisés et ses yeux bleu nuit, il y avait quelque chose d’inquiétant en elle. Harry était persuadé que ce n’était qu’une façade. Pour couronner le tout, elle s’entendait parfaitement avec Tom. Une fois qu’elle leur avait expliqué le sort du prochain cours ventus qui créait des bourrasques de vent sur l’adversaire, elle était restée avec Malefoy, Jedusor et son groupe à la fin du cours, tout sourire.

Le reste de la semaine, Harry commença à prendre ses marques dans ce château bizarre. C’était familier, mais tout de même différent. Les cours de Binns n’avaient pas vraiment changé. Le professeur de Runes Anciennes Gorgias Fingers, était âgé et sévère. Il l’avait dévisagé derrière ses lunettes cerclées, et lui avait déclaré que si en janvier il n’avait pas rattrapé le niveau il serait exclu de la classe. Rien que ça. Heureusement, pour la première leçon de l’année le professeur avait récapitulé les différentes runes ce qui lui permit de comprendre un peu mieux. L’Arithmancie fut une horreur. L’enseignant Midas Burton marmonnait des formules avec x et y pour calculer la puissance des sortilèges. Harry n’y comprenait rien.

Il passait le plus clair de son temps à bibliothèque pour essayer de rattraper ses cours. C’est là qu’il rencontra un groupe assez hétéroclite de Poufsouffles de sixième année. Tout de suite, le lien passa bien entre eux. Ils étaient quatre et se connaissaient depuis bien longtemps, pourtant ils parlèrent à Harry comme s’ils l’avaient toujours connu. Il s’agissait de Raj Patil, Ronan Potter, Caelina Bones et de Judith Cooper. Après une petite conversation avec Ronan Potter pour savoir s’il était un de ces ancêtres, il apprit qu’à cette époque il y avait plusieurs branches de la famille Potter, qu’il y avait d’ailleurs un Charlus Potter à Gryffondor qui semblait aimer une Dorea Black de troisième année à Serpentard et une Imogen Potter à Serpentard en quatrième année. Harry se promit d’aller lui parler un soir dans la Salle Commune. Il pensait vaguement se souvenir que Charlus Potter et Dorea Black étaient ses grands-parents, mais il n’avait jamais entendu parler d’un Ronan Potter Poufsouffle qui serait de la branche principale selon lui ou d’une Imogen Potter dont la branche flotterait avec l’obscur. Y avait-il d’autres secrets d’ont-ils n’était pas au courant? Il en revenait toujours à la même chose, personne ne lui avait rien dit.

Grâce aux notes et à la patience de Caelina Bones, il commençait doucement à rattraper les cours de cinquième année en Runes Anciennes et Arithmancie. Il n’avait pas réussi à trouver le temps pour ne serait-ce ouvrir de nouveau le livre Histoire de la Magie Irlandaise au XXème siècle. Le survivant n’eu pas beaucoup de contacts à Serpentard autre que ceux du premier jour, et il ne faisait pas beaucoup d’efforts non-plus. Certains de ces camarades dans la Salle Commune le regardaient bizarrement, d’autres étaient méprisants à son égard. Peut-être ne traînait-il pas avec les bonnes personnes, pensa-t-il sombrement en claquant la porte de son dortoir jeudi soir, dans une vaine tentative de reprendre ses exercices sur le Stupéfix imprononcé.

_ Tu n’es pas maître de toi, dit une voix qui fit sursauter Harry.

Il se retourna violemment, pointant sa baguette magique, pour voir Riddle assit en tailleur dans un coin sombre, l’observant par-dessus son bouquin dans la pénombre.

_ Je peux sentir ta colère et ta fureur jusqu’ici, continua-t-il d’un ton de reproche.
_ Qu’est-ce que tu fais là Tom? interrogea Harry d’une humeur massacrante ce jour-là.
_ Jedusor pour toi et change de ton, menaça-t-il froidement, fermant son livre d’un coup sec et se dirigeant vers lui. Même si ce n’est pas mon dortoir, j’ai le droit d’être ici. Je suis Préfet-en-Chef et roi de Serpentard.

Le mage noir détaillait Harry les yeux plissés.

_ Pourquoi y a-t-il tant de colère et de fureur qui émane de toi Cleeford? Ce sont nos petits camarades de Serpentards qui t’ont dit des choses odieuses, n’est-ce pas? provoqua-t-il d’un ton narquois.
_ Je ne suis pas en colère, s’écria Harry peu convaincant.
_ Ah non? continua Jedusor perfide.
_ Non, soutenu le survivant.
_ Tellement facile, murmura Tom un sourire vicieux sur ses lèvres. Utilise cette rage et cette colère dans ton Stupéfix imprononcé.
_ Quoi, s’exclama Harry décontenancé.
_ Evacue ta fureur dans le Stupéfix informulé, ça te donnera la force et la volonté nécessaire pour l’exécuter et ça le rendra plus puissant. Imagine Cleeford, tu écrases ton adversaire avec le Stupéfix imprononcé.

Celui-qui-a-survécu se représenta très bien la scène. Un éclair de lumière rouge, un corps immobile à ses pieds. Il chassa cette image.

_ Je ne peux pas faire ça, s’exclama Harry d’une voix forte.
_ Et pourquoi pas?
_ Ce n’est pas la bonne façon d’utiliser la magie.

Tom se mit à rire. Un rire froid, glacial, maniaque.

_ La bonne façon d’utiliser la magie t’a tellement bien réussie jusque-là, lança-t-il d’un ton cinglant plein de sous-entendus.

Sur ce, Tom Jedusor était sorti de la pièce laissant un Harry Potter encore plus en colère. Sale bâtard, pensa le jeune homme à la cicatrice. Une vitre explosa, des objets se mirent à léviter, des étincelles sortirent de sa baguette. Pourquoi était-il si en colère? Pourquoi ne pouvait-il pas le gérer? Les paroles de Tom lui revinrent en tête et sans réfléchir il agita sa baguette en pensant à Stupéfix. Un rayon de lumière rouge traversa la pièce et Harry se sentit immédiatement mieux. Il ne se sentait pas différent, juste apaisé. Se pourrait-il que Jedusor ai raison? Maintenant qu’il y repensait, quand il avait réussi le sortilège face à Rogue, il était aussi fou de rage face à l’homme qui avait tué Dumbledore. Il avait peut-être perturbé sa magie? En fait, il l’avait peut-être perturbé depuis le Sectumsempra, premier sortilège de magie noire qu’il avait exécuter avec succès. Le survivant, calmé, soupira d’un air las en s’asseyant sur son lit. Il avait raison, ce n'était pas la bonne façon d’utiliser la magie, il y aurait sûrement des conséquences. Pourtant, était-il capable de lancer le Stupéfix informulé autrement?

Le lendemain, Harry n’avait pas résolu son dilemme. Mais comme il était sous pression et qu’il ne pouvait pas se permettre d’être ridicule au cours de Forces du Mal, alors que tous les yeux étaient braqués sur lui, il se concentra sur la colère refoulée qu’il avait envers Bellatrix. Il laissa les souvenirs de la mort de son parrain et de la haine qu’il avait ressentit l’envahir, imaginant Bellatrix Lestrange à ses pieds, impuissante et figée par le Stupéfix. Puis, quand il eu bien cette image en tête, il lança le Stupéfix informulé. En ouvrant les yeux il fut étonné de voir que le rayon de lumière rouge était si vif, si épais et que son sortilège était très puissant. Tellement que les élèves durent s’écarter de sa trajectoire et qu’il cassa une vitre. Toute la classe le regardait avec stupeur et Tom affichait un grand sourire victorieux. Après quelques secondes de silence le professeur Alderburry le félicita et lui attribua trente points à Serpentard.

Le garçon à la cicatrice ne put s’empêcher d’être fier de lui. Il savait qu’il faisait fausse route, qu’il ne devrait pas écouter Tom, mais il ne s’attendait vraiment pas à ce que son sortilège soit aussi puissant. La fureur, la colère et la haine rendaient la magie puissante et Harry devait bien avouer que c’était agréable. Il avait l’impression d’avoir eu des sorts tellement faibles jusqu’à présent. Peut-être que s’il appliquait ce principe à tout ses sorts…Non, il ne pouvait pas tomber là-dedans. De plus, il soupçonnait que ça ne devait marcher qu’avec les sorts offensifs, par exemple un charme du bouclier n’avait pas besoin d’être alimenté par la colère, n’est-ce pas? Il avait senti quelque chose de très étrange, similaire à quand il avait lancé le Doloris dans le cimetière. Quelque chose de froid avait coulé en lui, mais en même temps cela avait apaisait sa fureur. Il se sentait plus calme, moins fatigué par le sort aussi. Il s’entraînerait pour ne pas avoir à utiliser cette tactique qui était tout sauf bonne. C’était la voie de la facilité. Harry le savait.

Les repas dans le Grande Salle étaient fatigants. Ce n’était pas comme ça qu’Harry voyait son année à Serpentard. Il semblait qu’être un héritier de Sang-Pur riche n’était pas tout dans la maison verte et argent. Non, il fallait faire ses preuves, parler politique en étant puriste du sang ou faire preuve de violence. Et peut-être d’autres choses que le survivant n’avait pas encore comprises, car il n’arrivait pas à se faire d’ami pour l’instant. Kris Towen le snobait, Harry était presque sûr que Tom était derrière ça, et depuis le premier jour Hashimoto et Rosier ne lui avaient plus adressé la parole. Le problème étant qu’ils étaient des sbires de Tom, comme la plupart des élèves de son année et même des autres années. Et quand ce n’était pas lui, c’était Dantalian Selwyn, il avait aussi beaucoup de pouvoir dans la maison. En fin de compte, il n’y avait qu’Azazel Prince pour lui dire quelques mots de temps en temps. Les autres étaient méprisants à son égard, certains étaient même insultants. Que fallait-il faire pour s’intégrer à Serpentard? Mais, peut-être que c’était mieux comme ça en réalité, songea-t-il tristement. Serpentard n’était pas une maison chaleureuse, il ne fallait pas s’étonner que ces membres deviennent sombres.

Après avoir mangé tout seul dans son coin, Harry rejoignit ses amis de Poufsouffle dans le parc. C’était la première fois qu’ils se voyaient en dehors de la bibliothèque, sous le grand chêne près du lac noir.

_ …et là il y a mon petit frère Ambrose qui attrape le vif d’or en équilibre sur son balai à sept ans, racontait Ronan Potter en se passant une main dans ses cheveux noirs. Je peux vous dire que papi Potter, il n’était pas du tout content!

Les cinq amis éclatèrent de rire.

_ Et ta grand-mère? interrogea Harry un peu curieux.
_ Oooh ma grand-mère Anaxibia, par Merlin la tête qu’elle faisait. «Mais enfin ce n’est pas une tenue digne de notre famille»! caricatura-t-il. Elle est coincée comme tous les Sang-Pur, après tout c’est une Selwyn.

Le groupe était vraiment hilare.

_ Ça doit te changer Harry, dit Raj Patil les larmes aux yeux, par rapport à Serpentard. Tous ces Sang-Pur avec leurs manières «De la très noble et très ancienne maison», franchement on dirait qu’ils ont un balai dans cul.
_ Raj tu ne peux pas dire ça, intervient Caelina Bones un sourire aux lèvres.

Harry ne savait pas pourquoi il s’était arrêté de rire.

_ Ce n’est pas drôle, déclara-t-il d’une voix glaciale.
_ Oh pardon Harry, continua Raj en fronçant les sourcils, je ne savais pas que tu étais susceptible.

Le survivant ne comprenait pas vraiment pourquoi il était choqué par les paroles de Raj. En fait, il insultait carrément les Sang-Pur alors qu’il en était un!

_ Ce n’est pas ça, je suis à Serpentard je te rappelle, n’insulte pas ma maison comme ça, cingla-t-il d’un ton polaire.
_ Et non, me dis pas que tu es comme eux, s’écria Ronan avec déception.
_ Bon, ça suffit, coupa Caelina ses yeux bleu luisant de colère. Vous vous amusez bien les garçons, mais c’est un peu lourd, moi aussi en tant que Sang-Pur ça me gêne.
_ Et moi en tant que né-moldu, ça me gêne aussi, ajouta Judith Cooper en soutient à son amie, changeons de sujet.
_ Je dois y aller, lâcha brusquement Harry.
_ Non attends, hurla Caelina alors qu’il partait déjà, ne t’occupe pas de ces deux idiots.
_ Laisse-le Caelina, se contenta de soupirer Ronan Potter.
_ Comment tu peux être aussi calme Ronan?
_ Eh, moi je n’ai rien fait, s’exclama-t-il indigné.
_ D’accord, c’est de ma faute, reconnu Raj Patil défaitiste. Mais quand même, que s’est-il passé?
_ On n’aurait pas dû oublier que c’était un serpent visqueux, répondit Ronan. Il y a des choses qu’ils ne comprennent pas.
_ Ronan, ne dit pas ça, supplia Caelina. Moi aussi ce qu’à dit Raj m’a choqué et je ne comprends pas comment vous pouvez dire des choses comme ça tous les deux.
_ Coincée? demanda Ronan à Raj.
_ Coincée, confirma le sorcier indien.
_ Mais je suis sérieuse, protesta-t-elle vainement.
_ Mais oui, bien sûr Caelina, se moqua Ronan Potter.

Et ils éclatèrent de rire à nouveau tous les quatre.

Harry n’arrivait pas à comprendre son propre comportement. Pourquoi s’était-il sentit insulté par les propos de Raj? En réalité il n’était qu’un Sang-Mêlé, ça n’aurait pas dû l’atteindre. Mais il était quand même un Potter, une longue lignée de Sang-Pur, et il n’avait jamais eu l’occasion d’en être fier. Ronan Potter, Raj Patil on dirait des enfants gâtés, pensa-t-il sombrement. Pourtant, il pouvait se souvenir d’une période l’année précédente où il aurait rit des mêmes choses avec Ron, mais il avait changé. Il n’avait plus cette insouciance. Depuis la mort de Dumbledore il n’était plus le même. Depuis l’attaque du cimetière, il n’était plus le même. Et maintenant, il était à Serpentard. Aussi étonnant que cela puisse paraître il n’avait pas supporté qu’on se moque de sa maison. Comment la maison des verts et argents avait pu déteindre sur lui en seulement une semaine?

Le garçon à la cicatrice arriva au terrain de Quidditch et vit Irwin McLaggan en train de voler. Ne sachant pas encore s’il allait rejoindre l’équipe de Quidditch de Serpentard il décida de s’installer dans les gradins. Essayant de se vider la tête, il observa le sixième année faire plusieurs loopings. Il devait l’avouer, il maniait bien son balai.

_ Et regarde cette feinte et cette remonté en chandelle, excellent, commenta soudain une voix derrière lui.

Harry se retourna pour découvrir nul autre que Tom Jedusor dont un fin sourire jouait sur ses lèvres.

_ Qu’est-ce que tu en penses? interrogea le mage noir croisant les yeux du survivant.

Harry fut happé quelques instants par l’intensité du regard de Tom. Ses prunelles marrons étaient sombres et remplie d’une curiosité malsaine. Le garçon à la cicatrice détourna le regard, mal à l’aise. Jedusor était-il vraiment en train de lui demander son avis, à lui? Il ne savait pas pourquoi, mais il se sentait légèrement flatté.

_ Mon avis t’intéresse? murmura-t-il à peine.
_ Bien sûr Cleeford, répondit-il d’une voix mielleuse et agréable. En fait, je pense que tu pourrais apporter une perspective différente. Qu’en penses-tu?

Il était si agréable d’avoir l’impression d’être considéré. Son avis comptait. Il se sentait spécial et appréciait cela. Harry savait qu’il devait faire attention à ses sentiments que l’autre manipulait à sa guise, mais il ne pensait pas que Tom avait déjà demandé son avis à qui que ce soit.

Tom retint un sourire narquois en prenant soin d’afficher une expression agréable. Voilà, le piège se refermait sur Harry Cleeford. Il essayait de lutter, mais la vanité et le narcissisme étaient plus fort. Comme toujours. Cleeford, sans s’en apercevoir, lui cédait petit à petit. Le jeune mage noir commençait à le corrompre lentement. Ce n’était pas très visible pour le moment, mais c’était là. Il le voyait dans son esprit. Il avait également détruit ses illusions sur la bonne façon d’utiliser la magie. Tom l’avait vu en Forces du Mal, comment il avait mit sa rage et sa fureur dans le Stupéfix imprononcé. Riddle avait enfin de l’influence sur le garçon. Mais, il savait qu’il y avait encore un long chemin à parcourir pour faire de lui un sbire obéissant. Il devait faire très attention, il n’avait pas beaucoup de temps, mais une seule parole de trop pouvait détruire tout ce qu’il avait construit.

_ Il est bon, se contenta de répondre Harry.
_ Mais? insista-t-il.
_ Eh bien euh, il pourrait mieux jouer, hésita le survivant incertain.
_ Dis-le, ordonna Jedusor d’un ton velouté.

Ce n’était pas une remarque, mais un commandement. Le garçon à la cicatrice se tortilla sur son siège et se passa nerveusement la langue sur les lèvres. Devait-il dire du mal d’un de ces camarades de Serpentard, même si c’était McLaggan? Et surtout à Tom?

_ Dis-le Cleeford, répéta-t-il doucement cette fois avec une menace derrière le ton lisse.

Cela fit revenir à la réalité Harry. Il ne savait pas ce que le mage noir cherchait à faire, mais il ne pouvait pas se le mettre à dos maintenant.

_ On ne peut pas nier qu’il a des compétences pour le vol, mais il est trop prétentieux, et manque clairement de concentration. Il aurait dû attraper le vif depuis longtemps, lâcha Harry la mine un peu coupable.
_ Bien vu Cleeford, félicita doucement Tom en lui tapotant le sommet du crâne comme s’il était un animal.

Harry ne put s’empêcher d’échapper un fin sourire de contentement et toute culpabilité qu’il avait précédemment éprouvée s’envola.

_ Pourrais-tu faire mieux? questionna Tom froidement toujours derrière lui dans les tribunes.
_ Peut-être, resta-t-il évasif.
_ Ne te sous-estimes pas Cleeford, dit-il d’un ton flagorneur.

Cette phrase fit tiquer Harry. Il n’aimait pas se mettre en avant, en quoi c’était un problème? Il fronça les sourcils et se retourna vers lui.

_ En quoi ça te concerne? Attends, sembla-t-il comprendre soudain, ne me dis pas que tu es le capitaine?
_ Oui, et tu vas passer les essais Cleeford, intima-t-il d’un ton impérieux.
_ Pourquoi?
_ Parce que je sais que tu peux être bon. Je le sens.
_ Eh si je ne le suis pas?
_ Eh bien, si tu ne l’es pas je prendrai McLaggan en attrapeur, avoua Tom avec un fin sourire amusé se rapprochant de lui. Dis-moi Cleeford, veux-tu vraiment perdre contre quelqu’un comme lui?

Aaaaaaaaaaaaaaaaah, Harry criait intérieurement. Tom Jedusor était vraiment un bâtard. Il savait qu’il était complétement en train de se faire manipuler, mais il avait raison, il ne pouvait pas perdre contre McLaggan. Tom le scruta avec une expression amusée comme d’habitude.

_ Très bien, je ferai les essais, mais je ne garantis rien, lança Harry d’une voix irrité.
_ Je n’ai aucun doute que t’en sortiras, répondit-il avec un sourire de vainqueur. Et peut-être encore plus avec ça, dit-il en sortant sa baguette la pointant droit entre les yeux du garçon, Occulos Nitidus!

L’Elu papillonna des yeux en enlevant ses lunettes. Il voyait parfaitement bien. Il n’y avait plus de flou, non tout était net. Tom croyait en ses capacités et lui faisait même un "cadeau". Que cherchait-il à faire? Harry avait du mal à comprendre la finalité de tout cela, mais c’était vraiment très plaisant. Peut-être devait-il arrêter de se prendre la tête et en profiter? Non, c’était exactement ce que Jedusor cherchait à faire, pensa-t-il avec force chassant ses pensées parasites. Oui, mais…Il ne devait pas lui montrer que ces manipulations marchaient.

_ Merci, déclara-t-il avec gratitude à l’attention de Tom, mais je croyais qu’il n’y avait pas de sorts pour remplacer la potion.
_ C’est le cas, ce sort ne tient qu’une heure et tu ne peux pas le lancer trop souvent sans avoir des dommages aux nefs optiques. Il n’est pas classé en magie noire, mais on l’utilise très peu.

Harry hocha la tête, songeur. C’était vraiment quelque chose de voir son environnement parfaitement net, sans lunette.

Tom garda pour lui un air triomphal. Cette journée tournait vraiment bien en sa faveur. Il avait fait de gros progrès avec Cleeford. Pour la première fois, Cleeford l’avait regardé avec gratitude, bientôt, il le regarderait avec admiration comme la plupart à Serpentard. Il avait lancé ce sort pour s’assurer qu’Harry prendrai bien la potion demain. Parce qu’accepter de prendre une potion de magie noire pour son intérêt personnel, c’était une première étape vers l’acceptation de la magie noir. Chaques choses qu’il faisait étaient calculés au millimètre près. Il avait sentit que Cleeford était meilleur que McLaggan au Quidditch, il en était sûr. Une fois que celui-ci serait dans l’équipe, il sera plus facile de l’avoir sous sa coupe. Le garçon devra évidemment se conformer à ses ordres, vue qu’il est son capitaine. Cela lui donnera également plus d’occasions pour le mettre de son côté. Car après tout, il y a des membres de son cercle intime dans l’équipe. Ils auront une bonne influence sur lui. Sans hésiter une minute plus, il descendit les gradins, siffla dans son sifflet magique de capitaine et fit signe à McLaggan de revenir. Quelques minutes plus tard, celui-ci atterrit devant lui avec le vif d’or, un air arrogant accroché à son visage.

_ Alors, comment tu m’as trouvé Tom? demanda-t-il très fier de lui.
_ Pas mal, tu fais partie des personnes à considérer pour le poste, dit Jedusor d’une voix soyeuse.
_ Des personnes à considérer, répéta sombrement Irwin McLaggan, Tom tu m’avais promis que j’aurai le poste d’attrapeur.
_ C’était avant qu’il y ai un autre candidat en lice.
_ Quoi, j’ai regardé ce matin la liste sur le panneau d’affichage dans la Salle Commune, il n’y avait personne d’autre.
_ Douterais-tu de moi, McLaggan? interrogea perfidement Tom d’une voix glaciale.

Un éclair de lumière rouge passa dans les yeux durs du jeune mage noir. Irwin McLaggan, balai à la main, trembla. Il recula d’un pas.

_ Non, répondit-il faiblement d’une voix tremblante.
_ Je préfère ça, reprit le futur Voldemort avec un rictus satisfait. C’est moi qui ai décidé qu’il y aurai une personne supplémentaire pour les essais pour le poste d’attrapeur. S’il est meilleur que toi, je le prendrai à ta place. As-tu un problème avec ça Irwin?

La façon dont Tom avait prononcé son prénom était absolument terrifiante. Il secoua la tête négativement.

_ Bien, ce n’est pas parce que tu es mon Marquis de l’Ombre que tu peux tout te permettre, murmura-t-il d’une voix menaçante. Nous ne voudrions pas que tu ais un accident, n’est-ce pas?

Une fois de plus McLaggan fit un mouvement négatif de la tête, blanc de peur. Puis comme à son habitude, Tom éclata de rire.

_ Tu verrais ta tête McLaggan, hurla-t-il hilare en lui tapotant l’épaule.

Mais même si Tom avait réagi de cette façon, Irwin McLaggan savait que cette fois il avait été sérieux. Mortellement sérieux. Il partit le plus vite possible en direction du château sans demander son reste.

Jedusor fit signe à Harry de descendre des gradins. Celui-ci arriva.

_ Où est McLaggan? demanda le survivant en fronçant les sourcils.
_ Il a dû rentrer, il n’était pas bien.

Harry le fixa avec suspicion. Il avait vu l’échange entre les deux, et même s’il n’avait rien entendu de là où il était, il pouvait dire que ce n’était pas bon pour McLaggan. Mais Tom avait éclaté de rire, alors peut-être que ce n’était rien.

_ Quoi? dit Jedusor qui n’aimait vraiment pas ce regard-là.
_ Rien, rien, éluda-t-il.

Tom savait qu’il mentait, mais pour l’heure ce n’était pas le moment. Il lâcha le vif d’or dans les airs, et alla ramasser un balai au pied des gradins.

_ Prends ce balai, ordonna-t-il en le tendant à Harry.

C’était un balai très étrange avec un manche en bois incrusté de motifs celtiques et de runes dorés. Les branches à l’arrière était disposé un peu n’importe comment. Sur le manche on pouvait lire Comète Super Sonique. Il n’en avait jamais entendu parler. Observant le balai, il se demanda si ce n’était pas un piège.

_ Ce n’est pas possible d’être aussi méfiant, commenta Tom d’une voix moqueuse.
_ Il vaut mieux l’être, répondit Harry du tac au tac.
_ Peut-être, peut-être pas. C’est mon balai personnel, prends-le Cleeford.
_ Quoi, c’est ton balai? s’exclama Harry en restant comme deux ronds de flan.

Il l’attrapa, le bougea, l’inspecta. En réalité, il était très agréable dans les mains. Maintenant qu’il le manipulait il avait très envie de l’essayer. Il éprouva un étourdissement, en se sentant une fois de plus spécial. Il ne pouvait pas croire que, Tom Jedusor, le grand mage noir, lui prête son balai à lui.

_ Je suis content qu’il te plaise. Il a été spécialement fait pour moi sur ma demande. C’est moi qui l’ai dessiné, j’y tiens beaucoup, alors ne l’abîme pas, ajouta-t-il avec une légère pointe de menace.

Cette dernière phrase cassa l’enthousiasme d’Harry. Oui, il ne fallait pas oublier que c’était Tom Jedusor qui lui avait donné ce balai et ce n’était sûrement pas gratuit. Même si, il devait bien l’avouer, c’était très agréable d’être le centre d’attention de Tom.

_ Prêt pour humilier McLaggan et le surpasser? interrogea Tom.
_ Il n’est pas là pour le voir de toute façon.
_ Il le saura, dit-il en montrant un groupe de Serpentard dans les gradins, j’y veillerai.
_ Prêt, murmura le survivant avec empressement.

Harry enfourcha le balai. Il s’éleva dans les airs toujours plus haut. Merlin, il avait oublié comment c’était bon. En l’espace de quelques instants, tous ses soucis s’envolèrent. Le vent chaud de fin d’été glissait sur lui, ébouriffant ses cheveux. Il eu ce sentiment caractéristique de liberté. Ce balai était d’une rapidité incroyable pour cette époque et il était tellement agréable à manier. Il avait l’impression de glisser dans l’air. Sans ses lunettes c’était tellement plus net. Le ciel bleu pommelé de nuages, les oiseaux qu’il voyait maintenant distinctement, tout semblait plus lumineux, plus beau. Il fit un looping, puis une feinte et une remonté en chandelle, quand sa vue parfaite, qui rendait l’expérience incroyable, repéra le vif d’or. Déjà.

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