
Premier face à face
Une semaine avant l’arrivée d’Harry, dans le passé.
C’était une chaude après-midi de fin août, le soleil tapait, et éclairait de plein fouet un parc désert. Le calme et la tranquillité régnaient en maîtres ici, tandis qu’un jeune homme vêtu d’une longue cape noir était en train de lire un livre. Une sorte d’alarme retentit en rompant le silence.
_ Encore, dit-il en relevant ses yeux marron.
Quelqu’un doit tuer un antiquaire moldu de Birmingham qui aurait des livres de magie. C’est une menace pour les sorciers et il en sait trop.
Ce message s’affichait dans les airs dans une écriture rouge. Le garçon sourit, ça faisait tellement longtemps qu’il n’y avait eu quelque chose d’aussi amusant. L’adresse figurait plus bas, il n’y avait pas à y réfléchir plus longtemps, il allait y aller. Ceci dit, il pouvait laisser les autres faire sans intervenir lui-même. Il ne comprenait rien à ce qu’il se passait, et il ne savait pas vraiment ce qu’il pouvait faire. Il était libre, mais il avait régulièrement ces messages qui apparaissaient sans crier gare soit dans les airs, soit sur un morceau de parchemin quel que soit la situation.
Tom Jedusor avait reçu une lettre, le lendemain où il avait assassiné le reste des Gaunt. En lisant le parchemin qui se trouvait plié dans l’enveloppe, l’auteur lui disait qu’il savait tout ce qu’il avait fait, qu’il était le descendant de Serpentard et que désormais il faisait partit des sorciers de la pègre. L’auteur anonyme lui souhaitait la bienvenue dansl’Organisation. Il disait qu’il n’y avait pas de règles, qu’il pouvait faire ce qu’il voulait, qu’il n’était pas obligé de participer à un des messages qu’il recevrait et qu’il serait couvert même en utilisant un Impardonnable en étant sous le radar du ministère.
Il ne savait que penser de cette Organisation. Il avait reçu des mises en garde sur Grindelwald, des nouvelles sur lui qui avaient mis des semaines à arriver en Angleterre ou encore des informations sur le ministère, des noms dont il n’avait jamais entendu parler et des ordres d’assassinats comme aujourd’hui. Il n’avait rencontré aucun membres jusqu’à maintenant et n’avait pas décidé de mettre son nez dans cette histoire, s’il le faisait cela voulait dire qu’il faisait partit de cette Organisation. Elle était bien mystérieuse, et malgré le fait que Tom ait essayé de faire quelques recherches, il n’avait rien trouvé. Il semblait qu’il y avait quelqu’un que l’on appelait le boss des ténèbres, mais personne ne pouvait dire qui s’était. Même s’il n’aimait pas ce genre de situation, pas de règles était un bon principe. Malgré la ferme résolution qu’il n’allait pas participer à ce genre de choses, Tom commençait à s’ennuyer. Sa vie était monotone, lui il était différent des autres sorciers et pourtant il avait une vie comme les autres. Il en avait marre de tous ses messages qui circulaient, il était au courant de choses que personnes ne savait, s’il n’y avait pas de règles pourquoi ne pas s’amuser? Oui, s’amuser pour rompre son quotidien. Il était impliqué, dans le monde souterrain de la sorcellerie, ça il l’avait bien comprit. Il ne se doutait pas qu’en utilisant l’Avada Kedavra, il allait se retrouver dans un monde dont il ne connaissait rien. Les lettres du message s’effacèrent et avec un sourire, il transplana.
Il apparut dans une rue commerçante de Birmingham, surchargé de monde. Heureusement, il y avait tellement de gens que personne ne l’avait vu. Toute cette foule de moldu qui était en train de le bousculer, ça le dégoûtait au plus haut point. Il regarda aux alentours. Il ne maîtrisait pas encore assez bien le transplanage pour apparaître juste devant la boutique. Il remonta au milieux de cette foule l’allée commençante et découvrit un petit antiquaire avec toute sorte de meubles et de livres en vitrine. Tom Jedusor entra. A l’intérieur, il y découvrit une autre personne qui semblait habillé comme un sorcier et le fameux propriétaire de la boutique. Il était en train de parler directement avec lui tout à fait normalement. Il n’était pas sensé tuer l’antiquaire? Que se passait-il?
_ Avada Kedavra, prononça soudain l’étranger.
Un éclair de lumière verte sortit de sa baguette et l’antiquaire tomba à terre. Tom le vit tomber froidement à terre avec le regret de ne pas avoir pu le tuer lui-même.
_ Tu fais partit de l’Organisation, déclara Tom.
L’homme se retourna surpris.
_ Effectivement, je suis Curtis Clark, répondit-il.
_ Pourquoi tu lui as parlé? interrogea-t-il avec suspicion. Si tu as reçu le même message que moi tu devais juste le tuer.
_ C’est vrai, mais je voulais voir si c’était vraiment un moldu.
_ Qu’est-ce que tu veux dire?
_ Il a récupéré de vieux livres de magie noire qui auraient parfaitement leurs places dans l’Allée des Embrumes, il n’a pas pu les trouver tout seul.
_ Le message disait qu’il en savait trop sur la magie, c’est normal de l’éliminer. Tu te poses trop de questions.
_ Sans doute…
Mais Tom Jedusor trouvait aussi cela étrange. Comment un simple moldu avait pu mettre la main sur des livres de magie noire?
_ Dommage que tu l’ais déjà tué, se contenta dire Tom avant de repartir.
_ Attends, l’arrêta la voix de Curtis. Tu ne m’as pas dit ton nom.
_ Je suis Tom Jedusor, élève à Poudlard.
_ Qu’est-ce qu’un élève de Poudlard fait ici?
_ Je ne sais pas, mais je fais aussi partit de l’Organisation. C’est tout récent.
_ Je vois, prononça froidement le jeune sorcier. En tout cas on ne peut pas partir comme ça.
_ Qu’est-ce que tu veux dire? Tu l’as tué, non?
_ Oui, mais c’est un peu trop évident que ce soit un sorcier qui en soit le responsable.
_ Il n’y a pas de règles.
_ On pourrait brûler cette boutique, ça passerait pour un accident. Comme ça s’il y a d’autres ouvrages les moldus ne pourront pas trouver.
_ Ça parait amusant, souri Tom. C’est comme si tu l’avais fait plein de fois avant…
_ Tu as peut-être raison.
_ Un Incendio?
_ Inflamere, le feu partira plus vite et paraîtra plus naturel.
_ Ça ne te gêne pas de faire des blessés?
_ On s’en fout, ce sont des moldus, et puis il n’y aucune règles.
_ J’aime bien cet état d’esprit.
_ Moi aussi, intervient une voix féminine derrière lui.
Tom fit volte-face et tomba sur quelqu’un qu’il connaissait très bien. Enfin pas très bien, mais elle était dans la même maison que lui.
_ Cristal, qu’est-ce que tu fais ici, lui demanda-t-il.
_ Tu croyais vraiment que je pourrais manquer cette fête Tom?
_ Tu es…, hésita-t-il à terminer sa phrase.
_ Je suis de l’Organisation comme vous deux non?
_ Qui est cette fille, ajouta Curtis à l’intention de Tom.
_ Elle est aussi à Poudlard et visiblement je ne connais pas tout sur elle…
_ Il va falloir y aller avant que le ministère débarque.
_ On se débrouillaient très bien avant que tu n’arrives, protesta Tom.
_ C’est un peu cruel de mettre le feu, non? dit-elle.
_ C’est amusant, répondit Tom, et puis comme l’a dit Curtis il faut effacer toutes traces de magie.
_ Effectivement, confirma-t-il.
_ Si c’est trop pour toi Cristal, tu n’as qu’à pas le faire. Je ne sais pas pourquoi tu es dans l’Organisation, mais…
_ Je vais le faire, rectifia-t-elle en sortant sa baguette magique.
Ils lancèrent tous les trois en même temps le sortilège Inflamere et sortirent en vitesse en traversant la rue. Ils regardèrent le spectacle du bâtiment qui prenait feu avec les cris des habitants des étages. Des flammes naturelles qui avaient complètement brûlé la boutique et qui montait dans les étages. Les moldus couraient partout pour s’éloigner du feu, c’était pathétique. Tom sourit. Il s’était bien amusé et puis, il en avait appris plus sur l’Organisation, même si maintenant il était encore plus embrouillé qu’avant. A ce moment-là, il y avait d’autres sorciers en robe noir qui arrivaient.
_ Je crois que tu pourrais confirmer que ça a été fait Tom, dit Curtis.
_ Oui, c’est que…
_ C’est la première fois que tu prends une mission de l’Organisation, n’est-ce pas? Je m’en doutais. Tu n’as qu’à écrire quelque chose du genre c’est fait avec ta baguette.
Tom leva sa baguette et écrit dans les airs, c’est fait. Ces mots s’affichèrent en rouge et fut transmis aussitôt aux sorciers présent qui étaient visiblement membres del’Organisation. Tom regarda septique le message flottant qu’il venait d’écrire devant Cristal.
_ Je ne comprendrais jamais comment marche cette magie, murmura-t-il.
_ Elle est très puissante. Je vais y aller, ravis d’avoir rencontré d’autres membres de l’Organisation.
_ On pourrait peut-être rester en contact, avança Tom avec une idée derrière la tête.
_ On se reverra tous les deux, sourit-il, dans une mission de l’Organisation.
_ Qu’est-ce qui te dit que je vais refaire ce genre de choses? questionna Tom.
_ On verra…, répondit Curtis avant de transplaner.
_ Je ne savais pas tu faisais partit de l’Organisation Tom, je ne t’avais encore jamais vu, déclara Cristal.
_ C’est assez récent, et puis c’est la première fois que je viens à ces ordres étranges.
_ Ce ne sont pas des ordres, ce sont des messages. Tu n’es pas obligé d’y faire attention.
_ Je sais ça, mais pourquoi j’ai reçu cette lettre comme quoi je fais partit des sorciers de la pègre?
_ Tu dois sûrement avoir fait quelque chose qui a dût attirer l’attention du boss de l’Organisation Tom.
_ Sûrement, resta-t-il songeur.
Une sorcière en cape bleu-grise transplana aux milieux de rue qui venait d’être coupé et s’avança vers eux.
_ Une Auror, s’exclama Cristal, on ferait mieux de partir.
Tom ne fit pas un geste et brandit sa baguette droit sur elle. Cristal pensa qu’il était fou, s’opposer à un Auror, c’était stupide. Dépité et ne voulant pas le laisser seul, elle sortit aussi sa baguette.
_ Dis-nous si tu une alliée ou une ennemie, exigea Tom d’une voix glaciale avec une lueur rouge qui passa dans ses yeux.
_ Je fais aussi partit de l’Organisation, j’ai vu le message et je suis là pour nettoyer tout ça.
_ Je le savais, s’exclama Tom d’une voix victorieuse. Tu es toute seul et pour que nous soyons couvert il fallait bien qu’il y ait des membres de l’Organisation parmi les Aurors, n’est-ce pas? Dis-moi au moins qu’on ne travaille pas pour ce répugnant Ministère de la Magie.
_ Pas du tout, et ce n’est pas uniquement grâce aux Aurors que l’on est couvert…
_ Qu’est-ce que tu veux dire?
_ En tout cas, vous avez fait du bon boulot, mais il y a un Avada Kedavra qui a été repéré, je vais supprimer sa trace magique. Vous auriez peut-être dut mettre le feu directement.
_ Mais il aurait brûlé vif comme ces moldus dans les étages, protesta Cristal.
_ Et alors, répondit l’Auror.
Tom fronça les sourcils. C’était vraiment quelque chose de mystérieux.
_ Nous n’aurions pas été sûr qu’il soit réellement mort, raisonna Tom. Merci en tout cas, coupa-t-il court à toute discussion en prenant Cristal par le poignet avant de transplaner.
Ils se retrouvèrent à Londres devant le Chaudron Baveur.
_ On a parlé de moi, mais qu’est-ce que tu fais dans ce genre de choses Cristal? Tu as l’air d’en connaître pas mal sur la question.
_ Je ne peux pas te le dire, mais j’en fais partit depuis l’été dernier. C’est la première fois que je venais sur ce genre de message, d’habitude je recueille juste des informations, mais aujourd’hui je suis venue.
_ Tu as lancé Inflamere, mais tu regrettes, n’est-ce pas?
_ Pourquoi tu dis ça?
_ C’est la vérité, non? Tu as hésité. Tu n’aurais pas été capable de lancer l’Avada Kedavra. Pourquoi tu es venue?
_ Je voulais voir comment se passait ce genre de missions de l’Organisation.
_ Pourtant tu as déjà vu tes parents et ta petite sœur se faire tuer il y a deux ans, ajouta Tom d’un ton glacial.
_ Tu es au courant, dit-elle d’un ton dépité.
_ Je comprends mieux pourquoi tu étais abattu jusqu’à présent. Le ministère n’en a presque jamais parlé.
_ C’est Grindelwald qui est derrière tout ça. Il parait que tu l’as affronté il y a quelques semaines.
_ Pas vraiment, c’était une illusion qui est capable de se battre comme lui. Le temps que je m’en rende compte, j’étais déjà blessé. J’ai dut prendre la fuite. J’ai beaucoup réfléchit à tout ça, tu ne voudrais pas te venger?
_ Je ne suis pas exceptionnelle en magie.
_ Tu en as le potentiel Cristal et si tu es dans l’Organisation, ce n’est sûrement pas parce que tu es bien. Je peux t’en donner les moyens et t’apprendre.
_ Ce n’est pas dans ton style de donner gratuitement.
_ Tu es la seule personne de l’Organisation que je connais vraiment, je ne vais pas te lâcher aussi facilement.
_ J’ai besoin de réfléchir Tom.
_ J’en ai appris pas mal sur Grindelwald.
_ Au revoir Tom.
Sur ce, elle transplana en laissant Tom Jedusor pensif. Un message que seul lui pouvait voir s’affichait de nouveau dans les airs.
_ Encore, murmura-t-il énervé une deuxième fois.
ALERTE. Le loup noir est revenu dans les bas-fonds du Londres moldu. Ne rien tenter, ce n’est pas notre ennemi.
Le loup noir, qu’est-ce que c’était encore que cette histoire? C’était la première fois que Tom Jedusor en entendait parler.
Deux jours plus tard, dans une rue miteuse de Londres.
La pluie venait juste de s’arrêter laissant place au soleil. Un jeune homme avait parcouru des endroits où il n’aurait jamais dut aller compte-tenu de son jeune âge. Cela ne faisait que deux jours, mais il s’enfonçait dans les ténèbres les plus crasseuses. Il était confronté à une dure réalité et apprenait tout trop vite, malheureusement il n’était pas au bout de ses peines. Il était loin d’avoir tout vu et n’allait pas tarder à tomber sur un des plus redoutable personnage de la pègre sorcière. Tom venait de s’engouffrer dans une ruelle sale, avec des moldus appuyé contre le mur. En attrapant un garçon de son âge par son tee-shirt, il le regarda avec des yeux dangereux.
_ Tu as entendu parler du loup noir? Réponds, tonitrua sa voix coupante et impérieuse.
_ Qui t’es toi, répliqua le moldu en sortant un couteau.
Tom le dévisagea et lui lança un regard meurtrier qui fit trembler le jeune. D’un geste maladroit, tentant vainement de se défendre, il tenta de lui infliger un coup de couteau que Tom évita sans aucune difficulté en récupérant l’arme en lui broyant la main. Ce moldu hurla, Tom brandit sa baguette comme pour ignorer sa souffrance. Son objectif était d’avoir une réponse.
_ Tu crois que tu me fais peur avec ton bout de bois, continua le moldu.
Tom remua sa baguette ce qui fit tomber le jeune-homme à terre. Il mit ensuite son pied sur le torse du moldu, le visage déformé par l’impatience avec un éclair rouge passant furtivement dans ses yeux.
_ Dis ce que tu sais sur le loup noir, susurra Tom d’une voix trop calme pour ne pas être terrifiante.
_ C’est juste une rumeur, articula-t-il avec difficulté, on dit qu’il y a un loup noir qui se balade dans les ruelles de Londres et même de Birmingham. J’en sais pas plus. On dit qu’il y a des tournois secrets de, on sait pas trop quoi, ça se passe dans des endroits bizarre, invisible. C’est ce qui se raconte.
Intéressant, soupira Tom. Enfin bon, pour le moment c’était le plus détaillé de ce qu’il avait eu jusqu’à présent. Depuis qu’il avait vu le message de l’Organisation, il s’était mis en tête d’obtenir des informations sur le loup noir. Cela faisait deux jours qu’il arpentait les rues les plus miteuses de Londres, qu’il avait dormit dehors dans l’espoir de faire sortir le loup noir, de le rencontrer ou en tout cas avoir des informations sur lui. Puisqu’il ne risquait rien, il utilisait la magie à outrance pour obtenir ce qu’il voulait. Il était curieux de savoir pourquoi le loup noir était l’allié de l’Organisation. Mais rien à faire, il était aussi discret et indiscernable que ceux de l’Organisation, à tel point que Tom se demandait si ce n’était pas la même personne. En tout cas, il avait appris qu’il y avait beaucoup de sorcier dans la rue qui était tombé dans la clandestinité et qui régnait en maître sur certains quartiers. Tom découvrait beaucoup de choses, et il apprenait aussi. Chez ces sorciers, tout était une question de pouvoir, pas politique, mais magique ou pouvoir sur les moldus. Il découvrait également qu’il y avait beaucoup de pratiquant de la magie noire qui était aussi fort que lui, même plus. Lui qui se croyait être le plus fort, il avait encore du chemin à faire sur la route de puissance. Ça allait peut-être pour Poudlard, mais ici il n’était juste que moyen. Il fallait qu’il devienne plus fort, s’il voulait les affronter et même les surpasser. Il était Tom Jedusor, héritier de Serpentard, il n’avait pas le droit à l’échec. Il avait fait la connaissance d’autres membres de l’Organisation, au point où il commençait à connaître pas mal de monde, mais personne ne savait qui était le boss, et personne n’avait voulu s’impliquer dans cette histoire de loup noir. Cependant, un nom revenait souvent, celui que l’on appelait l’Informateur. Il était clair que selon les descriptions c’était un sorcier, mais on disait qu’il savait tout sur tout. Il était connu, dans la rue aussi bien chez les sorciers et les moldus comme le type à qui il fallait demander une information. Certains disaient que c’était peut-être le plus dangereux, mais ça Tom n’en avait cure. Il pourrait peut-être lui donner des informations sur le loup noir. Le temps pressait, il allait bientôt retourner à Poudlard. Mais, il voulait éviter de le rencontrer, il était descendu de son piédestal et il avait constaté qu’il n’était pas le meilleur. Et s’il y avait une chose que Tom Jedusor détestait le plus, c’était être soumis.
_ Alors, tu as encore fait du grabuge dans le coin Tom Jedusor, s’éleva une voix derrière lui.
Tom fit volte-face. Comment quelqu’un pouvait connaître son nom? Il avait pourtant était discret. C’était un type de vingt-ans avec des cheveux noirs court, des magnifiques yeux verts foncés, arborant une longue cape de sorcier dont les bordures de la capuche étaient en fourrure. Un sorcier, constata Tom. Évidemment, il aurait dut se douter que son escapade attirerait ce genre de personne. D’un geste vif, il brandit sa baguette vers lui. Celui-ci éclata de rire alors que le moldu ouvrait de grands yeux.
_ C’est l’Informateur, dit le moldu d’une voix saccadé.
_ Je ne suis pas ton ennemi, héritier de Serpentard. Me lancer un sort serait une perte de temps.
_ Comment tu sais que je suis l’héritier de Serpentard? blêmit Tom.
_ Je sais tout, c’est mon travail. Pourquoi ne pas en finir avec ce moldu? Serais-ce une faiblesse de ta part?
_ Je ne suis pas faible, répliqua Jedusor d’une voix vibrante de colère. Je fais ce que veux, ces vulgaires moldus ne méritent même pas d’être tué de ma main.
_ Intéressant, quand on sait que toi-même tu n’as pas le sang pur.
_ Tu ferais bien de faire attention à ce que tu dis, prononça Tom d’une voix cassé en plissant les yeux d’un air menaçant.
_ Vous ne devriez pas parler à l’Informateur comme ça, se releva faiblement le moldu en essayant de prendre la fuite en étant retenu et plaqué contre le mur par le nouvel arrivant.
_ Tu entends? C’est peut-être un moldu, mais il sait qui je suis. Tu devrais l’écouter.
L’informateur, n’est-ce pas? L’homme qu’il voulait à tout prix éviter, même s’il avait sûrement des informations. Il avait un mauvais pressentiment. Très mauvais. L’aura malsaine et nauséabonde que ce sorcier dégageait le lui confirmait. Elle n’était peut-être de la même intensité que Grindelwald, mais elle avait quelque chose d’encore plus vicieuse et répugnante. Tom aimait bien l’aura d’un sorcier noir avec qui il sentait comme une connexion, mais là il en avait un peu peur. Même si ce n’était pas son style il fallait qu’il trouve un moyen de fuir, ceci dit, il devait bien s’attendre à ce genre de chose en venant ici. L’informateur savait tout sur tout le monde, de ce qu’on disait, c’était l’occasion d’avoir des réponses. Il savait qu’il jouait avec le feu, il avait ce mauvais pressentiment qui ne voulait pas partir. Il reprenait Poudlard dans quelques jours, il n’avait pas le temps de se poser ce genre de question. Il inspira et ferma son esprit au maximum pour ne laisser aucune pensée qui pourrait se retourner contre lui. Il analysa rapidement la situation. Il était évident qu’il était plus fort que lui, et de toute façon Tom Jedusor avait besoin de lui, il était hors de question qu’ils se battent surtout dans la rue comme ça. Ravalant sa fierté, se calmant, en faisant ce qu’il estimait un grand sacrifice, il rangea sa baguette.
_ Je te pris de m’excuser, finit-il par dire posément croyant pouvoir le manipuler, après tout nous sommes alliés.
_ Je n’ai pas dit que j’étais un allié, simplement que je n’étais pas ton ennemis, sourit-il en voyant clair dans son jeu.
Il était vraiment fort, ça n’allait pas être facile, pensa Jedusor.
Ce sorcier surnommé l’Informateur, sortit un athamé d’une des poche intérieure de sa robe de sorcier. Le manche était composé d’os nacré et la lame fine taillé en losange à sa pointe, ondulé, argenté brillait d’un éclat bleu au soleil. Il poignarda le moldu plusieurs fois. Tom essaya de rester impassible et de ne pas tressaillir en voyant le sang giclé des différentes des blessures et dégouliner le long des habits sales. Il ignora aussi froidement que possible les râles d’agonie du moldu, dont la lame teintée de rouge, le liquide s’égouttant au sol, semblait lui procurer mille souffrances. Même si Tom avait ouvert la Chambre des Secrets, qu’il avait voyagé en Europe de l’est pour retrouver Grindelwald et qu’il avait lancé l’Avada Kedavra, il avait du mal à y faire face en restant de marbre. Cependant, c’était une question de survie, il ne pouvait pas se permettre de paraître faible et surtout pas devant quelqu’un qu’il voulait manipuler. S’il montrait ne serais-ce qu’un peu de sa faiblesse, il ne serait plus en mesure de faire quoique ce soit. Il attendrait juste que tout cela soit finit et laisserait faire. L’informateur releva la tête, ses yeux verts brillant presque d’un éclat surnaturel dans l’obscurité du bâtiment et avança l’athamé ensanglanté devant lui avec un sourire.
_ Ça te dis de le finir, Jedusor? lâcha-t-il en le scrutant plus pour voir sa réaction et le tester.
Cette simple phrase irrita considérablement Jedusor qui était dans l’embarras. Non seulement il se permettait de le tutoyer, mais en plus il lui donnait des ordres. Il n’y avait pas moyen qu’il se salisse les mains, l’Avada Kedavra était bien plus propre pour ça. D’ailleurs, il pourrait peut-être en faire usage sur le moldu pour mettre fin à tout ça.
_ Je vois, dans ce cas je vais le faire moi-même, dit-il d’un air amusé comme si ses yeux verts pouvaient percer sa défense imparable et voir à travers lui.
Le mauvais pressentiment de Tom s’intensifia. Quelle était cette sensation? La peur grandissait en lui. Une peur comme il n’en avait plus ressentit depuis ses années à l’orphelinat. Elle lui tordait les entrailles. Sa conscience lui disait de partir en courant ou de transplaner, mais sa raison savait qu’il devait le supporter et qu’il en était capable. L’informateurasséna le coup de grâce à sa victime, en lui plantant le plus profondément possible la lame directement dans le cœur, dans un ultime et dernier cris le moldu s’effondra assit les yeux terrifié, pendant que le sorcier retirait son athamé dégoulinant de sang frais et en léchait l’extrémité.
_ Pathétique, s’exclama-t-il en s’essuyant ses mains pleine de sang à ses vêtement, quel moldu pathétique.
Tom crût presque voir une bête sauvage. Ses yeux verts brillant, il continuait à lécher l’extrémité de son athamé, un liquide rouge se déposant sur ses lèvres étiraient par un sourire victorieux, et la froideur dont il faisait preuve ne laissant paraître aucun regret. La lame brilla soudain d’une lumière bleu sombre pour redevenir propre, comme neuve. Tom observa avec crainte et admiration l’arme, il n’avait jamais entendu parler d’un tel objet au paravent.
_ Cet athamé est magnifique, n’est-ce pas ? surprit-il son regard. Son manche est sculpté dans de l’os de dragon et sa lame magique a été forgé par les gobelins. Elle est assez récente et a été faite pour le meurtre, le sang. Même lorsque sa lame est propre, elle a l’odeur et le goût du sang.
Tom devait bien reconnaître qu’elle était magnifique. Il transformait la mort en une beauté ténébreuse et sublime. Cette dague avait un côté fascinant et terrifiant. Oui, malgré l’horreur de la situation, Tom n’avait jamais vu quelque chose d’aussi ténébreux et d’aussi beau.
_ Pourquoi avoir tué ce moldu? interrogea-t-il même s’il savait qu’il n’aurait pas dut poser la question.
_ Il connaissait mon visage, il savait que j’étais l’informateur, c’était déjà trop pour un répugnant moldu. C’est tellement plus satisfaisant d’accomplir le meurtre par le sang de ses mains, plutôt que rester lâchement derrière une baguette magique à murmurer deux mots.
_ L’Avada Kedavra est un sort de magie noir extrêmement puissant, répliqua vivement Tom.
_ C’est vrai, mais il ne doit être utilisé que pour ce qui a le plus de valeur, tu ne crois pas?
_ Je ne crois pas que c’est de la lâcheté de jeter ce sort, tout le monde n’en est pas capable.
L’informateur éclata de rire et eut un air triomphant. Tom eut la désagréable impression d’avoir répondu à ses provocations et de s’être fait manipuler.
_ C’est exactement ça Tom, en être capable. Être capable de faire comme moi est différent de le faire avec une baguette. Il est aussi facile de lancer un Expelliarmus qu’un Avada Kedavra, il est moins facile de le faire soi-même de ses propres mains. C’est là que tu vois si tu es vraiment capable de tuer quelqu’un.
_ C’est une vision réductrice, s’entêta Tom, tous les sorciers ne sont pas capable de lancer l’Avada Kedavra, répéta-t-il.
_ Tout le monde devrait en être capable, c’est plus une question de volonté, n’est-ce pas?
_ C’est ce que je dis tout le temps, confirma-t-il en fronçant les sourcils.
_ Après la volonté, il y a l’évolution. Les connaissances ne suffisent pas. La magie évolue, les différentes pratiques évoluent, les personnes évoluent, tout n’est qu’évolution. Si tu arrives à comprendre ça, ta magie noire passera à un autre niveau, tu passeras à un autre niveau. Arrives-tu à comprendre cela héritier de Serpentard?
_ Oui, affirma Jedusor qui n’était pas indifférent aux dire de l’informateur. C’est notre évolution qui fait que l’on progresse et que l’on devient plus fort.
_ C’est exactement ça. Restes à savoir comment tu comptes évoluer…Pourquoi tu n’as pas voulu le tuer avec mon athamé?
_ Je n’ai pas donné de réponse, essaya de s’en sortir Tom.
_ Mais tu ne voulais pas, affirma-t-il avec un petit rire. Tu ne me tromperas pas. Ton Occlumancie est parfait, mais je peux quand même passer à travers. Me répondras-tu Jedusor?
_ Je ne voulais pas me salir les mains, j’aurais préféré le tuer d’un Avada Kedavra, joua-t-il avec sincérité.
_ J’ai cru comprendre. Est-ce de la faiblesse?
_ Bien sûr que non, protesta Tom irrité, j’ai décidé de ne pas le faire, c’est tout.
_ Tu dis ça mais…Enfin je suppose que tu n’es pas encore prêt à évoluer…
L’informateur sortit sa baguette et se nettoya pour chasser le sang, pendant que ses paroles résonnaient de la tête de Tom Jedusor. Oui, pourquoi ne l’avait-il pas fait en réalité? Il était convaincu que c’était parce qu’il l’avait décidé, mais il y avait autre chose. Autre chose de plus profond. Ce mystérieux personnage avait raison. Il était capable de lancer unAvada Kedavra, mais il aurait été incapable d’utiliser la dague comme il l’avait fait. Cela faisait-il de lui un lâche? Pour dire vrai, il avait eu peur. Lui, qui s’était juré de ne jamais se faire entraver par cette sensation stupide. La peur était pour les faibles. Or, il n’avait presque pas put supporter le spectacle. Encore maintenant, quand il voyait le reste du corps, il se sentait mal. Mais ce n’était pas tout, il avait aussi peur de ce mystérieux informateur. Après cette conversation, il devait se concentrer sur son objectif.
_ Tu dois savoir qui est le loup noir?
_ Alors c’est ça que tu cherchais. L’organisation n’avait pas dit que ce n’était pas un ennemi?
_ Oui, mais je veux quand même me renseigner et savoir qui ils sont.
_ Désobéir à un ordre direct de l’Organisation, c’est risqué. De toute façon, je sais qui en est à la tête, mais je ne t’en dirais rien.
_ J’aurais dut m’en douter. Comment ais-je pu être aussi naïf, se maudit-il.
_ C’était une stratégie qui était perdue d’avance, ricana-t-il. J’ai compris que tu voulais quelque chose à la minute où tu as rangé ta baguette.
_ Pourquoi m’avoir trouvé? interrogea-t-il désespéré.
_ Parce que j’ai entendu parler de toi. Je suis l’informateur. J’ai tout suite comprit que tu étais dans le quartier, mais je ne savais pas pourquoi. Je suis curieux de voir la nature des sorciers et tu es quelqu’un de fascinant, je voulais te rencontrer. Je dois dire que je suis déçu, je m’attendais à mieux.
_ Comment ça?
_ J’espérais que tu essayes de me tuer, tu ne l’as pas fait.
_ Je ne l’ai pas fait, parce que je pensais que je pourrais t’utiliser pour avoir des informations.
_ Naïf, comment peux-tu espérer qu’un sorcier comme moi se fasse manipuler? C’est une insulte.
_ Tu seras peut-être plus réceptif au sortilège de l’Imperium, tenta Tom qui brandit sa baguette.
_ Inutile, intervient l’informateur avant même qu’il n’ait pu lancer le sort, je résiste très bien au sortilège de l’Imperium.
_ Un jour, tu ne pourras pas t’opposer à moi, finit par dire Jedusor.
_ On verra. Je ne peux pas te donner d’informations sur le loup noir ou l’Organisation, mais je peux te parler de ton amie Cristal Hopwell. Ça t’intrigue, n’est-ce pas?
C’était la phrase de trop pour Tom. Jusque-là il avait réussi à garder son calme, mais il ne pouvait en supporter davantage. Cet homme essayait de le manipuler depuis le début. Il le scruta de ses yeux rétrécis cherchant quelque chose.
_ Ça suffit, cria-t-il énervé, que cherches-tu Informateur? Tu dis la vérité, mais tes paroles suintent l’hypocrisie et derrière cette fine couche de duperie tu caches quelque chose. Je ressens une intention. Dis-moi ce que tu as en tête, ordonna-t-il d’une voix méprisante en brandissant sa baguette, dis-le.
_ Tu es moins faible que ce que je pensais, se contenta-t-il de répondre en fronçant les sourcils. C’est plus que de la Legilimancie…
Tom eut un sourire insolent et supérieur. Il inclina la tête sur le côté.
_ Alors que vas-tu faire maintenant que j’ai découvert ce que tu manigances? Je ne sais pas ce que tu as en tête, je l’avoue, mais ça ne marchera plus avec moi.
_ N’en soit pas si sûr.
_ C’est pourtant une évidence et maintenant je vais te faire payer ce que…
_ Tu as raison, si je veux te révéler cette information c’est parce que j’ai une intention derrière. Ne rien faire au hasard, c’est une règle d’or pour les maîtres du jeu.
_ C’est un jeu pour toi, constata Tom intéressé.
_ Exactement. Imagine un échiquier géant où les pièces seraient des gens de ton entourage ou des gens dont tu as entendu parler. Tu déplaces tes pièces froidement et avec intelligence pour ne pas perdre la partie, tu guettes le moindre signe de faiblesse de ton adversaire pour en profiter à ton avantage et enfin tu établis tes propres règles en déplaçant une tour en diagonal ou un cavalier en ligne écrasant les autres dans le seul but d’être au sommet, d’avoir le pouvoir et de gagner la partie.
_ Intéressant, avoua Tom en riant discrètement, très intéressant. Oui, je crois que je peux comprendre ce que tu veux dire en disant que c’est un jeu. Ceci dit, tu es déjà le roi non, pourquoi dois-tu continuer à jouer?
_ Le plus dur dur est de rester le roi et de ne pas se faire doubler par quelqu’un d’autre. C’est divertissant de voir les autres se battre, se tuer, se trahir, alors que tu regardes ça de plus haut. Ce sont des pièces que tu bouges et tu attends de voir quel coup elles vont jouer.
_ Et je suis une de ces pièces que tu bouges et à qui tu fais faire ce que tu veux, s’amusa Tom.
_ C’est vrai, mais je ne peux pas forcément prévoir le coup que tu vas jouer et ce que tu vas faire. Une action pourrait entraîner des conséquences qui entraîneraient à son tour une action. Maintenant que tu connais les conséquences, veux-tu jouer avec moi Tom Jedusor?
Non mais vraiment, il adorait sa façon de penser. Un jeu, n’est-ce pas? Oui, c’en était un. Un très dangereux. Il ne connaissait pas le but et pourtant il voulait écouter ce qu’il avait à dire sur Cristal Hopwell, il voulait lui montrer que lui aussi il pouvait jouer. Cependant, ce n’était pas lui qui maîtrisait la situation. Ça l’amusait. Ça faisait très longtemps qu’il ne s’était autant amusé.
_ Très bien, dit-il enfin d’un air de défit, mais je ne vais pas te laisser m’atteindre. Si tu penses que ces informations auront un impact sur mes actions, tu te trompes totalement.
_ C’est à toi d’être assez intelligent pour jouer ton prochain coup sans que je puisse le calculer, finit par dire l’informateur en sortant de nouveau sa baguette qu’il pointa vers Tom.
Il fit un curieux enchaînement de boucles ce qui eut pour effet de faire apparaître un fil rouge brillant autours de son corps qui le fit disparaître de la ruelle. Tom vit défiler des centaines de rues, de places, de maisons et heurta délicatement le sol. Ayant la tête qui tourne, il se rattrapa de justesse à une vitrine. Il leva des yeux étonné. Il se trouvait à présent dans un immense bureau avec un parquet, et une grande baie vitrée qui donnait sur Londres. Il observa les vitrines dans lesquelles s’étalaient de nombreuses dagues toutes différentes, certaines avec un manche en bois, d’autres en argent ornés de pierres précieuses ou encore creusé dans de l’ivoire. Quand Tom approcha sa main, elle passa à travers la vitre. Il était dans l’intérieur d’un sorcier. Ce n’était quand même pas le bureau de cet informateur, n’est-ce pas? Un type de la pègre sorcière ne pouvait pas avoir une demeure aussi éclatante, pas vrai? Il vit ensuite une vitrine avec différents types de baguettes magiques.
_ Ce sont celle des sorciers que j’ai tué, intervient la voix de l’informateur qui était derrière lui. Bienvenue dans mon bureau.
_ Je ne m’attendais pas quelque chose d’aussi…
_ Luxueux, clair et plus moderne que les moldus.
_ C’est ça.
_ En réalité, c’est un vieux bâtiment, j’ai confectionné cet intérieur uniquement avec la magie. Il se peut que dans un mois, je confectionne une pièce digne de Salazar Serpentard. De toute façon ce n’est qu’un bureau, j’emmène quelques privilégiés comme toi ici, je dois donc faire bonne impression. Dans ce monde l’image est importante. Va t’asseoir.
Tom qui n’aimait pas qu’on lui donne des ordres, alla pourtant s’asseoir sur le vaste canapé en cuir noir. L’informateur lui donna un verre de whisky pur feu et s’installa en face de lui. Il agita sa baguette et un logo une épée traversant un cercle apparu en rouge avant que les contours d’un dossier de couleur noir se dessinent. Il avait en son centre ce fameux logo. Il l’ouvrit et le mit sur la table-basse. Des parchemins accompagnés de diverses photos mal accrochées avec des appliques magiques ou de simples trombones étaient dispersés n’importe comment. Tom se fit la réflexion que l’informateur en savait beaucoup sur les Hopwell.
_ Tu as des dossiers sur tout le monde comme ça? interrogea-t-il.
_ Uniquement les plus intéressants.
_ Donc tu en as un sur moi, conclu-t-il. Je n’apprécie pas que des informations me concernant soient dans la nature.
_ J’assure l’anonymat. Il est impossible de trouver ses dossiers, même avec des sorts de magie blanche ou de magie noire très puissants. Ce sort est confectionné à partir de ma propre trace magique, seul un membre de ma famille pourrait peut-être le récupérer.
_ Bien, je n’en attendais pas moins de votre part. Qu’y-a-t-il de si important pour que vous fassiez un dossier sur Cristal Hopwell.
_ Aussi appelé le clan Hopwell. C’est une famille de sang-pur qui a été rejeté, il y a plusieurs siècles maintenant par les familles de sang-pur traditionnelles comme les Malefoy ou encore les Black.
_ Quoi, de sang-pur, ce n’est pas possible. Je n’ai jamais vu ça, même dans des livres sur les lignées de sorciers.
_ C’est normale. Comme je te l’ai dit, cette famille a été bannit comme trois autres familles, mais n’a pas été considéré comme impure ou traître-à-son-sang. Encore aujourd’hui, la famille Hopwell prône la pureté du sang. Ils avaient juste une vision différente des autres familles. Bien que leurs sang soient pur, la famille Hopwell ainsi que trois autres lignées tombèrent dans l’oubli. Même les familles de sang-pur traditionnelles n’ont aucune idée sur les origines de ces familles.
_ Je comprends mieux. Quand tu dis, trois autres familles, tu penses à qui?
_ Ça t’intéresse, n’est-ce pas? Au seizième siècle, il y avait des réunions secrètes entre quatre familles de sorciers, qui avaient pour but de régner sur la pègre sorcière de toute la Grande-Bretagne. A l’époque, les frontières étaient très bien définit dans le monde sorcier, contrairement aux moldus qui n’arrêtaient pas de changer. Ces quatre familles, dont les leaders de chaque clans se faisaient appelés des rois, ne s’impliquaient pas dans les affaires classiques des sang-pur. Il s’agissait des clans Hood, Hopwell, Mc Gun et Menson. Ils ont commencés à faire affaire avec des sorciers sur la liste noire du ministère de la magie, qui s’appelait à l’époque le concile de la magie. Ils se sont alliés à de petits voyous n’hésitant à se salir les mains pour servir leurs propres intérêts. En s’enfouissant de plus en plus dans le secret et l’illégalité, ils allèrent jusqu’au meurtre. Étant donné la fortune que ses quatre familles avaient amassés, le concile de la magie ne pouvait pas s’opposer à eux et toléra leurs existence en leur demandant d’unifier la pègre sorcière à eux quatre évitant ainsi tout débordement. N’ayant plus que cet objectif, ces familles furent bannit des familles de sang-pur traditionnelles, car elles considéraient qu’elles ne s’occupaient plus des problèmes des sang-pur et du pouvoir sorcier. Et ils avaient raison, petit à petit ces quatre familles régnaient en maître dans le monde de la pègre sorcière en dominant du simple trafiquant de poison au petit mage noir, et les quatre s’éloignèrent de plus en plus de la position du ministère de la magie. Toujours tolérées et de plus en plus secrètes, à peine connu par le ministère de la magie, elles n’ont plus de règles du moment qu’elles règnent sur la pègre sorcière d’Angleterre.
_ Je n’aurais jamais cru qu’une telle histoire puisse exister, dit-il pensif en buvant son verre après avoir vérifié qu’il n’était pas empoisonné. Cristal est donc une descendante du clan Hopwell, et comme son père est mort, elle doit être à la tête du clan maintenant.
_ Non, c’est plus compliqué. Que sais-tu à propos de son père?
_ Lors de mon voyage dans les pays de l’est, j’ai appris qu’il avait été tué sous les yeux de Cristal ainsi que sa mère et sa petite sœur.
_ Son père est un des premier Hopwell depuis longtemps à avoir renoué des liens avec le ministère en occupant la place du directeur du Département des relations magiques internationales, pourtant le ministère n’a rien dit sur sa mort à part trois lignes à la dernière page de la Gazette du Sorcier. Son voyage en Russie, n’était pas pour le ministère et c’est à cet endroit-là qu’il a été attaqué par Grindelwald.
_ Il régnait à la fois sur la pègre sorcière et était chef d’un Département important au ministère, réfléchit Tom. Il avait décidé d’étendre ses pouvoirs à l’est, ça n’a pas dut plaire à Grindelwald et ses sbires.
_ Tu n’as pas l’air de comprendre, aucun membre des quatre familles ne s’étendraient au-delà de l’Angleterre. Et en tant que chef du clan Hopwell, il était un sorcier noir extrêmement puissant, mais Grindelwald ne l’a pas attaqué seul ce jour-là, il s’est retrouvé entouré par une dizaine de sorciers de la même trempe. Tu sais qui se trouve derrière Grindelwald?
_ J’ai crût comprendre. Nous n’avons aucun intérêt à ce qu’il ne mette ne serait-ce qu’un pied en Angleterre.
_ C’est au rôle de la pègre de repousser une autre pègre qui pourrait lui faire du tort et bouleverser l’ordre établit du pays.
_ Tu crois qu’ils seraient allés là-bas tout seul pour venir à bout de Grindelwald?
_ Je ne sais pas. Personne ne sait pourquoi. Et surtout pourquoi ils auraient emmenés ses deux filles et sa femme dans quelque chose d’aussi dangereux?
_ C’est effectivement étrange, affirma Tom en fronçant les sourcils et en buvant volontiers un deuxième verre que l’informateur venait de lui verser. Comment Cristal a survécu?
_ Un elfe de maison l’a attiré dans la pièce voisine. C’est le frère Damian Hopwell l’oncle de Cristal qui a pris la tête du clan Hopwell. C’est Cristal qui devrait le remplacer si jamais Damian devait mourir.
_ Je vois, sauf que de ce je sais elle n’est pas prête pour ce genre de chose.
_ Vraiment, comme c’est intéressant. J’avais entendu dire que depuis la mort de ses parents et de sa petite sœur elle était complètement anéanti, mais je ne pensais pas que c’était à ce point.
Tom eut un petit rire avec un éclair écarlate qui passa dans ses yeux.
_ Pas pour longtemps, murmura-t-il avec un sourire.
_ Qu’as-tu en tête?
_ Ça ne vous regardes pas, maintenant si ça ne vous ennuis pas, je vais partir d’ici. C’était notre deal, non?
_ Soit, ne me remercie pas surtout.
_ Pourquoi le devrais-je? Tu attends que je fasse quelques choses de ces informations.
Il se leva et se dirigea vers la porte lorsqu’il eut l’intuition que quelque chose se dirigeait sur lui. Il se décala et s’aperçut qu’il ne s’était pas trompé puisqu’une dague avait été lancé volontairement en sa direction.
_ Tu as essayé de me tuer, hurla Tom hors de lui oubliant toute politesse.
_ Calmes-toi enfin. Si j’avais vraiment voulu te tuer, tu serais mort. Tu devrais t’y habituer. Si tu n’es pas vigilant, tu ne feras pas long feu. Cette dague est pour toi. Prends-là.
_ Je ne veux rien de toi, répliqua-t-il en la sortant du mur d’un geste vif avant de la renvoyer à son lanceur.
L’informateur se contenta de soupirer et fit un fin mouvement de baguette ce qui figea la dague dans les airs. Tom fronça les sourcils. Sans incantation, il était vraiment très puissant.
_ C’est la dernière fois que je le répète, prends cette dague, redit-il d’un ton glacial et impérieux. Gardes-là, tu découvriras comment t’en servir en temps voulu.
Tom ne sut expliquer pourquoi, mais il fit demi-tour, prit la dague figeait dans les airs et la mit dans une poche intérieur de sa robe de sorcier.
_ J’ai hâte de te revoir de nouveau, finit par dire l’informateur alors que Tom claquait la porte derrière lui furieux.
Une plume écrivait des lignes manuscrites sur un parchemin. Assit dans son fauteuil surplombant toute la ville, il observa le jeune élève de Poudlard sortir de l’immeuble.
_ Tom Jedusor, murmura-t-il en faisant apparaître un nouveau dossier avec sa baguette avant d’y mettre le nouveau parchemin qu’il venait de rédiger, tu es vraiment quelqu’un de très intéressant. Dans quelques années, tu pourrais devenir dangereux…
Quelques jours plus tard…
Harry venait d’apparaître sur le quai 9 ¾, où le Poudlard Express attendait. Il reprit son souffle et regarda autours de lui. Aux premiers abords, ça n’avait pas beaucoup changé à son époque. Des centaines d’élèves de Poudlard qui faisaient leurs adieux à leurs parents ou grands-parents. Mais Harry, ignorait tout du monde dans lequel il venait d’arriver. Abelforth avait vaguement mentionné Grindelwald qui était loin d’avoir le pouvoir en Angleterre, mais qui pourrait avoir une influence sur le ministère de la magie.
Franchement, pensa-t-il, à quoi bon fallait-il se prendre la tête? Que faisait-il ici? Sérieusement, pourquoi avait-il accepté de voyager dans le passé? Sa mère avait mis en place un sortilège pour lui révéler la vérité. La vérité. Pourquoi devait-elle être si lourde à porter? Il n’avait jamais vraiment imaginé la mort de ses parents, mais avec ce souvenir il avait tout vu. Les cris de son père qui s’était vainement débattu avant un éclair vert aveuglant, sa mère qui avait été jusqu’à supplier le Seigneur des Ténèbres pour que lui Harry Potter ai la vie sauve. Pourquoi fallait-il qu’il ai vu ces images? C’était comme si les deux éclairs vert frappant son père et sa mère était gravé sur ses pupilles.
Il monta dans le train et se trouva un compartiment vide où il continu invariablement de réfléchir. En venant ici, il ajoutait encore plus de problèmes à ceux qu’il avaient déjà. Appuyant la tête contre la vitre, ses yeux se perdirent dans le vague. Évidemment, il était nécessaire de connaître la vérité, mais sa mère avait fait une erreur. Celle de ne pas l’épargner de la souffrance. Ce jour-là, quelque chose s’était cassée en lui. Quelque chose qui avait fait de lui ce qu’il était à présent. C’était beaucoup plus Serpentard que Gryffondor de la part de sa mère, mais qui était-elle en réalité? Une Gryffondor qui avait mal tourné? Une née-moldu qui s’était marié à un sang-pur James Potter? Une sorcière pratiquant la magie noire qui trafiquait des plans peu clairs avec Regulus? Une femme qui mentait à son mari, tellement bien qu’il ne l’avait jamais découvert. Non, Harry ne savait plus qui était sa mère. Elle s’était sacrifié pour lui, c’était la seule certitude qu’il avait.
Il aimerait tant tomber les abysses de l’oubli. Il avait tout gardé pour lui jusqu’à présent, mais il n’en pouvait plus. La promesse qu’il avait faite à Ginny, il n’était plus sûr de pouvoir la tenir. Il devait tuer Voldemort c’était un devoir, mais devait-il vraiment faire ce qu’on lui demandait? Les paupières presque clauses, il se sentit couler lourdement dans de l’eau. Il était en train de couler. Que quelqu’un l’aide. Il ouvrit les yeux, en entendant une voix lointaine et vit une jeune fille aux cheveux châtain emmêlé allant jusqu’aux épaules, vêtu d’une cape de sorcière aux manches amples rouge vif. Elle avait un visage froid, des yeux bleu soutenu et elle brandissait une baguette en sa direction. Il la toisa par-dessus ses lunettes.
_ Je peux savoir ce que tu fais, interrogea Harry sans bouger d’un centimètre.
_ Cristal Hopwell, débita-t-elle avec un petit sourire méprisant qui ne plut pas vraiment à Harry. Je ne me rappelle pas t’avoir déjà vu.
Harry soupira. Le train avait commencé à rouler. Des nouvelles personnes, une nouvelle époque, une nouvelle année scolaire…Il continuait de se noyer, encore et toujours…
_ Harry Cleeford, se contenta-t-il de répondre d’une voix insipide.
_ Je vois, le nouveau. Tu n’as pas intérêt à être un espion à la solde de Grindelwald, sinon je n’hésiterais pas à…m’en prendre à toi.
_ Ne t’inquiète pas pour ça, la rassura-t-il avec un air sombre.
_ C’était juste un avertissement.
_ Serpentard?
_ Évidemment, pour qui me prends-tu? Dans quelle maison voudrais-tu aller?
Harry réfléchit. Il n’y avait pas vraiment songé jusque-là, mais il ne pouvait plus revenir chez les Gryffondor après ce qu’il avait vécu. Il n’était plus le même Harry, il voulait devenir plus fort. Poufsouffle ne lui correspondait, il ne restait donc que Serpentard et Serdaigle. Le choixpeau avait failli le mettre à Serpentard, finalement c’était peut-être à cause de sa mère et non de ses similitudes avec Voldemort. Il arrivait à se demander s’il n’aurait pas été mieux à Serpentard.
_ Sûrement Serdaigle ou Serpentard, avoua-t-il.
_ Ça ne m’étonne pas de quelqu’un venant de Rowena College. Je te vois plus à Serpentard.
_ Qui sait? se contenta de dire Harry d’un ton désinvolte.
Et il continuait de couler…Pourquoi n’avait-il pas critiqué Serpentard? C’était comme si une autre personne parlait à sa place. Non, c’était bien lui. Le même que celui qu’il avait été quelques temps en cinquième année. Un aspect de sa personnalité qu’il enfouissait bien profondément à Gryffondor, mais qui était bien présente. Maintenant il avait tout perdu, ses amis n’étaient pas là pour éviter ce genre de chose. Il devait le tuer et gagner en puissance ça ne faisait aucun doute.
_ Ceci dit, je te conseille de te méfier de notre directeur, le professeur Slughorn.
Un groupe de filles ainsi que quelques garçons arrivèrent bruyamment en ouvrant la porte du compartiment. Harry remarqua qu’ils portaient tous des capes de Poudlard avec le blason Serpentard.
_ Qu’est-ce que tu fais Cristal, hurla une voix féminine.
Cristal se mit à avoir un sourire moqueur en coin et sortit sa baguette qu’elle fit tourner entre ses doigts.
_ Si on allait remettre les deuxième années de Gryffondor à leur place? proposa l’une des filles.
_ Je ne vais pas m’en prendre à de faibles Gryffondor, répondit Cristal, j’ai plutôt en tête de me battre avec un certain Serdaigle. Vous pouvez venir avec moi si vous voulez, mais il faut aussi que je lui parle de quelque chose d’important sans vous.
Un garçon blond sortit discrètement sa baguette. Qu’est-ce que c’était que ça? se demanda Harry. Il bondit lorsqu’il vit son regard furieux, avec des yeux bleu ciel qui semblaient la regarder de haut.
_ Je commence à en avoir marre de toutes ces cachotteries, qu’est-ce que tu nous caches Cristal? Réponds. Glaceo, hurla-t-il sa baguette pointé sur cette fille.
Tout se passa très vite par la suite. Cristal, bien qu’ayant sa baguette à la main n’eut pas le temps de riposter. Un éclair de lumière bleu sortit de la baguette du garçon blond. Un jeune homme brun aux yeux gris apparu, vêtu d’un uniforme de Poudlard avec un blason de Serdaigle, saisit le bras avec violence et dévia le sortilège qui s’écrasa sur la fenêtre du compartiment la faisant voler en éclat juste au-dessous d’Harry.
Ce dernier voulait intervenir comme un Gryffondor, mais au fond il comprit que ce n’était pas à lui de s’emmêler. Il préférait rester à l’écart de ces sombres querelles, pour se préserver. Avec tout ce qu’il s’était passé, il n’avait pas besoin de s’immiscer là-dedans à peine arrivé. Et puis, il en apprenait un petit plus, même s’il n’y comprenait rien.
_ Comment oses-tu lever ta baguette contre Cristal Hopwell, misérable sang-mêlé? trancha sa voix glaciale.
_ Mc Gun, répondit-il complètement terrorisé. Je suis désolé, je me suis laissé emporter.
_ Imbécile, répliqua-t-il d’une voix parfaitement maîtrisé mais menaçante, ce n’est pas à moi que tu dois des excuses, mais à Cristal.
Il resserra sa main sur le bras du garçon blond, tel des serres, jusqu’à le faire grimacer de douleur.
_ Je vous prie d’accepter mes excuses Cristal.
_ La prochaine fois que tu t’adresses à un sang-pur de l’ombre de la sorte, tu le regretteras amèrement. Me suis-je bien fait comprendre?
_ Absolument, s’inclina-t-il devant Cristal et le jeune garçon.
_ Lâches-le Ethan. Tu as tendance à saper mon autorité.
Il s’exécuta et la dévisagea longuement.
_ Il faut faire respecter notre position et la place de notre sang. J’ai autant d’autorité que toi.
_ Toi et moi, n’avons rien à voir. Nous sommes de deux clans différents.
_ Je croyais que la discrétion était une valeur indispensable et tu es en train de le crier sur tous les toits, c’est pathétique. De toute façon, c’est de notre devoir de faire respecter l’ordre dans ce milieu.
_ C’est vrai, se tourna-t-elle vers le groupe. Je suis désolé de vous demandez ça, mais j’aimerais parler avec Ethan en privé.
_ Encore ces cachotteries, rouspéta le blond qui se ratatina devant le regard assassin d’Ethan.
Tous deux entrèrent dans le compartiment et refermèrent la porte derrière eux. Harry se demandait bien pourquoi il n’avait pas été convié à sortir. Il observait tout cela d’un œil distrait qui ne lui ressemblait pas. Alors qu’il s’apprêtait à se lever, Ethan vient vers lui.
_ Je te prie d’excuser la scène déplaisante que tu as subit, conclut-il.
_ Vous voulez que je sorte? interrogea Harry se rappelant que c’était une conversation privée.
_ Ce n’est pas la peine, dit-elle avec un grand sourire.
_ Que voulais-tu me dire Cristal? questionna Ethan.
_ Grindelwald a de plus en plus d’influence sur le ministère anglais. Si ça continue, il finira par prendre le pouvoir.
_ Oui enfin, pas vraiment lui. Je ne vois pas ce qu’on peut faire. Il s’agit de mode et la mode politique actuelle vient d’Europe de l’est. Tu en as parlé au chef de ton clan?
_ Évidemment, mais il a dit la même chose que toi. Pourtant, on ne peut pas laisser Grindelwald et tout ce qu’il va avec prendre notre pays.
_ Je sais, mais c’est un domaine où nous sorciers de l’ombre ne sommes pas compétent.
_ Qu’est-ce qu’à dit le chef Mc Gun?
_ Mon père? Qu’il faudrait que l’on est notre propre pouvoir à l’intérieur du ministère. Mais, ça va à l’encontre de nos principes.
_ Tu sais, c’est peut-être ce que mon père cherchait à faire en étant le directeur du Département des relations magiques internationales. Il faisait quelque chose avec le chef Mc Gun et si ça se trouve c’était pour acquérir du pouvoir au ministère.
_ Arrête, l’ancien chef de ta famille était très mal-vu dans notre milieu contrairement au nouveau.
_ Tu as raison après tout mon oncle semble très bien gérer la situation. Puisque c’est comme ça, je vais m’allier à Tom Jedusor pour me venger de l’assassin de mon père, de ma mère et de ma petite sœur.
_ Tu as tout à fait le droit de partir dans une vendetta personnelle, mais n’oublie pas qu’un jour c’est toi qui sera la chef. La différence entre Serdaigle et Serpentard, c’est que nous, nous avons le sens du devoir.
_ Je sais, j’espère que j’aurais pu me venger avant.
_ Je parlerais de ton idée à Hood et Mensen, se leva-il en regardant Harry droit dans les yeux. Avec cette conversation tu es maintenant impliqué, on se reverra à Poudlard Harry Cleeford.
Sur ces paroles il sortit en refermant la porte du compartiment derrière lui.
Harry avait en effet entendu tout la conversation et cela le laissait pantois. Comment des adolescents comme eux pouvaient savoir sur la situation actuelle avec Grindelwald? Visiblement, le père, la mère et petite sœur de cette fille Cristal avaient étés tués par Grindelwald. Elle voulait se venger, Harry comprenait sa douleur. Il avait aussi entendu son nom. Celui de Tom Jedusor. Il venait à peine d’arriver qu’il entendait déjà son nom. Peut-être devait-il lui dire qu’il ne fallait pas s’allier avec lui? Non, de toute façon, ce n’était pas ses affaires. Qu’est-ce qu’avait voulu dire ce garçon de Serdaigle, qu’il était impliqué?
_ Ce qu’Ethan a voulu dire c’est que tu ne peux pas rapporter cette conversation à qui que ce soit, simplifia Cristal comme pour apaiser son inquiétude.
Mais, Harry savait que c’était une semi-vérité. Cette conversation étrange avec les mots chef qui revenaient fréquemment. Dans quoi donc s’était-il encore embarqué? Ne voulant plus en entendre parler il s’endormit la tête appuyé contre la vitre jusqu’à la fin du voyage. Il fut réveillé brutalement par Cristal qui lui avait lancé son livre sur la tête et qui lui dit de mettre sa robe de sorcier en vitesse. Une fois que ceci exécuté, il sortit du train qui était arrivé à Pré-au-Lard pour rejoindre les calèches. Harry fut surpris par Cristal, un peu plus loin, qui était en train de caresser la crinière d’un Sombral. Cette fille pouvait donc les voir. Elle avait peut-être vu son père, sa mère et sa petite sœur mourir devant ses yeux. Horrible, Harry eut un frisson rien qu’en pensant à ses propres parents. Oui, lui aussi il voulait vengeance. Par curiosité, il le chercha des yeux. Tom Jedusor était au milieux d’un attroupement de filles venant de toutes les maisons, même de Gryffondor.
_ Tom tu es notre héros, murmura une jeune Poufsouffle.
_ Oui, oui, je sais les filles, lança-t-il d’un air séduisant en dirigeant un regard implacable sur Harry qui tressailli intérieurement, si vous voulez un autographe ce sera pour plus tard. Maintenant, laissez-moi y aller.
Comment Tom Jedusor avait senti sa présence? Avec tous les élèves qu’il y avait ici, il avait fallu qu’il le regarde. En tout cas, c’était bien le Tom Jedusor de la Chambre des Secrets celui qui avait embobiné Ginny, séduisant, adulé, mais très dangereux. Harry faillit s’étouffer quand il s’approcha de lui après avoir chassé les filles avec un retentissant ça suffit glaciale. Elles s’étaient brusquement excusées et s’étaient dispersées rapidement. Il inspirait l’admiration, mais aussi la peur. Le cœur d’Harry battait à tout rompre lorsqu’il s’arrêta en face de lui.
_ J’ai une impression de déjà-vu, dit-il en fronçant les sourcils soucieux. Nous ne nous sommes jamais croisés quelque part?
_ Non, mentit Harry, mais j’en ai l’impression aussi.
Un vague sourire s’installa sur les lèvres de Tom et son visage sembla s’illuminer.
_ Étrange, prononça-t-il pensif, je suppose que c’est juste dut au hasard. Tu dois être le nouveau Harry Cleeford qui vient de Rowena College?
_ Oui, confirma Harry pensant qu’il était vraiment fou.
_ Je suis Tom Jedusor le préfet-en-chef de Serpentard, se présenta-t-il en lui tendant la main.
Harry ne savait pas quoi faire de cette main tendue. Elle lui rappelait celle de Malefoy. Lui serrer la main, ça voulait dire beaucoup, mais il devait se rapprocher de lui. Le moment où il serait confronter à Tom aurait bien dut arriver tôt ou tard, c’était juste plus tôt que prévu. Maintenant, il fallait qu’il agisse normalement et un jour il pourrait venger ses parents. Un jour…Harry aurait dut se mettre en colère, il aurait dut fuir, mais il restait là, essayant d’être impassible. Lentement, il serra la main de Tom Jedusor et continuait de couler dans une eau noire à bulles qui devait de plus en plus opaque et épaisse.
_ Ta main et moite et froide, remarqua-t-il en le regardant dans les yeux.
La tension d’Harry augmenta d’un cran. C’était vrai, il transpirait des mains. Il était sous pression. Il réalisa avec horreur que cela le trahissait. Qu’est-ce que…A quoi pensait Voldemort? L’avait-il déjà démasqué? Ses yeux verts étaient plongés dans ceux de Tom. Du marron, dont une lueur était des plus glaciale. Bizarrement, celui-ci n’essaya pas laLegilimancie. C’était plus, pour le tester. Comme s’il attendait quelque chose de sa part, mais Harry ne voyait pas quoi. Il se sentit soudain écrasé par l’intensité de son regard. La peur le saisit. Pourquoi? Pourquoi fallait-il qu’il se retrouve dans cette situation? Il avait l’impression d’avoir le mal incarné en face de lui. Horrifié, il détourna les yeux. Ce sentiment insupportable disparu. Un mince sourire de satisfaction étira les lèvres de Tom. Non, se dit Harry, c’était ça qu’il voulait et il était tombé droit dedans. Gênée, il n’osait plus le regarder en face, il se doutait que ce n’était pas bon, mais c’était comme s’il était insignifiant à côté. De façon inattendu Tom lui mit une main compatissante sur l’épaule.
_ Ce n’est rien voyons, reprit Tom d’un ton désinvolte , déstresse. Je ne vais pas te tuer. Nous allons simplement être camarade à Poudlard. Fais-moi confiance.
Il avait employé les mots qui touchaient précisément Harry. Mais là, pour une première rencontre il exagérait un peu.
_ Te faire confiance, répliqua Harry dont la colère refaisait surface et ses iris recroisèrent les siennes.
Cette fois, son regard n’était pas effrayant, au contraire on y trouvait de la compassion et de la sécurité. Harry était perdu. Il n’arrivait plus à penser clairement.
_ Tu disais quelque chose Harry? l’interrompu Tom dans ses réflexions.
_ Euh, hésita-il en reculant, non rien.
_ Tu te demandais si tu pouvais me faire confiance, même si je t’ai dit de le faire. Je suis un des deux préfet-en-chef de Poudlard, si tu ne peux pas me faire confiance à qui peux-tu bien le faire?
Harry détourna pour la seconde fois ses yeux. Il n’aimait pas ça. Vraiment pas ça. Il ne s’attendait pas à ce que Tom soit si manipulateur, mais ce qui l’effrayait le plus c’est qu’il ne savait pas ce qu’il voulait. Il réalisa soudain que cette incertitude lui faisait peur. Et en plus avec tous ces précédents mensonges, Voldemort avait trouvé son point faible. Avant de partir, il ne savait plus à qui faire confiance et dans ce monde il ne sait pas non-plus. Ceci dit, il ne ferait pas confiance à Tom Jedusor, même s’il semblait qu’il avait dit ça sans aucune mauvaise intention. Cette question était vraiment tordue. Il préféra ne pas répondre.
_ Il faut que j’y aille, coupa Harry en montant dans une calèche.
Tom eut un sourire insolent.
_ J’ai du travail en tant que préfet-en chef, on se reverra à Serpentard.
_ Quoi, réalisa Harry confus mais la calèche était déjà partit le menant à Poudlard.
Il se demandait bien pourquoi Tom Jedusor était si sûr qu’il irait bien à Serpentard. En tout cas, quel était ce pouvoir avec un simple regard? Il repensa à ces yeux terrifiants qui lui donnèrent la chair de poule. Il avait peur. Il l’avait bien manipulé en lui faisant faire tout ce qu’il avait voulu. Il avait peur, peur de celui qu’il devait tuer. En même temps, il n’avait pas fait preuve de méchanceté, au contraire quand on connaissait Voldemort il avait plutôt était gentil. Il s’attendait quand même à autre chose qu’une présentation du préfet-en-chef. Harry avait envie de crier. Il n’y comprenait plus rien. Épuisé de trop penser il se ratatina sur son siège et au fond de lui il continua de couler toujours plus bas.