Chamboule le Monde - Avent 2023

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Jour 8 - Pénélope et les Lumières

Jour 8 – Pénélope et les Lumières

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Demandez à n’importe quel moldu français quel était la plus grande ville française, il répondra immédiatement Paris, sous entendu l’agglomération parisienne.

Demandez à un sorcier, vous aurez un nom, demandez à un second sorcier, vois aurez un autre nom, demandez à un groupe et vous aurez droit à une véritable foire d’empoigne où chacun défend virulemment son point de vue.

Ceux défendant la cause parisienne avançaient que c’était la capitale et le lieu avec le plus grand rassemblement sorciers. Paris possédait effectivement une très large population sorcière. Mais le Paris magique était un archipel d’enclaves magiques au milieu d’un océan de normalité.

Ceux soutenant la candidature de Marseille, parlaient en réalité de l’agglomération Marseille-Toulon-Massalia. (Massalia étant la cité des Êtres de l’Eau). L’agglomération MTM regroupait la plus grande population magique (et non pas sorcière) de France. C’était également là qu’il y avait le plus de mixité humains/non-humains.

(Et ceux avançant l’argument du bastion de la Meute du Nord pouvaient aller se faire cuire un œuf. Il n’y avait que des membres de la Meute là haut ! Ce n’était pas de la mixité ! )

Et puis il avait Lyon. Ou très exactement Lugdumum Magicae. Contrairement au rassemblement tricéphale MTM et l’archipel parisien, le Lyon magique était une véritable cité. Elle existait en miroir par rapport à son homologue sorcier. Les rituels permettant la création de cette dimension de poche où Lugdunum Magicae grandissait avaient été perdus suite aux morts des deux frères fondateurs Mômoros et Atépomaros. Le premier était un druide de génie qui avait crée les rituels et le second, demi-frère du premier et surtout engeance de Lug, avait fourni la puissance nécessaire à l’éclosion de la bulle dimensionnelle.

Aujourd’hui le Lyon magique grandissait a peu près aussi rapidement que son jumeau non-magique. Des passerelles entre les deux villes fleurissaient un peu partout en fonction des besoins. Il y avait par exemple un passage aquatique sous une passerelle de la Saône permettait aux quelques créatures magiques de Lugdunum d’aller visiter le Rhône. Un autre passage reliait la la place des Jacobins dans le centre à la place de la Tour.

C’était le passage que Pénélope Deauclair empruntait le plus régulièrement. L’amie et ancienne camarade de dortoir d’Hermione étudiait à la Tour depuis la rentrée. C’était absolument passionnant. Elle s’amusait grandement à en apprendre toujours plus sur les nombres et leurs propriétés.

Anglaise fraîchement débarquée en France, Pénélope avait un peu galéré au début. Heureusement qu’elle maîtrisait le sortilège de Babel et que Hermione lui avait apprit quelques phrases de base en français.

Ses débuts à la Tour avaient été folkloriques. Les cours étaient compliqués mais fascinants. Les profs étaient également fascinants. Surtout Nicolas « appelez-moi Nick » Flamel qui avait l’aspect d’un surfeur trentenaire aux cheveux verts. Cela avait été un sacré choc.

Outre la Tour, Pénélope avait du s’adapter à sa nouvelle ville. Elle avait potassé l’histoire de Lyon avant d’y emménager, mais aujourd’hui encore elle apprenait de nouvelles choses. Surtout sur le coté moldu.

C’était l’avantage d’avoir choisi d’habiter dans le Lyon non-magique. Pénélope était en colocation avec trois autres étudiantes. L’une était en fac de droit, l’autre en fac de médecine et la dernière (qui était à peu prêt aussi moldue que Pénélope) était à l’IUT en génie mécanique et productique.

Elles s’entendaient bien et la colloque tournait bien. Elles faisaient des soirées pizzas et des soirées jeux et des soirées films et encore bien d’autres soirées. Marie, en médecine s’arrangeait pour partager au moins une soirée avec elles tous les quinze jours. Le reste du temps, elle vivait en ermite dans sa chambre, noyée sous ses cours.

La dernière idée en date de Charline (l’étudiante à l’IUT qui était une foutue huldra) était d’aller déambuler dans les rues du vieux Lyon en ce soir glacial de 8 décembre.

Pénélope avait un peu râlé, pas vraiment volontaire pour sortir avec ce temps grisâtre et ces températures négatives. Mais les trois autres étaient excitées comme des puces et la sorcière avait accepté d’accompagner ses colloques.

Emmitouflée dans son grand manteau, un gros bonnet en laine rose sur la tête, Pénélope éclata de rire au commentaire de Marie avant de voler un marron grillé dans le cornet que tenait Jane. Autour d’elles les façades étaient illuminées par des dizaines de petites bougies installées aux fenêtres. Les filles en avaient placées sur leurs propres fenêtres avant de sortir.

C’était féerique comme vision. La sorcière était vraiment très contente de s’être laissée convaincre.

Alors que le quatuor passait sur la place des Jacobins, Pénélope se pencha vers Charline.

« C’est pareil à Lugdunum ? »

L’huldra secoua la tête.

« C’est une fête moldue », murmura-t-elle avant de reprendre un ton normal « Célébration religieuse au départ. Aujourd’hui, même s’il y a une montée au flambeau jusqu’à la basilique de Fourvière, la majorité des personnes qui places des luminions ne le font pas pour rendre hommage à la Vierge. C’est devenu traditionnel. Comme Noël ou Pâques. Jane, donne moi un marron. »

« Non ! »

« Hey ! »

« Vous aviez qu’à vous en acheter ! »

Pénélope sourit. Elle était heureuse. Elle faisait des études qu’elle adorait, elle avait des colloques qu’elle adorait et avec qui elle partageait (quasiment) tout (magie exceptée) et surtout, elle était dans une ville incroyable.

« Ils ont illuminé Saint Jean ! On doit y aller ! » s’exclama Marie, attrapant Pénélope et Charline par les mains pour les tirer à sa suite, excitée comme une enfant.

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