Jour 6 - Les Snape
Jour 6 - Les Snapes
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Severus repensait régulièrement au mois de novembre 1981 lorsque Pétunia Granger née Evans était venue tambouriner à sa porte.
Cette rencontre avait marqué un tournant violent dans la vie de Severus.
Il était passé de Mangemort dépressif en bonne voie pour devenir alcoolique à Tuteur magique des deux enfants les plus importants des Îles Britanniques et meilleur ami d’une moldue très caractérielle.
Pour avoir eu le… plaisir de côtoyer les sœurs Evans durant son enfance, Severus s’étonnait de son amitié actuelle avec Pétunia. Ils se détestaient avec passion à l’époque. Elle était super chiante enfant et lui même avait été assez infecte.
Ils avait parcouru un sacré chemin.
Pétunia si aigrie et mesquine s’était adoucie. Elle avait trouvé quelqu’un qui la complétait et la soutenait. Sans la présence de Marc, Severus ignorait où serait la moldue aujourd’hui.
(A tous les coups elle serait une mère de famille aigrie qui pourrirait la vie de ses voisins.)
Et lui, il n’était plus un sale petit con.
Il avait été obligé de grandir lorsque Pétunia lui avait collé la responsabilité magique des deux fils de Lily. Il avait été happé par les évènements et n’avait plus trouvé de temps pour se morfondre. Il avait été obligé d’aller de l’avant.
Cela avait été salvateur.
La présence de Marc avait aussi été salvatrice. Le Moldu avait les deux pieds sur terre et était d’un pragmatisme redoutable.
En parlant avec lui Severus s’était rendu compte que son attraction pour Lily tenait de l’obsession. Il s’était attaché à elle car elle avait été la seule à lui témoigner un peu d’affection à un moment ou il était seul. En réalité, il y avait plus de chance que Severus ait été amoureux de l’idée qu’il avait de Lily plutôt que de la véritable Lily.
Aujourd’hui les sentiments amoureux avaient disparu et Severus chérissait les souvenirs de sa plus vieille amie sans que ceux-ci soient teinté par l’amertume et la jalousie
Après Pétunia et Marc, ce fut Alice Longdubas qui était entrée dans la vie de Severus avec la puissance d’un boulet de canon. La sorcière avait été dans la même promotion que Severus. Le potionniste se souvenait d’une Poufsouffle blonde un peu boulotte du même age que lui. Ils n’avaient jamais interagie plus que cela à Poudlard. C’était après, au Black Bee, grâce aux Grangers que Severus et Alice avaient apprit à se connaître.
Severus se souvenait du jour où il avait comprit qu’il aimait Alice. Il était au Black Bee avec Pétunia. Ils discutaient de l’intelligence des jumeaux en buvant du café. Severus venait de se resservir lorsqu’il avait lâché sa tasse.
« J’aime Alice », avait-il laché de but en blanc alors que son café lui coulait sur les pieds.
Pétunia avait tendu un billet à Marc avant de replonger dans la conversation.
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A seize ans, Alice Grimwalis imaginait devenir une Médicomage reconnue. Ses notes étaient suffisamment bonnes pour etre prise sans soucis à Saint-Mangouste en apprentissage. Elle imaginait également épouser son petit-ami et fonder une famille avec lui. Franck était gentil et attentionné et contrairement à de nombreux Gryffondors, il était capable de réflechir avant d’agir.
A vingt ans, Alice était devenue Lady Longdubas. Elle était mère d’un petit garçon merveilleux et avait un époux formidable. Elle jonglait entre ses cours de médicomagie, l’Ordre du Phénix et sa famille. Ce n’était pas de tout repos, loin de là, mais elle était heureuse.
A vingt-trois ans, Alice ne se souvenait plus de qui elle était. Elle était veuve, elle était mère, elle sortait du coma et sa mémoire était vierge.
Cela avait été la fin d’une histoire et le début d’une autre. Alice avait quasiment tout perdu mais était incapable de s’en souvenir. A la fois libérée de ces souvenirs et enchainée à leur absence, elle avait reprit sa vie en main et cela entre autre grace à deux moldus bien étranges.
(Sa belle-mère avait aussi été d’une grande aide. Mais Augusta était familière malgré le mur blanc dans sa mémoire et n’éveillait pas autant sa curiosité. Marc et Pétunia Grangers cependant…)
Alice était partie à la poursuite de ses origines et de son histoires. Elle avait fait des rencontres incroyables et s’était fait des amis fidèles.
Marc et Pétunia notamment.
Les deux moldus étaient fascinants. Ils n’avaient peur de rien et rien ne semblait pouvoir les surprendre. Ils avaient ancré Alice dans sa nouvelle réalité et l’avait aidé à y naviguer.
Ce fut au Black Bee que Alice avait faire la rencontre de Severus Snape.
Elle connaissait le Serpentard de nom. Ils avaient été dans la même promotion. Elle savait qu’il était la tête de turc favorite des quatre crétins de Gryffondor. Elle savait aussi qu’il avait été très ami avec Lily Evans (une fille brillante, mais qui pouvait etre assez cassante) avant qu’ils ne s’engueulent en fin de cinquième année (à cause des Maraudeurs, ces éternels abrutis) et que Severus se mette définitivement à trainer avec les individus les plus craignos de la population étudiante.
Mise à part cela, Alice ne savait rien de plus.
Elle avait abordé Severus avec un rien de méfiance. L’homme était un Mangemort. Le tatouage sur son bras ne mentait pas. Et pourtant Pétunia lui confiant ses enfants et Marc plaisantait avec lui sans la moindre crainte ou hésitation.
Alice avait regardé Severus Snape intéragir avec Hermione, avec Dudley, avec Léo et Harry. Elle l’avait vu avec Neville. Rien des quelques brides de souvenirs qu’elle avait de Piudlard n’aurait pu la préparer à la douceur, la patience et la gentillesse dont avait fait preuve Severus avec les enfants.
C’était certainement à ce moment là que son coeur avait commencé à se réveiller.
Voyant cet homme si blessé se montrer si prévenant avec des innocents… Alice avait fondu.
Le fait que Severus soit définitivement très bien fichu sous ses robes informes, que son humour sarcastique fasse hurler Alice de rire et qu’il soit absolument brillant intellectuellement, n’était qu’un plus.
A trente-quatre ans, Alice était loin des rèves de sa version adolescente.
Elle travaillait comme Apothicaire dans une boutique minuscule au fond des Brumes et de son mariage avec Franck, elle concervait un fils, quelques souvenirs flous mais heureux et son alliance autour d’une chaine.
Au lieu d’etre Lady Longdubas, elle était Alice Snape, épouse d’un Maitre Potionniste acariacre qui ne laissait tomber sa carapace que pour sa famille et ses amis proches.
Au lieu de créer sa famille avec Franck, elle l’avait fait avec Severus.
Celui-ci avait adopté Neville (qui restait l’Héritier Longdubas), officialisant les choses après quasiment une décennie à etre appelé papa par le fils de Alice.
Severus avait également offert à Alice sa fille.
Lorsque Alice lui avait apprit qu’elle était enceinte, Severus avait commencé par paniquer. Puis Marc l’avait trainé dans un bar où ils avaient bu plus que de raison et où Severus avait expliqué en long en large et en travers à quel point il ne pouvait pas etre un bon père. Le dentiste lui avait mis une bonne taloche et lui avait signalé qu’il était le père de Neville en tout point sauf le sang.
Sarah Pétunia Snape était née le 23 septembre 1992. D’un commun accord Severus et Alice avaient choisi Pétunia et Marc comme marraine et parrain. Après tous c’était grace à eux qu’ils s’etaient rencontrés et c’était grace à eux qu’aussi bien Alice que Severus étaient arrivés là où ils en étaient.
Alice adorait sa fille. C’était sa petite princesse. C’était également une petite terreur. A deux ans, elle commençait à parler relativement distinctement et elle savait courir, ce qui la rendait très dangereuse.
Sarah ressemblait énormément aux photos de sa mère au même age. Elles avaient le même visage rond, le même petit nez en bouton et les mêmes yeux. Severus était d’ailleurs soulagé que Sarah n’ait pas hérité du nez Snape. Il lui avait cependant légué la couleur ébène de ses cheveux et de ses yeux.
Puis après Sarah était venu Scott. Né six mois auparavant, le fils de Alice et Severus avait été une surprise. Le couple envisageait d’avoir un autre enfant, mais pas aussi vite.
Contrairement à Sarah qui promettait de ressembler grandement à sa mère, Scott était bien parti pour être un mélange plus équilibré de ses parents. (Il avait notamment le nez des Snape au grand désespoir de Severus. Cela faisait rire Alice qui ne trouvait pas ce nez si dérangeant).
Mais que ce soit Sarah ou Scott, ils avaient le temps de grandir et de se développer. Qu’ils ressemblent à Alice ou à Severus ou à un mélange équilibré des deux, la sorcière s’en fichait pas mal.
Du moment que ses deux cadets étaient aussi heureux que son ainé, elle-même serait comblée.