Jour 5 - Eva Schulz
/!\ Hémoglobine et violence /!\
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Schulz Eva
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La famille Schulz était une famille sorcière extrêmement vieille. Son nom original avait été oublié depuis longtemps, mais la lignée était résistante et toujours présente. Ils étaient des Sanguimages depuis l’Éveil Magique de leur premier ancêtre quelque part dans le Croissant fertile. Leur magie familiale avait maturé et gagné en puissance. Ils étaient incroyablement dangereux.
Cette dangerosité avait attiré l’attention de Grindelwald. L’homme, beau parleur, avait tenté de convaincre les Schulz de se joindre à sa cause. Avec eux dans ses rangs, sa victoire était assurée.
Mais Emmeran Schulz, médicomage de renom et Patriarche de la Famille Schulz avait envoyé paître le Mage Noir. Les Schulz étaient Neutres depuis toujours (Personne ne parlait de cet ancêtre qui avait semé la terreur environs deux millénaires auparavant) et le Docteur souhaitait conserver ce statut.
Grindelwald n’avait pas spécialement apprécié.
Sa vengeance meurtrissait encore aujourd’hui la Famille Schulz.
L’attaque avait été fulgurante. Le but était d’obtenir un moyen de pression sur les Schulz. Les adeptes du Mage Noir avaient visé Magda, la fille de Emmeran. La malédiction avait commencé à ronger l’enfant de l’intérieur. Alors que la fillette hurlait de douleur, Grindelwald avait tenté de négocier l’allégeance de des Schulz en échange du contre-sort pour Magda.
Le Mage Noir était le sorcier à avoir survécu à la furie des Schulz.
Emmeran était un excellent médicomage et à l’aide de rituels expérimentaux, il avait placé sa fille en stase. Ni morte, ni vivante, Magda était maintenue figée dans le temps par la Magie et par le talent de son père.
Eva était une Sang-mélée. Sa mère, Anna Schulz, était la sœur cadette de Emmeran. Son père, le docteur Werner était un réputé chirurgien cardiaque complètement non-magique.
L’apport de sang nouveau avait permis la résurgence puissante du don de Sanguimagie chez Eva. Elle était la plus puissante Sanguimage Schulz née depuis le début du XIXeme siècle.
La puissance attirait toujours les convoitises et Anna Schulz le savait. Elle avait formé sa fille depuis que celle-ci avait eut ses premiers éclats de sanguimagie vers l’age de 7 ans. Elle avait, consciemment ou non, volontairement ou non, transformer Eva en arme. Une arme capable de noyer une ville dans le sang en un claquement de doigts.
Eva doutait que sa mère ait conscience de ses véritables capacités. Eva elle-même n’était pas certaine de savoir où étaient ses limites.
Conditionnée par les entraînements de sa mère et par la Tragédie qui meurtrissait encore sa famille, Eva s’était enfermée dans une tour de glace inaccessible à presque tous.
Il n’y avait finalement que son père (qui prenait le temps malgré son travail chronophage d’amener Eva à ses cours de ballets et qui essayait de lui offrir l’enfance dont les Schulz la privait) et Magda qui pénétraient ses défenses.
Son père était son héro, il n’y avait donc rien d’étonnant qu’il soit si cher à son cœur. Magda par contre… C’était en partie à cause d’elle que les Schulz étaient aussi glaciaux et si Anna avait tant entraîné Eva. Mais Eva n’en voulait pas à sa cousine.
Magda était une victime. Elle soufrait d’un mal qui la rongeait encore maintenant. Elle avait été retirée du cours du Temps, figée pour l’éternité. Elle était innocente des réactions malsaines de son père et de sa tante et du reste des Schulz en vie lors de l’attaque de Grindelwald.
Elle était juste une petite fille sur qui le sort s’acharnait et Eva ne pouvait que compatir.
A son entrée à Durmstrang, Eva avait rapidement du s’imposer. Elle porter certes le nom des Schulz, mais son père était un Moldu. C’était une tare impardonnable pour bien des gens, étudiants mais aussi professeurs à l’École de Magie.
Alors Eva leur avait rappeler pourquoi les Schulz étaient aussi craints. Elle avait répliqué après qu’un élève plus âgé l’eut poussée dans les escaliers. Dans sa chute, elle s’était cassée le bras. L’os avait transpercé la peau et le sang coulait à flot.
Sous les rires moqueurs de ses harceleurs, elle s’était relevée. Elle avait levé son bras ensanglanté vers eux et l’enfer s’était déchaîné.
Il n’avait pas fallut une journée après cela pour que le surnom de « Vampire » lui soit affecté et pour que les étudiants l’évitent avec soin.
Les harceleurs de Eva avaient survécu parce que le Médicomage de Durmstrang était un véritable génie et l’accident avait été étouffé et personne n’en parlait.
Aujourd’hui, les camarades de promotion de Eva étaient les derniers Les témoins oculaires de l’évènement. Ils faisaient leur possible pour ne pas se souvenir du Hall couvert de sang du sol au plafond tandis qu’une rivière d’hémoglobine dévalait le grand escalier. Nombreux étaient ceux ayant à nouveau envie de vomir lorsque le souvenir de l’odeur revenait les hanter.
Cet incident avait sauvé la vie de Eva qui n’aurait pas survécu à sa première année si les élèves la harcelant n’avaient pas été stoppés. Il l’avait également terriblement isolée.
Eva Schulz faisait peur.
Elle était la Vampire.
Elle était la Sanguimage.
Elle était dangereuse et sauvage.
Elle était incroyablement seule.
Alors Eva s’était plongée dans ses études. Elle s’installait dans la section gardée de la Bibliothèque, là où elle n’avait pas le droit d’aller, mais personne n’allait la faire chier, pas même les bibliothécaires. Elle y dévorait livres sur livres, approfondissant toujours un peu plus ses connaissances en médicomagie, en maléfice et en rituel.
Eva voulait sauver Magda de sa prison hors du temps.
Il avait fallut l’arrivée en quatrième année d’une étudiante japonaise pour que quelqu’un ose, enfin, frapper sur les murs protecteurs de Eva.
Yoko était particulière. Gentille, aimable mais aussi protectrice, piquante et dangereuse. Elle était pleine de contradictions et cela la rendait fascinante.
Elle avait tiré Eva de sa solitude sans que la Vampire ne s’en rende compte.
Cette capacité de créer du lien était certainement la plus grande force de Yoko.
Aujourd’hui l’objectif d’Eva n’avait pas changé. Elle voulait toujours sauver Magda. La récompense du Tournoi aurait été une aide financière bienvenu, mais elle pouvait faire sans. Après tout, Eva pouvait compter sur ses amis pour l’aider dans sa quête.
Et si la réponse ne se trouvait pas dans la Sanguimagie ou les vieux rituels oubliés, peut-être Magda reviendrait à la vie grâce à la magie si atypique de Ingrid ou la technomagie de Yoko ou même la science moldue.
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Eva Werner (ici Schulz) : Personnage apparaissant dans l’album « La Frontière de la Vie » de la série Yoko Tsuno.