
La gravité s'inverse
-Je ne savais pas que Léwina et Sirius s'étaient autant rapproché, déclare Peter un matin alors qu'il prenait son petit-déjeuner dans la grande salle.
James et Remus, assis à ses côtés, furent surpris d'entendre la réflexion de leur ami et se retournèrent alors vers la table des Serpentard. Quelques années auparavant il aurait été impensable de trouver Sirius Black à proximité de la table des verts et argent si ce n'était pas pour faire des farces. Mais depuis, les choses avaient changé : les maraudeurs venaient d'entrer dans leur sixième année à Poudlard et ils avaient tous fini par prendre en maturité. En effet, Sirius discutait tranquillement avec Léwina. Ils semblaient tous les deux très investis dans leur discussion, au point qu'Arthur s'était détourné de la conversation et petit-déjeunait, les yeux fixés sur ses œufs.
-Regardez comment ils se font les yeux doux, ajoute Peter.
-Mais je croyais que Sirius voulait sortir avec Eleanor, dit Remus en pleine incompréhension.
James retourna alors à son assiette en soufflant :
-Sirius veut sortir avec elle car c'est une née-moldue et qu'elle s'intéresse à lui mais il ne l'aime clairement pas. Il a une sorte d'obsession pour tout ce qui est moldu depuis qu'il a compris que ça ferait chier ses parents.
-Il veut sortir avec elle que par intérêt, c'est méchant, affirme le loup-garou.
-Sirius ne s'en rend pas compte, il pense être amoureux d'Eleanor, explique James, défendant son ami. Mais en le voyant avec Léwina, on comprend facilement ce qu'est la vérité.
-Tu penses qu'il aime Léwina, demande alors Peter ?
-Je pense oui, mais je ne suis pas sûr que lui-même le sache.
Un petit raclement de gorge les sortit alors de leur discussion. Ils regardèrent alors la personne à l'origine de ce bruit : c'était une fille de leur âge, aux cheveux blonds. Soudain, le visage des trois maraudeurs se décomposa. Ils ne l'avaient pas reconnu tout de suite, elle avait tellement changé durant l'été, mais il n'y avait aucun doute : c'était Eleanor Hawking. Cette dernière avait le teint blanc et les yeux grand ouverts, il était clair qu'elle avait tout entendu de leur petite discussion.
-Je...
Avait-elle dit avant de prendre ses jambes à son cou et de fuir les maraudeurs. Ces derniers étaient encore sous le choc mais ils ne mirent que peu de temps à réagir : en un regard, ils se levèrent et partirent à sa suite.
-Eleanor, attends ! On peut tout expliquer.
-Tout ça n’est qu’un gros malentendu, plaint James.
Son esprit fusait : les voilà dans une très mauvaise posture. Inconsciemment, ils venaient de ruiner les chances de Sirius de sortir avec elle. De plus, elle savait dorénavant le secret de Léwina et il est sûr que celle-ci se mettrait dans une colère noire le jour où cela serait révélé au grand jour. Enfin, cela détruirait certainement la belle amitié entre Sirius et la Serpentard puisque celui-ci n’était pas encore prêt à entendre toutes ces révélations, sans compter qu’il en voudrait sûrement à James d’avoir raconté tout ça dans son dos. « Je suis fichu » pensait ce dernier en essayant de courir encore plus vite pour rattraper Eleanor.
Finalement, les entrainements de Quidditch payèrent et ayant une meilleure endurance qu’elle, James finit par l’atteindre. Les deux autres maraudeurs avaient ralenti durant la course et les rejoignirent quelques instants plus tard. L’adolescente avait des larmes qui perlaient aux coins des yeux mais semblait refuser de pleurer. Son visage était rouge de la course qu’elle venait d’effectuer mais on pouvait tout de même lire dans ses traits une certaine colère et de la tristesse.
-De quel droit vous mettez votre nez dans des histoires qui ne vous regardent pas ! Lance-t-elle en criant.
Par les températures étonnamment froides de septembre, ils se retrouvaient seuls à l’extérieur, alors Eleanor ne se gênait pas pour crier : elle avait besoin d’extérioriser ce qu’elle venait d’apprendre.
-Ecoute Eleanor, commence le meilleur ami de Sirius…
-Toi ! Ne t’avise même pas de parler !
Elle le pointa du doigt et s’approcha de lui à grands pas :
-Tu ne peux pas t’inclure dans ses histoires comme ça, tu ne peux pas parler en son nom ! Vous ne pouvez pas parler comme ça -son ton commençait à devenir larmoyant-, Sirius ne veut pas être avec moi que par fantasme malsain, il est intéressé par moi, je le sais, je le sais…
James allait ouvrir la bouche mais Remus se fit plus rapide, il avait peur que son ami ne fasse qu’envenimer la situation. Le loup-garou s’approcha d’Eleanor et lui prit ses mains dans les siennes pour capter son entière attention. Cette dernière le regarda, ses larmes coulaient maintenant sur son visage. Remus se fit d’ailleurs la réflexion qu’il était très injuste que quelqu’un d’aussi sincère et adorable qu’elle pleure de cette manière pour un garçon qui ne savait pas ce qu’il voulait. Il dit du ton le plus doux qu’il puisse :
-Eleanor, nous sommes désolés, cette conservation n’avait pas objet de te blesser où quoi que ce soit. Nous sommes désolés que tu as entendu tout cela, nous n’avons jamais cherché à te faire du mal et Sirius non plus. Tu es quelqu’un de bien et je suis sûr que Sirius l’a vu en toi mais en ce moment il agit bizarrement et ne se confie plus à nous de la même manière qu’il le faisait avant et donc nous nous posons des questions. N’oublie pas que tout ce que tu as entendu n’étaient que des suppositions et que celui qui est le mieux placé dans cette histoire pour te répondre est Sirius lui-même. Nous… Nous sommes terriblement désolés que tu aies eu à entendre cette discussion.
Eleanor pleurait maintenant à chaudes larmes et Remus ne sut quoi faire d’autre que de la prendre dans ses bras et d’essayer de la réconforter comme il le pouvait.
-J’ai toujours su, dit-elle entre deux sanglots, j’ai toujours su qu’il y avait Léwina. J’ai vite compris qu’elle était intéressée par lui car elle semblait ne vraiment pas m’aimer pour aucune raison. Mais Sirius m’a toujours assuré qu’il ne se passait rien entre eux et comme une idiote j’ai cru ses belles paroles.
-Tu n’as pas été idiote Eleanor, tout le monde serait tombé dans le panneau. Il est vrai néanmoins qu’il n’y a rien entre Léwina et Sirius, de ce que nous savons, mais nous doutons des sentiments des deux côtés. Il est vraiment injuste que ça t’arrive à toi, finit Remus en la serrant un peu plus contre lui.
James et Peter se lancèrent un regard, impuissants devant la scène et ne sachant pas quoi ajouter. Or, il est vrai qu’ils n’auraient pas pu faire mieux que leur ami.
Une fois qu’Eleanor fut calmée, il fut décidé qu’elle devait confronter Sirius sur sa relation avec la Serpentard avec plus d’ardeur que toutes les autres fois précédentes. C’était ensuite à elle de faire son choix si elle souhaitait continuer à construire quelque chose avec lui ou plutôt abandonner. Les maraudeurs jurèrent qu’ils ne se mettraient plus entre eux quelle que soit sa décision mais James savait que cette promesse serait difficile à tenir se connaissant.
Ils n’entendirent plus parler de cette histoire pendant quelques jours. Les trois maraudeurs s’étaient mis d’accord de ne parler de cela à personne, surtout ni à Léwina et ni à Sirius. Ils se réservaient néanmoins le droit de mettre Arthur dans la confidence si la situation dégénérait car ils savaient qu’il était de bons conseils. Ce matin-là était un peu comme celui d’il y a quelques jours auparavant : Sirius discutait avec Léwina à la table des Serpentard et les trois maraudeurs petit-déjeunaient tranquillement. Enfin, jusqu’à ce que quelqu’un s’assoit lourdement près de Remus. Cela leur demanda quelques secondes avant de reconnaitre la nouvelle arrivante et pour cause, ses cheveux longs avaient été coupés et elle présentait maintenant une jolie coupe au carré.
-C’est terminé, déclare Eleanor, complètement terminé.
-Que s’est-il passé, demande Remus ?
Des trois maraudeurs assis à la table des Gryffondor, Remus était sans nul doute celui qui savait trouver les meilleurs mots pour parler à la Serdaigle.
-Je l’ai confronté et il s’est énervé pour rien. Il était vraiment très énervé. Alors je lui ai demandé franchement ce qui lui plaisait chez moi et la réponse ne m’a pas plu, alors je lui ai demandé de ne plus venir me parler et que tout était terminé.
-Tu as fait ça quand, demande James les sourcils froncés ?
-Hier après-midi, pourquoi ? Je voulais vous prévenir plus tôt mais je n’ai pas réussi à vous trouver.
-Oh pour rien, merci de nous avoir prévenu, répond James avec un sourire forcé.
Eleanor se leva alors, leur adressa un petit sourire et partit rejoindre ses amis qui l’attendaient. Dès qu’elle eut le dos tourné, James fit tomber son masque et une mine inquiète se plaça sur son visage, il demanda :
-Sirius vous en a parlé ?
Remus et Peter répondirent négativement. James révéla alors les yeux pour les poser sur son meilleur ami :
-Mais à quoi il joue ?
*****
-Eleanor m’a dit de plus lui parler hier.
-Quoi ? Qu’est-ce qu’il s’est passé, demande Léwina avec surprise ?
Ils marchaient tranquillement tous les deux à proximité du lac. La plupart des autres élèves préféraient déambuler dans le château et profiter de la chaleur des pièces mais Sirius avait entrainé son amie à l’extérieur afin de lui parler discrètement. En effet, il avait quelque chose à lui avouer.
Léwina était sous le choc de la nouvelle, Eleanor lui avait semblé très intéressé par Sirius et il lui paraissait impossible qu’elle s’en soit détourné, à part si Sirius lui avait fait comprendre qu’il s’intéressait à quelqu’un d’autre… La Serpentard s’interdisait de penser à cette possibilité, elle savait son espoir vain. Néanmoins, elle entendait son cœur battre à plein régime dans sa poitrine. A vrai dire, cette nouvelle ne pouvait que lui faire plaisir mais les circonstances encore floues de cette révélation lui faisaient un peu peur. Elle encouragea Sirius à raconter son histoire :
-Je -il semblait chercher ses mots- … Elle est venue me parler après les cours hier après-midi. Elle a dit qu’elle… Ne me trouvait pas autant intéressé par elle qu’elle l’était par moi et m’a demandé pourquoi j’étais attiré par elle.
Il marqua une pause, mais Léwina pendue à ses lèvres l’encouragea à continuer. Elle avait peur que son cœur ne sorte de sa poitrine s’il continuait à battre à une telle allure. Elle souhaitait que son supplice prenne fin le plus vite possible.
-J’ai répondu, enfin j’ai répondu quoi, mais visiblement ça ne lui a pas plus et elle m’a dit de plus jamais venir la voir. C’était trop bizarre.
-Effectivement. Et… Comment ça va ?
-Etonnement, plutôt bien, répond Sirius.
Il marqua ensuite une pause, il semblait réfléchir. Léwina voyait bien sur son visage qu’il était étonné de ce qu’il venait d’avouer et que ses pensées semblaient filer à vive allure. Il avait toujours cet air : les sourcils très légèrement froncés, les paupières qui oublient de cligner, les mains qui se croisent et les traits du visage dans une tension soutenue. Léwina connaissait tous ses automatismes. Rien qu’en regardant son visage, elle pouvait savoir ce qu’il ressentait ou ce qu’il pensait. Cela était sûrement une conséquence de toutes ces heures qu’elle avait passé à le regarder et à l’analyser.
Le Gryffondor cligna plusieurs fois, comme si son cerveau se reconnectait soudainement à la réalité et il reprit d’un ton très monotone, qui n’était pas son ton habituel :
-Je pensais que je serais triste ou énervé mais je me trouve plutôt comme d’habitude. Peut-être qu’elle avait raison, peut-être que je n’étais pas vraiment attiré par elle.
Léwina essayait comme elle pouvait de calmer sa respiration qui semblait vouloir suivre le même rythme que son cœur. Comment Sirius pouvait-il lui annoncer tout ça comme ça ? Qu’est-ce que tout cela voulait-il dire ? Etait-il attiré par quelqu’un d’autre ? Est-ce qu’il y avait une infime possibilité qu’il soit attiré par elle ?
Léwina tenta au mieux de faire partir ces pensées de son esprit, les trouvant irréalistes. Elle ne souhaitait pas se faire de faux-espoirs et de se faire souffrir inutilement. Mais, d’un autre côté, elle n’arrivait pas à y résister. L’espoir que provoquait une déclaration comme celle que Sirius venait de faire était trop grand pour l’ignorer. Pendant longtemps, elle avait imaginé Eleanor comme une sorte d’adversaire : seulement une d’entre elle serait en mesure de gagner la compétition. Mais Eleanor venait d’être disqualifiée, la laissant seule en liste. Or, la vraie vie n’était pas une compétition.
Sirius pouvait très bien n’être attiré ni par Eleanor, ni par elle. Il pouvait très bien être attiré par personne. C’est ainsi que Léwina tenta d’enfouir son sentiment de joie coupable au plus profond d’elle pour reporter son attention sur le principal concerné : Sirius Black.
La neutralité du visage du Gryffondor avait quelque chose de dérangeant. Elle aimait le voir plein de vie, à crier, à rire, à s’énerver. Mais le voir si vide, comme s’il était mort de l’intérieur était un supplice pour Léwina. Au fil des confessions que lui avait fait son ami sur sa vie de famille, elle avait compris d’où venait une telle capacité à masquer ses émotions. Sirius n’était pas libre chez les Black, il n’était pas libre d’être qui il était vraiment. Alors il avait appris à cacher ce qui le caractérisait, il avait appris à devenir quelqu’un d’autre, il avait appris à porter un masque jusqu’à ce qu’il disparaisse du visage de tous. Pour tous ceux qui le côtoyaient uniquement à Poudlard et qui n’avaient pas écouter toutes les terribles histoires de la noble famille des Black, il était effrayant de le voir revêtir si facilement un visage qui n’était pas le sien. Mais la souffrance encourage, alors le masque de Sirius est parfait et sortable à tous instants.
-Je ne sais pas trop quoi te dire Sirius, finit-elle par déclarer regardant le visage presque sans vie de son ami. Si tu n’es pas triste, alors ne parlons plus de cette histoire et ne parlons plus d’Eleanor.
Elle croisa alors le regard de son ami, il était froid et dur, et elle ne put lire à travers lui ce qu’il ressentait. Les battements de cœur de la Serpentard ralentirent alors pour retrouver un rythme normal. Elle aimait dire qu’elle comprenait Sirius, qu’elle savait ce qu’il ressentait, comment il réfléchissait. Mais était-ce vraiment le cas ? Le premier instant, elle avait l’impression de le connaitre par cœur. Par contre, au second, il lui filait complètement entre les doigts, elle ne savait plus quoi penser et plus comment l’aider. La haine qu’elle ressentait envers la famille de Sirius pour avoir changé à ce point la personnalité de leur enfant était incommensurable. Ils l’avaient pris, l’avaient tordu et l’avaient ensuite jeté comme avec un jouet avec lequel un enfant aurait trop joué. Et c’est ce qu’était Sirius à leurs yeux : une marionnette sur qui ils peuvent se défouler.
Léwina ne dit rien de plus et Sirius l’imita. Le silence se fit alors lourd et un certain malaise s’installa alors que cela n’arrivait jamais entre eux. Dans le silence, ils appréciaient la présence de l’autre, ils n’avaient pas besoin de se parler pour savoir qu’ils étaient là, ensemble. Mais à cet instant précis, Léwina avait l’impression qu’un gouffre les séparait. Or, elle ne pouvait pas s’en approcher car il était si grand et si profond qu’elle tomberait à coup sûr.
Elle regarda son ami, il était pourtant à moins d’un mètre mais il ne lui avait jamais paru aussi loin. Son visage était fermé et il ne lui lança même pas un regard. Elle accéléra alors la marche et essaya désespérément de se concentrer sur le magnifique paysage qui s’offrait à ses yeux. Malheureusement, son esprit ne pouvait que revenir à l’homme qui la tourmentait. Ses sentiments se mélangeaient tellement qu’elle ne savait plus ce qu’elle ressentait réellement. Elle était joyeuse de la fin de la relation entre Sirius et Eleanor, empathique pour son ami, surprise par la réaction de Sirius, refroidie par son comportement, haineuse envers sa famille, déstabilisée par la situation. Tout se mélangeait dans sa tête : elle souhaitait juste rentrer au château et se confier à Arthur sur tout ce qui la tourmentait. C’est d’ailleurs ce qu’elle fit. Elle prit la direction du château avec le Gryffondor sur ses talons, toujours silencieux. Et c’est ainsi qu’ils pénétrèrent dans l’atmosphère chaude qu’offrait Poudlard sans que l’un ou l’autre n’est parlé.
Léwina ralentit le pas. Ils étaient arrivés à l’endroit où leur chemin devait se séparer pour chacun puisse rejoindre sa propre salle commune. Elle le regarda, le cœur battant, le fossé entre eux allait s’étirer mais elle ne savait pas quoi faire pour qu’il revienne à elle. Elle avait le sentiment que seul Sirius était capable de traverser le gouffre, elle, elle tomberait et ne pourrait jamais remonter. Elle fit un pas vers lui mais le fossé était toujours aussi large.
-Tu sais que tu peux tout me dire si tu en as besoin Sirius.
Elle ne reconnut pas la voix qu’elle venait d’employer. La phrase était mécanique. Elle avait essayé de le rassurer mais voilà qu’elle se perdait elle-même.
Sa réplique eut néanmoins le mérite de faire relever les yeux de Sirius vers elle. Il la regarda avec attention avant de faire quelque chose qui surprit la Serpentard. Il s’approcha d’elle et vint la serrer dans ses bras. Le fossé se referma soudainement, Sirius venait de le traverser. Léwina resta sous le choc quelques instants avant de répondre à son étreinte. Voilà que son corps repartait à vive allure face à la douce chaleur du corps auquel il était collé.
-Est-ce que ça va, demande-t-elle craintive ?
Elle les avait trouvés si éloignés mais maintenant ils étaient si proches. Léwina ne comprenait rien au comportement de son ami. Elle n’arrivait pas à comprendre ce qu’il se passait dans sa tête ou la logique de ses actions. La tête sur l’épaule de Sirius, elle fronça les sourcils. Elle fit courir ses mains dans son dos dans un espoir de pouvoir le rassurer. Mais son souffle contre sa peau était saccadé. Son corps semblait presque trembler.
-Je suis complétement perdu, répond-t-il à son oreille.
Sirius ne relâcha pas sa prise et resta dans les bras de son amie qui le serra contre elle du mieux qu’elle le pouvait.
-C’est comme si ma chambre était bien rangée, que tout était à sa place et que soudainement la gravité s’inverse, ma chambre se retourne et tout devient un véritable bordel.
Les mots de Sirius étaient obscurs pour Léwina et elle ne comprenait pas vraiment où il venait en venir, alors, elle le sera un peu plus contre lui en fermant les yeux pour éviter de croiser le regard interrogateur que d’autres élèves leur lançaient.