Sept minutes pour s'aimer

Harry Potter - J. K. Rowling
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Sept minutes pour s'aimer
Summary
Sirius Black x Léwina Malfoy (oc)Il y avait quelque chose de détestable à la pâleur de ses cheveux et à la noirceur de ses yeux. Du moins c'est ce qu'en pensait Sirius Black lorsqu'il vit Léwina Malfoy traverser la grande salle accompagnée par son meilleur ami.- Regarde-moi ces deux-là, souffle avec haine son voisin.Sirius tourna la tête à droite. James était assis à côté de lui et, visiblement, il observait les deux nouveaux arrivants de la même manière que lui : non, ils n'appréciaient pas les Serpentard. Ils haïssaient tout ce qui se rapprochait de près ou de loin de la maison des verts et argents.-Ils sont vraiment pathétiques, complète alors Sirius.Devant eux, Peter et Remus déjeunaient tranquillement en se racontant leurs vacances respectives. Après toutes ces années, ils n'entendaient même plus les commentaires agressifs que leurs amis faisaient à l'encontre des Serpentard.Leur conversation se fit interrompre par Lily, Marlène et Mary qui venaient de les rejoindre à la table des Gryffondor. Sirius ne leur adressa qu'un regard rapide bien que Marlène le regardait fixement. Non, il était bien trop concentré à réfléchir à son prochain plan pour humilier les Serpentard.
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On ne se remet jamais vraiment de ces choses-là

Le samedi, James et Lily s’étaient retrouvés pour aller à leur rendez-vous. Le Gryffondor avait passé toute la matinée à se faire beau pour plaire à la jeune sorcière, sous les conseils plus ou moins avisés des autres maraudeurs.

Sirius n’avait pas manqué de faire remarquer aux autres à quel point, lui et Léwina avaient été brillants lors de la course contre-la-montre qu’ils avaient fait lors de leur cours de défense contre les forces du mal. Les autres maraudeurs, néanmoins n’avaient pas été aussi chanceux. James et Severus s’étaient battus et leurs professeures avaient dû intervenir pour les séparer. Le duo de Remus s’était fait avoir lors de l’épreuve de l’imposteur. Enfin, Peter et son coéquipier avaient réussi toutes les épreuves mais beaucoup trop lentement. Sirius continua de se pavaner pendant encore au moins une semaine. Lors de certains cours ou pendant la pause de midi, les maraudeurs se retrouvaient souvent avec Arthur et Léwina. Cette dernière montrait moins sa joie que son coéquipier mais elle ne pouvait s’empêcher de sourire quand celui-ci remettait cela sur le tapis. Néanmoins, ils ne parlèrent jamais des rapprochements entre eux qu’il y avait eu dans les différentes salles, pas entre eux et encore moins avec leurs amis.

Un matin, Sirius et Peter avaient été trainés de force à la bibliothèque par Remus. En effet, ce dernier trouvait qu’il fallait à tout prix commencer à réviser les BUSES et avait entrainé les deux autres avec lui. Remus avait le nez dans un énorme livre qui traitait, en autres, du sortilège de Diffindo qu’ils avaient vu cette année en cours de Sortilège. En effet, il n’était pas très confiant sur ce sort et il était possible que cela soit le sujet des BUSES de cette année. Peter, quant à lui, essayait tant bien que mal de réviser les potions. Enfin, Sirius avait dû lire moins d’une page et ne faisait dorénavant que de se plaindre et se lamenter sur la perte de temps que constituaient ces révisions.
-Si tu travaillais, tu te ferais moins chier, lui lance alors Remus les yeux ne quittant même pas son livre.
-Mais je ne veux pas travailler !
Dans une posture théâtrale, il s’étala de tout son long sur la table comme s’il était en train de mourir. Or, quand il vit que cela ne fit aucunement réagir ses amis, il se redressa et alla chercher un bout de parchemin dans sa poche. Il le plaça devant lui et pointa sa baguette dans sa direction. Soudainement, avant qu’il ne puisse faire quoique ce soit, Remus lui attrapa le poignée et le regarda, visiblement pas en accord avec lui :
-Faut pas faire ça ici, imagine si quelqu’un te voit !
-T’inquiète pas mon petit loup -Sirius se grandit sur sa chaise et scanna les environs- personne peut nous voir d’ici.
Remus souffla, exaspéré, mais lâcha tout de même son poignée :
-C’est toi qui gères les conséquences.
-Il ne va rien se passer du tout.
Le loup-garou retourna à son ouvrage. Sirius le sentait quelque peu sur les nerfs, et, pour cause, la pleine lune était le soir même. Il haussa les épaules, ne tenant pas rigueur de ce que son ami venait de lui dire et prononça ces mots, la baguette posée sur le bout de parchemin : « Je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises. ».

Sous ses yeux se dessina la carte du maraudeurs. Sirius adorait cette carte. Lui et le reste des maraudeurs l’avaient mise au point au cours de l’année précédente et ils en avaient bavé. Le Gryffondor pouvait passer des heures à la regarder : voir les cents pas de Dumbledore dans son bureau, savoir que le préfet-en-chef de Serdaigle et que celle de Poufsouffle se retrouvaient en secret et faisaient des activités où ils étaient très proches. Observer tout cela le distrayait réellement.

-Alors ça révise ?
Sirius sursauta, et ce ne fut pas le seul puisque ses deux amis l’imitèrent. Il s’empressa de cacher la carte sous sa veste en espérant que le nouvel arrivant ne l’ait pas vu. Justement, il se retourna pour voir Léwina, les mains posées sur leurs chaises et qui regardait par-dessus l’épaule de Remus pour voir ce qu’il lisait. Sirius souffla pour évacuer la pression, elle ne l’avait probablement pas vu. Le Gryffondor mit alors la carte dans sa poche en essayant d’être le plus discret possible.

-James est à son rendez-vous avec Lily à ce que j’ai cru comprendre, demande Léwina, faisant la conversation en replaçant une de ses mèches de cheveux derrière son oreille ?
-C’est exact.
-C’est la raison de ton air malheureux, Black ? Tu t’es fait abandonner par ton petit-ami, rigole-t-elle.
-Et le tien alors ? Je n’arrive pas à le voir, répond Sirius, se prenant au jeu et faisant mine de regarder les environs.
-Duquel tu parles, demande-t-elle malicieusement avec un sourire séducteur ? Arthur est en train de flirter avec Anna et Marcus est en plein entrainement de Quidditch.
Remus qui semblait très peu intéressé par la conversation y rentra soudainement :
-Marcus ? C’est bon alors ? Vous sortez ensemble ?
-Pas encore, mais je pense que ça ne saurait tarder. Arthur a parié une semaine mais je vais essayer de faire en sorte qu’il ait tort, répond Léwina avec un ton déterminé.

Ils parlèrent encore quelques instants, mais rapidement, la bibliothécaire, Madame Pince vint les rappeler à l’ordre. Remus regarda alors sa montre, il était bientôt dix-huit heures. Il devait aller se préparer pour la pleine lune de ce soir. Il ferma alors son livre et décida de partir de la bibliothèque. Sirius et Peter ne se firent pas prier et se levèrent rapidement pour quitter cet endroit. Léwina entama alors la conversation avec Sirius, parlant de leur prochain cours de Sortilège pendant que Remus rassemblait ses affaires. Elle les raccompagna alors jusqu’à la sortie de la bibliothèque et retourna à ses propres devoirs. Remus était un peu stressé par rapport à ce soir, or, il savait que ses amis sous forme d’animaux seraient là pour lui tenir compagnie.

Léwina se rassit à sa place. Elle était dans un coin de la bibliothèque entre deux allées. Elle était relativement esseulée. Elle se permit alors de sortir de sa poche ce qu’elle tenait fermement dans sa main droite.
On avait souvent dit à Léwina que le vol c’était mal, qu’il ne fallait pas voler mais il est vrai qu’elle avait toujours eu une appétence naturelle à cleptomanie. Quand elle était petite, elle était capable de voler la baguette magique de ses parents sans qu’ils ne s’en rendent compte. Devant la colère que cela avait suscité chez eux, elle avait fait en sorte d’arrêter. Or, elle avait vu ce bout de parchemin, il avait quelque chose de particulier, elle le savait, elle s’était donc permise de le prendre, juste pour le regarder un peu et irait le rendre à Sirius en prétendant qu’il l’a fait tomber par terre, plus tard.

Et en effet, elle avait eu raison. Ce bout de parchemin était tout sauf quelque chose d’ordinaire. Elle reconnut assez vite Poudlard. Mais cette carte avait quelque chose de plus : non seulement on pouvait y voir les différentes salles et les différents couloirs de l’école mais aussi toutes les personnes qui étaient à l’intérieur et où elles se trouvaient. Léwina mit un certain temps avant de comprendre que tout cela était réel, jusqu’à ce qu’elle vît une petite étiquette sur laquelle était inscrite « Léwina Malfoy », là où elle se trouvait, dans la bibliothèque. La Serpentard regarda avec encore plus d’attention la carte : elle savait qu’elle venait de découvrir quelque chose d’énorme et ignorait comment Sirius avait obtenu cet artéfact. En effet, la carte devait être la finalité de nombreux sortilèges très complexes et devait être très précieuse.

Justement, elle chercha Sirius Black sur la carte, elle le trouva, accompagné de ses trois fidèles compagnons, James devait venir de rentrer de son rendez-vous, dans la salle commune des Gryffondor. Elle continua de regarder la carte pendant plusieurs minutes mais finit par se lasser. Elle retourna alors à ses devoirs mais continua de jeter des coups d’œil au mystérieux objet. A un moment, il vit Remus quitter les autres maraudeurs et rejoindre l’infirmerie. Elle s’intéressa de nouveau à la carte. Remus rencontra Madame Pomfresh et elle et lui sortirent alors du château. Léwina s’inquiéta pour son ami, de quel mal pouvait-il souffrir pour que madame Pomfresh l’escorte dehors ? Or, leur chemin ne s’arrêta pas aux portes du château, ils continuèrent de descendre et de descendre. Leurs noms disparurent néanmoins dans le coin en bas en droite de la carte, exactement à l’endroit du saule cogneur. Léwina ne savait plus quoi penser, qu’est-ce que tout cela voulait bien signifier ? Elle reporta alors son attention sur le reste des maraudeurs mais ceux-ci étaient partis de la salle commune. Elle parcourut la carte des yeux, les cherchant désespérément. Elle les trouva rapidement, leurs trois noms étaient collés et ils avançaient doucement. Voilà quelque chose d’étrange également. Ils croisèrent ensuite Lily Evans mais cela ne les stoppa point et ils continuèrent leur chemin. Léwina commença à douter de cette carte, elle enchaînait incohérences sur incohérences. James et Lily se seraient soit parlés soit évités, en fonction de comment s’était passé leur rendez-vous mais jamais ignorés.

Léwina resta quelques instants de plus à observer le trajet des maraudeurs. Elle comprit assez facilement où ils se dirigeaient : ils allaient dehors en empruntant le même chemin que Remus quelques instants plus tôt. La Serpentard était inquiète mais aussi très curieuse de ce qui se tramait, se demandant quel mauvais coup les maraudeurs étaient en train de préparer. Elle releva soudainement la tête du parchemin : mais en fait qu’est-ce qui l’empêchait d’aller vérifier ce qu’elle voyait par elle-même, peut-être que cette carte était tout bonnement frauduleuse. Alors, elle se leva rapidement, rangea le livre qu’elle étudiait, attrapa son sac et sortit de la bibliothèque à la hâte.
C’était l’heure du souper, ainsi, de nombreux étudiants étaient de sortie et très occupés à discuter avec leurs amis, alors cela passa inaperçu lorsqu’elle prit une tout autre direction que la grande salle et partit rejoindre la sortie du château.

Une fois dehors, une légère brise vint s’échouer sur son visage et elle regarda de nouveau la carte. Les trois maraudeurs devaient être quelques dizaines de mètres devant elle et ils se dirigeaient, comme Remus et madame Pomfresh avant eux, vers le saule Cogneur. Léwina prit alors également cette direction mais fit très attention à rester à une bonne distance des maraudeurs. Il faisait assez sombre donc elle était incapable de les voir mais connaissait leur position grâce à la carte. Elle vit le Saule Cogneur au loin et regarda de nouveau la carte, les trois maraudeurs étaient juste devant elle mais elle ne pouvait les voir. Voilà ! Cette carte était frauduleuse, elle s’y attendait aussi. C’était sûrement encore une invention discutable de James et Sirius pour embêter les Serpentard, et surtout Severus Rogue. Son inquiétude diminua alors, au moins Remus devait ne pas avoir de problème. Pourtant, elle entendit soudainement une voix, quelque peu faible comme si elle était éloignée :
-Putain James tu m’as encore marché sur le pied !
-Désolé diva.
-Et puis fait chier, personne ne nous verra ici.

Léwina n’en crut alors pas ses yeux, apparaissant soudainement de nulle part, James et Sirius se matérialisèrent devant elle. Elle resta immobile sous le choc et ne fit aucun bruit, elle avait comme l’impression qu’ils ne l’avaient pas remarqué.

James se pencha alors pour récupérer quelque chose au sol mais Léwina ne put le voir à cause de la faible luminosité. La Serpentard était déjà en plein choc mais ce qui suivit la surprise encore plus. En effet, l’instant suivant James et Sirius disparurent pour laisser place un cerf et un gros chien noir. Elle hoqueta sous la surprise et puis se cacha la bouche avec les mains de peur d’être repéré. Malheureusement pour elle, le chien se mit à renifler de plus en plus fortement, sentant probablement une odeur inhabituelle dans l’air. Il fit un tour sur lui-même et découvrit alors la Serpentard, la carte à la main, tendue comme un bâton, une expression de choc sur le visage.

Le gros chien noir fit alors un pas avant mais le pas suivant fut réalisé par un humain, Sirius, et il ne semblait pas très heureux :
-Putain de merde mais qu’est-ce que tu fous là toi !
Sirius ne semblait effectivement vraiment pas content.
-Je…
Léwina ne savait comment répondre, comment expliquer, surtout devant ce Sirius qu’elle n’avait jamais vu dans un tel état.
-Je ! Je de rien du tout ! Retourne dans le putain de château ! Et surtout, surtout ne dit à personne mais à personne quoi que ce soit à propos de ce que tu as vu !
Léwina se sentit comme figée sur place. Pourtant, ce n’était pas son habitude de ne rien faire, de ne pas réagir mais pour une raison inconnue ses pieds ne voulaient pas bouger. Sirius semblait énervé, il semblait haineux et méchant. La Serpentard ne savait pas comment réagir faire à cela. En effet, le Gryffondor avait beau avoir été un connard, il n’avait jamais quitté le masque du mec heureux qui fait des blagues. Ses bras tournoyaient dans les airs, son visage était fermé et il la regardait de haut. Devant Léwina se trouvait son père, à la différence près que ce n’était pas lui, c’était Sirius. Or, dans cet instant précis elle revoyait l’image de son géniteur qui l’avait toujours traumatisé, elle y revoyait sa haine et sa folie. Elle avait peur, elle voulait fuir mais ses jambes ne voulaient pas bouger. Elle l’imagina alors sortir sa baguette et détruire tout ce qui se trouvait sur son passage.

*****

-Une erreur Léwina, c’est une grossière erreur que tu viens de faire là !
-Père…
-Assez !
Les armoires s’ouvrirent d’un coup sec et toute la vaisselle en sortit pour venir s’écraser violement au sol. Léwina, apeurée, recula mais trébucha. Elle tomba lourdement au sol et ignora la douleur de sa chute. Elle ne lâchait pas du regard son père mais sa vision devint floue : elle pleurait.
-Regarde toi, tu ne sers à rien, reprend Abraxas.
Il la regarda méchamment, il ne voyait en rien son enfant ici.
-Tu ne sais que pleurnicher, s’énerve-t-il !
Les pleurs de la petite fille redoublèrent. Elle traina son corps sur le sol : elle devait partir, elle devait fuir, cet homme était dangereux.
Il cria de nouveau et de la vaisselle vola en éclats. Elle cria et se protégea la tête avec ses bras. Une douleur sans nom lui traversa le corps, elle avait été touchée. Mais elle ne prit même pas le temps de regarder sa blessure, son attention se reporta immédiatement sur son père qui tenait toujours fermement sa baguette dans sa main.

*****

-Une erreur Léwina, c’est une grossière erreur que tu viens de faire là, hurle Sirius !
Léwina tenta de reculer mais n’y arriva pas. Elle attrapa son propre poignée où une longue et fine cicatrise prenait place. Son cœur battait à tout rompre, elle suffoquait.
-Putain, comment pendant une seule putain de seconde j’ai pu te faire confiance, qu’est-ce que tu viens foutre ici, crie Sirius à s’en briser les cordes vocales.

*****

-Abraxas, dit doucement sa femme essayant de ne pas le brusquer.
Le dénommé ne daigna même pas la regarder. Il avait les yeux fixés sur sa prétendue fille. Il ne reconnaissait rien en elle. D’ailleurs, il n’avait jamais voulu une fille. Il aurait dû avoir deux fils.
-Abraxas, reprend Careen avec le même ton mielleux.
Le sorcier souffla et laissa tomber sa tête sur le côté pour regarder la femme qu’il avait épousé. Elle semblait effrayée. Aussi, cela était sûrement dû à l’expression de folie pure qui prenait place sur son visage. Sa bouche s’étira dans un large sourire alors que sa mâchoire restait contractée. Ses pupilles étaient dilatées et ses yeux rieurs.

Careen déglutit de peur.
-Laisse Léwina partir, demande-t-elle avec un ton qui se voulait autoritaire mais qui ne l’était clairement pas.
La dénommée n’eut pas besoin d’entendre la réponse. Elle prit, sans hésiter, l’opportunité qui s’offrait à elle. Elle profita du moment d’inattention de son père pour se relever et prendre ses jambes à son cou. Elle traversa le salon en courant et sortit de la maison. Elle entendit les cris furieux et complètement fous de son père. Elle savait qu’elle le regretterait mais pour l’instant elle n’en n’avait que faire : elle fuyait.

*****

Le cerf s’avança alors et James apparut à sa place :
-Molo Patmol, Remus nous attend, il faut y aller, dit-il d’un ton monotone.
Il jeta un coup d’œil presque désolé à Léwina. Sirius écouta alors son meilleur ami, tourna le dos à la Serpentard et se retransforma en chien. James resta quelques instants de plus sous sa force humaine. Léwina lui tendit la carte, la tête baissée, le corps tremblotant. James vint à elle et la prit, puis, sans un mot, il se tourna à son tour et le cerf réapparu.

La tension dans le corps de Léwina baissa soudainement. Elle tourna les talons et avança vers le château en demi-transe. Les premiers pas firent compliqués mais au fur et à mesure son corps retrouva la capacité de marcher et elle se mit à courir, il fallait fuir.
Le grand chien noir se retourna alors une dernière fois et grogna agressivement avant de suivre ses amis.

 

Léwina resta dans sa demi-transe une bonne partie de la soirée, si longtemps que la salle commune des Serpentard commençait à se vider. Arthur n’était toujours pas revenu, elle l’attendait, elle avait besoin de lui raconter. En effet, même si Sirius lui avait défendu, Léwina savait qu’elle ne pourrait pas aller se coucher tranquillement et trouver le sommeil.
Justement, le jeune Serpentard pénétra dans la salle commune, qui était presque vide. Il avait un grand sourire sur le visage après avoir passé toute la soirée avec sa petite-amie. Néanmoins, il déchanta vite quand il aperçut Léwina. En effet, elle se trouvait au fond d’un canapé, les jambes contre le torse, le regard dans le vague.
-Est-ce que ça va, demande-t-il peu sûr de lui ?
-Arthur !
Elle venait de remarquer sa présence. Elle lui attrapa la main et le força à s’asseoir à ses côtés.
-Il faut que je te raconte.

C’était ce qu’elle fit. Elle lui raconta les moindres détails, cela lui fit un bien fou. Elle lui parla de tout, du retour de sa cleptomanie, de la carte mystérieuse carte, de la maladie de Remus, de la poursuite des maraudeurs, des animagi, des mots de Sirius et de son ressenti dans tout ça. Arthur écouta attentivement, il savait que Léwina avait besoin de se confier.
-Visiblement, connaissant les maraudeurs je pense qu’ils se seraient vanté d’être des animagi, ça m’étonne un peu de n’en avoir jamais entendu parler. C’est à croire qu’ils voulaient le cacher, ils ne sont peut-être pas déclarés, ce qui expliquerait notamment pourquoi Sirius était autant sur les nerfs, dit Arthur en plissant les yeux montrant la réflexion dans laquelle il était plongé. Et quant à Remus, je ne sais pas trop mais je sais juste qu’il manque régulièrement des cours et ce soir… Ce soir, c’est la pleine lune.
-Qu’est-ce que tu insinues, demande Léwina ?
-Je pense que Remus Lupin est un loup-garou, murmure-t-il en se penchant vers elle pour éviter que des oreilles indiscrètes n’entendent leur conversation.

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