Sept minutes pour s'aimer

Harry Potter - J. K. Rowling
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Sept minutes pour s'aimer
Summary
Sirius Black x Léwina Malfoy (oc)Il y avait quelque chose de détestable à la pâleur de ses cheveux et à la noirceur de ses yeux. Du moins c'est ce qu'en pensait Sirius Black lorsqu'il vit Léwina Malfoy traverser la grande salle accompagnée par son meilleur ami.- Regarde-moi ces deux-là, souffle avec haine son voisin.Sirius tourna la tête à droite. James était assis à côté de lui et, visiblement, il observait les deux nouveaux arrivants de la même manière que lui : non, ils n'appréciaient pas les Serpentard. Ils haïssaient tout ce qui se rapprochait de près ou de loin de la maison des verts et argents.-Ils sont vraiment pathétiques, complète alors Sirius.Devant eux, Peter et Remus déjeunaient tranquillement en se racontant leurs vacances respectives. Après toutes ces années, ils n'entendaient même plus les commentaires agressifs que leurs amis faisaient à l'encontre des Serpentard.Leur conversation se fit interrompre par Lily, Marlène et Mary qui venaient de les rejoindre à la table des Gryffondor. Sirius ne leur adressa qu'un regard rapide bien que Marlène le regardait fixement. Non, il était bien trop concentré à réfléchir à son prochain plan pour humilier les Serpentard.
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De retour à Poudlard

-Premières années de Serpentard, s’il vous plait, par ici !
Au-delà des bruits de la foule, s’éleva la voix d’Arthur Lei. Il faisait des grands signes devant la table des vert et argent enfin d’attirer leur attention. Durant l’été, Arthur n’avait pas trop changé physiquement, ses cheveux néanmoins étaient maintenant bien plus longs et ils étaient remontés dans un chignon fait à la va-vite. Or, maintenant rayonnait sur sa poitrine son badge de préfet. Cette nouvelle avait été une fierté dans la famille. En effet, Owen et Rose, son frère et sa sœur avaient tous les deux été préfets en leur temps. Owen était même devenu préfet-en-chef lors de sa dernière année.

-Bienvenue à tous à Poudlard, dit-il au groupe de premières années qui vinrent se placer devant lui !
Arthur se revoyait ici cinq année plus tôt. Il était entouré de gens qui tremblaient de la tête aux pieds devant les préfets de l’époque. Mais lui se sentait plutôt confiant. En vérité, son frère et sa sœur lui avaient tellement parlé de Poudlard qu’il se sentait déjà à la maison ici. Pas très loin de lui, il y avait eu Léwina Malfoy qu’il avait rencontré quelques instants plus tôt. Néanmoins, à cet instant, il ne se doutait guère que cette fille dont tout le monde connaissait le nom de famille deviendrait l’une des personnes les plus importantes de sa vie.

-Je m’appelle Arthur Lei et je suis l’un des deux préfets de Serpentard, se présente-t-il en regardant tour à tout chaque élève. Suivez-moi, je vais vous montrer la salle commune ainsi que vos dortoirs.

Il se retourna alors pour montrer le chemin. En sortant de la grande salle, il eut l’occasion d’entendre un discours similaire à celui qu’il venait de faire :
-Le mot de passe de la salle commune change régulièrement et ne le communiquez à personne qui n’est pas de la maison Gryffondor.
La voix de Remus était moins assurée que celle d’Arthur. Ses mains tordaient ses doigts dans son dos dans l’espoir désespéré de se déstresser. Le Gryffondor n’avait jamais trop eu l’occasion de s’adresser à une foule d’autant de personnes qui buvaient littéralement ses paroles. Ils le regardaient tous avec des étoiles dans les yeux et cela faisait un petit peur à voir, à vrai dire.

Une sourire apparut sur le visage d’Arthur : Remus lui avait beaucoup manqué durant cet été. Ils n’avaient pas eu l’occasion de se voir, néanmoins ils s’étaient échangé plusieurs lettres. Mais le loup-garou lui semblait fatigué, les cernes qui bordaient le dessous de ses yeux en témoignant assez largement.
Arthur n’avait jamais compris ce qui le poussait à agir avec Remus de la manière dont il le faisait. Il n’avait jamais été quelqu’un valorisant particulièrement l’affection physique, lui, préférait rire et discuter. Mais avec Remus tout était différent. Une force extérieure le poussait à venir le voir, à le prendre dans ses bras, à le rassurer et à lui faire toute sorte de promesses qui n’avaient pas forcément de sens.

C’est ainsi que sous le regard choqué des premières années des deux maisons les plus rivales de Poudlard. Arthur s’approcha discrètement dans le dos de Remus et le saisi par la taille. Ce dernier qui ne l’avait pas vu arriver sursauta de surprise mais se calma rapidement en reconnaissant son ami.

*****

De retour à Poudlard, les maraudeurs, principalement en les personnes de James et Sirius, étaient retournés à leur occupation préférée : emmerder les Serpentard.

-Messieurs Potter et Black, commence leur professeure McGonagall qui les avait faits rester après la fin du cours, j’aimerais que cette année vos comportements cessent. Vous êtes maintenant en cinquième année, et bien que cela n’est jamais été tolérable, j’espère que vous avez pris assez de maturité et que vos plaisanteries vont définitivement cesser. A la fin de cette année, vous devrez passer vos BUSES, je sais que vous vous considérez assez doués pour ne pas avoir réviser mais je vous conseille fortement de commencer à travailler sérieusement. Vous êtes tous les deux des sorciers très doués et si vous voulez pouvoir obtenir un bon travail par la suite : recevoir des notes excellentes aux BUSES est essentiel.

Néanmoins, ce n’était pas ce discours qui arrêtait les deux garçons. En effet, Remus et Peter étaient plus souvent absents que les années précédentes. Remus devait tout d’abord obéir aux obligations de préfets. De plus, dans son temps libre, il disparaissait souvent pour aller à la bibliothèque : il devait étudier. Sa condition de loup-garou serait évidemment pour lui un problème majeur pour sa vie future, il voulait ainsi avoir les meilleurs notes possibles afin de quelque peu « palier » à ce problème. Le plus souvent, Peter l’accompagnait : il avait pris du retard dans certaines matières et le stress des BUSES l’encourageait à le rattraper. Ainsi, Sirius et James se retrouvaient souvent livrés à eux-mêmes et rien ne semblait jamais mieux qu’emmerder les Serpentard.

Sirius avait rompu une bonne fois pour toute avec Marlène quelques jours seulement après la rentrée. Il avait d’abord demandé des conseils aux maraudeurs puis était allé la voir. Elle avait été très triste, elle aimait beaucoup Sirius mais comprit assez vite. Ils avaient tous beaucoup grandi.
Lily était devenue encore plus belle qu’avant, James n’en semblait que plus amoureux. Dorcas avait annoncé, plus heureuse que jamais, qu’elle sortait avec Emmeline Vance. Sirius était encore choqué de cette déclaration vu comme les deux filles avaient des caractères opposés.
Ils étaient maintenant en plein dans leur adolescence et pour cause les voilà tous avec de l’acné sur le visage et en pleine poussée de croissance. Il avait été drôle à la rentrée de voir à quel point certains avaient grandi : les écarts commençaient à se faire sentir. Remus, notamment, avait étonnamment grandi durant cet été, ce qui n’était pas le cas de Peter, au grand regret de ce dernier.

Il y avait comme un froid entre Sirius et James, et les Serpentard de cinquième année, à vrai dire, ils n’avaient pas digéré le fait que certains de leurs amis s’alliaient à l’ennemi. Ainsi, les deux Gryffondor les laissaient de côté et s’occupaient plutôt des plus jeunes de la maison verte et argenté. Parfois, ils croisaient le regard de Léwina Malfoy à travers la grande salle. Les choses avaient tellement changé qu’elle ne les regardait plus avec autant de haine qu’auparavant.

Tout semblait être rentré dans l’ordre des choses pour Sirius et James. Ce dernier, d’ailleurs, avait de nouveau demander à Lily de sortir avec lui le matin même, sans grande surprise, elle avait, comme d’habitude, refusé. Enfin, tout semblait être rentré dans l’ordre.

James et Sirius rentrèrent dans la grande salle, riant aux éclats. Mais ils s’arrêtèrent net : Remus et Peter discutaient avec Léwina et Arthur. Ils n’avaient toujours pas digéré que Remus soit devenu leur nouveau meilleur ami mais Peter ne pouvait pas s’y mettre lui aussi. Ni une, ni deux, ils se regardèrent et rejoignirent vite leurs amis.
-Oh tient, Potter et Black, lance Lei.
-Ca m’étonne que vous vous joigniez à nous.
Alors qu’Arthur ressemblait parfaitement à celui qu’ils avaient laissé à la fin de leur quatrième année, Léwina avait changé. Tout d’abord, elle avait grandi et dépassait toujours Sirius, à la grande horreur de celui-ci, malgré qu’il ait pris plusieurs centimètres au cours de l’été. Ses joues s’étaient creusées et ses cheveux avaient été colorés : elle avait maintenant un dégradé blond jusqu’au rouge.

-Peter, commence James d’une voix qui se voulait amicale mais on entendait facilement la pointe de haine dans son ton, tu ne devrais pas trainer avec des gens comme ça.
-Oh, arrête James, Peter décide bien d’avec qui il veut trainer, contre Remus exaspéré.
-Oui bien sûr, déclare Sirius en levant les mains vers le ciel, mais bon des Serpentard, ce n’est pas toujours le meilleur choix.
-J’espérais que vous auriez mûri vous deux pendant ces vacances mais cela ne semble pas être le cas, reprend Léwina, roulant des yeux. Je propose qu’on file Arthur et qu’on les laisse régler leurs problèmes.
Ce dernier acquiesça :
-Allez des bisous à tous et surtout à toi Potter, lance-t-il en rigolant et en faisant un bisous qu’il envoya dans les airs.

Les deux Serpentard partirent. Sirius et James firent alors face à Remus, qui avait les bras croisés sur sa poitrine, et Peter.
-Vous avez le droit de pas les aimer, déclare Remus du même ton autoritaire qu’il avait pris pour faire peur aux premières années qu’il avait surpris en train de concocter un plan pour aller dans la forêt interdite, mais arrêtez de nous empêcher de leur parler ou autres. Il faut que vous preniez un peu en maturité maintenant. Ça ne sert à rien de discriminer les gens en se basant sur leurs maisons.
-Je ne te comprends pas trop James, renchérit Peter. Lily est super amie avec plein de Serpentard, dans l’espoir de pouvoir te rapprocher d’elle, tu ne devrais pas essayer de te rapprocher d’eux ?
Les deux troubles-faits se regardèrent : voilà maintenant que c’était leurs amis qui leur faisaient la leçon, on marchait sur la tête !

*****

-Et puis qu’est-ce que ça veut dire prendre en maturité, s’énerve Sirius ?
Il était allé voir l’entrainement de Quidditch de James et ils remontaient maintenant vers le château.
-On fait bien ce qu’on veut, merde, continue le jeune Black.

Sirius Black avait tendance à gesticuler lorsqu’il parlait. Ses mains et ses bras se baladaient toujours dans les airs avec différentes intensités en fonction de ses sentiments. Lorsqu’il était énervé, ses mouvements étaient brusques et désordonnés, comme ils l’étaient à cet instant-même.

Or, James ne semblait pas vouloir prendre part dans la discussion, il restait silencieux. Black laissa alors retomber ses bras contre son corps et le regarda, il semblait être dans ses pensées.
-Qu’est-ce qu’il y a, demande-t-il en tapant du coude son ami ?
Le poursuiveur le regarda à son tour et déclara d’une voix incertaine, comme s’il savait qu’il ne devrait pas dire ça :
-Tu penses que je devrais devenir ami avec les Serpentard ?
-Quoi ! Non ! Non pas du tout, c’est une très mauvaise idée, la pire que je n’ai jamais entendu d’ailleurs, s’écrie Sirius.
-Peter n’avait pas tort tout à l’heure.
-Comment ça ?
-Si je devenais amis vers les Serpentard, peut-être que Lily m’aimerait mieux.
Sirius n’aimait pas le ton que prenait James. C’était souvent le ton qu’il adoptait quand il se rendait compte de la simplicité de quelque chose, quand son cerveau décidait de brancher ses neurones et de commencer à réfléchir.
-Alors là tu te trompes sur toute la ligne, déclare Black se donnant un air supérieur !
-Pourquoi ?
Sirius fouilla son esprit pour trouver une quelconque excuse. Il savait bien que ce que Lily n’aimait pas chez son meilleur ami était son arrogance. Aller sympathiser avec ceux qu’il avait toujours détesté aiderait peut-être la jolie rousse à tomber dans ses bras. Or, Sirius ne pouvait pas se permettre de sympathiser avec des Serpentard, cela serait contraire à tous ses principes.
-Et bien qu’est-ce qui prouve qu’elle tombera amoureuse de toi pour un truc aussi débile qu’aller faire ami-ami avec des Serpentard, affirme-t-il en marquant son dégoût ?
James resta silencieux quelques instants avant de reprendre :
-Pas grand-chose effectivement.
Sirius soupira : le voilà sauver ! Il se retint de faire un signe de la victoire.
-Mais… Mais je crois que j’aimerais tenter le coup quand même, on ne sait jamais. Enfin, je veux dire, j’aime vraiment beaucoup Evans, elle est incroyable et j’aimerais vraiment sortir avec elle. Mais d’un autre côté, je ne peux pas passer ma vie à lui courir après, ça fait cinq ans quand même. J’aimerais essayer ça et si ça ne marche pas, je ferais en sorte de ne plus être amoureux d’elle.
Sirius retomba vite de son petit nuage. Il aurait voulu contredire James dans tout ce qu’il avait raconté mais en même temps il ne pouvait être celui qui empêche le bonheur de son meilleur ami. Son rôle était de l’aider à conquérir l’élue de son cœur et pas au contraire d’essayer de le dissuader.
-Et…, reprit James, et j’aimerais bien que tu m’accompagnes sympathiser avec les Serpentard.
Sirius se sentit coincer, acculé dans un coin, foutu James il avait réussi son coup.

*****

C’est ainsi, que la semaine suivante, ils se retrouvèrent à prendre le déjeuner ensemble : Remus, Sirius, James, Arthur et Léwina. Peter n’avait pas pu être présent ce midi-là. McGonagall lui avait proposé, à lui et quelques autres élèves les plus en difficulté dans sa matière, une session de soutien. Ainsi les trois maraudeurs restant étaient partis rejoindre Arthur et Léwina. Sur le chemin, Remus les avertit :
-Alors, je ne sais absolument pas qu’est-ce qui vous a fait changer d’avis en si peu de temps mais je sens d’ici venir le mauvais coup. Alors, s’il vous plaît, comportez-vous bien. Soyez un peu ouvert d’esprit et vous verrez qu’ils sont en fait très sympathiques et gentils. Ils vous ressemblent beaucoup en plus et ils sont prêts à vous pardonner la plupart de vos conneries.
Les deux autres ne répondirent rien. Sirius regarda James, celui-ci semblait en profonde concentration. Black, quant à lui, se demandait encore sérieusement dans quoi il se faisait embarquer et avançait presque à reculons.

Ils repérèrent assez vite les deux Serpentard, Remus accéléra et les deux autres ne purent que le suivre même si Sirius avait sérieusement envie de prendre ses jambes à son cou.
-Salut Remus.
-Salut, répond-t-il d’une voix enjouée !
Les deux paires d’yeux de Léwina et Arthur firent ensuite des allers-retours entre les deux meilleurs amis : James avait un sourire qui paraissait très forcé et Sirius ne souriait même pas, il essayait de s’empêcher de faire une grimace.

Ils s’assirent et un silence quelque peu dérangeant s’installa. Sirius regardait le sol, par merlin, qu’est-ce qui lui avait pris d’accepter de venir ici.

-Ça va, demande James ?
-Ca va et toi, Potter, lui répond Arthur, un petit rictus sur les lèvres ?
-Très bien.
Le silence était pesant et ridicule. Arthur regarda les deux Gryffondor, le premier souriait de toutes ses dents, cela faisait presque peur, le deuxième n’était pas beaucoup mieux, il tirait une tête de six pieds de longs. Le Serpentard ricana, quelle était encore cette mauvaise idée.

-Alors, Remus, t’as regardé ce que je t’avais montré en potions, demande-t-il ?
Bien que cette situation l’amusât grandement, Arthur se dit que faire un peu la conversation ne pourrait pas faire de mal.
-Ah oui ! Merci beaucoup d’ailleurs, je ne comprenais pas sur le moment mais en reprenant à tête reposée, ça allait beaucoup mieux !
-De rien, n’hésite pas à me demander si t’as d’autres questions en potions, les autres matières, je ne peux rien te promette !
-T’es fort en potions, demande James, soudainement plus intéressé ?
-Ouais, enfin je me débrouille.
-Très bien car au dernier cours je n’avais pas trop compris ce qu’avait dit Slughorn sur la manière de remuer la potion.

Léwina rigola de la manière la plus discrète qu’elle pouvait, elle savait bien que James s’accrochait juste à la conversation, la réponse ne l’intéressait pas particulièrement. Rapidement, aux vues des expressions opposées des deux meilleurs amis Gryffondor, elle avait compris lequel avait poussé l’autre. James était un mauvais à la tâche mais au moins il essayait de mettre du sien. Par contre, ce n’était pas le cas de l’autre. En effet, elle tourna les yeux vers Sirius, son sourire la quitta, ce dernier montrait bien qu’il n’avait pas envie d’être ici. Léwina aurait pu taper son pieds avec le sien, lui faire lever les yeux vers elle et lui parler d’un sujet quelconque. Elle aurait pu. A la place, elle se retourna vers Remus, James et Arthur qui continuaient à parler de potions. Le poursuiveur de Gryffondor semblait ennuyé mais faisait mine de suivre attentivement.

Elle croqua dans sa pomme. Cette situation était particulièrement étrange. La voilà muette comme une tombe à côté de Sirius Black qui l’était tout autant. Elle n’avait pas envie de parler, elle s’ennuyait, elle jouait distraitement avec sa robe. Et puis quel mauvais coup préparait ces deux Gryffondor qui venaient soudainement faire ami-ami avec eux, alors que voilà presque cinq ans qu’ils les détestaient et que c’était parfaitement réciproque ? Et pourquoi venait-il pour tirer la gueule celui-ci ? Est-ce qu’il avait la moindre notion de respect d’ailleurs ? Elle ne l’aimait pas, par merlin, qu’est-ce qu’elle ne l’aimait pas. Rien que voir son visage l’irritait. Il respirait l’arrogance, se croyait le meilleur de tous et se permettait donc de faire ce qu’il voulait à qui il voulait : elle ne pouvait plus supporter cette attitude.

Rapidement, ils durent retourner en cours. James, Arthur et Remus continuaient de bonne joie leur discussion et partirent devant. Sirius s’apprêtait à les rejoindre mais Léwina le retint, lui attrapant l’épaule, les autres ne s’en rendirent pas compte. Il lui fit face, interrogatif. Chacun regardait l’autre avec un air de supériorité. Elle déclara, irritée :
-Tu devrais faire au moins semblait, Black. Potter a joué le jeu, lui.
-Ta remarque s’applique aussi à ton cas, Malfoy, crache-t-il en réponse.
Ils se jaugèrent du regard et elle reprit :
-Je ne suis pas conne tu sais. Je sais parfaitement que tu t’es fait trainer ici par Remus et très probablement par James aussi.
-Quel œil affuté que tu as, se moque-t-il.
Il commença à partir mais elle le retint une nouvelle fois.
-Qu’est-ce que je t’ai fait putain, qu’est-ce qu’on t’a fait pour que tu nous portes une telle haine ?
-Vous existez.

Léwina ressentait énormément de haine pour ce garçon. Son corps entier lui criait. Elle transmit ses sentiments par le regard méprisant qu’elle lui lança. Sirius, lui, tenta de garder le visage le plus calme possible. En vérité, il était partagé par plusieurs émotions : la haine à son égard, l’ennui de s’engueuler avec elle une nouvelle fois et l’envie de lui rire au visage.

Ils restèrent là quelques instants à se regarder dans le blanc des yeux, jusqu’à ce que Sirius se dégage de sa prise une nouvelle fois et partit. Néanmoins, elle continua de parler :
-T’es pas con Sirius Black, je le sais. Apparemment tu serais un garçon très intelligent, entouré de plein d’amis, populaire et plaisant à regarder. Alors, tu comprendras vite que personne ne naît gentil ou méchant. Mais devine quoi ? Celui qui sera toujours considéré comme le méchant de l’histoire alors qu’il ne l’est pas, celui qui sera toujours mis à l’écart à cause de ça, deviendra le méchant. Tu as beau croire que tu es le meilleur ici, pourtant, d’ici tu es le pire de tous, tu crées de la violence et de la haine. Fais gaffe à tes actes, Sirius, tu seras bientôt le méchant.

Sirius souffla et se retourna :
-C’est vraiment très beau ce que tu dis, ironise-t-il. Allez, adieu.

 

Le soir même, les maraudeurs s’installèrent sur leur lit et Remus raconta à Peter leur déjeuner avec les Serpentard. James affirma que c’est n’était pas le meilleur repas de sa vie mais concéda qu’Arthur n’était pas celui qu’il s’était imaginé.
-Etrange que Léwina n’ait quasiment pas parlé, se questionne Remus.
-Comme Sirius.
-Non, Sirius ce n’est pas étrange, affirme le loup-garou.
Ce dernier, d’ailleurs, était assis en tailleur sur son lit et était toujours silencieux. Peter lui demanda :
-Ah bon ? T’as perdu ta langue Sirius ?
-Je crois que Léwina Malfoy a un crush sur moi.
Il y eu un grand blanc. Soudainement, Remus explosa de rire :
-Dis-moi que ne t’es pas sérieux !
Peter avait un petit sourire affiché sur le visage, Remus riait toujours autant, il était en plein fou-rire tellement cette hypothèse n’avait aucun sens pour lui. James regardait son meilleur ami, les sourcils levés, très étonné. Il s’attendait à tout de la part de Sirius mais celle-ci il ne l’avait pas vu venir. Il demanda :
-Pourquoi tu crois ça ?
-Elle a dit que j’étais beau.
Le rire de Remus redoubla. Il n’imaginait pas une seule seconde Léwina dire à Sirius qu’il était beau :
-Déconne pas, c’est plus probable que McGonagall arrive à dos de dragon en cours de métamorphose demain matin plutôt que Léwina t’ai dit ça !
-Qu’est-ce qu’elle a réellement dit, demande Peter ?
-Elle a dit que j’étais plaisant à regarder… C’est la définition d’être beau, non ?
-Effectivement, déclare James.

Les têtes se tournèrent alors vers Remus qui avait enfin terminer de rigoler mais à qui trônait toujours un énorme sourire sur le visage. En effet, c’était lui qui était le plus proche de la sorcière de Serpentard c’était donc à lui de confirmer ou, au contraire, réfuter la supposition de son ami.
-Sirius, commence-t-il, je ne veux pas blesser ton ego surdimensionné. Mais dans aucun univers Léwina aura des sentiments pour toi. Tout ce qu’elle ressent à ton égard, c’est de la haine. Je peux te promettre, mais te promettre, qu’elle ne ressentira jamais de sentiments amoureux pour toi.

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