Et si...

Harry Potter - J. K. Rowling
F/M
Gen
G
Et si...
Summary
La nuit du 31 octobre 1981, Lord Voldemort épargne la vie de Lily Potter, mais échoue à tuer le jeune Harry. Devenue veuve, Lily est contrainte de se cacher avec son fils chez le responsable de la mort de son époux, Severus Rogue. Pour se racheter, le mangemort repenti fait la promesse à Lily de protéger le jeune Harry Potter, en dépit des rancunes passées.******Tous les personnages et l'univers décrit appartiennent à J. K. Rowling. Tous Droits Réservés.
Note
WARNING: This fanfiction is available in English on my profile under the name of If...A new chapter every TuesdayATTENTION: Cette fanfiction est disponible en anglais sur mon profil sous le nom de If...Un nouveau chapitre tous les mardis.
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Seconde nuit

Dormir avec Severus était une chose vraiment étrange, et à la fois si normale. Lily n’avait pas vraiment réfléchi aux conséquences en proposant à Severus de partager son lit. Elle n’avait eu aucune arrière-pensée. Severus était son plus vieil ami, son lit était aussi minable que celui d’un prisonnier à Azkaban et ils avaient déjà dormi ensemble quand ils étaient gosses. Mais ils n’avaient plus treize ans… Et beaucoup d’éléments avaient changé depuis cette nuit improvisée sous une tente.

Lily était une femme mariée, du moins elle l’était encore deux semaines plus tôt. À présent elle était une veuve qui vivait cachée chez l’homme qui dormait à côté d’elle, Severus. Et Severus n’était plus vraiment le petit Sev débraillé de Carbone-les-Mines avec lequel elle passait ses journées dans le petit bosquet. L’homme assoupi à côté d’elle avait fini par mal tourner. Il avait servi un sorcier aux idées et au desseins nauséabonds avant de retourner sa cape. Severus n’avait pas changé de camp à cause des atrocités commises par son maître et son comparse, mais à cause de Lily. La jeune veuve avait appris la nuit de la mort de son époux que Severus était devenu un espion à la botte de Dumbledore et qu’il était follement amoureux d’elle depuis des années.

Cette situation des plus étranges n’était que provisoire, tout comme la présence de Lily sous le toit de Severus. L’avoir dans son lit, à son côté, ne l’incommodait pas, mais n’était certainement pas très approprié. Dès le lendemain, elle se plongerait dans les vieux livres de Mrs Rogue pour améliorer le lit et le matelas du jeune homme. Au moins, Severus aurait un endroit convenable où dormir.

- Lily ? Tu ne dors pas ? demanda d’une voix ensommeillée Severus.

C’était mignon. Cela rappela à Lily le temps où Severus et elle se rendaient dans le petit bois. Parfois, Severus s’assoupissait et Lily le regardait dormir. Il lui semblait si innocent à cette époque.

- Non, répondit Lily. Je réfléchissais à des choses qui n’ont aucune importance.

Elle se rapprocha un peu de lui et cala sa tête contre son épaule. Lily sentit le jeune homme se raidir légèrement au contact de sa tête, comme s’il ne savait pas trop comment réagir. Lily était certaine qu’il avait gardé les yeux fermés, mais son souffle trahissait son malaise. Après tout, elle savait que les gestes d’affection ne lui étaient pas familiers, et elle ne voulait surtout pas le mettre davantage mal à l’aise. Pourtant, elle ne pouvait s’empêcher de savourer ce moment de calme, où le monde extérieur semblait suspendu.

Dans ce lit, blottie contre Severus, elle se sentait en sécurité. Ce sentiment, Lily ne l’avait pas éprouvé – d’une façon aussi intense – depuis des semaines. À tort, elle avait cru que le sortilège de Fidelitas les protégerait, elle et sa famille. Néanmoins, elle avait douté quand Peter avait été désigné par James pour devenir le gardien du secret. Peter était à Poudlard un garçon balourd et stupide, sans aucune finesse. Mais il n’avait montré aucune hésitation à accepter cette responsabilité pour protéger son meilleur ami et sa famille. C’était pourtant Sirius qu’ils avaient choisi… Mais l’amitié quasi fraternelle entre James et Sirius était de notoriété publique, et même chez les mangemorts. Sirius était un Black, or les Black étaient de grands sympathisants de Voldemort. Le frère cadet de Sirius était devenu un mangemort, mais avait disparu dans d’étranges circonstances. Personne ne savait ce qu’il était advenu de lui. Sirius avait aussi deux cousines germaines qui étaient proches du sombre sorcier. L’aînée était une mangemort et avait épousé un mangemort. La seconde n’avait pas pris la marque, mais son mari la dissimulait soigneusement sous sa manche.

Sirius avait rejeté à un très jeune âge les principes de sa famille. Peut-être s’agissait-il, au départ, d’une façon de se rebeller. Certains garçons aiment provoquer, remettre en question les traditions, les tourner en dérision. C’était en vérité autre chose. Sirius, alors qu’il avait toujours été élevé dans l’idée que les sorciers au sang pur étaient les meilleurs, avait rapidement rejeté la doctrine de ses parents. Sans doute avait-il été amené à rencontrer certains Black qui n’avaient plus leur tête. La consanguinité dans les très vieilles familles de sorciers produisait souvent ce résultat. Peut-être aussi avait-il été aussi touché par l’éviction systématique des cracmols de sa famille. Chez les Black, la crétinerie et la folie étaient tolérées tant qu’un peu de magie circulait dans les veines des profonds demeurés. En revanche, les cracmols – qui étaient sains d’esprit – n’étaient rien que moins que des tares dont il fallait se débarrasser au plus vite.

Severus avait plus ou moins subi le même sort. À seize ans, fatigué des disputes incessantes avec ses parents et les autres membres de sa famille sur ses idées jugées grotesques, Sirius avait fui la demeure familiale et s’était installé chez les Potter. Là-bas, il avait été considéré comme un fils à part entière, et non comme une abomination aux idées farfelues et dangereuses pour la race des sorciers. Jamais Sirius n’aurait pu devenir un mangemort. Il avait des défauts, mais il n’existait pas de personne plus opposée que lui à Voldemort, aux mangemorts et à la magie noire.

Severus l’ignorait, mais il avait tant en commun avec Sirius. Tous les deux avaient été privés d’amour et avaient grandi dans des familles violentes, chacune à sa manière. Les Black ne manquaient de rien, alors que les Rogue manquaient de tout. L’un et l’autre n’avaient jamais pris la peine de discuter calmement. Lily était même certaine que, dans le fond, Sirius et Severus ne savaient rien de l’un et de l’autre. Severus imaginait sans doute que Sirius avait été un enfant pourri gâté, comme James. Et Sirius devait certainement penser que Severus avait été initié aux arts sombres dès son plus jeune âge. C’était mal connaître Mrs Rogue ! Lily n’avait jamais adressé la parole à la mère de son meilleur ami, peut-être un bonjour de temps en temps à l’épicerie ou sur la voie 9 3/4, mais Severus lui avait souvent parlé d’elle.

Eileen Rogue était une sorcière et était née dans une très vieille famille de sorciers. Les Prince avaient longtemps été respectés, et d’après Severus, on trouvait des traces d’eux depuis la conquête de l’Angleterre par Guillaume I. Lily se souvint que son ami en parlait avec admiration. Mais la splendeur des Prince s’était peu à peu étiolée au fil des siècles : consanguinité, investissements hasardeux et mauvaises décisions. Eileen Prince, fille unique, avait grandi dans un foyer très modeste qui n’avait pas fait le deuil des temps glorieux. Elle avait fini par se rebiffer et par épouser un Moldu. De cette union était né Severus, le garçon le plus intelligent qu’ait jamais rencontré Lily. Naturellement, la nouvelle Mrs Rogue avait été rejetée par ses parents qui ne lui avaient quasiment rien laissé à leur mort : quelques gallions, de vieux bibelots et d’antiques manuscrits qui avaient été entreposés au grenier. Là était tout l’héritage des Prince.

- À quoi penses-tu ? demanda Severus.

- À toi, répondit Lily.

- Je t’embête certainement, murmura Severus.

- Non, sans quoi je ne me serais jamais blottie contre toi.   

- Et pourquoi penses-tu à moi ? chuchota Severus.

- Tu es à côté de moi, je vis avec toi. Je crois que c’est une raison suffisante pour penser à toi.

Jusqu’à leur rupture, Lily considérait Severus comme le frère qu’elle n’avait jamais eu. Il était en quelque sorte son jumeau. Ils n’avaient que vingt-et-un jours d’écart, Severus était l’aîné. Faire preuve d’affection fraternelle à son égard lui avait toujours semblé naturel, mais beaucoup de choses avaient changé. Severus était amoureux d’elle depuis des années et ne l’avait peut-être jamais considérée comme une sœur. Il était fils unique et ne s’était jamais lié à aucun autre enfant avant de rencontrer Lily. Souffrait-il quand Lily faisait preuve de la même tendresse que lorsqu’ils étaient plus jeunes avec lui ?

- Est-ce que ça te gène quand je me blottis contre toi ? demanda Lily.

- Oui et non, répondit-il, embarrassé.

Severus soupira.

- J’aime ça, mais… tu sais ce que je ressens pour toi…

- Oui, je sais… répondit Lily.

Avec ses doigts, elle lui caressa la joue. C’était idiot de le considérer comme son frère alors que Severus espérait autre chose. Il était un homme maintenant, et Lily une femme. Il n’était plus un adolescent boutonneux dégingandé. Bien sûr, Lily trouvait son ami encore bien trop maigre, mais il semblait en bien meilleure forme physique que lorsqu’il était élève à Poudlard. Severus avait une belle stature, des épaules bien dessinées, une taille étroite, et sa musculature s’était développée. Était-il beau ? C’était le cas, d’une certaine façon. Il continuait à négliger ses cheveux noir d’encre qui étaient gras et mal coupés, mais ses traits ne manquaient pas de charme. Lily n’avait jamais compris pourquoi James, Sirius et Peter se moquaient de son nez. Certes, il était proéminant, mais il donnait du caractère à Severus. Ses yeux aussi sombres que du charbon lui donnaient un air énigmatique, quasi insondable. Lily les avait toujours trouvés beaux, fascinants et un peu… inquiétants.

S’ils ne s’étaient pas disputés au bord du lac, Lily aurait fini par aimer Severus. À cette époque, elle n’imaginait pas son futur sans lui. Elle n’était pas indifférente au charisme de James, mais elle connaissait de manière biblique Severus. À Poudlard, Lily avait été une étudiante populaire, aimée de presque tous, tandis que Severus, bien qu’étant son meilleur ami, avait été un solitaire, un vilain petit canard. Pendant des années, elle avait ignoré les mises en garde, les conseils déplacés de ceux qui voulaient qu’elle s’éloigne de Severus. Adolescente, son rêve était de devenir une maîtresse des potions et de s’associer avec Severus. Un tel partenariat aurait certainement débouché sur un mariage.

Mais rien de ce que Lily avait imaginé à quinze ans n’était arrivé. Elle était tombée amoureuse de James, l’avait épousé dans l’élan de la guerre et ils avaient eu un bébé. Tous deux avaient mis entre parenthèses leur avenir professionnel pour se consacrer entièrement à l’Ordre. James, qui avait hérité de la fortune des Potter, était extrêmement riche et n’aurait certainement jamais eu besoin de travailler. Il s’était rêvé joueur de Quidditch professionnel, parfois Auror… Mais la rigueur manquait un peu à James. Il avait eu d’excellents résultats à ses Aspic et aurait pu être sélectionné dans le programme de formation des futures recrues du bureau des Aurors, mais James avait préféré s’engager directement auprès de Dumbledore, tout comme Lily. Il disait souvent qu’il songerait à son avenir après la guerre… Cette guerre n’était pas réellement terminée et James était mort.

Aimerait-elle un jour Severus ? Lily l’aimait déjà d’une certaine façon et depuis longtemps. Mais son cœur était tout à James, et surtout entièrement dédié à leur fils, Harry. L’amour qu’elle éprouvait pour Severus était complexe, teinté de nostalgie, d’affection et de reproches. Il avait franchi une ligne rouge en devenant un mangemort, sans parler de cette prophétie qu’il avait bêtement répétée… Cependant, il y avait du bon en Severus. Il lui était farouchement dévoué et Lily savait qu’il était prêt à tout pour elle. Il l’avait parfaitement démontré ces derniers temps. Lily était convaincue que Severus ne prendrait plus jamais de mauvaises décisions, du moins pas celles qu’elle désapprouverait totalement.

Ces derniers temps, tout était confus dans son esprit. Elle avait été choquée et blessée par un mot d’enfant, puis s’était résignée. Elle voulait partir d’ici, reprendre le cours normal de sa vie, mais elle était aussi terrifiée par cette perspective. Où irait-elle avec Harry ? Sa maison n’était plus qu’une ruine. Elle craignait que son fils s’attache trop à Severus, mais elle aimait les voir complices. Et Severus… Elle ne voulait plus le perdre de vue. Ils s’entendaient bien en dépit du passé. Ils avaient renoué avec une facilité déconcertante. Les sentiments que Severus éprouvait pour elle l’effrayaient parfois. Il n’avait jamais aimé qu’une seule personne, elle. Ne serait-ce pas cruel d’ignorer son amour, de faire comme s’il n’existait pas ?

James avait perdu la vie deux semaines plus tôt, Lily n’avait pas fini de regretter sa perte. Elle le pleurerait certainement jusqu’à la fin de ses jours. Comment pourrait-elle aimer un autre homme autant que James ? La chose lui semblait complètement impossible. Severus n’était pas n’importe quel homme, mais ce qu’elle ressentait pour lui était très différent. Elle lui en voulait toujours, mais ce sentiment s’atténuait de jour en jour. Elle l’aimait en tant qu’ami, frère…

Pourtant, elle sentait au plus profond d’elle-même que ce qu’elle éprouvait était plus intense. Le garçon de Carbone-les-Mines était une partie d’elle-même, et réciproquement. Aurait-elle eu le sentiment de se dégrader en l’aimant quand ils n’étaient que des adolescents ? Peut-être… Lily n’avait jamais été du genre superficiel, mais les penchants de Severus pour la magie noire l’horrifiaient. Avant James, elle n’avait jamais regardé un homme, ni ressenti le moindre béguin. Severus opérait sur elle une sorte de fascination et de répulsion. Quand ils étaient plus jeunes, il la mettait sur un piédestal, mais persistait à fréquenter des gens qui pensaient que les personnes comme Lily n’avaient pas le droit à l’existence. Elle savait à présent que Severus n’avait jamais méprisé les Nés-Moldus à Poudlard, bien que l’insulte eût franchi ses lèvres. Son seul crime, en ce temps-là, avait été d’être trop ambitieux. Qui aurait pu le lui reprocher ?

Il avait grandi dans un endroit épouvantable. Ses parents l’avaient négligé et il ne faisait aucun doute qu’il avait subi les coups de son père. Lily avait parfois vu des contusions soigneusement dissimulées sous les guenilles trop grandes qui recouvraient le corps malingre de Severus. Naturellement, il avait admiré les ancêtres de sa mère, des Prince. On aime toujours avoir des héros, des personnes de haute importance dans son arbre généalogique. Serpentard représentait l’endroit unique où il serait enfin reconnu et admiré pour son intelligence. Mais depuis ses débuts, Serpentard rejetait et traitait avec condescendance ceux qui avaient du sang Moldu dans leurs veines.

- Sev ?

- Oui ?

- Etais-tu heureux à Serpentard ?

Pendant quelques instants, seule la respiration de Severus se fit entendre.

- Ce n’était pas vraiment ce à quoi je m’attendais, avoua-t-il. Mais… j’étais fier de faire partie de cette maison.

- Tu t’attendais à quoi ? demanda Lily.

- Je croyais que l’intelligence primait sur tout… Ce n’était pas vraiment le cas.

Un grand nombre d’abrutis avait été réparti à Serpentard. Severus avait plus d’intelligence dans son petit doigt que Mulciber et Avery dans tout leur corps.

- Tu sais… Ils se moquaient de moi à cause de mes origines, poursuivit Severus. Personne n’avait jamais entendu parler des Rogue. J’avais donc forcément des origines moldues. J’ai ensuite commis l’erreur de dire que ma mère était une Prince, et ils m’ont ri au nez.

- Ils ne te croyaient pas ?

- Ce n’était pas ça… Ils m’ont rétorqué que les Prince n’étaient plus des princes, et qu’il n’y avait pas de quoi être fier.

La désillusion avait sûrement été grande pour Severus.

- J’ai été traité de haut, car je ne venais pas du même milieu que mes camarades. Certains m’ont tendu la main, comme Lucius Malefoy…

Il s’interrompit. Lily n’était pas sans ignorer que Lucius Malefoy avait joué un grand rôle dans l’orientation de Severus.

- Il a rapidement vu que j’étais doué… Mais il y avait de la condescendance chez lui, et il y en a toujours.

- Il ne te traitait pas comme son égal ?

- C’était pernicieux… Je ne veux pas médire sur Lucius, Lily… Il a été le premier à Serpentard à voir que j’avais du talent Il était préfet quand je suis arrivé et il m’a guidé. Quand il a quitté Poudlard, il a pris la peine de prendre de mes nouvelles en m’écrivant ou en se renseignant auprès des élèves qui entretenaient des relations avec la famille Malefoy. Selon lui, mon sang était un obstacle majeur pour que je puisse faire mon chemin dans la société, mais mes talents – mis au service du bon camp, le sien bien sûr – auraient pu inverser la balance.

- Que t’a-t-il promis exactement ?

- La gloire, le succès, ricana faiblement Severus. Je ne suis pas le seul sang-mêlé à avoir pris la marque. Mais je voyais bien l’écart qu’il y avait entre moi et certains mangemorts issus des meilleures familles. Le Seigneur… Tu-Sais-Qui m’a toujours bien traité. Cela peut te paraître étonnant, mais c’est le cas. Aujourd’hui, je comprends mieux. Parmi ceux qui l’ont rejoint de leur plein gré, il y avait des sorciers au sang-pur sans aucune jugeotte. Ils rêvaient de revoir naître les anciens temps où les vieilles familles dominaient tout le système. Ces personnes m’ont traité avec mépris et me toléraient à peine.

- Je croyais que tu ne connaissais pas tous les mangemorts…

- C’est le cas. Je connais ceux que j’ai fréquentés, c’est-à-dire mes camarades à Serpentard, Lucius, les Lestrange et Regulus Black. En tant que novice et espion, j’étais peu invité. J’ai rencontré Igor Karkaroff, car nous avions sensiblement le même âge. Tu-Sais-Qui l’avait chargé de rapporter tout ce qu’il entendait. Mais cet idiot a voulu faire du zèle en participant à des séances de torture sur des Moldus. C’est à cause de ça qu’il s’est fait coincer.

Harry dormait et Lily ne voulait pas que son fils entende de sordides détails. Il était encore trop jeune pour apprendre les mots meurtre et torture.

- Ne rentre pas dans les détails. Je ne veux pas qu’Harry répète ces mots demain, murmura Lily.

- Je veillerai personnellement à ce que ton fils ne sache rien de la noirceur de ce monde avant très longtemps, répondit Severus.

Il y avait un peu de sarcasme dans le ton employé par l’homme. Néanmoins, Severus aimait Harry, Lily en était persuadée. Elle se serra un peu plus contre lui et il embrassa la racine de ses cheveux.

- Il est temps de dormir. Je te raconterai une nouvelle histoire demain, promit Severus.

- Dors bien, mon Sev.

- Fais de beaux rêves, Lily chérie.

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